Moules de bouchot, de corde et de pêche
Avec la crise du mytilicola qui décima les élevages de moules à partir des années 1950, ces familles charentaises ont essaimé leur technique du bouchot en baie du Mont Saint Michel du côté du Viviers/ mer, en baie de Saint Brieuc du côté d’Hillion, ou ailleurs comme à Saint Cast et Le Guildo toujours en Bretagne Nord. C’est la raison pour laquelle le consommateur a maintenant le choix entre plusieurs crus de moule de bouchot, La Charron, La Pénestin, l'AOC du Mont Saint-Michel,…
Quelles soient de bouchot, de corde ou de pêche, les moules françaises gardent la faveur d’un grand nombre de consommateurs. On mange des moules pour un prix raisonnable tout aussi bien à la maison qu’au restaurant. En Marinière, en Mouclade ou en Eclade, tout le monde les apprécie. Elles font l’unanimité parmi les consommateurs et les restaurateurs au grand plaisir des professionnels. Dans un monde de la pêche et de la conchyliculture en crise, la mytiliculture garde la frite. André Bouyé, président emblématique de l’association nationale de la mytiliculture, ne les appelait-il pas les « Patates de la mer ».
La moule, un produit naturel avec un excellent Bilan carbone®
C’est la divine surprise de ce bilan, la moule est un produit naturel qui a un excellent Bilan carbone®. C’est une très bonne source de protéines qui génère 40 fois moins de CO2 qu’un kilo de bœuf et 100 fois moins qu’un kilo de veau. Tout aussi diététique, son impact est comparable à celui des légumes. Elle se nourrit de phytoplancton, des micro-algues marines produites naturellement dans le milieu où elle vit et ne nécessite aucun traitement chimique. La moule est facile à cultiver, très résistante aux maladies, les mytiliculteurs doivent simplement éviter de trop intensifier leurs parcs, parce qu’elle est très vorace. Source : L’Hotellerie : Faites le Bilan carbone® de votre restaurant / Un exemple très instructif : Léon de Bruxelles
Les moules font partie des 5 produits halieutiques les plus consommés en France avec le thon, les crevettes, le saumon et les huîtres.
La production nationale fournit grosso modo les 2/3 de cette consommation, le reste est principalement importé des Pays-Bas et d’Espagne pour une mise en marché fraîche et vivante. La part des produits congelés importés tend à augmenter pour l’industrie de la transformation et un certain type de restauration ; ces moules viennent du Chili, de Nouvelle-Zélande et bientôt de par le monde car les projets de mytiliculture fleurissent un peu partout.
Bien que déficitaire à l'image de l'ensemble de la filière halieutique française, la production de moules résiste bien aux importations, contrairement à d’autres produits comparables comme la coquille saint-jacques.
Quelques explications à cette réussite :
- Mise en marché des moules principalement par les professionnels eux-mêmes,
- Politique de certification et d’identification des produits,
- Vente uniquement en frais et vivante,
- Optimisation du circuit de commercialisation : Délai entre la sortie de l’eau et la mise en bouche très court, deux à trois jours maxi,...
Philippe Favrelière (texte modifié le 5 août 2011)
Image Google Earth : Baie de l'Aiguillon, berceau de la mytiliculture en France
Autres articles :
- Moules de filière que ne veulent pas ces rentiers des trente glorieuses
- Huîtres, moules, coquilles saint jacques,... : des coquillages en voie de disparition !
- A La Rochelle, les plaisanciers n’aiment pas les « champs » de moules !
- La mytiliculture, l'invitée de marque aux assises de la conchyliculture ?
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Tout savoir sur les moules de bouchot, spécificité française d'origine charentaise
Les moules de bouchots
Les moules de bouchots par PATRICK-COLIN
Film d'information sur les métiers de la mer, destiné aux apprentis poissonniers-écailleurs. Ici la culture des moules de bouchot à Marsilly (17). Réalisation Patrick Colin. Images Aliénor Dubosc et Tomasz Cichawa. Production Infoway. 2011.
La Belle Blonde et Sauvage Moule de Barfleur sur France 3
Reportage réalisé et diffusé par France 3 Basse-Normandie.
Vous pouvez visionner l'intégralité du reportage et des échanges en plateau avec NFM en podcastant le JT sur :
http://itunes.apple.com/podcast/france-3-12-13-basse-normandie/id285420248?mt=2
Pour plus d'informations :
- Production de moules par région dans : Pêche maritime et conchyliculture (Agreste)
- Ostréiculture et biotechnologie : Comepra ifremer 2.qxd
- Position du Comité National des la Conchyliculture par rapport à la moule triploïde : Mytiliculture française – Polyploïdes - Recherche Ifremer
- Face au problème de l’ostréiculture, la section maritime de la Confédération Paysanne nous propose le Livre blanc de la conchyliculture en Charente-Maritime qui aborde aussi la question de la mytiliculture française. Celle-ci du fait même des caractéristiques de sa production, est loin d’être dans la situation de crise majeure que connaît l’ostréiculture. Néanmoins, l’horizon n’est pas aussi serein qu’il n’y paraît.Ce document tente de lister les atouts et contraintes actuels de la production mytilicole, activité importante dans le département qui concerne en termes d’approvisionnement en naissain l’ensemble des bassins de production français ; et de mettre en évidence les différentes évolutions à venir qui pourraient remettre en cause la relative prospérité de notre activité. (Source : Confédération paysanne)
- Février 2010 - Les mytiliculteurs ne veulent des moules triploïdes : Mollusques les gènes de la discorde (Science et Avenir)
L'Ifremer a déposé un brevet pour produire des moules triploïdes, stériles et dodues, à l'instar de ce qui se fait déjà pour les huîtres. Une innovation qui inquiète les professionnels.
A la station Ifremer de La Tremblade, près de Rochefort, en Charente-Maritime, Tristan Renault, chef du laboratoire de génétique et de pathologie, a du mal à dissimuler son malaise. C'est sur ses paillasses, à l'embouchure de la Seudre, au milieu des parcs à huîtres de la fameuse Marennes-Oléron, qu'une moule triploïde très controversée a vu le jour. Révélé par un article du Monde en novembre dernier, le brevet déposé par l'Ifremer pour la fabrication de ce mollusque, rendu stérile et dodu par manipulation chimique, a aussitôt entraîné une levée de boucliers dans la profession. « Une réunion de crise a été organisée au Comité national de la conchyliculture. A l'unanimité, nous nous sommes prononcés contre ces moules triploïdes. Pas question d'aller contre la nature ! », affirme Rénald Bernard, mytiliculteur à Pénestin (Morbihan). Tristan Renault reste surpris de ce tollé. « Nous sommes un laboratoire de référence européen, reconnu pour son expertise en génétique des mollusques. Il est normal que nous soyons à la pointe de la recherche ! Mais nous n'imposons rien à personne. Aux professionnels de juger si ça les intéresse ou pas », justifie-t-il. Entre 2005 et 2007, ses équipes ont en effet conduit un programme de recherches dans le cadre du projet européen Blue Seed, coordonné par un laboratoire de recherche néerlandais avec la participation d'entreprises privées. L'objectif - atteint - était de « produire des naissains de moules en écloserie » afin de réduire les aléas saisonniers de la production. Parallèlement à ce programme, l'Ifremer a déposé, seul, en mars 2007, un brevet intitulé « obtention de mollusques bivalves tétraploïdes à partir de géniteurs diploïdes », pour une nouvelle technique de production applicable à la fois aux huîtres et aux moules. Et c'est la révélation de l'existence de ce brevet qui a provoqué l'ire des mytiliculteurs et l'incompréhension du chercheur.
Pour comprendre les raisons de la colère, il faut se rendre chez les ostréiculteurs,…..Dans ce contexte, on comprend mieux la méfiance préventive des producteurs de moules. « Des triploïdes n'ont aucun intérêt, les moules ne fabriquant pas de laitance. Dès l'hiver 2008, un cadre de l'Ifremer m'avait alerté en disant : «Je crois qu'on a fait une bêtise». C'est bien ce que nous pensons ! », assène Goulven Brest, le président du Comité national de la conchyliculture, déjà fort occupé à tenter de sauver la saison 2010 des ostréiculteurs (lire l'interview p. 70). Selon lui, la production française de moules (65 000 tonnes par an), déjà difficile à écouler entre juin et janvier, n'a pas besoin d'être « gonflée » artificiellement. Les mytiliculteurs affirment vouloir plutôt miser sur des labels garantissant l'origine et la qualité de leurs produits, à l'exemple de la moule de bouchot du Mont-Saint-Michel, le seul produit de la mer à bénéficier, depuis 2006, d'une appellation d'origine contrôlée (AOC). L'Ifremer devra-t-elle chercher à l'étranger des débouchés à son brevet ?Le site du projet de recherche européen sur la moule triploïde : Blue Seed La semaine dernière, les étudiants en cultures marines du lycée maritime et aquacole ont pu mettre en oeuvre les acquis de leurs enseignements lors d'un stage auprès de six mytiliculteurs de Pénestin, dont deux sont d'anciens élèves du lycée. Accompagnés par Nicolas de Traversay, enseignant, ils ont pu se familiariser avec l'une des techniques pour la culture sur bouchots: la réalisation de boudins de petites moules, qui sont cloués sur les pieux immergés en pleine mer. Cette technique vise à éviter le détachement des moules….
- Lire le document ci-dessous avec une partie sur la mytiliculture....
Aglia. Suivi socio-économique des filières pêche et aquaculture...
L'observatoire des pêches et des cultures marines du Golfe de Gascogne a rassemblé l'ensemble des données socio-économiques des filières pêche et aquaculture sur 10 ans.
Préambule...
La crise économique mondiale persiste depuis plus de trois ans et peine à se résorber avec les impacts conjugués de la flambée des prix des matières premières (énergie notamment), des prix des denrées alimentaires, de la crise financière et de la récession économique. Dans ce contexte, les secteurs de la pêche et de l'aquaculture conjuguent bon nombre de ces maux. D'autant plus qu'à ces effets conjoncturels, viennent s'ajouter les difficultés structurelles propres aux secteurs. Ce constat vaut bien au delà du cas français, et dans la mesure où les marchés alimentaires ciblés sont mondialisés, les effets sur les activités maritimes implantées sur nos franges littorales sont amplifiés.
Toutefois, même si les dommages sont loin d'être nuls, un premier simple constat permet de mettre en évidence une activité globale qui perdure. Sans un profond ancrage de ces activités primaires sur nos territoires et les aides au secteur, les chances de maintien auraient été minimes : peu d'autres secteurs de l'économie auraient résisté à de tels chocs (hausse des coûts d'exploitation, crise sanitaire,...). Le secteur des pêches maritimes et de l’aquaculture reste toujours essentiel dans la vie et l’alimentation des français.
Depuis maintenant 30 ans, la politique française des pêches maritimes et de l’aquaculture s’inscrit dans le cadre européen de la politique commune des pêches (PCP).
Que ce soit pour les pêches maritimes ou l'aquaculture françaises, les problématiques actuelles sont toutefois nombreuses. Spécifiques ou communes aux deux secteurs, elles deviennent de plus en plus urgentes avec la réforme de la Politique Commune des Pêches qui doit normalement avoir lieu en 2012, plus surement en 2013. Avec la nouvelle PCP, les décisions seront rapprochées du terrain : La gouvernance sera décentralisée (principe introduit dans les textes fondateurs par le traité de Lisbonne). Ainsi, les législateurs européens définiront le cadre général. Les Etats membres en collaboration avec les régions seront en charge de l'exécutif (édiction des mesures de mise en oeuvre). Toutefois, sur le plan international, l'Union Européenne aura compétence exclusive. Elle sera pleinement souveraine concernant les engagements internationaux et régionaux dans le secteur des pêches et de l'aquaculture.
Téléchargez le document en cliquant ICI.
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La mytiliculture dans la presse :
- Bretagne : Moules - Un goût de vacances
- Loire-Atlantique : Mytiliculteurs de la côte de Jade
- Loire-Atlantique : À Tréhiguier, on découvre la moule de bouchot de Pénestin (Ouest France)
- Ouest Cotentin : Moule Bouchot Label Rouge (Manche)
- Finistère : Moule de filières (Rade de Brest)
- Finistère / Les abers (landéda) : Moules de filières (ou de cordes)
- Ille et vilaine : Moule de Bouchot du Mont St Michel
- les moules de Dunkerque au large de Zuydcoote
- Pas-de-Calais : Moules de bouchot d'Oyé-Plage
- Pas-de-Calais : Moules de bouchot d'audinghen
- Camaret (29) : Cap au Large mise sur la qualité de l'élevage en pleine mer (Ouest France)
- Saint-Brieuc - Hillion : Moule. La princesse de la baie (Le Télégramme)
- Saint-Brieuc - Hillion. Entreprise Bailly : Activité. À la pêche aux moules, moules... (Le Télégramme)
- Côte d'Armor - Baie de Lannion : Moule de filières (ou de corde)
- Morbihan : Moule de bouchot de Pénestin
- PACA/Var : Moules de Tamaris : un pilier du patrimoine célébré (Var matin)
- Corse. Moules de Diana : Affronter la crise à grandes louches de moules frites (Corse Matin)
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13 juillet 2011. La Moule de Barfleur sur les ondes de France Bleu
Vous retrouvez donc tout au long de la semaine prochaine, le spot radio de 20 secondes ci-joint, 24 fois sur chacune des trois antennes.
Cette initiative devrait ensuite être reconduite pour d’autres espèces à forte production et forte saisonnalité : coquille Saint-Jacques, Bulot
Arnauld MANNER, Directeur de NFM
Criées et Mareyeurs de Basse-Normandie
10, avenue du Général De Gaulle
BP27 - 14520 PORT EN BESSIN
Tél.: 02.31.51.21.53 / Fax: 02.31.51.21.52
Site Internet: www.nfm.fr
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Le 8 janvier 2011 : Mytilimer, un groupement de mytiliculteurs à taille européenne !
Mytilimer Production est un groupement de mytiliculteurs de la baie du Mont Saint-Michel qui monte en puissance par croissance externe. Prise de participation dans Autremer à Hillion (Baie de Saint-Brieuc), dans Edulis distribution à La Rochelle et association avec l’irlandais Kush sea farm.
Ce groupement dirigé par Christophe Le Bihan avec 10.000 tonnes de moules pour 18 millions d’euros de chiffre d’affaires atteint une taille européenne correspondant aux 7 grosses entreprises hollandaises, les fameuses « seven big » qui contrôlent la production et la distribution des moules de Zélande, de la Mer du Nord et en partie du Royaume-Uni de leur base de Yerseke au Pays-Bas.
Avec l’extension géographique des zones de production, Mytilimer augmente son offre de moules sur l’année ainsi que la qualité de ses produits pour répondre à une clientèle de plus en plus exigente (Moule Bio, Moule AOC et Moule Aquaculture durable « Friend of the Sea ») : Moule de cordes et de bouchot de la baie de l’aiguillon, moule de bouchot de la baie de Saint-Brieuc, moule de cordes et moule biologique d’Irlande, et moule de bouchot AOC de la baie du Mont-Saint-Michel. A partir d’un article de Produits de la Mer n°124 - décembre 2010/Janvier 2011
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Nouvelles conquêtes : la Picardie et le Nord
Dunkerque : La moule nouvelle est arrivée (Journal des Flandres)
Elevé au large de Zuydcoote, en pleine mer, le coquillage séduit
Fabrice Persine et Olivier Turpin, à bord d'une des cinq barges dunkerquoises utilisées pour l'élevage des moules.
Une année que les fins palais attendent la « Moule des Bancs de Flandre ». Sept artisans pêcheurs dunkerquois se partagent les concessions situées au large de Zuydcoote. Production espérée : 200 tonnes
Charnue, sans en laisser trop dans la bouche, la moule dunkerquoise se laisse croquer avec plaisir. Le coquillage a été prélevé en pleine mer au large de Zuydcoote, par les artisans pêcheurs locaux.....
Récolte de la moule de bouchot picarde (FR3 Nord Pas de Calais / Picardie)
2500 tonnes de moules de bouchot sont récoltées chaque année sur la côte picarde, c'est la pleine saison des moules de bouchot, ces coquillages récoltés sur des pieux en bois.
Reportage Sabine Godard et Vincent Gérard.
Vers une conchyliculture picarde durable : Pose de la 1ère pierre du centre conchylicole au Crotoy (Newspress)
La conchyliculture est une activité très dépendante de la qualité des eaux littorales ; elle est soumise à des normes sanitaires. Afin de garantir un produit de qualité et de protéger un mode de culture spécifique sur bouchot, la profession s'est dotée d'un label national de qualité qui certifie la conformité du produit «Moules de Bouchot».
Histoire d'un exode : De la baie de l'Aiguillon en Charente-Maritime à Hillion (Baie de Saint Brieuc)
Hillion en baie de saint-Brieuc - Moule de bouchots. La princesse de la baie (Le Télégramme)
La moule de bouchot a élu domicile dans labaie de Saint-Brieuc, dans les années soixante. Depuis, sa production n'a fait que croître, àtel point qu'elle est devenue laprincesse de la baie.
Nul ne peut passer la baie de Saint-Brieuc, sans apercevoir la forêt de bouchots qui s'étale entre la pointe des Guettes à Hillion et la cale de Jospinet à Planguenoual. Cette curiosité, qui s'expose en particulier à marée basse, est un joyau culinaire. Après la coquille Saint-Jacques, reine de la baie, la moule de bouchot en est la princesse.
Une baie riche en plancton
Cependant, il ne faut pas croître que l'implantation de ce délicieux bivalve en ces lieux remonte à la découverte de la mytiliculture vers 1235. Loin s'en faut! Son arrivée ici, est bien plus récente et découle des malheurs des mytiliculteurs charentais au début des années soixante. À cette époque en baie d'Aiguillon, la production locale est victime d'un parasite qui l'empêche de se développer, d'où la recherche de baies de rechange. Après celle du Mont-Saint-Michel et celle de la Fresnaye, celle de Saint-Brieuc, en face de la presqu'île d'Hillion, s'avère un endroit ad hoc pour son implantation. Malgré un avis unanimement défavorable du conseil municipal, qui y voit un moyen pour écarter les derniers arpenteurs des grèves, - ces pêcheurs à pied précédents titulaires de concessions aux mêmes endroits -, la moule de bouchot prend un avantage décisif en 1962. La baie, riche en plancton et en eau douce, est un lieu d'engraissement où les toutes petites charentaises profitent bien, car les naissains, les bébés de moules viennent toujours de la région de la baie d'Aiguillon.
Le football pour s'intégrer
La mytiliculture s'installe et avec elle les familles charentaises qui vont être progressivement rejointes par des locaux qui se lancent dans l'aventure. Regardés, au début, du coin de l'oeil, par une partie de la population, les gars des Charentes vont s'intégrer, pour certains grâce au football, comme Gérard Bailly, à une époque où ce sport drainait encore les foules. D'ailleurs, un de ses petits-neveux, Patrice Carteron (fils de Michel, mytiliculteur aussi), a fait une belle carrière de professionnelle avant d'entraîner aujourd'hui Dijon en Ligue 2.
Principales ventes dès le début de l'été
Depuis cette période héroïque, le métier a beaucoup évolué. Aujourd'hui, les équipements ont révolutionné les habitudes des mytiliculteurs qui travaillent tous avec des engins amphibies, permettant de pêcher quelle que soit la hauteur de l'eau. Les bassins d'eau de mer installés dans les hangars de la zone, créée dans les années 80 à Bonabri, les ponts roulants, les débisuceuses qui donnent un produit prêt à cuire, font que les principales ventes se font dès le début de l'été, quand la petite charentaise est devenue belle et succulente. Cependant, il reste de travail estival de regarniture des pieux qui exige une forte main-d'oeuvre. Il fait donc le bonheur des lycéens qui y trouvent un emploi saisonnier, rude mais plaisant. Pratique Découverte de la mytiliculture: sortie organisée par la Maison de la baie dans les bouchots, le lundi 24 août à15h. Tél.02.96.32.27.98.
Étalonnage dans l’industrie de la moule bleue au Québec et au Canada atlantique
Rapport final en 2006
Rapport commandité par la SODIM dans le cadre du Réseau aquaculture Québec
Résumé : Le secteur de l’élevage de la moule bleue au Québec requiert des standards de production afin de comparer les entreprises québécoises entre elles et avec celles des Maritimes. L’objectif général de cette étude vise l’élaboration d’un modèle d’étalonnage dans l’industrie de la moule bleue au Canada atlantique. De façon plus spécifique, l’étude poursuit les objectifs suivants:
- Dégager un portrait de l’organisation de cette industrie ;
- Développer des indicateurs de performance personnalisés reliés aux opérations et des indicateurs financiers;
- Offrir un outil d’amélioration continue aux entreprises, par le biais de rapports personnalisés, permettant la comparaison de leur performance avec celle de l’industrie.
Prévention des risques en conchyliculture (Dailymotion)
Prévention des risques en conchyliculture
envoyé par arcencielprod. - Rencontrez plus de personnalités du web.
Suite à l’obligation administrative du «document unique» le CFPPA de Coutances propose aux professionnels de la conchyliculture un accompagnement dans l’analyse de leur travail et des risques. La formation proposée s'appuie sur une étude de l’ANACT Basse-Normandie et un outil audiovisuel pédagogique dont la réalisation a été confié à Bernard Simon en collaboration avec Philippe Deshayes et Sylvain Shauvois.
Document à télécharger : Connaître les risques professionnels de la conchyliculture pour mieux les prévenir - Décembre 2009
Ce document a pour objet de présenter les risques professionnels côtoyés quotidiennement par les professionnels de la fi lière conchylicole dans la région Normandie – Mer du Nord. Il a pour fondement, des observations en situation de travail réel d’ostréiculteurs des bassins de St Vaast la Hougue et de la côte Ouest et de mytiliculteurs de la côte Ouest. Les risques repérés sont les risques, non exhaustifs, liés à l’activité de travail. Ne sont pas évoqués dans ce document, les risques professionnels qui font l’objet d’une réglementation non spécifique à la conchyliculture (incendie, électricité, co-activité, opérations de chargement,). Cette étude complétée de nombreuses vidéos a servi de base à la construction d’une formation « Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels » proposée par le CFPPA de Coutances aux entreprises conchylicoles.
Pour toutes informations contact :
CFPPA COUTANCES
E-mail : cfppa.coutances@educagri.fr
Téléphone : 02 33 76 80 50
Télécopie : 02 33 76 80 59
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AOC « Moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel »
Un nouveau décret daté du 8 juin 2011 fixe le cahier des charges de l'appellation d'origine « Moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel »….
Description du produit
Les moules bénéficiant de l'appellation d'origine « Moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel » sont des moules fraîches entières, vivantes caractérisées par une coquille lisse et foncée, de forme régulière et une chair de couleur jaune à orangée exempte de tout crabe ou grains de sable. La texture de la chair est onctueuse et fondante et sa saveur à dominante sucrée.
Les moules appartiennent essentiellement à l'espèce Mytilus edulis. Elles présentent une longueur moyenne égale ou supérieure à 4 cm, un taux de chair supérieur ou égal à 120 selon l'indice de Lawrence et Scott et une teneur en glucides supérieure à 4 % de la chair cuite. Les modalités de mesure et de contrôle de ces critères sur les lots de moules prêts à être commercialisés sont précisées dans la partie 5 relative à la méthode d'obtention.
Délimitation de l'aire géographique….
Pour accéder au Décret n° 2011-640 du 8 juin 2011 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel », cliquer Légifrance JORF n°0134 du 10 juin 2011 page 9861
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Revue de Presse :
Le 16 octobre 2009
La Baule - Mytiliculteur, parfois un retour aux sources (Ouest France)
Pour Ingrid Bizeul, ici derrière la trieuse avec son père, la saison touche à sa fin. Mais, ensuite il y aura tout l'entretien des parcs de bouchots.
Ingrid, 25 ans, et Rénald, 28 ans, sont deux exemples de parcours professionnels assez atypiques. Ils sont mytiliculteurs, après avoir connu d'autres expériences...
Retour aux moules...
De plus en plus de jeunes ont un cursus formation-emploi qui est loin d'être rectiligne. Même dans des métiers où on a l'impression que la voie est toute tracée, succéder aux parents. C'est le cas pour Ingrid Bizeul et Rénald Bernard, tous deux mytiliculteurs (producteurs de moules) depuis peu dans les entreprises de leurs parents, sur la commune de Pénestin (Morbihan). Pourtant, à y regarder de plus près, les choses sont plus complexes.
École d'ingénieur à Compiègne, puis...
Le 26 octobre 2009
Des chercheurs espagnols travaillent sur l'amélioration génétique des moules (Faro de Vigo)
Le Groupe Pablo Presa travaille sur l'amélioration génétique au laboratoire de science marine de Toralla en Espagne.
Les scientifiques de l'Université de Vigo travaille depuis près de deux ans sur l'élevage des moules pour que ce secteur économique majeur puisse se diversifier et produire leur produit plus rapidement, tout en évitant les marées toxiques.....
Le 21 novembre 2009
Des "moules des quatre saisons" en France ? L'idée n'est pas sans danger (Le Monde)
Après les huîtres, bientôt des moules triploïdes dans nos assiettes ? Selon nos informations, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) vient de déposer un brevet intitulé "Obtention de mollusques bivalves tétraploïdes à partir de géniteurs diploïdes". Derrière cet énoncé barbare se cache la poursuite des investigations "dans le but de caractériser les performances biologiques des moules triploïdes dites "chimiques", obtenues via une induction chimique à partir de géniteurs diploïdes, et des moules triploïdes dites "naturelles", issues du croisement de femelles diploïdes et de mâles tétraploïdes".
En clair, il s'agit de créer une "moule des quatre saisons", produite et vendue toute l'année (aujourd'hui, la période de maturation/ponte s'étale de février à mai) afin d'en limiter l'importation (40 000 tonnes par an).
Le problème est que les triploïdes ne sont pas sans danger. Les ostréiculteurs en savent quelque chose. Cet été encore, des bassins d'huîtres ont été frappés de mortalités considérables, parfois jusqu'à 80 %. Certains ostréiculteurs tiennent, non sans raison, pour responsables les huîtres triploïdes, apparues sur le marché depuis quelques années. Ces huîtres, obtenues à la suite d'une manipulation chimique mise au point, en 1997, par l'Ifremer, sont réputées stériles. Elles sont censées ne pas se reproduire. La durée de leur croissance est inférieure de 40 % : produites en deux années, leur rentabilité est bien meilleure. Seule ombre au tableau, la manipulation ou castration chimique ne peut être effectuée que dans quelques laboratoires - écloseries qui disposent désormais d'un monopole de production. Une huître sur deux, aujourd'hui, serait une triploïde !
L'Ifremer a dû admettre, cet été, que certaines triploïdes n'étaient pas entièrement stériles et se reproduisaient en milieu naturel. "Nos scientifiques seront-ils les derniers à reconnaître les ravages génétiques des polyploïdes créées par les contaminations des triploïdes sur les stocks naturels de gigas (huîtres creuses) ? Regardez donc les noyaux des cellules, c'est le bordel là-dedans !", proteste un ostréiculteur sur le site Internet Ostrea.com.
La loi du silence
Les triploïdes seraient donc à l'origine de la mortalité des huîtres juvéniles. Beaucoup le pensent, peu le disent. Indirectement, c'est l'Ifremer qui est en cause. Indirectement, car cet organisme public (EPIC) créé en 1984 est à la fois le médecin et la police des mers.
Seule l'Irlande a rompu la loi du silence et interdit jusqu'à nouvel ordre l'importation de naissains en provenance des écloseries françaises pour protéger ses bassins. Certains professionnels ont décidé de prendre leur destin en main. Sous l'emblème "Ostréiculteur traditionnel", une trentaine de professionnels de sept bassins différents entendent valoriser les huîtres nées en mer.
"Le consommateur doit avoir le choix entre consommer une huître issue du milieu naturel, élevée en trois ans, et une huître stérile issue de laboratoire, élevée en deux ans", précise Laurence Mahéo, du réseau Cohérence. Dans quelques années, elle devra peut-être ajouter les moules dans son combat. Jean-Claude Ribaut
Le 24 novembre 2009
Delpierre : développement en libre-service
La marque Delpierre part à la conquête de nouveaux territoires. La marée LS se développent en direction de l'aide à la préparation pour le consommateur. Une gamme estivale a été conçue pour les amateurs de grillades (sardine, cabillaud, saumon, thon...). Le traiteur de la mer a également lancé les moules cuisinées Delpierre à réchauffer au micro-ondes ou à la casserole.
PRODUITS DE LA MER - NOVEMBRE 2009 - 1p -
Le 4 décembre 2009
Moules : bientôt des triploïdes ?
A l'heure actuelle, les mytiliculteurs français commercialisent leur production de juin à janvier. La mise au point d'une "moule des quatre saisons" leur permettrait de produire et de vendre toute l'année et de limiter ainsi les importations annuelles en provenance du monde entier, estimées à 40.000 tonnes.
