Article publié en mai 2009... Toujours d'actualité au moment de la sortie de l'ouvrage : "L'or bleu des Seychelles" (lire plus bas)
Retournez une conserve de thon… Pays d’origine : Côte d’Ivoire, Seychelles, quelquefois, Sénégal, Thaïlande, parfois, Espagne, rarement, France. Du thon albacore capturé dans les eaux tropicales au large de l’Afrique, côté atlantique et côté indien, et mis en conserve dans les ports d’Abidjan, de Mahé, de Dakar,…
La semaine dernière, le passage du commissaire européen à la pêche, Joe Borg (1), dans l’archipel des Seychelles, est passé inaperçu pour la plupart des médias et tout particulièrement pour les e-média du développement durable, se délectant de la « pêche fantôme ». Pourtant, il y aurait beaucoup à dire sur cette visite à Mahé. Elle montre l’importance qu’attache Bruxelles à l’un des derniers bastions de la pêche lointaine européenne. L’Océan Indien constitue l'une des principales zones de pêche des armements européens, principalement espagnols et français, en dehors des eaux communautaires.
Le thon, une espèce stratégique
Le thon est un produit stratégique dont il est nécessaire de sécuriser l’approvisionnement. Il fait partie des trois produits de la mer les plus commercés dans le monde avec la crevette et le saumon. Il se classe parmi les 10 espèces halieutiques les plus consommées en France (Etal de la France : Poissons des 5 océans).
Bien loin le temps où la pêche thonière française était pratiquée au large des côtes européennes au gré des migrations des mattes de thon et où des ports vivaient principalement de cet infatigable voyageur des océans comme Saint-Jean-de-Luz, Yeu, Groix, Concarneau,…
Depuis, la pêche thonière française s’est déplacée dans les eaux tropicales au large des côtes africaines et s’est transformée radicalement. Les Thoniers Dundées, les Thoniers-Coquillers et autres bateaux traditionnels ont été remplacés par des thoniers-senneurs parmi les plus grands bateaux de pêche dans le monde. D’une activité artisanale et hauturière, la pêche thonière est devenue une activité industrielle regroupée autour de quelques armements européens, espagnols, français et italiens. (La même tendance a été constatée pour le thon rouge en Méditerranée, bien que très médiatisée cette espèce est marginale parmi les thonidés). Après l’atlantique avec comme bases, Dakar puis Abidjan, les thoniers-senneurs européens se sont déplacés sur un nouveau territoire de pêche, l’Océan Indien avec comme base avancée, Mahé aux Seychelles.
Mahé, une base lointaine à sécuriser
 En tant que base avancée, débarquement des captures, mise en conserve du thon, renouvellement des équipages et approvisionnement en carburant et en nourriture, Mahé est un grand port thonier d'où s'organise une grande partie de la pêche thonière dans l'Océan Indien .
En tant que base avancée, débarquement des captures, mise en conserve du thon, renouvellement des équipages et approvisionnement en carburant et en nourriture, Mahé est un grand port thonier d'où s'organise une grande partie de la pêche thonière dans l'Océan Indien . 
Depuis quelques mois, l’économie des Seychelles est à bout de souffle et la piraterie somalienne gène considérablement les activités halieutiques. C’est pourquoi la visite du commissaire européen était très attendue.
Retournez une conserve de thon… Pays d’origine : Côte d’Ivoire, Seychelles, quelquefois, Sénégal, Thaïlande, parfois, Espagne, rarement, France. Du thon albacore capturé dans les eaux tropicales au large de l’Afrique, côté atlantique et côté indien, et mis en conserve dans les ports d’Abidjan, de Mahé, de Dakar,…
La semaine dernière, le passage du commissaire européen à la pêche, Joe Borg (1), dans l’archipel des Seychelles, est passé inaperçu pour la plupart des médias et tout particulièrement pour les e-média du développement durable, se délectant de la « pêche fantôme ». Pourtant, il y aurait beaucoup à dire sur cette visite à Mahé. Elle montre l’importance qu’attache Bruxelles à l’un des derniers bastions de la pêche lointaine européenne. L’Océan Indien constitue l'une des principales zones de pêche des armements européens, principalement espagnols et français, en dehors des eaux communautaires.
Le thon, une espèce stratégique
Le thon est un produit stratégique dont il est nécessaire de sécuriser l’approvisionnement. Il fait partie des trois produits de la mer les plus commercés dans le monde avec la crevette et le saumon. Il se classe parmi les 10 espèces halieutiques les plus consommées en France (Etal de la France : Poissons des 5 océans).
Bien loin le temps où la pêche thonière française était pratiquée au large des côtes européennes au gré des migrations des mattes de thon et où des ports vivaient principalement de cet infatigable voyageur des océans comme Saint-Jean-de-Luz, Yeu, Groix, Concarneau,…
Depuis, la pêche thonière française s’est déplacée dans les eaux tropicales au large des côtes africaines et s’est transformée radicalement. Les Thoniers Dundées, les Thoniers-Coquillers et autres bateaux traditionnels ont été remplacés par des thoniers-senneurs parmi les plus grands bateaux de pêche dans le monde. D’une activité artisanale et hauturière, la pêche thonière est devenue une activité industrielle regroupée autour de quelques armements européens, espagnols, français et italiens. (La même tendance a été constatée pour le thon rouge en Méditerranée, bien que très médiatisée cette espèce est marginale parmi les thonidés). Après l’atlantique avec comme bases, Dakar puis Abidjan, les thoniers-senneurs européens se sont déplacés sur un nouveau territoire de pêche, l’Océan Indien avec comme base avancée, Mahé aux Seychelles.
Mahé, une base lointaine à sécuriser
 En tant que base avancée, débarquement des captures, mise en conserve du thon, renouvellement des équipages et approvisionnement en carburant et en nourriture, Mahé est un grand port thonier d'où s'organise une grande partie de la pêche thonière dans l'Océan Indien .
En tant que base avancée, débarquement des captures, mise en conserve du thon, renouvellement des équipages et approvisionnement en carburant et en nourriture, Mahé est un grand port thonier d'où s'organise une grande partie de la pêche thonière dans l'Océan Indien . Depuis quelques mois, l’économie des Seychelles est à bout de souffle et la piraterie somalienne gène considérablement les activités halieutiques. C’est pourquoi la visite du commissaire européen était très attendue.
Passage du discours du Commissaire Joe Borg à Mahé, Seychelles, 18 Mai 2009 : « Ouvrir la voie vers une économie durable... L'Europe et les Seychelles sont également liées par des liens commerciaux étroits. L'UE est, en fait, le principal partenaire commercial des Seychelles. Une composante essentielle de l'économie des Seychelles est, bien entendu, le secteur de la pêche. Les Seychelles ont le port de pêche en termes de débarquements de thon, le plus important de l'Océan Indien. Par conséquent, le poids de la filière thonière est important tant pour l'économie du pays et que pour l'emploi. En 2006, ce secteur a représenté 23% du PIB des Seychelles et les produits de la pêche représentent plus de 63% des exportations totales. L’accord de partenariat de la pêche (APP) entre l’Union Européenne et les Seychelles est le plus important de la région. » 
 Seychelles : Exportation des cartons de conserve de thon par pays pour les années 2006 et 2007
Seychelles : Exportation des cartons de conserve de thon par pays pour les années 2006 et 2007
Pour les Seychelles, le marché principal (et même exclusif en 2007) est l’Union Européenne. L’archipel exporte surtout des conserves de thon représentant 9% du marché européen en 2007. Il détient la cinquième place parmi les principaux exportateurs vers l'UE. 
Source : Atuna
Source : Atuna
« Ouvrir la voie vers une économie durable » pour qui ? 
Alors que des armements renforcent leur présence dans le thon, comme la société française SAPMER qui a investi dans la construction de trois thoniers-senneurs, il était important que le commissaire européen à la pêche vienne soutenir le gouvernement seychellois.
Mais se posent des questions en cette période de renégociation des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Europe et les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Veut-on réellement aider les pays ACP à développer l’exploitation de leurs propres ressources naturelles, notamment leurs ressources halieutiques, ou souhaite-t-on sécuriser les sociétés européennes dans l’exploitation des ressources naturelles africaines ?
Dans une période où les médias se sont émus de la razzia des terres africaines, il serait important de réfléchir à la restitution des ressources halieutiques aux pays riverains de l’Océan Indien. Les pays des Grands Lacs en auraient bien besoin avec la surexploitation des ressources dans le lac Victoria. Récemment, les pêcheurs mauriciens en grève ont demandé à leurs autorités de donner une place plus importante à la pêche artisanale.
Alors que des armements renforcent leur présence dans le thon, comme la société française SAPMER qui a investi dans la construction de trois thoniers-senneurs, il était important que le commissaire européen à la pêche vienne soutenir le gouvernement seychellois.
Mais se posent des questions en cette période de renégociation des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Europe et les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Veut-on réellement aider les pays ACP à développer l’exploitation de leurs propres ressources naturelles, notamment leurs ressources halieutiques, ou souhaite-t-on sécuriser les sociétés européennes dans l’exploitation des ressources naturelles africaines ?
Dans une période où les médias se sont émus de la razzia des terres africaines, il serait important de réfléchir à la restitution des ressources halieutiques aux pays riverains de l’Océan Indien. Les pays des Grands Lacs en auraient bien besoin avec la surexploitation des ressources dans le lac Victoria. Récemment, les pêcheurs mauriciens en grève ont demandé à leurs autorités de donner une place plus importante à la pêche artisanale.
Cette ressource pourrait très bien être exploitée par une flottille artisanale à partir de la Tanzanie, du Kenya, des différentes îles (Seychelles, Comores, Maurice, Madagascar) et naturellement de Somalie qui démontre que les habitants de cette zone sont de très bons marins. L’article de Risham Badroudine publié dans le journal réunionnais Témoignages « Pêche : Un gisement d’emplois pour La Réunion et ses voisins », va dans ce sens.
Les médias parlent des terres convoitées par les sociétés coréennes, arabes et autres chinoises, mais jamais des mers déjà exploitées par les sociétés françaises, espagnoles et autres puissances halieutiques... Le thon, bien que d'origine, Côte d'Ivoire, Seychelles, Sénégal, est mis en conserve par les mêmes sociétés qui le pêchent, dans ces pays africains pour profiter des bas coûts de la main d'oeuvre !
Philippe Favrelière (publié le 22 mai 2009) (1751)
(1) Joe Borg est le prédécesseur de Maria Damanaki au poste de Commissaire européen chargé des Affaires Maritimes et de la Pêche. Sous son mandat, Maria Damanaki a adopté une autre stratégie de développement de la pêche communautaire, dictée par de grandes ONGE internationales...
