===== 29 décembre 2011 =====
Depuis l'annulation de l'accord de pêche Maroc/UE, les langues se délient parmi les représentants de la pêche marocaine qui voient des opportunités de développement des pêcheries locales....
Pendant ce temps, les responsables espagnols préparent une stratégie pour reprendre pied dans les eaux marocaines déjà surexploitées avec la diminution des débarquements des petits pélagiques et l'augmentation des cours du poisson au grand dam des populations marocaines...
Pendant ce temps, des analystes analysent sans tenir compte de l'avis des acteurs principaux que sont les pêcheurs marocains et les communautés villageoises côtières....
La FPM n’est pas pressée de renouveler l’accord de pêche (Les Echos)
La Fédération des pêches maritimes (FPM) monte au créneau. Non loin d’être attristée du non renouvellement de l’accord de pêche Maroc-UE le 14 décembre dernier, elle avoue que la décision lui convient tout à fait. «De tous temps, nous avons été contre cet accord que nous n’acceptions finalement que par patriotisme. Nous le subissions», s’exprime ainsi Hassan Oukacha, président de la FPM, qui regroupe les chambres de pêche maritimes et leur fédération, la Confédération nationale de la pêche côtière, l’Association de la pêche hauturière et les associations de la pêche côtière et artisanale, et par ailleurs membre de la CGEM. «Nous étions habitués à ce que notre avis soit pris en compte. Cependant, Aziz Akhannouch avait décidé de faire cavalier seul. Il ne nous a jamais demandé notre avis», insiste Oukacha.
En attendant la semaine prochaine
Aujourd’hui, le non renouvellement semble être une aubaine pour les professionnels. «Le rendement des bateaux marocains va augmenter» s’enthousiasme Oukacha. «En l’état actuel des choses, il n’y a pas lieu de renégocier cet accord. Toutefois, si renouvellement il y a, ce nouvel accord devra se baser sur d’autres termes. Notre principale demande est qu’il y ait plus d’investissement sur terre et sur mer. L’objectif recherché est de valoriser les ressources pêchées par les bateaux européens au Maroc», explique Oukacha. D’une part, cela permettrait de faire vivre l’économie de la pêche et, d’autre part, de contrôler ce que pêchent les 115 bateaux européens présents dans l’espace maritime marocain, en vertu de cet accord. Une réunion avec Mohamed Horani, président de la CGEM, se tiendra la semaine prochaine pour discuter des suites du dossier.
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Madrid – La Commission maroco-espagnole des professionnels de la pêche tiendra une réunion, le 11 janvier prochain à Barbate (Cadix-Sud de l’Espagne), a indiqué, mercredi, le vice-président de la Confédération espagnole de la pêche (Cepesca), Javier Garat.
L’objectif de cette réunion est de « fixer la feuille de route que suivront les professionnels de la pêche des deux pays dans l’avenir , notamment après le rejet dernièrement par le Parlement européen (PE) de la prorogation de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE), a-t-il ajouté dans des déclarations à l’agence Europa Press.
M. Garat a souligné que la Commission maroco-espagnole des professionnels de la pêche a pour objet de mettre en valeur et consolider les relations de coopération entre les deux parties.
Le vice-président de Cepesca a fait ces déclarations à l’issue d’une réunion avec les représentants des professionnels de la pêche à Barbate, axée sur l’examen des conséquences de la non prorogation de l’accord de pêche Maroc-UE sur les pêcheurs de la région.
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Les prix de la sardine flambent (Libération)
Les poissons désertent les assiettes des ménages à faibles revenus
Les prix des poissons s’envolent de nouveau. Ils ont presque quadruplé en moins de quelques semaines. Ils sont devenus presque inabordables, la sardine s’arrogeant même le qualificatif et la tarification des produits de luxe. En effet et jusqu’au 27 décembre, au marché de gros de la capitale économique, une caisse de 20 kg de sardines coûtait 250DH contre 50 DH auparavant, celle de maquereaux s’écoulait à 180 DH contre 50 DH, celle des anchois 200 DH contre 50 DH et celle de crevettes 500 DH contre 200 DH.
Quant à la caisse de pageot, elle a été cédée à 180 DH contre 80 DH auparavant, les anguilles l’ont été à 300 DH contre 80 DH, la raie à 350 DH contre 150 DH auparavant, la bonite à 200 DH contre 80 DH auparavant et le mulet à 170 DH contre 80 auparavant.
La cause ? Certainement pas la non-reconduction de l’accord de pêche Maroc-UE, mais le mauvais temps qui a poussé, selon certaines sources, plusieurs raïs à renoncer à lever l'ancre. Mais pour d’autres, c’est la rareté du poisson qui s'impose comme une pénible évidence conjuguée au phénomène de la spéculation et des intermédiaires….
Concernant la hausse des prix des sardines, il nous a souligné que cette augmentation trouve son explication dans le fait que l’offre est quasi inexistante dans les deux marchés les plus importants, à savoir celui de Laâyoune et de Tan Tan. « Les sardines commercialisées aujourd’hui au marché des poissons de Casablanca proviennent en grande partie des petits bateaux qui pêchent près des côtes entre El Jadida et Rabat », nous a-t-il précisé. Pourtant, quelles que soient les explications, il reste évident que les milliers de kilomètres du littoral marocain seraient de moins en moins poissonneux.
Ainsi, et selon une note publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances, le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale a atteint, au titre des dix premiers mois de l’année 2011, 739.257 tonnes, soit un recul de 22,7% par rapport à fin octobre 2010.
Cette évolution est attribuable particulièrement, selon la DEPF, au repli de 25,3% des débarquements des poissons pélagiques, en lien avec la baisse des débarquements de la sardine de 43,4%.
La valeur du total des débarquements a affiché une baisse de la valeur des débarquements des poissons pélagiques de 15,1%, bien que leur prix moyen ait marqué un accroissement de 13,8%. La valeur des débarquements du poisson blanc a légèrement progressé de 1,5% et celle des crustacés a augmenté de 27% et ce, en dépit de la baisse de leur prix moyen de 33,5%.
Par ailleurs, la valeur des exportations des produits de la mer s’est établie à 9,8 milliards de dirhams au titre de la même période, en repli de 13,5% en glissement annuel, en rapport notamment avec la baisse de la valeur des exportations des poissons en conserve de 19,2% ; la valeur des exportations des crustacés, mollusques et coquillages ayant affiché une quasi-stagnation (+0,7%).
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Suspension du protocole de pêche Maroc-UE : le dessous des cartes (Agoravox)
Le 15 décembre dernier le parlement européen a rejeté la prorogation du protocole de pêche avec le Maroc (36 millions d'euros annuels en compensation des prises européennes en eaux marocaines). La décision européenne a été motivée, a précisé le rapporteur finlandais Carl Haglund, par trois raisons : D'abord, économique car le Maroc semble mieux profiter financièrement que l'Union européenne (UE) ; ensuite, écologique au regard de la surexploitation des espèces ; et enfin social, puisque jusqu'à présent, la population locale du Sahara semble peu profiter des retombées financières de l'accord. S'agit-il des vraies raisons ?
Des prétextes plutôt que des arguments
Si l'on peut comprendre que l'UE, étranglée par une crise d'endettement, racle les fonds de tiroir, lorgner sur l'enveloppe de 36 millions est loin de résoudre tous ses problèmes. D'autant plus que si elle doit répondre à la demande de réparation formulée par l'Espagne, principale lésée dans cette histoire, elle devrait débourser 30 millions d'euros pour la dédommager des deux mois d'inactivité de ses pêcheurs. Alors que le Maroc perçoit à peine un peu plus pour une exploitation durant 12 mois. S'il y a vraiment une partie qui doit se plaindre d'un rapport couts-bénéfices désavantageux c'est bien le Maroc. En versant 36 millions d'euros en contrepartie de la capture de 700000 tonnes, l'UE s'assure le poisson à un coût de revient moyen (toutes variétés confondues) de 0.5 cents d'euros, une aubaine pour le consommateur européen qui paye en moyenne son poisson moins cher que son homologue marocain.
Quand les députés européens ayant voté contre l'accord parlaient de surexploitation des ressources halieutiques, ils oublient qu'ils étaient déjà devancés par tous les gouvernements marocains et ce depuis 1995 quand ils refusaient de prolonger le protocole avec l'UE afin de dénoncer la surexploitation par les pêcheurs européens de ces stocks halieutiques. Mais sous la pression des européens le Maroc finissait toujours par céder.
Concernant la population locale sahraouie qui ne semble pas bien profiter financièrement de l'accord, faut-il rappeler ici que l'Allemagne qui avait exprimé des réserves auparavant, à cause de ce point, les avait levées après de premières informations données par le Maroc selon lesquelles plus de 700 millions de dirhams ont été affectés à des extensions et des rénovations des ports de Boujdour (comme le montre la photo google ci-dessus !!!) et Dakhla. Et puis il a été convenu que le Maroc produise justement un rapport d'ici fin février pour mettre en évidence les retombées de l'accord sur la population locale. Pourquoi donc les députés ont précipité la suspension de l'accord deux mois avant la remise du rapport ?
Un vote politisé...
===== 17 décembre 2011 =====
Sanguinet : Des récifs artificiels créés dans le lac (Sud-Ouest)
« Ce type d'expérience, précisent les responsables de la Fédération landaise, a déjà été expérimenté en mer, notamment à Hossegor, Mimizan et Capbreton, mais également en eau douce sur le lac de Mimizan. Techniquement, cela va consister en la création d'une dizaine de récifs par empilement aléatoire de plusieurs centaines de blocs de béton de tailles différentes. Il faut savoir que le béton a été retenu car c'est un matériau inerte qui possède une très bonne tenue dans la durée sans aucun échange néfaste à l'environnement. »
Initiée en 2010, la démarche de création de récifs au fond du lac aura duré plus d'un an pour régler partie administrative et technique. Aujourd'hui, les pêcheurs sont passés à l'action pour une première opération (1) réalisée la semaine dernière (entre le 6 et 9 décembre) dans des conditions météo relativement difficiles.
16 tonnes de béton....
Qu'attendent les pêcheurs professionnels pour développer les récifs artificiels sur une grande échelle ?
===== 16 décembre 2011 =====
Blocage de l'accord de pêche. Les pêcheurs marocains jubilent…
En second lieu, les pêcheurs marocains qui du jour au lendemain n’ont plus dans leurs zones de pêche cette flottille étrangère concurrente…
« .... les professionnels marocains jubilent et se disent «débarrassés d’une concurrence qui les gênait aussi bien au niveau des prises que sur les marchés de commercialisation du poisson frais». A leurs yeux, la décision du Parlement européen ne ferait que restaurer le pays dans ses ambitions légitimes. Le départ de la flotte européenne ne règle pas les problèmes. Il faudra enfin concrétiser une véritable réforme dans ce secteur et en finir avec les combines qui le gangrènent. L’enjeu se trouve à ce niveau. Le plan Halieutis, censé accélérer la valorisation à terre de la ressource halieutique, est pour l’instant au point mort.
Chez les industriels, la «fête» se fait dans la retenue. Selon Mohamed El Jamali, industriel de la conserve de poissons, «le retrait de la flotte européenne va diminuer la pression sur la ressource, mais aura un impact fort négatif sur les pêcheurs espagnols». Reste le manque à gagner pour l’effort de développement du secteur. Pour rappel, le dernier protocole, qui a expiré le 27 février 2011, a apporté une contribution financière de 36,1 millions d’euros par an… »
Probablement un manque à gagner pour ceux qui se servaient avant que cette somme n’aille comme prévu dans le protocole de l’accord de pêche « dans des actions de développement du secteur, notamment les infrastructures tels les ports, les halles aux poissons, les villages des pêcheurs et la lutte contre la pêche illicite non réglementée et non déclarée… »
D’après l’article de l’Economiste : Accord de pêche : Akhannouch : « Aucun intérêt à renégocier »
====== 12 décembre 2011 ======
Luxembourg 12/12/2011
Pendant de nombreuses années, la surcapacité de la flotte de pêche de l’UE a compromis à la fois la durabilité des stocks halieutiques et la viabilité du secteur de la pêche. Dans ce rapport, la Cour examine les mesures prises par l’UE pour réduire la surcapacité de pêche. Elle estime, en conclusion, que les mesures prises à ce jour se sont avérées vaines, expose les causes de cet insuccès et formule des recommandations en vue de lutter contre ces échecs persistants.
