L’agriculture empoisonne les eaux côtières
Revue de presse en bas de page sur les interdictions de pêche, actualisée le 20 juillet 2012...
Vigilance alimentation : Actu alertes
Engrais, pesticides et autres métaux lourds de l’agriculture, de l’industrie et de nos eaux usées empoisonnent les eaux côtières dans la plus grande indifférence. Un bon parc naturel marin pour cacher tout cela et plus personne n’en parlera… Pourtant au moment du Grenelle de la Mer, tout le monde s’accordait sur les 80% de pollutions d’origine terrestre. Au moment du passage à l’acte, les bonnes résolutions passent à la trappe… Par exemple dans le cas du parc national des Calanques, une petite portion de terre pour une grande portion de mer (avec en prime une grande zone interdite à la pêche). Les pêcheurs sont encore considérés comme les pilleurs de la biodiversité alors qu’ils sont en réalité les premières victimes de la disparition des espèces marines en liaison avec la dégradation voir la destruction des écosystèmes côtiers.
De nombreux lecteurs de Sud Ouest ont réagi à l’article « Alimentation : du poison dans nos assiettes ». Cet article annonce les 400 000 tonnes de produits chimiques utilisés chaque année par l'agriculture en Europe et qui finissent dans notre assiette (*)
Mais personne ne s’émeut ou ne s’intéresse à la fermeture de la pêche à la coquille Saint-Jacques sur toute la façade atlantique, la fermeture de la pêche à la sardine en baie de Seine, l’interdiction de capture d’alose et d’anguille ou de collecte des huîtres dans l’estuaire de la Gironde. Non pas à cause de la surpêche ou de la disparition de ces espèces. Mais, coquille saint-jacques, sardine, alose, anguille et huître sont empoisonnées et donc impropres à la consommation…
- Sardine, anguille, alose empoisonnées au pyralène (ou PCB)
- Huître empoisonnée au Cadmium
- Coquille Saint-Jacques et par épisode, palourde, coque, huître, moule, empoisonnées aux algues toxiques…
Tous les spécialistes du plancton marin observent des mutations dans les champs planctoniques. Dans ces prairies marines qui représentent le premier maillon de la chaine alimentaire, le mauvais plancton prend le dessus… Et les brouteurs de la mer à savoir les coquillages, en sont les premières victimes….
Une étude étatsunienne explique le développement du plancton toxique par une meilleure adaptation génétique à la présence de nitrates et des métaux lourds. C’est le cas de l'Aureococcus sur la côte Est des USA qui fait perdre plusieurs millions de dollars à la filière pêche.
Une algue avantagée par la génétique
L'équipe du Dr. Igor Grigoriev au Joint Genome Institute du Department of Energy a réalisé le séquençage des 56 millions de paires de base qui composent le génome de l'Aureococcus à partir d'un échantillon prélevé à Long Island, New York, une des régions les plus touchées par l’empoisonnement des coquillages et des crustacés. Son génome a ensuite été comparé avec celui d'autres espèces de phytoplancton concurrentes au sein d'écosystèmes où l'Aureococcus se développe. L'analyse des résultats a permis de montrer que l'Aureococcus dispose davantages génétiques sur ses concurrents.
Par exemple, le métabolisme de l'Aureococcus assimile plus facilement la matière organique - en particulier l'azote et le carbone - et présente une meilleure résistance aux métaux, même à des concentrations normalement toxiques. De plus, il est bien adapté à des conditions de faible luminosité et peut survivre longtemps sans lumière. Le phytoplancton utilise 62 gènes pour capter la lumière alors que ses concurrents en ont en moyenne à peine plus d'une vingtaine dédiés à cette tâche. "Il y a des choses que [l'Aureococcus] peut faire que les autres algues ne peuvent pas, et ces avantages sont codés dans ses gènes" résume Sonya Dyhrman, biologiste à la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) et co-auteur de l'étude.... Pour plus d’informations : Algues toxiques : la génétique permet leur prolifération (BE USA)
(*) « Notre poison quotidien » Livre et reportage sur Arte de Marie-Monique Robin
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Évaluation et gestion des risques de biotoxines dans les mollusques bivalves
Le présent document regroupe les informations scientifiques recueillies par les experts pour le Comité FAO / COI / OMS sur les biotoxines dans les mollusques bivalves qui a tenu une réunion à Oslo (Norvège), 26-30 Septembre 2004 pour répondre à la demande d'avis scientifiques exprimés par la Commission Codex pour les produits du poisson et de la pêche (CCFFP).
Afin de satisfaire les nombreuses demandes reçues par la FAO pour diffuser l'information recueillie au cours de ces années depuis 2004, les données et informations disponibles ont été éditées et mises à jour en 2009.
Le document est organisé en trois parties principales qui présentent l'information scientifique et technique nécessaire pour les programmes d'évaluation, de suivi et de surveillance des risques et, en outre, d'illustrer la façon dont le CCFFP appelle à l'expertise internationale pour faire avancer et de finaliser les normes internationales pour les mollusques bivalves. Source : FAO
Pour accéder au document, cliquer FAO
Pour télécharger directement le document, cliquer FAO
Assessment and management of biotoxin risks in bivalve molluscs
FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper No. 551
Jim Lawrence / Consultant / Ottawa, Canada
Henry Loreal / Consultant / La Chapelle sur Erdre, France
Hajime Toyofuku / Section Chief (Food Safety) National Institute of Public Health / Saitama, Japan
Philipp Hess / Director, Environment, Microbiology and Phycotoxin Research Unit French Research Institute for Exploration of the Sea (IFREMER) / Nantes, France
Karunasagar Iddya / Senior Fishery Officer Products, Trade and Marketing Service FAO Fisheries and Aquaculture Department / Rome, Italy
Lahsen Ababouch / Director Fisheries and Aquaculture, Policy and Economics Division FAO Fisheries and Aquaculture Department / Rome, Italy
FAO Rome, 2011
Le rôle des virus dans les épidémies de toxi-infections alimentaires est de plus en plus reconnu. En 2009, les virus ont été responsables de 19 % de l’ensemble des épidémies dans l’UE, provoquant plus de 1 000 foyers épidémiques touchant plus de 8 700 individus. Le nombre total de foyers épidémiques dus à des virus est en augmentation depuis 2007. Les denrées alimentaires peuvent être un vecteur de transmission à l’homme de certains virus qui, dans certains cas, sont extrêmement contagieux et peuvent entraîner des épidémies étendues.
L’avis scientifique de l’EFSA porte sur les norovirus et le virus de l’hépatite A dans les produits frais, les aliments prêts à consommer et les mollusques bivalves, comme les huîtres, les moules et les coquilles Saint-Jacques, ces virus étant considérés comme des dangers prioritaires par l’Organisation mondiale de la santé. Le virus de l’hépatite E est également évalué dans l’avis, en raison de sa forte prévalence chez les porcs dans toute l’Europe et de l’existence de certains éléments de preuve indiquant une transmission par les denrées alimentaires, bien que les cas cliniques chez l’homme soient rares dans l’UE.
Selon le groupe scientifique de l’EFSA sur les dangers biologiques (groupe BIOHAZ), les mesures efficaces pour contrôler la propagation de ces virus devraient se concentrer sur la prévention de la contamination à tous les stades de la production, plutôt que sur des tentatives d’éliminer ou d’inactiver ces virus dans les denrées alimentaires déjà contaminées. Une cuisson rigoureuse est actuellement la seule mesure efficace permettant d’éliminer ou d’inactiver les norovirus et le virus de l’hépatite A dans les mollusques bivalves ou les produits frais contaminés. La viande et le foie doivent également être parfaitement cuits pour s’assurer de l’élimination ou de l’inactivation d’éventuels virus de l’hépatite E.
L’avis recommande plusieurs mesures visant à contrôler la propagation de ces virus dans l’UE et préconise aussi de collecter des données supplémentaires. Les recommandations concernant les mesures d’atténuation proposent l’introduction de critères microbiologiques pour les norovirus chez les mollusques bivalves – à moins que les produits soient étiquetés «à cuire avant de consommer» – ainsi qu’une formation complémentaire destinée aux vendeurs de produits alimentaires et portant sur la contamination virale des denrées alimentaires et de l’environnement. Pour prévenir les infections par le virus de l’hépatite E, le groupe scientifique BIOHAZ recommande également de déconseiller aux personnes présentant une maladie du foie ou une déficience immunitaire, ainsi qu’aux femmes enceintes, de consommer de la viande ou du foie peu cuits de sanglier ou de porc.
Les conseils scientifiques de l’EFSA constituent une source d’information pour les gestionnaires de risques et peuvent contribuer à instruire les décisions en matière de gestion des risques destinées à lutter contre les infections virales d’origine alimentaire dans l’UE. Source : EFSA
Pour télécharger le rapport complet “Scientific Opinion on an update on the present knowledge on the occurrence and control of foodborne viruses / EFSA Panel on Biological Hazards (BIOHAZ) / European Food Safety Authority (EFSA), Parma, Italy”, cliquer EFSA
«Dans le cadre d'un contrat de projet État Région, nous travaillons déjà sur le même programme de recherche qui a pour but l'identification des micro-algues toxiques et des toxines qu'elles produisent», explique Daniel Sellos, directeur de la station de biologie marine du Muséum d'histoire naturelle, plus connue à Concarneau sous le nom de Marinarium. La station de biologie marine assure cinq missions: recherche, enseignement, expertise pour différents ministères, collection d'espèces et diffusion de la connaissance vers le grand public (c'est le rôle du Marinarium). Pour sa part, la station Ifremer, jusqu'alors installée au Roudouic, derrière les chantiers Piriou, est l'un des trois laboratoires en France (avec ceux de Nantes et de Sète) accrédité par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche pour réaliser des analyses sur les productions conchylicoles (huîtres, moules, Saint-Jacques...).
Recherche commune sur les toxines
Il est chargé, de l'embouchure de la Laïta (limite entre le Finistère et le Morbihan) à celle du Douron (limite entre le Finistère et les Côtes-d'Armor), de la mise en oeuvre de trois réseaux de surveillance: Roch (réseau chimie), Remi (micro-organismes) et Rephy (phytoplancton). «Le regroupement des deux stations au même endroit ne peut qu'optimiser la qualité des travaux de recherche que nous menons en commun sur les micro-algues», souligne Claude Le Bec, responsable de la station Ifremer....
Image Wikipedia : Marée rouge / La Jolla (Californie)
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Juillet 2012. Les toxines paralysantes des coquillages (alimentation.gouv.fr)
Certains coquillages – les coquilles Saint-Jacques, les moules, les huîtres notamment – peuvent être contaminés par des toxines, couramment appelées toxines paralysantes. Le point sur ces substances toxiques et sur les moyens de s’en prémunir.
Les toxines paralysantes des coquillages, qu’est-ce que c’est ?
Les coquillages filtreurs, notamment les moules, les huîtres et les pectinidés (coquilles St Jacques, pétoncles…), peuvent accumuler dans leur organisme des toxines produites par des micro-algues. Ces toxines peuvent par exemple se développer dans les micro-algues en cas d’ensoleillement important : l’augmentation de la température de l’eau et la lumière sont en effet des facteurs de croissance.
Lorsqu’ils sont contaminés par les toxines de ces algues (aussi appelées toxines PSP), ces coquillages deviennent toxiques pour l’homme, du fait de leur action potentiellement paralysante.
Les zones les plus fréquemment affectées par ces contaminations sont :
- en Bretagne : la Rance, la baie de Morlaix et les Abers
- en Languedoc-Roussillon, l’étang de Thau
Quels risques court-on si l’on consomme des coquillages contaminés ?
La consommation de coquillages contaminés par cette toxine peut causer une intoxication alimentaire. Les premiers symptômes apparaissent généralement entre 5 et 30 minutes après l’ingestion de coquillages contaminés.