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- Dossier : Somalie
- Dossier : Océan Indien
Pour plus d’informations : 
Juillet 2014 
L'or bleu des Seychelles
2014
Ed. : IRD,
Coll. : Hors collection
Format 16 x 24 cm
ISBN : 978-2-7099-1759-9
Langue(s) : français,
Prix : 25,00 €
Fonteneau A., Marsac F., Michaud P.,
En  1976, année de l'indépendance du pays, il n'existait aux Seychelles  aucune pêche thonière industrielle, et peu d'experts prévoyaient un  développement majeur de ces pêcheries. Aujourd'hui Victoria, la  capitale, devenue l'un des ports thoniers les plus actifs au monde  héberge l'une des plus grosses conserveries de la planète et l'industrie  thonière constitue la clef de voûte de l'économie du pays. On ignore  souvent que le thon en conserve consommé en Europe provient pour  l'essentiel des eaux seychelloises, qui recèlent de très importantes  ressources en thons, découvertes lors des campagnes expérimentales de  pêche menées par des thoniers senneurs français et espagnols.
En  l'espace de vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont  été considérables, avec création d'emplois et par ailleurs la mise en  place d'une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des  opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné  ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour  une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes  pélagiques.
Fruit d'une importante recherche documentaire et de témoignages recueillis auprès de scientifiques, de patrons thoniers et de personnalités politiques, cet ouvrage retrace les différentes étapes de cette " épopée thonière ", jalonnée d'échecs et de réussites. Il nous livre le récit détaillé et vivant de cette tranche d'histoire mal connue et pourtant décisive pour le développement et la diversification économique des Seychelles, et pour les pêcheries thonières de l'océan Indien.
Francis Marsac, océanographe biologiste, est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Alain Fonteneau, halieute, est directeur de recherche à l'IRD.
Philippe  Michaud, économiste, actuellement conseiller au ministère des Affaires  étrangères des Seychelles, est ancien directeur général de la SFA  (Seychelles Fishing Authority).
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Conférence grand public sur l’Or Bleu des Seychelles
L’Ambassade  de France aux Seychelles et l'Autorité de la pêche des Seychelles (SFA)  ont organisé une conférence grand public sur l’Or Bleu vendredi 20 juin  2014 à Victoria, la capitale. Environ 70 personnes étaient présentes,  dont le Ministre des Affaires Etrangères, M. Jean-Paul Adam,  l’Ambassadeur des Seychelles pour la région Océan Indien, M. Calixte  D’Offay, et l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Mme Geneviève Iancu.  Mme Iancu a salué le talent et l’expérience des trois co-auteurs  qu’elle a qualifiés de témoins vivants du développement de la pêche au  thon aux Seychelles.
Source : CTA
Source : CTA
Le  Seychellois Philippe Michaud et les Français Francis Marsac et Alain  Fonteneau ont trouvé utile de retracer dans un livre, l’histoire de la  pêche au thon aux Seychelles.L’ouvrage qu’ils ont intitulé ‘L’Or Bleu  des Seychelles’, part des années 70 avec les premiers plans du  gouvernement d’alors de l’exploitation du thon aux Seychelles. Il  raconte ensuite les différentes étapes de cette activité importante pour  l’économie du pays, allant des recherches, passant par la négociation  avec les armateurs Européens et Japonais, l’arrivée des premiers  thoniers, un début de pêche difficile, le développement des  infrastructures, et les différentes évolutions dont la piraterie,  jusqu'une activité importante et profitable aujourd’hui.
Aujourd’hui  Victoria, devenue l’un des ports thoniers les plus actifs au monde,  héberge l’une des plus grosses conserveries de la planète et l’industrie  thonière constitue un des piliers économiques du pays.
En  vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont été  considérables, avec la création de milliers d’emplois et la mise en  place d’une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des  opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné  ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour  une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes  pélagiques
Source: afrique-australe.aird.fr
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Juillet 2015
Valorisation des prises accessoires de la pêche thonière
Optimiser la valeur ajoutée issue de l'économie bleue : un entrepreneur des Seychelles transforme les " prises accessoires indésirables " en produits d'exportation
Le poisson, notamment le thon listao sous-dimensionné n’est pas utilisé pour les conserves. Les bonites, dorades, marlins, carangues, requins soyeux, carangues arc-en-coureurs ainsi que les wahoos constituent environ 5% de la pêche des senneurs.
Source : seychellesnewsagency par John Lablache, Sharon Uranie, et Severine Martin
James  Lesperance de la compagnie Amirante Fisheries a trouvé un bon moyen de  garantir que les prises accessoires provenant de l'industrie de conserve  de thon ne soient pas gaspillées, en produisant une variété de  différents produits transformés, tant pour la consommation locale que  pour l'exportation. (Patrick Joubert, Seychelles News Agency)  
Le port de Victoria, port principal de la capitale des Seychelles, archipel de 115 îles de l'océan Indien, est l'un des ports de pêche les plus achalandés en thon dans le monde. Chaque année, en moyenne, près de 200000 tonnes métriques de poissons sont débarquées et transbordées.
Selon l’Autorité de pêche des Seychelles, la pêche représente un revenu de 370 millions de US$ annuel dans l'économie des Seychelles.
Un bon pourcentage du thon pêché par les senneurs étrangers dans la zone économique exclusive des Seychelles (ZEE) et débarqué au port de Victoria est destiné à la seule usine de conserve de thonde la nation insulaire.
La compagnie de thon de l'océan Indien Ltd, qui est l'une des plus grandes conserveries de thon dans la région, emploie 2300 personnes et produit jusqu'à 1,5 million de boîtes de thon par jour pour les grandes marques européennes telles que John West et Petit Navire.
Néanmoins, parmi les poissons capturés par les thoniers dans la zone, il y a toujours une proportion d'espèces de poissons indésirables connue sous le nom de «prises accessoires».
Dans  le but d’augmenter la valeur ajoutée et les perspectives de croissance,  tout en réduisant le gaspillage, une entreprise appartenant à un  Seychellois a trouvé le moyen de s’assurer que les prises accessoires des  senneurs étrangers, pêchant dans la zone économique exclusive des  Seychelles soient utilisées à bon escient.
Depuis mars de cette année, la compagnie « Amirante Fisheries» qui se situe dans la zone industrielle de Providence, à environ trois kilomètres au sud de Victoria, la capitale des Seychelles, a été la première entreprise dans l'archipel à cibler les prises accessoires dans le but de maximiser les rendements de "l’économie bleue".
C’est un concept que les Seychelles s’emploient activement à promouvoir au sein de la région et au-delà tout en invitant à développer davantage les activités locales connexes liées à l'océan.
Lors de la célébration de la journée nationale des Seychelles, qui a coïncidé au 39eme l'anniversaire de l'indépendance, l'entreprise, appartenant à James Lesperance, a attiré des milliers de visiteurs sur son stand d'exposition au Salon national qui a eu lieu le week-end dernier.
Lesperance fait partie d’un groupe d'entrepreneurs seychellois dans le secteur de la pêche,qui se sont vus attribués des unités de transformation de poissons pour générer de la valeur ajoutée aux poissons, en aout 2014, dans la zone industrielle de Providence, sur des terres asséchées au sud de la capitale.
L'installation se compose de trois usines de transformation de poissons avec trois unités chacune. Cette dernière a été financée dans le cadre du Programme de développement sectoriel de la pêche Seychelles-UE pour un coût avoisinant 2,5 millions de dollars US. Une grande partie des fonds a permis de démarrer la production.
En  dehors de l'exportation de poissons, certains sont également vendus  localement ; par exemple, le Marlin est nettoyé et vendu à  Oceana Fisheries, l'une des plus anciennes entreprises de pêche des Seychelles, qui le fume  pour le marché local, en particulier pour l'industrie hôtelière.
Lesperance est aussi constamment à la recherche de nouveaux moyens d'augmenter la valeur ajoutée de ses produits issus de la pêche. Lors de l’exposition nationale, parmi ses derniers produits phares ont été exposés différents types de chutneys, mélanges de poissons et de divers fruits locaux.
Les principaux fruits utilisés sont les mangues, la papaye et le fruit Cythère qui sont tous disponibles localement, ce qui apporte un goût différent à chaque chutney.
Lesperance a déclaré à la SNA que la pulpe des fruits constitue 10 pour cent du mélange, les feuilles de curry et la cannelle ajoutent une saveur tropicale. Environ 80 pour cent des chutneys de poissons sont destinés au marché de l'exportation.
Amirante Fisheries vise une production mensuelle de 100 tonnes.
« Ces initiatives sont toutes récentes. Nous sommes toujours à 40 pour cent de notre objectif et toujours en train d’établir nos marchés,» a déclaré Lesperance.
Amirante Fisheries dispose d’un effectif de 12 personnes et il n’est pas rare pour eux de travailler 24 heures sur 24 jusqu'à 5 heures du matin le jour suivant pour nettoyer une cargaison de prises accessoires.
« Nous devons travailler vite et nettoyer chaque cargaison sans interruption. Sinon, le poisson sera avarié et inutile. »
Selon  l’Autorité de pêche des Seychelles, SFA, la majorité des prises  accessoires en provenance des 40 senneurs pour la plupart français et  espagnols opérant dans le port de Victoria aux Seychelles étaient  gaspillés jusqu'à cette année.
Le poisson, notamment le thon listao sous-dimensionné n’est pas utilisé pour les conserves. Les bonites, dorades, marlins, carangues, requins soyeux, carangues arc-en-coureurs ainsi que les wahoos constituent environ cinq pour cent de la pêche des senneurs.
Vincent Lucas, le chef de la direction par intérim de l’Autorité de pêche des Seychelles (SFA), a déclaré à la SNA que cela représente pour chaque senneur de retour au Port de Victoria, avec une pleine cargaison, entre 25 et 40 tonnes de poissons. La capacité de ces navires de pêche varie entre 1000 et 1200 tonnes.
Après avoir été attrapés dans des grands filets et séparés du thon, quelques poissons étaient tout simplement rejetés à la mer, tandis que d'autres, comme notamment les requins avaient leurs ailerons coupés et séchés pour l’export et les carcasses étaient tout simplement rejetées à l’eau.
« Bien que d'autres prises accessoires soient recherchées par les usines de transformation de poissons, il est maintenant illégal de rejeter du thon en mer, » a déclaré Lucas dans une interview accordée à la SNA.
Des caméras ont également été installées sur les senneurs, appartenant pour la plupart à des Français et à des espagnols, pour surveiller leurs opérations de pêche.
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2014
“Un thonier viendra au port si le port est bien équipé, compétitif”
Philippe  Michaud est un économiste, actif dans le secteur de la pêche aux  Seychelles depuis 30 ans. Il est actuellement conseiller technique au  -ministère des Relations étrangères des Seychelles, ainsi que président  du conseil d’administration de la Seychelles Fishing Authority. Il est  également membre du conseil d’administration de la Seychelles Ports  Authority et du Haut comité contre la piraterie.