Pour télécharger le rapport, cliquer ECA
Depuis le début des années 2000, l'Union européenne, à travers sa Politique commune de la pêche (PCP), tente d'instaurer une pêche durable. Plusieurs mesures ont été adoptées pour résoudre le problème de surcapacité des flottes européennes de pêche qui compromettent à la fois la durabilité des stocks halieutiques et la viabilité de ce secteur sur le long terme. A l'appui de cette PCP, un Fonds européen pour la pêche (FEP) doté de 4,3 milliards d'euros, dont près d'un quart est dévolu au déclassement des navires, a été mis en place pour la période 2007 - 2013.
Afin d'évaluer l'efficacité des mesures prises par l'Europe, la Cour des comptes européenne (CdCE) a réalisé un audit de la performance qui a été effectué auprès de la Commission et de sept pays (Danemark, Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal et Royaume-Uni). Présentées à la presse le 12 décembre, les premières conclusions indiquent que la surcapacité de la flotte de pêche continue d'être l'une des principales causes de l'échec de la PCP au niveau de la viabilité des activités de pêche. "Bien que la question de la réduction de la surcapacité de pêche ait été abordée de manière récurrente lors de précédentes réformes de la PCP, les mesures prises à ce jour se sont avérées vaines", déplore la CdCE. Deux raisons principales sont avancées dans les résultats de l'audit pour expliquer ce fiasco : les insuffisances du cadre réglementaire ainsi que les déficiences observées dans la conception et la mise en œuvre des mesures de réduction de la surcapacité.
Un cadre réglementaire à préciser
Dans ses conclusions, la CdCE a constaté que le cadre instauré pour les mesures n'est pas satisfaisant et incomplet. En premier lieu, "bien que l'adaptation de la capacité de pêche aux possibilités de pêche soit l'une des pierres angulaires de la PCP et du FEP, la surcapacité de pêche n'a été ni définie ni quantifiée", compliquant ainsi la phase de conception des mesures. En effet, aucune évaluation formelle du degré de surcapacité des flottes européennes n'a été entreprise depuis 1995, "époque à laquelle elle a été estimée à 40 %"….
Suite et source : Actu-environnement. Ressources halieutiques : un nécessaire renforcement du cadre réglementaire européen
====== 9 décembre 2011 =====
Avoir accès à des documents dits "confidentiels"
Pour cela, Transparentsea a demandé auprès de la Commission l’accès à des documents sur les accords de pêche, des documents considérés confidentiels par la Direction des Pêches (DG Mare) : European Commission grants access to confidential files.
Malgré les réticences de la DG Mare « au motif que la libération de ces documents pourraient menacer les intérêts commerciaux de l'industrie de la pêche européenne et qu'elle pourrait nuire aux relations internationales de l'UE», Transparentsea, travaillant avec l'aide juridiqueClientEarth, a contesté cette attitude car elle contredit la Convention d'Aarhus.
A partir de là, la CE a révisé sa position et a accepté de rendre public 16 évaluations. Les ONG ont donc fait plier la Commission en levant le voile sur des renseignements concernant les évaluations des accords de pêche avec 16 pays africains…. Les ONG espèrent que la CE va donner l’autorisation à l'ensemble des évaluations…. Vous pouvez visualiser les 16 documents ici.
Lire aussi : Les pêcheurs souffrent de l'opacité de la vie politique
====== 8 décembre 2011 =====
A quelques jours des fêtes, la saison de saint-jacques bat son plein....
Bon débarquement et prix en hausse dans les criées de Bretagne et de Normandie.... Mais attention, une coquille décortiquée peut en cacher une autre !....
Saint-Quay-Portrieux : « On a une mission de confiance pour la qualité » (Ouest France)
Trois questions à Jean-Marc Lizé, directeur de la criée.
La criée est gérée par la chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor et emploi 25 personnes.
Le travail de la criée c'est quoi ? C'est la première mise en marché des produits de la mer. C'est un travail intermédiaire entre ceux qui font la pêche, et les acheteurs donc, les mareyeurs ou les poissonniers. Une mission de confiance pour la qualité des produits. Nous avons deux saisons, celle de la coquille et l'autre.
De nuit et de jour, c'est le même travail ? L'équipe de nuit trie et classe la pêche hauturière (très au large). Suivant les tonnages, on peut travailler de 21 h à 7 h. L'équipe de jour, au matin, trie la pêche des côtiers, nettoie le retour des bacs des mareyeurs, et à la demande des usagers, reglace le poisson. Ensuite, elle s'occupe des coquilles Saint-Jacques.
Pourquoi les hauturiers de Saint-Quay débarquent à Roscoff ?
La coquille Saint-Jacques plus onéreuse à l'approche des fêtes 2011 (Tmc.tv)
Comme chaque année, à l'approche des fêtes, certains prix augmentent. La coquille Saint-Jacques parmi d'autres produits voit son prix bondir pour s'éloigner du porte-monnaie des consommateurs.
Comme chaque mercredi le baromètre des prix des produits frais Relaxnews est réalisé à partir des relevés fournis par le Service des Nouvelles des Marchés (SNM) dépendant du ministère de l'Agriculture. Une vingtaine d'agents du SNM relèvent le prix au détail de 150 produits de 150 grandes et moyennes surfaces réparties dans toute la France.
Il ressort des relevés de cette semaine que le prix de denrées tel que la coquille Saint-Jacques, la pomme Golden France et la laitue Batavia France augmente comparé avec la même période en 2010. Les Français qui voudront orner leur table de la fameuse coquille pour les fêtes devront débourser 6,90 € cette année au lieu des 5,12 € de l'année dernière. En l'espace d'une semaine, ce produit a vu son prix progresser de 10 %...
S'ajoutant aux récentes augmentations annoncées, le prix de la coquille Saint-Jacques, produit festif phare, part lui aussi à la hausse. Cela empêchera-t-il les Français de se faire plaisir en ajoutant quelques deniers supplémentaires pour parfaire leur repas de fêtes ? En trouvant un équilibre entre les prix qui augmentent et ceux qui baissent, il est à parier que les consommateurs pourront joindre les deux bouts et faire de la fin 2011 une période faste, belle et réussie....
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Saint-Quay-Portrieux (22). Celtarmor bichonne la noix de Saint-Jacques (Ouest France)
Voir la vidéo, cliquer Ouest France
7 000 tonnes de produits de la mer sortent chaque année de l’usine Celtarmor de Saint-Quay-Portrieux. Dont 70 % de Saint-Jacques, version fraîche ou surgelés.
Pêchée le matin, travaillée l’après-midi. L’une des grandes forces de Celtamor, c’est son mode d’approvisionnement. L’usine se situe sur le Port-d’Armor à Saint-Quay. A une centaine de mètres des quais de débarquement et de la criée. « Une proximité fondamentale », résume Bertrand Desplat, directeur général de Celtarmor.
Ensuite, tout débute pour la célèbre pecten maximus par une montée en pression. Trois bars et beaucoup de vapeur. Le choc thermique qui lui est offert dans l’autoclave, sorte d’énorme cocotte-minute, fait s’ouvrir grand la coquille. Cette dernière est ensuite conduite sur une grille soumise à une forte vibration. De quoi faire tomber les noix dans un grand bain… d’eau de mer. « L’eau de mer est présente tout au long de notre process pour que notre produit conserve toute sa nature marine, détaille Bertrand Desplat, Si nous utilisions de l’eau douce, celle-ci serait retenue par les tissus de la Saint-Jacques. Et la tenue à la cuisson serait moins bonne. »
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Mais attention, une coquille décortiquée peut en cacher une autre !....
Coquille de Saint Jacques à la Normande. Vendue par 8 uniquement dans les magasins Auchan
Originale, cette entrée présentée dans une coquille naturelle ! Régalez vos invités avec cette savoureuse recette de noix de Saint Jacques mariés à une sauce riches en champignons !
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Avis de L'Avenir de l'Artois : Coquille Saint-Jacques, la guerre des genres
Vraies noix de Saint-Jacques et simples pétoncles jouissent de la même appellation « Saint Jacques ». Comment s’y retrouver ?
La coquille Saint-Jacques, Pecten maximus, vit dans les eaux tempérées européennes depuis les côtes de Norvège jusqu'au nord de l'Espagne. Elle se pêche majoritairement au Royaume-Uni, surtout en Écosse, en Irlande et en France. Dans l’Hexagone, les principaux gisements se trouvent à Saint-Brieuc, Cherbourg, Dieppe et Boulogne/mer. Ce mollusque bivalve qui vit sur les fonds marins sableux est bien connu des zoologistes et… des gastronomes avertis ! L’Organisation mondiale du commerce, elle, ne fait pas la différence entre ce savoureux coquillage et de simples pétoncles !
Troubles et confusions
Depuis 1996, l'OMC permet en effet de dénommer « noix de Saint-Jacques » tous types de coquillages dits « Pectens », sous prétexte qu'ils sont de la même famille, celle des pectinidés qui comprend plus de 300 espèces, toutes comestibles ! Une confusion qu’un sénateur français résuma à l’époque en ces termes : « Confondre le pétoncle et la coquille Saint-Jacques dans une même appellation revient à autoriser la dénomination caviar pour les œufs de Lump. » Les pêcheurs ont maintes fois dénoncé cette décision estimant qu’elle relevait d’une concurrence déloyale qui leur portait préjudice en favorisant la mise sur le marché, sous une appellation trompeuse, des pétoncles exportés par le Canada, le Pérou et le Chili. L’industrie agroalimentaire a profité de ce mélange des genres pour entretenir le trouble chez le consommateur, voire pour abuser les moins bien informés. Dans les rayons, plus de 90 % des produits transformés ‑sous forme de conserves, semi-conserves, noix congelées et plats cuisinés‑ sont des pétoncles et affichent en grand sur l’emballage « Noix de Saint-Jacques » ! Les mentions « Recette bretonne », « Produit en Bretagne », les dessins de véritables coquilles Saint-Jacques, l’utilisation comme contenants de creux de coquille sont des leurres qui misent sur la renommée des véritables noix. Mais accommodés à la sauce normande ou bretonne, les pétoncles n’en sont pas moins des pétoncles !....
Suivre l'actualité de la saint-jacques, cliquer Campagne 2011/12,
===== 1 décembre 2011 =====
Contamination du bar de nos côtes ! Consternant !
Des polluants relâchés dans l’environnement depuis plusieurs dizaines d’années se sont accumulés dans nos mers et nos océans. Toute la chaîne alimentaire marine est contaminée. Et les organismes vivants qui sont en bout de chaîne sont particulièrement contaminés : les ours polaires, les grands cétacés, les poissons prédateurs… Plusieurs études réalisées à l’université de Liège ont mesuré l’impact de certains polluants organiques sur la thyroïde du bar, un poisson très présent le long de nos côtes, mais aussi dans nos assiettes. Les résultats ne sont pas rassurants…
Perturbation du système endocrinien
Joseph Schnitzler a étudié l'impact des polluants organiques sur la thyroïde du bar :
- des bars prélevés au niveau de cinq estuaires européens : la Gironde, la Charente, la Loire, la Seine et l'Escaut. Après analyse, le chercheur liégeois peut affirmer que le muscle des bars provenant des deux derniers estuaires, qui sont aussi les plus pollués, contient sensiblement plus de PCB que les autres. D'autre part, les bars auraient une plus grande activité thyroïdienne dans les estuaires plus pollués.
- des bars d'élevage soumis à des degrés de pollution différents confirmeraient les analyses in vivo....
« Le problème des polluants organiques, explique Joseph Schnitzler, c'est qu'ils ressemblent aux hormones. Ils ont donc tendance à perturber le fonctionnement de certaines glandes comme la thyroïde, les ovaires ou les testicules. Les fonctions biologiques menacées sont essentielles : reproduction, régulation de la chaleur, croissance, etc. »…
Cela dit, il serait imprudent d'attendre les conclusions définitives de ce genre d'étude pour réduire la production de polluants organiques. Certes, nous ne produisons plus de PCB ou même de DDT, mais l'industrie chimique invente chaque jour de nouvelles molécules qui les remplacent et causent le même type de problème….
Source : Les polluants organiques contaminent les poissons (BE Belgique)
===== 30 novembre 2011 =====
Les recettes du pêcheur normand "Normandie Fraicheur Mer" dit NFM
Pour accéder à toutes les recettes, cliquer NFM
===== 26 novembre 2011 =====
Campagne maritime. Les eurodéputés français à la pêche aux voix !