Quels symptômes ? Ces toxines ont une action neurologique sur l’homme, et provoquent des paralysies : engourdissement des lèvres, du visage, voire des bras et des jambes, ainsi que des maux de tête, des nausées et des vertiges. Dans les cas les plus graves, les toxines peuvent provoquer une perturbation de la motricité et une incohérence de la parole avec risque de décès par paralysie des muscles respiratoires.
Cette intoxication n’est pas contagieuse.
Une guérison complète et sans séquelle est possible en trois jours après un traitement symptomatique et d’appoint (vidange du contenu gastrique, administration de charbon actif ou de boissons alcalines afin d’inactiver les toxines, administrations de diurétiques afin de favoriser l’élimination). Pour les cas les plus graves impliquant des troubles respiratoires, le patient doit être mis sous assistance respiratoire le temps que l’organisme élimine naturellement les toxines.
Les personnes les plus sensibles sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, ainsi que toute personne dont l’état physiologique et immunitaire est dégradé (diabétiques, insuffisants rénaux, immunodéprimés…).
En cas d’ingestion de coquillages contaminés, consultez votre médecin traitant ou le centre antipoison le plus proche de chez vous.
Comment s’organise la surveillance de cette toxine ?
Une surveillance basée sur l’observation et le dénombrement des algues productrices de toxines, de manière régulière, est effectuée sur différents points des zones à risques. Lorsque le seuil d’alerte est atteint, cela déclenche la recherche de toxines dans les coquillages. Cette surveillance est effectuée par un réseau, appelé REPHY (pour Réseau de Surveillance du Phytoplancton et des Phycotoxines).
A savoir : depuis la mise en place de ce réseau de surveillance en 1984, aucune intoxication liée à cette toxine n’a été constatée en France.
De plus, une recherche systématique de toxines est réalisée sur les coquillages présents dans les gisements au large et à grande profondeur (comme les coquilles Saint-Jacques) avant l’ouverture de la pêche (un mois avant l’ouverture, puis deux semaines avant), et toutes les semaines pendant les périodes de pêche.
Des plans de surveillance des biotoxines marines sont mis en place chaque année par la DGAL afin de détecter au mieux les non conformités. Les professionnels réalisent également de nombreux autocontrôles pour garantir la sécurité sanitaire des produits qu’ils mettent sur le marché.
Que se passe-t-il lorsque la toxine est détectée sur des coquillages ?
Des mesures de gestion sanitaire et des procédures de fermeture de zones de production de coquillages sont prises par le préfet lors de la contamination de zones, en fonction des espèces de coquillages existants sur la zone.
Comment s’informer ?
- être attentif aux affichettes apposées sur les lieux de vente
- les médias locaux et parfois nationaux se font l’écho des alertes sanitaires les plus préoccupantes, suite à la publication par les professionnels de communiqués de presse pour les en informer. Toutes les alertes nationales sont mises en ligne sur Vigilance alimentation : Actu alertes
- pour les amateurs de pêche à pied de loisir : consultez le site baignades.sante.gouv.fr
Que faire en cas d’alerte sanitaire liée à des toxines paralysantes sur des coquillages ?
Il est essentiel de ne pas ingérer de coquillages issus d’une zone contaminée. En cas de consommation de coquillages contaminés, il est indispensable de consulter son médecin traitant ou le centre antipoison le plus proche.
A savoir : les toxines PSP sont stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue donc pas leur toxicité.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l’IFREMER
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Mars 2012
Mise en évidence du lien entre réchauffement et augmentation de la toxicité des cyanobactéries (BE)
Un projet de recherche dans le domaine de la toxicologie humaine et environnementale à l'Université de Constance (Bade-Wurtemberg) a dernièrement mis en évidence le lien qui existe entre le réchauffement et l'augmentation de la toxicité des cyanobactéries. En effet, 50% des efflorescences algales [1] libèrent des endotoxines potentiellement dangereuses pour l'homme et les animaux. Elles affectent principalement la peau et les muqueuses, le foie et le système nerveux. Daniel Dietrich et son groupe de travail sur la toxicologie humaine et environnementale à l'Université de Constance ont étudié comment le réchauffement climatique agit sur la croissance des cyanobactéries et par voie de conséquence sur leur toxicité.
Grâce à divers essais en laboratoire sur des échantillons d'algues originaires d'Arctique et d'Antarctique, les chercheurs ont démontré qu'une augmentation de la température avait pour effet de diminuer la diversité des différents types de cyanobactéries tout en augmentant la production de substances de plus en plus toxiques. Outre la prévisibilité de cette croissance, l'un des objectifs de la recherche est de fournir des recommandations aux autorités et au grand public sur les moyens de faire face à ce risque. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le dernier numéro de la revue Nature : "Le changement climatique".
Une part importante des préoccupations de Daniel Dietrich dans ce domaine de recherche porte sur les zones de l'Arctique et de l'Antarctique. Dans ces régions, les cyanobactéries se trouvent dans des écosystèmes relativement simples, plus appropriés aux expériences que les écosystèmes plus complexes de nos régions. Dans les laboratoires de l'Université de Constance, les scientifiques ont étudié le comportement de ces algues à des températures augmentant graduellement : 0, 4, 8, 16 puis 24 degré. Le réchauffement dans le laboratoire a volontairement été accéléré : les bactéries polaires ont été rapidement confrontées à des températures très élevées par rapport à celles de leur milieu d'origine. A la suite de ces expériences, une baisse de la diversité au sein des différentes espèces de cyanobactéries a été observée, et ainsi un appauvrissement des espèces. Dans le même temps, la production de toxines a augmenté.
Au quotidien, l'équipe de Daniel Dietrich s'occupe des demandes émanant des autorités et des communautés qui cherchent à obtenir des conseils sur le comportement à adopter face à ce problème. Par leur recherche, ces biologistes espèrent pouvoir fournir à l'avenir des réponses à ces questions, et aider à prévenir les risques induits par les cyanobactéries.
[1] Une efflorescence algale est une augmentation relativement rapide de la concentration d'une (ou de quelques) espèce(s) de phytoplancton dans un système aquatique. Cette augmentation de concentration se traduit généralement par une coloration de l'eau (rouge, brun-jaune ou vert). Ce phénomène peut concerner des eaux douces ou marines.
Photographie Nasa dans wikipedia : Cyanophycée. efflorescence algale au large des Fidji (Océanie)
Changement climatique. Écologie expérimentale du plancton
Ce projet cherche à comprendre comment la biodiversité, dans les communautés phytoplanctoniques, influence le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes marins, en passant de l’échelle de l’expérience en laboratoire à celle du milieu naturel.
Source : Europôle Mer 2012 : Axe 2. Interactions changement global - océan – écosystèmes marins
Europôle Mer, c’est quoi ?
Pendant la dernière décennie du 20ème siècle les organismes marins de recherche et d’enseignement supérieur de Bretagne se sont regroupés au sein du « Réseau Bleu » (20 membres). Structure informelle de coordination, ce réseau a joué un rôle majeur au niveau régional pour l’acquisition d’équipements spécifiques (exemple : navire océanographique de façade « Côtes de la Manche » de l’INSU – CNRS, co-financé par la Région Bretagne) ou partagés (exemple : Bibliothèque La Pérouse, commune à Ifremer, IUEM-UBO et IRD).
Les instituts des sciences et techniques de la mer implantés en Bretagne ont obtenu à travers le 6ème programme cadre de l’Union Européenne une très forte reconnaissance. Ainsi la Commission Européenne labellise et finance trois Réseaux d’Excellence (Marine Genomics Europe, EUR-OCEANS, ESONET), deux Programmes Intégrés (MERSEA et SPICOSA), une initiative d’infrastructure intégrée (SEADATANET), et un ERANet (EUROPOLAR), pilotés par des chercheurs membres d’établissement de recherche ou d’agence de moyens localisés à Brest et à Roscoff (Finistère). C’est dans ce contexte qu’a été créé par convention l’Europôle Mer (EM) en juillet 2004, à l’initiative de l’Institut Universitaire Européen de la mer (Université de Bretagne Occidentale, CNRS, INSU), la Station de Biologie Marine de Roscoff (Université Pierre et Marie Curie, CNRS, INSU) et Ifremer. Quinze organismes composent aujourd’hui l’Europôle Mer qui est devenu en avril 2006 un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et des organismes de recherche nationaux.
Cette reconnaissance se traduit également dans la place de l’Europôle Mer dans le Contrat de Projet Etat-Région (2007-2011). Ce contrat lie l’Etat à la Région Bretagne, la seule région française ayant identifié la Mer comme l’un des axes majeurs de sa politique en matière de soutien à la recherche…
Pour en savoir plus, cliquer Europôle Mer
Mai 2012
Anses / DGAL
Véronique Vaillant (1), Nathalie Jourdan-Da Silva (1), Marie-Laure Quilici (2), Elisabeth Couturier (1), Soyzic Le Guyader (3), Gilles Delmas (1), Jean-Claude Le Saux (3)
(1) Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, (2) Centre national de référence des vibrions et du choléra, Institut Pasteur, Paris, (3) Institut français pour l’exploitation de la mer (Ifremer), Laboratoire de microbiologie, Nantes, France.
Les coquillages filtrent des volumes d’eau importants afin de satisfaire leurs exigences nutritionnelles et ingèrent ainsi le phytoplancton, mais concentrent également les microorganismes présents dans l’eau naturellement (vibrions, phycotoxines) ou d’origine fécale rejetés en mer par voie hydrique (virus entériques, entérobactéries, protozoaires).
L’analyse des données issues des systèmes contribuant à la surveillance des toxi-infections liées à la consommation de coquillages et des investigations d’épidémies publiées montre que, en France, les toxi-infections liées à la consommation de coquillages sont principalement d’origine virale, dues majoritairement aux norovirus et secondairement au virus de l’hépatite A (VHA). Le risque lié aux phycotoxines apparaît faible et celui lié aux entérobactéries et aux vibrions très faible. La déclaration obligatoire (DO) des Tiac reste le système le plus performant pour la surveillance et la détection d’effets sanitaires liés à la consommation de coquillages. Cette DO pourrait être renforcée dans les zones conchylicoles, d’une part en augmentant son exhaustivité par une sensibilisation des déclarants potentiels dans la zone surveillée et, d’autre part, en augmentant le nombre et la qualité des investigations. En termes de prévention, les systèmes de surveillance du milieu et des coquillages adaptés aux risques phycotoxiniques et bactériologiques pourraient être complétés par une approche préventive des contaminations fécales, basée principalement sur la sécurisation des systèmes d’assainissement et le partage entre les partenaires des signaux d’alerte permettant de suspecter ou anticiper une contamination du milieu, afin que des mesures de sauvegarde des coquillages puissent être mises en oeuvre par les conchyliculteurs.
Pour télécharger la partie consacrée aux coquillages, cliquer : Coquillages
Pour télécharger l'ensemble du document, cliquer Anses
Conclusion générale :
La mesure de santé publique la plus efficace pour contrôler les infections au norovirus est de produire les huîtres dans des zones non contaminées aux matières fécales en raison de l'inefficacité des techniques de traitement actuelles.