Source : Agritrade (05 mai 2014)
Source : Agritrade (05 mai 2014)
Q:  Les pays côtiers en développement, comme les pays ACP, expriment  aujourd’hui leurs aspirations légitimes à développer leur propre  capacité de pêche. Quelle est l’expérience des Seychelles en la matière?
Il  est effectivement très important pour les pays côtiers de pouvoir  retirer plus de bénéfices de leurs ressources halieutiques, en  développant leur capacité à les pêcher, mais cela doit se faire d’une  manière qui permette d’éviter de développer une surcapacité.
Il  faut aussi se rendre compte que, particulièrement dans le cas de la  pêche thonière, le développement d’une pêche industrielle locale  performante coûte très cher. Un thonier senneur, c’est un capital  considérable; même un palangrier représente un investissement  conséquent, difficilement abordable pour nos citoyens.
Aux  Seychelles, nous avons pris plusieurs initiatives. En premier lieu,  nous avons permis à des navires étrangers d’acheter des licences de  pêche pour pêcher dans la ZEE seychelloise - c’est notamment le cas des  flottes européennes active à travers les accords de pêche.
Nous  avons aussi permis l’enregistrement de thoniers sous pavillon  seychellois: nous avons aujourd’hui une flotte de 7 senneurs et 30  palangriers sous pavillon des Seychelles. Nous appliquons les mêmes  normes de suivi et de contrôle des activités à tous les bateaux, qu’ils  soient sous pavillon national ou étranger.
De  plus, nous avons financé le développement d’une flotte de palangriers  semi-industriels pour pêcher le thon et l’espadon avec des armateurs et  des équipages qui sont à 100% seychellois.
Q:  Selon vous, qu’est ce qui guide le choix d’un armateur européen, entre  acheter une licence de pêche pour le thon, notamment dans le cadre d’un  accord de pêche, ou changer de pavillon?
Pêcher  sous accord de pêche apporte un certain degré de garantie aux  armateurs, mais pour un laps de temps assez court. D’un autre côté, et  même si cela n’est écrit nulle part, changer de pavillon offre à  l’armateur une meilleure garantie de pérenniser son accès aux ressources  et donc son activité.
Pour  ce qui est des licences, un armateur paie plus lorsque son bateau est  sous pavillon seychellois que lorsqu’il pêche dans le cadre d’un accord.  Mais il faut aussi considérer l’intervention financière des pouvoirs  publics européens dans le cadre des accords, comme l’appui sectoriel,  qui est aussi un bénéfice pour le pays côtier.
Globalement,  pour les états côtiers, les avantages des deux sont plus ou moins  similaires, même si on peut parfois considérer qu’un bateau qui a changé  de pavillon est mieux intégré à l’économie nationale : le bateau  décharge ses captures localement, fait les réparations nécessaires dans  le  port local, etc.
Pour  ces raisons, nous souhaitons continuer à développer notre capacité de  pêche, y compris par le biais de changement de pavillon de navires très  contrôlés qui s’intègrent dans l’économie nationale.
Q: Comment évaluez-vous d’autres éléments des accords de pêche avec l’Union européenne, comme l’appui sectoriel?
Nous utilisons l’appui sectoriel pour aider toutes les pêcheries qui se déploient dans les eaux des Seychelles.
Récemment,  un quai de 120 mètres de long a été construit grâce à cet appui, ce qui  permet d’améliorer l’offre de services pour les senneurs qui peuvent  ainsi débarquer leurs filets sans problème.
Cet  appui sectoriel a aussi servi à la construction d’infrastructures pour  la pêche artisanale, dont les populations dépendent beaucoup pour  l’approvisionnement en poisson frais.
D’autres  aspects sont également importants, comme l’introduction d’une clause  sociale au sein des accords de pêche européens. Cela nous a forcé à  réfléchir sur la formation que nous devions donner à nos membres  d’équipage pour qu’ils aient toutes les certifications exigées par les  navires, et puissent ainsi bénéficier d’un meilleur statut.
Il  y a aussi eu des avancées importantes en matière de suivi et de  contrôle, notamment avec l’introduction d’un système électronique  d’enregistrement des données de captures. Cela nous rend ces données  plus accessibles, plus rapidement, ce qui, au bout du compte, nous donne  aussi plus de confiance dans la qualité de ces données de capture.
La  transparence est aussi un élément important. Au niveau des Seychelles, -  comme ce qui est fait pour l’accord avec l’UE-, nous allons rendre  publics tous les accords de pêche que nous avons signés avec des pays  étrangers, ainsi que cela a été recommandé par la CTOI. Cela va  certainement permettre de fournir une meilleure information à tous et  faciliter une harmonisation des conditions d’accès entre les pays de la  région.
Il  faut sur ce point saluer aussi d’autres initiatives de l’UE, comme le  financement du programme Smartfish, qui fournit un excellent travail,  notamment pour aller vers une harmonisation des conditions d’accès aux  ZEE des différents pays de la région.
Q:  Un élément des accords de pêche avec l’UE sur lequel certains pays  partenaires insistent, c’est l’inclusion d’une obligation de  débarquement local des captures. Qu’en pensez-vous?
C’est  un élément important, mais il est difficile en pratique d’obliger des  opérateurs privés à débarquer à un certain endroit: un thonier viendra  au port si le port est bien équipé, si les services portuaires sont  compétitifs, si les chambres froides et les conserveries respectent les  normes élevées, etc.
Aux  Seychelles par exemple, même si beaucoup de senneurs débarquent à  Victoria, il y a encore trop peu de palangriers qui le font car nous  n’avons pas encore les infrastructures nécessaires, en particulier des  chambres froides à -60 degrés, qui permettent de garder le poisson au  meilleur de sa fraîcheur. Des investissements sont nécessaires.
Q:  Donc, les besoins sont importants mais, malgré cela, la plupart des  pays ACP ne mettent pas la pêche comme secteur prioritaire en matière  d’aide au développement, dans les programmes FED par exemple. Comment  expliquez-vous cela?
Le  secteur de la pêche n’a pas un poids politique très fort, car son  importance n’est pas assez visible. Par exemple, pour les Seychelles,  lorsqu’on donne des statistiques économiques, on parle surtout du  tourisme, alors que la pêche a un poids économique équivalant!
Il  faut améliorer l’information et les données sur la pêche, mais aussi  sur ses effets induits. Par exemple, aux Seychelles, 60% des containers  qui partent du port commercial transportent des conserves de thon  fabriquées aux Seychelles pour l’exportation.
La  filière thonière fait littéralement vivre le trafic de cargos, mais  cela n’est pas suffisamment connu ou visible. Si c’était le cas, les  autorités en charge de la pêche pourraient mieux convaincre leurs  collègues de l’importance à donner à la pêche dans les programmes d’aide  au développement.
Q:  Le commerce des produits thoniers est un moteur de développement  économique. Quel est votre point de vue par rapport au frein que peuvent  constituer les règles d’origine?
Nous  avons beaucoup de débarquements de thon d’origine aux Seychelles, au  port de Victoria. Ce ne sont pas les règles d’origine en tant que telles  qui nous posent donc des difficultés, mais plutôt les demandes  croissantes des importateurs pour certains produits particuliers, comme  le thon pêché à la canne, que nous devrions alors importer des Maldives,  du Ghana ou d’ailleurs.
Nous  pourrions bien sûr avoir une dérogation, mais les volumes sont trop  limités. D’un autre côté, ce n’est pas évident non plus d’utiliser les  possibilités de cumulation avec les autres pays ACP, car il faut les  structures administratives nécessaires pour gérer tout cela. Ce sont de  nouveaux défis !
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Revue de presse : 
Le 23 mai 2009 : 
L’Union européenne donne son feu vert à l'extension d'Atalante jusqu'aux Seychelles (La Radio de la Mer) 
La zone d'intervention de l’opération navale anti-piraterie sera donc élargie d’un quart. Cette décision prend effet sur le champ, hormis pour l’Allemagne. Berlin doit encore demander à ses députés d'avaliser le changement de mandat d'ici la fin juin. En revanche, les Etats membres n’ont pas annoncé de moyens supplémentaires. 
“Les représentants des 27 au Comité politique et de sécurité se sont mis d’accord pour l’extension de la zone d’intervention d’Atalante jusqu’aux Seychelles” ainsi déclaré un diplomate à l’Agence France Presse. Jusqu’à présent, la force navale européenne avait pour mandat de patrouiller principalement dans le golfe d’Aden. Il s’agit ainsi de protéger les flottes de pêches hauturières françaises et espagnoles qui croisent au large des Seychelles et qui sont “spécialement vulnérables”, pour reprendre les mots de Mme Carme Chacon, le ministre espagnol de la Défense. Seuls les navires allemands resteront à l’écart de cette zone, dans l’attente que cette extension soit avalisée par les parlementaires d’outre-Rhin. Cela étant, la zone à surveiller pour les navires de la mission européenne s’est agrandit d’un quart par rapport au plan opérationnel précédent. Si les ministres de la Défense des Etats membres de l’UE se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer les moyens d’Atalante, aucune décision n’a été prise à ce sujet. Pour l’instant, il revient donc aux pays de décider des renforts éventuels qu’ils pourraient mettre à la disposition de la force navale européenne. Suite sur Zone Militaire
“Les représentants des 27 au Comité politique et de sécurité se sont mis d’accord pour l’extension de la zone d’intervention d’Atalante jusqu’aux Seychelles” ainsi déclaré un diplomate à l’Agence France Presse. Jusqu’à présent, la force navale européenne avait pour mandat de patrouiller principalement dans le golfe d’Aden. Il s’agit ainsi de protéger les flottes de pêches hauturières françaises et espagnoles qui croisent au large des Seychelles et qui sont “spécialement vulnérables”, pour reprendre les mots de Mme Carme Chacon, le ministre espagnol de la Défense. Seuls les navires allemands resteront à l’écart de cette zone, dans l’attente que cette extension soit avalisée par les parlementaires d’outre-Rhin. Cela étant, la zone à surveiller pour les navires de la mission européenne s’est agrandit d’un quart par rapport au plan opérationnel précédent. Si les ministres de la Défense des Etats membres de l’UE se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer les moyens d’Atalante, aucune décision n’a été prise à ce sujet. Pour l’instant, il revient donc aux pays de décider des renforts éventuels qu’ils pourraient mettre à la disposition de la force navale européenne. Suite sur Zone Militaire
Le 3 août 2009 :
La marine néerlandaise prend le commandement d’Atalante (RFI) 
 
La marine royale néerlandaise s’apprête à prendre la relève de la flotte espagnole à la tête de la force navale de l’Union européenne, dans l’océan Indien. Futur quartier général sur la zone, la frégate Evertsen a quitté le port de Den Helder, au nord des Pays-Bas, dimanche…. « L’Union européenne, avec les Nations unies et l’Union africaine, font leur possible pour essayer de stabiliser la Somalie. Mais d’ici là, nous devons faire notre possible pour minimiser l’impact de la piraterie sur le commerce mondial » estime l’amiral Hudson. 