MARIN (LE) - 04/12/2009 - 1p - (source : CCI Boulogne)
Le 15 décembre 2009
Les moules néerlandaises à la poursuite de l'éco-label MSC (Seafoodsource)
L’organisation des producteurs de moules hollandaise (The Dutch Producers' Organization Mussel Culture) a annoncé mardi 15 décembre 2009 qu’elle vise la certification MSC (Marine Stewardship Council) pour la collecte de naissain sur les gisements naturels et la culture, ainsi que pour le naissain capté sur les filières (longue ligne).
La pêche néerlandaise de moule bleue est située dans la mer des Wadden et les deltas du Zeeland. Elle se compose de 65 navires de pêche et elle collecte du naissain de moules sur une surface de 220 hectares de filières. Suite….
Le 29 janvier 2010
Le président de la CCIB visite deux entreprises gujanaises (Sud-Ouest)
Laurent Courbu, accompagné d'Yves Foulon, visite les établissements Codimer sur le port de Larros.
Mercredi après-midi, Laurent Courbu, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux (CCIB), accompagné par Yves Foulon, président de la Cobas, a visité deux entreprises gujanaises. « J'ai souhaité rencontrer des acteurs économiques représentant des activités diverses et m'entretenir avec leurs responsables, sur différents sujets ayant trait à leur activité. ».......
Codimer
Après une activité industrielle, la visite s'est poursuivie sur le port de Larros avec une visite de la société Codimer, qui emploie 20 personnes. Jean-Claude Tournessi a présenté l'entreprise, spécialisée dans la distribution de coquillages et l'exportation de moules. La position géographique de l'entreprise, son parc automobile, ses installations aux normes européennes, en font une base de proximité privilégiée pour la redistribution de produits de première fraîcheur vers sa clientèle du grand Sud- Ouest, principalement composée de professionnels. Le voisinage de la péninsule ibérique est un plus pour la commercialisation de ses marchandises à une clientèle très demandeuse de moules et de coques. Le président de la CCI s'est dit très séduit par la diversité de l'offre de produits frais et prêts à consommer, proposés dans le magasin discount de la société, ouvert à une clientèle de particuliers. Jean-Claude Tournessi se félicité du maintien d'une activité régulière, malgré la crise.....
Danemark : la pêcherie de moule bleue VMI obtient la certification MSC - Les moules pêchées par Vilsund Muslinge Industri (VMI) dans le Limfjord au Danemark seront les premières au monde à porter l'écolabel MSC pour une pêche durable et bien gérée.VMI récolte actuellement environ 30.000 tonnes de moules par an. Vingt-sept bateaux déposent leurs prises dans les usines VMI A/S de Nykøbing Mors et d'Aggersund, dont la traçabilité a également été évaluée et certifiée.Les moules sont vendues sans coquille, cuites et surgelées, ou bien entières et vivantes sur les marchés européens….
Le 11 février 2010 : les moules de Dunkerque au large de Zuydcoote
Dunkerque : la famille Turpin rouvre la poissonnerie du Grand Large (Voix du Nord)
Mère et fille travailleront ensemble à la promotion des moules dunkerquoises produites par le papa. Dans la famille Turpin, on trouve Emmanuel, le papa, marin pêcheur à Dunkerque, et ses quatre fistons, à qui il a transmis l'amour de la mer et les ficelles du métier. Ute, la maman, et Mélanie, l'unique fille, ont décidé de reprendre ensemble la poissonnerie des Bancs de Flandre, dans le quartier du Grand Large. À partir du 23 février, elles y vendront, entre autres, le produit phare de la reconversion des pêcheurs locaux : la moule de Dunkerque.
En mars, Mélanie partira en sortie de pêche. Emmanuel Turpin, 42 ans, avait baptisé son bateau du prénom de sa fille. Il a aujourd'hui décidé de se consacrer à plein temps à l'élevage des moules, au large de Zuydcoote, une activité entamée il y a quelques années dans le cadre d'une aide à la reconversion pour les pêcheurs dunkerquois.
Le 26 février 2010
Il n'y aura plus de moules belges "Flanders Queen" (Rtbf)
Le premier casier de la cinquantaine sur lesquels la moule "Flanders Queen Mussel" était élevée, a été ramené jeudi au port de Nieuport, ce qui marque la fin provisoire de ce projet de moule flamande lancé il y a trois ans.
L'élevage n'était pas assez rentable. Il y avait en plus des problèmes récurrents avec les casiers.
L'exploitation avait été reprise à l'été 2009 par la Vlaamse Schelpdier- en Viscoöperatie. Auparavant, elle était gérée par la Stichting voor Duurzame Visserijontwikkeling (Fondation pour le développement d'une pêche durable - SDVO)….
Le 5 mars 2010
Les moules, c’est que du muscle (Destination santé)
« Comme une moule accrochée à son rocher »… Jamais comparaison n’aura sonné aussi juste ! Les filaments qui attachent les moules à leur support sont en effet si solides que certains chercheurs pensent aujourd’hui s’en inspirer pour… la fabrication de matériaux industriels.
Outre les muscles adducteurs qui lui permettent de s’ouvrir et de se refermer, ils ont cette fois étudié une autre partie de l’étonnante musculature de ce bivalve : le byssus, un ensemble de filaments qui permettent à la moule de s’attacher si fermement à son substrat rocheux ou son bouchot. « Ils sont revêtus de protéines imprégnées d’ions métalliques, qui leur confèrent une dureté et une extensibilité exceptionnelles », explique le Dr Matthew Harrington, de l’Institut Max Planck à Potsdam (Allemagne). Et pas seulement : le byssus est très adhésif, et très riche en fer. Et si fort qu’il permet à la moule, même attachée solidement, de se déplacer imperceptiblement sur son support.
« La compréhension de cette structure pourrait permettre de conférer des propriétés similaires à des matériaux qui nécessitent une dureté accrue, une capacité d’autoréparation et/ou d’adhésion ».
Le 28 mars 2010
Vendée après Xynthia : Les mytiliculteurs dans l'attente à L'Aiguillon-sur-Mer (Ouest France)
Pascal Esnard sur son « atelier mytilicole » amarré dans le port de L'Aiguillon.
Un arrêté préfectoral interdit la consommation des coquillages de la baie de L'Aiguillon. Les mytiliculteurs espèrent la levée de la mesure d'ici Pâques et le début de la saison.
Une tempête destructrice plus une interdiction de commercialiser les moules et les huîtres élevées dans la baie de L'Aiguillon. On s'attend, dès lors, à rencontrer des professionnels abattus par ce double coup dur. Pascal Esnard ne renvoie pas cette image mais il a conscience qu'il s'en est bien tiré parmi la quinzaine de mytiliculteurs et ostréiculteurs vendéens de la baie. « Ce sont les équipements à terre qui ont le plus souffert. » Lui, à part une cabane, a « tout sur le bateau », son « atelier mytilicole ». Et l'arrêté préfectoral ne le pénalise pas pour l'instant, puisque la saison de la moule n'a pas encore commencé.
Moins dévastatrice qu'en 1999….
Le 30 avril 2010
Me Gilbert Collard et Emmanuel pineau à la tribune, chez Theddy Moules : Me Gilbert Collard va porter plainte auprès du procureur (Sud-Ouest)
L'avocat parisien a tenu réunion chez Theddy Moules, hier soir. Il veut porter plainte pour « mise en danger délibérée de la vie d'autrui »
Me Gilbert Collard, contacté par des habitants de Charron dont le marin-pêcheur Emmanuel Pineau, a tenu réunion, hier soir, dans cette commune. Il a l'intention de porter plainte auprès du procureur de la République pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui. Cette plainte est fondée sur le « mauvais entretien des digues ».
Le discours de l'avocat parisien ne pouvait que plaire aux habitants déboussolés (une soixantaine en tout, de Charron mais aussi des Boucholeurs) qui veulent reconstruire leur maison et se plaignent de ne pas être pris au sérieux.
« Pas encore chassés »
« Je ne supporte plus, à titre personnel, la situation de ce pays où l'on traite les gens comme des pions », déclare l'avocat, dans la salle du restaurant Theddy Moules (tenu par le frère d'Emmanuel Pineau) où se tient la réunion. Applaudissements, évidemment…..
Le 8 mai 2010
Boulogne - À Wimille, les moules de la côte du pêcheur au consommateur (Voix du Nord)
Wimillois de naissance, Clotaire Seillier va à la pêche aux moules depuis l'âge de 7 ans.
Vous cherchez des moules pêchées sur la côte, de première fraîcheur et vendues à un prix plus que raisonnable ? Rendez-vous chez Clotaire Seillier. Depuis l'âge de 7 ans, ce Wimillois de naissance va à la pêche au mollusque sur la plage de Wimereux. « Quand j'étais môme, pendant les vacances et au retour de l'école, je prenais un seau et avec mon frère, j'allais cueillir les moules à la cuillère », se souvient l'homme qui a toujours adoré travailler au bord de la mer. « Nous nous rendions ensuite chez les gens pour vendre notre récolte.
En 1958, grâce à la pêche pendant plusieurs semaines de vacances, j'ai pu acheter un poste de télévision. Un truc pareil, ça ne s'oublie pas. »Devenu adulte, il a travaillé 7 ans aux APO d'Outreau avant de devenir, à l'âge de 30 ans, concessionnaire d'un élevage de moules à Audinghen sur une parcelle d'environ 4 hectares. Il vendait l'essentiel de ses productions aux restaurants dont la brasserie « Chez Jules », son plus vieux client.
Depuis 2004, il a quitté la concession mais continue de cueillir les moules sur les gisements sauvages locaux de Wimereux évidemment mais aussi d'Ambleteuse.
Il préfère les moules à la marinière….
Le 2 juin 2010 : Projet européen
MusselsAlive
MusselsAlive, c’est un projet européen pour améliorer la productivité de la filière « moule » depuis la récolte jusqu’à la consommation. Le programme concerne plus particulièrement la moule bleue, coquillage d’importance majeure au niveau européen. L’objectif principal est de réduire les pertes estimées à près de 20.000 tonnes chaque année (Des gains potentiels de 18 millions d’euros pour les producteurs européens). Les acquis pourront être ensuite transférés à d’autres coquillages notamment à la moule méditerranéenne.
La production européenne de moule en quelques chiffres
Europe : 30% de la production mondiale
Europe : le plus grand marché au monde
Principaux producteurs européens : Espagne, France, Italie, Danemark, Hollande, Royaume-Uni et Grèce.
Chili : Principal fournisseur de moule transformée sur le marché européen.
MusselsAlive
MusselsAlive will focus on development of best practices and new technology for grading, handling, transportation, conditioning and storage of mussels for SMEs and their associations in the European mussel industry.
As a consequence of the development of this innovative technology and best practices, the project seeks to increase the sustainability, profitability and the competiveness for the large number of SMEs in the European bivalve mollusc industry. The aim is to reduce the loss of mussels from harvest to market by 35%, representing a 7% increase output (close to 20.000 tons) from the annual European mussel production for the live market in Europe.
The economical benefits from the project are estimated to an annual € 61 M increase in market value, of which € 18 M is added directly the European mussel producers and € 6.6 M directly to the European mussel processors/packers.
To reduce the waste of live commodity from harvest to market, MusselsAlive will modify and improve existing mussel grading technology and develop a new storage and transportation unit and a wet-storage and conditioning system for live mussels. Furthermore, the project will provide the European mussel sector with new knowledge of best practices for optimal handling of live commodity from harvest to market.
The MusselsAlive project will focus on the blue mussel as this is the most economically important species in the European mollsuc industry. However, the knowledge and technology acquired through the project will be transferrable to related bivalve species, such as the Mediterranean mussel.
Facts about mussels production
Europe: 30% of the world's mussels production
The EU: most important consumer group of mussels in the world
Main EU production countries: Spain, France, Italy, Denmark, Netherlands, UK, Ireland and Greece
Chile: Currently the top supplier of processed mussels to the EU
Le 7 juin 2010
Léon de Bruxelles choisit des fournisseurs vertueux (La Tribune)
Médithau, le principal fournisseur de moules du restaurateur, innove avec un procédé d'élevage qui reproduit les marées.
Extrait : La moule présente un bilan carbone des plus séduisants, 100 fois moins élevé que la viande de veau, 40 fois moins que celle de boeuf. Une découverte faite par la chaîne de restauration Léon de Bruxelles lorsqu'elle a établi son bilan carbone en 2009.
Léon de Bruxelles vise une croissance vertueuse (hr-infos)
Interview de Michel Morin, président du directoire de Léon de Bruxelles
Alors que Léon de Bruxelles annonce l’externalisation de son patrimoine immobilier, la chaîne prévoit l’ouverture de cinq restaurants en 2008, construits sous un nouveau concept plus petit mais plus rentable. Visite guidée dans le premier du genre à Evry-Lisses en Essonne. Et éclairage sur un groupe qui sort du tunnel.
Chiffres clefs de Léon d’Evry Lisses
Coût : 1,5 M€ (construction 700 K€ ; agencement : 500 K€, dont 100 K€ en cuisine, 200 K€ pour préparer le terrain et 100 K€ architecte et honoraires)
Retour sur invest : 3-4 ans avec 250 couverts/jour. Pointe à 350 le samedi.
Ticket moyen : 20 euros.
Consommation : 120 kilos de moules consommées par jour en moyenne.
Le plus : les trois nouvelles formules qui représentent 30% des ventes.
Salariés : entre 20 et 25.
Surface : 500 m2 Parking : 50 à 60 places.
Places assises : 175 à l’intérieur, 30 en terrasse extérieure.
C’est combien de moules, Léon ?
7 tonnes consommées chaque jour dans les restaurants Léon
1er distributeur de moules sur le marché de la restauration
86 M€ de chiffre d’affaires commercial pour 2006
1 000 collaborateurs 70% du personnel issu de la promotion interne
45 implantations 4 millions de clients par an, dont 400 000 enfants
Le 9 juin 2010
Baie de Lannion. À la pêche aux moules (Le Télégramme)
Depuis quelques semaines, le consommateur peut déguster les moules de la baie de Lannion, élevées en pleine mer. Le mytiliculteur Jean-Yvon Coatanlem réalise actuellement sa première récolte sur sa concession. Le produit est au rendez-vous. Ce jour, les conditions climatiques ne sont pas optimales, mais la barge «La Confiance» quitte tout de même le port de Locquémeau. Comme presque tous les jours, depuis la mi-mai, le patron Jean-Yvon Coatanlem et son salarié se rendent sur le parc à moules, situé au large de la plage de Beg-Léguer, dans le secteur aval du Taureau et de la pointe de Bihit. La récolte des moules de la baie de Lannion a commencé et va se poursuivre jusqu'à l'automne. C'est une première dans la baie!
Une moule bleue de «belle» taille et saine - «Je ne connais que cinq mytiliculteurs en Bretagne qui élèvent des moules en pleine mer sur filières, explique Jean-Yvon Coatanlem….. La production devrait avoisiner cette année les 25 tonnes. L'entreprise Meskler Treger a déjà trouvé quelques débouchés commerciaux: des poissonneries locales et un mareyeur qui alimente des grandes tables parisiennes. Elle propose d'ores et déjà de la vente directe au «cul» du bateau en fin de journée…..
Le 12 juin 2010
Camaret (29) : Cap au Large mise sur la qualité de l'élevage en pleine mer (Ouest France)
Voilà quelques années, la truite de mer de Camaret de la société Elsamer, avait bonne réputation sur les étalages de la région, et dans des grands établissements parisiens. Sur quasiment la même concession en mer, représentant 4 ha d'exploitation, la société Cap au Large, huîtres et moules, à Camaret, depuis 2008. Elle est une filiale de la société Yad Marine, de Pirou, dans la Manche. Cap au Large commercialise ensuite sa production.Nous nous sommes entretenus avec deux de ses représentants, Christophe Callewaert, l'un des six associés de la société, et Jean-Paul Behaghel, l'un des deux employés. Quel est l'avantage de votre installation à Camaret ? Au large, l'eau est de meilleure qualité. L'élevage a recréé un écosystème. Dorades et balistes reviennent dans l'anse. Nous n'empiétons pas sur les plages. Il n'y a pas de pollution visuelle . Concrètement, comment sont élevées huîtres et moules dans l'anse ?
Le 17 juin 2010
Les moules "Belgica" disponibles plus longtemps cet été (Le vif)
Les moules belges "Belgica" seront cette année disponibles plus longtemps et seront en vente à partir du 25 juin dans les criées d'Ostende et de Zeebrugge, a annoncé jeudi le mytiliculteur Reynaert-Versluys. Après la disparition de la moule "Flanders Queen", la moule "Belgica" représente la dernière moule belge.
La nouvelle récolte des "Belgica" sera présentée le 22 juin sur la plage d'Ostende. Ces moules sont cultivées en mer du Nord, non loin de la Côte belge et du littoral du nord de la France. Un premier arrivage est attendu le 25 juin dans les criées, où les moules seront vendues à un prix fixe aux grossistes. "L'année dernière, nous avions choisi d'offrir une grande quantité de moules avant le lancement des moules de Zélande. Cette année, nous offrirons de plus petites quantités, réparties sur une plus longue période. La moule Belgica sera dès lors sans doute disponible jusqu'à la fin août, voire début septembre", explique Kenneth De Gruyter, de la société Reynaert-Versluys. (101) Source: Belga
Le 19 juin 2010
Les moules du bassin d'Arcachon sont bonnes à manger (Sud-Ouest)
Selon les tests de cette semaine, toutes les moules du Bassin d'Arcachon sont bonnes à manger.
Toutes les moules du bassin d'Arcachon sont bonnes à consommer.
Les tests réalisés, cette semaine, sont en effet négatifs. De ce fait, les moules du banc d'Arguin, fermées depuis un mois, sont de nouveau autorisées à la vente et la consommation, comme les moules du grand Banc et l'ensemble des huîtres du bassin d'Arcachon.
Des tests chimiques sont réalisés chaque semaine pour détecter la présence de toxines, dont l'algue dinophysis.
Le 21 juin 2010
Et si la moule était l'aliment de demain ? (Les Echos)
Diététique, peu polluant, facile à cultiver et résistant aux maladies, le mollusque se révèle une source idéale de protéines.
C'est l'antistar des produits de la mer. On lui préfère l'huître, sur les tables de fête, les gourmets la snobent au profit des praires, des palourdes ou du homard. Elle ne défraie jamais la chronique des espèces menacées, aux côtés du thon rouge, du cabillaud, de l'anchois ou des requins. La moule ne goûte la popularité qu'appariée à son huileux binôme, la frite. Il faudra pourtant compter sur elle lors des premières assises de la conchyliculture, qui s'ouvrent demain à Paris. Elle pourrait apporter une solution durable ou transitoire à la crise que vit l'ostréiculture depuis trois ans déjà. Une terrible mortalité des essaims d'huîtres a décimé jusqu'à 80 % des juvéniles. Cette profession exsangue a imposé au gouvernement des assises pour remettre la culture des coquillages à flot. Les professionnels redoutent de revivre l'hécatombe de l'huître plate, dont la production est passée de 20.000 tonnes annuelles en 1980 à 1.500 tonnes aujourd'hui. Celle de l'huître creuse, qui culminait à 150.000 tonnes avant la crise, aurait déjà fortement régressé.
Une solution de diversification
La culture des moules, elle, traverse sans peine les crises sanitaires et se maintient au niveau de 64.000 tonnes. Comme tous les coquillages, sa récolte essuie de nombreux jours d'interdiction chaque année, en fonction des zones, du climat. Mais l'impact est sans commune mesure. « C'est une solution intéressante de diversification pour la profession », juge Jean-Pierre Baud, responsable du programme « Aquaculture durable » à l'Institut francais de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)…
Un animal rustique aux multiples avantages (Les Echos)
Les atouts de la mytiliculture proviennent de la biologie de la moule elle-même. « C'est un animal rustique », résume Jean-Pierre Baud. Voici les arguments verts du mollusque et quelques limites à son développement.
• Végétarienne
Contrairement aux poissons, les moules sont végétariennes et se nourrissent de phytoplancton, ces algues situées en bas de la chaîne alimentaire marine. Une ressource abondante, dont le prélèvement ne perturbe pas l'écosystème. Les mytiliculteurs n'ont donc pas besoin de rajouter des farines animales ou de surexploiter le stock d'anchois, comme souvent en aquaculture. Cette habitude alimentaire se traduit très favorablement dans le bilan carbone de cette activité.
• Reproductrice active….
Médithau joue la carte d'une production durable (Les Echos)
L'entreprise, qui produit 1.000 tonnes de coquillages par an dans l'Hérault, a investi dans le traitement de ses eaux de lavage et la valorisation des déchets.
L'usine de l'étang de Thau traite 4.000 tonnes de coquillages par an.C'est déjà un peu la mer, l'eau est salée, un plongeur sort de l'eau bouteille à la main et les élevages d'huîtres font paysage avec les moules. L'étang de Thau, dans l'Hérault, connaît même, dit-on, des tempêtes furieuses quand la tramontane se vexe. Des hippocampes, blennies, loups, gobies soupent généreusement dans les herbiers de posidonie qui ceinturent la lagune, par quelques mètres de fond. Ces milieux exceptionnels, Florent Tarbouriech a souhaité les ménager en agrandissant sa petite usine de traitement des huîtres et des moules, posée sur la grève de Marseillan. La société familiale, Médithau, qui voisine avec les 600 conchyliculteurs de l'étang, joue depuis quelques années la carte d'une production durable…..
Les chiffres clefs
Coquillages
La conchyliculture française, 2e rang européen, produit 200.000 tonnes de coquillages par an sur 18.000 hectares.
Elle mobilise 3.750 entreprises, 10.000 emplois temps plein et réalise 774 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Moules
La France produit 64.000 tonnes de moules et en consomme 400.00 tonnes. L'Espagne est le leader européen avec 260.000 tonnes.
La distribution des moules s'effectue à 45 % en restauration et à 33 % en grandes surfaces.
Le 23 juin 2010
Jusqu'à trois fois plus de moules Belgica cette année (Rtlinfo.be)
La nouvelle récolte des moules Belgica a été présentée mardi après-midi sur la plage d'Ostende. Il s'agit de la production provenant du mytiliculteur Reynaert-Versluys. Les cultures sont suspendues à des pontons flottants au large de Nieuport. La récolte de cette année devrait atteindre les 300 tonnes, soit le triple de l'année passée.
Les moules Belgica sont par leur manière d'être cultivées plus petites que les moules zélandaises. "Nous n'aurons jamais des moules vraiment grosses", a commenté Willy Versluys. "Nous avons trois classes: les 'juniors', mesurant jusqu'à 5 cm, les 'prestige', de 5 et 6 cm et les "royales", de plus de 6 cm. La quantité de chair se monte actuellement entre 30% et 35%. Cela peut grimper jusqu'à 45% plus tard dans la saison", a-t-il ajouté. La connaissance et l'expérience des producteurs augmentent chaque année. C'est pourquoi trois fois plus de moules que les années précédentes seront récoltées. La répartition des moules se fera désormais via les criées de Zeebrugge et d'Ostende. Les grossistes pourront y passer leurs commandes. "Nous avons un stock de deux à trois jours", a déclaré Willy Versluys. Si une tempête doit éclater pendant plusieurs jours cet été, l'approvisionnement pourrait toutefois s'arrêter temporairement. "Les prix sont fixes. Les grossistes paient en moyenne 4 euros pour un kilo", a encore indiqué Willy Versluys. (101)
Le 24 juin 2010
Léon de Bruxelles : un bon bilan carbone pour les moules (L’Hôtellerie)
Depuis 2 ans sous l’impulsion de son actionnaire OFI Private Equity Capital, le spécialiste des moules s’est structuré pour réduire son empreinte écologique. Les moules présentent un bilan carbone 100 fois moins élevé que la viande de veau et 40 fois moins élevé que la viande de boeuf. Au final, les moules avec les frites et la bière, produits qui font l’identité de Léon, représentent 17% de l’impact carbone global de l’enseigne (chiffre prenant en compte leur fabrication, leur transport et leur emballage), dont seulement 11% pour les 3 000 tonnes de moules consommées chaque année par les 5 millions de clients des restaurants Léon de Bruxelles. Le bilan carbone à périmètre complet a comptabilisé 20 545 tonnes équivalant CO2, reflétant une activité à faible impact, comparée à d’autres chaînes de restauration à thème. La chaîne entend communiquer sur cette performance.
Le 20 Juillet 2010 : moule de pêche du Cotentin seulement en juillet
Moule de pêche : la qualité à défaut de la quantité (Manche Libre)
La campagne de pêche sur les gisements de moules de l'Est-Cotentin est ouverte depuis lundi 5 juillet. Comment se présente-telle pour la soixantaine de bateaux titulaires d'une licence pour cette pêche ?
La dernière campagne de prospection effectuée sur ces gisements laisse apparaître des quantités qui pourraient être en baisse par rapport à celles de la campagne 2009. C'est pourquoi la commission moules du comité régional des pêches, que préside Pascal Papillon, a fixé les quotas à 1,8 tonne de moules par bateau et par jour. Une consolation toutefois : la qualité, elle, devrait être au rendez-vous, avec un indice de chair (proportion de chair par rapport au poids total de la moule) de 35%, considéré comme satisfaisant par les professionnels.
Malgré tout, estime Pascal Papillon, cela n'assure pas des prix susceptibles de compenser la hausse du prix du gazole. D'où l'intérêt du label de qualité mis en place depuis 2001 sous l'appellation "Belle, blonde et sauvage, moule de Barfleur."
Moule de Barfleur, marque de qualité
Pour mériter cette marque de qualité, la moule de pêche locale doit passer dans les bassins de dessablage du point de débarque de Barfleur, mais aussi être propre, non cassée, posséder un indice de chair d'au moins 23% et être débarrassée des petits crabes qui s'y trouvent parfois.
L'an dernier, quelque 552 tonnes de ces moules labellisées ont été commercialisées, essentiellement en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi que, dans une moindre mesure, dans quelques régions de l'Atlantique et de la Méditerranée. Ces moules ont atteint un indice de chair moyen de 29% pour une densité de 66 animaux par kilo et une taille de 59 millimètres.
Cotentin : Moules : ouverture de la pêche et baisse des quotas (Ouest France)
Les premières moules doivent être débarquées ce matin sur les quais des ports de l'Est Cotentin.
Depuis 23 h dimanche, les pêches de l'Est Cotentin ont redémarré une nouvelle campagne de pêche aux moules. Une décision prise à l'unanimité malgré les mises en garde des responsables d'Ifremer.
« Les prospections effectuées sur les quatre gisements de Barfleur, Réville, Ravenoville et de Grancamp ont montré des résultats peu encourageants. Il y a très peu de moules sur certains gisements tels qu'à Barfleur et Réville et pas du tout sur les gisements de Ravenoville et Grancamp », expliquent une des responsables d'Ifremer. « De plus, le taux de moules juvéniles est très faible et annonce un faible renouvellement de la ressource pour l'an prochain. Quant au taux de moules commercialisables, il est faible pour le moment. »
Les dernières prospections effectuées n'ayant pas démontré plus de moules sur les gisements, cette campagne 2010 s'annonce morose. « La moule est au rendez-vous pour cette ouverture et sa qualité également. Nous espérons que les prix de vente vont être corrects et maintenus tout au long de la saison », insistent quelques pêcheurs qui, pour quelques-uns, passent les moules en bassins avant la vente afin d'assurer une qualité supérieure au produit....
Le 23 juillet 2010
Pays Centre Bretagne : Gastronomie. Un gîte qui forme à la cuisine bretonne (Ouest France)
Saint-Caradec, nouveau rendez-vous des chefs cuisiniers? Dans leur gîte, les Cail ont en tout cas décidé de créer une formation à la cuisine bretonne. On y vient parfois de loin.
Christian et Christiana Cail tiennent un gîte à Saint-Caradec. Mais ils sont beaucoup plus que de simples loueurs de gîtes. «Ils aiment la Bretagne et la gastronomie, et ont à coeur de les faire découvrir et apprécier par leurs pensionnaires». Pour cela, ils proposent, sur Internet et avec la complicité du Pays, des formations sur la gastronomie bretonne. Jean-Paul Martinet, président de la commission tourisme du conseil de développement du Pays Centre-Bretagne, soutient cette démarche. «Je veux mettre les acteurs du tourisme en réseau pour aider à la mise en place de séjours touristiques avec des professionnels et des gens qui ont des idées pour découvrir et acquérir une meilleure connaissance du Pays Centre-Bretagne».
Depuis les bouchots jusqu'à la casserole - Au gîte, la formation ne se passe pas seulement en cuisine. Christian Cail emmène ses stagiaires sur les sites de production. Il veut leur montrer d'où viennent les produits: poissons, crustacés, huîtres, moules... Il a ainsi lancé un circuit «moule et mer» qui connaît un joli succès. «C'est un nouveau concept pour présenter les richesses gastronomiques de la Bretagne. Nous conduisons les personnes sur le site de production des moules, ils rentrent dans le parc et regardent travailler les producteurs. Puis, ils assistent à la récolte, au tri, au traitement et à l'expédition des produits. De retour à Saint-Caradec, je leur cuisine une recette à base de moules».