Le Groupe a recommandé que les mesures de contrôle pour les norovirus dans les huîtres devraient tendre à éviter la contamination par des matières fécales, soit prévenir la contamination humaine dans les zones de production de mollusques, ou en restreignant la récolte commerciale dans les zones contaminées aux matières fécales. En outre, des études complémentaires sont nécessaires pour établir et optimiser l'efficacité de la dépuration et de relayer pour la réduction de NoV en utilisant la méthode standardisée du CEN. (Traduction google)
Pour plus d'informations cliquer : EFSA
Pour télécharger l'avis, cliquer EFSA
Consommation des poissons, mollusques et crustacés : Aspects nutritionnels et sanitaires pour l’Homme
ANSES 2010
La production, la transformation et la commercialisation des poissons, mollusques et crustacés (PMC) obéissent à des pratiques très diverses liées aux espèces aquatiques concernées, aux modes d’approvisionnement (aquaculture, pêches artisanales, industrielle et de loisirs) et au milieu aquatique (eau de mer, eau douce, eau saumâtre). Ils sont cependant présentés sous une dénomination commune auprès des consommateurs.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Anses depuis le 1er juillet 2010, a souhaité, par décision du 21 février 2006, s’auto-saisir sur les aspects sanitaires et nutritionnels liés à la consommation de ces produits d’origine aquatique afin :
- D’établir un état des lieux des pratiques d’alimentation des poissons, mollusques et crustacés ;
- D’évaluer l’impact des pratiques d’élevage sur la qualité nutritionnelle des poissons, mollusques et crustacés ;
- D’évaluer les aspects nutritionnels et sanitaires pour le consommateur, liés à la consommation des poissons, mollusques et crustacés ;
- D’envisager une analyse bénéfice/risque de la consommation de ces produits.
Il convient de noter que les aspects de santé et de bien-être des animaux n’ont pas été inclus dans le champ d’évaluation. L’évaluation de l’impact des pratiques de pêche et d’élevage sur l’environnement n’a pas été traitée. Néanmoins quelques éléments sont évoqués en matière de gestion durable des ressources halieutiques.
Ce rapport a été réalisé dans le cadre d’un groupe de travail rassemblant notamment des experts des Comités d’experts spécialisés (CES) « Alimentation animale », « Nutrition humaine », « Microbiologie », et « Résidus et contaminants chimiques et physiques ». Ce groupe de travail a procédé à l’analyse des documents scientifiques et techniques collectés et a également auditionné des personnalités susceptibles d’apporter des compléments d’informations utiles à la réflexion engagée. Ce rapport a été présenté puis soumis à la relecture des quatre CES impliqués entre mars et avril 2008.
Ce rapport présente les différentes ressources des poissons, mollusques et crustacés les plus consommés en France, leurs modes de production, de transformation et de distribution aux consommateurs, et apporte des éléments de réponse aux interrogations posées sur la qualité nutritionnelle et sanitaire de ces produits.
Parallèlement à cette démarche, l’agence a rendu le 14 juin 2010 un avis relatif aux bénéfices/risques liés à la consommation de poisson, en s’appuyant notamment sur les réflexions apportées par le présent rapport, alors en cours de finalisation.
Pour télécharger le document, cliquer Anses
Chemicals Water Coasts and seas
Technical report No 8/2011
Chemicals are an essential part of our daily lives and are used to produce consumer goods, to protect or restore our health and to boost food production, to name but a few examples. Some chemicals, however, are hazardous, raising concerns for the environment and human health. Hazardous substances are emitted to fresh and marine waters via a number of pathways and can have detrimental effects on aquatic biota. Humans can be exposed to hazardous substances in water through the ingestion of contaminated drinking water and the consumption of contaminated freshwater fish and seafood. A wide range of legislation now exists in Europe to address the release of hazardous substances to the environment, including water. New challenges exist, however, including the issues of chemical mixtures and emerging pollutants.
Published by EEA (European Environment Agency) / Jul 15, 2011
Pour accéder au document cliquer EEA
Un exemple parmi les articles de la revue de presse du 2 mai 2011 (malheureusement en anglais) : La prolifération d’Ostreopsis, le long de la côte nord de Méditerranée
Les proliférations de microalgues nuisibles représentent un phénomène émergent dans les zones tempérées, avec ses répercussions sur la santé et l’économie. Les proliférations d’Ostreopsis deviennent aussi une préoccupation environnementale sur toute la côte nord de la Méditerrannée…. Les chercheurs italiens, français et espagnoles tentent de connaitre les raisons de ces proliférations…
Les cristaux liquides dans la détection des polluants dans l’eau
Il semblerait que les cristaux liquides, omniprésents dans l'affichage électronique, sont la meilleure façon de détecter les toxines de l'eau…. En suspension dans l'eau, les molécules dans une goutte de cristal liquide sont habituellement constituées de chaînes qui s'enroulent autour de la goutte comme les lignes de longitude sur un globe. La présence d’endotoxines dans l’eau réorganiserait la forme des motifs moléculaires qui peuvent être détectables à des concentrations très faibles en utilisant des cristaux liquides… Source : Newscientist : Liquid crystals could detect contaminated water
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Ecosystèmes côtiers : L'impact "Bactéries" des blooms printaniers de méduses
Selon les chercheurs (1) qui étudient l’impact des proliférations de méduses, « Nos résultats suggèrent des changements majeurs dans la structure et la fonction microbienne associée à des proliférations de méduses, et un grand détournement de Carbone vers une production bactérienne au dépend des niveaux trophiques supérieurs. Ces résultats suggèrent en outre des transformations fondamentales dans le fonctionnement biogéochimique et la structure biologique de la chaîne alimentaire associée à des proliférations de méduses. »
(1) Jellyfish blooms result in a major microbial respiratory sink of carbon in marine systems
Robert H. Condona,b,1, Deborah K. Steinberga, Paul A. del Giorgioc, Thierry C. Bouvierd, Deborah A. Bronka, William M. Grahamb, and Hugh W. Ducklowe
Pour plus d’informations, Cliquer PNAS
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Avril 2011 : Nouveau test pour la détection des phycotoxines dans les coquillages
L’équipe de Chris Elliott de l’université Queens, située à Belfast, a mis en place un système qui serait capable de détecter la présence de phycotoxines dans les coquillages, réduisant le processus de détection de 48 heures à moins de 30 minutes.
Cette nouvelle technologie utilise des anticorps spécifiques conçus pour se lier directement aux toxines présentes dans les moules, coques, huîtres, et coquilles saint-jacques.
La méthode consiste à mélanger dans un bain d’eau un échantillon de coquillages avec des anticorps. La liaison avec la toxine émet un signal qui sera détectable grâce à un indicateur de couleur.
Queen’s a signé un contrat avec la société britannique Neogen Europe pour la commercialisation de ce test. Une subvention de la FDA (US Food and Drug Administration) leur a été envoyée pour développer la technologie afin de la rendre directement accessible sur les bateaux de pêche.
Chris Elliott déclare que ce nouveau test sera plus rapide, plus fiable et environ 75 % moins cher que les méthodes de détections actuelles et espère pouvoir vendre son produit dans les douze prochains mois. Source : Veille produits aquatiques
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Des chercheurs français, anglais, et néerlandais ont été reçus pour une semaine de concertation sur le projet INTERREG IV A 2 Mers DYMAPHY par Luis Felipe Artigas, responsable du projet et de la Maison de la Recherche, située à Wimereux, et Alain Lefebvre, directeur d'Ifremer Boulogne.
Le projet DYMAPHY DYMAPHY (Développement d'un système d'observation dynamique de la qualité des eaux marines basé sur l'analyse du phytoplancton) vise à améliorer l'évaluation des eaux marines en Manche et Mer du Nord par des moyens de suivis modernes. Le phytoplancton, appelé "gazon des mers", sert de nourriture aux espèces (poissons, coquillages...) qui font partie de notre consommation, et a ainsi un effet important sur notre santé, bénéfique ou nuisible notamment lorsqu'il est pollué par des parasites toxiques. A titre d'exemple, la consommation de moules ou d'huîtres contaminées pose souvent problème. Une surveillance accrue, constante, et rapide, est donc nécessaire pour enrayer une pollution soudaine ou latente, de manière à anticiper les complications. Il s'est donc avéré impératif d'unir les moyens de surveillance de la mer.
Un projet commun
DYMAPHY propose d'allier les savoirs et savoir-faire des trois entités concernées par les deux mers afin d'établir des procédures d'uniformisation des différentes méthodes d'étude des micro-algues marines. La comparaison des techniques et des résultats doit aboutir à des missions standardisées. Aux études classiques du phytoplancton, l'observation par imagerie satellite et maintenant par la cytrométrie ou le prélèvement automatique par les ferrys (ferry boy) vont améliorer la réactivité de l'observatoire marin. Le projet commun, démarré en mai 2010, va progresser jusqu'en 2013, afin d'établir au final un concept assis sur une validation des procédures et des analyses uniformes....
Agression sexuelle à Londres : c’était la faute aux huîtres !
Un Londonien a été relaxé dans une affaire d’agression sexuelle, le jury ayant accordé crédit à l’hypothèse d’une intoxication par des huîtres, qui aurait altéré son discernement.
Rapportée par le quotidien le Daily Mail, l’affaire remonte au 13 décembre dernier. Lors d’un dîner au restaurant dans le West End londonien, James Whitmarsh, producteur d’émissions pour la BBC âgé de 41 ans, s’est mis à se comporter de manière assez étrange avec ses amis, répondant «Honk» à leurs questions tout en agitant ses bras.
Après s’être assuré qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, les convives ont appelé une ambulance, mais l’infirmière a fait les frais de cette agitation. Alors qu’elle tentait de l’examiner, James Whitmarsh lui a soudain mis une main aux fesses, l’autre au niveau de l’entrejambe, ce qui lui a valu de comparaître au tribunal pour agression sexuelle.
Or après 40 minutes de délibération, le jury a décidé de l’acquitter, acceptant son explication : celle d’une mauvaise réaction aux huîtres qu’il avait prises en entrée, et qui lui auraient fait perdre son self-control ! Et ce malgré l’absence de test toxicologique… Les jurés semblent avoir été convaincus par les explications de Nicholas Birch, toxicologue invité à donner son avis.
Cette affaire n’a rien à voir avec l’alcool, a d’emblée assuré l’expert: l’accusé avait bien bu de la bière et du vin blanc lors du repas, mais pas assez pour déclencher de telles singeries.
En revanche, lorsqu’il subsiste des toxines dans les huîtres, «il en suffit d’une seule pour affecter quelqu’un», a-t-il expliqué. Selon lui, il est donc tout à fait possible que James Whitmarsh ait perdu conscience de ses actes. Rien à voir avec les prétendues propriétés aphrodisiaques de ces mollusques.
Nicholas Birch suppose que les toxines naturellement filtrées par les huîtres n’ont pas été correctement enlevées avant que les coquillages ne soient servis... Suite : Agression à Londres : c’était les huîtres! (Jdle)
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Vigilance alimentation : Actu alertes
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Mi-juillet, c'est la pleine saison des fêtes maritimes. La période des moules-frites, qui font souvent le menu des festivités locales. Tuile pour la rade de Brest, les services d'Ifremer ont relevé, sur un secteur qui va de la Pointe du Diable à l'ancien fort Robert, la présence de toxines paralysantes (PSP).
De fait, depuis le 12 juillet, par arrêté préfectoral, la récolte et la consommation de coquillages (huîtres, moules, palourdes) ont été interdites sur la zone. Hier jeudi, la direction départementale de la protection des populations a fait savoir que le dispositif allait être en partie levé. Mais seulement pour les huîtres.
Huîtres en partie autorisées
Désormais, suite aux dernières analyses concordantes, seule la partie Est de la rade (à l'est de la ligne joignant la pointe du diable à la pointe de Pen ar vir) est fermée à la pêche de tous les coquillages. En revanche, le ramassage et la commercialisation des huîtres sont autorisés au niveau de la partie Nord (limite ouest : la ligne joignant la pointe du diable à l'ancien fort Robert, limite sud : la ligne joignant la pointe du diable à la pointe de l'Armorique).
De même, l'activité ostréicole peut reprendre à l'ouest de la rade (limite nord : la ligne joignant la pointe du diable à la pointe de l'Armorique, limite est : de la pointe de l'Armorique à la pointe de Pen ar Vir).