Atalante n’a pas pour mandat de combattre la pêche illégale 
 
L’Union européenne, comme les Nations unies, pointent volontiers les problèmes politiques somaliens pour expliquer l’explosion de la piraterie dans l’océan Indien. Certaines ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International évoquent la pêche industrielle illégale, la pollution des côtes somaliennes, utilisées à moindre coût pour y enfouir les déchets toxiques de l’Occident. Plusieurs pirates, arrêtés par les forces navales depuis un an, ont eux aussi exprimé leur désarroi. Anciens pêcheurs, ils se sont convertis à la piraterie pour survivre arguent-ils. Pour l’amiral britannique, « il y a des personnes en Somalie, qui évoquent la pêche illégale, la pollution des eaux somaliennes, et différentes sortes d’activités qui menacent leur vie. Bien sûr, si nous sommes témoins de ce type d’activités, notre responsabilité est d’en référer au gouvernement en Somalie. Mais ce n’est ni mon rôle, ni mon mandat de traiter de la pêche illégale. La Somalie a l’ambition de pouvoir assurer le contrôle de ses côtes, mais d’ici là, je leur réfère tel ou tel cas, de sorte à leur permettre d’avoir une image claire de ce qu’il se passe. »
Le 15 septembre 2009
L'armée espagnole met une frégate pour protéger les pêcheurs (Bruxelles2) 
 
Comme attendu, la fin de la mousson a eu effectivement comme conséquence une recrudescence des attaques de pirates dans l'Océan indien. En quelques jours, ce sont ainsi trois bateaux de pêche espagnols qui ont subi des attaques. Le premier "Campolibre Alai" avait été attaqué fin août. Jeudi suivant, c'était au tour de "l'Alakrana A". Et "l'Intertuna II", mercredi 9 septembre échappe de peu à une nouvelle attaque, à 420 miles des côtes somaliennes. L'équipage, composé de marins galiciens et basques, avait été averti au petit matin qu'un bateau les suivait, a mis en place les procédures d'urgence, abandonné certains filets et mis les moteurs pour fuir la zone.
Un début de polémique a été esquivé. Les pêcheurs espagnols estiment que leurs homologues français travaillent en toute quiétude, étant protégés par des marins armés à bord. La ministre espagnole de la Défense, Carme Chacon, a répliqué que les embarcations de pêche étaient hors de la portée de navires de guerre présents dans la zone, d'Eunavfor Atalanta. "Je comprends que vous cherchez des lieux de pêche mais cela ne va pas sans difficulté pour la frégate espagnole comme pour toute l'opération Atalanta". L'atmosphère s'est un peu calmée après une réunion, tenue à Madrid, entre les principaux ministères concernés (Défense, Environnement, Mer) et les représentant des deux principales associations de propriétaires de thoniers congélateurs (OPAGAC ANABAC). Le ministère espagnol de la Défense a annoncé diverses mesures.
Mesures prises. Carme Chacon l'a précisé (lire le communiqué après la réunion, en espagnol) : la frégate "Canarias" patrouillera dans la zone de pêche des bateaux espagnols, en étroite coopération avec les autres moyens déployés dans le cadre de l'opération Atalanta, notamment les avions de patrouille maritime P3 Orion, afin d'échanger toutes les informations nécessaires. Un agent des organisations de pêche pourrait également etre envoyé au quartier-général d'opérations, à Northwood. Le COVAM, le centre de surveillance et d'action maritime de l'armée espagnole à Carthagène, envoie également, tous les jours, un rapport sur la situation sécuritaire dans la zone, ainsi que des informations en temps réel, en cas de danger, aux propriétaires de navires.
Les avions de patrouille maritime espagnols ou français se relaient à Mombasa, voire en faisant des escales aux Seychelles, afin d'être plus proches des zones de pêche.
Comme attendu, la fin de la mousson a eu effectivement comme conséquence une recrudescence des attaques de pirates dans l'Océan indien. En quelques jours, ce sont ainsi trois bateaux de pêche espagnols qui ont subi des attaques. Le premier "Campolibre Alai" avait été attaqué fin août. Jeudi suivant, c'était au tour de "l'Alakrana A". Et "l'Intertuna II", mercredi 9 septembre échappe de peu à une nouvelle attaque, à 420 miles des côtes somaliennes. L'équipage, composé de marins galiciens et basques, avait été averti au petit matin qu'un bateau les suivait, a mis en place les procédures d'urgence, abandonné certains filets et mis les moteurs pour fuir la zone.
Un début de polémique a été esquivé. Les pêcheurs espagnols estiment que leurs homologues français travaillent en toute quiétude, étant protégés par des marins armés à bord. La ministre espagnole de la Défense, Carme Chacon, a répliqué que les embarcations de pêche étaient hors de la portée de navires de guerre présents dans la zone, d'Eunavfor Atalanta. "Je comprends que vous cherchez des lieux de pêche mais cela ne va pas sans difficulté pour la frégate espagnole comme pour toute l'opération Atalanta". L'atmosphère s'est un peu calmée après une réunion, tenue à Madrid, entre les principaux ministères concernés (Défense, Environnement, Mer) et les représentant des deux principales associations de propriétaires de thoniers congélateurs (OPAGAC ANABAC). Le ministère espagnol de la Défense a annoncé diverses mesures.
Mesures prises. Carme Chacon l'a précisé (lire le communiqué après la réunion, en espagnol) : la frégate "Canarias" patrouillera dans la zone de pêche des bateaux espagnols, en étroite coopération avec les autres moyens déployés dans le cadre de l'opération Atalanta, notamment les avions de patrouille maritime P3 Orion, afin d'échanger toutes les informations nécessaires. Un agent des organisations de pêche pourrait également etre envoyé au quartier-général d'opérations, à Northwood. Le COVAM, le centre de surveillance et d'action maritime de l'armée espagnole à Carthagène, envoie également, tous les jours, un rapport sur la situation sécuritaire dans la zone, ainsi que des informations en temps réel, en cas de danger, aux propriétaires de navires.
Les avions de patrouille maritime espagnols ou français se relaient à Mombasa, voire en faisant des escales aux Seychelles, afin d'être plus proches des zones de pêche.
Les gardes privés assurant la sécurité des thoniers espagnols contre les pirates somaliens pourront désormais se servir de fusils à longue portée, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat espagnol à la Défense, Constantino Mendez. Trois thoniers espagnols opérant entre les Seychelles et la Somalie ont échappé depuis début septembre à des attaques de pirates somaliens. Madrid avait autorisé en avril les navires espagnols frayant dans cette zone à embarquer des agents de sécurité privés seulement munis d'armes à courte portée, peu adaptées aux attaques des pirates, parfois lourdement armés. Le secrétaire d'Etat espagnol à la Défense a annoncé l'autorisation d'employer des fusils de longue portée à l'issue d'une réunion sur la sécurité des thoniers espagnols dans l'Océan indien avec la responsable régionale basque de la pêche à Vitoria (nord). Les pêcheurs espagnols réclamaient que des militaires de la marine espagnole puissent embarquer à bord de leurs navires, comme le font depuis juillet des marins français pour protéger leurs collègues français. Mais Constantino Mendez a expliqué que la législation espagnole empêchait de satisfaire cette demande. Cinq équipes de fusiliers marins français ont embarqué depuis début juillet à bord de thoniers français opérant depuis les Seychelles dans des zones où sévissent les pirates somaliens. Ces escortes se poursuivront pendant la saison de pêche, jusqu'à fin octobre environ, à bord d'une dizaine de thoniers. Les attaques et les détournements de navires étrangers se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien. La marine espagnole participe activement au large de la Somalie à l'opération antipiraterie européenne "Atalante", déclenchée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France et de l'Espagne. 
Concarneau - Piraterie. La dissuasion militaire rassure les pêcheurs (Le Télégramme) 
Près d'un an après l'attaque sur le Drennec, au large de la Somalie, les militaires déployés à bord des thoniers de l'Océan Indien ont rétabli la sérénité parmi les marins.
Les militaires ne sont pas là pour casser du pirate, mais avant tout pour faire un travail de veille et rassurer les équipages», explique Yvon Riva, président d'Orthongel, l'organisation des producteurs de thon congelé. C'est à sa demande que l'armée a placé un dispositif de protection pour la dizaine de thoniers français qui opèrent dans le secteur oriental de l'Océan Indien.
Coexistence pacifique
Depuis le début juillet, environ quarante fusiliers marins se relaient à bord des thoniers français, à partir de leur État-major opérationnel basé à Port Victoria, aux Seychelles. «Il n'y a pas grand-chose qui a changé», résume par téléphone Jacques Cannevet, le commandant du senneur Via Avenir. «Nous comptons quatre personnes de plus dans l'équipage, et nous devons naviguer à moins de 50milles du thonier Via Mistral». Cette distance de sécurité doit permettre aux navires de se porter assistance en cas d'approche d'un bateau suspect. Après l'alerte, il s'agit de ne pas aller au-devant du danger et de s'écarter. L'intervention des soldats n'est rendue nécessaire que si le bateau est en pêche, et inopérant à la manoeuvre.
Un dispositif qui arrive à échéance
«Nous sommes beaucoup plus sereins», affirme Jacques Cannevet. «La coexistence à bord se passe très bien. Et nos conversations gagnent d'autres horizons». En l'occurrence, les thoniers s'approchent actuellement des côtes somaliennes, là où le Drennec était attaqué par des tirs de roquettes, c'était le 13 septembre 2008. «Jusqu'alors, grâce à la mousson, les conditions météo n'ont pas été à l'avantage des pirates», souligne Yvon Riva, qui veut rester prudent toutefois. «Un excès d'optimisme et deconfiance serait une erreur. Nous ne devons pas baisser la garde». Jusqu'à renouveler un dispositif qui doit arriver à échéance fin octobre, et sur lequel Orthongel a des frais de participation ?
Près d'un an après l'attaque sur le Drennec, au large de la Somalie, les militaires déployés à bord des thoniers de l'Océan Indien ont rétabli la sérénité parmi les marins.
Les militaires ne sont pas là pour casser du pirate, mais avant tout pour faire un travail de veille et rassurer les équipages», explique Yvon Riva, président d'Orthongel, l'organisation des producteurs de thon congelé. C'est à sa demande que l'armée a placé un dispositif de protection pour la dizaine de thoniers français qui opèrent dans le secteur oriental de l'Océan Indien.