Le 23 juillet 2010
Baie du Mont-Saint-Michel : Bientôt la saison pour la moule de bouchots (Ouest France)
La production devrait tourner autour des 10 000 tonnes. Avec, pour la quatrième année, l'Appellation d'origine contrôlée.
Trois questions à... Stéphane Hesry (Président du Comité de défense de la moule de bouchots AOC de la baie du Mont-Saint-Michel)
Comment se présente la saison ? Nous abordons la quatrième année avec l'Appellation d'origine contrôlée. La moule de bouchots de la baie est le seul produit de la mer en France à pouvoir se prévaloir de ce label. Pour nous, c'est un signe de qualité et de terroir (1). La saison va débuter vers la mi-juillet et s'achever en février prochain. Comme les autres années, la production devrait avoisiner les 10 000 tonnes.
Quels sont les débouchés ? elle seule, elle représente 25 % de la production en France et 13 % de toutes les moules vendues en France. La moitié est vendue dans les grandes surfaces. L'autre moitié, chez des grossistes, poissonniers et restaurateurs. Une petite partie part à l'exportation, c'est un marché de niche. D'ailleurs, on en vend un peu à des restaurateurs de Hong-Kong, c'est bien la preuve qu'ils l'apprécient !
Pensez-vous augmenter la production ? Pas du tout, nous restons fidèles à l'esprit de l'AOC. Notre but, ce n'est pas de faire de la quantité mais de la qualité. Notre moule a vraiment sa personnalité, avec sa coquille vif noir s'ouvrant sur une chaire variant du jaune orangé à l'orange. Et son goût est bien caractéristique, avec une saveur à dominante sucrée. Il faut la goûter, elle se mange même crue... Recueilli par Olivier BERREZAI. Ouest-France
Le 30 juillet 2010
Hillion. Les produits frais du pays au «Bistro à moules» (Le Télégramme)
Pour Yoann et Nathalie qui entament leur cinquième saison au «Bistro à moules», au coeur du bourg d'Hillion, berceau de la mytiliculture costarmoricaine, «mettre dans l'assiette des produits frais de saison du pays» est essentiel. Pour eux, la règle est intangible: «Appliquer une éthique que nous avons en tant que consommateurs, dans les produits proposés, pour accompagner la succulente moule de bouchot de la baie»…..
Le 3 août 2010
Moules de Dunkerque : la deuxième récolte sur les étals (Voix du Nord)
Après des débuts difficiles, la moule de Dunkerque s'installe sur les étals pour la deuxième année. Le point sur cette nouvelle production locale. Les pêcheurs vendent une partie de leur production directement aux aubettes du Minck.
Deuxième saison - Destinée à offrir une activité alternative aux pêcheurs, la mytiliculture dunkerquoise a souffert à ses débuts. Attendues pour le printemps 2008, les premières « moules de Dunkerque », élevées sur des fils au large, avaient été anéanties par les tempêtes. Les mytiliculteurs ont depuis renforcé leurs installations. Ils livrent cette année leur deuxième production. « Cette saison est meilleure. On s'est adapté à la rudesse de la mer », dit Patrick Marteel, patron de La Perle, l'une des quatre barges en exploitation à Dunkerque.
Volume - L'an passé, la première campagne avait donné 350 tonnes : « Cette année, on espère monter à 600 tonnes et croître encore, calcule Johnny Prudhomme, directeur adjoint de la Coopérative maritime les volumes augmentent car les mytiliculteurs ont plus de matériel et ils apprennent à travailler la moule. »
Les débouchés - « Le marché est difficile », ne cache pas Johnny Prudhomme. La raison essentielle : la moule de Dunkerque est cette année en retard sur son tableau de marche : « Le froid a retardé la ponte, donc nous sommes en retard sur la commercialisation. Nous avons commencé en juillet, alors que normalement c'est en mai-juin. » Conséquence : la moule de Dunkerque arrive sur le marché en même temps que ses cousines de Bouchot et de Hollande, tout en souffrant d'un déficit de notoriété. Elle est aussi plus chère que les autres variétés : 2 E le kilo à la distribution contre 1,40 E pour les autres l'an passé. « Cette année, nous essayons de maintenir ce prix car nos moules sont de qualité….
Le 7 août 2010
À Lannilis, des tonnes de moules ont la frite ! (Ouest France)
Depuis 30 ans, entre 7 000 et 10 000 personnes se partagent, le premier samedi du mois d'août, les quatre tonnes de moules et la tonne de frites servies par les bénévoles du Comité d'animation de Lannilis. Une institution au Pays de Brest !....
Samedi 7 août, foire aux moules à Lannilis. À la carte, sans interruption de 11 h 30 à 1 h : moules, frites, grillades, fruits et boissons. Animation continue avec Trihorn (musique celtique), danses bretonnes, Libenter (chants de marins), Double face (variété) et bal populaire animé par Joël Kerjean. L'accès au site est gratuit.
Hillion : Moule. La princesse de la baie reine de l'été (Le Télégramme)
Depuis quelques saisons, la moule de bouchot a fait une percée impressionnante sur les tables estivales, du particulier au restaurant, en passant par les fêtes associatives, faisant de la princesse de la baie (la reine absolue étant la coquille saint-jacques), la reine de l'été. «Avec un investissement de 22.000 € chacun, nous nous sommes équipés en machines qui permettent d'obtenir des moules prêtes à la cuisson. D'où la floraison de moules-frites du printemps à la fin de l'été», expliquent les producteurs locaux. «Contrairement à l'huître qui se déguste surtout en fin d'année, notre produit réserve son meilleur goût et sa chair la plus pulpeuse et gustative durant l'été».
4.500 t par an - Les mytiliculteurs d'Hillion et Planguenoual qui produisent plus de 4.500 t par an, soit 10% de la production nationale, exploitent toujours des concessions créées il y a quarante ans par les grands-pères venus de La Rochelle ou de La Charente, mais aussi par quelques locaux, sur 180.000 pieux, en bois dur d'Amérique du Sud, répartis sur une longueur de 100 km linéaires....
Le 9 août 2010
Pénestin - Vingt-quatre heures pour tout savoir sur les moules de bouchot (Ouest France)
Trois questions à... Pascal Métayer, grand maître de la Confrérie des bouchoteurs et ancien responsable de la section régionale des conchyliculteurs.
Qu'est-ce que la moule de bouchot de Pénestin ? C'est une moule élevée grâce à une méthode propre à la France qu'on appelle bouchot. Ça signifie que les moules sont élevées sur des pieux en bois qui leur servent de support, contrairement à l'épandage qui se fait dans des parcs. Cette méthode a été implantée à Pénestin au début du XX e siècle. En ce moment, nous les récupérons sur les bouchots de Tréhiguier ou à la pointe du Bile. Le bouchot est la technique d'élevage la plus vieille qu'il soit en France.
Quelle est la particularité de Pénestin dans la culture de la moule de bouchot ? A la différence de la culture des moules de Normandie, ou d'ailleurs, on contrôle leur élevage et leur production de A à Z. Les mytiliculteurs de Pénestin gèrent donc la reproduction des moules, la mise en culture des naissains (la moule à l'état de larve), jusqu'à la récolte, une fois la taille adulte atteinte. D'autre part, la position exceptionnelle de Pénestin sur l'estuaire de la Vilaine offre un mélange d'eau douce et d'eau salée qui permet d'obtenir les meilleures conditions pour élever la moule de bouchot.
Dans ces conditions, et grâce à une production d'environ 4 000 tonnes de moules par an, la commune de Pénestin est reconnue comme un centre mytilicole important. Nos moules sont vendues dans l'ensemble du Grand Ouest !
Pénestin : Le port de Tréhiguier, à l'abri de la déferlante touristique (Ouest France)
Reportage : Une douzaine de plages, huit campings et une population qui passe de 1 500 âmes l'hiver à plus de 35 000 au mois d'août. Autant dire que la période estivale bouleverse en profondeur la démographie pénestinoise. Le port de Tréhiguier semble épargné par ce grand chambardement. Ici, on vit au fil de l'eau, et de la marée. « Il faut venir aux alentours de 16 h pour voir le port s'activer. Que voulez-vous, on vit à l'heure des marées ! » raconte Brigitte Métayer, un personnage connu de tous les habitués du quai de Tréhiguier.
Patrimoine local - Comme les quelque 200 habitants du village, cette femme aux grands yeux noirs a toujours vécu à proximité du port. L'air marin, elle le respire depuis l'enfance. « Toute petite déjà, j'avais les pieds dans l'eau pour accrocher les moules sur les pieux et aider mes parents. » Brigitte Métayer, comme la plupart des habitants de Tréhiguier, a grandi avec la pêche et la mytiliculture (l'élevage de moules) en héritage…..
Depuis le début du siècle dernier et l'installation des premiers producteurs de moules de bouchot (élevage sur pieux), le port est tributaire de cette activité. En 1995, une Maison de la mytiliculture a même vu le jour en lieu et place du vieux phare. La mytiliculture appartient au patrimoine local…..
Le 10 août 2010
Saint Malo : Le Vivier-sur-Mer accueille sa 26e Fête des moules (Ouest France)
Chaque année, quatre tonnes de moules sont distribuées tout au long de la Fête des moules. La grande Fête des moules aura lieu demain au Vivier. Chaque année, cet événement estival accueille près de 10 000 personnes.
4 tonnes de moules - Toute la journée, des barquettes de moules seront vendues à 1,50 €. « Elles sont à un prix très bas, même pas à prix coûtant », précise Alain Bunoult. D'où le succès toujours grandissant de la Fête des moules. Chaque année, ce sont près de 4 tonnes de moules qui sont distribuées, accompagnées de 1,5 tonne de frites. Et les amateurs devraient être ravis, les producteurs sont unanimes : « Cette année 2010 sera un bon cru. »
Le 16 août 2010 : Espagne / Nouvelle-Zélande / Chine
Espagne : Etude de la faisabilité économique de l'élevage des moules à partir de naissain d’écloserie
Le ministère de l'économie, de l’innovation et des sciences apporte son soutien à un projet d’élevage de moules (Mytilus galloprovincialis) en Andalousie à partir de naissain produit en écloserie pour un montant de 156 000 euros. Les experts du centre Ifapa de Pino près de Huelva en Andalousie vont comparer la viabilité économique de la mytiliculture à partir de naissain d’écloserie à la mytiliculture traditionnelle (naissain naturel). L’utilisation de naissain triploïde est envisagée pour augmenter la croissance…. Source : Estudian viabilidad comercial de criar mejillones en granjas de España (Panoramaacuicola)
La moule verte de Nouvelle-Zélande intéresse le marché chinois
Les exportations de moules néozélandaises vers la Chine ont été stimulées par des accords avec des acteurs majeurs sur le marché chinois, comme le contrat entre « New Zealand Greenshell farms mussels » en Nouvelle-Zélande et la société « Shandong Oriental Ocean Group » basée à Yantai (Chine). Le professeur Shi Che, président de Shandong Oriental Ocean Group, a indiqué que l'entente pourrait s’élever à 20.000 tonnes de moules par an dans le but d’approvisionner les 500 « magasins » qui vont s’ouvrir dans toute la Chine d’ici trois ans. Source : Seafood firm in China shells out for Kiwi mussels
Le 18 août 2010
Moules. Beg-ar-Vill les élève en pleine mer (Le Télégramme)
En été, la saison des moules bat son plein. Dans le secteur des abers, un seul mytiliculteur les élève en pleine mer, sur des cordes accrochées à des filières:il s'agit de Jean-Jacques Bescond, des viviers de Beg ar Vill, à Landéda. Les navigateurs qui tirent des bords à l'embouchure de l'aber Benoît connaissent bien, depuis longtemps, les centaines de flotteurs blancs qui dessinent des lignes et suivent les mouvements de vagues dans le secteur de Trévor, à environ 1,5mille du sable blanc des plages de Saint-Pabu. En dessous, jamais découvertes à marée basse ni en contact avec le fond, pendent 3.200 cordes sur lesquelles se développent les moules de Jean-Jacques et Sylvie Bescond, du vivier de Beg-ar-Vill, à Landéda. Des moules de pleine mer, Jean-Jacques Bescond est le seul à en faire dans le secteur des abers.…. Les moules, qui proviennent de la côte Atlantique, d'Arcachon jusqu'au golfe du Morbihan, sont installées sur les cordes au mois d'avril et commencent à être récoltées à partir du début juillet. «On a débuté la saison avec environ 7kg par corde. En ce moment on est entre 15 et 17kg. L'idéal serait de dépasser les 20kg». Pour garantir la fraîcheur du produit, Jean-Jacques Bescond a choisi de sortir en mer tous les jours jusqu'à la mi-septembre, sauf le samedi, et d'adapter sa récolte à la demande. Il récolte de 500 kg à une tonne par jour, pour fournir quelques restaurants, quatre supermarchés et vendre directement sur les marchés locaux et sur son site de Landéda. «80% de la vente des moules se fait entre les mois de juillet et août. Cela représente 20% de notre activité. Il ne faut pas se louper!». Pratique Prix des moules: 4,10 €/kg....
En plus : 175 tonnes d'huîtres par an (Le Télégramme)
Les moules représentent 20% de l'activité des Viviers de Beg-ar-Vill. Les 80% restants sont principalement réalisés par l'élevage des huîtres, dans des parcs installés dans l'aber Benoît et l'aber Wrac'h. «On réalise en moyenne 175tonnes d'huîtres par an, précise Jean-Jacques Bescond. Même si les ventes d'été progressent, les huîtres sont principalement vendues en hiver. On en écoule environ 20 tonnes par semaine. La saison se joue en trois ou quatre mois». Les viviers de Beg-ar-Vill, qui emploient six équivalents temps plein pour un chiffre d'affaires d'environ 800.000 €, n'ont pas échappé à la mortalité qui a touché tous les parcs à huîtres. «Sur un stock d'une quinzaine de tonnes, on a eu 50% de casse et on ne sait pas ce qui s'est passé. Quand ça concerne 5 millions de bêtes, ça peut très vite devenir compliqué, d'autant que des pertes sur les huîtres nous pénalisent sur deux ou trois ans. Avec les moules, une mauvaise année peut être compensée l'année suivante».
Le 20 août 2010
Impacts du changement climatique sur la répartition géographique des moules
Le changement climatique qui est à l'origine de la hausse de la température de l'eau le long de la côte est des États-Unis, a diminué l’aire de répartition de la moule bleue (Mytilus edulis) d'après les résultats par des chercheurs de Caroline du Sud publiés dans le Journal of Biogeography….
« Ces résultats sont importants car ils montrent que le changement climatique récent affecte les organismes le long de nos côtes. Ces moules constituent un élément très important de la chaîne alimentaire, elles contribuent à assainir l'eau, et elles sont exploitées commercialement. Si les températures continuent à augmenter, on peut s'attendre à des changements dans la répartition des espèces comme la moule bleue avec des conséquences sur la santé de nos océans », a déclaré Jones. « Comprendre le lien entre les espèces et l'environnement est essentiel pour faire des prédictions en liaison avec les conséquences du changement climatique sur les espèces et les écosystèmes», a conclu Jones. « Savoir où se déplaceront les espèces est essentiel pour la planification et l’avenir des réserves marines, de la pêche et de l'aquaculture. » Sciencedaily : Too Hot to Handle: Impacts of Climate Change on Mussels
Le 23 août 2010
La moule de bouchot « chouchoutée » par les paysans de la mer (Voix Eco)
Une armée de 12500 pieux à moules s'aligne sur 9 kilomètres à Audinghen. Douze mille cinq cents pieux ont été plantés en mer à Audinghen, dans le site sauvage des Deux Caps, entre Blanz Nez et Gris Nez. Chaque année, plus de 300 tonnes de moules de bouchot sont récoltées ici. Ils ne se considèrent pas comme des marins, ni comme des agriculteurs, mais aiment se faire appeler des « paysans de la mer ». Vivant au rythme des marées, les mytiliculteurs exploitent avec passion la fameuse moule de bouchot (nom des pieux sur lesquels elles grandissent), riche en coquille et en chair, qui régalera les amateurs de la prochaine braderie de Lille. « Au moment de la braderie, nous triplons nos expéditions », explique Jean-Hugues Desoblin, responsable d'exploitation de La Bouchot des Deux Caps, à Audinghen, l'une des plus importantes exploitations de moules de bouchot de la côte (il y en a six en tout et pour tout en Nord - Pas-de-Calais).
Un travail de forçat….
Le 24 août 2010
La MJA Daubelcour a été fondée en 1995 par Alain et Marie-José Daubelcour.
Créée en 1995 par Alain Daubelcour et son épouse Marie-José, la MJA Daubelcour, située route de Waldam à Oye-Plage, produit des moules de bouchot. Alain Daubelcour nous explique le fonctionnement de la moulière. C'est en 1988 que l'exploitation des premiers bouchots a démarré. Alain, qui travaillait à l'époque sur les car-ferries, avait décidé de se reconvertir, au moment de la construction du tunnel sous la Manche. En 2003, Yoan, son fils, termine ses études et c'est là que l'affaire prend plus d'ampleur : « Il a attrapé le virus. Alors on a décidé de se lancer à fond dedans ! ». De gros investissements sont alors réalisés dans l'implantation de bouchots - des pieux - et dans la construction d'un bâtiment de conditionnement et d'expédition aux normes européennes.
Une affaire familiale….
Gwenaëlle DÉFOSSEZ SARL MJA Daubelcour, 2103 route de Waldam à Oye-Plage : www.bouchot-oyeplage.com
Le 25 août 2010 : diversification dans la mytiliculture
Alain, ostréiculteur contre vents et marées (Ouest France)
Toute l'année, Alain surveille ses 4,5 ha de parcs à huîtres, au large du port du Bonhomme, à La Guérinière, sur l'île de Noirmoutier, en Vendée.
Au fil de l'eau. Une journée avec Alain Gendron, éleveur d'huîtres et de moules sur l'île de Noirmoutier. Un travail de patience, à la merci des forces de la nature.
Reportage : 6 h 30. La journée d'Alain Gendron, ostréiculteur, débute à l'aube. Dans sa cabane, un hangar de La Guérinière (Vendée), il passe dans une machine à moules plusieurs tonnes de mollusques récoltés la veille. Il les trie, les nettoie. « Avec la mortalité des huîtres (lire ci-après), ça devient de plus en plus dur de vivre correctement, confie-t-il. Alors, soit les ostréiculteurs mettent la clé sous la porte, soit ils tentent de se diversifier. Moi, je me suis mis à faire les moules. » À tel point que la mytiliculture représente désormais 60 % de son activité……
Le 26 août 2010
Le village de Yerseke, capitale de la moule hollandaise (Le Figaro)
Aux Pays-Bas, les mytiliculteurs vendent toute leur production aux enchères dans une criée dans le sud du pays. L'endroit ressemble à une salle d'examen. Derrière leur pupitre, une dizaine d'hommes scrutent en silence un grand tableau électronique. Origine, producteur, longueur, largeur… Ces traders d'un genre inédit découvrendt en direct les caractéristiques du lot de moules mis aux enchères.... Suite Le Figaro accès payant
Dans le Nord, les moules de Léon de Bruxelles absorbent un Buffalo…
Dire qu'il y a aujourd'hui deux restaurants de l'enseigne à Villeneuve-d'Ascq n'est pas exact. Un « Léon de Bruxelles » est bien installé depuis cinq ans au rez-de-chaussée de V2, mais le deuxième établissement, ouvert depuis lundi, se situe à la frontière de la ville, sur le territoire de Lezennes, en face de l'Héron Parc. N'empêche, à vol d'oiseau, les restaurants sont distants de 500 mètres, ce qui pose question. La chaîne aurait-t-elle l'intention à terme de se retirer de V2 ?
En tout cas, cette implantation, la troisième dans la métropole lilloise, entre dans une stratégie de développement initiée il y a cinq ans. L'arrivée à V2 entrait d'ailleurs dans cette nouvelle dynamique, après quelques années de pause dans les investissements. Aujourd'hui, l'enseigne ouvre entre 5 et 8 restaurants par an. Au premier semestre 2010, elle a enregistré un chiffre d'affaires de 50, 1 M E, en hausse de 21 % par rapport à 2009 pour la même période. Est-ce cette bonne santé qui les a incités à franchir le pas ? À Lezennes, l'enseigne Léon de Bruxelles a racheté le bâtiment au groupe Buffalo Bill et proposait à la quinzaine de salariés qui travaillaient dans le restaurant Victorias'pub de rejoindre ses rangs. Tous ont accepté.
Le 30 août 2010
Les moulières de Sangatte. En voilà une affaire bien simple sur le principe. ... Des professionnels veulent exploiter des moules sur la plage, la Côte d'Opale s'y oppose. Mais sur le plan administratif et juridique, cette affaire dure depuis 4 ans. Une nouvelle étape se déroule à Paris le 6 septembre. La dernière ?
Levée de boucliers. - Quand la préfecture maritime autorise le 4 avril 2006 trois mytiliculteurs à installer leurs concessions sur la plage de Sangatte, le conseil municipal, les Sangattois, les amoureux de la plage sauvage, les surfeurs... tout le monde s'y oppose. Ce qui oblige la préfecture à revoir sa copie en août 2006 et de suspendre ses arrêtés. Jean-Claude Cordier, Henri et Maxime Monbrun ne peuvent pas planter leurs 22 500 pieux. La colère. - Quelques semaines plus tard, le tribunal de Lille rejette la suspension des arrêtés. De ce fait, les mytiliculteurs tentent de s'installer sur la plage mais sont reçus par les opposants au projet. Sur le terrain, les membres de l'association « Non aux moulières » ne lâchent rien. Quant à la bagarre judiciaire,….
Le 4 septembre 2010
Braderie de Lille, en avant les moules ! (Taptoula)
Et oui, comme le maronnier d’un journal populaire, la braderie de Lille revient chaque année le premier week-end de septembre pour le bonheur des curieux et le malheur des moules.
Pour résumer rapidement, la Braderie de Lille est l’un des plus grands rassemblements de France (avec la sortie du Beaujolais Nouveau) et tout simplement le plus grand marché aux puces d’Europe du monde libre contemporain. Ses origines remontent au XIIème siècle et elle accueille de nos jours environ trois millions de visiteurs chaque année (soit environ le nombre de lecteurs mensuels de Taptoula)….
La tradition de la moule-frite - La braderie de Lille ne serait pas la braderie de Lille sans ses multitudes de tas de coquilles de moules qui jonchent les trottoirs de la ville. En effet, plat traditionnel de la région, la moule frite est indissociable de la braderie de Lille, et réciproquement. 500 tonnes de moules et 30 tonnes de frites y seraient consommées, le tout arrosé par des milliers de litres de bière. Aussi, les restaurants de la ville, et pas seulement ceux spécialisés en moules frites, se lancent alors un défi pendant la braderie : celui qui aura devant son enseigne le plus gros tas de coquilles de moules vides. Comme des montagnes de cocaïne, des montagnes de coquilles de moules s’élèvent sur les trottoirs de Lille, comme un hommage aux terrils et au passé minier de la région des corons, toute proche de Lille et de son agglomération…. Ces installations artistiques éphémères, comme des happenings collectifs disparaîtront le lundi, sous les coups de balais et de jets d’eau des ouvriers municipaux…..
Le 6 septembre 2010
Braderie de Lille : Qui peut faire la peau à la « moules-frites » ? (Voix du Nord)
La «moules-frites» au piquet. Par pur esprit de contradiction, on lui a cherché un remplaçant. Difficile... À la Braderie, elle est la reine. Sur tous les menus, à emporter, marinière, à la crème, au curry, au maroilles, au roquefort, au basilic dans un restaurant asiatique, et même au foie gras chez un Gascon. L'ascension de la moule est une belle histoire. Mais une telle omniprésence et omnipotence dérange un esprit libre de journaliste. Alors oui, nous avons posé cette audacieuse question : la reine peut-elle être détrônée ?.... Il faut dire que son terrain, elle l'a gagné à la force de sa coquille. Faut-il le rappeler, la Braderie est à la base, au XVe siècle, une affaire de rôtisseurs. Braaden ne veut-il pas dire rôtir en flamand ? Mais patiemment, tout le siècle dernier, la moule a supplanté le poulet.
« C'est diététique » - Patricia Dariossecq, patronne d'Aux Moules, le temple incontesté du mollusque de la rue de Béthune, ironise : « La fin de la moule ? Ce n'est pas possible, à moins qu'on ait le retour des rôtisseurs. » Et comme tous les puissants, elle ne manque pas d'arguments : « La moule, c'est diététique, c'est bio, c'est tout ce que vous voulez. Elle contient du sélénium, de la vitamine B12, de l'omega 3, des oligoéléments. En plus, elle est pauvre en calories... » Et le pire, c'est que c'est vrai, confirme une nutritionniste : « Il n'y a rien de mauvais dans la moule. Elle est pleine de protéines et de vitamines nécessaires à l'organisme. Après, il ne faut pas en abuser : un litre, c'est bien. Les frites ? Pourquoi pas, mais pas plus de 150 grammes…..
Le 17 septembre 2010 : Moules d'Espagne toxiques
Moules avariées : 15 clients d’un restaurant intoxiqués (Vaucluse Matin)
La note attestant de la toxicité des moules, qui a occasionné ces empoisonnements alimentaires au restaurant “Le Provence”, a été placardée sur une vitre de l’Intermarché de Morières.
Des toxines “lipophiles” présentes dans les coquillages
« Samedi matin, je suis retourné au magasin afin d’éclaircir la situation et surprise ! Un avertissement de la centrale d’Intermarché, daté du vendredi, mettant en garde les magasins sur des moules toxiques en provenance d’Espagne, était placardé sur le rayon. J’ai fait appeler un responsable qui m’a effectivement confirmé qu’ils auraient dû enlever ces moules de la vente pour éviter tout problème », poursuit Hervé Hilaire. « On ne veut pas faire de procès, on a autre chose à faire. Mais on ne veut pas perdre nos clients et notre réputation pour quelque chose qui n’est pas de notre faute » ajoute Florian. La circulaire d’Intermarché est même affichée dans le restaurant.
La direction du supermarché confirmait hier avoir reçu une note interne vendredi les obligeant à retirer de “tous les étalages les moules en provenance d’Espagne”. « Ce que nous avons fait immédiatement après, à 18h. De toute façon, si ça ne venait que de nous, il y aurait eu beaucoup plus de personnes intoxiquées. C’est ce que m’ont dit les services vétérinaires » explique le directeur. La direction des services vétérinaires de Vaucluse a effectué des prélèvements et trouvé des toxines “lipophiles” dans les moules, produites et récoltées en Galice depuis le 30 août. Ces mêmes services ont d’ailleurs demandé au gérant du restaurant de communiquer le nombre de personnes malades, afin d’établir un recensement au niveau national.....
Le 18 septembre 2010 : Fin de saison moule de pêche du Cotentin
Est Cotentin : fin de la pêche de moule (Tendance Est)
La commission moule a décidé de clôturer la campagne de pêche vendredi 17 septembre, après la demande du comité régional le 3 septembre dernier. La saison de pêche est donc terminée sur l'ensemble des gisements de l'Est Cotentin, après une campagne 2010 très moyenne. Le prochain cru n'est pas encore connu, et il faudra attendre les prochains prélèvements pour en avoir une idée.
Le 20 septembre 2010
Croissance soutenue pour Mytilea (35), producteur de moules de bouchot (Bretagne Economique)
Créée en 2000 par Christophe Hodbert et Patrick Jégou, la SARL Mytiléa (le -Vivier Sur-Mer en Ille- et -Vilaine) produit des moules de bouchot vivantes prêtes à cuire avec une date limite de conservation de 8 jours. Ce procédé leur permet aujourd’hui d’exporter 20% de leur production qui s’élève annuellement à 600 tonnes dont 90 % sous vide. Distribuées dans les GMS et les poissonniers (principalement dans la moitié est de la France), les produits de Mytilea suivent la saisonnalité de la moule de Bouchot AOC de la Baie du Mont Saint-Michel. Le CA 2009 s’élève à 1, 8 million d’euros pour un effectif de 10 personnes. Il devrait atteindre 2 millions fin 2010.
Le 24 septembre 2010 : Dans le Nord, au pays des moules-frites, on accepte des motos dans les dunes, mais pas de moules sur les plages !!!!
Sangatte : la victoire est totale pour les opposants aux moulières (Voix du Nord)
Les opposants aux moulières - ils sont nombreux à Sangatte ! - baignent depuis mercredi soir dans une douce euphorie. L'arrêt du conseil d'État a été rendu public avant-hier, vers 18 h 30, et il apporte un point final sans équivoque à ce dossier : il n'y aura pas de moulières à Sangatte. Cette décision, pour dire vrai, n'est pas une surprise : depuis le début du mois, on savait que les conclusions du commissaire de la République étaient favorables aux anti-moules. On savait la bonne nouvelle imminente : « Mais là, c'est officiel, écrit noir sur blanc, ferme et définitif ! », énumère Pascal Dubus, l'un des membres les plus actifs du collectif « Non aux moulières ». « C'est une victoire totale, tous les amoureux de cette plage sauvage et magnifique ont gagné. » Enthousiasme….