Les eurodéputés au côté des pêcheurs bretons et charentais : Ouest France : Lorient : Jean-Luc Mélenchon visite le port de pêche et Le Télégramme : Front de gauche. Week-end morbihannais pour Jean-Luc Mélenchon pour le premier, et Sud-Ouest : Alain Cadec au côté des artisans pêcheurs pour le second.
Néanmoins, nos eurodéputés ont-ils autant de poids qu’ils le disent face à la Commission de Bruxelles et au forcing de la pêche industrielle notamment espagnole.
Depuis le traité de Lisbonne, il y aurait codécision entre le conseil et le parlement européens…
En réalité, bien des faits montrent le contraire, notamment dans le domaine halieutique. La commission et le conseil continuent à prendre des décisions sans le consentement des parlementaires européens, comme la prolongation d’un an de l’accord de pêche avec le Maroc décidée en février 2011 ou encore l’accord avec le Venezuela pour la pêche en Guyane française…
D’autre part, les parlementaires français même en campagne dans les zones littorales profondes sont toujours les portes drapeaux de leur famille politique. Alain Cadec, élu UMP en France, est un eurodéputé PPE, groupe politique tiré par l’Espagne pour les questions communautaires de pêche et d’aquaculture et renforcé depuis la victoire électorale du Parti Populaire (PP) à Madrid. Cette famille politique est la voix de la pêche industrielle galicienne qui souhaite une privatisation de la ressource halieutique dans l’Europe bleue avec la mise en place des Concessions de pêche Qits…
Alain Cadec vice président PPE de la commission PECH du Parlement européen ne se pliera-t-il pas aux prises de position de l’eurodéputée espagnole Maria Fraga, présidente PPE de cette même commission PECH et qui ne cache pas son soutien à la pêche industrielle espagnole ?
===== 25 novembre 2011 =====
Baie de Seine : Tourteaux et PCB
Chair brune : à éviter
Chair blanche des pinces et pattes : OK
L’Anses revient sur son avis rendu le 13 mai 2011qui émettait un jugement défavorable quant à la consommation des tourteaux et des étrilles en baie de Seine « Les tourteaux sont considérés en moyenne non conformes aux limites réglementaires sur l’ensemble de la Baie de Seine et leurs non commercialisation et non consommation sont recommandées »
Un nouvel avis de l'Anses du 16 novembre 2011 apporte des nuances dans la consommation des tourteaux…
Conclusion de l’étude de l’Anses
Au regard de l’ensemble des résultats d’analyse en dioxines et PCB des tourteaux et étrilles pêchés dans la zone FAO VII D (Manche Est), l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail estime que les tourteaux et étrilles sont conformes à la nouvelle réglementation portant sur la chair blanche des pinces et pattes, quelle que soit la zone de prélèvements et peuvent être commercialisés et consommés.
L’agence confirme que, au regard de l’analyse de l’effet matrice (pinces et pattes vs pinces et pattes + thorax), la conformité de la chair blanche issue des pinces et pattes, faisant l’objet de la nouvelle réglementation, est représentative de l’ensemble de la chair blanche incluant la chair de thorax.
Concernant la chair brune des crabes pêchés en Manche Est, l’Agence recommande, au vu des données disponibles présentant un niveau de contamination très supérieur à celui observé dans la chair blanche (jusqu’à un facteur 20), de ne pas la consommer (sous forme brute ou transformée).
Par ailleurs, l’agence note que comme la chair brune pour des produits mal préparés et précuits peut rendre la chair blanche du thorax impropre à la consommation, il est recommandé qu’un soin particulier soit apporté à la préparation de ce type de chair blanche et que son utilisation comme aliment ou comme ingrédient alimentaire devra utiliser des procédés alimentaires sous démarche HACCP pour des Guides de Bonnes Pratiques d’Hygiènes (GBPH) ou Programme Pré-requis Opérationnel (PrPO) incluant un point critique à ce sujet.
Source : Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à une demande d’interprétation des résultats d’analyse en dioxines et PCB des étrilles et tourteaux pêchés en zone FAO VII D (Manche Est) et à l’évaluation du risque sanitaire lié à leur consommation / Anses – Saisine n° 2011-SA-0277
Une explication à cette différenciation morphologique des autorités sanitaires européennes dans une note d'information relative à la présence non pas de PCB mais de cadmium dans la «chair brune de crabe»
«Consommation de «chair brune de crabe»
1. La présente note d’information relative à la présence de cadmium dans la «chair brune de crabe» vise à sensibiliser l’ensemble des autorités, institutions et associations nationales qui sont responsables de la santé publique ou qui communiquent des informations sur la sécurité aux consommateurs.
2. Les crabes et autres crustacés apparentés peuvent contenir des quantités élevées de cadmium dans la partie principale de leur corps, à savoir le céphalothorax. Le contenu de cette partie est souvent appelé «chair brune de crabe» en raison de son apparence brun vert. Il ne s’agit pas, à proprement parler, de «chair». Le céphalothorax contient l’organe digestif du crabe – l’hépatopancréas – qui accumule le cadmium en raison de sa fonction digestive. Les concentrations de cadmium dans la chair des pattes et des pinces de crabe (souvent appelée «chair blanche») sont faibles.
3. L’Union européenne a fixé une teneur maximale en cadmium pour les pattes et les pinces (la chair blanche), de sorte que leur consommation ne présente pas de problème sanitaire. Les pattes et les pinces sont les seules parties des crabes qui soient mangées dans la plupart des États membres de l’Union.
4. Certains consommateurs mangent également la «chair brune» dans quelques pays. Les consommateurs qui mangent régulièrement cette «chair» peuvent être exposés à des teneurs élevées en cadmium
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Chair brune dans le tourteau..... Partie noire dans la coquille saint-jacques....
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine ASP (Dailymotion/France3)
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine... par France3baiedeseine
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine ASP par France 3 Baie de Seine
Depuis le 3 octobre dernier, la préfecture de Haute-Normandie a décidé de limiter la pêche à la coquille dans certaines zones, aux professionnels travaillant avec un mareyeur agréé capable d'éliminer une dangereuse toxine. Cette toxine, nommée A.S.P. est de plus en plus présente près de nos côtes et elle se montre particulièrement dangereuse pour la santé. C'est pourquoi les pouvoirs publics surveillent particulièrement
===== 24 novembre 2011 =====
Le pacage marin (ou aquaculture de repeuplement), çà marche dans le Cotentin !
Le projet d’ensemencement de coquilles saint-Jacques mené au sud de Chausey, depuis deux ans, par le comité local des pêches de l’ouest-Cotentin, semble déjà porter ses fruits. Ce mercredi 23 novembre, un bateau de pêche granvillais a tiré un trait de drague et remonté à la pelle de petites coquilles Saint-Jacques. « On n’en avait jamais vu autant, se réjouit André Piraud, président du comité local des pêches de l’Ouest-Cotentin. Nous pensons que l’ensemencement commence à porter ses fruits, car nous trouvons en assez grande quantité des petites Saint-Jacques dans des endroits où traditionnellement nous n’en n’avions jamais pêché »
==== 23 novembre 2011 ====
Les eurodéputés doivent se plier à une décision du Conseil européen !
Le présent projet du Conseil concerne l'accès des navires de pêche battant pavillon vénézuélien à la zone économique exclusive située au large des côtes du département français de la Guyane. On aura compris dans l'intitulé que ledit projet est assimilable à un accord international sur lequel, en vertu du Traité de Lisbonne, le Parlement est fondé à s'exprimer en tant que colégislateur dans le cadre de la procédure législative ordinaire (avis conforme).
Sur le fond, le projet ne présente aucune difficulté. Aucun opérateur de l'Union européenne n'a répondu à l'appel à manifestation d'intérêt pour l'exploitation de cette pêcherie lancé en 2010 par les autorités françaises ; en revanche, les opérateurs vénézuéliens ont fait part de leur désir de poursuivre leurs activités en Guyane française, lesdites activités constituant une part significative des ressources économiques de la population locale. Tout concourt donc à valider ce projet qui, bien qu'unilatéralement signée par le Conseil, produira en droit international pour les parties concernées des obligations similaires à celles d'un accord de pêche en bonne et due forme.....
Source : Projet de rapport sur le projet de décision du Conseil relative à l'approbation, au nom de l'Union européenne, de la déclaration relative à l'attribution de possibilités de pêche dans les eaux de l'UE à des navires de pêche battant pavillon de la République bolivarienne du Venezuela, dans la zone économique exclusive située au large des côtes de la Guyane française. Crescenzio Rivellini / Commission PECH / Parlement européen Délai de dépôt des amendements : 14 décembre 2011, cliquer Ici
==== 22 novembre 2011 ====
Quand des élus ne croient plus à la pêche.....
Va-t-on vers une privatisation des ports de pêche ?
La modernisation du port de La Cotinière passe-t-elle par un partenariat public privé ?
Un partenariat public privé pour réaliser l'extension du port de pêche de La Cotinière, et gérer ses nouveaux équipements. Il y a trois semaines, le Conseil général de la Charente-Maritime délibérait pour mettre cette option à l'étude. C'est une technique de financement, voire de gestion, que l'on rencontre par exemple dans les constructions des nouveaux centres pénitentiaires. À Saint-Pierre-d'Oléron, cette approche fut aussi envisagée, mais sans suite, pour un projet de nouvelle gendarmerie.... Source : La Cotinière : Un pas vers l'extension du port (Sud Ouest)
===== 21 novembre 2011 =====
Le Collectif Pêche & Développement et le Comité local des Pêches de Paimpol organisent
les 25 et 26 novembre 2011
à la maison des plaisanciers de Paimpol
des discussions sur le thème de "La pêche artisanale et la Politique commune des pêches".
Programme détaillé et Inscription auprès duCollectif Pêche & Développement(peche.dev@wanadoo.fr, 02 97 84 05 87).
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Le 21 novembre est la journée mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer depuis l’année 1997. Ce jour là, les oubliés du secteur de la pêche, petits métiers, femmes transformatrices de poisson, employés de marée ou ouvriers d’usine de poisson étaient en réunion à Delhi en Inde.
Originaires de 33 pays, ces travailleurs et travailleuses du secteur de la pêche (*) ont décidé de créer la journée mondiale ainsi que le forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche, en insistant sur l'importance du regroupement des pêcheurs artisans pour défendre leurs droits.
Cette nouvelle organisation vise à défendre et à promouvoir les intérêts des hommes et des femmes qui vivent de la pêche artisanale. Elle permet de mettre en valeur les liens de solidarités qui se sont noués entre les différentes organisations de pêcheurs artisans et de travailleurs de la pêche à travers le monde. Elle permet également de mettre en exergue des questions d’actualités essentielles pour l’avenir du secteur des pêches maritimes.
Photo : Pêcheur chilien sur un petit senneur
====== 19 novembre 2011 ======
"On a beaucoup de demandes de Boulogne ou de l'étranger pour du hareng, du maquereau ou de la coquille, les trois produits phares de nos bateaux."
Se lancer dans le saumon à très haut risque.... Et pourquoi pas développer l'élevage de coquille saint-jacques beaucoup moins risqué !!!!
Avec le saumon, les pêcheurs/aquaculteurs passeront d'une dépendance "Carburant" à une dépendance "Aliments piscicoles"... Lire : Aliment aquacole, le "carburant" du pisciculteur
Éric Gosselin, directeur de la CME, croit fermement au projet de ferme aquacole en milieu fermé.
Éric Gosselin, directeur de la Coopérative maritime étaploise (CME), fait le point sur l'activité des 55 chalutiers et présente le projet de ferme aquacole où serait produit un saumon « made in... Boulogne ».
Vous souhaitez vous lancer dans l'aquaculture en produisant du saumon...
« Il s'agit d'un projet aquacole à terre, en milieu fermé, dans un hangar. Ici, la mer ne se prête pas à des fermes à ciel ouvert pour les salmonidés. Il y a trop de passages, pas assez de fond. Le projet porte sur six bassins qui produiraient du saumon qui nagera tout le temps dans une eau pure, filtrée, sans antibiotiques ni traitements. L'objectif dans une exploitation comme celle-là, c'est d'en sortir 500 tonnes par an, seuil d'une rentabilité assez rapide. Pourquoi du saumon ? En un 1 an, on peut produire un saumon de 2 ou 3 kilos avec une taille commercialisable. Nos clients sont intéressés par un poisson de qualité, élevé par nous. C'est une filière qui est maîtrisée et le marché existe. On pourrait commencer à produire cela en 2013 avec le soutien de la Région et de l'Europe qui a des budgets pour la diversification. Voire des pêcheurs qui sont prêts à investir dans l'outil qui serait construit sur un terrain de l'ex-site Comilog où on a l'intention de regrouper notre siège social, l'unité de transformation et les bassins d'aquaculture. »
Quel bilan tirez-vous de cette année 2011 ?
