Saumon sauvage atlantique : Quelques dizaines en France, des milliers en Ecosse, 265.528 en Baltique


Le déclin du Saumon atlantique (Salmo salar) est lié à la dégradation de l'habitat du saumon en rivière. Les barrages, par exemple, ont coupé l'accès à de nombreuses frayères. Une nouvelle menace est maintenant pointée côté océanique : Des chercheurs canadiens croient que c’est la faim qui explique le déclin des stocks des saumons de l’Atlantique.

Pêche de saumons atlantique : Quelques dizaines en France, des milliers en Ecosse, 265.528 en Baltique...

Et plusieurs centaines de millions en Russie, en Alaska ou au Japon pour ses cousins du Pacifique...

En France, les pêcheurs à la ligne sont en admiration devant quelques dizaines de saumons qui remontent le gave d’Oloron, affluent de l’Adour, connu depuis longtemps pour son championnat du monde de pêche au saumon.

En 2011, ce championnat s’étale du 12 mars au 11 juillet inclus pour un nombre de capture maximale fixé à quatre prises par pêcheur, conformément à la loi. Autant le dire un championnat en voie d’extinction faute de concurrents….

De l’océan aux Gaves : 85 captures déclarées en 2010

En possession du timbre « migrateurs » (30 euros), un petit millier de pêcheurs à la ligne ont déclaré la capture de 85 saumons, en 2010. Soient 73 prises sur le gave d'Oloron, 8 sur le Saison (Soule) et 4 sur la Nive. Les pêcheurs professionnels de l'estuaire ont, quant à eux, piégé 500 spécimens, au lieu de 2 000 une année normale. Quant aux prélèvements des fileyeurs de Capbreton et Tarnos dans le golfe de Gascogne, c'est le « mystère total » comme le déplore Michel Maumus, naguère en charge du dossier au Conseil général. « Leur pêche d'interception, il y a quelques années, est devenue une pêche organisée avec des filets performants. » Tiré de l’article de Sud-Ouest : La remontée du saumon s'annonce bien

En Baltique, les pêcheurs professionnels ont un quota de 265.528 saumons en 2011


Au Québec, le saumon de l'Atlantique va mieux, mais une menace plane...

Les populations de saumon se rétablissent en Gaspésie, mais une nouvelle menace, la truite arc-en-ciel, inquiète les gestionnaires de rivières.

Selon les données de la Fédération québécoise du saumon Atlantique (FQSA), dévoilée en fin de semaine lors de son congrès annuel, les populations de saumon ont cessé de décroître dans les rivières du Québec. C'est particulièrement vrai, dans les rivières de la Gaspésie, rapporte le président de la FQSA, Yvon Côté. Selon ce dernier, une des caractéristiques biologiques intrinsèques aux populations de saumon de la Gaspésie est d'être composées de groupes d'âge variés. « Les populations, précise M. Côté, sont constituées à la fois de madeleineaux, donc de saumons qui sont restés en mer un an, de saumons qui sont restés deux ans en mer avant de se reproduire, et beaucoup aussi de saumons qui reviennent pour une deuxième ou troisième reproduction. À cause de cette composition variée des groupes d'âge de saumons, les rivières de la Gaspésie, malgré l'état plus affaibli du saumon, se sont toujours beaucoup mieux comportées que les rivières de la Côte-Nord. »

Par ailleurs, le saumon Atlantique pourrait entrer en compétition avec une nouvelle venue. Selon Yvon Côté, la présence de plus en plus marquée de la truite arc-en-ciel pourrait avoir un impact sur les populations de saumon. M. Côte rapporte que les habitudes alimentaires et l'habitat de cette espèce, qui vient de l'Ouest canadien, sont les mêmes que ceux du saumon de l'Atlantique…. Suite et source : Le saumon de l'Atlantique va mieux, mais une nouvelle menace plane (Radio Canada)

Important déclin des stocks de saumons de l'Atlantique

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2014/04/04/001-saumons-atlantique-declin.shtml
Des chercheurs canadiens croient que c’est la faim qui explique le déclin des stocks des saumons de l’Atlantique.

Reportage de Gilbert Bégin

Malgré l'arrêt de la pêche commerciale il y a 30 ans, le stock de saumons de l'Atlantique ne cesse de diminuer. Pourquoi? La réponse se trouverait dans la mer du Labrador, selon les chercheurs de l'Ocean Tracking Network, un projet international qui vise à comprendre les raisons de cet important déclin.

« C'est préoccupant : il revient deux à trois fois moins de saumons dans les rivières du Québec qu'il y a 30 ans », lance Mélanie Dionne, chercheuse au ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs.

Cette biologiste sonne l'alarme. Partout dans l'est du pays, les populations de saumons de l'Atlantique sont dans un creux historique. Et la situation est encore pire en Europe.

Un grand migrateur

Le cycle de vie du saumon de l'Atlantique commence en rivière. Il quitte l'eau douce à l'âge de deux ans et migre vers les riches pâturages du Groenland. C'est à cet endroit que la presque totalité des saumons de l'Atlantique viennent s'engraisser, qu'ils soient nord-américains ou européens. Après une ou deux années en mer, l'appel de la reproduction sonne le retour vers leur rivière natale. Un saumon né en Gaspésie, par exemple, parcourra jusqu'à 5000 km pour boucler son périple.


De la rivière à la mer

Pendant des années, les scientifiques ont cherché en rivière les causes de ce déclin. Mais comme le saumon migre jusqu'au Groenland pour s'engraisser, les chercheurs tournent désormais leur regard vers la mer.

« La grande chute survient dans la mer du Labrador, après le premier 600 km de migration. À cet endroit, le saumon meurt comme jamais auparavant », explique Frederick Whoriskey, chercheur à l'Université Dalhousie d'Halifax et directeur de l'Ocean Tracking Network.

Le chercheur a eu recours à des moyens originaux pour déterminer l'endroit exact de ces mortalités. Lui et d'autres spécialistes ont muni les saumoneaux de minuscules émetteurs avant leur départ pour le Groenland. Ils ont ensuite suivi à la trace leur migration. Ils ont même clôturé avec un rideau de bouées réceptrices les détroits de Belle-Isle et de Cabot, dans le golfe du Saint-Laurent.

« On a découvert que la survie du jeune saumon en rivière et dans le golfe du Saint-Laurent est bonne. Mais en mer, seulement 1 % ou 2 % survivent. C'est trop peu », mentionne le chercheur canadien.

Des changements dans l'Atlantique Nord

Mais qu'est-ce qui cause cette hécatombe? Depuis quelques décennies, les océanographes remarquent que les eaux de surface dans l'Atlantique Nord se réchauffent.

Selon Frederick Whoriskey, le saumon ne peut échapper au grand dérèglement du climat. « Ce réchauffement modifie les masses d'eau et les courants marins. Résultat : le garde-manger du saumon a peut-être changé de place », précise le chercheur canadien.

Le réchauffement affecterait aussi le plancton, et ainsi, toute la chaîne alimentaire dont dépend le saumon pour se nourrir.


« La qualité des proies du saumon est en train de changer. Avec la hausse des températures, les copépodes, par exemple, contiennent moins de graisses. Or, le saumon migre jusqu'au Groenland justement pour aller s'engraisser », explique le chercheur.

Toutefois, les spécialistes rappellent qu'il ne faut pas sous-estimer la dégradation de l'habitat du saumon en rivière. Les barrages, par exemple, ont coupé l'accès à de nombreuses frayères. Et depuis 30 ans, la montée fulgurante des fermes d'élevage de saumons a affaibli les populations de saumons sauvages. Source : Radio Canada

Philippe Favrelière (publié en avril 2011 et actualisé en avril 2014) (4650)

Autres articles :

Revue de presse

Le 14 Mai 2015

Saumon. Pisté de l'Aulne aux Pyrénées 



Des saumons nés dans l'Aulne égarés dans l'Adour (Pyrénées) ? La question peut paraître étrange, elle n'en est pas moins sérieuse. Des chercheurs du CNRS de Pau planchent sur le sujet. Une collecte des têtes de saumons pêchés dans l'Aulne est organisée.