Le Vivier-sur-Mer : Un nouveau modèle de bateau amphibie pour les moules (Ouest France)
Samedi, sur le port-est mytilicole, devant une foule d'invités, le père Eugène, curé local, a béni le nouveau bateau amphibie venu rejoindre la flottille vivaraise de la pêche aux moules. Le navire a été baptisé La Marinière, du nom du premier bateau que possédaient les parents des patrons vivarais, Patrick et Alain Chevalier. Opérationnel depuis quinze jours, le nouveau navire a belle allure avec ses 16 m 20 de long sur 5 m 10. C'est le plus long et le plus rapide des bateaux mytilicoles du port. Ce bateau en aluminium a été construit au chantier naval de Bernard Hus, dans le port-ouest. Le reste de l'équipement a été assuré par la société Quéré d'Hydro-Armor de Morlaix et l'entreprise Electronique-Application de Saint-Jouan-les-Guérets…..
Déjà 25 pc de moules de Zélande vendues en plus par rapport à l'an dernier (levif)
Plus de 31 millions de kilos de moules de Zélande ont été négociés à la criée de Yerzeke entre début juillet et fin septembre, soit 25 pc de plus que l'an dernier à la même période et le secteur s'attend à ce que la suite de la saison soit tout aussi réussie, indique vendredi un communiqué de presse de l'organisation faîtière du secteur de la pêche aux Pays-Bas. La Belgique reste le marché le plus important pour les moules de Zélande et le Belge grand amateur de la traditionnelle casserole de moules accompagnée de frites dans 84 pc des cas. Une étude de marché tend cependant à prouver que de plus en plus de Belges (2/3) se disent prêts à essayer des recettes créatives à base de moules à condition que celles-ci soient simples et rapides à préparer, souligne le communiqué. La semaine nationale des Moules dont l'objectif est de mettre, chaque année, la moule à l'honneur pendant une semaine au moyen d'actions les plus diverses aura ainsi lieu en Belgique du 27 septembre au 3 octobre. Un site internet (www.moulesamafacon.be) a, en outre, été lancé à cette occasion. Selon cette même étude de marché, les Belges disent manger des moules une fois tous les deux mois en moyenne tandis que plus de huit Belges sur dix les mangent à la maison après les avoir achetées au supermarché dans 87 pc des cas. Enfin, seuls 4 pc des Belges déclarent ne pas ou ne plus aimer les moules. (GFR)
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Le 20 octobre 2010
Dunkerque : Deux députés qui se mouillent (Journal des Flandres)
La moule made in Dunkerque, à l'ordre du jour de Christian Hutin et Michel Delebarre. René Malon, chef des cuisines, une partie de son équipe, et les Dunkerquois. Les deux parlementaires du Dunkerquois ont régalé leurs collègues élus, au restaurant de l'Assemblée nationale, en faisant l'article pour la moule produite en pleine mer, au large de Dunkerque, à Zuydcoote. Les fourchettes ont parlé
Mercredi, "moules de Dunkerque" au menu d'une des plus prestigieuses tables de France, celle de l'Assemblée nationale. Il a suffi que Christian Hutin, député, glisse deux mots au maître d'hôtel et au sommelier du restaurant de l'Assemblée nationale. Appuyé par son collègue, Michel Delebarre, les élus ont convaincu la direction de la restauration du Palais Bourbon. Après tout s'est passé en cuisine.
Première étape : trouver le produit. Une mise en relation téléphonique avec la coopérative maritime dunkerquoise, et la veille du déjeuner, au soir, 150 kg de coquillages étaient cueillis au large de Zuydcoote. Aymar Tared et Bernard Tabeling, associés sur L'Epaulard, avaient rempli leur part du contrat dans cette campagne de promotion de la moule de Dunkerque.
Deuxième étape : cuisiner le produit. Là entre en scène, Daisy, la soeur de Bernard. Compagne de Maxime Lefevre, qui tient l'Auberge de Jules , en Citadelle à Dunkerque….
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Le 23 octobre 2010
Le Vivier-sur-Mer : Rémy Hurtaud, chevalier de l'ordre du Mérite maritime (Ouest France)
Rémy Hurtaud, 53 ans, vient d'être nommé chevalier à l'ordre du Mérite maritime. Natif de Charron, ville bordant la baie de l'Aiguillon, Rémy est depuis 35 ans mytiliculteur vivarais en baie du Mont-Saint-Michel. Ce Charentais devenu Breton a toujours milité pour la promotion des moules de bouchot de la baie et a été l'un des pilotes du dossier qui amena, en 2006, après 10 ans d'efforts, l'appellation d'origine contrôlée (AOC) au premier et seul produit de la mer dont il est un ardent défenseur. Élu professionnel depuis 1985 au syndicat mytilicole de la baie du Mont-Saint-Michel, Rémi Hurtaud en deviendra le vice-président en mai 1990 et son président en 1993, en remplacement de Gérard Salardaine, devenu maire. Il laissera sa place en 2001, pour mieux se consacrer à son poste d'élu professionnel conchylicole depuis 1985 au comité régional de la conchyliculture de Bretagne dont il est vice-président depuis janvier….
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Le 26 octobre 2010
Le Crotoy : Le centre conchylicole inauguré aujourd'hui (Courier Picard)
Les amateurs de moules ont rendez-vous au nouveau centre conchylicole, inauguré aujourd'hui, lundi 25 octobre, en présence des mytiliculteurs du Groupement d'intérêt économique (GIE) Produit de la mer-Baie de Somme. Les producteurs ont intégré le site en août. Le projet, porté par le Syndicat mixte Baie de Somme, permet désormais à 15 mythiculteurs de laver, trier et stocker en chambre froide leur production. L'objectif de ce centre est de purifier la production et de sécuriser la commercialisation des produits. Au total, le site compte 72 emplois permanents pour un chiffre d'affaires estimé à 4,2 M €.
Le coût des travaux du centre aujourd'hui opérationnel est de 3,2 M €. Lors de l'inauguration, les différentes phases des travaux, le fonctionnement du centre et son organisation seront abordés.
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Lesconil. Portrait de marin : J. Prat, éleveur d'huîtres et de moules (Le Télégramme)
Très connu à Lesconil mais également dans tout le Pays bigouden pour faire partie du groupe «Les Pokès de Criée», Jakès Prat élève depuis près de vingt ans à bord de son canot Ar Frarel, des huîtres et des moules en pleine mer au large de Lesconil. Il les commercialise lui-même en les proposant aux amateurs de fruits de mer tous les dimanches matin, quai des Équipages.
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Le 27 octobre 2010 : Moules sans frontières
Parmi les 144 entreprises de pêche et d’aquaculture qui ont bénéficié du Fonds Européen pour la Pêche (FEP), la filière mytilicole de l’île de Lewis (Hébrides) a reçu £ 183 985.
Pour soutenir la croissance de la production de moule et passer de 650 tonnes par an à 1.500 tonnes par an d'ici 2014. Les financements permettront d’adopter plus rapidement la technique d’élevage néo-zélandaise plus efficace économiquement et d’acheter un bateau de travail pour la récolte qui bénéficiera à l’ensemble des petits producteurs localisés aux Hébrides extérieures dans le cadre d’une « plateforme de croissance ». Liste des bénéficiaires du FEP :http://www.scotland.gov.uk/Topics/marine/grants-subsidies
Espagne : Des conserves de moules Bio pour le marché européen
La conserverie « Conservas Antonio Pérez Lafuente » vient de recevoir des moules certifiées biologiques en provenance de la Ria de Arousa (Galice), Elle va bientôt commencer à les commercialiser sous la supervision technique du Conseil de régulation de l'agriculture biologique en Galice (Craega)…
Les premières boîtes de conserve de «Mejillón ecológico en escabeche ecológico» (Moule biologique à la sauce bio) seront présentées entre le 11 et 12 novembre à Berlin, en Allemagne, a déclaré Eduardo Dromer, directeur de Pérez Lafuente. Selon lui, la certification bio peut relancer la commercialisation de conserve de moules et les pays d’Europe centrale sont à la recherche de ce type de produit. « En cette période de ralentissement, les produits biologiques se vendent mieux, » a déclaré Dromer. Source : Conservera begins selling eco-certified mussels (Fis)
Au Chili, des moules éco-certifiées Friend of the Sea
Les moules bleues (Mytilus chilensis) de l’entreprise mytilicole chilienne « Empresa Pesquera Apiao SA » viennent d’être éco-certifiées Friend of the Sea (FOS). Basée sur l’île de Chiloé, cette entreprise fait partie de Pesquera Itata et du Fondo de Inversión A-5 group. Source : Mussel company gets Friend of the Sea certification (Fis)
Royaume-Uni : Les premières moules certifiées MSC
Pour plus de précisions : Public Comment Draft Report : Northern Menai Strait mussel (Mytilus edulis) fishery
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Le 7 décembre 2010
Certains de nos plats nationaux sont en danger : le moules-frites risque bien de disparaître tout comme la tomate-crevettes. Le coupable? Le réchauffement climatique! En effet, un quart des émissions de C02 sont absorbées par les océans et cela influence l'acidité des eaux. D'après une étude de l'ONU, les océans seront les premières victimes du réchauffement de la planète.
C'est que les grandes quantités de CO2 absorbées par les mers augmentent leur acidification, c'est-à-dire la diminution progressive du pH des océans, ce qui rend les eaux 30% plus acides qu'il y a 150 ans.
Un changement chimique qui influence directement la production des crustacés (moules, crevettes, homards...) tout simplement car ceux-ci ne parviennent pas à fabriquer leurs coquilles. Ils sont donc en première ligne face aux impacts de la pollution. L'acidification des mers est également nocive pour les récifs coralliens, berceau de nombreuses espèces de poissons... "Il s'agit d'un signal d'alarme non négligeable, qui indique que ces changements ont un impact clair sur la santé de la planète. Reste à voir si l'acidification des océans deviendra une menace majeure ou un danger mineur pour l'environnement marin et sa chaîne alimentaire" explique Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue). (ca)
L'acidification pourrait faire basculer des océans déjà trop stressés dans le rouge (Pnue)
La hausse des concentrations de C02 pourrait avoir des répercussions croissantes sur le secteur de la pêche et sur les milliards d'individus qui en dépendent. L'impact futur de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur la santé des mers et des océans pourrait être beaucoup plus élevé et complexe qu'on ne l'avait supposé auparavant. Ce sont là les conclusions d'un nouveau rapport publié lors de la réunion de l'ONU sur le climat, au Mexique.
L'étude, intitulée « Les conséquences environnementales de l'acidification des océans », réuni quelques-unes des dernières recherches scientifiques sur le phénomène d'acidification des océans, un processus déclenché par l'augmentation des concentrations de C02 dissous dans l'océan qui modifie la chimie de la mer par un abaissement du pH du milieu marin.
Lancé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le rapport confirme les inquiétudes concernant certains organismes vivants primordiaux, tels que les coraux et les mollusques. Dans les décennies à venir, il sera par exemple de plus en plus difficile pour ces organismes de former leurs squelettes, ce qui rend leur survie complexe. Le rapport montre également que l'acidification des océans peut interagir avec le réchauffement des océans. Les animaux tels que les crabes ne peuvent s'épanouir que sous une certaine gamme réduite de températures.
Dès lors, cela entraine des répercussions sur les futures captures de crabes, moules et autres coquillages. Les espèces qui dépendent des récifs coralliens ou encore celles comme le saumon qui se nourrissent de petits organismes risquent d'être en péril….
Rapport : « Les conséquences de l'acidification des océans sur l'environnement: une menace pour la sécurité alimentaire.» est disponible à l'adresse suivante :http://www.unep.org/dewa/pdf/Environmental_Consequences_of_Ocean_Acidification.pdf
Ce rapport a été publié dans le cadre de la 16e Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancun, au Mexique, du 29 novembre au 10 décembre 2010.
Galice : Déchiffrage de l’ADN de la moule
CULTIMER : un groupement de conchyliculteurs fédérés autour de dispositifs commerciaux et de conditionnement des productions
CULTIMER commercialise 11 000 tonnes de produits dont près de 8 500 tonnes de moules et plus de 2 500 tonnes d'huîtres. La clientèle est composée à 70 % de la grande distribution et à 30 % de grossistes. 15 % des volumes sont destinés à l'exportation (davantage les huîtres que les moules).
CULTIMER est leader sur ce marché en France. Site : http://www.cultimer.com/cm1.htm
Bien qu'elle se situe en Bretagne, il convient de présenter une activité innovante dans sa démarche commerciale. A l'origine, un groupe de producteurs conchylicoles normands et de la baie du Mont-Saint-Michel ont émis le souhait de se fédérer autour de la valorisation et de la vente de leurs produits. De là est né le concept de créer une société basée sur cette association de producteurs afin de générer des synergies et de disposer d’un volume conséquent de marchandises bénéficiant d'une garantie d’origine. Créée en 1999, CULTIMER regroupe une trentaine de producteurs, mytiliculteurs, conchyliculteurs du Pas-de-Calais à la Charente-Maritime. D'une centrale de vente au départ, la société a développé le concept d'adapter les produits à la demande des consommateurs sur la base d'une démarche innovante. L'observation d'expériences conduites à l'étranger a été en la matière très instructive. Il s'est avéré que le consommateur, en quête de praticité, recherchait des produits mieux adaptés, la grande distribution étant la cible de ce développement. Un travail de R&D sur le packaging a été réalisé. Au début des années 2000, CULTIMER a ainsi innové et investi dans une ligne automatique de conditionnement de moules en barquette sous réinjection de gaz. Ce mode de conditionnement correspond aujourd'hui à 40 % des volumes de moules commercialisés. Fort de ce succès, une nouvelle unité de conditionnement en barquette fut créée en 2008 à Dol-de-Bretagne, site retenu pour son caractère équidistant de tous les bassins fournisseurs permettant d'approvisionner l'atelier en flux tendus
CULTIMER s'est engagée depuis ces dernières années dans la commercialisation de barquettes de 12 huîtres conditionnées sous atmosphère protectrice.
La société travaille aujourd'hui sur la mise en œuvre de mini-bourriches en bois ou barquettes contenant peu d'huîtres issues de différents terroirs. La Basse-Normandie présente à cet égard beaucoup d'atouts à valoriser puisque l'on estime que 5 à 6 "crus" d'huîtres (entre les fines et les spécialisées) pourraient faire l'objet d'un travail de promotion et de commercialisation en permettant d'associer davantage l'image "terroir" au produit. Les flux des huîtres normandes vers Marennes ont jusqu'à présent indirectement empêché une telle valorisation.
Source : La mer et le littoral en Basse-Normandie : Recherche, enseignement supérieur et innovation CESER de Basse-Normandie - Page 181
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Le 21 janvier 2011
Les moules inspirent la technologie des biopuces à ADN (Spectrosciences)
Les moules s’accrochent solidement à leur rocher grâce au byssus, enchevêtrement de fibres protéiques particulièrement adhésives et capables de résister aux contraintes chimiques comme mécaniques de la mer. Cette substance intéresse donc de nombreux chercheurs et ingénieurs chimistes, qui souhaitent s’en inspirer pour obtenir un adhérent universel compatible avec la fixation de biomolécules.
Une équipe de l’Université de Northwestern (USA) est ainsi parvenue à synthétiser un équivalent synthétique du byssus sous la forme d’un polymère de catécholamine. Les fibres protéiques de byssus sont en effet riches en catéchol et groupements aminés. Les chercheurs ont donc développé un polymère mimant les propriétés adhésives du byssus de moules.
Leur colle synthétique a pour but de faciliter l’adhésion de fibres d’ADN sur support, afin de concevoir des puces à ADN. Leur approche est d’ailleurs très pratique d’usage, puisqu’il suffit de placer le substrat à coller sur une solution de polymère de catécholamine durant toute une nuit. Cette méthode, à la fois robuste et peu onéreuse, permet donc d’immobiliser des brins d’ADN sur support sans influencer leur activité biologique [1]. La colle synthétique de moule a donc de l’avenir dans le domaine des biopuces !
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Lancement du 6ème appel à projets Avenir Bio (Bio Marché)
Source: Agence Bio
Le 6ème appel à projets "Avenir Bio" vient d'être lancé par l’Agence Bio et se clôturera le 04 avril 2011. Depuis 2008, cinq appels à projets ont été lancés depuis la mise en place du "Fonds de structuration des filières en agriculture biologique", dit Fonds "Avenir Bio". Ce fonds vise à soutenir des entreprises et des producteurs s’engageant pour un développement harmonieux de l’offre et de la demande de produits issus de l’agriculture biologique en France. Ce Fonds s’inscrit dans le plan de développement de l’agriculture et de l’alimentation biologiques à horizon 2012. Le fonds de structuration des filières, géré par l’Agence Bio, est doté de 3 millions d’euros par an pendant 5 ans.
Avec ce fonds, l’ambition est de soutenir des professionnels s’engageant pour développer l’agriculture bio en France, afin de satisfaire les attentes des consommateurs et des collectivités publiques.
Télécharger les cahiers des charges et les formulaires de demande ici.
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Le 12 mai 2011
Moule de Tamaris : un pilier du patrimoine célébré (Var matin)
Produit phare et traditionnel s'il en est à La Seyne, la moule de Tamaris fait partie intégrante du patrimoine seynois.
Une production qui remonte à la nuit des temps. « Même George Sand les appréciait et en parlait en terme élogieux dans ses ouvrages consacrés à la région », raconte Sylvie Arnaud. Cette mytilicultrice sait de quoi elle parle. Tous les matins, c'est elle qui écoule une partie de la production familiale du côté des halles en centre-ville.
« Quand j'ai entendu que l'association des commerçants organisait cette fête, je leur ai proposé de participer, pour apporter un côté pédagogique à la manifestation ». Samedi, cette authentique Seynoise s'installera donc, place Perrin, avec des panneaux explicatifs, des outils, et bien sûr, des moules pour familiariser les curieux avec cette production ancestrale.
« On ne voulait pas se limiter aux restaurateurs, mais réaliser une manifestation qui fédère beaucoup de monde autour de ce produit local », explique de son côté Stéphane Vétra. Ce gérant d'un établissement, place Perrin, assume depuis le début de l'année la fonction de vice-président des Vitrines seynoises. C'est lui qui a monté la manifestation en quelques semaines. « Au-delà des onze restaurateurs participant (voir ci-contre) et des présentations de Sylvie Arnaud, il y aura une animation musicale avec un orgue de barbarie et un groupe d'artistes qui déambuleront dans tout le centre-ville ».
Une petite dizaine de producteurs - « Cette fête est une très bonne chose », se réjouit pour sa part Raphaëlle Le Guen. La première adjointe au maire de La Seyne, elle-même mytilicultrice, a pris récemment la tête du syndicat professionnel. « Je ne suis pas à l'origine de cette fête, mais nous avons la chance d'avoir cette particularité historique sur la commune. Elle donne une âme à la commune ».
Même si le temps semble lointain, où Tamaris comptait encore une soixantaine de producteurs, l'élue ne tarit pas d'éloges sur la dizaine de passionnés qui perpétuent la tradition. « C'est un métier difficile, avec des résultats incertains, vous savez. Les professionnels ont consenti de gros efforts pour acheter des nasses conformes aux normes européennes et acquérir de l'espace à terre pour traiter leur production. » Des investissements lourds, et une vigilance accrue des autorités sanitaires sur la qualité de l'eau, un contrat de baie adapté... Tous ces éléments font aujourd'hui des moules de Tamaris les « sentinelles de la rade ». Et les gourmets ne s'y trompent pas. Les quelques centaines de tonnes produites chaque année dans la petite mer, s'écoulent sans difficultés dans un rayon de trente kilomètres.
Avis aux amateurs !
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Le 26 mai 2011
Des moules de Zélande disponibles déjà ce week-end à la côte (7/7)
Les gourmands pourront déjà déguster dès le week-end prochain les premières moules de Zélande de la saison dans certains restaurants de la Côte, en raison du beau temps de cette semaine.
Le prix indicatif sur la digue pour un kilo de moules élevées en culture suspendue sera de 17 à 20 euros, indique jeudi le quotidien Het Laatste Nieuws. "Il s'agit bien de moules élevées en culture suspendue", précise Eddy Verburgh du restaurant "Le Grand Café" à Blankenberge, qui les servira dès vendredi.
La culture suspendue des moules ne représente toutefois qu'une petite partie de la totalité de la production de moules de Zélande. Ces moules sont chaque année disponibles plus tôt que les moules cultivées sur fond de mer, "mais même pour les moules en culture suspendue les premières arrivent très tôt cette année", explique M. Verburgh. "En raison du beau temps de ces derniers jours il y a davantage de plancton en mer et cela représente une nourriture supplémentaire pour les moules en culture suspendue." Il faudra toutefois encore attendre pour déguster les vrais moules de Zélande, qui l'an dernier avaient fait leur apparition dans les casseroles le 3 juillet. (belga)
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Le 9 juin 2011
Neuf salariés licenciés chez Seafare, les pêcheurs de moules à pied sont inquiets (Nord Littoral)
Les cueilleurs occasionnels ne sont pas concernés par la fermeture de la station de purification.
Cela a fait l'effet d'une bombe parmi les professionnels : Seafare SA, centre d'activité mytilicole basé à Wimereux, doit fermer ses portes fin juin.
Au total, 45 pêcheurs de moules à pied bordent le littoral pour servir les clients et les restaurateurs. Mais pour purifier leur récolte, les pêcheurs doivent collaborer avec les centres mytilicoles de la région.
La station de Wimereux ouverte il y a près de 20 ans est l'une des plus prisées. L'annonce de cette fermeture est une véritable catastrophe pour les pêcheurs à pied qui voient là « l'abandon de la profession ».
En cause ? Les Norvégiens qui retirent leurs capitaux du groupe et mettent à mal la situation financière de la société. Neuf salariés, dont le gérant Éric Vergrillette, vont être licenciés. La course à un éventuel repreneur de Seafare SA est lancée. Une réunion a donc été organisée hier en urgence par les Affaires maritimes de Boulogne-sur-Mer et le comité des pêches.
Pas de conséquence sur la cueillette occasionnelle
François Lambert, le chargé des Affaires maritimes, se veut rassurant : « C'est un savoir-faire à préserver et la sauvegarde de l'usine de purification wimereusienne est indispensable. » D'autant que 60 000 euros de travaux ont été réalisés l'an dernier sur le site. La priorité est aujourd'hui de reclasser les neuf salariés et de trouver des solutions pour la purification des moules de la côte.
Les touristes qui profitent chaque saison de la cueillette des moules ne sont quant à eux pas concernés par la nouvelle. L'obligation de purification du produit ne s'applique qu'aux professionnels dont les gisements sont situés en zone B. C'est le cas pour l'ensemble des gisements de la Côte d'Opale.
Sur le port de Calais, c'est la consternation…
Les moules... les boules ! (Semaine dans le boulonnais)
L'annonce de la fermeture de la station de lavage des moules de Wimereux est inquiétante pour les professionnels mais ne changera en rien le quotidien des pêcheurs amateurs, qui remplissent leur seau de mollusques à chaque grande marée.
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Le Vivier-sur-Mer : La moule de bouchot devient Appellation d’origine protégée (Ouest France)
La moule de bouchot de la baie du mont Saint-Michel n’est plus AOC (Appellation d’origine contrôlée) mais AOP (Appellation d’origine protégée). « Nous l’avons demandé à la commission européenne, car l’AOC est amenée à disparaître au profit de l’AOP », précise Laurette Vilgicquel, du comité de défense de la moule de bouchot, qui réunit 55 mytiliculteurs situés entre Cherrueix et Saint-Méloir des Ondes (35).
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Baie du Mont Saint-Michel. L'Europe récompense la moule de Bouchot (Le Télégramme)
La moule de Bouchot de la baie du Mont Saint-Michel devient appellation d'origine protégée (AOP). Cette distinction a été octroyée par la commission européenne.
La célèbre moule de Bouchot de la baie du Mont Saint-Michel est désormais une appellation d'origine protégée (AOP). La commission européenne a en effet distingué ce produit agricole. L'AOP désigne un produit dont la production, la transformation et l'élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté.
Autre produit distingué par l'Europe : l'huile d'olive espagnole "Aceite Campo de Calatrava". Les deux nouvelles dénominations s'ajoutent à une liste de plus de 1.000 produits déjà protégés en vertu de la législation sur la protection des indications géographiques, des appellations d'origine et des spécialités traditionnelles.
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Le 5 août 2011
Activité. À la pêche aux moules, moules... (Le Télégramme)
L'espace mytilicole de Bon-Abri à Hillion est la deuxième plus importante zone de bouchots de Bretagne. Entre élevage et récolte, plongée dans le métier de mytiliculteur avec l'entreprise Bailly.
6h. Les moules n'attendent pas
Le jour se lève sur la zone mytilicole de Bon-Abri, à Hillion. C'est le début de la journée pour l'entreprise Bailly qui élève et récolte les moules. En ce mois d'août, l'activité est chargée pour les neuf employés, dont quatre saisonniers, car c'est la période où la récolte est la plus importante. La journée commence dans le hangar, où chacun s'affaire autour du mollusque dans les bassins. «Les matinées sont consacrées à l'expédition de la récolte de la veille. Les machines tournent afin de trier, retirer le surplus, les moules trop petites et mettre le produit dans les sacs pour la vente», explique Éric Bailly, 33 ans.
10h. La pause et les commandes…
«La grue mécanique a remplacé le couteau»
C'est la fin de la journée dans l'espace mytilicole de Bon-Abri, au large d'Hillion, au volant de l'amphibie qui le ramène à l'entreprise Éric Bailly, 33 ans, mytiliculteur depuis quatorze ans, s'exclame: «Quand mon père nous voit faire plus de quatre tonnes de moules par jour, il râle un peu sur les quantités. Avant, avec son tracteur, il n'en faisait même pas la moitié par semaine. Mais à la fin de la journée, il est bien content tout de même!» L'entreprise Bailly est présente depuis 1964 sur la zone mytilicole d'Hillion. Le grand-père est arrivé de la Rochelle où les bouchots étaient déjà présents. «Dès son arrivée, il a dû partir faire son service militaire pendant quinze mois. Dès son retour, il plantait son premier pieux en bois! Après à chaque vacances, mes deux frères et moi, nous lui donnions un coup de main à la récolte. On se disait "Le père va à la marée, on fonce avec lui". Depuis, ce n'est plus les vacances, c'est toute l'année que nous travaillons ensemble avec mes frères!», note Éric Bailly.
450 t de moules par an
Aujourd'hui, l'entreprise compte cinq salariés, avec l'apport de quatre saisonniers pour l'élevage et la récolte en mer. «Nous travaillons essentiellement de mai à décembre mais la grosse période, c'est de juin à septembre. Il ne faut pas se louper à ce moment-là», explique Christophe Bailly, 24 ans. À l'année, l'entreprise récolte 450 tonnes de moules sur les 9km de bouchots que les Bailly possèdent.
La zone de Bon-Abri est la deuxième plus importante de Bretagne après celle du Mont-Saint-Michel.
La mécanisation change l'activité
À Bon-Abri depuis 1964, les habitudes de récolte ont évolué. L'entreprise est devenue la deuxième exploitation de la baie et a fait l'acquisition depuis un an et demi d'un amphibie avec une grue pour la récolte. «Avec la cueilleuse de moules, c'est un gain de temps, un confort et une sécurité supplémentaire. Avant, nous avions deux tracteurs et avec les marées, c'étaient pas facile. Presque tous les mytiliculteurs possèdent un amphibie maintenant. La mécanisation a clairement changé notre activité», poursuit Christophe, le jeune mytiliculteur. Un nouvel équipement qui a fait oublier les anciennes pratiques. «Avant, le père récoltait les moules avec un couteau et un panier ou au râteau. C'était fatiguant et usant. Faire les quatre tonnes de moules que l'on fait en une journée aujourd'hui, c'était un exploit pour lui en une semaine avant!» souligne, amusé, Éric Bailly.
Maxime Turberville
La moule à la fête dimanche, à Hillion
La marée risque de monter très haut dans les bouchots de Bon-Abri à Hillion, dimanche pour la neuvième édition de la Fête de la moule. Depuis la première édition en 2001, l'événement qui rassemble les amoureux du mollusque ne cesse de voir sa côte de popularité grimper.
3.5 t de moules
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Le 9 août 2011
Moule : Filière qui rit.... Bouchot qui pleure....
Les consommateurs commencent à s'accrocher à la moule de Dunkerque (Voix du Nord)
La moule de Dunkerque trône désormais en bonne place dans toutes les poissonneries du littoral. « Ça fait vingt ans que j'achète des moules du Mont-Saint-Michel, et je n'ai jamais été déçu. Donc je reste fidèle. » ...
Ce consommateur-là existe toujours, mais il est en voie de disparition. Dans les poissonneries dunkerquoises, en tout cas, ils sont de plus en plus nombreux à faire le « test des papilles » et à acheter, pour la goûter, la moule de Dunkerque. Une appellation qui désigne en réalité une production sur fils réalisée depuis 2007 en pleine mer, au large de Zuydcoote, par des marins-pêcheurs en cours de diversification ou de reconversion.