Coexistence pacifique
Depuis le début juillet, environ quarante fusiliers marins se relaient à bord des thoniers français, à partir de leur État-major opérationnel basé à Port Victoria, aux Seychelles. «Il n'y a pas grand-chose qui a changé», résume par téléphone Jacques Cannevet, le commandant du senneur Via Avenir. «Nous comptons quatre personnes de plus dans l'équipage, et nous devons naviguer à moins de 50milles du thonier Via Mistral». Cette distance de sécurité doit permettre aux navires de se porter assistance en cas d'approche d'un bateau suspect. Après l'alerte, il s'agit de ne pas aller au-devant du danger et de s'écarter. L'intervention des soldats n'est rendue nécessaire que si le bateau est en pêche, et inopérant à la manoeuvre.
Un dispositif qui arrive à échéance
«Nous sommes beaucoup plus sereins», affirme Jacques Cannevet. «La coexistence à bord se passe très bien. Et nos conversations gagnent d'autres horizons». En l'occurrence, les thoniers s'approchent actuellement des côtes somaliennes, là où le Drennec était attaqué par des tirs de roquettes, c'était le 13 septembre 2008. «Jusqu'alors, grâce à la mousson, les conditions météo n'ont pas été à l'avantage des pirates», souligne Yvon Riva, qui veut rester prudent toutefois. «Un excès d'optimisme et deconfiance serait une erreur. Nous ne devons pas baisser la garde». Jusqu'à renouveler un dispositif qui doit arriver à échéance fin octobre, et sur lequel Orthongel a des frais de participation ?
Le 17 septembre 2009
Un nouveau thonier espagnol échappe à une attaque de pirates somaliens (AFP) 
 
Un nouveau thonier espagnol est parvenu à échapper à une attaque de pirates somaliens, le quatrième depuis début septembre, a annoncé jeudi le gouvernement régional basque. Le gouvernement basque "exprime sa préoccupation et sa solidarité à la famille et aux armateurs du bateau +Izurdia+, qui a échappé à une nouvelle attaque de pirates", selon un communiqué. L'exécutif régional n'a pas donné plus de détails sur les circonstances de l'attaque qui a visé ce bateau de pêche basé à Bermeo au Pays Basque (nord). Il s'agit du quatrième thonier espagnol opérant entre les Seychelles et la Somalie à échapper depuis début septembre à des attaques de pirates somaliens. Le gouvernement espagnol a annoncé mardi que les gardes privés assurant la sécurité des thoniers espagnols contre ces pirates pourraient désormais se servir de fusils à longue portée, plus adaptés aux attaques des pirates, parfois lourdement armés. Les pêcheurs espagnols réclamaient que des militaires de la marine espagnole puissent embarquer à bord de leurs navires, comme le font depuis juillet des marins français pour protéger leurs collègues français. Mais la législation espagnole empêche de satisfaire cette demande. Le gouvernement basque a demandé jeudi aux armateurs "d'assumer leur part de responsabilité dans l'implantation de mesures d'autoprotection" pour faire face à ces attaques. Les attaques et les détournements de navires étrangers se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien. La marine espagnole participe activement au large de la Somalie à l'opération anti-piraterie européenne "Atalante", déclenchée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France et de l'Espagne.
Un nouveau thonier espagnol est parvenu à échapper à une attaque de pirates somaliens, le quatrième depuis début septembre, a annoncé jeudi le gouvernement régional basque. Le gouvernement basque "exprime sa préoccupation et sa solidarité à la famille et aux armateurs du bateau +Izurdia+, qui a échappé à une nouvelle attaque de pirates", selon un communiqué. L'exécutif régional n'a pas donné plus de détails sur les circonstances de l'attaque qui a visé ce bateau de pêche basé à Bermeo au Pays Basque (nord). Il s'agit du quatrième thonier espagnol opérant entre les Seychelles et la Somalie à échapper depuis début septembre à des attaques de pirates somaliens. Le gouvernement espagnol a annoncé mardi que les gardes privés assurant la sécurité des thoniers espagnols contre ces pirates pourraient désormais se servir de fusils à longue portée, plus adaptés aux attaques des pirates, parfois lourdement armés. Les pêcheurs espagnols réclamaient que des militaires de la marine espagnole puissent embarquer à bord de leurs navires, comme le font depuis juillet des marins français pour protéger leurs collègues français. Mais la législation espagnole empêche de satisfaire cette demande. Le gouvernement basque a demandé jeudi aux armateurs "d'assumer leur part de responsabilité dans l'implantation de mesures d'autoprotection" pour faire face à ces attaques. Les attaques et les détournements de navires étrangers se sont multipliés depuis 2008 au large de la Somalie, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien. La marine espagnole participe activement au large de la Somalie à l'opération anti-piraterie européenne "Atalante", déclenchée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France et de l'Espagne.
Le 3 octobre 2009
Le thonier basque Alakrana capturé (Le Journal du Pays Basque) 
 
La conseillère de la Pêche du Gouvernement basque, Pilar Unzalu, a confirmé que le thonier Alakrana a été capturé hier vers 5h30 dans les eaux de l'océan Indien, à mi-chemin entre la Somalie et les Seychelles.
«Le thonier Alakrana (...) a émis un signal de secours en raison d'une attaque de pirates. Depuis cet instant, il a été impossible d'établir le moindre type de contact avec le bateau», a confirmé l'armateur du navire, Echebastar Fleet, basé à Bermeo (Bizkaia),
«Son capitaine a lancé une alerte par radio: +attaque de pirates+. Il a juste eu le temps de donner sa position. Puis tous les équipements électroniques du navire ont été éteints», a raconté le capitaine d'un autre bateau dans la zone, interrogé par téléphone depuis Nairobi.
Le navire compte 36 membres d'équipage : sept Basques, huit Galiciens, un Andalou, huit Indonésiens, quatre Ghanéens, trois Sénégalais, deux Malgaches, deux Ivoiriens et un Seychellois.
Deuxième attaque
L'incident a eu lieu à 2 degrés 40 Sud en latitude, et 49 degrés Est en longitude, selon la même source. L'Alakrana avait déjà échappé à une attaque de pirates début septembre, selon l'armateur. Selon la présidence des Seychelles, le bateau a été arraisonné à 400 milles nautiques (720 km) au nord-ouest de l'archipel et avait fait escale deux jours auparavant à Port Victoria.
Un navire de guerre, la frégate Canarias, qui participe à l'opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie, a été immédiatement prévenu et devrait mettre près de 35 heures à se rendre sur la zone de l'attaque, selon l'état-major espagnol à Madrid.
Un avion Orion d'Atalante a observé deux pirates armés de fusils sur le pont du navire, a indiqué l'armée espagnole, tandis que Madrid soulignait sa volonté de «préserver la sécurité des marins».
Selon l'Otan à Lisbonne, «le navire a été observé pour la dernière fois à 400 milles nautiques au nord-ouest des Seychelles, avec des hommes armés à bord et un esquif à ses côtés».
Après un relatif répit pendant l'été dû à la mousson et ses difficiles conditions de navigation, cet incident marque la reprise des actes de piraterie au large des côtes de la Somalie.
En plus du thonnier Alakrana, deux autres embarcations de la ville bizkaitar - Intertuna II et Campo Libre Alai - auraient été victimes d'attaques ces jours-ci.
La conseillère de la Pêche du Gouvernement basque, Pilar Unzalu, a confirmé que le thonier Alakrana a été capturé hier vers 5h30 dans les eaux de l'océan Indien, à mi-chemin entre la Somalie et les Seychelles.
«Le thonier Alakrana (...) a émis un signal de secours en raison d'une attaque de pirates. Depuis cet instant, il a été impossible d'établir le moindre type de contact avec le bateau», a confirmé l'armateur du navire, Echebastar Fleet, basé à Bermeo (Bizkaia),
«Son capitaine a lancé une alerte par radio: +attaque de pirates+. Il a juste eu le temps de donner sa position. Puis tous les équipements électroniques du navire ont été éteints», a raconté le capitaine d'un autre bateau dans la zone, interrogé par téléphone depuis Nairobi.
Le navire compte 36 membres d'équipage : sept Basques, huit Galiciens, un Andalou, huit Indonésiens, quatre Ghanéens, trois Sénégalais, deux Malgaches, deux Ivoiriens et un Seychellois.
Deuxième attaque
L'incident a eu lieu à 2 degrés 40 Sud en latitude, et 49 degrés Est en longitude, selon la même source. L'Alakrana avait déjà échappé à une attaque de pirates début septembre, selon l'armateur. Selon la présidence des Seychelles, le bateau a été arraisonné à 400 milles nautiques (720 km) au nord-ouest de l'archipel et avait fait escale deux jours auparavant à Port Victoria.
Un navire de guerre, la frégate Canarias, qui participe à l'opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie, a été immédiatement prévenu et devrait mettre près de 35 heures à se rendre sur la zone de l'attaque, selon l'état-major espagnol à Madrid.
Un avion Orion d'Atalante a observé deux pirates armés de fusils sur le pont du navire, a indiqué l'armée espagnole, tandis que Madrid soulignait sa volonté de «préserver la sécurité des marins».
Selon l'Otan à Lisbonne, «le navire a été observé pour la dernière fois à 400 milles nautiques au nord-ouest des Seychelles, avec des hommes armés à bord et un esquif à ses côtés».
Après un relatif répit pendant l'été dû à la mousson et ses difficiles conditions de navigation, cet incident marque la reprise des actes de piraterie au large des côtes de la Somalie.
En plus du thonnier Alakrana, deux autres embarcations de la ville bizkaitar - Intertuna II et Campo Libre Alai - auraient été victimes d'attaques ces jours-ci.
Concarneau - Un thonier espagnol pris en otage (Ouest France) 
 
L'affaire de l'Alakrana est paradoxalement à la fois inquiétante et rassurante pour les marins concarnois. 
Avec la fin de la mousson, les pirates somaliens redoublent d'audace : hier, un thonier espagnol, l'Alakrana a été intercepté au nord-ouest des Seychelles, à 370 milles des côtes somaliennes. L'affaire a été menée très rapidement. Le capitaine n'a eu le temps que de lancer un message « attaque de pirates ». Seize marins espagnols et une vingtaine d'Asiatiques, Africains et Seychellois sont pris en otages. Mais pas de Français…..
La flotte française travaille bien plus au nord de cette zone, dans un secteur aussi exposé, mais où la flotte s'est organisée pour ne pas se laisser surprendre. Résultat : depuis le début de l'été, les thoniers travaillent normalement, avec des résultats encourageants par rapport aux deux années calamiteuses qui ont précédé.
La mission des fusiliers marins est prévue pour ne durer que jusqu'à la fin octobre, mais les familles espèrent qu'elle sera prolongée jusqu'à la fin de la campagne dans la zone dangereuse, fin novembre-début décembre. Ce qui est d'arrivé à l'Alakrana plaide en ce sens.