Source : Le Télégramme par Gwénaëlle Le Ny

Gaël Rognant, le président de l'AAPPMA, a été sollicité voici quelques mois pour organiser une collecte de têtes de saumon atlantique pêchés dans le bassin de l'Aulne. La demande émane du laboratoire de chimie analytique bio-inorganique et environnement du CNRS de l'université de Pau (Pyrénées- Atlantiques). Objectif, obtenir « la signature » de la rivière finistérienne contenue dans le saumon. Mais de l'Aulne à l'Adour, quel est le lien ? Gilles Bareille, chargé de recherche à Pau, mène, depuis quelques années, un programme sur le saumon du bassin de l'Adour afin d'étudier l'histoire des géniteurs qui viennent s'y reproduire. Ses travaux ont mis en évidence la présence dans ce bassin de saumons égarés, c'est-à-dire qui ne sont pas nés dans l'Adour. « On estime leur proportion entre 5 et 8 % », indique le chercheur. La question est donc, d'où viennent-ils ? Le scientifique a étendu ses recherches à d'autres bassins à saumons, « côté espagnol en Galice et Asturies, côté français en Garonne-Dordogne, l'Allier ». Manquaient les rivières bretonnes, dont l'Aulne.

L'otolithe : un disque dur interne

Pour savoir dans quelle rivière a grandi un saumon et s'il est né en pisciculture, Gilles Bareille utilise l'otolithe. Kezako ? « Également appelé pierre d'oreille, l'otolithe est une concrétion de carbonate de calcium contenue dans l'oreille interne du poisson ». L'organe sert à l'équilibre du poisson mais il accumule aussi, sous forme de stries, des particules chimiques tout au long de la croissance du poisson. Des éléments qui sont caractéristiques du milieu où il évolue. « De nombreuses rivières ont une signature spécifique, liée par exemple à la géologie des sols ». En clair, c'est un peu l'équivalent de la boîte noire d'un avion ou du disque dur d'un ordinateur. L'otolithe, qui ne mesure que quelques millimètres, est découpée au laser afin d'y observer les éléments renfermés, selon une technique de microchimie.

Utile aux plans de gestion 

Dans le même ordre d'idée, des écailles sont prélevées sur la partie arrière de la nageoire dorsale, car elles aussi, racontent une histoire. Mais la probabilité qu'un saumon né dans l'Aulne s'égare jusque dans le Sud-Ouest est-elle bien réelle ? « C'est rare, admet le chercheur, mais ça peut arriver. Comme les saumons migrent en groupes, il suffit qu'un individu prenne le mauvais wagon pour qu'il se perde. De plus, nous avons déjà trouvé deux poissons portant une signature volcanique, ce qui veut dire qu'ils viennent de la Dordogne ou de l'Allier, soit tout de même à 200 voire 300 km de chez nous ». Plus globalement, la technique, qui est appliquée à d'autres espèces, permet d'identifier les mouvements de poissons entre des rivières d'un même bassin. « On est en mesure d'apporter des éléments de réponse aux plans de gestion piscicoles et migrateurs », souligne le scientifique qui travaille en réseau avec les fédérations de pêche, son conseil départemental, l'Onema, le Cogepomi (Comité de gestion des poissons migrateurs). Gilles Bareille viendra récupérer ses échantillons au mois de juillet. Il faudra attendre plusieurs mois pour connaître les résultats de ses analyses.
 
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Le 30 Mars 2015

Québec : L'algue didymo nuit à la croissance des jeunes saumons

La biologiste Carole-Anne Gillis a constaté que les juvéniles qui vivaient dans un secteur envahi par didymo ne «déménageaient» pas, y restant fidèles malgré tout.

Didymosphenia geminata, dénommée couramment en anglais : « didymo » ou « rock snot » (morve des rochers), est une espèce de diatomées de la famille des Gomphonemataceae, et qui produit des nuisances en développant des efflorescences algales dans l'eau des rivières et des ruisseaux, dont la température reste froide avec un faible taux de nutriments. C'est une espèce native de l'hémisphère Nord, et qui est considérée comme une espèce invasive en Australie, en Nouvelle-Zélande3 et aussi au Chili4. Bien que de caractère autochtone, elle a prit un aspect invasif depuis les années 19802. Elle n'est pas considérée comme un risque significatif pour la santé humaine5, mais elle peut affecter les ruisseaux qui sont l'habitat et la source de nourriture des poissons et provoquer des réactions déplaisantes. Cette algue microscopique peut se développer dans une seule goutte d'eau. Source et plus d’information : Wikipedia

Depuis que l'algue didymo est apparue dans les rivières de Gaspésie, en 2006, tout le monde craint qu'elle nuise au «roi» de l'endroit, le saumon atlantique. Or jusqu'à maintenant, aucune étude n'avait encore vraiment trouvé d'effets négatifs. Mais la biologiste Carole-Anne Gillis croit bien avoir mis le doigt sur le bobo : d'après les données préliminaires qu'elle a recueillies dans un tributaire de la Matapédia, les saumons juvéniles croissent moins vite en présence de l'algue.

Source : Radio Canada par Jean-François Cliche

Didymo est une algue microscopique, mais qui forme des tapis pouvant avoir plusieurs centimètres d'épaisseur au fond des rivières où elle s'installe. «Il y avait eu des études en Islande et en Norvège, ainsi que dans l'île de Vancouver, qui avaient regardé la densité de saumons qui repartaient vers la mer [après deux années de croissance en eau douce, NDLR]. Et les résultats n'étaient pas concluants, ça ne démontrait pas que l'arrivée de didymo avait diminué le nombre de saumons qui ressortaient des rivières», dit Mme Gillis.

Fidèles malgré tout

La petite algue ne signe donc pas l'arrêt de mort d'une rivière à saumon. Mais la chercheuse a capturé, étiqueté et relâché 214 alevins dans la rivière Millikek au début de l'été 2012; du nombre, 80 ont pu être suivis, et 47 ont même été recapturés à la fin de l'été. Cela lui a permis, d'abord, de constater que les juvéniles qui vivaient dans un secteur envahi par didymo ne «déménageaient» pas, y restant fidèles malgré tout. Mais cela a surtout permis de constater qu'en présence de tapis d'algue, les tacons grandissent moins vite.

«L'effet peut sembler minime en termes de grammes. [...] Ça fait environ un gramme de différence sur le poids corporel en fin de saison, mais on parle de juvéniles qui pèsent en moyenne 9,5 g. Donc, 1 g là-dessus, c'est sûr que c'est considérable», dit-elle.

À l'échelle humaine, c'est l'équivalent d'une différence d'à peu près huit kilogrammes (de 15 à 20 livres) sur un adulte. Significatif, donc...

Mme Gillis a présenté ces résultats lors d'une conférence du Groupe de recherche inter-universitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL), mais elle tient à souligner qu'il s'agit là de données et d'interprétations encore préliminaires.

Des analyses sur la disponibilité des proies, que Mme Gillis a menées en 2010, lui suggèrent tout de même une piste d'explication. «On regarde beaucoup la densité des proies [dont se nourrissent les jeunes saumons] et la proportion de divers types de proies. En présence de didymo, on a noté qu'il y avait beaucoup plus de petites proies, et on pense que ces proies-là n'ont pas une grande valeur calorique. Mais c'est spéculatif pour l'instant. Mais une autre étude faite au Colorado [sur la truite, pas encore publiée, NDLR] avait aussi trouvé que la taille des proies est plus petite quand il y a des tapis de didymo», explique Mme Gillis.

Maintenant, si le nombre de jeunes saumons qui quittent leur rivière natale semble rester le même, quelles sortes de conséquences un poids plus faible à l'arrivée en mer peut-il avoir? Il est encore trop tôt pour le dire, indique la chercheuse. Et bien que l'année 2014 a été «désastreuse» pour le nombre de saumons adultes qui ont remonté les rivières gaspésiennes, il y a trop de facteurs à l'oeuvre (climat, prédation en mer, etc.) pour faire un lien.