Suffirait-il de les goûter ?
« On ne savait pas qu'il existait une production locale, témoignent Daniel et Brigitte, mais depuis qu'on les a goûtées, on n'achète plus qu'elles. Elles sont excellentes ! » Marie acquiesce : « Et en plus, pas besoin de les nettoyer, elles sont déjà propres. Et on a rarement des coquilles vides. » Pour Cathy Vanfockenberghe, vendeuse dans les aubettes du Minck pour la barge Epaulard, goûté c'est gagné. « On n'entend que des éloges. Les gens reviennent parce qu'elles sont bonnes, pas parce qu'elles sont locales, estime-t-elle. Et c'est valable aussi pour les restaurateurs. Mais l'engouement avait déjà commencé l'année dernière. » C'était sans doute le temps nécessaire pour faire de la pédagogie auprès du grand public et faire taire les rumeurs de pollution liées à la proximité des industries portuaires, et celles liées à leur qualité. « Si les moules de Dunkerque sont ouvertes, c'est normal, ça ne veut pas dire qu'elles sont mortes, rappelle Laurent, de la poissonnerie MacDuf, rue du Sud. Elles grandissent en pleine mer et ne sont jamais à l'air, contrairement aux moules de Bouchot dont la vie est rythmée par les marées. Elles s'ouvrent donc au moment d'être ramassées mais il suffit de les remuer un peu dans l'eau pour qu'elles se referment....
Tous les poissonniers de Dunkerque s'y sont mis, y compris certains rayons spécialisés de grandes surfaces comme Leclerc. Les moules de Bouchot tiennent toujours la corde dans les enseignes où les deux variétés cohabitent. « Mais cette année, la saison des Bouchot a débuté avec plusieurs semaines de retard et nombreux sont ceux qui se sont "retournés" vers la moule de Dunkerque et en ont été agréablement surpris », raconte un poissonnier.
À la coopérative maritime, Johnny Prudhomme a en effet constaté un mois de juillet exceptionnel avec « plus de 100 tonnes de moules vendues, soit 50 à 75 % de plus que l'an dernier ». Les moules de Dunkerque se vendent désormais sur le marché national grâce à des grossistes boulonnais et bretons notamment, et même en Belgique. « Les restaurateurs ont déjà pris des commandes pour la braderie de Lille et pour le 15 août à Dunkerque », se félicite le mytiliculteur Bernard Tabeling. Voilà un signe qui ne trompe pas... • E. J.
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À la pêche aux moules de bouchot (Phare de Ré)
La saison bat son plein, mais les moules de bouchot n'ont pas atteint leur croissance maximale ni leur taux de remplissage. En dépit de cette situation, les mytiliculteurs n'ont guère le choix : ils doivent aller à la pêche aux moules. Comment cela se passe-t-il concrètement ?
“Qu’il fasse beau ou mauvais, il faut y aller. Il n’y a jamais ni samedi, ni dimanche”, annonce d’entrée de jeu Éric Ferrand, patron de la EARL Ferrand-Genauzeau. Bienvenue à bord du chaland mytilicole, le Pace in Terris, amarré au port de Chef de Baie à La Rochelle. Nous sommes le 28 juillet, en pleine saison des moules. Il est 6h30 du matin. Les quatre membres de l’équipage enfilent leur tenue de pêche, avalent rapidement un café et commencent à s’activer sur le ponton. Aucun n’a un rôle défini, mais chacun sait ce qu’il doit faire. Et, surtout, chacun est à même de réaliser toutes les tâches à accomplir sur le bateau. Éric Ferrand, aux commandes, donne les gaz. C’est parti. La mission du jour est la suivante : ramener trois tonnes et demie de moules pour satisfaire les besoins de trois clients de ce jour. Qui dit trois tonnes et demie, dit près de 120 pieux à visiter, soit un dixième des concessions d’Éric Ferrand.
La pêche aux moules de bouchot
7 h du matin : cap est donné sur Marsilly pour atteindre les concessions de moules de bouchot du mytiliculteur. Les pieux, piqués sur le fond de la mer et sur lesquels croissent les moules, n’apparaissent pas encore. Impossible de les atteindre. Il faut attendre la venue de la marée basse. Changement de plan. Le chaland prend la direction de la pointe de l’Aiguillon. Les pieux de la concession d’Éric Ferrand émergent à la surface, semblables à des sculptures quasi abstraites ou à une forêt en pleine mer. Le “ballet” des hommes à bord débute. Il va se décliner sur un mode identique tout au long de la pêche de ce jour.
Une pêcheuse, de forme cylindrique, est accrochée à une grue. Aux manettes, l’un des hommes ouvre les trappes de la pêcheuse qu’il fait plonger sur le pieu pour qu’elle décroche les moules, toutes agglutinées dessus. Puis, il referme les trappes et remonte tout doucement ce drôle de bras métallique. Une fois à l’air libre, la pêcheuse est dirigée au-dessus d’un dégrappeur - sorte de grand entonnoir - dans lequel sont déversées les moules. À l’intérieur, la machine dégrappe toutes les moules avant de les relâcher dans un grand bac, placé sous ses pieds. Un autre pêcheur, muni d’une pelle, pousse les moules vers un tapis qui mène à la chaîne de lavage. Une fois nettoyées, elles ressortent sur un autre tapis où deux autres pêcheurs les trient avant de les laisser glisser dans des bacs qui peuvent accueillir entre 400 et 500 kg de moules. L’opération se termine à la pointe de l’Aiguillon. Il est 8h30. On quitte les lieux.
9h06 : arrivée sur Marsilly.....
“Je n’ai jamais vu ça”
Depuis presque quatre ans, les mytiliculteurs essuient les reproches de leurs clients. Les moules sont de plus en plus petites et pas pleines. “C’est “impêchable”, mais nous n’y pouvons rien. Ce n’est pas nous qui commandons la nature. Depuis que je travaille à mon compte, je n’ai jamais vu ça. Si, l’année prochaine, on repart dans la même situation, des entreprises mytilicoles seront amenées à fermer”, s’inquiète Éric Ferrand. Avec des rendements en baisse d’une année à l’autre, les bilans annuels ne sont pas fameux. Il deviendra de plus en plus difficile pour ces professionnels, autour d’une soixantaine en Charente-Maritime, de rembourser les prêts et conserver le personnel permanent. Et Éric Ferrand d’espérer que sur les 300 tonnes en moyenne qu’il fait par an, il en fera au moins pour 2011, près de 211 pour s’en sortir. “Au jour d’aujourd’hui, on commence trop tôt la saison. Mais il est difficile de faire autrement, car la France est le premier pays à avoir des moules correctes. Autrement dit, on est le premier centre sollicité. Et, en plus, ici, on fournit en naissain la Bretagne. Conclusion : on ne peut pas commencer plus tard”, poursuit le mytiliculteur.
Face à cette situation critique, le syndicat des mytiliculteurs du pertuis breton s’interroge sérieusement. “Il y a trois jours, on a créé des petites commissions de travail pour que tout le monde planche sur la sortie de crise. Mais, des solutions, pour l’heure, on n’en a pas trouvées”, précise Éric Ferrand. Supprimer les pieux les moins rentables pourrait être une solution, selon lui. Mais cela ne suffira pas. Lancer des recherches pour voir si la mortalité des naissains d’huîtres a une incidence sur l’arrêt de la croissance des moules est impératif. En attendant, il faut serrer les poings et essayer de répondre aux demandes des clients. Et croiser les doigts pour ne pas revivre les quinze derniers jours où le mytiliculteur et son équipage ne sont pas sortis en mer, faute de moules.
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Le 16 août 2011
Le Vivier-sur-Mer : Les moules de la baie sur les étals avec l'appellation européenne (Ouest France)
Une assemblée générale importante des mytiliculteurs de la baie s'est déroulée à la fin du mois dernier. Stéphane Hesry, président du comité de défense des moules de bouchots AOC, était présent, tout comme Gilles Boyaval, représentant de l'Institut national des appellations d'origine (Inao), que l'on appelle désormais l'Institut national de l'origine et de la qualité.
Lors de cette réunion, les professionnels devaient voter, pour cette saison, la date officielle de la vente de leurs moules sous l'appellation d'origine.
Ils l'ont fait à la majorité des voix, représentées en mytiliculture par le tonnage des ventes déclaré par chacun des producteurs.
Un label européen
Et donc, depuis le 31 juillet et jusqu'à la fin de la saison de leur pêche, les moules de la baie du Mont Saint-Michel peuvent de nouveau être vendues partout sous cette appellation d'origine contrôlée (AOC), décrochée en 2006. Depuis quatre semaines, cette AOC valable pour la France a obtenu l'Appellation d'origine protégée (AOP), label européen qui reconnaît la qualité de ce produit répondant aux critères exigés par l'union européenne.
Désormais sur les étals dans les grandes surfaces et aux restaurants, c'est sous l'appellation AOP (ou encore AOC ou les deux : AOC et AOP) que les moules de bouchots, en provenance de la baie du Mont Saint-Michel, peuvent désormais être proposées en toute légalité aux vendeurs et consommateurs. Le cahier des charges garantissant la qualité exceptionnelle et l'origine du produit reste le même.
Cette année, le mollusque a pris plus de temps que d'habitude pour atteindre la qualité requise en grosseur et couleur de chair en coquilles. Plus de quinze jours de retard par rapport à l'an dernier. Selon les mytiliculteurs, « la méthode d'ensemencement, le climat et le manque de planctons ont fait que cette année ne sera pas du meilleur cru ».
9 000 tonnes prévues
On prévoit ici une production de 9 000 tonnes au lieu des 12 000 les meilleures années. Mais, assure-t-on : « Malgré sa taille plus petite, la chair rose due au carotène contenu dans les planctons de la baie garantit le goût unique de nos moules ». Dans les restaurants de la baie, il s'avère que la moule « plus petite que les autres années » est toujours savoureuse et reste de loin le produit de la mer le plus consommé dans le secteur.
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La Plaine-sur-Mer : une affaire de famille (Presse Océan)
Hugo Baudet reçoit régulièrement les bons conseils du père, Patrick.
À l'occasion de la traditionnelle Fête de la moule de St-Michel-Chef-Chef, l'entreprise Baudet s'active pour fournir les 2,3 tonnes du bivalve qui seront dégustées à Tharon ce samedi soir. Créée en 1966, l'affaire familiale de mytiliculture se transmet de génération en génération. Un passage de témoin qui était loin d'être acquis. Plus d'informations ce samedi 13 août dans Presse Océan.
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À Tréhiguier, on découvre la moule de bouchot de Pénestin (Ouest France)
Une pièce bleutée, dans l'ancien phare de Tréhiguier. Appuyé sur sa canne, Pascal Metayer explique aux familles présentes ce qu'est la mytiliculture et comment on élève des moules. Les adultes écoutent attentivement, pendant que leurs enfants s'amusent des planctons, accrochés aux murs.
Pascal Metayer, mytiliculteur toute sa vie et aujourd'hui à la retraite, montre des coquillages à la vingtaine de personnes présentes : « Tenez, devinez ce que c'est ! » La moule, facile. L'huître, aussi. Mais personne ne reconnaît la palourde. « Ah, vous, vous n'êtes pas d'ici ! » fait remarquer Pascal Metayer. Tranquillement, on en vient au principal sujet de cette journée de la mytiliculture : la moule de Pénestin.
L'étoile de mer, redoutable prédateur
« Et le principal prédateur de la moule, vous le connaissez ? C'est l'étoile de mer. Elle l'étouffe, et quand la moule s'ouvre pour essayer de respirer, elle l'aspire avec son estomac ! » Enfants comme parents sont fascinés. Aujourd'hui, ils découvrent tout de cet aliment qu'ils consomment pourtant depuis leur enfance. Myriam, 53 ans, semble passionnée et n'arrête pas de poser des questions. « Ca vaut le coup quand même ! » dit-elle à son mari.
Puis pascal Metayer emmène les familles à l'étage, découvrir les outils d'antan et d'aujourd'hui, qu'utilisent les mytiliculteurs. « Les gens qui viennent sont très curieux et enthousiastes, explique Dominique Guihard, de la Maison de la mytiliculture de Pénestin. Ils sont souvent très étonnés de voir le temps qu'il faut aux mytiliculteurs pour cultiver les moules. »
Dernière étape de la visite : la découverte d'un chantier mytilicole. Ici, ça sent la moule. Certains enfants se bouchent le nez, pendant que Pascal Metayer présente les différentes machines qui servent à la culture. Au sol, des sacs remplis de moules. Au mur, une affiche annonce la couleur : « Pour garder la frite, mangez des moules ! »
La moule de bouchot, c'est une institution à Pénestin, qui compte près de 30 mytiliculteurs. D'où ces Journées découverte de la mytiliculture, organisées cet été en plus des traditionnelles visites de la Maison de la mytiliculture de Tréhiguier. « En tout, on a presque 1 500 visiteurs à l'année, dans ce lieu », indique Dominique Guihard. La prochaine journée découverte, accompagnée du concours culinaire de moules de bouchot de Pénestin, se déroulera le 19 août.
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Le 19 août 2011
Les moules, star de la poissonnerie de la coopérative des pêcheurs étaplois
Les moules : la star de l'été dans les assiettes des touristes et des locaux (La Voix du Nord)
Près de 200 kg de moules sont vendues chaque jour à la poissonnerie Aux pêcheurs d'Étaples.
Au menu de tous les restaurants (ou presque !), les moules sont le plat traditionnel sur la côte. À la marinière, au curry, à la provençale, au roquefort... Le mollusque se décline à toutes les sauces, pour le plus grand plaisir des touristes mais aussi des locaux, qui connaissent les meilleurs coins pour la cueillette. Amateurs de grand air et de moules pas chères, suivez le guide.
Dans la poissonnerie Aux pêcheurs d'Étaples, les moules sont, sans conteste, les stars de l'été : « En période estivale, nous en vendons entre 150 et 200 kg par jour, confie le responsable du magasin, les moules-frites, c'est le plat typique que les touristes veulent manger ! » Pour une des vendeuses : « C'est la meilleure période pour en consommer, c'est en ce moment qu'elles sont les meilleures. » De quoi faire mentir l'adage selon lequel les moules se consomment durant les mois en « R ».
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Saint-Brieuc : Les mytiliculteurs de la Baie travaillent 7 jours sur 7 (Ouest France)
Camille, saisonnier chez les mytiliculteurs Desbois, coupe les cordes de moules reçues au mois de mai pour les installer sur les bouchots.
La baie de Saint-Brieuc produit 4 500 tonnes de moules chaque année.Rencontre avec ceux qui la bichonnent. Un travail physique.
Reportage
Les moules sont une spécialité méconnue de la baie de Saint-Brieuc, baie davantage réputée pour ses coquilles Saint-Jacques. Et pourtant, il existe entre Hillion et Planguenoual, toute une filière qui s'active 7 jours sur 7, l'été, à fournir les restaurateurs.
Ici, environ 4 500 tonnes de moules sont récoltées chaque année, soit 10 % de la production nationale. Quatre-vingt-treize kilomètres de bouchots sont exploités par les 16 entreprises que compte la Baie. Parmi eux, l'EARL Desbois, mytiliculteurs de père en fils, depuis 20 ans à la pointe de Jospinet.
« Chez nous, la journée commence dès 5 h 30....
Avec une grue, en deux, trois manoeuvres, David récolte une trentaine de kilos de moules par pieu. Passé 16 h 30, c'est la course contre la marée. La mer remonte, il faut se dépêcher. « Ça donne un peu d'adrénaline à la fin, j'aime bien travailler comme ça », témoigne Camille, 22 ans, saisonnier depuis plusieurs années.
On peut apercevoir les mytiliculteurs au travail, chaque jour, du côté de la pointe de Jospinet, à Planguenoual. Ils vendent le kilo de moules à moins de trois euros.
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Le 22 août 2011
Hollande : Les moules de Zélande en sursis (Belga)
Des craintes concernant l'avenir des moules de Zélande (sud-ouest des Pays-Bas) ont été exprimées samedi par le président de l'organisation des producteurs, Daan van Doorn, lors de la journée annuelle des moules, a rapporté la radio Omroep Zeeland. Le secteur fait face cette année à plusieurs problèmes importants.
L'une des plus grandes préoccupations est qu’aucun naissain, l'ensemble des larves nageuses, n'a été trouvé pour la deuxième année consécutive dans l'Escaut oriental et les stocks diminuent. La croissance des moules est également décevante, avec en conséquence une baisse de la qualité. De plus, le prix des moules a atteint cette semaine un creux de 65 cents le kilo. Ces problèmes ont pour conséquence qu'il y a moins de travail dans le secteur, aussi bien sur les chalutiers que lors du traitement des coquillages ramenés à terre, selon M. van Doorn. (belga)
------ 23 août 2011 ------
Kush Shellfish : Des moules bio distinguées....
Kush Shellfish qui élève des moules bio sur filières, vend ses produits en Irlande, mais aussi en France, Suisse et ailleurs. Source : First seafood firm in Ireland and Britain to achieve the Carbon Trust Standard
Pour commander ces moules bio à faible carbone : Kush Shellfish (Vu que le transport "émet" beaucoup de carbone, il vaut peut-être mieux acheter les moules près de chez soi !)
------ 24 août 2011 ------
Royaume-Uni : Infection à Marteilia refringens
Date de début : 29/07/2011
Date de première confirmation de l´événement : 10/08/2011
Raison de notification : Apparition pour la première fois d’une maladie appartenant à la liste de l'OIE
Agent causal : Marteilia refringens (type M)
Foyer : Torpoint Ferry – River Tamar, Cornwall, England
Population atteinte : Moules sauvages de Mytilus edulis.
Des mesures de restriction de déplacements ont été appliquées à toutes les espèces de mollusques de la rivière Tamar. La règlementation actuelle interdit tous les déplacements de mollusques vers, à partir et au sein de la zone de contrôle et prévoit que les mollusques morts soient éliminés en utilisant une méthode approuvée pour l'élimination des déchets de produits dérivés d’animaux de Catégorie 2.
Nom du laboratoire et type : Centre pour les sciences de l’environnement, de la pisciculture et de l’aquaculture (CEFAS) (Laboratoire national)
Pour plus d'informations, cliquer OIE
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Le 1 septembre 2011
Dans la vague des mytiliculteurs (lepharedunkerquois)
Après des débuts difficiles, la moule de Dunkerque fait de plus en plus d'adeptes
Cette année, l'Epaulard est passé d'une récolte de 100 à 150 tonnes de moules de pleine mer.
Troisième année de commercialisation pour le bivalve estampillé " Dunkerque", et c'est l'engouement. Les amateurs de coquillages semblent tous reconnaître des qualités au produit. Les producteurs, eux, sont sur le pont jour et nuit pour les satisfaire.
Au large de Zuydcoote, le téléphone sonne. Bernard Tabeling décroche, « 250 ? Non, c'est trop, c'est bientôt la fin de la saison.
On avait plafonné, on ne peut pas plus... » Avec Aymar Tared, son collègue sur l'Epaulard, c'est un peu la surprise à chaque coup de fil. Ils sont obligés de renégocier en mer les commandes effectuées plus tôt dans la matinée.
Après trois ans d'exploitation seulement, la moule de Dunkerque continue de séduire des adeptes de plus en plus gourmands. La barge est pourtant au maximum de son activité, « on a une capacité optimale de 150 sacs de 15 kilos, et on nous en demande chaque jour entre 300 et 400, on est submergé à ce niveau », concède Bernard Tabeling. A quatre sur le pont, les hommes enchaînent les postes - remontée des filières, tri des calibres, empaquetage, étiquetage - aussi vite que les cafés. Pas réellement le temps de se poser, il faut tenir douze heures sur l'eau avant de retourner vers le port.
Malgré le travail qui abonde, l'ambiance est conviviale. Ça parle famille, pêche, avenir... Ou plutôt cela crie, parce qu'avec le bruit des derniers investissements réalisés, il n'est pas évident de s'entendre. L'achat d'une brosseuse et d'une débisuceuse s'avérait cependant plus que nécessaire : « On n'a plus à porter les caisses pleines comme avant, c'était tellement pénible », remarque Bernard Tabeling.
Trois barges sur six seulement ont résisté au métier
Alors que les deux hommes entament la remontée des filières, une de leurs embarcations passe au loin. Les pêcheurs, qu'ils emploient le temps de la récolte des moules, reviennent au port après une nuit passée en mer. L'occasion pour Aymar Tared, l'autre patron de l'Epaulard, d'évoquer sa préférence pour le poisson, un travail moins répétitif : « Sur un chalutier, on a ce côté inattendu qu'on n'a pas quand on va aux moules, on ne sait pas ce qu'on va remonter à l'avance... » Il ne regrette pourtant pas de s'être lancé dans l'aventure en 2007, même si c'est encore son activité d'origine, la pêche, qui maintient son foyer à flot. Car les mytiliculteurs précurseurs de Dunkerque ont vite quitté le navire. Sur les six bateaux engagés, il n'en reste effectivement plus que trois cette année. Aymar Tared et Bernard Tabeling ont, eux, réussi à développer leur petite entreprise. Ils exportent leur produit du côté de Lyon aujourd'hui. « C'est une partie du défi qui est gagnée », confie les deux marins.
Leur seule hantise reste la météo. Une grosse tempête peut signer la fin prématurée de la saison. Avec la chute des coquillages, une descente peut en effet rapidement passer d'une récolte de 100 à 50 kilos à peine. « Une moule, ça stresse, note Bernard Tabeling.
Elle est capable de couper son hibiscus quand elle est perturbée », poursuit-il en vérifiant le poids de ses cordes. « Aujourd'hui, par exemple, on va prendre du 60 kilos, c'est correct », estime le mytiliculteur.
Et il fait ses comptes, cette année il a récupéré 150 tonnes sur la saison. Soit 50 de plus qu'en 2010. L'équipage progresse. Bernard Tabeling porte d'ailleurs haut les valeurs de son produit sur son T-shirt ce jour-là. On peut en effet y lire en lettres capitales : « La meilleure moule du monde » Et pour le prouver, il n'hésite pas à en faire cuire une portion dans la cabine de la barge : « Alors, elle est bonne, hein ? », s'amuse-t-il en relançant ses coquilles vides à la mer.
Retrouvez dans notre édition du 31 août la suite de notre reportage sur la moule de Dunkerque. L'interview de la directrice de la coopérative maritime, l'avis des restaurateurs et des consommateurs du Dunkerquois sans oublier le parcours de la moule en image de A à Z
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Le 4 septembre 2011
Spécial braderie : La moule de Zélande, de la mer à l'assiette (Nord Eclair)
C'est la reine de la braderie. Sur les 500 tonnes de moules ingurgitées ce week end, la majorité vient des Pays-Bas. Et plus précisément de la province de Zélande et de la ville de Yerseke où elle fait vivre plusieurs métiers.
Suivons-la...
À Lille, c'est une institution. Depuis plus de 30 ans, la brasserie Aux Moules a fait de ce mollusque sa spécialité. Et, ici, on ne jure que par la moule de Hollande, avec sa couleur blanc-jaune si caractéristique et son goût pas trop marqué, qui en fait un produit idéal en casserole. « Ce sont nos cousins ! C'est culturel. À Toulouse, on mange de la saucisse de Toulouse. À Lille, on mange de la moule de Hollande », explique Benoît Gardes, de la Brasserie.
Une moule sauvage. Son nom scientifique est Mytilus edulis, comme la bouchot. Moule sauvage, elle naît par fécondation dans l'eau. Lorsque les coquilles commencent à se former, elles coulent au fond de la mer. Avec des milliers d'autres moules, elles se regroupent en grappes appelées naissains, pour résister aux prédateurs naturels et aux tempêtes.
Le travail du mytiliculteur. Ils sont environ 70 en Hollande, à bénéficier de concessions en mer et de quotas de pêche de naissains.
Le mytiliculteur pêche les moules deux fois par an puis les dépose sur des parcelles. Pendant la croissance, qui dure environ 2 ans, le mytiliculteur va jongler entre les parcelles, plus ou moins exposées aux risques naturels, plus ou moins favorables à une forte croissance. Ces parcelles sont situées dans l'Escaut oriental et la mer de Wadden, riches en plancton très nutritif pour les moules.
La criée de Yerseke. C'est un système unique au monde pour les moules. « C'est faisable car nous avons un produit très homogène », explique Olivier Camelot, directeur commercial, originaire de... Wambrechies, chez Delta Mossel, négociant en moules. Lorsqu'elles arrivent à maturité, un employé de la criée vient en prélever quelques kilos pour fixer un prix. La vente s'apparente à une vente par adjudication. La saison dernière (de juillet 2010 à avril 2011, ndlr), la production a ainsi atteint 55.000 tonnes.
Le travail du négociant. Ils sont 7 à se partager le marché, un nombre en baisse à l'image de la production totale de moules. Leur travail est entré dans l'ère industrielle. Delta Mossel emploie ainsi quelque 80 salariés. Une fois la vente conclue, leur travail commence. Les moules rejoignent d'abord les parcelles de dégorgement du négociant. Chez Delta Mossel, chaque jour, un bateau part de l'usine pour aller chercher ce dont on a besoin pour le lendemain.
Les moules sont prélavées sur le bateau, puis déversées à l'usine dans des containers et arrosées d'eau de mer pendant huit heures pour se vider de leur sable. « Autrefois, on disait les moules de Hollande pleines de sable. Ce n'est plus vrai aujourd'hui », insiste Olivier Camelot. Puis une machine arrache le byssus (la « barbe »), les moules sont calibrées, plongées dans une eau de mer glacée pour les refroidir à coeur et accroître leur durée de vie, pesées, conditionnées et placées en chambre froide en attendant leur départ le jour-même.
L'export. La moule de Hollande est un produit d'exportation (95% de la production), dont la moitié en Belgique, qui affectionne les plus gros calibres (jumbo, imperial...) et environ 35% en France, qui préfère les plus petites (extra). L'essentiel du marché de la restauration pour la Braderie se partage entre quatre gros distributeurs, spécialisés ou non : Metro (Lomme), Promocash (Marcq-en-Baroeul), Martin (Sars et Rosières) et Nord Océan (La Chapelle d'Armentières) : « Sur les 50 tonnes que nous avons "faites" l'an dernier, les deux tiers étaient des moules de Zélande, que nous allons chercher à Yerseke. Elles arrivent de plus en plus "prêtes à cuire", pour les restaurants et les magasins », explique ainsi Xavier Vannieuwenborg, responsable des achats chez Nord Océan. Et Aux Moules, si habituellement on passe par un mareyeur de Boulogne-sur-Mer, les six tonnes prévues pour la Braderie arrivent directement de Yerseke pour rejoindre une chambre froide, aux trois quarts vide le reste de l'année, qui n'attend qu'elles !
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Le 5 septembre 2011
Affronter la crise à grandes louches de moules frites (Corse Matin)
Les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration ne manquent pas de le souligner : la saison estivale n'est pas mirobolante. Affluence dans les ports et les aéroports certes mais c'est plutôt avec les poches vides que les vacanciers ont débarqué dans l'île. Pas question toutefois de se priver d'une sortie au restaurant, le choix de l'établissement étant fonction du budget.
Pizza et panini connaissent un succès indéniable mais cet été, la tendance est aux moules frites. Une option très économique pour le client, comme le souligne cette famille attablée sur le port de plaisance : « C'est frais, c'est copieux et économique ! ».
« C'est le produit de la mer le plus accessible »
La fourchette varie en moyenne de neuf à douze euros. De plus en plus de restaurants les proposent sur leur carte ou en plat du jour. C'est le cas de Gérard Zebidi, responsable de La Réserve, un établissement du port de plaisance de Toga : « Nous passons en moyenne une vingtaine de kilos chaque vendredi. C'est un produit qui n'est pas trop cher à l'achat et que nous pouvons donc proposer à un prix tout à fait abordable ».
En cuisine, un tel plat ne réclame pas un temps de préparation considérable, ce qui en réduit évidemment son coût. Un engouement que les conchyliculteurs ont également constaté au cours des dernières années. Entre 500 et 700 tonnes sont produites annuellement en Corse. « Depuis trois ou quatre saisons, nous avons remarqué une hausse de la consommation. Étant donné la situation économique, c'est le produit de la mer le plus accessible. Nous avons d'ailleurs anticipé cette augmentation en réalisant un ensemencement plus conséquent cet hiver », expliquent les professionnels de l'étang de Diana, les plus importants producteurs de l'île.
Ce sont majoritairement les moules nustrale qui se retrouvent sur les tables des restaurants. Un goût inimitable que le coquillage hispanique, également présent sur le marché, parvient difficilement à concurrencer.
Plus facile de les cuisiner fraîches que surgelées
Enfin, rares sont les cuisiniers qui se servent d'un produit surgelé.« Nous n'avons aucun intérêt à les utiliser dans la mesure où nous sommes fournis en moules de l'étang de Diana, via nos grossistes dès que nous en avons besoin. En plus, elles arrivent pratiquement nettoyées. Par ailleurs, le produit surgelé réclame un temps de préparation plus important »,précise encore l'équipe du restaurant La Réserve....