Notons enfin qu'une ONG, Ecoterra International, évoque de la part des thoniers, des cas de pêche illégale dans les eaux somaliennes (200 milles). On peut espérer que ce n'est pas pour justifier la piraterie. En ce qui concerne les Français, on les imagine mal se lancer dans une pareille aventure dans le climat actuel, surtout avec des militaires à bord. Texte intégral Ouest France
Avec la fin de la mousson, les pirates somaliens redoublent d'audace : hier, un thonier espagnol, l'Alakrana a été intercepté au nord-ouest des Seychelles, à 370 milles des côtes somaliennes. L'affaire a été menée très rapidement. Le capitaine n'a eu le temps que de lancer un message « attaque de pirates ». Seize marins espagnols et une vingtaine d'Asiatiques, Africains et Seychellois sont pris en otages. Mais pas de Français…..
La flotte française travaille bien plus au nord de cette zone, dans un secteur aussi exposé, mais où la flotte s'est organisée pour ne pas se laisser surprendre. Résultat : depuis le début de l'été, les thoniers travaillent normalement, avec des résultats encourageants par rapport aux deux années calamiteuses qui ont précédé.
La mission des fusiliers marins est prévue pour ne durer que jusqu'à la fin octobre, mais les familles espèrent qu'elle sera prolongée jusqu'à la fin de la campagne dans la zone dangereuse, fin novembre-début décembre. Ce qui est d'arrivé à l'Alakrana plaide en ce sens.
Notons enfin qu'une ONG, Ecoterra International, évoque de la part des thoniers, des cas de pêche illégale dans les eaux somaliennes (200 milles). On peut espérer que ce n'est pas pour justifier la piraterie. En ce qui concerne les Français, on les imagine mal se lancer dans une pareille aventure dans le climat actuel, surtout avec des militaires à bord. Texte intégral Ouest France
Le 5 octobre 2009
Piraterie - Madrid refuse à ses pêcheurs la protection de la marine (Le point) 
Par Jean Guisnel
Par Jean Guisnel
La marine espagnole n'a pas les moyens de faire embarquer des commandos de marine sur ses thoniers opérant dans les eaux de l'océan Indien, infestées de pirates. Telle est la déclaration faite aujourd'hui par la ministre espagnole Carme Chacon, alors que l'arraisonnement du thonier industriel Alakrana par des pirates somaliens, le vendredi 2 octobre, provoque un scandale en Espagne . Interrogée par des journalistes qui voulaient savoir pourquoi, contrairement à la France, l'Espagne ne plaçait pas de militaires en armes à bord des navires de pêche opérant dans les eaux somaliennes, la ministre a répondu : "Tout d'abord, [c'est] la loi. Légalement, cela n'est pas possible. (...) Il y a une deuxième raison : d'un point de vue opérationnel, il est impossible que certains navires soient protégés par des militaires individuels". La France, elle, déploie des commandos marine sur les thoniers opérant dans l'océan Indien, mais la ministre espagnole relève que les Français disposent sur la seule base de Djibouti 
Suite Le point
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Le 16 novembre 2012
La France dans la gouvernance des pêches de l'Océan Indien
Participation à l'Organisation Régionale de Gestion de la Pêche au Sud de l'Océan Indien :  South Indian Ocean Fisheries Agreement (SIOFA) 
Pour plus d'information sur SIOFA, cliquer FAO 
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan indien
Accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien 
Présentation des pêcheries dans l'Océan Indien et place de la France
Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi n° 7, autorisant la ratification de l’accord relatif aux pêches dans le sud de l’Océan Indien, 
Par Serge Janquin
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 juillet 2012.
Pour télécharger le rapport qui présente les pêcheries françaises dans l'Océan Indien, cliquer Assemblée nationale  
Sénat - 24 octobre 2012
Examen du rapport et du texte de la commission des Affaires étrangères
La commission examine le rapport de M. André Trillard et le texte proposé par la commission pour le projet de loi n° 714 (2011-2012) autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien.
M. André Trillard, rapporteur. - Monsieur le Président, mes chers collègues, vous savez que les ressources de la mer ont cessé d'apparaître inépuisables, du fait de l'augmentation des besoins d'une population en progression, qui a engendré des campagnes de pêche de plus en plus lointaines avec des équipements de plus en plus sophistiqués.
La gestion inadaptée des ressources marines vivantes et les perspectives de surexploitation, voire de disparition des stocks ont été perçues depuis longtemps pour certaines espèces, comme la baleine dans les années 30. Mais c'est surtout après 1945 que les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) se sont développées comme un moyen privilégié pour sauvegarder des ressources menacées par la pression démographique et l'industrialisation du secteur de la pêche.
Ces ORGP sont des organisations internationales qui se consacrent à la gestion durable des ressources halieutiques dans les eaux internationales. Les règles et le mode de fonctionnement de chaque ORGP sont adaptés à sa situation géographique et à ses priorités. Il en existe deux types : certaines sont responsables des grands migrateurs comme le thon ou l'espadon, d'autres, des espèces pélagiques, c'est-à-dire vivant en pleine mer, et démersales, c'est-à-dire vivant au contact du fond dans la zone marine littorale.
Vous savez que les compétences en matière de pêche ont été entièrement transférées à l'Union européenne, avec une exception pour les pays et territoires d'outre-mer non inclus dans le territoire de l'Union. L'Union européenne est déjà partie au présent accord. Dans le sud de l'océan Indien, l'Union européenne a, comme la France, le statut d'« État côtier », au titre de l'île de la Réunion, et celui d'État pêcheur car plusieurs navires battant pavillon de pays de l'Union y pratiquent la pêche. La France a la qualité pour devenir partie à l'accord, en son nom propre, aux côtés de l'Union, car les territoires d'Amsterdam et de Crozet sont des pays et territoires d'outre-mer.
Notre pays participe activement au renforcement de la gouvernance des pêches : elle est ainsi membre actif de la plupart des ORGP mondiales thonières et non thonières.
S'agissant de l'océan Indien, la France a un intérêt particulier à ratifier cet accord puisque l'insularité qui caractérise les territoires français de l'océan Indien lui confère une zone économique exclusive de 2,7 millions de km2, soit environ un quart du domaine maritime français.
L'océan Indien représente un quart des captures de la flotte de pêche française, tous poissons confondus, et de 62 % des prises de thonidés (cette proportion est de 3,5 % pour l'Atlantique, et de 1,9 % pour le Pacifique). La frontière entre sa zone économique exclusive (ZEE) et la haute mer est une des plus longues, dans la zone de compétence de l'accord : elle est donc un État côtier majeur qui doit veiller à ce que la pêche réalisée dans sa ZEE ne soit pas altérée par une surpêche qui aurait lieu en face de sa ZEE. Cet accord lui permettra de défendre ses ressources naturelles, en particulier les stocks pélagiques dits « chevauchants » (c'est-à-dire circulant entre sa ZEE et la haute mer), qui se situent majoritairement dans les eaux internationales jouxtant sa ZEE. Il lui donne également les moyens de combattre la surpêche pratiquée, en face de sa ZEE, par des États cherchant à optimiser leurs droits de pêche tant que l'accord n'est pas entré en vigueur.
Deux organismes existent déjà dans cette zone : la Commission du thon de l'océan Indien, compétente pour le thon et les espèces apparentées et couvrant les ZEE et la haute mer, et la Commission des pêches de l'océan Indien du Sud-Ouest, dont la France est membre. Mais, jusqu'à présent, aucune ORGP ne couvrait les espèces non thonières en haute mer. Le présent accord vise précisément à protéger ces espèces.
Conclu en juillet 2006 à Rome, sous l'égide de la FAO, il a pour objectif d'assurer la conservation à long terme et l'utilisation durable des ressources halieutiques dans l'océan Indien du sud-ouest par la coopération entre les Etats, et d'y promouvoir le développement durable des pêches. Cet objectif passe par le suivi de l'état des ressources halieutiques et de leur niveau d'exploitation, l'évaluation de l'impact de la pêche sur ces ressources halieutiques et le milieu marin, la coordination avec les États côtiers pour la conservation et la gestion des stocks chevauchants qui circulent entre les eaux sous juridiction de ces États et la haute mer, et l'élaboration d'un ensemble normatif visant, notamment, à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite « pêche INN ».
Le budget de la future organisation, en cours de création, sera comparable à celui de l'ORGP du Pacifique Sud, soit 600 000 euros par an, dont 30 000 à la charge le la France.
Sur les onze Etats signataires (Australie, Comores, Union européenne, France, Iles Cook, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Nouvelle-Zélande et Seychelles), quatre ratifications seulement sont intervenues à ce jour : celles des Seychelles, en 2006, de l'Union européenne en 2008, de Maurice, en 2010, et de l'Australie, en mars 2012.
La France doit ratifier cet accord qui tarde à entrer en vigueur. Je vous engage donc à l'adopter, comme l'a déjà fait l'Assemblée nationale, et à prévoir son examen en séance publique sous forme simplifiée, conformément à la décision prise par la conférence des présidents du 17 octobre dernier.
La commission adopte le projet de loi et propose son examen sous forme simplifiée en séance publique.
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Le 14 Août 2014
Thonier-senneur. Les tortues marines passent entre les mailles des filets géants
 Thonier-senneur "Glénan" en action de pêche sur Youtube
La pêche à la senne se déroule à bord de thoniers-senneurs, des navires puissants pouvant atteindre plus de 100 mètres de longueur, utilisant des filets (les "sennes") de plus de 1,5 km de long et ciblant les thons tropicaux. Afin d’optimiser les captures, cette pêche industrielle au thon utilise notamment des dispositifs de concentration de poisson (DCP), des systèmes flottants au milieu de l’océan servant à attirer les grands poissons pélagiques et particulièrement les thons tropicaux. Ces méthodes sont souvent accusées de générer des captures accidentelles importantes.
Les tortues marines passent entre les mailles des filets 
Bonne  nouvelle ! Dans une étude parue le 12 aout 2014 dans la revue  scientifique "Biological Conservation", publiée par Elsevier Science, un  groupe de chercheurs de l’Ifremer, de l’IRD, de l’IEO et de l’AZTI ont  pu affirmer que "l’impact de la pêche à la senne était très faible sur  les captures des six espèces de tortues marines présentes dans les  océans indien atlantique".
Souvent  pointés du doigt au sujet de pêches accidentelles massives et  catastrophiques, ces grands navires, les thoniers-senneurs, et leurs  filets d'1,5 km de long, ne peuvent finalement pas être accusés de  balayer les tortues marines sur leur passage en cherchant à pêcher les  thons tropicaux. 
Les scientifiques  ont ainsi analysé 15 913 données collectées entre 1995 et 2011 par des  observateurs embarqués à bord des thoniers-senneurs européens. Pour  l’océan Atlantique et l’océan Indien, cela représente respectivement  10,3% et 5,1% de la totalité de cette activité de pêche réalisée pendant  cette période. En parallèle, de 2003 à 2011, 14 124 observations liées  aux dispositifs de concentration de poisson (DCP) ont été réalisées pour  vérifier si les tortues étaient prises dans les filets des DCP.