Depuis plusieurs siècles

Rappelons que, contrairement à ce qu'on a longtemps pensé, didymo n'est pas une espèce envahissante importée en Gaspésie dans les années 2000 par des pêcheurs imprudents. Une autre étude menée par Mme Gillis et publiée l'an dernier a en effet trouvé des algues didymo dans des sédiments gaspésiens remontant à plusieurs siècles, possiblement jusqu'à 700 ans. Ces résultats (et d'autres) accréditent la thèse selon laquelle il s'agit plutôt d'une algue présente pratiquement partout sur Terre, mais qui, dans certaines conditions, peut se mettre à proliférer - et ces conditions semblent apparaître plus souvent sous nos latitudes à la faveur des changements climatiques.

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Le 2 Mai 2015

Pêche au saumon : vers une remise à l'eau obligatoire ?

La question de la remise à l'eau obligatoire divise les pêcheurs 

Source : Radio Canada

Les gestionnaires des rivières à saumons du Québec étaient réunis à Rivière-du-Loup samedi. La principale question soulevée lors de ce rassemblement est : doit-on désormais remettre à l'eau systématiquement les saumons capturés dans les rivières ?

Les gestionnaires se sont dits très préoccupés par la conservation de la ressource alors que les montaisons tendent à diminuer.

Dans l'Est du Québec, la Société de gestion de la rivière Matane a d'ailleurs opté pour la remise à l'eau obligatoire pour la saison 2015. « Les membres ont donc voté à l'unanimité de commencer la saison en remise à l'eau des grands saumons jusqu'à ce qu'on soit certains d'atteindre le seuil de conservation pour ensuite commencer le prélèvement, explique Sébastien Lavoie. »

Néanmoins, cette mesure inquiète puisque les pêcheurs ont toujours eu la possibilité de conserver leurs prises. « Des mesures comme ça pourraient en dissuader certains et on craint que ça nous crée certains problèmes, soutient Alexandre Dionne, gestionnaire de la rivière Mitis. »

Monsieur Dionne ajoute que le ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, devra prévoir certaines mesures pour aider financièrement les Sociétés de gestion des rivières du Québec.
Réponse attendue

Le ministre Lessard fera savoir la semaine prochaine s'il imposera une remise à l'eau des saumons capturés dans les rivières du Québec.

De passage au Congrès des gestionnaires, il a rappelé que sa consultation n'était pas complétée, mais qu'une transition vers la remise à l'eau des prises devra être envisagée pour assurer la conservation de la ressource. M. Lessard indique avoir demandé aux membres de la Fédération de lui transmettre des recommandations.

« Je vais mettre sous surveillance les rivières à saumon du Québec cette année et j'aurai à poser une série de gestes, affirme Laurent Lessard. »

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Le 30 avril 2014

Opération exceptionnelle en Californie... Pratique courante en salmoniculture industrielle

En Californie, 25 millions de saumons transportés en camion à cause de la sécheresse


La sécheresse historique qui ravage la Californie depuis le début de l'année n'a pas seulement pour effet de rationner les habitants en eau et de mettre en péril la production de fruits et légumes. Elle menace également des millions de saumons qui, faute de pouvoir atteindre l'océan en descendant la rivière Sacramento, trop basse et trop chaude, doivent être transportés… en camion.

Source : Le Monde par Audrey Garric

Cliquer Ici pour en savoir + sur les conditions de ce transfert de saumon pour lequel l'administration étatsunienne (USFWS) communique beaucoup

Depuis la fin de mars et jusqu'au début de juin, les autorités doivent acheminer plus de 25 millions d'alevins depuis les cinq écloseries de l'Etat situées dans la Vallée centrale — Central Valley, dans le centre de la Californie — jusqu'à la baie de San Francisco, sur l'océan Pacifique.

« C'est environ deux fois la quantité de saumons qui étaient transportés en camion ces dernières années, déclare Andrew Hughan, porte-parole du service de la pêche et de la faune sauvage de l'Etat, qui mène l'opération avec les autorités fédérales. Ce n'est pas ainsi que nous préférons procéder, mais c'est la seule manière de permettre à ces poissons d'atteindre l'océan. »

Près de 275 camions-citernes seront nécessaires, à raison de 130 000 jeunes saumons royaux (ou saumons chinook) par poids lourd, pour parcourir, en quatre heures, cette distance de 300 km — un trajet que les alevins mettent en temps normal trois semaines à effectuer. L'eau de la rivière, maintenue à une température inférieure à 16 °C, a également été pompée pour augmenter les chances de survie des alevins. Coût estimé de l'opération : 800 000 dollars (580 000 euros). Après trois années en mer, une partie de ces saumons feront le trajet retour et reviendront dans les écloseries pour frayer.

L'enjeu est de taille pour l'économie de l'Etat — davantage que pour des préoccupations environnementales : les saumons génèrent 1 milliard de dollars (723 millions d'euros) de recettes en Californie, soit l'essentiel du 1,5 milliard de l'industrie de la pêche commerciale et sportive de l'Etat.

« Il s'agit d'un effort herculéen pour éviter une catastrophe économique dans trois ans, quand les saumons transportés cette année retourneront sur leur lieu de naissance pour frayer », assure Andrew Hughan. L'opération permettra par ailleurs, selon lui, de sauver 3 000 emplois directs et indirects qui bénéficient de la pêche californienne. Mais l'avenir du saumon californien est loin d'être assuré à long terme, alors que les périodes de sécheresse vont se multiplier avec le changement climatique.

Le transport de poissons est la dernière d'une série de mesures d'urgence prises par les autorités étatiques et fédérales depuis l'épisode de sécheresse extrême. La Californie ne dispose plus que d'un quart de la quantité moyenne d'eau contenue dans de la neige de montagne qui fond au printemps et alimente les lacs et les rivières. Le gouverneur Jerry Brown a appelé les 38 millions d'habitants de l'Etat à limiter de 20 % l'usage d'eau, et de nombreuses régions ont mis en place des restrictions obligatoires. Près d'un millier de feux de forêt ont également éclaté depuis le 1er janvier, soit deux fois plus que l'an dernier, selon les statistiques de l'Etat. Plusieurs centaines de milliers d'hectares ont également été mis en jachère faute d'eau pour alimenter les cultures, ce qui pourrait causer des milliards de dollars de pertes économiques.

Audrey Garric 

Illustration : Remontée des saumons sauvages vers les frayères en Californie (Wikipedia)
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Le 14 avril 2014

Charolais. Le saumon: un poisson voyageur qui gravit les échelles

Un voyage de trois ans, 10 000 km et un retour sur son lieu de naissance pour y donner la vie et y mourir : le roi saumon est de retour.

Source : Journal de Saone-et-Loire | Guillaume Segaud (CLP)

Présent en nombre dans les siècles passés, la population de saumon atlantique (Salmo salar) a vu ses effectifs chuter en raison de nombreux facteurs : surpêche, pollution et construction de barrages, qui sont autant de freins à sa reproduction.

Mais depuis quelques années, plusieurs saumons ont été comptabilisés dans l’Arroux, notamment grâce à une caméra placée dans une passe à poisson.

Eau douce et de mer

Le saumon est bel et bien une espèce à part entière. Contrairement aux poissons d’eau douce de nos rivières et plans d’eau, le saumon est une espèce dite anadrome, c’est-à-dire qu’elle effectue une partie de sa vie en eau douce avant de partir grandir en mer et de revenir se reproduire sur son lieu de naissance.

À l’inverse, d’autres poissons migrateurs comme l’anguille sont des espèces dites catadrome : naissance en mer des Sargasses par plus de 6000 mètres de fond et croissance en eau douce, avant de repartir vers les grands fonds se reproduire et y mourir.

Dès novembre, la femelle saumon pond des œufs sur des radiers de galets, œufs qui sont aussitôt fécondés par la laitance d’un ou plusieurs mâles. Après plusieurs mois d’incubation et après avoir résorbé leur poche vitéline, les alevins se mettent en quête de nourriture. À ce stade, les jeunes saumons sont appelés tacons. Après une à deux années passées en rivière, les tacons vont se transformer en smolts, afin de supporter leurs nouvelles conditions de vie en mer : les branchies vont s’adapter à la concentration en sel qui est de l’ordre de 35‰. C’est ce que l’on appelle la smoltification.