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Le 9 septembre 2011
Jean-Louis Persine mise tout sur la moule de Dunkerque (La Voix du Nord)
Jean-Louis Persine devant sa nouvelle barge, le «Loann», équipée à neuf pour la culture sur lignes.
Jean-Louis Persine, pêcheur à la coopérative maritime de Dunkerque, parie désormais sur la moule de Dunkerque. Depuis cette année, il s'est reconverti à 100 % dans la mytiliculture. Et il n'a « aucun regret ».
Il y a quelques mois, Jean-Louis Persine a décidé de raccrocher les filets de pêche, ne voyant plus aucune perspective dans cette filière. « Ça a commencé avec l'histoire des quotas de pêche. On a beaucoup plus de surveillance. Et puis, avec le projet Neptune, les éoliennes, quel avenir possible ? », s'interroge le marin.
Pour faire face aux difficultés rencontrées par la profession et se diversifier, Jean-Louis Persine investit il y a un peu moins d'un an et demi dans une barge entièrement refaite à neuf et équipée pour la culture sur fils. « Je suis allé jusqu'à Sète pour l'acheter », raconte-t-il.
Quelques mois plus tard, il revend son trémailleur, le Fannie Clément. Le bateau avec lequel il avait commencé à travailler à son propre compte en 1999, avec son fils Fabrice. Un petit pincement au coeur ? « Même pas. J'en aurais eu un si je n'étais pas fatigué des problèmes qu'on rencontre actuellement. J'en avais vraiment ras-le-bol. » Aujourd'hui, le mytiliculteur travaille toujours en famille. Sur le Loann (le prénom de sa petite-fille), le père tient la grue pendant que le fils ramasse les filières et dégrappe les moules pour les déposer dans la machine de traitement, qui permet d'effectuer brossage, nettoyage et calibrage directement sur l'embarcation. Bien aidé par l'ingénieuse invention du paternel.
Sa reconversion permet à Jean-Louis Persine de retrouver une certaine sérénité. « C'est un peu plus cool. On ne travaille que la journée. Moi qui ai toujours travaillé jour et nuit, parfois 24 heures sur 24, ça me change. Il y a moins de stress aussi. Quand il y a du beau temps, on va en mer et on est sûrs qu'on revient avec le produit. » L'heure n'est pas encore venue de se la couler douce. Au large de Zuydcoote, Jean-Louis Persine possède cinq concessions, chacune comptant six filières de 100 mètres. L'installation demande beaucoup de temps, d'énergie et d'argent. « Le matériel est très onéreux, les bouées, l'écordage, les blocs de béton, les pendants...Pour l'instant, 70 % du matériel est installé.
Cela demande du temps. Il faut disposer les blocs de béton, dérouler les filières, placer à nouveau les blocs de béton... Cela représente 5 à 7 tonnes à chaque extrémité d'une filière. Et des blocs de béton pesant deux tonnes. » Cette année, mise en place oblige, la production n'est que de vingt tonnes. Grâce à la vente de son bateau de pêche, Jean-Louis Persine peut voir venir. Mais il entend décupler sa production dès l'an prochain. « Je pense pouvoir produire entre 150 et 200 tonnes. » Une bonne nouvelle pour tous les inconditionnels de la nouvelle spécialité dunkerquoise.
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Finistère : Nouveau commerce. Éco-Miam du producteur au congélateur (Le Télégramme)
La société Éco-Miam est un réseau de distribution de produits surgelés qui propose un concept novateur. Le siège social est installé dans le nord du département et des magasins existent déjà à Brest et à Quimper. C'est donc dans la zone du Launay, que vient de s'ouvrir cet espace de vente. L'équipe, actuellement sous la direction de Franck Hamard, accueille la clientèle dans un joli magasin de 250m². Le credo de la marque consiste à proposer des produits de qualité à des prix raisonnés, grâce à la mise en place de circuits courts. En limitant les intermédiaires entre le producteur et le consommateur, en mettant en place des partenariats avec les groupements de producteurs et en simplifiant les systèmes de conditionnement et d'emballage, les concepteurs ont réussi à proposer un tarif bas au client tout en garantissant un prix de revient cohérent au producteur. Éco-Miam propose l'essentiel de l'alimentaire, c'est-à-dire en viandes, poulet, porc, boeuf, dinde; en produits de la mer, des filets de lieu, de merlu et des moules; des légumes et quelques desserts.
Pratique Éco-Miam. Zone du Launay. (face à Foir'Fouille). Tél.02.98.72.91.64. Ouvert du mardi au vendredi et le samedi en continu.
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30 septembre 2011
Moules fraîches préparées avec des légumes frais
Argumentaires :
- Les moules fraîches ont une durée de vie courte,
- Les moules ne sont pas faciles à préparer à la maison…
La société hollandaise « Dutch seafood marketer Roem van Yerseke » a trouvé une solution avec « Moules fraîches préparées avec des légumes frais » qui peuvent se conserver 21 jours au réfrigérateur et se préparent dans le four à micro-ondes de la maison en moins de 5,5 minutes… Le goût du plat, explique la société, est comparable au goût des moules fraîches préparées à la manière traditionnelle : à la vapeur.
Avec ce laps de temps de 3 semaines, il ne serait pas étonnant de voir débarquer en France des moules fraiches et bardées d’écolabel issues du Chili et de Nouvelle-Zélande, deux grands pays mytilicoles de l’hémisphère sud.
Quelle sera la parade des mytiliculteurs français ?
Source : Marketing mussels with a microwave boost (packworld)
------ 6 octobre 2011 ------
Bouchots : rien ne va plus ! (Sud Ouest)
Quel mal frappe le coquillage ? Peu de chair, une croissance timide. La saison a été catastrophique. Les producteurs réclament les calamités agricoles.
Reportage sur l'établissement de François Durivaud
Une musique criarde, jetée dans la nuit par une bande FM, accompagne le réveil du mytiliculteur. Quand les phares des pertuis n'ont pas encore sommeil, la grue se déploie dans un glissement hydraulique, tel un bras de manège. Elle déborde du bateau, puis plonge son crochet, au milieu d'un alignement de grosses bouées.
Dans son minuscule poste de commande, François Durivaud pivote en même temps que le levier articulé. L'homme fait corps avec la machine. Vrombissement régulier du moteur, va-et-vient mécanique. Des guirlandes de moules suspendues aux filières, ces longs réseaux de cordes immergées, surgissent à intervalles réguliers et brillent à la surface, sous l'éclat violent des projecteurs de l'atelier flottant.
Pêche à pleines mains
5 h 30 au large de Châtelaillon. Les hommes explorent le jardin des mers. Paroles rares. Quelques mots complices. Ils maîtrisent leur routine, ne se dispersent pas en efforts inutiles....
Prudence requise…
Procédure de calamités agricoles
« Les constats que nous effectuons sur la croissance de nos moules sont un copier-coller de la situation partagée par l'ensemble des producteurs », commente Benoît Durivaud, le frère de François, par ailleurs président du Syndicat des mytiliculteurs du pertuis breton. Soit entre 170 et 180 concessionnaires charentais et vendéens répartis sur les deux pertuis breton et d'Antioche. « Cette saison, la perte de production est considérable. Suivant les sites, elle varie de -20 à - 40 %. Cette situation engendre le malaise, et le déséquilibre financier de nos entreprises. Certains parlent de vendre leurs établissements. Rien qu'à Charron, deux ou trois producteurs parlent d'arrêter tout ou partie de leur activité. »
C'est dans ces conditions que, début septembre, la procédure de calamités agricoles, visant à indemniser les professionnels pour leurs pertes de production, a été déclenchée. Ils livrent bataille aujourd'hui pour que les aides soient calculées sur la base des pertes de chiffres d'affaires. Se pose la question des causes. « La sécheresse et une température excessive. Quand les moules sont sorties affaiblies de leur période de reproduction, il a fait très chaud. Et, faute d'apport en eau douce suffisant dans le milieu, il n'y avait pas de plancton. Elles n'ont pas pu se refaire une santé. C'est plus sensible sur les bouchots, près de la côte, que sur les filières au large qui ont bénéficié des apports de plancton océaniques. »
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Pertuis charentais : Les moules ont boudé (Sud Ouest)
Au terme de la haute saison de production, les producteurs s'alarment.
Si la production d'huîtres est en grande difficulté depuis quatre ans en raison de la surmortalité des plus jeunes lots, c'est aujourd'hui au tour de la mytiliculture charentaise-maritime de souffrir. Les producteurs de moules, qui travaillent entre 170 et 180 concessions réparties dans les pertuis Breton et d'Antioche, viennent de se tourner vers les services de l'État pour déclencher une procédure de calamité agricole.
Pertes de croissance...
Bulletin de la surveillance
Juin 2011
Départements de Charente- Maritime & Vendée (Sud)
Laboratoire Environnement Ressources des Pertuis Charentais
L’Ifremer met en oeuvre, à l’échelle de l’ensemble du littoral métropolitain, une surveillance de la qualité du milieu marin côtier pour répondre aux objectifs environnementaux de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), aux obligations des conventions régionales marines (OSPAR et Barcelone) et aux objectifs sanitaires réglementaires concernant le suivi de la salubrité des coquillages des zones de pêche et de production conchylicoles. Cette surveillance s’appuie sur plusieurs réseaux de surveillance : le réseau de contrôle microbiologique (REMI), le réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY), le réseau d’observation de la contamination chimique (ROCCH) et le réseau de surveillance benthique (REBENT). Ces réseaux sont mis en oeuvre par les Laboratoires Environnement - Ressources (LER) qui opèrent également des réseaux de surveillance de la ressource : l'observatoire national conchylicole, qui remplace depuis 2009 le réseau REMORA (réseau mollusques des ressources aquacoles) et qui évalue la survie, la croissance et la qualité des huîtres creuses élevées sur les trois façades maritimes françaises ; et le réseau de pathologie des mollusques (REPAMO).
Fillon Alain, Ryckaert Mireille, Thomas Gerard, Guesdon Stephane, Piquet Jean-Come, Robert Stephane (2011). Qualité du Milieu Marin Littoral - Bulletin de la surveillance - Edition 2011 - Départements : Charente- Maritime & Vendée (Sud). Pour télécharger le document, cliquer Ici
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Lot, Garonne, Gironde : les eaux toujours polluées par le cadmium (Sud Ouest)
Les PCB ne sont pas les seuls polluants présents dans les rivières de la région. Depuis plusieurs décennies, le cadmium empoisonne la vie des riverains du Lot et de la Garonne
Longtemps on a haussé les épaules, pris les scientifiques pour des fous, fait « comme on faisait toujours ». Puis on a regardé ailleurs, un temps, avant de se rendre enfin à l’évidence. Dès la fin des années 70, les signaux d’alerte étaient au rouge sur les rives du Lot et de la Garonne. Des analyses menées sur des huîtres et des moules, essentiellement dans la Gironde, montrait des taux conséquents de cadmium, polluant nocif pour l’organisme, dont l’origine était encore inconnue. L’étude menée par une équipe scientifique de l’université de Bordeaux I a permis de remonter le fil de cette pollution industrielle jusqu’à sa source, à 400 kilomètres de l’estuaire, sur les rives du Riou-Mort, au cœur de l’Aveyron.
Dans la classification périodique des éléments, la fameuse table de Mendeleïev de notre enfance, le cadmium apparaît à la colonne 12, celle des métaux de transition. Pour les industriels, il apparaît dans les listes des matériaux utiles à l’élaboration de batteries rechargeables, des écrans de télévision ou de composés métalliques divers. Il apparaît également dans la liste des matériaux de rejet des sites sidérurgiques travaillant le zinc, dont il est l’un des sous-produits. Cet élément à la toxicité connue et redoutée, élément trace métallique, a été déversé durant des années, en quantité importante, dans les eaux de ce petit affluent du Lot. Les courants ont fait le reste, charriant chaque année leur quota de « métaux lourds »
Un polluant « cumulatif »…
Qu'est-ce que le prix de la dynamique agricole ?
Chaque année, la Banque populaire de l'ouest sélectionne dix de ses agriculteurs clients et un jury en retient deux qu'il récompense pour leur dynamisme économique. Cette année notre EARL a obtenu le 2 e prix.
Comment en êtes-vous arrivés là ?
Avec mon épouse Isabelle, sans laquelle je n'aurais rien pu faire, nous sommes partis de rien, il y a 20 ans. Dès 16 ans, j'étais employé chez un mytiliculteur de la baie d'Hillion. Après une formation pour devenir patron, nous nous sommes installés ici en 1994. Nous étions les premiers à faire de l'élevage de moules. On a commencé le travail sur 12 lignes de bouchots (des pieux reliés par des cordages) de 50 m. Petit à petit, nous avons agrandi jusqu'à 38 lignes de 100 m. À l'époque, on faisait tout à la main. Et puis il fallait commercialiser notre production, d'abord sur les marchés, puis avec une grande enseigne à Guingamp, puis Paimpol.
Ensuite, voyant la qualité exceptionnelle de l'eau, qui permet d'éviter le séjour en bassins de décantation avant la commercialisation, nous avons pris une concession de 3 ha pour faire des huîtres, aidés par un ostréiculteur voisin de nos bouchots. En 2009, nous nous sommes associés avec Philippe et Vincent Le Moullec et nous avons repris 3 ha de parcs de plus. Cela permet de partager les bénéfices, mais aussi les soucis.
Une progression facile ?
Pendant toutes ces années, tout n'a pas été rose. Il y a eu les attaques des dorades royales sur les moules (Jusqu'à 15 tonnes de moules perdues par an), la tempête de 2008, qui avait ravagé tous nos parcs, et depuis 2009, il y a la mortalité des naissains d'huîtres, jusqu'à 90 %, la première année. Mais nous avons toujours fait face. Une nouvelle technique de maillage nous a permis de contrer les dorades, la tempête n'est plus qu'un mauvais souvenir et la mortalité des jeunes huîtres n'a été « que » de 50 % cette année. Peut-être va-t-elle disparaître comme elle est venue ? À 49 ans maintenant, je me charge plus particulièrement de la partie administrative et commercialisation, au sein de notre association. Mon seul regret, c'est, à cause du travail, de ne pas avoir pu m'occuper comme j'aurais voulu de mes aînés, durant ces années de labeur.
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Novembre 2011
France : Présentation de la pêche maritime et de l’aquaculture (Agreste)
En 2009, les navires français métropolitains ont pêché près de 437 000 tonnes de poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer. Les captures françaises ont été réalisées pour 76,3% en Atlantique nord - Manche – Mer du Nord, 12,1% dans l’Océan indien, et 4,5% en Méditerranée. La pêche métropolitaine est en recul depuis 2003 et la baisse des prises des thoniers de l’océan indien continue. La pêche congelée et transformée représente 35% de la production française mais seulement 18% de la valeur totale.
Le chiffre d’affaires des pêches métropolitaines atteint 930 millions d’euros, soit une baisse de 4,2 % par rapport à 2008. Les premières espèces commerciales en valeur restent le thon, la baudroie, la sole, le bar, la coquille Saint-Jacques, le merlu et la langoustine. À elles seules, ces sept espèces représentent 55,5 % de la valeur des ventes….
Aquaculture
La France est le deuxième producteur en aquaculture dans l’Union européenne. La conchyliculture est l’activité aquacole dominante en métropole (186 300 tonnes), suivi de la pisciculture en eau douce, avec 44 300 tonnes de ventes dont plus des trois quarts de truite arc-en-ciel….
Conchyliculture
Les entreprises conchylicoles sont en majorité des entreprises individuelles (71 %), les EARL représentant 13 %. Leur nombre est de 2 952 en 2009.... Les ventes sont assurées par d’importantes unités : 20% des expéditeurs commercialisent 74% des huîtres ou 98 % des moules pour la consommation.
La conchyliculture emploie 17 840 personnes en 2009 dont 53 % sont des permanents. Les saisonniers ou occasionnels (8 310 personnes) travaillent surtout chez les ostréiculteurs et assurent 11 % de la charge de travail….
Huîtres creuses. Les entreprises de Poitou-Charentes commercialisent 48 % des expéditions, celles de Bretagne et de Normandie 33 %. Ces deux dernières régions produisent des tonnages importants, 62 % des ventes entre professionnels, en réalisant les phases intermédiaires d’élevage des huîtres, l’affinage final étant concentré dans les « claires » de Marennes-Oléron.
Les moules (83.000 tonnes) sont davantage vendues à partir de leurs lieux de production. La Bretagne Nord avec 25.900 tonnes est la première zone expéditrice de moules de bouchot, devant les régions conchylicoles Nord-Normandie et Poitou-Charentes. Les entreprises de la Méditerranée commercialisent 15.900 tonnes de moules, essentiellement des « galloprovincialis » ou moules d’Espagne.
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Le 2 janvier 2012
Moules de Bretagne: quand "malheur" se transforme en "bonheur"... gastronomique ! (Nouvelobs)
A la pêche aux moules, moules, moules... Qu'elles soient de bouchot, de cordes ou de parcs, les moules constituent une agréable fantaisie de table, navigant de l'apéro au plat principal.
Les moules de bouchot sont nées d'une triste histoire: en 1235, l'embarcation du marin irlandais Patrick Walton se fracasse sur les rochers près de La Rochelle. Pour se nourrir, il fixe des filets entre des pieux pour attraper les oiseaux. Mais très vite, aux parties enfoncées dans l'eau, se fixent des mollusques: prémices de la mytiliculture...
Cette technique s'est développée et c'est vers 1960 que l'essor de grands sites comme la baie du Mont Saint-Michel s'affirme. Aujourd'hui, 17.000 tonnes de moules sont produites sur bouchot.
La mytiliculture débute par la pose de collecteurs -souvent des cordes de fibres de chanvre ou de coco- où vont s'accrocher les larves de moules pour y former le naissain, qui durera les trois mois de printemps. Vient ensuite leur transfert en zone de reproduction :
- Moules de bouchot: celles-ci grandissent sur des pieux verticaux plantés de manière ordonnée, visibles aux basses marées.
- Moules de cordes: directement élevées sur leurs supports de captage, elles sont fixées à des filières sur des zones recouvertes où la mer ne se retire pas.
- Moules de parcs: elles sont installées dans des poches en plastique grillagées, posées sur des tables métalliques surélevées sur l'estran (partie humide du littoral, découverte à marée basse et, inversement, recouverte à marée haute).
La récolte des moules s'effectue 16 mois plus tard, à l'aide d'une grue spéciale. Des bateaux-ateliers assurent leur tri, leur lavage et leur purification dans un bassin approprié. Elles seront commercialisées après un conditionnement en sacs ou en barquettes.
Les moules de Bretagne sont disponibles toute l'année sur les étals des poisonniers, de mi-juillet à mi-février pour les moules de bouchot AOC de la Baie du Mont-Saint-Michel. Ces dernières se reconnaissent à leur chair tendre à la saveur légèrement sucrée. Leurs coquilles, d'un noir foncé, lisse, très régulier, mesurent au moins quatre centimètres. La couleur de la chair est jaune-orange vif.
Fraîches, les moules se distinguent par une coquille humide et bien fermée. Pour un plat principal, prévoir 500g de moules par personnes (180g de chair environ).
Technique de préparation des moules :
- lavage à l'eau fraîche: il est impératif de jeter les moules qui flottent.
- grattage des petits coquillages souvent collés dessus.
- essuyage.
- cuisson: sans eau, sans sel, elle est à terme lorsque les coquilles sont bien ouvertes.
Moules apéros :
- faire revenir chacun des ingrédients suivants séparément dans un peu de beurre et d'huile, et les réserver dans quatre bols différents: 20 tranches de chorizo; petits morceaux de poivrons (rouge et jaune); une échalote en rondelles et persil haché; grains d'une grappe de raisin blanc.
- faire revenir également deux échalotes hachées dans du beurre, ajouter 1kg de moules, poivre, et faire cuire à feu vif pendant 3mn.
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Saint-Coulomb, La Rochelle,.... La France devenue ce grand parc d’attractions avec ses belles plages, ses chambres d'hôtes et ses halles à marée « transformées en lieux d’exposition, de spectacle, de concert en même temps que les autorités locales tenteraient de mettre sur pied un tourisme industriel fondé sur la reconstitution du mode de vie des ouvriers au début du XXe siècle ». (*)
L’avenir imaginé par ces rentiers des trente glorieuses….
Patrick Walton doit se retourner dans sa tombe, cet irlandais qui selon la légende "inventa" la moule de bouchot dans le petit port d’Esnandes au nord de La Rochelle.... C'est maintenant son pays qui alimente en moule fraiche le pays des mouclades, marinières et autres éclades...
En 2010, la France a importé 44.353 tonnes de moules vivantes pour une valeur de 43.049 millions d'euros. Principalement de Hollande, Espagne, Irlande, Italie et Grèce. Voir le détail dans le tableau fourni par les douanes françaises. La production nationale (bouchot, corde (ou filière), fond, poche, table) se chiffre à près de 70.000 tonnes chaque année.
Hier.... A La Rochelle, les plaisanciers n'aiment pas les "champs" de moules
Aujourd'hui.... Saint-Coulomb sur la côte d'Emeraude entre Saint-Malo et Cancale
Bretagne Nord. Le projet d'élevage de moules en filières fait des remous....
Suite Ici
Réflexions personnelles autour de la conchyliculture offshore
Techniquement, il est possible d'installer des filières et d'élever des moules au large de la Bretagne... Il n'y a qu'un tsunami qui peut balayer ce type d'installation dans une baie fermée. Au large comme dans le cas des projets de filières Saint-Coulomb/Cancale, ce type d'installation résiste même au tsunami... Les filières de pétoncles installées sur la côte d'Hokkaïdo l'ont démontré au Japon...
Esthétiquement, il faut prévoir des filières en subsurface (meilleure résistance)... où les flotteurs sont entre deux eaux (non visibles).... Quelques bouées de repérage restent en surface.... Voir la photographie ci-dessus prise dans l'immense baie de Mutsu au nord d'Honshu (Japon). Voyez-vous des bouées ou autres flotteurs dans cette baie qui produit près de 100 fois plus de pétoncles (ou saint-jacques) que la production de moules en prévision dans les deux projets de filières en Bretagne-Nord ?
Quant au risque de retrouver des moules (dégrappage) et du matériel sur les plages, il faut prévoir un cahier des charges....
Il est temps de mettre en place une commission "Conchyliculture au large" au niveau national associant professionnels (conchyliculteurs, pêcheurs,...), chercheurs, nouvelles technologies, administrations, ONG,....
Sans quoi les problèmes vont se multiplier entre producteurs et riverains... Projet bloqué : Une opportunité pour les moules étrangères d'envahir le marché français : Moules de corde (ou de filières) d'Irlande, d'Ecosse, de Norvège et d'ailleurs.... Ce qui fragiliserait l'ensemble de la filière moule hexagonale...
Qui peut porter de tel projet innovant ? (1) Des structures privées. (2) Des structures privées en association avec l'organisation professionnelle (CRC). (3) L'organisation professionnelle (CRC). Pour rappel : Le projet de filières d'huîtres au large de l'Ile d'Oléron (400 ha) est porté par le Comité Régional de la Conchyliculture (CRC). Les premières filières à moule du Pertuis breton en Charente-Maritime par une association professionnelle...
Concessions Maritimes. Dans un contexte de mondialisation, quelle garantie offre des entreprises privées hexagonales face aux multinationales aquacoles ?
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Projet mytilicole chahuté par 400 opposants à Saint-Coulomb (Ouest France)
Les habitants de Saint-Coulomb se sont mobilisés pendant deux bonnes heures, mardi soir, au Phare, contre le projet de 85 ha de moules élevées en filières.
Arnaud Vettier et son beau-frère Xavier Salardaine ont eu beau se référer aux vingt et une années d'expérience de leur associé charentais Laurent Hurtaud, et au bagage scientifique d'une cousine maître de conférence en biologie, Aurélie Vettier, ils se sont heurtés à de très fortes réticences.
Un huissier de justice a enregistré les débats pour les besoins de l'enquête publique. Les deux projets sont consultables et anotables dans les mairies de Saint-Coulomb, Saint-Méloir, Saint-Malo, et Cancale, jusqu'au 13 janvier.
Site et chiffres
À 2 300 m de la pointe du Nid, dans le nord-est des Tintiaux, face au fort du Guesclin. Il ferait 1 895 m de long sur 450 m de large, avec un minimum de profondeur d'eau de 9 à 10 m.
Selon les calculs de Louis Le Nouvel (élu de l'opposition municipale cancalaise), cela représenterait 25 km de cordages pour 50 filières et 100 bouées de 50 litres par filière... Trois fois plus avec un autre projet de 200 ha près de la pointe du Grouin. Cela ferait un total de 100 km de cordages, et de 10 000 bouées pour maintenir et délimiter les filières.
Le clash
Alors que le silence est étourdissant du côté de Cancale où l'autre projet est pourtant plus important, le premier adjoint, Marcel Le Moal, a soutenu les jeunes conchyliculteurs en se revoyant au travers eux trente ans plus tôt. Colère de Jean Mainguené qui lui a répondu, cinglant, qu'on ne s'immisçait pas ainsi dans les affaires des autres. Pour le maire, ce projet « serait un désastre pour nos enfants » (acclamé par l'assistance).
Attentes
Eaux et Rivières, ainsi que Bretagne Vivante, demandent un état des lieux indépendant (par exemple Ifremer ou le Cresco). C'est-à-dire une véritable étude d'impact, qualifiant d'empirique l'approche du projet qui n'a jamais été testé par ici (à part une tentative avortée en 1967 à Saint-Malo parce que la force du courant empêchait les moules de se nourrir).
Il faut mesurer les problèmes de sédimentation, savoir s'il y aurait assez de phytoplanctons (alors qu'il en manque en baie du Mont).
Objections
La sécurité en mer car l'obstacle des bouées interdirait à des plaisanciers de trouver un abri sur une plage. Les moules qui risqueraient de coloniser les rochers, et de déposer des restes coupants sur les plages. Les professionnels du tourisme redoutent une économie compromise. « Les mêmes odeurs qu'à Saint-Benoît l'été ? » [...] « Le même désastre qu'au Vivier ? » [...]
La possibilité jugée peu crédible de relier par la mer le Vivier jusqu'aux Tintiaux, en passant par la Vieille Rivière. Le manque d'arbitrage pour empêcher ensuite l'installation d'autres élevages en mer. Le mécontentement de ceux à qui l'administration impose des règles drastiques au nom de l'environnement, contre le privilège qui serait accordé en bordure d'un espace Natura 2 000.
Profits
Si le projet se réalisait, il pourrait rapporter 500 000 € par an pour 200 à 300 tonnes de moules d'appoint en dehors de la période commerciale des bouchots. Et créer trois emplois.
La redevance annuelle d'occupation du domaine public maritime serait de 4 207 € (l'Association des pêcheurs plaisanciers paie le double), et l'implantation unitaire des filières coûterait entre 20.000 et 30.000 euros.
Conclusion ?
11 personnes se sont levées en faveur du projet. Toutes les autres sont contre... Le rapport d'enquête public devra être bouclé en un mois. Une commission nautique locale sera consultée, ainsi qu'une commission paritaire des cultures marines. Ensuite, ce sera au préfet de trancher.
Gérard LEBAILLY.
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Projet d'élevage de moules : les écologistes sont contre (Ouest France)
Europe Écologie Les Verts (EELV) s'exprime à son tour sur le projet d'élevage de moules en filières, dans la baie de Cancale et près de l'anse du Guesclin à Saint-Coulomb (Ouest-France d'hier). Les écologistes dénoncent « la tentative d'accaparement précipité de l'espace maritime à des fins industrielles et commerciales. Il ne s'agit pas de s'opposer à l'aquaculture en général mais de souligner les limites de ce projet particulier ».
« Les installations seront source de pollutions, à fois visuelle sur les plages. Comment sera assuré le traitement de déchets éventuels ? Elles seront aussi une gêne à la navigation de pêche et de plaisance. Elles impacteront la zone de protection de la biodiversité (Natura 2000) située à proximité. »
Toujours selon EELV, « la pertinence économique du projet n'est pas démontrée : pourquoi autoriser une production à moyen terme de près de 1 000 tonnes de moules sur filières alors que 4 000 tonnes de moules de bouchots sont détruites annuellement dans la baie ? Les promesses d'emplois créés ne sont pas à la hauteur des emplois susceptibles de disparaître. »
« Dans cette affaire, l'État ne doit pas faire preuve de faiblesse. Seules une réflexion approfondie et une expression démocratique permettront aux habitants du pays de Saint-Malo de décider en pleine connaissance de cause de l'usage de leur zone côtière. » Par conséquent, EELV demande « l'ajournement de ces deux projets dans l'attente d'une réelle étude d'impacts multicritère indépendante ».
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Aquaculture...des efforts européens à faire (France3)
Vice-président de la commission pêche du Parlement européen, l'eurodéputé breton Alain Cadec ne veut pas laisser le développement de l'aquaculture aux pays tiers. Sur le blog d'avenue de l'Europe, l'émission de France3, tous les samedi à 18h35.