« Le début d'année a été difficile pour la flottille avec des chiffres d'affaires en recul de 20 % par rapport à l'année d'avant. Il y avait peu de poissons à forte valorisation comme l'encornet. Nos bateaux se sont donc rabattus sur des espèces à faible valeur (merlan, hareng). Et puis à partir de juillet, la situation s'est améliorée. On a bien travaillé sur le maquereau. On a fixé le prix à l'avance avec les conserveries. C'est une façon de travailler qu'on va renouveler car on sait ce qu'on va gagner, pas de mauvaise surprise. » Ce système de contractualisation a l'air de vous séduire...
« Il n'y a pas de risque de fluctuation lié au marché ou au nombre d'acheteur. Aujourd'hui, on ne peut plus se le permettre. Avec ce système, on négocie avant pour se mettre d'accord sur un prix et on garantit un approvisionnement régulier. On a beaucoup de demandes de Boulogne ou de l'étranger pour du hareng, du maquereau ou de la coquille, les trois produits phares de nos bateaux....
...... alors que dans le département voisin du Nord, on éponge les dettes du bar et de la daurade !!!
Aquanord : Gravelines vote la garantie d'emprunt pour le rachat des bâtiments (La Voix du Nord)
Spécialisée dans l'élevage de bars et de daurades, Aquanord avait été placée en redressement judiciaire en février 2010.
Confrontée à une forte concurrence grecque, la ferme aquacole Aquanord, implantée à Gravelines depuis 1983 et spécialisée dans l'élevage de bars et de daurades, avait déposé le bilan en février 2010. Placée en redressement judiciaire, la société avait été contrainte de licencier dix de ses cent dixsalariés et de présenter un plan de continuation de l'activité.
Les orientations ainsi retenues prévoyaient une réorientation vers le haut de gamme et le bar gros calibre, point faible des concurrents (soit, à terme, 70 % du site gravelinois). Également visés par le plan, le maintien en place des cent salariés et la reconquête des super et hypermarchés.
Sortir du redressement judiciaire
Seule condition, toutefois, pour mettre en place ce plan : établir une opération dite de « lease-back ». En clair ? Portée par la société Creimmo, elle-même filiale de la CCI Côte d'Opale et financeur de projets industriels pour développer l'emploi, une telle opération consiste, pour Creimmo, à racheter les bâtiments d'Aquanord pour les lui louer ensuite avec option d'achat. D'où la décision confirmée, mercredi soir, par le conseil muncipal de Gravelines, qui consiste à accorder une garantie d'emprunt à Creimmo (en fait à l'une de ses filiales, la SCI Aquabat). « Après avoir pris connaissance du projet de contrat établi par le Crédit Agricole Nord de France, nous allons nous porter caution à hauteur de 50 % de l'emprunt de 1,5 million d'euros destiné au finacement du rachat d'une partie de bâtiments d'Aquanord, soit 775.000 E en capital », explique Daniel Wilmot, adjoint en charge des Questions économiques et d'Emploi.
But de l'opération : sortir Aquanord du redressement judiciaire « et sauver ainsi une entreprise et ses emplois », conclut Daniel Wilmot.
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Le N°1 mondial de l'aliment piscicole dans le conseil de surveillance de l'Ecolabel ASC
Knut Nesse est nommé membre du Conseil de Surveillance de l'ASC (Skretting)
Knut Nesse, PDG de Nutreco Aquaculture (Groupe Skretting), a accepté d'être l'un des membres du Conseil de Surveillance de l'Aquaculture Stewardship Council (ASC).
Fondée en 2009, ASC est une organisation indépendante à but non lucratif responsable de la gestion des normes développées lors des Aquaculture Dialogues pour une filière aquacole durable. Les Aquaculture Dialogues sont un programme de tables rondes initiées et coordonnées par WWF.
"Je suis impatient de prendre mes fonctions. Etre impliqué dans une telle organisation permettra d'avoir un aperçu et de comprendre un grand nombre de questions environnementales concernant de multiples espèces aquacoles" déclare Knut Nesse. "Puisque Skretting étend ses activités en Asie, avoir un meilleur aperçu des questions environnementales concernant les espèces aquacoles de la région, telles que la crevette, sera une expérience très enrichissante."
"Nous sommes très heureux que Knut Nesse ait accepté d'être le nouveau membre du Conseil de Surveillance de l'ASC. Sa nomination a été unanimement acceptée par les 4 autres membres" déclare José R. Villalón, président du Conseil de Surveillance....
====== 17 novembre 2011 ======
Les écolos s'énervent…. La fronde, comme d'habitude, est tout de suite venue des rangs d'Europe Écologie-Les Verts. « Vous aviez toujours dit que s'il n'y avait pas les financements, il n'y aurait pas non plus d'extension. Or, les travaux de dragage ont débuté », s'est exclamée Joëlle Laporte-Maudire. Et d'ajouter : « Et on va rejeter les boues là où il y a des coquilles Saint-Jacques ».
Réflexion qui a fait bondir le maire (Maxime Bono ndlr) : « Non. Ne faîtes pas croire que les problèmes des saint-jacques viennent de là. Là où on rejette les boues, vous pouvez toujours courir pour trouver des coquilles Saint-Jacques ». Jean-François Fountaine (Président national des industries nautiques ndlr) a alors pris la parole pour rappeler que le dragage faisait partie de l'histoire de La Rochelle.
Du côté de l'UMP, Dominique Morvant et Pierre Demoncourt se sont étonnés que des travaux puissent être lancés alors que leur financement n'était pas garanti. Et de l'avis de Pierre Demoncourt, dans le privé, un chef d'entreprise qui prend une telle décision se fait débarquer « en huit jours »….Sud Ouest : Tempête sur le port
Un nouveau recours : Nature environnement 17 saisit le tribunal contre les travaux d'extension.
Après Robin-des-Bois, Nature environnement 17. L'association écologiste vient de déposer un nouveau recours contre les travaux d'agrandissement du port de plaisance des Minimes, à La Rochelle. Elle demande au tribunal administratif d'annuler l'arrêté préfectoral du 27 mai 2010 « portant autorisation d'extension au titre du code de l'environnement ». Le texte est censé encadrer notamment les opérations de dragage et l'immersion des boues dans la fosse d'Antioche, au cœur du Parc naturel marin.
Selon NE 17, « l'étude d'impact jointe au dossier souffre d'insuffisances manifestes. Les effets cumulés de l'extension des Minimes et de celle du port de La Pallice ne sont pas étudiés. 400 000 mètres cubes de sédiments sont ainsi écartés sans justification malgré des conséquences importantes pour la qualité de l'eau, les habitats et les espèces. » L'association a assorti son recours d'un référé. Les juges administratifs devraient donc se pencher à nouveau sur le dossier en urgence. Rappelons que Robin-des-Bois a été débouté début novembre de son référé suspension. Source : Sud Ouest
===== 15 novembre 2011 =====
Coquilles St-Jacques. Sous haute surveillance (Le Télégramme)
La saison de pêche à la coquille Saint-Jacques est ouverte. Déjà commencée à Brest, elle va démarrer demain dans la baie de Saint-Brieuc qui fournit plus de 40% de la production française. Côté Atlantique, malheureusement la campagne pourrait être encore gâchée cette année par la toxine ASP.
Où pêche-t-on la coquille Saint-Jacques en Bretagne ?
De Belle-Ile à la baie de Saint-Malo, la Bretagne compte une quinzaine de gisements. Avec ses 150.000hectares, c'est celui de la baie de Saint-Brieuc qui est de loin le plus important gisement français avec celui de la baie de Seine, «mais celui de Saint- Brieuc est le premier gisement pour sa densité de coquilles au mètre carré», note Georges Brézellec, ancien président du comité local des pêches.
Quelles sont les différences entre la coquille et la pétoncle ?
La coquille Saint-Jacques (pecten maximus) est un mollusque bivalve qui fait partie de la famille des pectinidés. C'est un animal sédentaire qui vit enfoui dans le sable à la différence de la pétoncle (aequipecten opercularis) qui est beaucoup plus mobile et vit posée sur le fond. On trouve la coquille Saint-Jacques le plus souvent dans des fonds de 10 à 60mètres mais aussi jusqu'à plus de 100 mètres. Elle se nourrit de phytoplancton.
Coraillée ou pas coraillée ?....
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Pêche à la coquille. À bord du «Black Pearl» (Le Télégramme)
La campagne 2011-2012 de pêche à la coquille saint-jacques sur le gisement principal de la baie s'est ouverte hier matin. Elle s'achèvera en mars-avril. Reportage à bord du «Black Pearl», un 13m propriété de Grégory Métayer.
6h, hier, à Saint-Quay. À l'heure où la plupart des gens dorment encore à poings fermés, au chaud sous la couette, le port d'Armor se réveille en douceur. La nuit noire laisse percer quelques lumières provenant des bateaux amarrés aux pontons. On devine quelques hommes, au loin, déjà sur le départ. Il règne ici un calme tout relatif. C'est bien connu, dans le monde de la pêche, on parle peu. Si bien que les derniers préparatifs avant l'ouverture de la pêche à la coquille saint-jacques sur le gisement principal, dans un peu plus de deux heures, se font en silence.
Vieux loup de mer à 32 ans
6h30. À bord du «Black Pearl», coque blanche et noire au liseret jaune, on s'active. À la barre de ce rafiot de 13m, dont le moteur tourne déjà, laissant échapper quelques subtiles odeurs de gasoil, le patron, Grégory Métayer, ne ressemble guère à Jack Sparrow, le pirate des Caraïbes... À tout juste 32 ans, il a pourtant déjà tout d'un vieux loup de mer. «Je suis issu d'une grande famille de pêcheurs. J'ai commencé à l'âge de 14 ans mais en réalité, je pêche depuis mes 7-8ans», précise-t-il, cigarette au bec. Autant dire que la baie, il la connaît comme sa poche. Contrairement à Antoine Cotard, son stagiaire de 14 ans, étudiant au lycée maritime de Paimpol, qui la découvre. Jean-Marc Moro, 36ans, matelot et cousin du patron, complète l'équipage.
Au chalut toute la nuit
6h40. Il est temps de lever l'ancre. Il fait 11,5 degrés....
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Fraîche et entière, le top! (Le Télégramme)
Les Français consomment 150.000 tonnes de coquilles Saint-Jacques par an. Les bateaux français en draguent 20.000 tonnes. Autant dire que le produit d'importation est largement majoritaire dans nos assiettes.
Depuis 1996, depuis que l'OMC (Organisation mondiale du commerce) a autorisé l'appellation Saint-Jacques pour tous les «pecten», le consommateur a de quoi y perdre son latin. La coquille Saint-Jacques, la vraie, la reine, c'est la pecten maximus. Aucune confusion n'est possible quand elle est vendue fraîche et entière. C'est forcément de la vraie comme celle que nous rapportent nos pêcheurs bretons, avec ou sans corail. On peut acheter également sa version décortiquée en noix, fraîche ou surgelée. Dans les Côtes-d'Armor, deux ateliers à Erquy et à Saint-Quay-Portrieux sont spécialisés dans cette transformation. On trouve aussi à très bon prix des noix fraîches surgelées en provenance des îles britanniques ou d'Amérique. Ce sont des concurrentes coriaces pour nos productions françaises. Même si, côté qualité, elles ne font pas le poids. Souvent, elles sont trempées. «Les prix peuvent aller du simple au double. Ce sont des pratiques que l'on dénonce et qui sont d'ailleurs interdites en France», indique Paul Françoise, du Comité national des Pêches.
La pétoncle omniprésente....
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Une toxine embarrassante (Le Télégramme)
Comme sur toute la façade Atlantique, la saison de la coquille Saint-Jacques semble, hélas, bien compromise dans le Sud-Bretagne. Cette année encore, les pêcheurs subissent les conséquences de la présence de la toxine ASP (Amnesic shellfish poison) à des taux supérieurs au seuil réglementaire. C'est une toxine amnésiante sécrétée par la micro-algue «pseudonitzschia». Son ingestion peut provoquer des troubles digestifs et neurologiques. Contrairement à la moule ou l'huître, la coquille Saint-Jacques met du temps à se débarrasser de cette toxine qui se loge uniquement dans sa poche noire (son appareil digestif). La seule parade est donc le décorticage puisqu'il n'y a aucun problème à consommer la noix. Et c'est la condition pour être autorisé à pêcher les zones contaminées. Seule la baie de Saint-Brieuc et la rade de Brest disposent de sites de décorticage. Une pratique qui alourdit évidemment les coûts de production.....