Retour à la maison

Après un long voyage jusqu’au Groenland et après un à deux ans de croissance, comme guidés par leur instinct, les saumons vont migrer vers le lieu qui les a vus naître. Ce retour "à la maison" est appelé homing. Dès l’instant où le saumon entame sa remontée en eau douce, celui-ci cesse de s’alimenter et puise sur ses réserves de graisse pour accomplir ce qui sera sans doute son dernier voyage.

Passes à poissons

Bien qu’étant capable de franchir de hauts obstacles en utilisant la portée de l’eau, certains barrages construits par l’activité humaine se révèlent être de véritables montagnes. C’est ainsi qu’au pied de certains, nous pouvons trouver des constructions sinueuses en ciment : les échelles à poissons.

Pas de barreaux mais une succession de virages pentus qui permettent à l’animal de franchir l’obstacle et de poursuivre son chemin afin de perdurer le cycle. L’Arroux fait partie de ses rivières où les populations de saumon remontent : rien qu’à Gueugnon, deux barrages sont équipés d’échelles, dont une possède une caméra. À chaque passage d’un saumon, un cliché est pris afin d’estimer la taille de l’animal.

Après ce long et fatiguant voyage, plus de 95 % des effectifs vont mourir après s’être reproduits : le roi saumon est mort, vive le roi !

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Le 5 Juin 2014

Les saumons sont-ils voués à disparaître de nos océans et rivières ?


En France, le saumon atlantique est encore présent dans une cinquantaine de cours d'eau, essentiellement sur le Rhin et sur toute la façade sud atlantique (Loire, Garonne, Dordogne, Allier, Nivelle, Adour, etc.) mais les populations sont parfois peu nombreuses voire en voie d'extinction. Ainsi, depuis 1900, le linéaire de cours d'eau fréquentés par le saumon d'Atlantique a diminué de 70 %. Sur la Loire, au 19ème siècle, il y avait environ 100 000 saumon par an ; aujourd'hui, ils sont moins de 1000 sur le bassin, un chiffre en dessous du seuil minimum pour assurer le maintien des stocks. 

Poisson migrateur emblématique de la qualité des cours d'eau et des océans, le saumon atlantique est une espèce en déclin en France et dans tout l'Atlantique Nord. La 31ème Assemblée Générale de l'OCSAN[1] (Organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord) organisée avec l'appui de l'Onema [2] est l'occasion de faire le point sur la situation du saumon Atlantique et sur les mesures de gestion mises en œuvre pour la conservation et la restauration des stocks.

Source : Notre Terre

Sans doute le plus emblématique des migrateurs amphihalins, le saumon atlantique (Salmo salar) peut parcourir des milliers de kilomètres entre mers et rivières. Sa migration le menant au large du Groenland et des îles Féroé, dont les pêcheries sont régulées par l'OCSAN. Il se reproduit en eau douce, généralement sur sa frayère d'origine dans les parties amont des cours d'eau.

Un déclin mondial du saumon ?

Aujourd'hui, les stocks de saumon ont atteint des niveaux vraiment bas, voir critiques dans certains endroits. Au cours de ces 30 dernières années, les stocks ont ainsi chuté de 75% dans l'Atlantique Nord. En Atlantique Nord, on a estimé qu'au début des années 1970, la population de saumons était de 10 millions alors qu'elle est aujourd'hui estimée à 3,6 millions. Concernant les captures de saumons (pêches), celles-ci étaient de 12 500 tonnes dans les années 1970 et de 1 300 tonnes aujourd'hui. Ce sont les taux de captures les plus bas connus ces dernières années. Ce déclin est plus fortement marqué pour les saumons ayant passé plusieurs hivers en mer (PHM) et dans les zones géographiques de l'Amérique du Nord et du sud de l'Europe.

La recherche au service du saumon atlantique

Un grand nombre de facteurs contribue au déclin des populations de saumons, aussi bien en rivière qu'en mer. En rivière, les recherches menées ont permis d'améliorer les connaissances sur les facteurs de déclin : l'aménagement des rivières (barrages, seuils,...), obstacles à leur migration et les pollutions des cours d'eau qui les abritent sont des facteurs bien identifiés. A l'inverse, en mer, où les taux de mortalité sont élevés, il existe encore peu de connaissances sur les causes de mortalité. C'est pourquoi, l'OCSAN conduit un important programme de recherche sur les facteurs influençant la vie des saumons en mer. Ces travaux ont, par exemple, montré que les changements globaux dans l'environnement marin sont source de pressions supplémentaires sur le saumon, particulièrement dans la partie sud de son territoire. Compte-tenu de ces résultats, l'objectif doit être d'assurer qu'un nombre maximum de smolts (petits saumons) parviennent à la mer en bonne santé, en s'attaquant aux facteurs négatifs dans les eaux estuariennes et côtières et en haute-mer. Ainsi, à Saint-Malo sera lancé un projet international à grande échelle de traçage des poissons afin d'obtenir des informations sur les chemins migratoires et pouvoir estimer les taux de mortalité pendant le long voyage du saumon à travers l'océan.

Mieux gérer les activités humaines pour préserver le saumon

L'OCSAN a mis sur pied des accords concernant la gestion de pêcheries de saumon, la protection et la restauration des habitats, ainsi que l'aquaculture et les activités assimilées. Une vaste palette d'actions est actuellement mise en oeuvre pour conserver et restaurer le saumon dans l'océan Atlantique Nord...

Historique de la présence du saumon dans les rivières françaises

La restauration et la préservation des habitats ainsi que l'amélioration des migrations (montaison / avalaison) rendues difficiles par les obstacles - barrages, écluses, seuils…- sur les cours d'eau sont deux actions prioritaires à mener pour sauver le saumon dans les rivières françaises. La France s'est ainsi engagée à mettre en oeuvre un plan national de continuité écologique et une politique de protection des grands migrateurs, comme le saumon. Au quotidien, l'Onema participe à la restauration et à la protection du saumon atlantique en : Améliorant la connaissance sur les obstacles et les habitats associée à un appui technique auprès des élus, des associations environnementales ; Menant des recherches avec un pôle d'expertise à Toulouse qui mène des travaux scientifiques sur la problématique de franchissement des ouvrages et de la continuité sédimentaire ; Luttant contre le braconnage entre autre avec la mission de police de l'eau.

(1) OCSAN. Crée en 1984, l'organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord est une organisation intergouvernementale, basée à Édimbourg en Ecosse. L'organisation a pour objectif de contribuer à la conservation, à la restauration et à la gestion rationnelle des stocks de saumons Atlantiques sauvages. Elle regroupe l'Union européenne, le Canada, le Danemark (au nom des îles Féroé et le Groenland), les Etats-Unis, la Norvège et la Russie. La France y est présente, non seulement au titre de l'Union européenne, mais aussi en tant qu'observateur pour Saint-Pierre-et-Miquelon.

(2) L'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques). Créé par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, l'Onema est un établissement public sous tutelle du ministère en charge de l'écologie (MEDDE). Organisme technique de référence, il accompagne la mise en oeuvre de la politique de l'eau en France en s'appuyant sur son expertise technique et scientifique, ainsi que sa connaissance des milieux aquatiques. Auteur ONEMA / OCSAN

Lire aussi : Plan français de mise en œuvre des recommandations de l'OCSAN en matière de protection, de gestion et de mise en valeur du saumon atlantique et de son habitat

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Source : L'âge de faire n°45 Septembre 2010, cliquer Ici

Remarque : Si le saumon atlantique d'élevage est bien l'espèce de poisson la plus consommée en France, il n'est pas le deuxième produit aquacole dans le monde après la crevette d'aquaculture.... Au niveau mondial, les carpes, les tilapias, les algues et les huîtres devancent largement les saumons et les crevettes dans le classement des productions aquacoles....