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Pourquoi ? Comment ?
Deux projets d'exploitation de moules en filières ont été soumis à l'autorisation du préfet. Les sites se trouvent au large du Guesclin et à l'ouest de Cancale. Les mairies de Saint-Coulomb et Cancale, ainsi que de Saint-Malo et Saint-Méloir, accueillent depuis la mi-décembre et jusqu'au 13 janvier, les pièces du dossier ainsi qu'un registre. En dépit de l'affichage légal, l'enquête dite d'utilité publique est restée quasi confidentielle à cause de la date inadaptée.
Quelles superficies ?
Les deux sites mesurent 85 et 200 hectares. L'impact est loin d'être négligeable puisque le premier projet s'inscrit près du fort du Guesclin, vers les Tintiaux, sur une zone rectangulaire de 1 890 m de long sur 450 m de large. Le second projet s'étend dans un rectangle de 2 km ouest-est sur 1 km nord-sud, entre la Basse-du-Nid et la Grande-Burnouze. Il accueillerait jusqu'à 150 filières.
Pourquoi en mer profonde ?
C'est quoi, des « filières » ?
La technique consiste à mouiller des lignes de 100 m de long chacune, soutenues tous les deux mètres par des bouées. Sur ces lignes (lestées aux extrémités par des blocs de 2,5 tonnes) sont accrochés, tous les mètres, des cordages de 4 m servant de support aux moules.
Quels opérateurs ?
Salardaine-Vettier, du Vivier, et Laurent Hurtaud, associé de Cultimer à Charron (Charente-Maritime). Ils créeraient une nouvelle EARL, qui produirait annuellement 200 à 300 tonnes de coquillages après une mise en place progressive de 50 filières sur quatre ans (en renouvellant l'ensemencement à 80 %). À Cancale, Franck Quema, associé à Eva et Sylvain Cornée, ainsi que Fabrice Salardaine, plus la famille Margat, de Fourras (Charente-Maritime).
Quel intérêt économique ?
Les opérateurs invoquent une diversification de leurs moyens de production, celle-ci étant insuffisante (notamment pour la demande en juin). Cela permettrait de prendre le relais après la période des bouchots. Le prix de vente au kilo se situerait entre 1,50 et 1,70 €.
Avec quels moyens ?
Pour le projet devant Saint-Coulomb, le véhicule amphibie Rapetou ferait la navette entre les filières et le site de traitement du Vivier-sur-Mer dans la phase d'expérimentation. Puis il y aurait la fabrication d'un bateau plus adapté, pour le « déplumage » des moules, voire aussi pour le lavage, calibrage et conditionnement à bord (au lieu d'un traitement au Vivier). À terme, un à deux emplois seraient créés. Même système pour Cancale, avec des passages en bateau par la Vieille Rivière.
Où s'informer et réagir ?
Des permanences sont prévues à la mairie de Saint-Coulomb, avec le commissaire enquêteur, Henri Narzis. De 9 h à midi, mardi 27 décembre, samedi 7 janvier, et vendredi 13 janvier. Et à Cancale avec André Gilbert, aux mêmes dates, de 13 h 30 à 16 h 30. En outre, le dossier et le registre de réactions sont accessibles tous les jours dans les mairies précitées.
Gérard LEBAILLY.
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Surprise
Les formes avaient été respectées : annonce légale et affichage à la porte des mairies de Saint-Coulomb, Cancale (aussi à Saint-Malo et Saint-Méloir)... Mais personne n'était au courant de l'enquête publique (13 décembre 13 janvier) avant la publication d'un article dans Ouest-France.
285 hectares
L'enjeu : deux projets de création sur le domaine public maritime d'élevages de moules « en filières ». 85 ha à Saint-Coulomb, au large de l'anse du Guesclin (1 890 m de long sur 450 m de large). Et 200 ha mitoyens, à l'ouest de la pointe du Grouin à Cancale (2 km sur 1 km près de la Basse du Nid).
En immersion
La différence est considérable avec les moules de bouchots, élevées sur des pieux qui se découvrent à marée basse comme en baie du Mont Saint-Michel. Là, il s'agit d'immerger les coquillages en permanence (voir infographie). Après quatre années de mise en place progressive, les professionnels espèrent obtenir 200 à 300 tonnes pour le premier projet (50 filières de 100 m chacune). Pour le second (150 filières) : 1 000 tonnes.
Plus de 3 000 réactions
À Saint-Coulomb, le maire Jean Mainguené a orchestré une réunion publique le 6 janvier. Les porteurs du projet y ont été en difficulté face à plus de 400 personnes hostiles. Il y a eu aussi un vote unanimement défavorable du conseil. Et au final, quelque 3 000 opposants (1 764 par pétition sur Internet, 750 par lettres type, et 511 par signatures).
À Cancale, c'est l'opposition qui a pris l'initiative, en déplorant la passivité de la majorité municipale. Environ 300 personnes se sont réunies le 12 janvier dans un esprit moins houleux, mais il est vrai que les porteurs du projet avaient décliné l'invitation.
Les « pour »
Ce sont surtout des conchyliculteurs cancalais. Ainsi, Hubert Biard, président de la coopérative, a été le premier et seul signataire le 13 décembre du registre d'enquête, et Marcel Le Moal, par ailleurs premier adjoint, le deuxième et seul signataire le 21 décembre. Le maire Pierre Yves Mahieu a plaidé au nom de l'économie (quelques emplois à la clé).
Les « contre »
Très remontés : les pêcheurs plaisanciers (700 mouillages) et professionnels, les acteurs du tourisme, les amoureux des plages du Port, de la Touesse, du Guesclin, et du Verger. Ils invoquent une histoire d'argent « contre l'intérêt général » ; la crainte d'autres projets, la sécurité, les nuisances ?
L'environnement
Toutes les critiques convergent sur l'empirisme des projets et sur l'absence d'étude d'impact en bordure d'une zone Natura 2 000, et d'un futur parc marin. Eaux et Rivières dénonce un« défaut de cadrage préalable de l'État qui aurait dû être consulté trois mois avant l'enquête publique, outre l'absence de transparence et de concertation avec tous les acteurs concernés ».
... et la vue ?
Le projet devant Saint-Coulomb prévoit 2 500 bouées jaunes. Plus 7 500 bouées pour l'autre, mais la plupart lestées entre deux eaux. Au total 100 km de cordages déployés à proximité de la zone de départ de la Route du Rhum.
La procédure
La synthèse des enquêtes publiques prendra un mois, la commission paritaire des cultures marines et la commission nautique locale seront consultées, avant que le préfet ne se prononce.
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Le 31 septembre 2012
Poches suspendues
À l'heure actuelle, Cap au large, dont l'entrepôt est installé dans l'ancienne criée, produit non seulement à Camaret mais aussi à Landévennec et Carnac, dans le Morbihan. Créée en septembre 2007 par six spécialistes de l'ostréiculture et de mytiliculture, l'entreprise commercialise sa production par le canal des GMS (grandes et moyennes surfaces), poissonneries et restaurants....
Lors de ses voeux, le maire d'Audinghen, Marc Sarpaux s'exprimait sur le différend entre la mairie de Tardinghen et le propriétaire de la concession de moules située sur les deux communes.
L'enjeu, la survie d'une entreprise Cinq emplois, une production de moules qui a obtenu la fameuse norme "bio" en septembre dernier, auquel s'ajoute le label Saveur en'Or : les moules de bouchot produites sur la concession à cheval entre Audinghen et Tardinghen tiennent toutes leurs promesses pour Laurent Hurtaud, directeur de la société "La bouchot des deux caps". Mais aujourd'hui, suite à un jugement du tribunal administratif, l'entreprise est menacée. La mairie de Tardinghen qui a saisi le tribunal a gagné. Le jugement date du 14 décembre dernier. Thibaut Ségard, maire de Tardinghen explique : « Le renouvellement de la concession aurait dû se faire avant la fin de celle-ci. Sinon, il s'agit d'une création. Et le tribunal est allé dans notre sens ». François Lambert, directeur des Affaires maritimes, rectifie : « il s'agit surtout de répondre l'évolution des textes de loi. La loi Bouchardeau exige désormais une enquête publique plus large. » Et Laurent Hurtaud d'argumenter : « pour nous il s'agit d'un renouvellement, il n'y avait donc pas besoin d'enquête publique ». Reste qu'aujourd'hui, la justice a annulé la concession.
Si l'entreprise dispose d'un délai, c'est sa survie qui est en jeu. « Pour nous, perdre cette concession, c'est la faillite assurée, lâche Laurent Hurtaud. Cela met en péril nos autres activités, notamment une concession à Oye-plage, elle aussi prometteuse et d'autres en Charente. » Sur les deux Caps, l'entreprise emploie cinq personnes à temps plein. Un effectif renforcé l'été et au moment des grandes marées. À cela s'ajoute une dizaine d'autres emplois dans les autres concessions. Créée en 1982, la concession a été rachetée par l'entreprise actuelle en 2009. « Sur les 400 tonnes de moules que nous produisons au total, 300 viennent de cette concession. » Laurent Hurtaud est d'autant plus amer qu'il avait des projets d'extension pour l'entreprise....
Pour le maire de Tardinghen, les pieux posent un problème de sécurité. Pour celui d'Audinghen, ce sont des emplois.
Mi-janvier, pendant la cérémonie des voeux d'Audinghen, le maire, Marc Sarpaux s'est tout à coup emporté. Raison de sa colère : l'annulation, fin décembre dernier, par le tribunal administratif de Lille, de l'arrêté de renouvellement de concession de moules de bouchots sur sa commune et sur celle de Tardinghen, pris le 27 avril 2009.
L'affaire est à vrai dire sensible pour sa commune au niveau économique, car plusieurs emplois sont en jeu. Depuis 2009, Laurent Huretaud cultive des moules de bouchots sur les plages d'Audinghen et Tardinghen. Une concession rachetée à M. Godefroy et qui existe depuis 1983. Sept blocs de pieux sont positionnés sur la plage d'Audinghen, et 3 autres sur celle de Tardinghen. Pour l'instant, 5 personnes travaillent à temps plein pour l'entreprise, plus des saisonniers l'été. Et « La bouchot des deux Caps » souhaite se développer. « M. Huretaud a engagé 3 millions d'euros pour faire des travaux, notamment pour se mettre aux normes et pour pouvoir purifier les moules sur place » explique Marc Sarpaux. Il a d'ailleurs acheté un bâtiment à l'entrée d'Audinghen, qu'il a transformé, et a racheté du terrain pour s'agrandir. « Il y avait des perspectives d'embauches pour mettre les moules sous barquettes et les redistribuer à partir d'Audinghen » poursuit le maire. « Douze emplois en tout pour commencer ». Mais voilà, la décision du tribunal administratif de Lille vient malmener ses espoirs. Elle sanctionne le fait qu'aucune enquête publique n'a été réalisée au moment du renouvellement de la concession, contrairement à ce qu'exige la réglementation.
Sécurité vs emplois !
C'est la municipalité de Tardinghen qui a attaqué l'arrêté. « Ça m'ulcère !, s'indigne Marc Sarpaux, est-ce qu'on pense aux personnes employées ? » Au-delà de cette question, il souligne aussi la qualité des moules cultivées : « on va perdre un produit du terroir prometteur qui a obtenu les labels bio et Saveur en Or ! » Le maire d'Audinghen espère que « si le bon sens n'était pas reconnu », la population du village sera derrière lui et exprimera son mécontentement par des biais divers tels que pétition ou manifestation. « Tout ce qui sera possible de faire au niveau réglementaire, on l'intentera ! » promet celui qui dit ne pas comprendre ce qui motive le locataire de la mairie voisine... Du côté de Tardinghen, on ne mâche pas ses mots contre l'exploitation mytilicole. « Il y a un problème, explique tout d'abord Thibaut Segard, en droit français, le maire est responsable de ce qui se passe sur sa plage mais il ne peut rien faire sur la question des concessions mytilicoles car cela relève des Affaires maritimes (Affmar), responsables du domaine public maritime ! » Ceci posé, il reproche notamment au précédent exploitant d'avoir quasi doublé la surface de sa concession sans autorisation. En fait, selon lui, un problème de sécurité se pose : faute de balisage, « on ne voit pas les poteaux » qui, recouverts par les marées, peuvent être dangereux pour les baigneurs ou les sports nautiques. Des personnes auraient été victimes d'estafilades. « Pendant 4 ans, on a essayé de discuter avec les Affmar, les mytiliculteurs et M. Sarpaux, on a tout essayé » assure-t-il. Faute du résultat recherché -« zéro bloc sur Tardinghen » -, l'affaire a été portée en justice... Les services du préfet ont jusqu'au 29 février pour faire appel. Mais l'issue la plus probable est que le mytiliculteur dépose une nouvelle demande de concession... « Si un nouveau titre est instruit, nous allons accompagner M. Huretaud », explique François Lambert, administrateur des Affmar de Boulogne. Car s'il est soucieux des problèmes de sécurité -une attention très particulière y sera portée -, les Affmar sont aussi attentives à ce « qu'il n'y ait pas de perte d'emplois sur la zone ». •
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Lundi 11 juin 2012 - Ouverture de la campagne de pêche de la Moule de Barfleur
La saison de la moule certifiée NFM ne démarre réellement que lorsque le taux de chair est optimal : « Généralement entre juin et octobre », précise Raïssa Tesseron, qualiticienne de Normandie Fraîcheur Mer. Les moules sont pêchées à la drague, avec de petits bateaux de moins de 16 mètres. Lavées à bord à l’eau de mer, elles font l’objet d’un tri manuel rigoureux (élimination des cailloux, remise à l’eau des moules cassées ou trop petites…), avant d’être mises en sacs. De retour à terre, les pêcheurs transportent les moules jusqu’à un point de débarque (Barfleur ou Saint-Vaast la Hougue). Les moules sont alors placées en bassin d’eau de mer pendant 4 à 6 heures pour être dessablées. À leur sortie, elles sont à nouveau triées avant d’être contrôlées par les qualiticiens de Normandie Fraîcheur Mer.
C’est au centre de débarque de Barfleur, que chaque semaine, les qualiticiens de NFM procèdent - par pesée des moules avant et après cuisson - au calcul de l’« indice de chair ». Celui-ci définit le taux de remplissage des moules. C’est donc un élément objectif et indiscutable qui permet de « parler le même langage d’un bout à l’autre de la chaîne », du pêcheur au consommateur. Pour la campagne de pêche 2011, l’indice de chair était excellent, avec un taux moyen de 34% (le taux minimum exigé par le cahier des charges NFM est de 23%). C’est ce soin tout particulier à la sélection et à la qualité qui permet d’apposer l’étiquette « Moules de Barfleur », reconnaissance de sa typicité. Source : Normandie tv
Pour plus d’informations avec Normandie Fraîcheur Mer (NFM) : La moule de Barfleur : « belle, blonde et sauvage » et Communiqué de presse du 4 juin 2012
Par Catherine BERRA
La pêche à la moule de Barfleur, repoussée de 15 jours pour préserver sa qualité
C'est une première, les professionnels ont décidé ensemble de repousser la pêche à la moule de 15 jours.
Une décision prise afin de garantir la qualité absolue de cette moule sauvage pêchée en haute mer à l'est du Cotentin, labellisée "moule de Barfleur".
En effet, la moule de Barfleur n'est pas encore arrivée à maturité en raison des mauvaises conditions météorologiques de ces derniers temps.
Les marins pêcheurs estiment donc qu'il faut la laisser grandir et grossir encore un peu pour qu'elle ait "plus de chair" et soit ainsi à la hauteur de sa réputation. Ils ne commenceront à la pêcher en haute mer qu'à partir du 11 juin, alors que la campagne démarre traditionnellement fin mai.
C'est que l'image de qualité et de saveur de la moule de Barfleur a été longue à construire. Pas question alors de prendre le risque de gâcher cette image en mettant la moule sauvage trop tôt sur le marché.
Barfleur : la pêche aux moules retardée par france3bassenormandie_845
Pour en savoir plus : http://www.nfm.fr/htm/MouleBarfleur.html
Plus haut à l’intérieur des terres, dans une zone industrielle, près de 30 salariés s’affairent pour mettre ces coquillages en barquettes. Plus besoin de se rendre chez son poissonnier : désormais, les moules et les huîtres sont présentes au rayon frais des moyennes et grandes surfaces. Bien conservées sous un film plastique dans une atmosphère protectrice, elles peuvent être consommées pendant une semaine.
La société Mytilimer a fait des barquettes sa spécialité. Elle commercialise des huîtres, des coquillages mais surtout des moules, en particulier celles de la baie du Mont Saint-Michel, le seul produit de la mer à avoir décroché l’appellation d’origine contrôlée (AOC) en juin 2006. Rapide, propre, pratique... la barquette de moules vivantes, prêtes à cuire, a de quoi séduire les consommateurs.
La mer nous apporte tout
Aujourd’hui répartie sur cinq sites d’exploitation en France, la société, dont le credo est « La mer est notre jardin », a « grandi avec la grande distribution ». Le directeur général Christophe Le Bihan, fils d’un armateur-mareyeur à Roscoff dans le Finistère, martelle son obsession de la qualité : « Nous nous efforçons de toujours proposer le meilleur produit, au meilleur moment et en quantité suffisante. La mer nous apporte tout. Pour améliorer la qualité, nous agissons sur la densité des coquillages en culture et respectons la saisonnalité. »
Au rez-de-chaussée, la température chute brutalement. L’eau de mer ruisselle sur le carrelage, les machines de pesée font du bruit. En bottes, les salariés assurent sans ciller le bon fonctionnement de la chaîne de production. Les moules sont réceptionnées, contrôlées, lavées, triées, empaquetées, étiquetées en une dizaine de minutes.
En assurant les tâches les plus pénibles, les robots permettent un gain de temps. Par exemple, cette machine qui secoue les moules pour retirer les fibres qui les relient les unes aux autres en les laissant plus propres, ou ce bras articulé géant qui s’empare des barquettes terminées puis les range dans les cartons quatre par quatre.
Mytilimer commercialise 15 % des moules consommées en France...
(...)
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Des migrants dans 1 tonne de moules (AFP / Le Figaro)
Les douaniers italiens ont découvert 25 migrants afghans, cachés dans une cargaison de moules, sur un navire en provenance de Grèce où ils ont été immédiatement renvoyés, ont rapporté mardi les media italiens.
Les douaniers du port de Bari (extrême sud de l'Italie) ont découvert ces hommes après avoir scanné le fourgon réfrigéré dont ils avaient découvert qu'il avait été débranché.
La zone où les migrants étaient dissimulés au milieu d'1,2 tonne de moules n'étaient accessible que par une trappe.
Arrivés dans ces conditions inhumaines, les 25 Afghans ont été nourris puis immédiatement refoulés vers la Grèce.
Selon des associations de défense des immigrés, un nombre croissant d'immigrés en provenance de Grèce tentent de rejoindre l'Italie, en raison de la crise économique et des violences anti-immigrés en Grèce....
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Le 7 août 2012
Moules de bouchot 2012, un bon cru !!!
En ce dimanche d'août, l'entreprise Hurtaud de Charron débarque plus de 7 tonnes de moules de bouchot de la baie de l'Aiguillon.... En vrac pour conditionnement chez Edulis... et en sac pour les clients de l'entreprise...
La saison des moules de bouchots AOP est lancée (Ouest France)
Avec 8 000 tonnes produites l'an dernier, la réputation des moules de bouchots AOP de la baie du Mont Saint-Michel n'est plus à faire. Elle ravit les amateurs de la mi-juillet à février.
La seule production marine à détenir cette appellation
Après plusieurs mois passés dans les eaux riches de la baie du Mont Saint-Michel, les moules de bouchots AOP ont atteint leur maturité. Les amateurs se sont déjà régalés des premières arrivées sur les étales des poissonniers. De mi-juillet à fin février, c'est la saison pour ce produit labellisé. « C'est la seule production marine à détenir l'appellation d'origine protégée en France », explique Frédéric Hurtaud, coprésident du comité de défense de l'AOP moules de bouchots de la baie du Mont Saint-Michel.
Il existe une quarantaine d'entreprises mytilicoles pour quatre-vingts concessions. Indirectement, la mytiliculture pourvoit 300 emplois en baie du Mont Saint-Michel.
La saison s'annonce bonne pour les mytiliculteurs après deux années aux conditions météorologiques défavorables. « Pour que la production soit optimale, il faut un peu de tout au bon moment, un froid sec en hiver, de la pluie au printemps et du soleil en été », précise Frédéric Hurtaud, coprésident du comité de défense de l'AOP moules de bouchots de la baie du Mont Saint-Michel. L'an dernier 8 000 tonnes ont été produites contre 10 000 en moyenne.
Un goût particulier « légèrement sucré »
Les moules de bouchots AOP de la baie du Mont Saint-Michel doivent respecter un cahier des charges bien précis. Leur taux de chair est plus important mais c'est surtout leur saveur spécifique qui les distingue. La géographie des lieux donne à la moule de bouchots AOP de la baie son goût particulier, « légèrement sucré », note Arnaud Barbé, mytiliculteur. L'eau douce des marais se gorge de minéraux avant de regagner la baie. Elle est ainsi propice au développement du zooplancton et phytoplancton dont se nourrissent les moules.
Il faut entre seize et dix-huit mois pour que la moule atteigne sa maturité. Les courants trop forts de la baie du Mont Saint-Michel ne permettent pas de capter les naissains. Ils viennent donc de la côte Atlantique. Après avoir passé deux à trois mois stockées dans des chantiers d'attente, les moules vont profiter des bienfaits des eaux de la baie pendant une douzaine de mois. Elles seront ensuite récoltées pour le plus grand plaisir des amateurs. Marinières, à la crème ou au curry, il n'y a plus maintenant qu'à les déguster.
Charlotte DEROUIN.
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Les moules de bouchot, c'est maintenant ! (TF1)
Résumé : La pleine saison de récolte des moules de Bouchot vient de démarrer dans le Nord de la France. Peu connue des consommateurs, cette variété connaît un véritable engouement.
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A la pêche aux moules… (National Geographic)
Pour prolonger l’article “Normandie-Bretagne, la mer en trait d’union” (dans le numéro daté août 2012 du magazine National Geographic), nous vous proposons de partir à la pêche aux moules, avec un mytiliculteur des Côtes d’Armor.
La pêche aux moules ? Mais en quoi consiste-t-elle, au fait ? A quoi ressemble le quotidien de ceux qui en ont fait leur métier ?
Réponse en images et en son.
Photographies : Rodolphe Marics, Denis Bourges et Xavier Desmier
Réalisation : Murielle Schulze
Montage : Virginie Véricourt
Cette “POM” (Petite Œuvre Multimédia) est un sujet mêlant les photographies de Rodolphe Marics, Denis Bourges et Xavier Desmier et les prises de sons réalisées par Murielle Schulze. La réalisatrice explore cette réalité du point de vue documentaire. Cette matière offre une dimension informative et sensorielle du territoire exploré : un regard croisé du Cap de la Hague à l’île de Bréhat. Les voix de ceux qui auront été croisés évoquent le rapport qu’ils entretiennent avec l’espace marin.
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Morbihan. La culture des moules fait des vagues à Damgan (Ouest France)
L'implantation de nouveaux bouchots dans la baie de la Vilaine provoque une levée de boucliers. Les opposants craignent un envasement de la grande plage, très fréquentée, de la station balnéaire.
Référence en matière d'élevage de moules de bouchots, la baie de Vilaine est aujourd'hui secouée par un vent d'opposition à l'implantation de plusieurs centaines de nouveaux pieux. Car ce projet est prévu, sur 14 hectares, à proximité de la grande plage, très fréquentée, de Damgan.
Le feu a été mis aux poudres après une récente réunion, aux Affaires maritimes à Lorient, au cours de laquelle le comité local de navigation a donné son accord au dossier. Le comité de défense du littoral de Damgan n'y était pas convié mais cette association environnementale a décidé de mener aujourd'hui l'offensive, appuyée par le maire de cette commune.
« Nous craignons des conséquences catastrophiques car ce projet va reproduire le même phénomène qu'à Kervoyal, à quelques kilomètres », explique son président Jacques Mathieu. « En 2000, le préfet n'avait pas tenu compte de la forte opposition manifestée lors de l'enquête publique et d'une étude qui démontrait les conséquences négatives. Il y avait autorisé l'installation de nouvelles concessions, mais les pieux ont retenu la vase qui se dépose désormais sur la plage de Kervoyal. »
30 cm de vase par an
Le maire Alain Daniel est catégorique : « J'ai déjà refusé ce dossier voici deux ans, dans le cadre de Natura 2000. Il y a le risque d'envasement de la grande plage mais ce site est aussi une zone de pêche fréquentée. Ce projet va être une catastrophe pour l'environnement et le tourisme. Je vais sensibiliser tous les maires de la baie pour le combattre. Nous ne pouvons pas laisser faire. »
400 tonnes par an
Ce phénomène d'envasement trouve son origine dans la construction du barrage d'Arzal : le cours de la Vilaine est désormais obstrué et le fleuve ne joue plus son rôle de chasse d'eau. « La vase s'est déposée de 30 cm par an. L'institut d'aménagement de la Vilaine n'a pas respecté le cahier des charges qui prévoyait un dragage régulier. Les travaux qu'il a tardivement menés ressemblent plus à un brassage de la vase qu'à un dragage », poursuit Jacques Mathieu.
« Ces opposants sont de mauvaise foi. L'envasement existe mais il n'est pas dû aux bouchots. Quand la concession de Kervoyal a été exploitée, il y avait déjà 5 m de vase et la modification est minime depuis douze ans selon des études menées », assure Bernard Tobie, mytiliculteur à Pénestin et membre du groupement qui a déposé le dossier pour Damgan. « Nous sommes quatre exploitants de Pénestin et deux du Tour-du-Parc. Nous avons besoin de nous développer, non seulement car notre production diminue aux abords du barrage d'Arzal et parce que c'est une reconversion pour les ostréiculteurs touchés par la crise de l'huître. »
Pour Bernard Tobie, « ce projet n'aura pas de conséquences pour la plage de Damgan qui est distante de près de 2 km et protégée par des rochers. Ce site est intéressant pour les moules car il est abrité et riche en nourriture. On pourrait y produire 400 tonnes par an. »
Les opposants ne l'entendent pas de cette oreille : ils font déjà circuler une pétition avant que le dossier ne soit présenté à la commission des sites et soumis à une enquête d'utilité publique.
Patrick CERTAIN.
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Des pêcheurs inquiets : la Vilaine trop polluée ? (Ouest France)
Pêcheur à la ligne, Raymond a déserté les cours de la Vilaine pour le plan d'eau Cleunay-Arsenal-Redon : « Sur la Vilaine, certains laissent leurs poissons sur le bas-côté, de peur qu'ils soient malades ».
Enquête
Il est 10 h du matin, au plan d'eau Cleunay-Arsenal-Redon. Raymond, retraité, attend paisiblement que la sandre morde à l'hameçon, « même si c'est un poisson capricieux », sourit-il.
Depuis une vingtaine d'années, ce pêcheur ne pose plus sa canne à pêche sur les cours d'eau de la Vilaine. « Il y a beaucoup de trucs qui clochent, explique-t-il. Sur la Vilaine, certains laissent leurs poissons sur le bas-côté, de peur qu'ils soient malades. J'ai moi-même découvert des plaies inquiétantes sur la peau d'un brochet », raconte cet habitant de Bruz.
Pour d'autres pêcheurs, comme René Loury, président de l'Union des pêcheurs, le constat est le même. Dans leur secteur, ils montrent du doigt les stations d'épuration et l'activité industrielle en bordure du fleuve. « L'usine Unifruit de Châteaubourg est actuellement en procès, à la suite d'une importante pollution des eaux rennaises », rappelle René Loury.
« Rester prudent »
Des cas de mortalité sont constatés chez certains poissons. Pour autant, ces pêcheurs admettent que cette pollution des cours d'eau n'altère pas forcément la quantité de poissons présents. « Il faut rester prudent sur ces simples constats, explique Florian Guérineau, technicien à la Fédération départementale de pêche.....
Poids économique de la conchyliculture en baie du Mont-Saint-Michel
Repères
Chiffre d'affaires : à lui seul, le secteur de la conchyliculture dans la baie dégage un chiffre d'affaires de 43,3 millions d'euros.
Tonnage : Les moules arrivent en tête avec 10542 tonnes récoltées l'an passé, dont la moule de bouchots qui bénéficie désormais de l'appellation d'origine protégée. L'huître creuse représente une production de 5813 tonnes suivie de l'huître plate avec 1310 tonnes.
Emploi : les 125 entreprises totalisent 551 emplois, dont 468 emplois permanents. 69 saisonniers et 14 intérimaires renforcent les effectifs en haute saison.
Matériel : 58 navires amphibies permettent de travailler sur les exploitations, auxquels s'ajoutent 29 chalands, 120 yoles, 195 véhicules, 223 tracteurs et 77 élévateurs
Source : Les conchyliculteurs s'engagent dans la baie du Mont Saint-Michel (Ouest France)
Moules et huîtres sont essentielles pour l'économie de la baie du Mont Saint-Michel. Une convention instaure le respect de l'environnement.