Les professionnels sont censés retirer du marché, à leurs frais, les marchandises commercialisées depuis le 4 juillet (et non plus le 25 juin comme le stipulait un précédent arrêté). De même, les coquillages stockés par immersion dans les bassins des établissements sont considérés comme contaminés et ne peuvent être commercialisés pour la consommation humaine. « Cette histoire de retrait, c'est une question de traçabilité », explique, depuis son exploitation de Camaret, Michel Diverrès, président du syndicat ostréicole et myticole de la région de Brest. « À l'heure qu'il est, ces coquillages ont été consommés. Il faut seulement savoir que les producteurs sont tenus d'informer leurs clients. »
100 000 € de manque à gagner
Pour la profession, le manque à gagner risque d'être important. « En une semaine, la rade commercialise entre 300 et 400 tonnes de moules, indique Michel Diverrès. Cela représente environ 100 000 €. » Si les coquillages sont stockés dans l'attente de la disparition du phyto-plancton, reste la crainte pour les mytiliculteurs locaux de « voir la concurrence leur enlever des marchés à la période de commercialisation la plus forte de l'année ».
Il n'empêche, on ne badine pas avec l'Alexandrium, « susceptible d'entraîner un risque sérieux pour la santé publique ». La direction départementale de la protection des populations met en garde : « Les toxi-infections alimentaires causées par ces toxines se traduisent dans les trente minutes qui suivent par des symptômes neurologiques (fourmillements, nausées, vertiges, pouls rapide) qui peuvent être accompagnés de symptômes gastro-intestinaux. » Faute de moules, on pourra manger des huîtres. Alors que les naissains sont produits dans la rade de Brest, les coquillages de la zone terminent généralement leur croissance en baie de Morlaix.
Françoise LE BORGNE.
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Rade de Brest : toxines dans des coquillages (alimentation.gouv.fr)
Les dernières analyses effectuées par le réseau de surveillance phyto-planctonique de l’IFREMER en date du 12 juillet 2012, relatifs à la recherche de toxines paralysantes (PSP), montrent un taux exceptionnellement élevé de toxines paralysantes (PSP), susceptible d’entraîner un risque sérieux pour la santé publique en cas d’ingestion de coquillages de la Rade de Brest contaminés par la toxine.
Ces toxines sont dues à la présence d’algues naturellement présentes dans l’eau.
Le Préfet du Finistère a donc décidé, ce jour l’interdiction :
- de la pêche récréative et professionnelle, du ramassage, du transport, de l’expédition, de la distribution, et de la commercialisation des coquillages en vue de la consommation humaine,
- ainsi que du pompage de l’eau de mer à des fins aquacoles en provenance du domaine public maritime et des eaux maritimes dans ces secteurs ;
Cette interdiction porte sur tout coquillage de la Rade de Brest délimitée comme suit :
A l’est de la ligne joignant la Pointe du diable à l’ancien fort Robert
Recommandations aux consommateurs :
Les toxi-infections alimentaires causées par ces toxines se traduisent dans les 30 mn qui suivent la consommation par des symptômes neurologiques (fourmillement des extrémités, picotements, engourdissements des lèvres s’étendant au visage, aux bras et aux jambes, maux de tête, nausées et vertiges, incoordination motrice et incohérence de la parole, pouls rapide) qui peuvent être accompagnés de symptômes gastro-intestinaux.
Les toxines étant stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue pas leur toxicité.
Il est donc demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente.
Les personnes ayant consommé des coquillages provenant de la rade de Brest et qui présenteraient ces symptômes, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.
La pêche à pied de loisir est interdite sur la Rade de Brest.
Pour plus d'informations, cliquer alimentation.gouv.fr
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Quiberon. La pêche à pied est interdite pour au moins deux ans (Ouest France)
L’interdiction concerne quels coquillages ?
La pêche à pied des coquillages est interdite pour au moins deux ans dans la presqu’île, à partir du sud de la pointe du Beg Rohu, où se trouve l’Ecole nationale de voile. Le ramassage de tous les coquillages est interdit : gastéropodes, échinodermes, bivalves fouisseurs et non fouisseurs. Ailleurs, on ne peut ramasser que des araignées, tourteaux, étrilles et pousse pieds.
Pourquoi cette interdiction ?
Cette zone de Quiberon, Belle-Ile, Houat, Hoedic, et Groix est sortie, en 2010, du classement sanitaire qui faisait partie de la zone du large. L’arrêté préfectoral du mois de mars de cette année s’appuie sur un arrêté interministériel de 1999, définissant des zones classées suivies régulièrement par des analyses sanitaires.
Les autres zones ne sont pas classées, donc interdites à la pêche à pied. Jusqu’à présent une tolérance était appliquée. Aujourd’hui tout ramassage de coquillages dans cette zone est verbalisable.
Pourquoi deux ans ?
Le Comité départemental des pêches a abordé ce sujet en commission. Il va faire la demande de classement sanitaire : il faut quinze prélèvements, à raison d’un par mois. Et ajouter le temps des analyses et de traitement : cela amène à au moins deux ans d’interdiction. Les mairies sont également habilitées à déposer les demandes de classement en préfecture.
La pêche à pied est interdite également à Penthièvre et Etel ?
Un arrêté du 21 juin, étend l’interdiction, entre Penthièvre et la rivière d’Etel pour des raisons sanitaires : les résultats des tests du réseau de surveillance phytoplanctonique de l’Ifremer, a montré la présence de toxines lipophiles susceptibles d’entraîner un risque pour la santé publique.
La pêche récréative et professionnelle, le ramassage, transport, la purification, l’expédition, le stockage, la distribution, commercialisation, et la mise à la consommation humaine sont interdits. L’arrêté du 29 juin, fait suite aux prélèvements à Belle-Ile et au Branzais (embouchure de la Vilaine) qui montrent la présence de toxines.
Ces fermetures sont temporaires. Chaque semaine des prélèvements sont effectués et donnent lieu à de nouveaux arrêtés, affichés en mairie.
Le 14 mai 2012
Changement climatique. Écologie expérimentale du plancton
Ce projet cherche à comprendre comment la biodiversité, dans les communautés phytoplanctoniques, influence le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes marins, en passant de l’échelle de l’expérience en laboratoire à celle du milieu naturel.
Source : Europôle Mer 2012 : Axe 2. Interactions changement global - océan – écosystèmes marins
Europôle Mer, c’est quoi ?
Pendant la dernière décennie du 20ème siècle les organismes marins de recherche et d’enseignement supérieur de Bretagne se sont regroupés au sein du « Réseau Bleu » (20 membres). Structure informelle de coordination, ce réseau a joué un rôle majeur au niveau régional pour l’acquisition d’équipements spécifiques (exemple : navire océanographique de façade « Côtes de la Manche » de l’INSU – CNRS, co-financé par la Région Bretagne) ou partagés (exemple : Bibliothèque La Pérouse, commune à Ifremer, IUEM-UBO et IRD).
Les instituts des sciences et techniques de la mer implantés en Bretagne ont obtenu à travers le 6ème programme cadre de l’Union Européenne une très forte reconnaissance. Ainsi la Commission Européenne labellise et finance trois Réseaux d’Excellence (Marine Genomics Europe, EUR-OCEANS, ESONET), deux Programmes Intégrés (MERSEA et SPICOSA), une initiative d’infrastructure intégrée (SEADATANET), et un ERANet (EUROPOLAR), pilotés par des chercheurs membres d’établissement de recherche ou d’agence de moyens localisés à Brest et à Roscoff (Finistère). C’est dans ce contexte qu’a été créé par convention l’Europôle Mer (EM) en juillet 2004, à l’initiative de l’Institut Universitaire Européen de la mer (Université de Bretagne Occidentale, CNRS, INSU), la Station de Biologie Marine de Roscoff (Université Pierre et Marie Curie, CNRS, INSU) et Ifremer. Quinze organismes composent aujourd’hui l’Europôle Mer qui est devenu en avril 2006 un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et des organismes de recherche nationaux.
Cette reconnaissance se traduit également dans la place de l’Europôle Mer dans le Contrat de Projet Etat-Région (2007-2011). Ce contrat lie l’Etat à la Région Bretagne, la seule région française ayant identifié la Mer comme l’un des axes majeurs de sa politique en matière de soutien à la recherche…
Pour en savoir plus, cliquer Europôle Mer
Le bureau de l'AOE pour la mer de Chine septentrionale, situé dans la ville de Qingdao (Shandong), a indiqué que les échantillons d'algue prélevés dans ces eaux par un vaisseau de patrouille maritime n'ont révélé aucune trace de toxines.
Cette marée rouge est la première à être détectée cette année en mer de Chine orientale et en mer Jaune.
Selon l'annonce de l'AOE, cette marée rouge est due à une prolifération de l'algue Noctiluca scintillans.
Bien qu'elle soit non toxique, cette algue peut s'attacher aux branchies des poissons et suffoquer ces derniers. La densité de l'algue augmente avec la hausse des températures et de la salinité de l'eau, et son apparition pourrait nuire aux secteurs de la pêche et de l'aquaculture, a expliqué l'AOE.
Le 5 mai 2012
Finistère : Coquillages contaminés. Les nitrates pointés du doigt (Le Télégramme)
Des interdictions de pêche très fréquentes
Et, s'appuyant «sur un rapport 2010 d'Ifremer, sur un autre rapport de la Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement (Dreal), également publié en 2010, et sur un rapport du comité local des pêches publié en 2011», l'association «constate une réelle dégradation de l'eau et du milieu marin qui conduit d'ailleurs à une augmentation des coquillages contaminés et des interdictions de pêche à pied sur le littoral». Jean Hascoët rappelle que «depuis 2009, la baie de Douarnenez est interdite à la pêche à pied pratiquement la moitié du temps».
La cause de cette dégradation ?
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Pas de problème d'algues toxiques dans le Nord....
Français, Hollandais et Anglais collaborent sur le projet DYMAPHY (2010-2013). Français, Hollandais et Anglais collaborent sur le projet DYMAPHY (2010-2013).
La campagne en mer, qui devait durer 12 jours, a été perturbée par les conditions météo. Mais une équipe de scientifiques français, anglais et néerlandais a malgré tout réussi à sortir en Manche orientale. Objectif : améliorer l'évaluation de la qualité des eaux marines, via l'observation du phytoplancton.
Le phytoplancton désigne des micro-algues, qui sont à la base des réseaux alimentaires marins. Si la prolifération de certaines espèces peut s'avérer nuisible, comme en Normandie, ce n'est pas encore le cas au large du Boulonnais. « Mais la dynamique du phytoplancton peut être très rapide. Nous cherchons à mieux la comprendre, car c'est un indicateur du changement de qualité des eaux », indique Luis Felipe Artigas, chef de mission.
Une équipe de 13 scientifiques devait partir fin avril en Manche Orientale pour une campagne de 12 jours, écourtée pour cause de météo capricieuse. « Notre but est de valider l'utilisation de techniques d'étude innovantes du phytoplancton, en dehors des prélèvements que nous réalisons régulièrement dans quelques points fixes », explique Luis Felipe Artigas . Embarqués sur le navire océanographique Côtes de la Manche , les scientifiques ont enregistré des données en continu, se servant d'un fluorimètre spectral (il détecte les différents groupes pigmentaires du phytoplancton) et d'un cytomètre en flux, qui compte et détermine les cellules. Dans le même temps, un système à bord enregistrait les courants, températures... « Nous avons effectué trois sorties en mer : dans le Détroit, du côté anglais et français au large d'Ambleteuse ; et en réalisant une boucle via le Gris-Nez et Douvres, jusqu'à Eastbourne, avant de retraverser la Manche jusqu'au Tréport. Nous sommes remontés en passant par les embouchures de la Somme, de l'Authie, de la Canche... Au total, nous avons effectué une cinquantaine de prélèvements et plusieurs centaines d'enregistrements », résume le chef de mission. Une campagne pour étudier le phytoplancton « des deux côtés de la Manche, ce qui ne s'était pas fait depuis près de 20 ans ! » Les scientifiques souhaitent maintenant « non seulement aller plus souvent en mer, mais surtout placer nos appareils dans des bouées marines ou dans les ferries. C'est-à-dire mettre en place une étude à différentes échelles de temps et d'espace, pour compléter le réseau d'observation et de surveillance existant ». La prochaine campagne commune aura lieu en septembre, dans les estuaires néerlandais.