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Le 19 septembre 2012

Saumon sauvage : Des prises record en Norvège

La Norvège n'est pas seulement le plus grand producteur mondial de saumon d'élevage - il est également le producteur des plus gros saumons sauvages.

C’est la fin de la saison... Les pêcheurs ont signalé des captures record de gros saumons ce qui n’était pas arrivé depuis de nombreuses années, avec un saumon de plus de sept kilos. L'année dernière, 173.000 saumons sauvages ont été capturés dans les rivières norvégiennes et la zone côtière dont 21.400 ont été renvoyés à l’eau. Chaque année, la Norvège attire environ 70.000 pêcheurs, du pays et de l'étranger. 


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2 juillet 2011


Le saumon est un grand voyageur. Des cours d'eau de montagne où il se reproduit jusqu'aux mers froides et lointaines où il émigre avant de revenir à son lieu de naissance pour créer une nouvelle génération, il parcourt des milliers de kilomètres, descendant la Garonne ou la Dordogne pour atteindre l'océan.

« En 2000, 2001 et 2002, plus de 1 000 saumons remontant la Dordogne ont été comptabilisés à Tuilières. En majorité des poissons de taille moyenne. Cette année, nous avons compté 300 grands saumons. C'est une des meilleures années. Un grand saumon a passé plusieurs années en mer. Il mesure entre 75 cm et 1 mètre », se réjouit David Clavé, de l'association Migado (Migrateurs Garonne-Dordogne) à Bergerac. Il reste beaucoup à faire, mais le sauvetage du saumon sauvage est en bonne voie.

Un large partenariat

Il y a une trentaine d'années, l'espèce avait quasiment disparu des cours d'eau du Sud-Ouest. Un important plan de sauvetage a alors été mis en place. S'il semble utopique de revenir aux périodes les plus fastes où l'espèce pullulait, les démarches ont porté leurs fruits : la rivière Dordogne est devenue l'une des plus propres d'Europe, des aménagements spécifiques permettent la migration et la pratique de l'élevage s'est perfectionnée. Le saumon a échappé à une disparition qui semblait inéluctable. Mais il a fallu une vraie volonté politique et d'importants moyens. Dans cette démarche, quatre lieux stratégiques se répartissent sur une soixantaine de kilomètres, le long de la Dordogne : la pisciculture de Castels, sur les coteaux de Saint-Cyprien et les trois barrages de Mauzac, Tuilières et Bergerac.

Sur chacun de ces sites, les techniciens des milieux aquatiques et de l'environnement de Migado, occupent une place stratégique dans la chaîne de restauration de l'espèce. La structure a été créée en 1989 ; elle travaille en partenariat avec l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), les fédérations de pêche, EDF, propriétaire des barrages… et doit aussi prendre en compte les activités de loisirs (canoë, baignade et pêche) qui se pratiquent sur la rivière.

La nurserie de Castels...

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Le 16 juillet 2011


Le titre de champion du monde 2011 de pêche au saumon a été décerné à Roland Bourgeois, 62 ans, hier lors d'une cérémonie organisée à Navarrenx

Roland Bourgeois, un retraité mourenxois n'oubliera jamais le jour où il a pêché son premier saumon. « Chaque fois, c'est une bataille. Cette pêche-là, c'est le summum. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir le courage de remettre les poissons à l'eau. »

Ce Béarnais de 62 ans sait de quoi il parle. Le titre de champion du monde 2011 de pêche au saumon lui a été décerné hier lors d'une cérémonie organisée à Navarrenx. Cela, à l'issue d'une saison considérée comme très positive. Cette année, le nombre de prises déclarées le long du gave d'Oloron - « la plus belle rivière à saumons d'Europe » - est en effet deux fois plus important que de coutume. On en dénombre 88 pour près de 484 kg de poissons pêchés. Une embellie qui, selon Jacques Dinand, le président du comité de valorisation du saumon, est due essentiellement à la nette amélioration de la qualité de l'eau dans la rivière. En particulier grâce aux efforts consentis par les communes riveraines pour s'équiper en stations d'épuration. Roland Bourgeois, lui, évoque aussi un printemps plus humide, et des labours effectués plus tôt par les agriculteurs. Ce qui aurait limité les prélèvements en eau.

« Pour des zones humides »

Le combat mené pour la qualité des eaux n'en reste pas moins essentiel aux yeux d'André Dartau, le président de la Fédération départementale de pêche, présent lui aussi, dimanche à Navarrenx.

Au moment où le déficit en eau se généralise, une priorité doit selon lui être accordée à la création de zones humides, comme des marais. « Des endroits qui puissent retenir l'eau en permanence, et la restituer à la rivière lorsqu'une période de sécheresse arrive. Car les drainages, la dispersion de l'habitat, les revêtements artificiels…

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Le 12 août 2011

Saumon de la mer Baltique

La Commission européenne propose un nouveau plan pour la gestion durable du saumon de la mer Baltique

La Commission européenne a présenté une proposition de nouveau règlement du Conseil et du Parlement européen établissant un plan pluriannuel pour la gestion durable du saumon de la mer Baltique.

Les avis scientifiques indiquent que les stocks abrités par certains des quelque 30 cours d'eau du bassin de la Baltique colonisés par le saumon sauvage se situent en dehors des limites biologiques de sécurité et présentent un risque d'appauvrissement génétique. Un plan de gestion non contraignant mis en place en 1997 par la Commission internationale des pêches de la mer Baltique (CIPMB) est arrivé à expiration en 2010; à défaut de nouveau plan, la gestion future du stock n'obéira à aucun objectif clair, ce qui contraindra pêcheurs et entreprises touristiques à opérer dans un contexte dénué de toute prévisibilité.

Face à cette situation, la Commission européenne propose un nouveau plan de gestion pluriannuel pour le saumon de la Baltique. Le plan proposé a pour objectif d'assurer l'exploitation durable de tous les stocks de saumon en rivière de la mer Baltique et, partant, de garantir l'état de conservation de l'intégralité du stock de la Baltique. Le nouveau règlement vise spécifiquement à ce que :
  1. le saumon de la Baltique fasse l'objet d'une exploitation durable conforme au principe du rendement maximal durable(RMD);
  2. l'intégrité et la diversité génétiques du stock de saumon de la Baltique soient préservées.

«Une fois en vigueur, ce règlement ouvrira la voie à une exploitation du stock de saumon de la Baltique à un niveau compatible avec le RMD», a déclaré Maria Damanaki, commissaire chargée des affaires maritimes et de la pêche. «Si l'on prend les mesures de gestion qui s'imposent, la pêcherie du saumon de la mer Baltique continuera de fournir emplois et revenus dans la région pour les années à venir.» Suite….

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Le 14 octobre 2011


Comment sensibiliser le public au déclin du saumon sauvage, quand les étals des poissonneries regorgent de saumon… d'élevage ? Exercice délicat. Deux chiffres donnent la mesure du grand écart. Chaque année, les fermes aquacoles produisent 1,4 million de tonnes de chair rosée, tandis que la population de saumons sauvages ne compterait pas plus de 2 millions d'individus dans l'Atlantique Nord, et quelques milliers dans les rivières françaises.

Les 130 chercheurs et gestionnaires d'espaces naturels qui, durant trois jours et jusqu'à hier, se sont réunis à La Rochelle ne tergiversent pas. Ils planchent tous sur les causes de la mortalité en haute mer. Un rassemblement scientifique sans précédent en France sur ce thème, dont la force symbolique - qui le disputait à la densité - réjouit Patrick Martin, le conservateur national du saumon sauvage. « Jusqu'alors, les pays du Nord, comme la Norvège, n'avaient aucune considération pour le Sud. Effectivement, quand on parle du poisson migrateur, que pèse la France et sa vingtaine de rivières à saumon face aux pays Baltes, à la Scandinavie ? Mais c'est en train de changer depuis une décennie. »

Une organisation dédiée

Ce qui change, en particulier, c'est la posture du Nasco (Organisation de conservation du saumon de l'Atlantique nord). Cette organisation intergouvernementale créée en 1984, dont le siège se trouve à Édimbourg (Écosse), a retenu La Rochelle pour présenter cette semaine les conclusions du programme de recherche triennal qu'il a initié, le Salsea Merge, sur les migrations du saumon en haute mer et les scénarios de gestion des stocks.