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Saint-Brieuc. La foule au Légué pour Thalassa (Le Télégramme)
Une foule impressionnante a assisté, hier soir au Légué, au tournage en direct de l'émission Thalassa. Consacrée à la baie de Saint-Brieuc, son activité majeure la pêche de la coquille Saint-Jacques et quelques-uns de ses personnages, émaillée de reportages sur l'Islande, l'émission a donné lieu à une grande fête. La présence des vieux gréements de la baie aux voiles déployées, et du Bel Espoir du père Jaouen qui servait de toile de fond au plateau, les éclairages étudiés, les stands et les animations ont fait de la soirée un événement que les Briochins et bien d'autres Costarmoricains n'auraient surtout pas voulu manquer.
==== 14 novembre 2011 ====
Irlande. Le secteur de la pêche salue la sortie de l'Atlas des rejets
La Fédération des pêcheurs irlandais (FIF) a salué la publication par le Marine Institute (MI) et le Bord Iascaigh Mhara (BIM) de l '«Atlas des rejets dans les espèces démersales», qui décrit la flotte irlandaise démersale vis-à-vis des rejets et qui est une «boîte à outils» de mesures d'atténuation.
Selon le FIF, le document identifie clairement la nature complexe des rejets et il fournit une gamme d'actions réalisables et spécifiques des solutions possibles qui tranche avec le «simpliste et populiste» adopté par Maria Damanaki, la commissaire de la pêche de l'UE.
Sean O'Donoghue, président du FIF, a déclaré : "Cet atlas est une étape positive pour l'Irlande dans la lutte d'une manière significative du volume des rejets dans certaines pêcheries démersales car il met en avant un éventail d'options pour réduire les rejets. Les rejets doivent être abordés en vue de leur réduction à leur plus bas niveau possible à l'échelle européenne - et pas seulement en Irlande ". Source : Fish discards study “positive move” say Irish federation (Fishnewseu)
Atlas des rejets dans les espèces démersales (Atlas of Demersal Discarding)
Un éventail de solutions possibles pour réduire le problème des rejets par la flotte de pêche irlandaise est décrit dans l’Atlas des rejets d’espèces démersales du BIM et du Marine Institute et - les observations scientifiques et les solutions potentielles - qui contient également un recueil détaillé des rejets par la flotte pour chaque stock.
L'atlas a été compilé avec le support de l'industrie de la pêche irlandaise, pour éclairer l’Union Européenne sur le débat des rejets, afin d'identifier les actions à prendre et proposer les mesures appropriées. Source : Marine Institut
Une copie PDF de l'atlas peut être téléchargée : Marine Institut
==== 13 novembre 2011 ====
Baie de Saint-Brieuc : Le gisement principal ouvre le 14 novembre 2011
Depuis quelques jours, c'est l'effervescence sur les pontons du port d'Armor, à Saint-Quay-Portrieux. Il y règne en effet une ambiance de rentrée scolaire. Onnettoie le pont des bateaux, onvérifie son matériel, on bricole, on monte les dragues à bord... Les équipages veulent être prêts pour le jour J, qu'ils attendent depuis des mois.
45 minutes de pêche deux fois par semaine
Demain, entre 8 h 15 et 9 h - pas une minute de plus -, des dizaines de pêcheurs de la baie, de Loguivy à Erquy en passant par Saint-Quay, se lanceront à l'assaut du gisement principal de coquilles saint-jacques. Une nouvelle campagne qui s'achèvera lorsque les 212 bateaux autorisés à pêcher, auront ramené, en tout, un maximum de 4.500 tonnes de coquilles (contre 5.200 tonnes en 2009). Une limite fixée par l'Ifremer, après estimation des stocks de «Pecten Maximus» dans la baie.
Autre possibilité : que les pêcheurs décident de s'arrêter en raison d'une demande insuffisante sur le marché. «Nous avons prolongé la pêche au large pour pouvoir commencer sur le gisement principal un peu plus tard qu'à l'habitude, précise Alain Coudray, président du comité local des pêches de Saint-Brieuc. On gère la ressource du mieux possible.» Si bien que, comme les années précédentes, la campagne devrait s'étaler jusqu'en mars-avril 2012. À raison de deux jours par semaine, les lundis et mercredis. L'activité est extrêmement contrôlée, sur terre, en mer et même dans le ciel, par les agents des Affaires maritimes. Qui vérifient que les bateaux ne dépassent pas les 45 minutes de pêche autorisées à chaque sortie. Le temps de faire «trois traits», à peine... Si certains bateaux inscrits ne peuvent participer à une session pour cause de mauvais temps ou d'avarie, les patrons peuvent toutefois bénéficier d'une séance de rattrapage.
Ambiance sereine
Épicerie fine, épisode 3, émission réalisée par TV5 Monde en partenariat avec le Ministère de l’alimentation.
Pour visionner ce très bon reportage, cliquez sur la photo ci-dessus ou "C'est la saison des Saint-Jacques"
===== 10 novembre 2011 ====
Rejets de poisson : Tout ou rien !
« Donner les poissons indésirables aux pauvres ! »
Maria Damanaki, commissaire européenne à la pêche, souhaite mettre fin au « gaspillage » des rejets de poissons comestibles en passant un accord avec les pêcheurs pour que les poissons de plus faible valeur soient distribués aux organismes de bienfaisance et autres organismes publics.
C’est à Londres devant la Chambre des communes - Comité spécial sur l'environnement, l'alimentation et les Affaires rurales, qu’elle a déclaré: « Nous pouvons les utiliser pour des fins charitables, [mais] nous aurons à donner aux pêcheurs une compensation s’ils donnent le poisson aux pauvres. » The Guardian : Give unwanted fish to the poor, says EU fisheries chief
A Boulogne, les fileyeurs sont soumis à une réglementation "injuste"
Une délégation de fileyeurs, emmenée par Stéphane Pinto et Jean Thiébaut (CFDT), a rencontré François Lambert, administrateur des affaires maritimes pour le port de Boulogne. La réunion aura pour but d'apaiser les tensions, car les fileyeurs sont à nouveau remontés.
Non seulement la pêche à la sole n'a pas été bonne cette année, mais en plus ils sont confrontés à des contrôles des affaires maritimes qui veillent à l'application stricte d'une règle assez technique.
« Quand on pêche 100 kg de soles, explique Stéphane Pinto, la réglementation nous autorise à pêcher en plus, avec le même maillage, 30 % de poissons divers. C'est une mesure prise pour protéger le cabillaud. Au-delà de 30 %, ça doit être rejeté. Sauf qu'on nous contraint aussi à rejeter des espèces qui ne sont pas sous quota mais qu'on a un peu en trop, comme le tacaud. Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de rejeter du poisson. » Ce que les patrons de petits bateaux du quai Gambetta ne comprennent pas, « c'est que les tangonniers hollandais ciblant la même espèce que nous (la sole) ne sont pas concernés par cette mesure. Ils peuvent pêcher 50 kg de soles comme nous et, à côté, 4 tonnes de divers. Et nous, parce qu'on a 30 kg en infraction, on veut nous verbaliser », s'indigne Christophe Lhomel, patron pêcheur. Il ajoute : « On rentre tous les jours au port avec 150 kilos de poissons et on veut nous obliger à en rejeter 70 ou 80 kilos. On marche sur la tête. Ce n'est pas nous qui vidons la mer ».
François Lambert, des affaires maritimes, explique que « l'engin de pêche des bateaux hollandais est considéré comme un engin traînant et n'est pas soumis à la réglementation sur l'effort de pêche. À l'inverse des filets des trémailleurs, qui sont des engins dormants ».
===== 9 novembre 2011 =====
Thon rouge : les révélations fracassantes d'un pêcheur repenti (Le Point)
Selon Vincenzo Consiglio, la pêche illégale a battu son plein dans les eaux libyennes en 2010 et 2011. Il s'appelle Vincenzo Consiglio. Longtemps il a été spotter, c'est-à-dire un observateur monté à bord d'un avion pour repérer les bancs de thons rouges, ce qui est formellement interdit aujourd'hui. "J'ai même été le commandant d'un thonier-senneur de 1973 à 1993", écrit-il dans une longue lettre envoyée à la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique).
Du thon rouge, il en a donc envoyé des milliers finir dans l'estomac des Japonais. Mais le grand massacre qu'il a découvert ces deux dernières années depuis son coucou l'a tellement écoeuré qu'il a décidé de vider son sac. Dans son courrier, il dénonce maints actes illégaux qu'il a surpris, et pour être sûr qu'il ne soit pas rangé au fond d'un tiroir, il l'a transmis à Greenpeace et au WWF.
Le Point.fr s'est procuré une copie électronique de cette lettre. Vincenzo explique avoir assisté au printemps dernier à des transferts suspects de plusieurs centaines de tonnes de poissons entre des thoniers italiens et des fermes d'engraissement maltaises. Suspectant l'absence de déclaration de ces captures, il demande à la CICTA de mener une enquête. Il insiste en précisant que beaucoup des thons qu'il a vus n'affichaient pas 30 kilos, le poids minimum requis pour être capturés.
26 avions italiens, espagnols et français illégaux
Bilan : le bateau faillit couler et tous les thons périrent. L'année précédente, c'est un thonier français, cette fois-ci, qui ne parvint pas à transférer ses thons dans la cage, ce qui se traduisit par plusieurs centaines de tonnes de poissons morts. "Voulez-vous savoir où se trouvent tous ces poissons morts ? Sur le fond des océans ! Sur les documents de capture, il n'y a jamais plus de dix ou vingt poissons morts d'inscrits, car en Libye... il n'y a pas de marché pour eux, et les autorités libyennes n'autorisent pas les thoniers à quitter leurs eaux avant la fin complète de la campagne de pêche." Quant aux inspecteurs de la CICTA montés à bord, s'ils n'ont rien vu, c'est qu'un "paquet de cigarettes suffit à les acheter".
Il dénonce encore l'utilisation de petits avions pour repérer les bancs de poissons par certains pêcheurs italiens alors que c'est formellement interdit. "Croyez-vous qu'il soit correct que deux groupes (de pêcheurs) utilisent des avions pendant que les autres, sans assistance, doivent rester près des côtes à cause du mauvais temps ?" Les pêcheurs français sont également accusés par lui d'utiliser une assistance aérienne. Vincenzo affirme que lorsqu'il était spotter entre 2007 et 2009 en Libye, basé sur l'aérodrome de Misrata, il a recensé jusqu'à 26 avions italiens, espagnols et français.
Un dépassement de 19 039 tonnes
Et Vincenzo de prévenir la Commission que certains armements italiens (il cite les noms) se préparent d'ores et déjà à investir les eaux libyennes l'an prochain pour effectuer une nouvelle razzia. Il interpelle le directeur de la CICTA : "Cher monsieur, j'espère que ce témoignage sera pris en compte, car je ne peux que vous faire confiance, vous qui êtes chargé de la protection de cette espèce, et s'il vous plaît, diffusez cette déclaration à la prochaine réunion de la CICTA ; si j'ai écrit ce témoignage, c'est parce que j'ai vu des faits incroyables et que même si je sais que mes fils sont impliqués et qu'ils peuvent perdre leur job, je ne peux pas laisser ces irrégularités se poursuivre, et vous pouvez imaginer mon émotion".....
Lire aussi l’article de Notre Planète : Le thon rouge de Méditerranée souffre plus que jamais de surpêche et de fraudes
===== 8 novembre 2011 =====
Seulement 9 % des plaisanciers rochelais sortent en mer plus de 24 heures….
Un plaisancier casanier
L'enquête commandée par la Régie du port livre ses premiers résultats. Un millier de plaisanciers ont déjà répondu. Avant la fin du mois de novembre, la Régie du port de plaisance aura bouclé l'enquête qu'elle lançait en septembre dernier, à l'occasion du Grand Pavois.
Baptisé « Port idéal », ce questionnaire établi par le cabinet nantais Horizons Experts, poursuit un triple objectif. D'une part, actualiser et enrichir le travail statistique engagé en 2006 pour dresser le profil des plaisanciers rochelais, et cerner leurs pratiques nautiques. D'autre part, les inviter à préciser l'évolution possible de leur projet, notamment dans le cadre d'un éventuel renouvellement de bateau. Troisième but : jauger la sensibilité du plaisancier à l'idée de redéfinir les contrats qui le lie au port. Cible de l'enquête : les 3 600 navigateurs des Minimes et du Vieux Port, et les 1 800 personnes en attente d'une place de port et inscrites sur la liste de la régie. Suite de l'article concernant l'enquête…
Port des Minimes : stop ou encore ? (Sud-Ouest)
La justice se prononcera aujourd'hui 4 novembre 2011 sur la poursuite du chantier.