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La Rochelle, le 4 mai 2012
Interdiction temporaire de la pêche professionnelle, de la loisir et de la commercialisation des coquillages fouisseurs sur la côte Ouest de l'Ile d'Oléron et sur la Côte Sauvage
Suite à la détection par IFREMER dans des coquillages fouisseurs (tellines) d’une toxine lipophile de type diarrhéique, Béatrice Abollivier, Préfète de la Charente-Maritime a décidé, pour des raisons sanitaires, les mesures temporaires suivantes :
- l’interdiction de la pêche professionnelle et de loisir de tous les coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux) sur la côte Ouest de l'Ile d'Oléron (Pointe de Chassiron - Pointe de Gatseau) et sur la Côte Sauvage (Pointe du Galon d'or - Pointe de la Coubre);
- l’interdiction de la commercialisation des coquillages fouisseurs qui auraient été pêchés sur ces zones depuis le 2 mai 2012 ;
- le retrait et le rappel par les professionnels des coquillages fouisseurs pêchés sur ces sites de Charente Maritime depuis le 2 mai 2012 et mis sur le marché.
L’objectif est d’assurer la protection du consommateur contre des troubles diarrhéiques.
Les personnes ayant consommé ces coquillages pêchés depuis le 2 mai dernier et présentant des troubles, sont invitées à se rapprocher de leur médecin.
Interdiction de pêche aux coquillages sur le littoral de Loire-Atlantique
Actualisée le 04/05/2012 11:07
Lire le dernier bulletin publié par la délégation à la mer et au littoral portant interdiction de la pêche de certains coquillages à titre professionnel ou de loisir destinés à la consommation humaine en provenance d’une partie du littoral du département de Loire-Atlantique.
Pour télécharger le dernier bulletin d’interdiction de pêche maritime des coquillages sur le littoral publié par la délégation à la mer et au littoral de Loire-Atlantique, cliquer Interdictions de pêche des coquillages au 4 mai 2012
Le 25 avril 2012
Dynophysis. Le stockage de palourdes est désormais permis (Sud Ouest)
Les pêcheurs, atteints eux aussi par les fermetures dues à la présence de dinophysis, pourront stocker les coquillages.
Les pêcheurs de palourdes ont rencontré les autorités afin de pouvoir stocker les coquillages en milieu naturel en attendant la disparition du dinophysis.
Ils étaient une bonne vingtaine de pêcheurs de palourdes, lundi après-midi, réunis à la criée du port de pêche, afin d'assister à une réunion avec les autorités administratives. Des pêcheurs soumis, à l'image de leurs collègues ostréicoles pour les huîtres, à une fermeture de la palourde : « Ce que nous demandons ? De pouvoir stocker les coquillages en milieu naturel, comme le font les ostréiculteurs. Cela nous permettrait de rebondir immédiatement en cas de réouverture. »
Aussi, et par le biais du président Jean-Michel Labrousse, président du comité départemental des pêches maritimes, les pêcheurs ont pu rencontrer Éric Mevelec, directeur départemental des territoires et de la mer, Yves Charles, directeur pour la Gironde de la Direction départementale interministérielle de la protection des populations, Roger Kantin, directeur de la station Ifremer Arcachon.
Car l'algue dinophysis, (phytoplancton pouvant provoquer des troubles digestifs chez les consommateurs de coquillages), est là et bien là…
Seuil de « Dino » important
On le sait (lire nos dernières éditions), la fermeture, sur le bassin d'Arcachon, est intervenue tout d'abord pour les moules, il y a trois semaines, puis les huîtres, et les palourdes (atteintes pour la première fois) depuis deux semaines : « Il faut dire, ainsi que l'a relevé Roger Kantin, que nous n'avons jamais relevé de tels pics ! Nous devons atteindre un record international ! » D'expliquer que cette algue naturelle, mais qui draine avec elle une toxine diarrhéique, arrive du Golfe de Gascogne, remonte à la faveur des vents « et a été relevée à des taux même plus importants dans le lac d'Hossegor »....
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7 avril 2012
Arcachon : Pêche des moules interdite (Figaro / AFP)
La préfecture de la Gironde a interdit aujourd'hui (6 avril 2012) jusqu'à nouvel ordre la pêche, le ramassage la distribution et la consommation de moules en provenance du bassin d'Arcachon suite à la découverte par l'Ifremer de toxines susceptibles d'entraîner des problèmes de santé.
"Cette décision fait suite à la détection, par le réseau de surveillance sanitaire" de l'Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer (Ifremer), "de toxines lipophiles au-delà du seuil de sécurité sanitaire défini", indique dans un communiqué la préfecture qui avait déjà pris une mesure similaire en avril 2011.
Cette interdiction "a pour but d'assurer la protection du consommateur. La consommation de moules atteintes par ces toxines", sécrétées par l'algue Dinophysis, "peut en effet entraîner, dans la majeure partie des cas, des désagréments gastriques, mais également des troubles plus importants chez les personnes plus fragilisées", précise-t-on de même source....
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Bassin d'Arcachon: la consommation des coquillages du banc d'Arguin interdite (Sud Ouest)
L'Ifremer procèdera à de nouveaux prélèvements de coquillages ce lundi.
La préfecture de la Gironde, qui avait interdit vendredi la pêche, le ramassage, la distribution et la consommation des moules du bassin d'Arcachon, a émis samedi une mesure similaire uniquement pour l'ensemble des coquillages du banc d'Arguin, toujours en raison de la présence de toxines.
"Les résultats des analyses effectuées" par l'Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer (Ifremer) "ont révélé un nombre de cellules de (l'algue) Dinophysis anormalement élevé dans l'eau de mer du banc d'Arguin", une zone ostréicole du bassin d'Arcachon, indique la préfecture dans un communiqué.
"Par précaution, en concertation avec les représentants des organisations professionnelles des pêches et de l'ostréiculture, le préfet de la Gironde", Patrick Stefanini, a décidé vendredi soir "d'interdire, la pêche, le ramassage, le transport, la purification, le stockage, l'expédition, la distribution et la commercialisation en vue de la consommation des coquillages (huîtres, coques, palourdes...) en provenance du banc d'Arguin", selon le communiqué.
"Cette interdiction" temporaire "ne concerne pas les coquillages pêchés à l'intérieur du bassin d'Arcachon à l'exception des moules", déjà interdite vendredi en raison de toxines lipophiles secrétées par l'algue Dinophysis.....
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Pêche aux coquillages interdite en Baie de Douarnenez (Ouest France)
Les dernières analyses effectuées par l’Ifremer ont démontré une concentration supérieure au seuil réglementaire lors de la recherche de toxines lipophiles sur les tellines en provenance des secteurs suivants : anses de Pen-Hir et de Dinan, communes de Camaret-sur-Mer et de Crozon ; Baie de Douarnenez : du Cap de la Chèvre, commune de Crozon, à la Pointe de Luguénez, commune de Beuzec-Cap-Sizun.
Le Préfet du Finistère a donc décidé l’interdiction de pêche récréative et professionnelle, le ramassage, le transport, la purification, l’expédition, la distribution, et la commercialisation des coquillages, en vue de la mise à la consommation humaine ainsi que le pompage de l’eau de mer à des fins aquacoles en provenance du domaine public maritime et des eaux maritimes de ces secteurs.
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Morbihan. Des toxines amnésiantes en baie de Quiberon (Le Télégramme)
La préfecture du Morbihan signale la présence de toxines amnésiantes dans les eaux de la baie de Quiberon.
Les analyses effectuées ont révélé la présence de toxines amnésiantes (ASP), susceptibles d’entraîner un risque pour la santé, dans le secteur de la baie de Quiberon, indique la préfecture dans un communiqué.
En conséquence, et en ce week-end de grandes marées, un arrêté préfectoral vient d’être pris interdisant la pêche récréative et professionnelle, le ramassage, la commercialisation et la mise à la consommation humaine des coquilles Saint-Jacques provenant de cette zone (voir la carte).
Les coquilles Saint-Jacques issues de ce secteur à compter du 2 avril 2012, font l’objet de mesure de retrait et rappel. Il est demandé aux personnes qui détiendraient des produits issus de cette zone de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente.
>> La carte de la zone concernée par l'interdiction de pêche
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Si manger du fugu ne fait pas peur au pays du Hara-Kiri…. Manger de la saint-jacques devient de plus en plus problématique au pays du camembert au lait cru !
Depuis quelques années, les gisements de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest, des Glénan et de Quiberon ainsi que de la Baie de Seine et des Pertuis charentais (depuis la tempête Xynthia) sont régulièrement confrontés à une fermeture de la pêche. En cause la contamination ASP (phytoplancton toxique), produite par la micro-algue pseudo-nitzschia. Ces interdictions de pêche représentent un manque à gagner très important pour de nombreux pêcheurs-artisans en période hivernale…
Les responsables professionnels se posent la question d’ouvrir les gisements contaminés contre le décortiquage des coquilles dans un atelier de transformation agréé… La toxine s’accumule dans la partie noire de la chair de saint-jacques.
Cependant, le décortiquage a un coût et « rien ne remplacera, aux yeux des consommateurs, la coquille Saint-Jacques entière, gage à la fois de qualité et de fraîcheur. «La coquille Saint-Jacques de Bretagne-Sud bénéficie d'une bonne image. Le décortiquage dévalue l'origine» », dit la porte-parole de Normapêche (*)
Un coût assumé uniquement par le pêcheur alors qu’il n’a rien à se reprocher dans la pollution des eaux…
Tirer les enseignements du fugu japonais
La solution du décortiquage sur le lieu de vente ?
« La consommation du fugu comportant des risques, sa préparation est réglementée : les chefs doivent avoir un diplôme attestant leur dextérité à le préparer de manière que les organes contenant du poison soient retirés sans dommages, afin que la chair ne soit pas contaminée. On compte des dizaines de milliers de chefs préparateurs de fugu à travers l'Archipel, et les restaurants, ornés souvent d'une reproduction du poisson-lune à la peau tigrée, gonflé comme une outre, sont nombreux. La plupart ont en vitrine un aquarium dans lequel les fugus évoluent en rond, attendant leur sort. Si des accidents peuvent survenir dans des restaurants patentés, le risque d'empoisonnement est plus grand lorsque des particuliers préparent eux-mêmes le poisson qu'ils ont pêché. »
Dans l'attente d'une évolution de la réglementation
Suite Ici
Le 27 janvier 2012
Le réchauffement climatique redessine la géographie des ressources halieutiques
Rayon poissons, fruits de mer et coquillages, le changement climatique contribue à fragiliser certaines espèces. "La dégradation des habitats et des lieux de ponte explique la diminution de la pêche des saumons depuis trente à quarante ans", avance Denez L'Hostis, de l'association France Nature Environnement (FNE). La hausse des températures modifie le calendrier et les lieux de ponte ou encore la nourriture des alevins.
La prolifération d'algues toxiques atteint les coquilles Saint-Jacques mais épargnerait la noix et le corail. Le tableau est sombre, même si, explique l'ingénieur breton, les stocks de homards ou de langoustines sont en bon état. La migration des espèces pour s'adapter à la nouvelle donne thermique dessine une nouvelle géographie des ressources.
"Dans le golfe de Gascogne, la température de l'océan a augmenté de plus de 1,5 degré au cours des vingt-cinq dernières années, entraînant une migration des espèces vers le nord tout en modifiant l'abondance des populations", constate Marion Le Foll, de l'institut Ifremer.
Réchauffement climatique favorisé par nos modes de consommation
Les réveillons de Noël ou de la Saint-Sylvestre deviennent eux-mêmes facteurs du réchauffement de la planète.