Des généticiens, des écologistes, des océanographes, des modélisateurs océaniques, plus de vingt équipes internationales pluridisciplinaires ont coopéré pour proposer une modélisation de la migration du saumon dans l'Atlantique.

« Ce poisson, c'est une icône », résume l'un de ces chercheurs. Une espèce emblématique dont le déclin s'amplifie : « Pour certains stocks, cette mortalité est maintenant deux fois supérieure à celle des années 1970. » Un exemple avec l'Allier, une rivière que connaît bien Patrick Martin. « Il y a un siècle, on parlait de plus de 10.000 individus. Aujourd'hui, de 500 saumons. »
Concours de la génétique....

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Le 8 novembre 2011


La rivière a été presque vidée, en moins d'un mois, de façon brutale et illégale. Pour les pêcheurs, la surveillance n'est plus correctement assurée. Ils veulent des moyens.

L'histoire

Fin août 2011, une quarantaine de saumons sont comptabilisés le long du Gouët, entre le barrage de Saint-Barthélémy et le port du Légué. La petite dizaine de pêcheurs assidus de la rivière connaît par coeur la population des saumons du Gouët. Ce retour des salmonidés après tant d'années d'efforts les réjouit : depuis plusieurs années ils s'obligent à n'en pêcher que deux ou trois par an dans cette rivière, pour protéger une population qui était devenue rare.

Rivière vidée

Fin septembre, un pêcheur, Dominique Boudet, va voir les saumons comme il aime le faire. La pêche est fermée, les rives sont pourtant piétinées. « Il n'y avait presque plus de saumons. C'était facile à voir, le niveau était bas. Les trous d'eau qui jalonnent le Gouët, où se nichent les saumons, étaient presque vides. Et les poissons qui restaient étaient affolés. »

Le braconnage est pointé du doigt. Ce n'est pas nouveau : en 2007 déjà, cinq braconneurs de la communauté du voyage avaient été interpellés, après avoir illégalement barré le Légué d'un grand filet qui prenait tous les poissons. « Le dossier avait été classé sans suite. C'est dur d'intéresser l'État et la justice à cela », regrette François Corno, administrateur de l'association de pêche de Saint-Brieuc (1). « Le saumon est pourtant protégé au niveau européen. Et peu d'agglomérations de 150 000 habitants peuvent se vanter d'avoir du saumon à leur porte. C'est symbolique », affirme-t-il.

Les pêcheurs alertent l'État, qu'ils accusent de ne plus assurer la surveillance de la pêche le long des cours d'eau. Ainsi, Olivier Samica, de la fédération départementale des pêcheurs, souligne que la seule réponse apportée par l'État, c'est : « On va baisser le nombre de captures pour les pêcheurs. » Lesquels, s'estimant bien mal récompensés de leurs efforts en faveur du saumon, se fâchent. Ils viennent d'écrire au préfet de Région et à son homologue des Côtes-d'Armor pour réclamer des moyens.
L'État accusé...

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Le 13 janvier 2012

Sélune. Détruire les barrages pour redonner vie aux saumons !!!


Vallée de la Sélune dans la Manche...


La pêche et l'observation du saumon constituent, aux yeux du collectif "Les Amis de la Sélune", un attrait majeur pour la revitalisation de la vallée de la Sélune.

Le collectif des "Amis de la Sélune", regroupant 17 organisations écologistes, a édité une plaquette vantant les bienfaits de l'effacement des barrages sur le tourisme et la renaturation de la vallée.

Dans un document publié fin décembre, intitulé « Adoptons la vallée de la Sélune », le collectif « Les Amis de la Sélune » énumère ses arguments en faveur de la suppression des barrages de Vezins et La Roche-qui-Boit et de la reconversion de la vallée de la Sélune. « Infranchissables » par les poissons migrateurs, comme le saumon ou l'anguille, les deux ouvrages hydroélectriques « fonctionnent comme des pièges à sédiments [favorisant] l'accumulation de substances dangereuses », rappelle la plaquette de dix pages. En restaurant la continuité écologique de la Sélune, l'effacement des barrages est perçu comme « une formidable opportunité à saisir pour revitaliser écologiquement et socialement la vallée » et « la rendre à nouveau sauvage ».

Le saumon pour appâter les touristes

Les Amis de la Sélune militent pour la mise en place d'un « écotourisme » avec la création de services et d'activités spécialisés dans l'observation de la nature et des sports nature comme des sentiers de randonnée pédestre et équestre, des descente en canoë-kayak ou des connexions VTT entre la Sée et la Sélune. « Ce nouvel attrait touristique de la vallée de la Sélune, en faisant de celle-ci un laboratoire grandeur nature d'un tourisme durable, offrira un grand potentiel pour l'expansion de l'économie durable », estime le collectif composé de 17 organisations écologistes. L'objectif est bel et bien d'attirer les touristes de la baie du Mont-Saint-Michel « vers les bassins versants trop ignorés ».

Le saumon occupe une place de choix dans ce schéma de revitalisation de la vallée. La remontée supposée des saumons d'avril à octobre « prolonger[ait] avantageusement la saison touristique », aidée en cela par l'organisation de parcours de pêche, de séances d'observation du saumon pendant la période de reproduction, d'une Fête des migrateurs au printemps ou de la création d'une école de pêche à la mouche....
Pour télécharger le document, cliquer Sélune

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Le 21 février 2012


La rivière Jacques-Cartier prend du mieux au chapitre de la montaison du saumon atlantique.

Quelle est la valeur du saumon atlantique sauvage? C'est une question pour laquelle les Québécois peuvent donner différentes réponses. Les pêcheurs considéreront le saumon atlantique sauvage comme une ressource importante pour le sport et les loisirs en plein air, d'autres le verront comme un symbole culturel et d'autres encore le considèreront comme un baromètre d'un environnement sain. Une étude récente démontre également que le saumon atlantique sauvage a une valeur monétaire considérable et qu'un programme de restauration financé par des fonds publics pourrait avoir d'importantes retombées culturelles et économiques.
Historiquement et encore aujourd'hui, le Québec a été reconnu pour ses rivières à saumon, de la baie de l'Ungava à la péninsule gaspésienne et dans les tributaires du fleuve Saint-Laurent. Parmi plus de 100 rivières à saumon au Québec, certaines comme les rivières Cascapédia, Matapédia et Bonaventure en Gaspésie, sont devenues légendaires chez les pêcheurs du monde pour leurs saumons vigoureux et de grande taille. Des 50 plus gros saumons atlantiques sauvages jamais pêchés dans le monde, plus du tiers provenait de la péninsule gaspésienne.

La Fédération du saumon atlantique a récemment commandé une étude de Gardner Pinfold Consulting Economists Ltd, à Halifax, traitant des aspects économiques reliés au saumon atlantique. Nous savions déjà que des propriétaires d'hôtels et de campings, des guides et des détaillants d'équipement de pêche à la mouche et, en fait, des communautés entières situées à proximité de rivières productives avaient un intérêt direct dans saumon atlantique sauvage. Nous nous sommes intéressés à voir ce que signifie le saumon à ces économies locales, et ce qu'il signifie pour le Québec et le Canada atlantique au sens large. Nous avons également voulu savoir quelle valeur le public en général - et non seulement les pêcheurs - attribuait au «roi des poissons.»

La simple curiosité n'était pas la seule raison d'apprécier la valeur du saumon atlantique sauvage. Tout comme une entreprise privée est en mesure de quantifier facilement ses opérations, ses gains, les emplois qu'elle génère et les impôts payés, il faut parler le même langage quand il s'agit d'attirer l'attention de n'importe quel niveau de gouvernement pour la gestion d'une ressource publique comme le saumon atlantique. Au Québec, les organisations non gouvernementales dépensent autant sur la conservation et de la restauration du saumon que le gouvernement du Québec. Au Canada atlantique, le gouvernement fédéral a le mandat et la responsabilité pour la protection et de la restauration du saumon sauvage, mais il est beaucoup plus intéressé au développement et à la promotion de l'industrie de l'aquaculture.
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Le 24 mars 2012



Le gouvernement du Québec a annoncé en conférence de presse ce matin l'attribution d'une aide financière du gouvernement du Québec totalisant 492 887 dollars au Centre de transfert et de sélection des salmonidés (CTSS) situé à Nouvelle en Gaspésie. Le projet de l'organisme sans but lucratif a pour objet la poursuite de son programme de sélection génétique de l'omble de fontaine et le démarrage d'un programme similaire pour l'omble chevalier.