C'est Robin des Bois qui a décoché la première flèche. L'Association de protection de l'Homme et de l'environnement, puisque telle est sa dénomination officielle, a réclamé hier au juge des référés du tribunal administratif de Poitiers la suspension immédiate des travaux d'extension du port de plaisance des Minimes.
Son président, Jacky Bonnemains, est venu en personne plaider sa cause. Il s'est trouvé bien seul face aux avocats de la mairie de La Rochelle et aux représentants de la préfecture accourus en force pour demander le rejet de la requête et la condamnation de Robin des Bois à leur verser 3.000 euros pour procédure abusive. Le juge des référés, Didier Artus, doit rendre sa décision ce vendredi.
Risque de submersion
Un référé-suspension suppose qu'il existe un doute sérieux sur la légalité de l'acte administratif attaqué (en l'occurrence l'arrêté préfectoral du 27 mai 2010 qui a autorisé l'extension du port) et qu'il y a urgence à en suspendre l'application en attendant que le litige soit tranché sur le fond.
Pour Jacky Bonnemains, l'urgence tient à la protection des Rochelais face au risque de submersion marine. Les études d'impact datent d'avant Xynthia, affirme-t-il, elles n'ont pas intégré la possibilité d'un raz de marée comme celui qui a noyé le littoral charentais le 28 février 2010. « La baie de La Rochelle se trouve amputée de 20 hectares sur 300. Rétrécir l'entonnoir va modifier les courants et les mouvements des marées. » Si le plateau nautique des Minimes en est mieux protégé, quid de Port-Neuf et du Vieux-Port ?...
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Port des Minimes à La Rochelle : les travaux peuvent continuer (Sud Ouest)
L'association Robin des Bois réclamait la suspension des travaux d'extension du port de plaisance des minimes. Le juge des référés a rejeté leur demande
Le juge des référés du tribunal administratif de La Rochelle a rejeté le référé suspension engagé par l'associatin Robin des Bois contre l'arrêté préfectoral autorisant l'extension du port de plaisance des Minimes. Il a estimé que l'association n'apportait aucun élément susceptible de créer le doute quant à la légalité de cet arrêté. Les travaux, commencés il y a quelques semaines, peuvent donc continuer....
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La Rochelle : menace sur le chantier d'extension des Minimes (Sud Ouest)
L'équipe qui devait prendre place ce mardi 8 novembre 2011 en vue de préparer le chantier de déplacement de la digue du Lazaret, a été invitée à suspendre son intervention, jusqu'au 21 novembre prochain.
C'est le premier incident qui émaille le chantier d'extension du port de plaisance des Minimes. Il est la conséquence directe des déclarations faites samedi dernier sur France 3, par le président du Conseil général, Dominique Bussereau, qui paraît de moins en moins prêt à lâcher les 12 millions d'euros de contribution qui lui sont demandés pour ce chantier d'un total de 52 millions. A la Ville et à la Régie du port de plaisance, on veut se donner le temps d'examiner la situation, avant d'engager un démantèlement de la digue qui, s'il n'était pas achevé, serait particulièrement dommageable.
Dominique Bussereau, comme il le dit depuis plusieurs mois, met dans la balance de son soutien au port une aide plus marquée de la Région pour remonter les digues du littoral charentais que Xynthia a dévastées.
===== 7 novembre 2011 =====
Combattre la pêche illégale au niveau mondial
(2010/2210 (INI)) du 18 octobre 2011
Commission de la pêche
Rapporteur: Isabelle Lövin
Pour accéder à tout le dossier et au rapport, cliquer PECH (en Fr) et FISH (plus de détail en En)
Agir sur le plan international pour lutter contre la pêche illégale (europarl.europa.eu)
La pêche illégale perturbe non seulement les marchés des pêcheurs et des consommateurs européens, mais elle menace également de détruire la biodiversité des océans, a averti la commission de la pêche mardi. La pêche illégale représente environ 15% des prises mondiales, soit entre 11 et 26 millions de tonnes chaque année. Le rapport d'initiative de la commission appelle l'UE à promouvoir des actions internationales en vue de maintenir les stocks de poisson au niveau mondial.
Compte tenu de la mobilité élevée des stocks de poissons et des flottes de pêche, seule une coopération internationale permettra de lutter efficacement contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), déclarent les députés, soulignant que l'UE, en tant que plus grand importateur de produits de la pêche du monde, devrait jouer un rôle clé en vue de mobiliser la communauté internationale dans la lutte contre la pêche INN.
La pêche illégale représente environ 15% des prises mondiales, soit entre 11 et 26 millions de tonnes chaque année, ce qui rend impossible une gestion durable de l'exploitation des ressources marines, selon le texte. Outre la menace qui pèse sur la viabilité des stocks de poisson et sur la sécurité alimentaire, qui touche tant les consommateurs que les communautés de pêcheurs, la pêche illégale constitue une source de concurrence déloyale pour les pêcheurs qui respectent les règles, explique le rapport.....
Imposer des sanctions aux États négligents....
Fermer les marchés aux produits issus de la pêche illégale....
Autres mesures....
Prochaines étapes
La commission parlementaire a voté unanimement en faveur du rapport (20 voix pour). Le Parlement dans son ensemble se prononcera sur les recommandations lors de la session plénière du 14 au 17 novembre à Strasbourg.
Sous la présidence de: Carmen FRAGA ESTÉVEZ (PPE, ES)
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Cet article résume bien le rapport du Parlement Européen contre la pêche illégale...
Lors de la première session plénière du Parlement européen de novembre, l'eurodéputée Isabella Lövin (Suède, Verts/ALE) présentera son rapport sur le rôle de l'Union européenne dans la lutte contre la pêche illégale au niveau mondial. Ce phénomène concerne entre 11 et 26 millions de tonnes de poisson par an, soit au moins 15 % des captures mondiales. Cette situation aboutit à de grosses pertes économiques, et les répercussions sur l'emploi dans ce secteur sont importantes. De plus, le contrôle des ressources marines est fortement remis en cause.....
La nécessité de plus de transparence dans ce domaine
La sécurité des aliments pour les consommateurs est un des thèmes abordés par ce rapport. Il propose d'améliorer la transparence en matière de traçabilité des poissons pêchés. A cette fin, il est demandé à la Commission européenne et aux Etats membres d'améliorer les différents labels alimentaires,....
Un appel à une plus grande coordination entre les acteurs présents....
Lier pêche illégale et activités des organisations criminelles...
===== 4 novembre 2011 =====
La Commission européenne sensibilise les citoyens-consommateurs sur la réforme de la politique commune de la pêche...
Maria Damanaki fustige les pêcheurs avec les rejets en mer sans évoquer la consommation non durable du poisson : Les filets "Qualité sans arrête" à l'origine de 60 à 70% de rejet en mer et à terre....
La campagne Choisir son poisson vise à informer les consommateurs, les vendeurs et autres parties prenantes des évolutions concernant la gestion de la pêche en Europe. Parmi les consommateurs, elle vise plus particulièrement les groupes jugés en grande partie responsables des décisions d’achat portant sur les poissons et les fruits de mer qui finissent dans le panier de la ménagère.
La Commission cherche ainsi à communiquer directement avec le public sur cette question. Il est clair que de larges franges de la population partagent une profonde préoccupation concernant l’avenir et le destin de la pêche européenne et ont de fait déjà adopté l’esprit de la réforme de la PCP. Au Royaume-Uni, par exemple, une vaste campagne a été lancée contre les rejets.
La campagne, chapeautée par des cuisiniers de renom et soutenue par des détaillants, des organisations de pêche, des organisations gouvernementales et des groupes environnementaux, a reçu un large soutien de la part du public.
La campagne Choisir son poisson a l’ambition de répondre aux préoccupations partagées concernant l’avenir de la pêche en expliquant en quoi la réforme de la politique commune de la pêche résoudra les problèmes actuels. En parallèle, la campagne expose ce que chacun d’entre nous peut faire, dès aujourd’hui, pour aider à protéger l’environnement marin et à soutenir le secteur de la pêche européenne.
Et vous, comment choisissez-vous ?
Réponse de la Commission Européenne en cliquant sur la photo ci-dessus....
===== 2 novembre 2011 =====
fishcount.org.uk est un site web consacré à la souffrance des poissons. Il a pour objectifs d’accroître la compréhension à la sensibilité des poissons, de sensibiliser et de promouvoir des solutions à la souffrance des poissons dans la pêche professionnelle.
Il est important pour cette association britannique (relayée en France par les cahiers antispécistes) d'expliquer pourquoi le pire a lieu en mer :
Les "sans-viandes" de tous bords mènent la bataille des cantines scolaires (Le Monde)
Plusieurs associations ont manifesté, mercredi, pour demander l'abrogation d'un décret rendant obligatoire la présence de produits d'origine animale dans les repas servis dans les cantines scolaires.
Plusieurs associations, dont celle de protection des animaux L214 et l'Initiative citoyenne pour les droits des végétariens, ont organisé, mercredi 26 octobre, un rassemblement devant la Direction générale de l'alimentation (DGAL) du ministère de l'agriculture pour protester contre le décret et l'arrêté du gouvernement sur les règles nutritionnelles dans le cadre de la restauration scolaire, publiés au Journal officiel du 2 septembre.
La manifestation n'a rassemblé qu'un petit nombre de personnes, mais les associations sont convaincues de pouvoir compter sur un important soutien national et international. "Nous n'étions pas très nombreux au rassemblement du 26 octobre, reconnaît Brigitte Gothière, porte-parole de L214. Mais il faut dire que nous sommes retrouvés à Paris, en pleine semaine et en période de vacances."
Les textes à l'origine de cette mobilisation rendent obligatoire la présence de produits d'origine animale dans chaque repas proposé, qui doit ainsi comporter un "plat protidique", dont les protéines sont d'origine animale (viande, poisson, œuf ou fromage), ainsi qu'un produit laitier pour couvrir les besoins en calcium. Ils précisent également à quelle fréquence minimum certaines viandes et poisson doivent figurer au menu. Déjà en vigueur dans les structures servant plus de 80 couverts par jour, cette réglementation devrait entrer en application dans les établissements plus petits à compter du 1er septembre 2012. Les associations mobilisées contre le projet sont cependant en train de préparer un recours en annulation devant le Conseil d'Etat.
==== 28 octobre 2011 ====
La promotion de la vente directe fâche
Au cours du conseil spécialisé de FranceAgriMer du 26 octobre dernier, trois organisations ont interpellé la direction des Pêches maritimes et de l'Aquaculture : l'Union du mareyage français, l'Union nationale de la poissonnerie française et l'Association des directeurs et responsables des halles à marée de France. La vente directe est en cause car, selon le président de l'Association des directeurs et responsables des halles à marée de France, elle affaiblit les ports déjà dans une situation économique délicate. MARIN (LE) - 28/10/2011 - 1 p -(via CCI Côte d'Opale)
Pourtant, il faut se rendre à l'évidence...
Des mareyeurs se mettent à vendre directement aux particuliers : Où acheter son poisson à Dieppe ? Il ne reste que deux poissonneries de ville, mais un mareyeur se met à la vente au particulier en demi-gros. Explications dans Paris Normandie
Pour accéder au site du Ministère de l'agriculture et de la pêche, cliquer : De la Mer à l'Assiette
Un exemple de circuit-court mis en place autour de l'Etang de Thau
Sur le principe des AMAP : Emilie Varraud présente le panier poisson coquillage par roquerols
Sur le principe des AMAP, le CPIE (Centre PErmanent d'Initiatives pour l'Environnement ) du Bassin de Thau démarre un projet de panier poisson coquillage sur 7 communes. Emilie Varraud, directrice du CPIE, résume le projet, qui au 30 mars 2011, est en cours de recherche de financement.
Sur le principe des AMAP : Emilie Varraud... par roquerols
==== 27 octobre 2011 ====
Quand la coquille norvégienne nargue la saint-jacques française....L'entreprise de Helge Myrseht, située à Dyrvik, fournit 500 des 900 tonnes de coquilles pêchées actuellement.