Pierre Ozer, chargé de recherche au département des sciences et gestion de l'environnement de l'Université de Liège (Belgique), a calculé le bilan carbone d'un réveillon pour huit personnes avec des produits traditionnels, provenant des quatre coins du monde, tels que proposés par les publicités des supermarchés : 209 000 km parcourus pour 41,3 kg de CO2. Est-ce bien raisonnable ? s'interroge-t-il.
La Terre se réchauffe, et ce, toujours plus vite
Si les scientifiques ne cessent de le rabâcher, à coup d'études et rapports documentés, une poignée de climatosceptiques continue de nier cette réalité, arguant d'une manipulation planétaire. Alors, quoi de mieux qu'une animation pour mesurer le phénomène ? C'est ce qu'a effectué la NASA, en résumant dans une vidéo de 26 secondes 131 ans d’évolution des températures sur Terre, de 1880 à 2011.
Dans cette animation, réalisée par le laboratoire de la NASA Goddard Institute for Space Studies (GISS), les couleurs rouges indiquent des températures supérieures à la moyenne pendant la période de référence de 1951 à 1980, tandis que les bleus témoignent de températures plus basses. Les données proviennent des relevés d'un millier de stations météo dans le monde, des observations satellitaires de la température de la surface de la mer et des mesures effectuées par la station de recherche de la NASA en Antarctique.
On voit ainsi que l'augmentation de la température s'est accélérée à la fin des années 1970. Fait encore plus marquant : neuf des dix années les plus chaudes enregistrées l'ont été au cours de la dernière décennie — 2010, 2005 et 1998 constituent les trois records de températures moyennes depuis le début des relevés en 1880.
2011, elle, se classe 9e année la plus chaude au niveau planétaire. "Même avec les effets rafraîchissants d’une forte influence de La Niña et une activité solaire faible ces dernières années, 2011 a été une des dix années les plus chaudes enregistrées", commente James Hansen, directeur du GISS. Au total, l'écart de températures entre l'année la plus froide (1884) et 2011 est de + 0,51°C.
Le Monde : La NASA illustre le réchauffement climatique depuis 1880 et Le réveillon fait les frais du réchauffement climatique
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Chair brune : à éviter
Chair blanche des pinces et pattes : OK
L’Anses revient sur son avis rendu le 13 mai 2011 qui émettait un jugement défavorable quant à la consommation des tourteaux et des étrilles en baie de Seine « Les tourteaux sont considérés en moyenne non conformes aux limites réglementaires sur l’ensemble de la Baie de Seine et leurs non commercialisation et non consommation sont recommandées »
Un nouvel avis de l'Anses du 16 novembre 2011 apporte des nuances dans la consommation des tourteaux…
Conclusion de l’étude de l’Anses
Au regard de l’ensemble des résultats d’analyse en dioxines et PCB des tourteaux et étrilles pêchés dans la zone FAO VII D (Manche Est), l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail estime que les tourteaux et étrilles sont conformes à la nouvelle réglementation portant sur la chair blanche des pinces et pattes, quelle que soit la zone de prélèvements et peuvent être commercialisés et consommés.
L’agence confirme que, au regard de l’analyse de l’effet matrice (pinces et pattes vs pinces et pattes + thorax), la conformité de la chair blanche issue des pinces et pattes, faisant l’objet de la nouvelle réglementation, est représentative de l’ensemble de la chair blanche incluant la chair de thorax.
Concernant la chair brune des crabes pêchés en Manche Est, l’Agence recommande, au vu des données disponibles présentant un niveau de contamination très supérieur à celui observé dans la chair blanche (jusqu’à un facteur 20), de ne pas la consommer (sous forme brute ou transformée).
Par ailleurs, l’agence note que comme la chair brune pour des produits mal préparés et précuits peut rendre la chair blanche du thorax impropre à la consommation, il est recommandé qu’un soin particulier soit apporté à la préparation de ce type de chair blanche et que son utilisation comme aliment ou comme ingrédient alimentaire devra utiliser des procédés alimentaires sous démarche HACCP pour des Guides de Bonnes Pratiques d’Hygiènes (GBPH) ou Programme Pré-requis Opérationnel (PrPO) incluant un point critique à ce sujet.
Source : Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à une demande d’interprétation des résultats d’analyse en dioxines et PCB des étrilles et tourteaux pêchés en zone FAO VII D (Manche Est) et à l’évaluation du risque sanitaire lié à leur consommation / Anses – Saisine n° 2011-SA-0277
Une explication à cette différenciation morphologique des autorités sanitaires européennes dans une note d'information relative à la présence non pas de PCB mais de cadmium dans la «chair brune de crabe»
«Consommation de «chair brune de crabe»
1. La présente note d’information relative à la présence de cadmium dans la «chair brune de crabe» vise à sensibiliser l’ensemble des autorités, institutions et associations nationales qui sont responsables de la santé publique ou qui communiquent des informations sur la sécurité aux consommateurs.
2. Les crabes et autres crustacés apparentés peuvent contenir des quantités élevées de cadmium dans la partie principale de leur corps, à savoir le céphalothorax. Le contenu de cette partie est souvent appelé «chair brune de crabe» en raison de son apparence brun vert. Il ne s’agit pas, à proprement parler, de «chair». Le céphalothorax contient l’organe digestif du crabe – l’hépatopancréas – qui accumule le cadmium en raison de sa fonction digestive. Les concentrations de cadmium dans la chair des pattes et des pinces de crabe (souvent appelée «chair blanche») sont faibles.
3. L’Union européenne a fixé une teneur maximale en cadmium pour les pattes et les pinces (la chair blanche), de sorte que leur consommation ne présente pas de problème sanitaire. Les pattes et les pinces sont les seules parties des crabes qui soient mangées dans la plupart des États membres de l’Union.
4. Certains consommateurs mangent également la «chair brune» dans quelques pays. Les consommateurs qui mangent régulièrement cette «chair» peuvent être exposés à des teneurs élevées en cadmium
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Chair brune dans le tourteau..... Partie noire dans la coquille saint-jacques....
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine ASP (Dailymotion/France3)
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine... par France3baiedeseine
La coquille Saint Jacques touchée par la toxine ASP par France 3 Baie de Seine
Depuis le 3 octobre dernier, la préfecture de Haute-Normandie a décidé de limiter la pêche à la coquille dans certaines zones, aux professionnels travaillant avec un mareyeur agréé capable d'éliminer une dangereuse toxine. Cette toxine, nommée A.S.P. est de plus en plus présente près de nos côtes et elle se montre particulièrement dangereuse pour la santé. C'est pourquoi les pouvoirs publics surveillent particulièrement
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Les pêcheurs en colère (Paris Normandie)
Coquille. C'est la grogne qui règne actuellement chez les pêcheurs de coquille Saint-Jacques de la baie de Seine. Un arrêté préfectoral a en effet été pris, autorisant un mareyeur de Caen à pêcher la coquille dans une zone interdite située entre Harfleur et Le Havre. La pêche y est en effet interdite depuis le 3 octobre dernier en raison de la présence d'une bactérie. Les autorités motivent leur décision par le fait que le mareyeur caennais serait équipé d'un dispositif pouvant extraire la partie contaminée de la coquille.
Une autorisation que les pêcheurs ne comprennent pas et qui provoque leur colère. La réunion qui s'est tenue lundi à la direction des Affaires maritimes du Havre a d'ailleurs été houleuse. Hier, certains pêcheurs n'excluaient d'ailleurs pas d'aller pêcher dans les zones interdites.
Le 19 novembre 2011
Calvados : La pêche des coquillages restreinte sur le littoral de Merville-Franceville
A la suite d’un incident survenu sur le système d’assainissement de la commune d’Ouistreham, des eaux usées non traitées se sont déversées dans l’avant-port de Ouistreham, informe la préfecture du Calvados. La pêche des coquillages est donc restreinte par arrêté préfectoral depuis hier (le 15 novembre 2011 ndlr) sur le littoral de Merville-Franceville. La préfecture rappelle aussi que le gisement de la Pointe du siège à Ouistreham, probablement touché par cette pollution, est actuellement fermé à la pêche et que celui de la baie de Sallenelles fait l’objet d’une interdiction permanente.
Source : Carte NOAA
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Le 12 novembre 2011
Manche. Huîtres : deux zones déclassées en catégorie B en 2012 (Ouest France)
Le préfet l'a annoncé à Joseph Costard, président de la section régionale conchylicole Manche-Mer du Nord, quatre zones ostréicoles du département seront déclassées en catégorie B en mars 2012.
Quatre zones concernées. Alors que certaines zones ostréicoles du département avaient été déclassées en catégorie B en 2010, quatre nouvelles zones seront déclassées en mars 2012. « C'est le résultat de la mauvaise qualité des eaux de ces 3 dernières années qui amène à ce déclassement pour 4 zones situées pour 2 d'entre elles au Sud de Saint-Vaast et pour les 2 autres à Gouville et Blainville », explique Joseph Costard.
« Ces zones représentent les plus gros centres de production du département, soit environ 80 % de la production qui correspondent à 15.000 tonnes par an. Le problème de pollution dans la baie de Morsalines de cet été a accentué les choses », ajoute-t-il.
La catégorie B. Se retrouver en catégorie B pour une zone ostréicole implique de nombreuses contraintes pour les ostréiculteurs. « La catégorie A nous permet la vente directe alors que la catégorie B nous oblige à une purification du produit avant la vente », poursuit Joseph Costard. « Ce déclassement concerne 183 entreprises, soit environ 400 ha de parcs ostréicoles et plus de 1 300 employés. »
Impact financier. Pour le monde ostréicole, il faut maintenant s'équiper pour pouvoir vendre les huîtres. « Nous avons lancé une étude sur les équipements de purification qui nous seront nécessaires. Nous l'avons présenté mardi au préfet....
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Le 11 novembre 2011
Coquilles Saint-Jacques. Interdiction de pêche sur une partie du littoral (Le Télégramme)
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Le 5 novembre 2011
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Etang de Thau: huîtres et moules interdits (Europe1.fr avec AFP)
La récolte et la commercialisation des huîtres et des moules de l'étang de Thau a été suspendue provisoirement jeudi après des analyses anormales, a annoncé la préfecture de l'Hérault.
"La surveillance des zones de production de coquillages effectuée par l'Ifremer sur des huîtres et des moules en provenance de l'étang de Thau a mis en évidence des résultats d'analyses microbiologiques supérieurs à la norme autorisée dans l'étang", a expliqué la préfecture.
"Les coquillages récoltés antérieurement au 2 novembre ou provenant d'autres zones de production ne sont pas soumis à cette mesure de restriction", a-t-elle précisé.
Cette mesure temporaire sera levée dès que les résultats des analyses sanitaires seront satisfaisants
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Le 29 octobre 2011
Quiberon. Coquille Saint-Jacques. La toxine fait de la résistance (Le Télégramme)
Comment est préparée cette prospection ?
L'Ifremer prépare la prospection sur des gisements qui sont cartographiés. Imaginons chaque gisement représenté par un cercle dans lequel on va tirer un trait. Ce trait sera le passage de la drague à coquilles. C'est Thierry Jacob, sur l'Ar Ribler, qui effectue les passages des deux dragues de tailles différentes afin de prélever les petites et les grosses coquilles. Ensuite, Ifremer fait des calculs précis.
Dans quel but est effectuée cette prospection ?
Le but est de cartographier l'ensemble des gisements. Cela donne une image réaliste de la biomasse exploitable de ceux-ci. À chaque prélèvement effectué par les dragues, les coquilles de chaque catégorie d'âge sont pesées et mesurées avant d'être remises à l'eau. Quelques prélèvements se font en dehors des zones de gisements, ce qui permet de savoir si il y en a ailleurs.
Quel premier bilan tirez-vous de cette prospection ?
Les coquilles pourront-elles être pêchées ?
Pas de solution pour les pêcheurs à la coquille ?