Un espace de production
Dans la baie, entre Cancale et le Mont Saint-Michel, on trouve le premier bassin de production de coquillages en France. Pour l'huître plate, il s'agit même du premier bassin européen. Les producteurs doivent néanmoins concilier activité économique et préservation de l'environnement. « Il s'agit de régler les conflits d'usages qui apparaissent régulièrement et qui provoquent des tensions, explique le préfet, Michel Cadot. Certains voudraient que la baie reste un paysage. Elle doit être préservée, mais c'est avant tout un espace de production, qui permet de faire vivre et d'entretenir l'espace. »
Un document historique
Une convention a été signée hier par le représentant de l'État avec Jean-Louis Tourenne, le président du conseil général ; et Goulven Brest, à la tête du Comité régional de la conchyliculture en Bretagne nord. « Un document historique, de l'aveu même des professionnels, l'aboutissement de quinze années de discussions. » Elle instaure une nouvelle instance de gouvernance, de suivi et d'évaluation, associant tous les acteurs sur le terrain.
La convention prévoit un plan d'actions annuel pour un développement intégré de la conchyliculture dans la baie. Concrètement, il s'agit d'effaroucher les macreuses, ces oiseaux qui s'attaquent aux coquillages ; d'entretenir les chemins ; de ramasser les déchets sur l'estran ; de collecter et de traiter les coproduits, en particulier les petites moules impropres à la commercialisation. Le fonctionnement et l'entretien du port de Cancale et du port départemental du Vivier-Cherrueix figurent aussi parmi les actions prévues en 2012.
Le dispositif sera financé par une Cotisation professionnelle obligatoire, acquittée par l'ensemble des conchyliculteurs. Chacun paye, en fonction de la surface pour les huîtres, et du nombre de pieux pour les moules. Là encore, une première, car cette cotisation existait dans l'agriculture mais pas dans les exploitations maritimes. « Jusqu'à présent, on gérait en sanctionnant, en faisant appliquer les règles, décrit le préfet, pour résumer la démarche. Désormais, on fait confiance à la responsabilité collective de l'ensemble des professionnels. »
Le 14 août 2012
La moule de bouchot fait sa pub....
En cette période estivale 2012, la moule de bouchot tient le haut du pavé dans l'actualité, TV, quotidiens, magazines, reportages sur le net... Est-ce la rançon de la campagne de communication lancée fin juin/début juillet par le Comité National de la Conchyliculture (CNC) ?
Toutefois, les restaurants (comme à La Rochelle) ne jouent pas le jeu de la spécificité "Moule de Bouchot"... Dans le quartier du Gabut, la dizaine de restaurants affichent tous sur de grands panneaux "Moules Frites" sans plus de précisions.
Au pays des moules de bouchot, les touristes auront mangé des moules, mais beaucoup n'auront pas goûté à la Bouchot laquelle est excellente cette année... Et bien meilleure que la moule de cordes...
A La Rochelle, ce n'est pas sur le vieux port que les touristes trouveront des Bouchots, mais au marché central ou dans les supermarchés qui sont approvisionnés par des boucholeurs locaux (Charron, Marsilly, Yves...)
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Avec un site internet dédié aux Moules de Bouchot
Malheureusement, ce site ne met pas en valeur le côté naturel de la moule de bouchot, les différents terroirs (pas de carte avec les lieux de production de bouchot). Le goût authentique de la moule de bouchot est noyé dans un trop grand nombre de recettes, plus compliquées les unes que les autres. 5 ou 6 recettes auraient suffi...
Ecoutons Philippe Vételé, patron du deux étoiles Anne de Bretagne nous parler de la moule de bouchot de la Plaine/mer (44) : « Goûteuses et un peu sucrées, les moules de La Plaine n'ont pas le même goût que les autres... Élevées dans l'estuaire, elles ne se nourrissent pas du même plancton, ce qui les rend particulières. Je les fais le plus nature possible, en gardant l'eau de la moule. Un goût authentique ! »
Toutes ces recettes beaucoup trop complexes et le concours avec des blogueurs cuisiniers préparent le terrain à des moules préparées congelées. Les chiliens et néozélandais seraient bien capable de reprendre certaines recettes et nous envoyer leurs moules du Pacifique sous forme de plats cuisinés congelés.... Les restaurateurs peu scrupuleux n'auraient plus qu'à glisser le plat dans un micro-onde !
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La Plaine-sur-Mer : Ce soir, la moule sera en fête à Port Giraud (Ouest France)
Comme tous les ans, le Réveil Plainais organise la fête de la moule. Elle a lieu ce soir à Port Giraud. Un rendez-vous incontournable de l'été, où plusieurs milliers de personnes viennent savourer la moule plainaise, une tradition devenue institution, une fête que ni la pluie ni le vent n'ont jamais annulée.
Pour l'association, ce sont quatre mois de travail en amont, une centaine de bénévoles prête son concours pour la réussite de la fête : les musiciens du Réveil Plainais autour de Robert Gineau leur président, les majorettes, mais aussi les amis et les familles... Il faut bien sûr préparer les moules, les frites, la soupe de poisson, il faut faire cuire, accommoder les moules à la sauce « giraudine » dont la recette est toujours tenue secrète, plonger les frites dans l'huile, griller les saucisses et merguez qui sont également proposées, il faut assurer le service... L'équipe est bien rôdée, elle est prête pour ce soir, elle attend beaucoup de monde à ce rendez-vous annuel.
Ce samedi 4 août, fête de la moule, à partir de 18 h, sur le parking de Port Giraud. Un bal gratuit en soirée.
La Plainaise, une moule régulière
Quand on demande aux mytiliculteurs plainais de définir les qualités de leur moule, ils parlent d'un « coquillage régulier, au niveau de la qualité, de la tenue, du taux de chair et de la grosseur. »
Un gage de qualité : La Maison Troisgros, restaurant trois étoiles de Lyon, se fournit en moule auprès de la famille Baudet depuis huit ans. « Le chef du restaurant avait goûté nos moules aux Sables-d'Olonne », raconte Hugo Baudet.
Un autre grand chef la cuisine depuis 33 ans : Philippe Vételé, patron du deux étoiles Anne de Bretagne. « Goûteuses et un peu sucrées, les moules de La Plaine n'ont pas le même goût que les autres, décrit-il. Élevées dans l'estuaire, elles ne se nourrissent pas du même plancton, ce qui les rend particulières. Je les fais le plus nature possible, en gardant l'eau de la moule. Un goût authentique ! »
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Le Vivier-sur-Mer : plus de 5 000 personnes à la fête des moules (Ouest France)
Plus de 200 bénévoles sont mobilisés, notamment pour servir les moules.
Autrefois, les moules étaient gratuites. Désormais, la portion coûte 1,50 €.
La 28e édition de la fête des moules du Vivier-sur-Mer n’avait pas encore fait le plein ce midi. « Mais les gens savent que les artistes se produisent plutôt vers 17 h », explique Alain Bunoult, président du comité des fêtes de la commune, organisateur de l’événement.
À 15 h, l’événement comptabilisait plus de 5 000 entrées. Les organisateurs visaient un objectif de 6.000 personnes au moins avant la fin de la fête, qui se clôturera par un feu d’artifice ce soir....
Au total, 3,5 tonnes de moules devraient être vendues d’ici le feu d’artifice de ce soir, et près de 2 tonnes de frites. Prix de la part : 1,50 €, auquel il faut ajouter le prix de l’entrée, à 5 €. « C’est une fête populaire, on veut qu’elle reste accessible », confie Alain Bunoult.
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A lire samedi dans Le Mag : A la pêche aux moules, moules, moules... (Sud Ouest)
Dans le numéro de demain, un reportage en immersion (c'est le cas de le dire) avec des pêcheurs de moules de Charente-Maritime
C’est la haute saison pour les mytiliculteurs de Charente-Maritime. Départ contre vents et marées, à bord du chaland « Argo », sur un site de filières pour une nuit de pêche à toutes épreuves au large de Châtelaillon-Plage.
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La récolte des moules de bouchot (France 3)
Une petite balade dans la baie du Mont Saint-Michel où les mytiliculteurs sont en pleine récolte.
Les mytiliculteurs, anciennement appelés "bouchonneurs", récoltent en ce moment leurs moules dans la baie du Mont Saint-Michel. Nous les avons accompagnés lors de l'une de leurs sorties en mer :
Qu'est-ce qu'un bouchot ?
Un bouchot est un support d'élevage des moules et autres coquillages. Il s'agit généralement de pieux en chêne ou en châtaignier de 2 à 6 mètres de long, non écorcés, enfoncés de moitié dans le sable ou les sédiments, et disposés en alignements de 50 à 100 m sur des zones qui découvrent totalement ou non à marée basse.
Autrefois les alignements pouvaient prendre la forme de « V » ou de « W ».
Bouchot dans Wikipedia
De plus nous vous informons que les moules de Bouchots vont bientôt être labellisées par un signe européen de qualité "Spécialité Traditionnelle Garantie". Vous trouverez ci-joint le document explicatif de ce label sur le site CRC Poitou-Charentes
Signe européen de qualité « Spécialité traditionnelle garantie »
La dénomination « moule de bouchot » va très prochainement bénéficier d’une protection européenne renforcée. Les professionnels ont en effet déposé, il y a maintenant plusieurs années un dossier de demande de Spécialité traditionnelle garantie (STG) pour la moule de bouchot. Il s’agit de protéger ce mode production contre les tentatives de fraude, certains pays producteurs n’hésitant pas à commercialiser des moules « de bouchot » qui n’ont jamais vu un pieu de bois de leur vie… Selon Jacques Godefroy, président du secteur « moules et autres coquillages » au sein du Comité national de la conchyliculture et lui-même mytiliculteur à Gouville, sur la côte ouest du Cotentin, « Le dossier de STG a franchi les différentes étapes dans les instances françaises et a été transmis à la fin de l’année dernière à la Commission européenne à Bruxelles. Il est actuellement en attente de validation par les États membres. »
L’obtention de cette STG va protéger l’appellation « moule de Bouchot » des usurpations, conforter la position des producteurs et valoriser le produit auprès des consommateurs. « La moule de bouchot représente un marché important », note Jacques Godefroy. « Évidement, ça suscite des convoitises, notamment de la part de producteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que les producteurs français, avec par exemple des coûts de main-d’œuvre très bas. Avec la STG, on aura enfin les moyens juridiques d’empêcher la fraude et la concurrence déloyale ». Quels délais ? « On peut espérer une mise en place de la STG pour la fin de cette année ou, au pire, pour le début de l’année prochaine. » Source : CRC Normandie Mer du Nord. L’appellation « Moule de bouchot » bientôt mieux protégée
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Le 20 août 2012
Les Belges sont-il les vrais spécialistes des moules? Prouvons-le! (Le Vif)
Avis aux cuisiniers/inventeurs/gastronomes de tous bords: Le Mosselkantoor recherche le meilleur cuisinier amateur spécialiste des moules de Belgique. Est-ce que les Belges sont vraiment les plus calés dans le domaine? A nous de nous montrer inventifs...
Tout le monde le sait : les Belges adorent les moules. Pas moins de 2/3 de la récolte zélandaise sont dégustés en Belgique, où les moules sont traditionnellement servies avec des frites ou du pain. Mais on peut faire tellement plus avec ces petits mollusques. C’est pourquoi le Mosselkantoor a mis sur pied un concours inédit qui débouchera sur l’élection du meilleur cuisinier amateur belge spécialiste des moules de l’année.
Dans le cadre de la Semaine nationale de la Moule (16 au 23 septembre), le Mosselkantoor d’Yerseke, le berceau des moules zélandaises, met les cuisiniers amateurs de Belgique au défi de préparer leur plat à base de moules le plus savoureux et surtout le plus original.
Qui sera le meilleur cuisinier amateur spécialiste des moules de Belgique ?
Tous les cuisiniers amateurs peuvent s’inscrire avant le 10 septembre 2012 sur le site www.moulesdezelande.com. Comment procéder? Les participants sont invités à imaginer une recette originale à base de moules et à la télécharger accompagnée d’une photo de leur création sur le site web. Le jury professionnel – sous la direction de Johan Engelen – choisira 10 chefs amateurs pour participer à la finale qui se déroulera le 19 septembre au Miele Cookstudio
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Le 23 août 2012
Pénestin : Joël Métayer fait connaître la mytiliculture (Ouest France)
Même à la retraite, Joël Métayer, ancien mytiliculteur de Pénestin, continue de vivre sa passion pour la culture des moules. Pour cela, il joue parfois les guides de musée à la Maison de la mytiliculture. « C'est important pour moi d'expliquer en quoi consiste ce métier. Je vais régulièrement voir les jeunes dans les écoles, et cela fait plusieurs années que je participe à la journée de la mytiliculture », raconte-t-il.
L'homme de 61 ans défendait déjà sa profession lorsqu'il était en activité. Il a notamment été président du syndicat mytilicole de la commune. Il a protégé les conditions de travail de ses collègues ainsi que la qualité de l'eau. La première chose que les mytiliculteurs surveillent, c'est la pollution dans l'estuaire de la Vilaine. « C'est un métier fragile car nous sommes tributaires de la nature, il faut conserver notre patrimoine », explique-t-il.
Joël Métayer a travaillé pendant plus de quarante ans dans un chantier mytilicole. C'est une histoire de famille. « J'ai commencé à 20 ans, avec mon père, comme il l'avait fait avec son grand-père », se rappelle-t-il. Son frère, son fils, son oncle, vivent aussi de la mer et des moules. Alors, dès qu'il le peut, il donne un coup de main.
Un agriculteur de la mer
Le jeune retraité connaît son métier. « Nous ne sommes pas des pêcheurs de moules mais des agriculteurs de la mer », aime-t-il dire au public. Les moules fixées sur des pieux dans l'estuaire de la Vilaine se reproduisent et les naissains se captent naturellement sur des pieux vides. La particularité des moules de bouchots, c'est qu'elles doivent être plongées à la fois dans une eau douce et une eau salée.
Au fil des années, il a vu la profession évoluer. « À mes débuts je travaillais à la main, nettoyant les pieux avec des râteaux afin d'en retirer les moules, raconte Joël Métayer. Désormais, il y a des pontons sur les barges et des machines à la place des râteaux. »
La construction du barrage a aussi été un événement marquant pour les mytiliculteurs. « Depuis sa construction, 22 millions de m 3 de vase se sont accumulés dans la baie de Vilaine car il y avait moins de courant », déplore-t-il. Les mytiliculteurs se sont depuis déplacés vers la pointe du Bile, Kervoyal, ou la Mine d'Or. Des endroits qui s'envasent petit à petit.
La grande bleue a pris une grande place dans sa vie : « A trois ans, mon père m'emmenait déjà sur l'eau. » Amoureux de la mer, Joël Métayer troque volontiers la barge à moteur qu'il utilisait chaque jour pour aller ramasser les moules contre un voilier bien plus silencieux.
Vendredi 17 août, journée de la mytiliculture. Visites gratuites à 14 h et 15 h 30, à la Maison de la mytiliculture à Tréhiguier. Réservation obligatoire au 02 99 90 37 74.
Pauline PHOUTHONNESY.
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Le 1 septembre 2012
Braderie de Lille : « On travaille la moule en soupe » (20 minutes)
Steven Ramon, Chef du restaurant La Laiterie, nous livre sa façon de préparer les mollusques
On connaissait surtout Benoît Bernard, aux commandes du restaurant étoilé La Laiterie de Lambersart. Le chef au franc-parler inimitable fait actuellement un break avec un tour du monde. C'est donc son second, Steven Ramon, qui reprend les rênes. A 26 ans, il rêve déjà d'une deuxième étoile au Guide Michelin.
Comment bien choisir des moules ?
Je travaille toujours avec des moules AOC, vendues un peu partout, même en supermarché. En ce moment, c'est la pleine saison des moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel. Ces produits sont d'une qualité exceptionnelle, récoltés grâce à un savoir-faire unique.
Que sont les moules de bouchot ?
La mention « bouchot » fait référence à la manière dont ces moules sont cultivées, c'est-à-dire autour d'un bâton en eau de mer. Car on trouve également des moules cultivées sur roche, filet ou en pleine mer.
En cultive-t-on dans la région ?
Oui, je travaille aussi avec des moules de Dunkerque, commercialisées depuis deux ans seulement. Elles sont particulièrement charnues et goûteuses de juillet à décembre. Même si elles ne bénéficient pas (encore) d'AOC, elles sont d'excellente qualité.
Quelles sont vos astuces pour cuisiner les moules ?
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Plus de deux millions de chineurs attendus ce week-end à la braderie de Lille (La Dépêche)
La Braderie de Lille a lieu chaque premier week-end de septembre.
Ce rendez-vous incontournable et multiséculaire débute officiellement le samedi à 14H00, à l'issue du semi-marathon et du 10 km, auxquels participeront cette année 12.000 coureurs selon les organisateurs, et prend fin le lendemain à 23H00.
Mais les chineurs de tous pays se pressent dès le samedi matin, voire le vendredi soir sur l'esplanade, pour trouver la perle rare.
Entre deux achats de marchandises, les badauds pourront se repaître avec le sacro-saint mets de la braderie, les fameuses moules-frites accompagnées de bière. Environ 500 tonnes de moules devraient être consommées en un week-end, et leurs coquilles vides déposées en un immense tas....
La braderie est née au XVe siècle, lorsque les domestiques ont été autorisés une fois l'an à vendre pour leur profit les vieux objets de leurs maîtres.
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Lille, la braderie et sa moule-frites (France 3 Nord-Pas-de-Calais)
Par Emmanuel PALL
Les moules-frites à la braderie : recettes d'un... par France3Nord-Pas-de-Calais
Bradeux et visiteurs engloutiront quelque 400 tonnes de moules tout au long du week-end.
Son prix ?
D'après ce que nous avons vu dans les rues de Lille aujourd'hui, la moule-frites va de 10 euros à 17 euros. Bien sûr il est possible de trouver plus cher ou moins cher mais en général c'est dans cette fourchette de prix qu'elle se vend. Disons donc une moyenne de 13,50 euros. Le prix dépend : de la quantité vendue (jusqu'à 1,5 litre la part), de l'origine de la moule et de sa façon de la cuisiner.
Son origine ?
Traditionnellement hollandaise dans la plupart des brasseries que nous avons interrogées, elle est parfois française. L'écume des mers, restaurant de bonne gamme place du Nouveau siècle a une moule du Mont Saint-Michel en Normandie : "Elle est petite goutue et charnue, c'est un produit de très bonne qualité, c'est pour cela que nous la vendons 17 euros, avec une formule en terrasse pour deux euros de plus vous avez la boisson", nous explique-t-on.
Les quantités ?
Oulala... Dans les restaurants spécialisés comme Aux Moules rue de Béthune, on compte aller jusqu' à 5 ou 6 tonnes à la fin du week-end. Les chambres froides sont pleines, pas un sac de plus ne peut rentrer samedi matin. A la Chicorée, où on a sûrement un peu plus de places pour accueillir les clients, on annonce 7 tonnes pour le week-end. Par contre, dans les plus petits restaurants ou brasseries, ce sont quelques centaines de litres qui vont être vendus. Au total, on estime que 400 tonnes vont être englouties à Lille durant le week-end.
Approvisionnement ?
Les restaurateurs ont les chambres froides pleines presqu'au dernier moment. Cela s'est fait dans la nuit de vendredi à samedi "pour la fraîcheur du produit" dit-on aux Moules. A la pizzeria Chez Armand non loin - qui vend sa moule provençale 12,50 euros - on explique le fonctionnement, qui se révèle être le même un peu partout : "On commande (Chez Armand, 3 tonnes de moules) et on se fait livrer au fur et à mesure par un fournisseur qui est dans Lille."
Le personnel ?
En moyenne, d'après ce que nous avons entendu à plusieurs reprises, le personnel est doublé. Des employés sont recrutés en extra pour le week-end. Ainsi 60 personnes se relaient tout au long du week-end aux Moules, 18 personnes travaillent à Table Attitude (Nouveau siècle et rue Nationale).
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A Lille, les restau touchent le pactole de moule...
1 tonne voire 6 tonnes de moules... soit de 1200 à 7200 portions de moules-frites par restaurant en deux jours !!! (A Lille, c'est une bonne portion !!!)
Une tonne de moules pour la « der » de Laurent Gevaert ? (Voix du Nord)
La Braderie du Blueberry, acte VIII. Laurent Gevaert passe la main et quitte son petit café-restaurant de la rue de Cambrai avec une certaine émotion et non sans relever un dernier défi : dépasser « la tonne de moules » à la fin du week-end et du coup servir « 1 200 couverts » de vendredi midi à dimanche soir. Un rendez-vous d'habitués. Se retrouvent du côté du Blueberry ceux qui aiment ce secteur préservé, qui a gardé un air de vide-greniers, loin des professionnels de la Braderie. Le patron (qui est aussi le chef du Bet'leu au musée de Plein Air de Villeneuve-d'Ascq) garde un souvenir ému de certains petits-déjeuners de bradeux. « On ouvre à 6 h le samedi. » Et pour la petite histoire, qui veut se faire bien voir du patron lui ramène un petit cadeau ce dimanche. En plus de son dernier jour au Blueberry, c'est aussi son anniversaire. • EM. C.
Le Blueberry, 38, rue de Cambrai (à l'angle de la rue de Maubeuge).
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Lille : Des tonnes et des tonnes de moules pour la Braderie (Nord Eclair)
Comme chaque année, les moules investissent les restos de la Braderie.
Au restaurant « Aux moules », rue de Béthune à Lille, ce sont six tonnes de moules qui ont été débarquées hier.
Il est 23 h 30, le camion venu des Pays-Bas stationne dans la rue. À l'intérieur, quatre tonnes de moules, soit 160 sacs à débarquer, en plus des deux tonnes de ce matin. À l'intérieur du restaurant, le chauffeur du camion boit un Perrier avant le départ. Benoît, qui gère le restaurant familial, attend également que les derniers clients partent avant de déclencher la chaîne. Bientôt, les moules seront dans les frigos pour commencer la grande tradition du week-end de la Braderie.
À l'extérieur, déjà un petit « terril » s'est formé après la première soirée. « Il y a quelques années, il n'y avait pas les barrières devant la pyramide. Avec du recul, on dirait vraiment un terril. C'est notre identité, même si parfois elle fait un peu peur mais les gens font un pèlerinage autour du tas », raconte Benoît.
L'homme est fier de son restaurant et de sa tradition. Oui, le chiffre d'affaires est conséquent avec la Braderie mais ici, on parle de souvenir. De ces années où la rue entière s'arrêtait pour entonner avec le chanteur le refrain de la chanson Les corons de Pierre Bachelet. Au Nord...
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Braderie de Lille : pour mieux rentrer dans le(s) moule(s) (Daily Nord)
Comment évoquer la plus grande braderie d’Europe sans tomber dans les éternels poncifs ? Et pourquoi pas par le prisme de l’un de ses produits vedettes, la moule ? Car en fouillant bien, il y en a des choses à dire. Avant de les engloutir. Notre nouvelle rubrique du samedi, Basses chroniques des Hauts de France, est à lire avec bière et frites.
Un plat belge, mine de rien !
Le produit de la mytiliculture est sain, dommage que son bilan carbone soit saboté par les milliers de barquettes plastiques utilisées pour sa consommation....
Concluons en revenant à notre point de départ. Si il y a peu de chances qu’un loufiat vous explique qu’il va vous servir un mollusque lamellibranche comestible à coquille bivalve sombre, vivant fixé par un byssus sur les rochers battus par la mer ou dans les estuaires (définition du Larousse) accompagné de bâtonnets de pommes de terre frits, l’origine du plat demeure à sa portée.
La moules-frites était en Belgique le repas du mineur au XIXe-XXe siècle. Un plat fourni par les sociétés minières à leurs employés; pas cher et facile à préparer. Met du pauvre avant de devenir un must populaire, vous serez sans nul doute une fois de plus nombreux à succomber à la tradition ce week-end. Et après cette lecture, vous ne regarderez certainement plus vos moules avec le même œil, leur consacrant quelques secondes supplémentaires avant leur jugement dernier.
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Pour éviter les moules avariées, des contrôles sanitaires aux entrées de Lille (Voix du Nord)
Depuis jeudi, la police, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et les services sanitaires de la mairie de Lille multiplient les contrôles routiers pour vérifier le bon état et les conditions de transport des produits alimentaires.
Jeudi, à 17 h 30, des agents de la DDPP, des services sanitaires de la Ville et des policiers contrôlaient, près du conseil régional, les transports de produits alimentaires.
Pour que la Braderie ne soit pas gâchée par quelques moules pas fraîches, un poulet avarié ou un sandwich périmé, les services sanitaires procèdent, depuis jeudi, à plusieurs contrôles routiers aux entrées de Lille. Ils seront ensuite réalisés, durant toute la durée de la Braderie, sur les stands et dans les restaurants.
L’objectif ? « Vérifier que la chaîne du froid n’a pas été rompue », résume le brigadier Emmanuel Fauchille, à la tête des contrôles. Jeudi, à 17 h 30, il faisait partie des agents de la DDPP, des services sanitaires de la Ville et des policiers qui contrôlaient, près du conseil régional, les transports de produits alimentaires.
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Recette de moules de la baie du Mont Saint-Michel au cidre
La saison des moules bouchots labellisées AOP est en plein essor. Les mytiliculteurs se sont affairés pour livrer les restaurateurs de la Braderie de Lille.
Les amateurs de moules de bouchots de la baie du Mont Saint-Michel n'ont pas attendu la Braderie de Lille pour se régaler de moules frites. La moule de Bouchot de la baie du Mont Saint-Michel est la seule a avoir obtenu une appellation d'origine protégée en France. Ces délicieuses petites moules AOP resteront sur les étals jusqu'à mi-février. Après deux années difficiles, le cru 2012 des moules de la baie du Mont Saint-Michel s'annonce prometteur.
La moule du Mont Saint-Michel, le seul coquillage doté d'un label AOP et AOC
En 2006 les moules de la baie du Mont-Saint-Michel recevaient l'unique AOC (appellation d'origine contrôlée) accordée à des produits de la mer. Cinq ans après, en 2011, elles obtenaient leur AOP. Ce coquillage est avec l'huître le plus apprécié des français. Roger Salardaine fut le premier myticulteur à venir s'installer dans la baie. De nos jours, la baie comprend 271 km de bouchot et 70 producteurs. La production annuelle varie entre 10 et 12000 tonnes les bonnes années. Cette petite moule finement iodée est dotée d'une chair fondante, un brin sucrée. Elle est tout simplement inimitable...
Recette de moules au cidre de la baie du Mont Saint-Michel
Pour 4 personnes
Temps de préparation: 20 min
Temps de cuisson : 10 min
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Préposé au tas de moules (Voix du Nord)
« Il y a une technique maison, un petit secret de fabrication, mais que je ne dévoile à personne. Pas aux journalistes et pas non plus aux clients du restaurant. » On ne plaisante pas avec un tas de moules qui atteindra cette année encore le mètre quatre-vingts de hauteur. Michaël Baekelandt, 31 ans, est depuis dix ans le préposé au tas de moules du restaurant Aux Moules, rue de Béthune. Le secret d'un tas qui ne s'affaisse pas, il le tient de l'ancien préposé au tas de moules (qui lui le tenait de l'ancien préposé...) et ne le dévoilera qu'au prochain préposé au tas de moules. Tout juste le jeune homme, commis de cuisine quand ce n'est pas la Braderie, consent-il à expliquer qu'il faut « tourner autour du tas pour éviter que ça tombe ».
Petite vedette
Il n'en dira pas plus. Mais comme il avait excité notre curiosité, on a enquêté. La technique employée depuis des décennies aux Moules, on la doit à M me Courtois, l'historique patronne du resto. Le tas de moules est posé sur des sacs (de moules) positionnés d'une certaine façon et c'est ça qui fait toute la différence.
Rue de Béthune, Michaël est une petite vedette. « Les gens qui viennent photographier le tas de moules veulent que je pose avec eux.
» Il y a aussi ceux qui veulent garder un souvenir, disons plus physique, du plus célèbre des tas de moules lillois. « C'est arrivé dans le passé que des gens veuillent se jeter dans le tas de moules. C'est pour ça que j'ai du personnel de sécurité avec moi.
» On le disait plus haut : on ne plaisante pas avec les tas de moules.
Seau après seau, Michaël défie les lois de l'équilibre. Le gaillard, Marcquois de naissance, a le sourire : le temps est clément. Hier matin, au réveil, il a regardé le ciel, pour se persuader qu'il ne revivrait plus « le cauchemar » de l'an dernier. Les pluies diluviennes du début de soirée n'avaient épargné ni le bradeux, ni le tas de moules de Michaël.
Les moules de bouchot Engagement Qualité Carrefour
Depuis 2002, Carrefour s'engage sur la qualité de ses moules de bouchot. Alain Chevalier, mytiliculteur dans la baie du Mont Saint-Michel, vous fait visiter son exploitation.
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