Le Centre des produits de la mer de Norvège, organisme lié au ministère de la Pêche, a organisé début octobre un voyage de presse centré sur la coquille Saint-Jacques, le saumon et le flétan. Pas de hiérarchie des valeurs affichée, les Norvégiens n'ont pas nos réticences face à l'élevage. En même temps, ils pointent la saint-jacques qu'ils considèrent comme la Rolls-Royce des coquilles. Et, dans ce cas précis, il s'agit d'un produit sauvage, dont l'exploitation est récente (1998), et dont la production (900 tonnes aujourd'hui) est appelée à progresser quand la zone de pêche sera agrandie aux gisements encore inexploités - la Norvège compte entre 12 000 et 15 000 petites îles.
Sportif et rémunérateur
Cette coquille de pleine mer est pêchée à la main par des plongeurs qui descendent entre 20 et 30 mètres. L'exercice est hautement sportif, la rémunération est stimulante. 200 à 300 kilos sont cueillis en moyenne par jour sachant que les saint-jacques norvégiennes sont d'un gros calibre, qu'il suffit de deux ou trois pour avoir un kilo. Le pêcheur reçoit 2,50 € par kilo.
Helge Myrseht, le patron de l'entreprise que nous avons visitée, à Dyrvik - elle fournit 500 des 900 tonnes de coquilles pêchées actuellement - explique que les plongeurs sont au nombre de 15, qu'ils partent en mer sur un bateau de cinq et que la pêche est organisée (il y a le skipper et pendant que deux plongeurs sont en action, deux autres surveillent les opérations). L'avantage de la plongée est de préserver les fonds marins. En France, ce type d'expérience existe dans le golfe du Morbihan.
Camdeborde est un fan
Recherchée, la saint-jacques de Norvège, à la chair ferme et douce à la fois, très minérale - elle est cueillie dans des eaux froides et claires -, part à l'export à 90 %. La grande restauration, les ambassades, les commerces spécialisés, sont les prescripteurs de cette coquille haut de gamme.
Le Palois Yves Camdeborde, à Paris, l'acclimate : « C'est un produit d'exception », souligne-t-il, expliquant : « Chaque saint-jacques est baguée, le calibre est supérieur à celui des coquilles françaises. Bien large et bien épais, il permet au cuisinier de s'amuser. La cuisson est moins délicate qu'avec une saint-jacques normale, je la quadrille sur un côté pour bien faire entrer la chaleur et je la sers dans un bouillon d'étrilles. La norvégienne est plus iodée et moins sucrée, c'est un autre produit. »
Le prix est à la hauteur de la réputation, la pièce coûte 3,50 €, le kilo se paye 12 euros. Les Norvégiens sont déterminés à pénétrer le marché français, d'autant qu'ils savent qu'avec la saint-jacques, ils n'auront pas à calmer les doutes provoqués par l'élevage. Source : La saint-jacques top de Norvège (Sud Ouest)
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Le 26 octobre 2011
La Normandie Gourmande : Des gourmandises pour les petits et les grands !
C’est un site de découverte de la Normandie et de ses produits, destiné aux enfants et à leurs enseignants.
Normandie Fraicheur Mer (NFM) est bien évidemment associés, en fournissant le contenu pédagogique nécessaire à la création des pages et des documents téléchargeables sur les produits de la pêche.
Vous y découvrirez donc une rubrique consacrée à la filière mer, qui devrait encore être enrichie d’ici la fin d’année, d’une animation pour découvrir la filière pêche, comme celle qui permet de découvrir l’élevage des huîtres !
==== 24 octobre 2011 ====
Le dernier poisson survivra....
Le vendredi 21 octobre Arte présentait à 22 heures 41 un reportage à charge contre la pêche maritime professionnelle. Un de plus. Alain Le Sann de Pêche & Développement nous propose une réflexion directe sur cette question.
Il est temps de nuancer les propos outranciers et bien souvent erronés de ceux qui veulent le bien de la pêche et des pêcheurs grâce à des solutions fermes, définitives et sans appels. Comité local des pêches du Guilvinec
Le réalisateur Ismeni Walter et Maria Damanaki proposent :
- une pêche industrielle avec un contrôleur derrière chaque bateau !
- une aquaculture intensive du type élevage agricole en batterie !
Documentaire Arte : Le dernier poisson
Le dernier pêcheur selon « Le dernier poisson »
Le film « Le dernier poisson » diffusé le 21 Octobre sur Arte nous a montré le modèle de pêche défendu par son réalisateur Ismeni Walter et Maria Damanaki. Le seul pêcheur qui ait eu le droit à la parole est un patron de chalutier industriel pêchant la morue (proprement semble-t-il), sous le regard de quatre caméras qui enregistrent en permanence l’activité du bateau et le contenu du chalut. Chaque mois, les enregistrements sont analysés par des scientifiques qui vérifient le respect des règles et des quotas et analyse le résultat des pêches. Ils disposent ainsi de données précises sur les stocks. Pour analyser en totalité ces enregistrements, il faut sans doute autant de contrôleurs que de pêcheurs, mais c’est cela que veulent imposer la Commission, des scientifiques et de nombreuses ONG… Suite de l’analyse par Alain Le Sann
Pourquoi cette réserve sur les produits d’aquaculture ?
La criée d’Arcachon avec ses pêcheurs attitrés vivrait-elle en vase clos pendant que ses mareyeurs s’approvisionnent de plus en plus sur le marché mondialisé des produits de la mer dans lequel les produits aquacoles tiennent une place croissante.
Ces gambas (ou crevettes impériales) qui frétillent dans leur boite, peuvent au contraire stimuler la qualité et par ricochet les prix au niveau des produits de la pêche.
La qualité du produit en liaison avec le conditionnement
Elles sont gris rose, avec du bleu et du jaune au bout de la queue. Elles frétillent énergiquement dans leur bac en polystyrène et sautent même parfois hors de la caisse. Car ces gambas sont bien vivantes. Quelques heures plus tôt, elles nageaient encore dans leur bassin d'élevage à Saint-Vivien-de-Médoc. Elles ont été pêchées dans la nuit, ont été vite et bien empaquetées, puis ont pris la route d'Arcachon où le directeur de la criée, Yves Herszfeld, les attendait avec autant de curiosité que d'appréhension.
Les mareyeurs payent le prix !
Sur le tableau mural de la criée d'Arcachon, il a annoncé cette vente exceptionnelle de gambas depuis lundi. Pour cette première vente, Jean-Marie Berthet, éleveur de gambas à Saint-Vivien-de-Médoc avec son collègue Philippe Lucet, a amené 40 kg. Hier matin, il est resté pour la vente, curieux lui aussi de voir la réaction des mareyeurs et poissonniers. « Jusqu'à présent, il régalait les poissonniers et restaurateurs du Médoc. Maintenant, nous allons en profiter », se félicite Yves Herszfeld.
En quelques minutes, quatre mareyeurs ont acheté les 40 kg. Alain Larrieu, qui tient également la poissonnerie « La Bordelaise de Marée », au marché des Capucins à Bordeaux, en a acheté quatre caisses (8 kg), à 24 euros (HT) le kilo.
D’après Sud-Ouest : Arcachon : Des gambas à la criée
Le 14 décembre 2010, deux bâteaux sont repérés par les Affaires maritimes en action de pêche, selon eux, dans la zone interdite des six milles nautiques, soit précisément à 5,6 et 5,4 milles de la côte. Les Néerlandais contestent. Non pas la position GPS sur laquelle ils se trouvaient. Ils réfutent la délimitation de la bande des six milles établie par l'administration française.
Pendant plus d'une heure, Me Khayat, l'avocat des pêcheurs et l'administrateur des Affaires maritimes ont déployé des cartes maritimes sous le nez de la présidente pour la convaincre que chacun avait le bon tracé de la frontière immatérielle de la bande des six milles. Évidemment, ils ne se sont pas mis d'accord. « Si chacun se met à retracer les frontières comme il l'entend ! », finit par lâcher, excédé, l'administrateur des Affaires maritimes qui, en tant que représentant de l'État, s'estime compétent pour garantir le tracé officiel des zones de pêche.
Le 6e sens du témoin : « Le bon sens du marin » !
Pour appuyer son argumentation, la défense sort de sa manche un témoin, un ancien marin pêcheur, autrefois expert à la cour. L'audience tourne alors la farce. « Qu'est-ce qui vous fait dire que la bande des six milles ne se trouve pas à l'endroit indiqué par les Affaires maritimes ? » demande la présidente. « Le bon sens du marin », finit par lâcher le témoin. L'argument n'est pas très juridique.
Parc marin d’Iroise : Des semis pour pêche en plongée (Ouest France)
Des saint-jacques semées seraient réservées à la pêche en plongée, moins destructrice qu'avec les dragues.
Le parc marin d'Iroise veut réensemencer des zones où la saint-jacques a disparu. Autre nouvelle : les gardes peuvent verbaliser.
Des coquilles en baie de Douarnenez
Réuni mardi au Conquet, le conseil de gestion du parc marin d'Iroise a envisagé de réensemencer en coquilles Saint-Jacques, des secteurs d'où elles ont disparu ou presque. Le procédé est bien rôdé en rade de Brest, où des millions de juvéniles sont semés chaque année. La baie de Douarnenez pourrait ainsi être concernée. Selon Pierre Maille, président du parc, les semis seraient faits « sur des fonds où la drague est impossible. Et la pêche y serait réservée à la plongée ». La procédure d'autorisation suit son cours avec les services de l'État.
Gardes commissionnés
Les agents du parc marin sont désormais commissionnés en matière de police des pêches, de l'environnement (rejets, faune-flore, circulation sur le domaine maritime) et d'infractions sur le patrimoine culturel maritime (épaves). Les onze gardes pourront constater les infractions et verbaliser. « Cela ne représente que 20 % de l'activité des agents », assure Pierre Maille, qui précise que ces contrôles se feront « en coordination » avec les autres services de l'État (gendarmerie, Affaires maritimes, Douanes...) et s'intéresseront particulièrement « à ce que le parc suit, comme les cantonnements d'ormeaux ou de langoustes »....
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Du poisson frauduleux sur les marchés espagnols (cfp-reformwatch)
Le plus important grand magasin d’Europe retire de la vente des poissons mal étiquetés après une enquête de l’ICIJ. Les consommateurs espagnols pourraient avoir été trompés en achetant du merlu, le poisson préféré du pays. Différentes espèces, y compris du poisson-chat d’eau douce originaire du Vietnam et du grenadier de l’océan Pacifique, sont étiquetés et vendus comme du merlu sur les marchés de Madrid, selon une étude ADN commandée par le par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ).
L’analyse a révélé que près d’un poisson sur dix a été mal étiqueté.
El Corte Inglés, le plus important grand magasin d’Europe, a entrepris sa propre analyse ADN après communication par l’ICIJ de ses données. Un porte-parole a confirmé que.....
Yannick Perraud, pêcheur professionnel de la Meilleraie, fournisseur de nombreux restaurateurs de la région
Yannick Perraud a expliqué ses installations de travail : sa barge fixe, une « toue cabanée » lestée d'une ancre de 1 200 kg et le maniement du « guideau », ce filet qu'il faut descendre et relever au treuil, dans le plus fort courant de la Loire. Il a évoqué aussi ses travaux de collaboration avec l'Ifremer, l'Inra, les préfectures et les professionnels de la pêche, dans le cadre des « pêches scientifiques ».
En vingt-trois années d'exercice professionnel, l'environnement et les conditions de travail de Yannick Perraud ont énormément changé. Si la pêche d'espèces abondantes comme l'alose ou la lamproie est plutôt florissante aujourd'hui, celle de l'anguille est « très menacée ». « Le nombre des pêcheurs professionnels s'est effondré. Et nous n'avons pêché que quinze tonnes d'anguilles d'avalaison, à dix bateaux, en 2010, contre quarante tonnes en 2000 », constate Yannick Perraud.