Le nouveau projet du CTSS permettra de développer des souches d'omble de fontaine et d'omble chevalier améliorées par le croisement de poissons géniteurs plus efficaces, de façon à mettre à la disposition des pisciculteurs du Québec des œufs, des alevins et des géniteurs de qualité supérieure et exempts de maladie.
« Je félicite les membres de ce centre unique au Québec, qui est à l'œuvre dans un secteur spécialisé, soit celui de la sélection génétique des poissons d'élevage. Les activités que mène l'organisme soutiennent grandement l'essor de l'industrie piscicole et la mise en valeur du potentiel de la Gaspésie dans le domaine de la recherche spécialisée », a précisé le ministre régional, Yves Bolduc....

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Le 7 mai 2012

Vers une meilleure gestion de la truite-arc-en-ciel, espèce introduite au Québec...

Québec, le 2 mai 2012 – Pour une troisième année consécutive, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) sollicite la collaboration des pêcheurs sportifs dans le cadre du suivi annuel des captures de truite arc-en-ciel.

Tout en respectant les limites réglementaires, les pêcheurs sont invités à conserver et à enregistrer toute truite arc-en-ciel capturée (Identification télécharger poster avec truite arc-en-ciel, saumon atlantique et omble des fontaines) dans les rivières du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Capitale-Nationale (à l'est de la rivière Sainte-Anne), du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord. Des stations d'enregistrement seront mises en place à cet effet dans la plupart des postes d'accueil des rivières à saumon et dans certains bureaux du MRNF. Comme les dernières années, un prix d'une valeur de 250 $ par région sera tiré au hasard parmi les pêcheurs participants, le premier vendredi de décembre.

Depuis 2010, la gestion de la truite arc-en-ciel fait partie des priorités du MRNF dans le secteur de la faune aquatique. D'une part, cette espèce est très prisée par les pêcheurs sportifs et par l'industrie piscicole en raison de sa combativité, de la qualité de sa chair et de la facilité d'élevage et d'ensemencement. D'autre part, le caractère migrateur de cette espèce lui a permis de coloniser plusieurs rivières de l'est du Québec, où sa grande compétitivité peut nuire au saumon atlantique et à l'omble de fontaine.

Ce salmonidé non indigène est actuellement dans la mire des biologistes. Ces derniers s'affairent à élaborer un plan d'action qui permettra une gestion durable et cohérente de la truite arc-en-ciel sur l'ensemble du territoire québécois. Afin d'aider le Ministère à bien orienter ses mesures de gestion et à bien documenter l'évolution de l'aire de répartition de cette espèce, la collaboration des pêcheurs est donc primordiale.

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COBARIC-Riviere-du-boisSainte-Marie, le 1er mai 2012 - Le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) réalisera un projet de restauration de l’habitat faunique dans un tributaire de la rivière du Bois (la branche Jacques), zone de prépondérance de la truite mouchetée (Salvelinus fontinalis).

L’objectif visé par ce projet est de redonner à cette espèce prisée des pêcheurs, un ruisseau « pouponnière » afin d’en augmenter la population dans le bassin versant de la rivière du Bois.

C’est un appel lancé par les propriétaires de la Ferme Clémi de Sainte-Marie, qui a permis de constater que l'omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) ne fréquente plus les frayères naturelles qu’offre le tributaire. Depuis les pluies diluviennes survenues en 1996, un phénomène d’érosion s’entretient naturellement sur ce cours d'eau et crée des zones d'accumulation de sédiments qui non seulement entravent la libre circulation du poisson, mais provoquent d’autres décrochages de terrain en aval de ces zones. Ces sédiments limitent grandement l’intérêt de la truite mouchetée pour la reproduction dans la rivière du Bois dû au risque de colmatage des frayères et d’étouffement des oeufs. Les interventions qui seront réalisées en 2012 et 2013 permettront toutefois de redonner au tributaire son plein potentiel pour la reproduction de l’omble de fontaine.

Ce projet d’envergure d'un coût total évalué à 77 500$, inclus, en plus de l'aménagement de 6 seuils et frayères, le nettoyage léger du cours d'eau, la réalisation d'activités de sensibilisation et la stabilisation de berges. Ce projet est réalisé avec l’appui financier du Gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère fédéral de l’Environnement via le Fonds pour dommages à l’environnement (FDE). La contribution est de 39 900 $. Les 37 600$ résiduels proviennent de contributions financières ou en ressources humaines et techniques fournies par les partenaires actuels du projet, soient le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) via le programme Prime-Vert, la Ferme Clémi, la Fondation pour la sauvegarde de la truite mouchetée, l'Association des conseillers en agroenvironnement de Chaudière-Appalaches et le COBARIC.

Rappelons que le COBARIC a pour mission d’organiser, dans une perspective de développement durable, la gestion intégrée de l'eau à l'échelle du bassin versant de la rivière Chaudière. Il agit auprès des usagers de l'eau du bassin versant de la rivière Chaudière afin de favoriser la pérennité de la ressource eau par la concertation et la participation des usagers de l’eau du territoire.

Source: COBARIC



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Le 29 juin 2012



Sauvez notre saumon

Ce manifeste vise à protéger et restaurer nos pêches
par Sinclair Philip

Le Dr. John Volpe, spécialiste des systèmes alimentaires marins de l’École des études environnementales de l’Université de Victoria, C-B, et moi, avons rédigé ce manifeste, adopté unanimement par les présidents des conviviums présents à la Réunion nationale de Slow Food Canada tenue à Calgary le 23 avril 2006. Ce texte sera révisé en vue d’adresser et d’inclure les préoccupations des membres des provinces atlantiques. Celle imprimée ici est une version condensée du manifeste original. Nous développons notre site Web national et espérons y inclure le manifeste dans son intégralité bientôt.

Slow Food Canada encourage uniquement la consommation saisonnière de saumon sauvage de la côte ouest, décourage la consommation de toute forme de saumon d’élevage incluant le saumon d’élevage « biologique », et s’engage à la restauration des réserves de saumon sauvage.

Dans le Canada atlantique, plusieurs facteurs dont la surexploitation, la diminution des sources d’alimentation traditionnelle, la mauvaise gestion gouvernementale et la destruction de l’habitat ont réduit les réserves de saumon sauvage à un niveau frisant l’extinction. Ces menaces sont amplifiées par l’homogénéisation des bassins génétiques sauvages, résultat des fuites importantes et fréquentes de saumon en élevage dans le milieu sauvage, érodant la diversité génétique. Presque toutes les réserves de saumon sauvage dans les provinces atlantiques sont gravement atteintes et ne devraient pas être consommées. Dans le Pacifique, où plusieurs réserves sont plus saines, même si certaines se sont dégradées dans les dernières 100 années, nous avons remarqué que l’élevage de saumon n’allège pas le fardeau des réserves de saumon sauvage. En effet, l’élevage de saumon ne fait que modifier l’économie de l’offre et de la demande et mettre en danger les réserves sauvages en réduisant les prix et conséquemment, le niveau de vie des pêcheurs, pouvant mener même jusqu’à la disparition complète de ces économies.

Nous croyons que les saumons sauvages sont la pierre angulaire culturelle et écologique de l’espèce, dont l’importance est capitale pour leur habitat autochtone. Nous soutenons donc que tous les efforts sont nécessaires pour protéger et restaurer ces pêches afin d’éviter le destin dramatique qu’ont connu les pêches de morue. Le saumon sauvage exprime un aspect important de notre héritage culinaire. Son existence est profondément ancrée dans le tissu écologique et culturel de nos terres et de nos océans, et doit être préservée comme une expression de notre mode de vie…. Suite...