Le  résultat de l’étude n’est pas une surprise pour les chercheurs :  "Globalement, l’impact de la pêche à la senne est très faible sur les  captures des six espèces de tortues marines présentes dans ces océans.  Seulement un petit nombre de tortues restent coincées dans les filets"  explique Jérôme Bourjea, premier auteur de la publication. "En plus, 75%  des tortues pêchées accidentellement ont été relâchées vivantes".
Bien sûr, les DCP restent un problème car ils "attirent des jeunes tortues marines qui peuvent se retrouver prises dans les filets utilisés pour fabriquer ces DCP. Mais dans l’ensemble, cela joue un faible rôle dans les captures accidentelles", toujours selon l'auteur. Cependant, depuis 2013, "la construction de ces DCP a été modifié par la flottille européenne pour limiter le nombre de tortues emmêlées dans les filets et les premiers retours semblent très positifs".
D'après les articles d'Ifremer : Quels sont les impacts de la pêche thonière à la senne sur les tortues ? et de zinfos974 : Pêche à la senne: Les tortues marines passent entre les mailles des filets
Pour plus d'informations sur les programmes auxquels la délégation Ifremer Océan Indien participe : 
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Le 1 décembre 2014
Quand le thon nous met en boîte
fredeau le recif du belon        
96
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Ajoutée le 1 déc. 2014
Reportage sur mon métier passe, je fais un passage dessus et ainsi mon bateau
30/11/14 20:40 sur france 5
Synopsis
Les Français mangent chaque année près de 70 000 tonnes de thon en boîte. Mais sait-on vraiment ce qui se cache dans cette petite conserve si familière ? La majeure partie du thon pêché l'est aujourd'hui très loin de France et parcourt des milliers de kilomètres avant d'arriver dans les supermarchés. En Côte d'Ivoire, aux Seychelles, au Ghana, ou en Thaïlande, des milliers de petites mains s'activent jour et nuit pour produire du poisson pas cher. Comment s'y retrouver dans ce marché mondialisé ? Toutes les espèces se valent-elles ? Peut-on encore manger du thon sans risque pour la planète ou pour la santé ? Enquête, de la mer à l'assiette.
- Frédérique Mergey / Réalisateur
- Diffusion : France 5
Documentaire Durée : 52min Tous publics / 16:9 / stereo 
Prochaines émissions
Quand le thon nous met en boîte Le 7 Décembre 2014 à 16h00 
Quand le thon nous met en boîte Le 18 Décembre 2014 à 16h35 
Quand le thon nous met en boite dans Le doc du dimanche ce soir sur France 5 
Dans le cadre de la case "Le doc du dimanche" présentée par Valérie Durier, France 5 diffusera ce soir à 20h35 "Quand le thon nous met en boite".
Le Doc du dimanche s’intéresse cette semaine à un produit acheté par 90% des ménages : le thon en conserve.
Source : Le Zapping du Paf
Les français mangent chaque année près de 70 000 tonnes de thon en boîte. Riches en protéines, très économiques, les conserves ont permis de démocratiser largement la consommation de ce poisson en France.
Mais sait-on vraiment ce qui se cache dans cette petite boite si familière?
Qui sait par exemple que plus de la moitié des conserves que nous consommons contient de la bonite à ventre rayée, un poisson très courant dans les mers chaudes, surnommé "le poulet des mers"?
Qui sait encore que Petit Navire, la marque leader du marché, n'est plus bretonne depuis longtemps, mais appartient aujourd'hui à un groupe thaïlandais?
La majorité du thon que nous achetons est aujourd'hui pêchée très loin de la France et parcourt des milliers de kilomètres avant d'arriver dans nos assiettes.
En Côte d'Ivoire, aux Seychelles, au Ghana, ou en Thaïlande, dans d'immenses usines, des milliers d’ouvriers s'activent jour et nuit afin que nous puissions acheter du poisson bon marché. Aux Seychelles, l’une de ces usines a ouvert ses portes, afin de montrer comment le thon est réellement mis en boîte.
Pour alimenter le marché mondial, près de 5 millions de tonnes de thon sont capturés chaque année. Une pêche "industrielle", accusée par certaines ONG de vider les océans. Dans leur viseur, des techniques de pêche de masse qui génèrent aussi des prises accessoires, comme les requins, les raies ou les tortues accentuant ainsi de manière dramatique l'effort de pêche sur une ressource à la limite de la surexploitation.
Les pêcheurs français réagissent.
Autre point noir : la pêche illégale. 15% du poisson que nous consommons serait capturé de manière frauduleuse. L'Europe doit aujourd'hui faire le gendarme pour assainir la filière.
Comment s'y retrouver dans ce marché mondialisé? Toutes les espèces se valent- elles? Pouvons-nous encore manger du thon sans risque pour la planète ou pour notre santé ? Enquête de la mer à l'assiette...
Rédigé par Sarah
Quand le thon nous met en boîte : scandales et secrets sur France 5 Replay / Pluzz
C’est  en première partie de soirée ce 30 novembre que France 5 diffusait le  reportage « Quand le thon nous met en boîte » intégralement consacré à  ce poisson dont les Français raffolent. Et pour cause puisque près de 70  000 tonnes de thon en boîte sont consommées chaque année !
Source : Terra Femina Par Elise Petter
Source : Terra Femina Par Elise Petter
«  Les Français mangent chaque année près de 70 000 tonnes de thon en  boîte. Mais sait-on vraiment ce qui se cache dans cette petite conserve  si familière ? La majeure partie du thon pêché l'est aujourd'hui très  loin de France et parcourt des milliers de kilomètres avant d'arriver  dans les supermarchés. En Côte d'Ivoire, aux Seychelles, au Ghana, ou en  Thaïlande, des milliers de petites mains s'activent jour et nuit pour  produire du poisson pas cher. Comment s'y retrouver dans ce marché  mondialisé ? Toutes les espèces se valent-elles ? Peut-on encore manger  du thon sans risque pour la planète ou pour la santé ? Enquête, de la  mer à l'assiette. »
Si  l’on en croit Greenpeace, la pêche au thon serait catastrophique pour  l’écosystème et totalement irrespectueuse de l’environnement. Et  pourtant, ce poisson est l’un des plus consommés en France et fait le  bonheur de milliers de Français au quotidien car il est très facile à  accommoder.
C’est  pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme et faire le point sur  le fameux thon en boîte que France 5 diffusait ce 30 novembre en  première partie de soirée le document « Quand le thon nous met en boîte  ». Un reportage intelligent et bien fichu qu’il ne fallait surtout pas  manquer pour en savoir plus sur ce qui se trouve dans nos assiettes au  quotidien.
Le  document « Quand le thon nous met en boîte » est d’ores et déjà visible  dans son intégralité en replay, et cela durant 7 jours.
Les audiences de la soirée du dimanche 30 novembre 2014.
France 5 est largement en tête avec sa case documentaire dominicale. L'enquête inédite "Quand le thon nous met en boîte" a intrigué plus d'un million de téléspectateurs, soit 3,7% du public.
Source : Ozap
Dimanche soir, TF1 a remporté la bataille du cinéma. La première chaîne s'est hissée largement en tête des audiences avec la première diffusion du film "Le Prénom". Cette comédie française écrite et réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière a été un grand succès au théâtre, avant d'être adaptée au cinéma avec un casting quasi-identique : Patrick Bruel, Guillaume De Tonquedec, la regrettée Valérie Benguigui, Judith El Zein et Charles Berling. Hier soir, "Le Prénom" a été regardé par 7,7 millions de téléspectateurs jusqu'à 23h05, selon Médiamétrie. La part de marché s'élève à 29,8% sur les individus de quatre ans et plus et 36,2% sur les ménagères de moins de cinquante ans.
France 2 suit avec la première diffusion de "De rouille et d'os" de Jacques Audiard. Ce drame français avec Marion Cotillard et le Belge Matthias Schoenaerts a attiré 3,4 millions de personnes, soit 13% du public de quatre ans et plus. M6 est troisième avec un nouveau numéro de "Zone interdite". Le magazine bi-mensuel dominical, présenté par Wendy Bouchard, qui revenait sur le tsunami asiatique de 2004, a intéressé 2,9 millions de téléspectateurs. Les parts de marché s'élèvent à 11% sur les individus de quatre ans et plus et 15% sur les ménagères de moins de cinquante ans.
France 3 est au pied du podium avec la suite de la saison 7 inédite de la série canadienne "Les Enquêtes de Murdoch", avec Yannick Bisson. Les trois premiers épisodes de la soirée - qui en comptait quatre et dont seul le premier était inédit - ont réuni près de 2,8 millions de fidèles en moyenne, soit 10,6% du public. A noter que l'épisode de 20h50 a rassemblé 3,3 millions d'habitués (11,7% de PDA).
Du côté des autres chaînes, France 5 est largement en tête avec sa case documentaire dominicale. L'enquête inédite "Quand le thon nous met en boîte" a intrigué plus d'un million de téléspectateurs, soit 3,7% du public.
Audiences : "Le Prénom" bat "De rouille et d'os", le thon attire sur France 5
Les audiences de la soirée du dimanche 30 novembre 2014.
France 5 est largement en tête avec sa case documentaire dominicale. L'enquête inédite "Quand le thon nous met en boîte" a intrigué plus d'un million de téléspectateurs, soit 3,7% du public.
Source : Ozap
Dimanche soir, TF1 a remporté la bataille du cinéma. La première chaîne s'est hissée largement en tête des audiences avec la première diffusion du film "Le Prénom". Cette comédie française écrite et réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière a été un grand succès au théâtre, avant d'être adaptée au cinéma avec un casting quasi-identique : Patrick Bruel, Guillaume De Tonquedec, la regrettée Valérie Benguigui, Judith El Zein et Charles Berling. Hier soir, "Le Prénom" a été regardé par 7,7 millions de téléspectateurs jusqu'à 23h05, selon Médiamétrie. La part de marché s'élève à 29,8% sur les individus de quatre ans et plus et 36,2% sur les ménagères de moins de cinquante ans.
France 2 suit avec la première diffusion de "De rouille et d'os" de Jacques Audiard. Ce drame français avec Marion Cotillard et le Belge Matthias Schoenaerts a attiré 3,4 millions de personnes, soit 13% du public de quatre ans et plus. M6 est troisième avec un nouveau numéro de "Zone interdite". Le magazine bi-mensuel dominical, présenté par Wendy Bouchard, qui revenait sur le tsunami asiatique de 2004, a intéressé 2,9 millions de téléspectateurs. Les parts de marché s'élèvent à 11% sur les individus de quatre ans et plus et 15% sur les ménagères de moins de cinquante ans.