Il faut d'abord féliciter le travail accompli par certains pêcheurs. Pour obtenir des gisements comme nous avons, cela représente plus de 20 ans de travail, une gestion exemplaire de ces gisements et de nombreux sacrifices, car le manque à gagner est de l'ordre de 30% de leur chiffre d'affaires annuel. Il reste maintenant la solution du décorticage, car la toxine est contenue uniquement dans l'estomac de la coquille. Ce sera à l'ordre du jour de la prochaine commission du comité local des pêches.
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Le 27 octobre 2011
Les pêcheurs contraints de rejeter les coquilles à la mer : la grogne monte (Le Phare de Ré)
Ce devait être le premier jour de pêche à la coquille Saint-Jacques dans le pertuis Breton ce jeudi 27 octobre pour 120 professionnels. Si la pêche a bien eu lieu, les pêcheurs ont dû rejeter leur coquillage à la mer, à cause d'analyses montrant la présence d'une toxine au delà du seuil autorisé.
Il était un peu plus de midi, quand Jean-Luc Paillet, patron pêcheur de L’Appel du Large a entendu à la VHF un message du comité Local des pêches indiquant que le dernier taux de la toxine relevé dans les coquilles Saint-Jacques du pertuis Breton était de 23,5 mg/kilo, alors que le seuil réglementaire est de 20 mg/kilo.
“J’ai cru que j’avais mal entendu, car la liaison à la VHF n’est pas toujours très bonne. Nous avions entamé avec mes matelots le tri et le nettoyage des quelques 500 kilos de coquilles pêchées ce matin depuis 10h30”. Alors Jean-Luc Paillet a pris son téléphone pour joindre la structure et s’entendre confirmer qu’effectivement, les dernières analyses effectuées par l’Ifremer* sur les coquilles dans le pertuis Breton n’étaient pas bonnes. Le comité local des pêches incitait alors les pêcheurs à rentrer leur pêche en criée pour la pesée et envisager la suite des événements.
A la VHF de la flotille des 120 bateaux, le message est diffusé. Certains empruntent déjà le chemin du retour vers les pontons de Chef de Baie à La Rochelle. D’autres n’ont pas entendu et apprennent la nouvelle une fois le pied posé à terre et la pêche de la matinée débarquée. Là, c’est la plus grande consternation parmi les professionnels. Surtout qu’ils apprennent alors que les coquilles pêchées ce jour ne seront pas commercialisées car considérées comme impropres à la consommation. Il est demandé aux pêcheurs de rejeter en mer leur pêche du jour.
“On nous prend pour des yoyos”.....
La grogne monte chez les pêcheurs et certains sont prêts à en découdre.
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26 octobre 2011
Coquilles en rade de Brest : la pêche ouvre ce matin (Ouest France)
Top départ mercredi pour la saison de la pêche à la coquille en rade de Brest. Les dragues plongeront à l’eau à 9 h tapantes. A 11h30, fin de la première journée. Très encadrée, la pêche aux coquilles Saint-Jacques fait l’ojet d’un plan de gestion minutieux du comité locale des pêches. Des millions de naisains sont élevés et semés chaque année. Des zones de pêche sont régulièrement fermées aux pêcheurs qui pratiquent un système d’assolement pour ménager la ressource. L’an dernier 400 tonnes de saint-jacques et 200 tonnes de praires sont sorties de l’eau.
On compte une soixantaine de bateaux licenciés. Ils pourront travailler 30 jours, à choisir parmi 39 jours ouvrables d’ici fin décembre. Les mardis, plusieurs bateaux se consacreront à la pêche de saint-jacques destinées à la vente décortiquée. Il s’agit de bien entretenir cette filière. Les noix fraîches vendues en barquette ne sont qu’une niche commerciale. Mais elles peuvent être une bouée de sauvetage au cas où la toxine ASP ressurgirait en rade, rendant la vente de coquilles entières impossible.....
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27 octobre 2011. Pertuis breton. La coquille redémarre (Phare de Ré)
Après une semaine de retard à l'allumage, suite à la présence d'une toxine en quantité trop importante dans les coquilles Saint-Jacques, la campagne de pêche va finalement débuter ce jeudi 27 octobre.
Ira, ira pas ? Telle était la question qui brûlait les lèvres des pêcheurs locaux participant à la campagne de pêche aux coquilles Saint-Jacques la semaine dernière. Et bien finalement, c’est oui, les pêcheurs vont bien pouvoir aller pêcher les coquilles dès ce jeudi 27 octobre. Tout du moins dans le pertuis Breton (entre Ré et la Vendée), dans un premier temps, et puis vraisemblablement dans le pertuis d’Antioche (entre Ré et Oléron), assez rapidement, au plus tard début décembre. Dès qu’une deuxième batterie d’analyses confirmera que la toxine n’est plus dans les coquilles que de manière moindre et démontrera ainsi que le gisement est sain de ce côté du rivage également.
Ces retards à l’allumage étaient dûs à la présence d’une toxine, provenant d’une micro-algue, un micro-plancton qui s’est développé dans les coquillages, consécutivement à Xynthia, d’après les experts. Problème, si cette toxine est présente dans les coquilles à un taux supérieur à 20 mg/kilo, la pêche n’est pas autorisée, car la consommation des coquillages est considérée comme impropre. Or, les analyses effectuées par IFREMER la semaine dernière ont relevé un taux de toxine en-dessous du fameux seuil de 20 mg/kilo, en l’occurrence à 10 mg/kilo dans le pertuis Breton et à 15,7 mg/kilo dans le pertuis d’Antioche. Dans le pertuis d’Antioche, des analyses complémentaires vont avoir lieu dès cette semaine. Très vite, les deux gisements seront ouverts à la pêche. C’est en tout cas, ce que promet le Comité régional des pêches.
Rappelons-le, la pêche à la coquille Saint-Jacques fait l’objet d’une réglementation très contraignante en Charente-Maritime. Les pêcheurs ont accepté de participer au renouvellement de la ressource et aux campagnes de réensemencement, alors qu’au milieu des années 1980, les gisements étaient épuisés. Depuis qu’elle a repris en 1997 dans le département, c’est une pêche considérée comme lucrative en hiver, pour les pêcheurs artisanaux locaux....
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Le 19 octobre 2011
Pertuis charentais. Coquilles : la campagne de pêche reportée (Phare de Ré)
La campagne de pêche aux coquilles Saint-Jacques devait débuter ce mardi 18 octobre, après un an d'interruption. La date de démarrage est reportée, suite à la présence constatée d'une trop grosse quantité d'une toxine, déjà présente dans les coquillages l'an passé. La pêche aux pétoncles, débute, en revanche, ce mercredi. Explications.
La traditionnelle campagne de pêche aux coquilles Saint-Jacques devait initialement commencer le mardi 18 octobre. Et après un an de disette, les pêcheurs locaux étaient dans les starting-blocks pour aller dans les pertuis draguer (du nom de la pêche à la drague, équipement nécessaire aux navires pour récolter les coquilles) le précieux coquillage. C’était sans compter sur les derniers contrôles d’IFREMER (1) effectués la semaine dernière. Des contrôles qui ont montré que la toxine, déjà présente dans les coquillages l’an passé, était encore en quantité trop importante dans les coquilles Saint-Jacques cet automne.
Les conséquences de Xynthia
Dès lundi 17 octobre, en matinée, le comité local des pêches de La Rochelle, sous l’égide du comité régional, décidait donc, en accord avec l’IFREMER et les mareyeurs, de repousser la date de commencement de la campagne.
Le seuil réglementaire de présence de la toxine se situe à 20 mg/kilo. Or, dans le pertuis breton, certains coquillages ont été contrôlés à 22,6 mg/kilo, pas plus tard que la semaine du 10 octobre. Jean-Louis Gaignon est responsable du laboratoire d’IFREMER pour la Charente-Maritime. Il explique : “Suite à Xynthia, une micro-algue produisant cette fameuse toxine s’est développée dans les coquillages. Il y en avait aussi dans les huîtres d’ailleurs, mais la différence entre les huîtres et les coquilles Saint-Jacques, est que dès lors que l’huître a fini de se nourrir de phytoplanctons, elle est immédiatement décontaminée et propre à la consommation, tandis que la coquille, elle, se décontamine très lentement, parfois sur des périodes pouvant aller de 9 à 18 mois.” La toxine se situerait dans la partie noire de la coquille Saint-Jacques et pas dans sa noix, mais sa présence dans le coquillage le rend, à ce seuil et au-dessus, totalement impropre à la consommation. Cette toxine amnésiante est dangereuse pour les consommateurs . Elle peut entraîner des troubles gastriques et neurologiques importants
Des seuils moins critiques qu’en 2010...
(....)
Et étrangement, sans que les scientifiques n’aient trouvé d’explications pour l’instant, comme les huîtres, les pétoncles éliminent la toxine très vite. C’est pourquoi la pêche aux pétoncles, qui se pratique également à la drague dans les pertuis breton et d’Antioche, avec la licence commune “pétoncles- coquilles”, va débuter, elle, ce mercredi 19 octobre.
La pêche aux pétoncles autorisée
Pour les pêcheurs artisanaux locaux, le retard à l’allumage de cette campagne de pêche 2011 n’est évidement pas une bonne nouvelle. D’autant que du côté normand et breton, où les gisements de coquilles Saint-Jacques sont beaucoup plus importants, la pêche a bel et bien débuté pendant cette première quinzaine d’octobre. Hugues Moinard, patron du P’tit Jules, rappelait dans une précédente édition du Phare de Ré, qu’avec l’interdiction de pêche de l’an passé, pas loin de 34.000 € n’étaient pas entrés dans ses caisses. Le pêcheur, qui vend sa pêche sur le port d’Ars plusieurs fois par semaine, a choisi de ne participer, lui, qu’à la campagne des coquilles et pas à celle des pétoncles. “Pour la pêche aux pétoncles, il faut embaucher plusieurs matelots pour être efficace au tri pendant le temps imparti. C’est donc moins rentable.” Pour la pêche aux pétoncles, les pêcheurs ont droit à une heure de tri en plus du temps de pêche à proprement parler. C’est pendant cette heure de tri que l’aide de matelots est essentielle.
Les travaux d’extension des Minimes pointés du doigt
Depuis lundi 17 octobre au matin, où des collègues pêcheurs lui ont appris la mauvaise nouvelle, Hugues Moinard ne décolère pas : “Nous avons tous reçu nos licences pour cette campagne dans le courant de la semaine passée, et au dernier moment, le calendrier change et la campagne est reportée. J’ai le sentiment que les pêcheurs sont toujours les dindons de la farce de ce système. Nous, suite à Xynthia, nous n’avons touché aucune indemnité !” Et le professionnel de mettre en cause une pollution de plus en plus remarquée par les professionnels dans le pertuis d’Antioche, une pollution générée par le chantier de dragage du port des Minimes ayant cours actuellement à La Rochelle. “S’il le faut, je vais filmer toute la vase que je vois être déversée dans le pertuis d’Antioche, suite aux travaux de dragage du port des Minimes. Nous allons nous rapprocher des défenseurs de l’environnement. À force, cela ne m’étonne pas que nos coquillages ne soient plus bons à être consommés.” Comme lui, le nouveau patron de pêche de l’île de Ré, Sébastien Fays, s’apprêtait à sortir son navire de pêche dès ce mardi pour la coquille : “Il est jeune, il a des traites à payer”, commente son aîné.
Ils sont 165 immatriculés à Oléron, à La Rochelle et aux Sables-d’Olonne (en Vendée) à avoir fait une demande de licence pour cette campagne hivernale. Il sont donc 165, ou presque, à ronger leur frein et à être suspendus aux décisions qui seront prises cette fin de semaine… À suivre.
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Le 18 octobre 2011
Faux départ pour la coquille saint-jacques (Sud Ouest)
La campagne de pêche est repoussée. La concentration en toxine reste trop élevée.