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Le 15 mai 2014

Pêche au saumon : de belles prises à Navarrenx



Source : Sud Ouest par Jean Sarsiat

Après les fortes eaux du mois d'avril, le gave d'Oloron a retrouvé son bon niveau de pêche et quelques belles captures sont réalisées. La journée du vendredi 9 mai fut la meilleure et on peut estimer à une quinzaine le nombre de saumons pris ce jour-là sur l'ensemble du gave.

Avec, en particulier, de très nombreux pêcheurs sur les deux rives du mythique pool Masseys, à Navarrenx, où depuis une semaine les pêcheurs se pressent et les spectateurs sont de plus en plus nombreux à attendre la toujours très spectaculaire prise d'un saumon.

Beaucoup de prises

À Masseys, vendredi, trois spécimens (3,1 kg, 5 kg, 7,9 kg) ont été mis à sec et deux autres ont été accrochés mais ont réussi à se libérer ; samedi fut calme mais dimanche, un de 5 kg a été capturé ; lundi, un de 4,9 kg et un autre de 3,5 kg ont été pris tandis que trois autres ont mordu l'hameçon mais ont fini par se détacher.

L'eau du gave est actuellement à 9° C en raison de la fonte des neiges. Il faut attendre qu'elle soit à environ 12° C pour que les conditions soient les meilleures…

Parmi les heureux pêcheurs de ce début de saison, citons Mickaël Biot, de Moumour. Il a capturé deux saumons, à la mouche, au pool Masseys, dont un, voici un peu plus d'une semaine, qui pesait 9,6 kg !

La population peine à décoller

Le saumon ne parvient toujours pas à se réapproprier les gaves, l'environnement dans lequel il est né et où il est censé se reproduire après avoir fait du gras dans l'océan. Plus les années passent, plus les résultats sont décevants.

Depuis l'installation récente de l'enregistrement vidéo des remontées des salmonidés à Navarrenx, il y a même de quoi pleurer. Avant cet investissement, on estimait les passages à plus de 3 000 par saison. La dure réalité tourne autour du millier !

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 Le 27 Avril 2015

«Je suis un saumon», nouvelle devise poétique de Patrick Mohr



Le comédien et metteur en scène genevois s’approprie en musique l’«épopée aquatique» écrite par son précurseur Philippe Avron.

Source : Tribune de Genève Par Katia Berger 23.04.2015

Au milieu des gradins de la Parfumerie, l’arène est une mare. Un étang rond, où trône curieusement un fauteuil Louis-Philippe, et que surplombe un balcon de musiciens. L’œil exorbité, la branchie palpitante et l’écaille polie, Patrick Mohr ondule les pieds dans l’eau. Plus frétillant que jamais, il est un saumon. Son spectacle est un saumon. Nous sommes tous des saumons.

Avant lui, en 1998 à Avignon, le comédien français Philippe Avron avait déjà épousé cette destinée marine. C’est à sa nageoire éloquente que l’on doit le texte repris actuellement par le Genevois, élève bien après son prédécesseur du même pédagogue Jacques Lecoq auquel le monologue rend à plusieurs reprises hommage.
C’est bien connu, le poisson migrateur à la chair rose si prisée commence son existence en eau douce. Né orphelin, il se laisse porter par les tourbillons fluviaux jusqu’à rejoindre la mer, puis l’océan, où il vogue vers la maturité en compagnie de semblables Nemo. Aussitôt titillé par le besoin de se répliquer, il emprunte le chemin du retour, remonte le courant des rivières et de sa vie pour frayer et mourir au lieu même de sa conception. La méiose accomplie, une allégorie tombe toute cuite sur l’assiette du conteur.

Que Patrick Mohr se frotte au solo n’est pas une première. Le Relais et La source ont même conflué vers son rayonnement par monts et par vaux. Avec ses trois multi-instrumentistes bon enfant, Tanija Muller, Aurélien Gattegno et Denis Favrichon, il se fait cette fois transformiste, muant, telle la sirène, du statut de danseur à celui d’imitateur, de mime à griot. Si l’on ne percevait l’effort affirmé de répondre au contenu par une parfaite adéquation de la forme, on décèlerait en l’artiste l’otarie faisant étalage de ses talents multiples.
Or le héros de notre fable ichtyologique l’exige: l’adaptation s’inscrit au plus profond de sa nature mouvante. Que le spectacle et son principal interprète se tortillent, digressent et s’acharnent contre les flux contraires relève donc de leur nécessité.

Je suis un saumon Théâtre de la Parfumerie, jusqu’au 10 mai, 022 341 21 21, www.laparfumerie.ch

Merveilleuse allégorie de la vie, Je suis un saumon a été créé originellement par Philippe Avron en Avignon en 1998, puis a reçu en 1999 le Molière du meilleur One man show.

Après les succès de ses deux solos, Le Relais et La Source, Patrick Mohr se lance le défi de se réapproprier librement ce texte accompagné par un contrebassiste et deux flûtistes virtuoses.

Un sourire fûté et tendre aux lèvres, le geste souple et le regard coquin, il nage dans le sillage de son illustre prédécesseur. Il danse sur le fil de la parole, se fait saumon sauvage et nous conte avec un humour savoureux et une infinie tendresse sa vie de poisson. Dans cette épopée aquatique, les péripéties se multiplient au gré des mots et des flots.

Drôle, inventif, savant et riche d'audaces en tout genre, ce monologue habité par neuf personnages de saumon, nous raconte leur mystérieux voyage. Ils naissent en eaux douces, rejoignent les eaux salées de l'océan et de l'âge adulte, puis remontent péniblement à contre-courant jusqu'à la source de leur enfance, pour y terminer ce long voyage au bout duquel ils trouvent l'amour, la mort et... la renaissance.

Spectacle créé en résidence au Théâtre de La Parfumerie et à l'Echandole à Yverdon-les-Bains (avant-premières les 30 mars - 1er et 2 avril 2015).

Avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et du Canton de Genève, de la Commune de Plan-les-Ouates.

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Le 2 Mai 2015

Pêche au saumon : vers une remise à l'eau obligatoire ?

La question de la remise à l'eau obligatoire divise les pêcheurs 

Source : Radio Canada

Les gestionnaires des rivières à saumons du Québec étaient réunis à Rivière-du-Loup samedi. La principale question soulevée lors de ce rassemblement est : doit-on désormais remettre à l'eau systématiquement les saumons capturés dans les rivières ?

Les gestionnaires se sont dits très préoccupés par la conservation de la ressource alors que les montaisons tendent à diminuer.

Dans l'Est du Québec, la Société de gestion de la rivière Matane a d'ailleurs opté pour la remise à l'eau obligatoire pour la saison 2015. « Les membres ont donc voté à l'unanimité de commencer la saison en remise à l'eau des grands saumons jusqu'à ce qu'on soit certains d'atteindre le seuil de conservation pour ensuite commencer le prélèvement, explique Sébastien Lavoie. »

Néanmoins, cette mesure inquiète puisque les pêcheurs ont toujours eu la possibilité de conserver leurs prises. « Des mesures comme ça pourraient en dissuader certains et on craint que ça nous crée certains problèmes, soutient Alexandre Dionne, gestionnaire de la rivière Mitis. »

Monsieur Dionne ajoute que le ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, devra prévoir certaines mesures pour aider financièrement les Sociétés de gestion des rivières du Québec.
Réponse attendue

Le ministre Lessard fera savoir la semaine prochaine s'il imposera une remise à l'eau des saumons capturés dans les rivières du Québec.

De passage au Congrès des gestionnaires, il a rappelé que sa consultation n'était pas complétée, mais qu'une transition vers la remise à l'eau des prises devra être envisagée pour assurer la conservation de la ressource. M. Lessard indique avoir demandé aux membres de la Fédération de lui transmettre des recommandations.

« Je vais mettre sous surveillance les rivières à saumon du Québec cette année et j'aurai à poser une série de gestes, affirme Laurent Lessard. »

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