De nombreuses raisons expliquent l'effondrement des populations d'anguilles. « Depuis 1970, c'est 40 % de pluviométrie en moins et un réchauffement moyen de 2° des eaux de la Loire, explique le pêcheur. C'est aussi le Gulf Stream, dont le volume de courant a diminué d'un tiers à cause du réchauffement climatique, restreignant du même coup la rapidité de transport des civelles. C'est encore le corbicule, un coquillage filtreur importé d'Asie qui éclaircit trop les eaux. Ce sont enfin les oestrogènes rejetés en Loire qui conduisent à l'infertilité et à la diminution de la densité des mâles... » Source : Pays de Loire : L'anguille, un poisson « très menacé », regrette le pêcheur (Ouest France)
Une nouvelle base pour les accords de pêche ACP-UE (Agritrade/Cta)
Une entrevue avec Stefaan Depypere, Directeur des affaires internationales et des marchés, DG Mare
Qu’est-ce-qui va changer concrètement ? Comment seront gérées les activités des flottes externes européennes pêchant en dehors des accords de pêche ? Comment l’UE va-t-elle développer des stratégies régionales pour les relations de pêche entre l’UE et les partenaires des pays tiers ? Est-ce que l’"augmentation des standards de production" n’est pas susceptible de devenir un obstacle pour le commerce des pays ACP ? Comment la promotion de la bonne gouvernance va-t-elle se concrétiser dans les futurs accords ? Lisez l’entrevue avec Stefaan Depypere, Directeur des affaires internationales et des marchés à la Direction générale des Affaires maritimes et de la Pêche de la Commission européenne. Auparavant, il a travaillé à la Direction générale du commerce, sur les instruments de défense commerciale.
Q : Dans ses propositions de réforme de la PCP, la Commission insiste sur le fait que les navires de l'UE pourront seulement accéder au surplus de ressources qui ne peuvent pas être capturés localement. Mais une telle condition existait déjà par le passé. Donc, qu’est ce qui va changer concrètement ?
Le modèle proposé par la Commissaire est d'améliorer, en collaboration avec les instituts de recherche locaux, la recherche scientifique et l'exactitude de l'évaluation de l’état des stocks de poissons. Ce qui aidera à assurer qu'il y a suffisamment de connaissances pour déterminer si, oui ou non, il existe un surplus. En outre, les futurs accords de pêche reposeront sur l’approche de précaution : pas de surplus clair, pas d'accès pour les navires de l'UE.
Nous devons également envisager l'existence d’un surplus dans la dimension temporelle : par exemple, les céphalopodes ont un cycle de vie court – l'appréciation de l'existence d'un surplus pour une certaine période sera différente de celle concernant d'autres espèces à long cycle de vie.
Il y a une autre question cruciale que nous devons envisager à l'avenir, si nous voulons assurer que nos flottes accèdent uniquement au surplus de ressources : nous devons connaître l'effort de pêche cumulé, déployé par les flottes locales et étrangères dans les pêcheries ciblées par les navires de l'UE. Souvent, cette connaissance manque, parfois parce que les pays tiers n'ont pas la capacité de gérer l'effort de pêche total dans leurs eaux, parfois parce qu'ils ne révèlent pas toute l'information dont ils disposent. Par conséquent, nous voulons introduire une clause de transparence dans nos futurs accords, afin qu'il y ait la clarté pour toutes les parties concernées à propos de qui pêche quoi dans les eaux des pays tiers avec lesquels nous négocions un accord de pêche durable.
Q : Mais ces accords de pêche durables ne couvriront pas toutes les activités des flottes européennes actives dans les eaux des pays ACP. Comment seront gérées les activités des flottes externes européennes pêchant en dehors des accords de pêche ?
Une chose que nous voulons absolument éviter, c'est le re-pavillonnement abusif de navires européens vers des pays tiers dans les cas où leurs activités ne seraient pas en accord avec une exploitation durable des ressources.
A l’heure actuelle, nous avons une clause d'exclusivité dans les APP qui empêche les navires de l'UE de pêcher à l'extérieur de l'accord de pêche avec un pays tiers. Pour empêcher le contournement de cette clause d'exclusivité par le re-pavillonnement, les futurs accords devraient inclure une disposition stipulant qu'un navire de l'Union européenne qui change de pavillon pour échapper à ses obligations ou pour obtenir des possibilités de pêche supplémentaires ne sera plus autorisé à pêcher dans la ZEE du pays partenaire.
Nous avons également un règlement concernant les autorisations de pêche, qui s'applique également pour les activités de pêche se déroulant à l'extérieur des eaux européennes, dont l'objectif est d'assurer que les opérations de nos navires de pêche européens sont durables.
Q : La commissaire a également souligné que certaines enjeux-clés abordés par la réforme, comme l'élimination de rejets, seront défendus aussi vigoureusement dans la dimension externe de la PCP…
(Q) L'appui financier accordé à la zone de protection marine du Banc d'Arguin, dans le plus récent protocole de l’APP UE-Mauritanie est une expérience intéressante : pourquoi ne pas accorder plus de soutien pour la création d’aires marines protégées bien conçues dans le cadre de nos accords de pêche futurs ? Pourquoi ne pas envisager les possibilités de mieux intégrer les opérations de nos flottes avec le tourisme local, les activités des communautés côtières, etc ?
Q : La proposition de la CE souligne également l'importance de développer des stratégies régionales pour les relations de pêche entre l’UE et les partenaires des pays tiers. Quels sont les aspects que vous allez prendre en compte dans l'élaboration de cette approche régionale ?
Q : Une autre partie de la réforme concerne la réforme de la politique des marchés. La proposition de la CE met l'accent sur un approvisionnement des marchés européens par des produits de la pêche durables. Est-ce que cette ‘augmentation des standards de production’ n’est pas susceptible de devenir un obstacle pour le commerce des pays ACP ?
Q : Un pilier de la réforme de la dimension externe de la PCP est également la promotion de la bonne gouvernance. Comment cela va-t-il se concrétiser dans les futurs accords ?
Q : Auparavant, le paiement des coûts d’accès des opérateurs européens par des fonds publics a été considéré par certains comme une subvention aux flottes européennes….
Pour cet aspect de la réforme de la dimension extérieure PCP, comme pour tous les autres que nous avons discutés, ce que nous proposons est un saut qualitatif, qui, avec l'aide de nos partenaires de pays tiers, apportera une contribution à la bonne gouvernance et à une gestion des pêches durable.
Autre articles :
- Afrique/UE : Des accords de pêche pour des intérêts bilatéraux très privés !!!
- Accord de pêche UE/Maroc : Anguille sous roche au Sahara Occidental
- L'UE paye le Maroc pour pêcher au Sahara Occidental occupé
- Accords de pêche UE/ACP : Comme au bon temps de colonies !
- UE/ACP. Politique commune de la pêche : Mise en péril de la sécurité alimentaire
- Côte d'Ivoire. A Abidjan : Les ouvrières du thon prises en otage ?
- Seychelles : Une base lointaine de la pêche thonière européenne
- FSM Dakar 2011 : Un autre monde de la pêche est possible !!!
Pêcherie de cabillaud : Comparaison des flottilles de fileyeurs et de chalutiers en Mer du Nord.
Selon l’organisation britannique, New Economics Found (NEF), la répartition de quotas de poisson et l’attribution des subventions qui ne dépendent pas de critères sociaux et environnementaux, « coûtent » à l'économie britannique, à l'environnement et à la société.
L’étude publiée le samedi 8 octobre 2011, « Value Slipping Through the Net / Managing fish stocks for public benefit » révèle l’inefficacité du système de gestion actuelle qui récompense les moins performants en termes sociaux, économiques et environnementaux et qui punit ceux qui génèrent le plus de bénéfices « sociétaux » (dans l'intérêt général).
Le rapport compare deux types de bateaux de pêche - fileyeurs et chalutiers - en termes de création de valeur pour la société ainsi qu’en termes de revenus nets, d’emploi, de subventions, de rejets et d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Principaux résultats (qui portent sur la période 2006-2008) :
- Pour chaque tonne de cabillaud débarqué, les chalutiers dégagent un résultat négatif allant de - 116£ pour les plus petits chalutiers à presque - 2.000£ pour le plus grand.
- Les fileyeurs génèrent quant à eux un résultat net de + 865£ la tonne.
- Les chalutiers ont débarqué près de 6.000 tonnes de cabillaud pendant que les fileyeurs représentaient à peine 163 tonnes soit moins de 3% des captures de chalutiers.
- Les plus gros chalutiers ont reçu des subventions directes à hauteur de 219£ la tonne de cabillaud débarqué tandis que les fileyeurs filets n’ont reçu que 38£.
« Les résultats montrent que certains types de pêche ne donnent pas de bons résultats alors que d’autres sont plus efficaces. La gestion des pêcheries doit tenir compte de ces résultats si on veut tirer les meilleurs « bénéfices » de l'exploitation d'une ressource » a déclaré Rupert Crilly, responsable du rapport de la NEF (New Economics Foundation)…
Pour télécharger le rapport, cliquer NEF
En finir avec la pêche artisanale et les subventions aux carburants... Quel bel avenir pour la pêche industrielle !
L'OCDE exhorte aussi les gouvernements à abandonner les subventions aux carburants...
L'AIE et de l'OCDE exhortent les gouvernements à mettre fin aux subventions aux énergies fossiles pour des raisons économiques, sociales et environnementales. En 2010, plus de 400 milliards de dollars ont soutenu ces ressources non renouvelables.
"Fardeau budgétaire", voilà le terme employé par Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), pour décrire les subventions versées aux énergies fossiles. lors d'une conférence de presse organisée le 4 octobre, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l'AIE ont, de nouveau, lancé un appel à l'arrêt définitif de ces subventions, dont le montant s'élève à 409 milliards de dollars en 2010. Soit 110 milliards de plus qu'en 2009.
"Les pays développés et en développement doivent couper progressivement ces subventions inefficaces. Alors qu'ils recherchent des réponses politiques à la pire crise économique de ces dernières décennies, l'arrêt de ces soutiens est une voie évidente pour permettre aux gouvernements d'atteindre leurs objectifs économiques, sociaux et environnementaux fixés", note Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, lors d'un point presse. En effet, pour ces deux institutions, les subventions aux énergies fossiles engendrent une utilisation irrationnelle de l'énergie et une compétitivité moindre des énergies renouvelables.
Réduisant artificiellement le prix des carburants fossiles, ces subventions étaient, au départ, destinées à aider les plus pauvres à accéder à une énergie à bas prix. Mais, dans les faits, ces subventions favorisent ceux utilisant le plus de pétrole ou de charbon car ils obtiennent davantage de subventions. Sur les 409 milliards de dollars versés en 2010, seulement 8 % sont ainsi revenus aux 20 % de la population mondiale la plus pauvre. "Ce mécanisme encourage avant tout la consommation indésirable", appuie Maria van der Hoeven.... Suite dans Actu-Environnement : Les subventions aux énergies fossiles encore montrées du doigt
Alain Le Sann : « L’indécente promotion des QIT par l’OCDE »
En 2009, le scientifique islandais Jon Kristjansson écrivait sur son site : « Je soupçonne la « science » d’être un outil pour établir des restrictions telles que le système des quotas puisse être maintenu, La réduction des débarquements mène à des prix plus élevés du poisson et plus d’argent pour les propriétaires de quotas qui les louent…La science est utilisée pour faire peur comme le pape au Moyen Age : « Qui sera responsable de la capture du dernier poisson ?»
La publication par l’OCDE d’un bref rapport à la gloire du modèle islandais de gestion par les QIT illustre parfaitement l’analyse de Jon Kristjansson. Il vient à point pour conforter les propositions de réforme de la PCP, il montre aussi très clairement quels seront les résultats de la mise en œuvre des QIT en Europe et l’aboutissement d’une gestion centrée non sur la ressource mais sur la recherche du profit maximum. Suite dans RPA : La fin du poisson. Quel avenir pour la pêche
Samedi 1 octobre 2011 avait lieu à l’occasion du Festival « Toute la Mer sur un Plateau » de Granville la remise officielle du certificat « Pêche Durable MSC » à la pêcherie de Homard du Cotentin et de Jersey.
Celui-ci a été remis par Edouard Lebart (Directeur de MSC France) à Daniel Lefèvre (Président du CRPM Basse-Normandie), Don Johnson (Président de Jersey Fishermen’s Association), Eric Leguelinel (Président de la Commission Crustacés du CRPM de Basse-Normandie), André Piraud (Président du Comité Local des Pêches de l’Ouest Cotentin) et Dimitri Rogoff (Président de NFM), en présence de Loïc Houssard (Président de la CCI Centre et Sud Manche), organisateur de la manifestation, et d’élus locaux, départementaux et régionaux.
Le Festival a rencontré une nouvelle fois un immense succès : 50 000 visiteurs annoncés et parmi les autres coquillages et crustacés commercialisés, pas moins de 2,3 tonnes de homards issus de la pêcherie certifiée y ont été commercialisés vivants (à emporter) ou cuit (à consommer sur place). Source : NFM
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Suite de l'actualité :
- 3e trimestre 2011, cliquer juillet/août/septembre 2011
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