France 3 est au pied du podium avec la suite de la saison 7 inédite de la série canadienne "Les Enquêtes de Murdoch", avec Yannick Bisson. Les trois premiers épisodes de la soirée - qui en comptait quatre et dont seul le premier était inédit - ont réuni près de 2,8 millions de fidèles en moyenne, soit 10,6% du public. A noter que l'épisode de 20h50 a rassemblé 3,3 millions d'habitués (11,7% de PDA).
Du côté des autres chaînes, France 5 est largement en tête avec sa case documentaire dominicale. L'enquête inédite "Quand le thon nous met en boîte" a intrigué plus d'un million de téléspectateurs, soit 3,7% du public.
A  noter qu'avec le film "Inception" de Christopher Nolan (360.000  téléspectateurs et 1,5% de PDA), HD1 a battu D8. La première chaîne de  la TNT a réalisé une contre-performance avec le film "Je préfère qu'on  reste amis" d'Eric Toledano et Olivier Nakache qui a intrigué 270.000  téléspectateurs seulement (1% du public).
La conserve de thon subit depuis quelques semaines une campagne médiatique de Greenpeace, visant particulièrement la marque Petit Navire, qui fustige l’usage des dispositifs de concentration de poisson (DCP) par les senneurs.
Pour plus d'explications dans le marin
Ce qui ne vous empêche pas de participer au Grand Jeu Thon Pêché à la Ligne sur la page facebook de Saupiquet
En plus de cet article qui promeut la durabilité en soutenant l’État côtier dans l’accomplissement de ses propres obligations au titre de la CNUDM, l’article 31 contient une disposition particulière au point 4 qui prévoit que :
L’intégration du concept de reliquat dans les accords de pêche UE
Dans son nouveau rapport, CAPE examine comment le principe de 'reliquat' est intégré dans le nouveau règlement de la Politique commune de la Pêche de l'UE. La nouvelle PCP fait de ce concept un élément fondamental de l’accès de l’UE aux eaux des pays tiers à travers ses accords bilatéraux de pêche.
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Le 1 décembre 2014 
La conserve de thon pêché à la ligne fait des remous chez Saupiquet
La mise en avant du côté «respectueux des ressources marines» du thon à la ligne fait débat... 
La conserve de thon subit depuis quelques semaines une campagne médiatique de Greenpeace, visant particulièrement la marque Petit Navire, qui fustige l’usage des dispositifs de concentration de poisson (DCP) par les senneurs.
Pour plus d'explications dans le marin
Ce qui ne vous empêche pas de participer au Grand Jeu Thon Pêché à la Ligne sur la page facebook de Saupiquet
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Le 12 Mai 2015
Accord de pêche : Vous avez dit reliquat ! mais de quel reliquat ?
Concernant les accords de pêche conclus avec  des Pays Tiers, la nouvelle Politique Commune de la Pêche tend à se  concentrer sur le reliquat, voir à le présenter comme quelque chose de  nouveau... Or la référence au reliquat lors de la négociation des  accords de pêche n’est pas nouvelle à la PCP réformée, puisque l'Union Européenne doit se conformer à la  Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) (voir encadré ci-dessus).
La  référence au reliquat lors de la négociation d’accords d’accès n’est  pas nouvelle à la PCP, étant donné que l’UE doit se conformer à ses  obligations internationales. Dans le cadre de la précédente PCP  (Règlement (CE) no 2371/2002), les Conclusions du Conseil de 2004 sur  les accords de pêche déjà déclaré, entre autres, que la « Communauté  doit : (1) contribuer à l’exploitation rationnelle et durable des  reliquats des États côtiers sur les ressources marines, en particulier  en empêchant la surpêche des stocks qui sont d’intérêt pour les  populations locales ».
Le  nouveau règlement de base tend à se concentrer sur le reliquat, voir à  le présenter comme quelque chose de nouveau, afin de réitérer  l’importance de l’évaluation des stocks antérieurs et le seul accès des  navires de l’UE aux stocks qui ne sont pas exploitable par l’effort de  pêche nationale de l’État côtier.
Il  ressort en effet clairement du nouveau règlement que l’objectif général  de la PCP ne peut être respecté en l’absence de données scientifiques  de haute qualité et il s’ensuit que l’Union ne peut faire abstraction de  l’absence de données scientifiques lorsqu’elle agit au niveau externe.  La Commission, dans sa Communication sur la dimension externe de 2011  (COM 424 (2011)) a clairement indiqué que « Les APP (*) doivent toujours  être fondes sur les meilleurs avis scientifiques disponibles, en  utilisant le concept de rendement maximal durable (RMD) comme référence »  (point 3.2). La Commission confirme également que les APP doivent se  conformer à la CNUDM en accordant l’accès des navires de l’UE seulement  aux ressources ayant un reliquat (point 3.1).
Dans  sa résolution de 2012, le Parlement européen s’est félicité de  l’intention de la Commission d’inclure plusieurs dispositions dans les  futurs accords bilatéraux, y compris : le respect du principe de la  limitation de l’accès aux ressources dont il a scientifiquement été  démontré qu’elles étaient en excédent pour l’Etat côtier, en conformité  avec les dispositions de la CNUDM. Cette approche est maintenant  reflétée à l’article 31(4) du règlement 1380/20139.
En plus de cet article qui promeut la durabilité en soutenant l’État côtier dans l’accomplissement de ses propres obligations au titre de la CNUDM, l’article 31 contient une disposition particulière au point 4 qui prévoit que :
« Les navires de pêche  de l’Union pêchent uniquement le reliquat du volume admissible des  captures visé à l’article 62, paragraphes 2 et 3, de la CNUDM, et établi  de façon claire et transparente sur la base des meilleurs avis  scientifiques disponibles et des informations pertinentes échangées  entre l’Union et le pays tiers concernant l’effort de pêche total exercé  sur les stocks concernés par l’ensemble des flottes. En ce qui concerne  les stocks chevauchants ou les stocks de poissons grands migrateurs, il  y a lieu de prendre dûment en compte, pour la détermination des  ressources accessibles, les évaluations scientifiques réalisées au  niveau régional ainsi que les mesures de conservation et de gestion  adoptées par les ORGP compétentes ».
Ainsi,  lors de la négociation d’un APPD (**), l’UE doit seulement discuter  l’accès aux stocks ayant un reliquat préalablement identifié, selon les  évaluations scientifiques pertinentes et mises à jour, pour les  ressources autres que thonières. S’agissant des stocks chevauchants et  grands migrateurs (thonidés et espèces assimilées), l’UE doit respecter  les recommandations et résolutions des ORGP compétentes et les TAC  qu’elles ont déterminés; le tonnage alloué à l’UE fait partie de son  quota global pour l’espèce spécifique relevant de la compétence de  l’ORGP.
Si  aucun reliquat n’a été établi conformément à la CNUDM, ou si les  conditions de l’article 31(4) ne sont pas réunies, (y compris la  nécessité d’avoir le meilleur avis scientifique disponible et la  transparence), l’Union européenne ne peut pas négocier d’APPD avec le  pays concerné et ses navires ne devraient pas avoir accès à ses eaux.
(*) Accord de Partenariat dans le domaine de la Pêche (APP)
(**) la nouvelle PCP parle dorénavant d’Accord de Partenariat pour une Pêche Durable (APPD)
Extrait de l'analyse de Cape (Coalition pour des accords de pêche équitable) -11 Mai 2015 
Pas de reliquat, pas de pêche ?
Pas de reliquat, pas de pêche ?
L’intégration du concept de reliquat dans les accords de pêche UE
Dans son nouveau rapport, CAPE examine comment le principe de 'reliquat' est intégré dans le nouveau règlement de la Politique commune de la Pêche de l'UE. La nouvelle PCP fait de ce concept un élément fondamental de l’accès de l’UE aux eaux des pays tiers à travers ses accords bilatéraux de pêche.
L’UE  a présenté cette approche comme étant un progrès enregistré dans le  cadre de la réforme de la PCP. Il s’agit néanmoins d’un principe  juridique de base des accords d’accès, codifié par la Convention des  Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) depuis 1982 et qui n’est  pas nouveau à la dimension extérieure de la PCP.
Il  doit s’entendre dans le cadre de la création de Zones Economiques  Exclusives (ZEE), où un État côtier exerce des droits souverains aux  fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des  ressources vivantes des fonds marins, sous-sol et les eaux surjacentes  dans sa ZEE.
En  parallèle de ces droits souverains, Les Etats côtiers ont le devoir  d’évaluer l’état des ressources dans leurs eaux à des fins de gestion et  de conservation, afin de répartir les possibilités de pêche entre leurs  flottes nationales. L’Etat côtier a le droit d’allouer aux Etats  étrangers le «reliquat» qu’il ne peut pas exploiter lui-même.
La  disponibilité d’un reliquat suivant la détermination de sa capacité de  pêche par l’État côtier est la ‘raison d’être’ de la conclusion des  accords d’accès. Les accords bilatéraux entre l’UE et les pays tiers,  principalement les pays en développement d’Afrique et de l’Océan indien,  ont toujours été basés sur ces règles, mais pas toujours appliqués à la  lettre : dans le passé, on peut trouver de nombreux exemples où l’accès  par les flottes de l’UE aux ressources des pays tiers par des accords  bilatéraux n’étaient pas fondés sur l’existence prouvée d’un reliquat.
Les choses ont elles changé aujourd’hui, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle PCP ?
Télécharger Ici l'analyse de Cape : Pas de reliquat, pas de pêche ? L’intégration du concept de reliquat dans les accords de pêche UE
Télécharger Ici l'analyse de Cape : Pas de reliquat, pas de pêche ? L’intégration du concept de reliquat dans les accords de pêche UE
La Banque Mondiale donne son avis sur les accords de pêche  
« Le commerce de services dans la pêche: Perspectives émergentes sur les accords de pêche étrangers »
Le   dernier rapport de la Banque mondiale sur les accords de pêche   étrangers, promeuvent « l’importation de services de pêche », grâce à   des investissements privés (sociétés mixtes par exemple) au lieu de   prendre en compte les intérêts des Etats côtiers en termes de   développement de leur secteur de la pêche et surtout pour les   communautés locales. Cette approche n’est pas en ligne avec les   principes de la CNUDM, en particulier l’article 62 qui se réfère   expressément à ‘d’autres Etats’ pour l’allocation d’un accès au   reliquat, ce qui exclurait l’accès au reliquat pour des compagnies   privées à travers des accords privés.
Banque Mondiale, “Emerging Perspectives on Foreign Fishing Arrangements”, December 2014, report: http://www-wds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2014/12/09/000333037_20141209023547/Rendered/PDF/926220NWP0Box30in0Fishing0Services0.pdf.
Veuillez   trouver une analyse détaillée de ce rapport par CAPE : Revue du  rapport  de la Banque Mondiale « Le commerce de services dans la pêche:   Perspectives émergentes sur les accords de pêche étrangers » : https://cape-cffa.squarespace.com/blog-en-francais/revue-du-rapport-de-la-banque-mondiale-le-commerce-de-services-dans-la-pche
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