Les petits chalutiers qui devaient mettre leurs dragues à l'eau ce matin dans le pertuis d'Antioche, et demain dans le pertuis Breton, les laisseront à bord. L'ouverture de la campagne 2011-2012 de pêche à la coquille saint-jacques est repoussée. Au moins jusqu'à la semaine prochaine pour le pertuis Breton, sûrement à une quinzaine pour le pertuis d'Antioche.
Explication : les nouvelles analyses réalisées par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) la semaine dernière sur la concentration en toxine amnésiante ASP des coquilles, a conduit le Comité régional des pêches maritimes de Poitou-Charentes à interrompre la procédure d'ouverture de la campagne qui, pourtant, était bien engagée.
Le seuil sanitaire...
(...)
Il reste la question : pourquoi les voyants d'Antioche qui étaient au vert jusqu'à la semaine dernière, sont passés au rouge ? « Dans ce pertuis, nous avons observé une décroissance régulière de la contamination depuis mars 2010, commente Mireille Ryckaert, à la station Ifremer de L'Houmeau. Très marquée en descente, la courbe s'est adoucie quand elle a approché la valeur du seuil sanitaire. Fin septembre, un chiffre (4 mg/kg) a été atteint. Une valeur isolée. Elle nous a surpris, même si rien n'empêche les variabilités locales, géographiques. La semaine dernière, la valeur est remontée à 22,6 mg/kilo sur ce pertuis, au-dessus du seuil sanitaire, mais sur la courbe que nous connaissions. »
Antioche, mais n'est-ce pas là, justement, que les vases provenant du dragage du port sont mises en suspension ? Un lien de cause à effet sur la concentration en toxines ? L'association de protection de l'homme et de l'environnement pointe la question. Elle déposait la semaine dernière un recours en référé demandant la suspension immédiate des travaux du port rochelais, et évoque aujourd'hui l'absence « d'évaluation du risque (NDLR, acide domoïque) dans les boues à draguer qui sont rejetées dans la fosse d'Antioche, alors que les sédiments sont réputés servir de réservoir à l'acide domoïque. »
La scientifique d'Ifremer estime « qu'il ne faut surtout pas faire cette corrélation. » Deux arguments : « En Bretagne, d'autres gisements coquilliers présentent des concentrations en acide domoïque supérieures, alors qu'il n'y pas de dragage. D'autre part, la concentration relevée dans le pertuis d'Antioche est conforme à la courbe qui se dessine depuis mars 2010, indépendamment du dragage des Minimes.
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Le 6 octobre 2011
Les huîtres et les moules de la baie de la Fresnaye interdits de vente (Ouest France)
On saura vendredi si les moules et les huîtres de la baie sont à nouveau autorisées à la vente.
Rude coup pour les conchyliculteurs de la baie de la Fresnaye. Depuis vendredi dernier ils n’ont plus droit de commercialiser leurs huîtres et leurs moules à cause d’une bactérie retrouvée dans l’eau de la baie. Cette interdiction touche, en plus des particuliers, les treize entreprises de la baie et leur quarantaine d’employés. « Cette interdiction pourrait représenter 230.000 € de manque à gagner si elle devait se prolonger encore une semaine comme annoncée », peste Pascal Blanchard, le président du syndicat conchylicole de la baie de la Fresnaye. Les résultats de nouvelles analyses devraient être connus ce vendredi.
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Le 30 septembre 2011
Pêche à la coquille : réunion décisive au Havre (France 3 Normandie)
La pêche à la coquille doit débuter lundi (3 octobre 2011 ndlr). Une algue détectée sur certains points de la Baie de Seine pose problème...
Ce vendredi midi, la réunion était toujours en cours à la Direction des Affaires Maritimes au Havre. Les représentants des pêcheurs de Haute et Basse Normandie attendent le feu vert pour commencer la campagne 2011 de pêche à la coquille Saint-Jacques. Elle doit débuter lundi 3 octobre.
L'IFREMER poursuit ses analyses sur les coquilles de la Baie de Seine. Plusieurs prélèvements en Haute et Basse-Normandie ont détecté une algue, la pseudo nitzschia . Cette algue secrète une toxine qui peut provoquer des troubles de la mémoire. La cuisson ne l'élimine pas.
Il y a un seuil de concentration dans la chair du coquillage en dessous duquel, il n' y a pas de risque sanitaire. L'algue ne se trouve pas partout dans la Baie de Seine.
Les autorités doivent déterminer les modalités de la pêche à la coquille St Jacques dans ce contexte. Rappellons que Dieppe est le 1er port français pour cette pêche. Alexis Maheu, délégué général du Comité Local des Pêches participe à la réunion au Havre.
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Baie de la Fresnaye (22). Interdiction de ramassage de coquillages (Le Télégramme)
En raison de bactéries détectées dans les eaux de la baie de La Fresnaye, le préfet des Côtes d'Armor interdit la pêche par un arrêté pour le ramassage, la purification, la commercialisation et à la mise à la consommation humaine des coquillages de type fouisseurs (coques) et filtreurs (moules et huîtres).
La zone concernée est comprise entre la pointe du Châtelet (commune de Saint-Cast) et la pointe de la Cierge (commune de Plévenon) en baie de la Fresnaye. Cette interdiction concerne un gisement de coquillages sur lequel la pêche de loisir des coquillages fouisseurs (coques notamment) n'est autorisée à aucun moment de l'année.
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Baie de Lannion. Le ramassage des moules interdit (Le Télégramme)
Les eaux de la baie de Lannion sont régulièrement analysées dans le cadre de la surveillance «Réphy», assurée par l’Ifremer. A la suite de l’arrêté du 16 septembre, concernant l’interdiction de ramasser plusieurs coquillages, le préfet des Côtes-d’Armor a fait pratiquer des analyses, dont les derniers résultats font apparaître la présence de toxines (dinophysis) dans les moules provenant de la baie de Lannion.
En conséquence, la pêche, le ramassage, la purification et la commercialisation des moules dans la zone comprise entre la pointe d’Armorique (Plestin-les-Grèves), la pointe des Peignes (Trébeurden) et l’île Jaouen (Pleumeur-Bodou) reste interdite. L’interdiction qui concernait toutes les autres espèces de coquillages est levée.
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Le 26 septembre 2011
Belle-Île/Groix : La coquille des courreaux est toujours contaminée (Ouest France)
Fermée l'an dernier, la pêche de la coquille Saint-Jacques le restera encore cette année. La faute à l'algue Pseudonitzschia !
Pseudonitzschia ! Cette algue fabrique une toxine, l'ASP (Amnesic shellfish poison), qui contamine vigoureusement tous les coquillages. Quand certains, huîtres ou moules, la digèrent assez rapidement, la coquille Saint-Jacques met un temps infini à s'en débarrasser. Ce sont les barbes qui sont essentiellement touchées.
Pertes de mémoire
Au-delà de 20 microgrammes d'ASP par kilogramme de chair de coquille, le seuil de sécurité sanitaire est franchi. Le consommateur imprudent risquerait des pertes de mémoire. C'est pourquoi la pêche est purement et simplement interdite pour couper court à toute commercialisation. En fin de semaine dernière, le taux de toxine dans la coquille groisillonne était de 76,7 microgrammes par kilo.
Mi-mai, ce taux était à 138 microgrammes. Il y a un an, il était à 246 microgrammes. « La décontamination se poursuit, mais il n'est pas possible aujourd'hui d'annoncer précisément quand le niveau repassera sous la barre de 20 microgrammes par kilo », indique Anne Pellouin-Grouhel, responsable du laboratoire environnement et ressources d'Ifremer, à La Trinité-sur-Mer, en charge du suivi.
La concentration massive de toxine ASP a été repérée juste après la tempête Xynthia qui s'est abattue sur les côtes vendéennes et charentaises en février 2010. Le lien n'est pas prouvé mais on le soupçonne fortement. « La conjonction de la tempête et des forts coefficients de marée ont remis les éléments en suspension, des stations d'épuration ont débordé suite aux inondations, etc. Il y a eu un lessivage complet qui s'est traduit par un enrichissement de l'eau, favorable au développement de l'algue », résume Anne Pellouin-Grouhel.
A Belle-Ile aussi...
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Le 18 septembre 2011
L'E. coli détectée dans les rivières de l'Aven et du Belon (Ouest France)
La pêche et la consommation de coquillage sont interdites, par arrêté préfectoral, dans les rivières de l'Aven et du Belon, situées sur les communes de Névez, Riec-sur-Belon et Moëlan-sur-Mer.
Pourquoi ? Comment ?
Qu'est-ce que cette bactérie ?
Escherichia coli, abrégé en E. coli, est une bactérie normalement présente dans la flore intestinale de l'homme et de nombreux mammifères. Celle détectée dans les eaux de Kerfany (lire Ouest-France d'hier) et les rivières de l'Aven et du Belon n'aurait rien à voir avec la souche ayant provoqué l'épidémie de l'été, en Allemagne. « Elles ont le même nom, mais dans cette famille-là, il existe plusieurs types de germes », explique Antoine Calvez, technicien à la Direction territoriale de l'agence régionale de santé (ARS). « La source pathogène dont on parle n'est pas la même », appuie le service alimentation de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).
Que disent les analyses ?
Le contrôle des eaux de baignade de Kerfany, effectué par l'ARS le 13 septembre, a fait apparaître des normes supérieures à celles requises (2000 germes E. coli/100 ml d'eau de mer). Les résultats des analyses effectuées par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), le 15 septembre, montrent également une contamination bactérienne sur « les huîtres et les coques de la zone de production «Rivière de Belon aval» ». Le niveau de contamination relevé (supérieur à 4600 E. coli/100 g de chair et de liquide intervalvaire) est susceptible d'entraîner un risque pour la santé humaine, en cas d'ingestion des coquillages.
Quoi faire ?
Il est interdit de se baigner et de ramasser des coquillages à Kerfany, par arrêté municipal. S'agissant des rivières de l'Aven et du Belon, un arrêté préfectoral interdit la pêche et la consommation de « tout coquillage à l'exclusion des gastéropodes marins non filtreurs ». Ce, jusqu'à nouvel ordre : s'agissant de Kerfany, il appartient à la mairie de recherche la source de la contamination. De nouvelles analyses de l'ARS sont attendues, lundi. S'agissant des rivières, « l'Ifremer poursuit ses prélèvements et la fin de l'interdiction sera levée, lorsque les résultats indiqueront des seuils en deçà du seuil de sécurité sanitaire », informe le service alimentation de la DDPP.
D'où viennent ces germes ?
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19 août 2011
Le ramassage de coquillages filtreurs interdit (France 3 Normandie)
L'arrêté préfectoral pris ce vendredi concerne une zone allant de l'Estuaire de la Seine à Veulettes-sur-Mer
Ce beau week-end qui s'annonce ne sera pas celui de la pêche à pied sur une partie du littoral haut-normand. Le ramassage et la consommation de coquillages filtreurs (notamment les moules et les bigorneaux) sont interdits jusqu'à nouvel ordre des autorités sanitaires.
Une algue toxique, le dinophysis a été détectée par les scientifiques de l'IFREMER. Cette algue qui n'est pas visible à l'oeil nu n'est pas détruite par la cuisson. Elle peut provoquer diarrhées, vomissements et maux de ventre.
L'interdiction concerne la zone comprise entre l'estuaire de la Seine et Veulettes-sur-Mer (lieu dit de la Butte du Catelier)
Le 16 août 2011
Manche : La baie de Morsalines touchée par une pollution (Ouest France)
Les ostréiculteurs de la baie de Morsalines vont suivre de près les prochaines analyses effectuées par Ifremer. Les bivalves de la baie ne peuvent être mis sur le marché de la consommation qu'après purification de 48 heures minimum en centre agrée.
Suite à une analyse de l'eau de mer et des bivalves non fouisseurs, effectuée par le laboratoire Ifremer de Port-en-Bessin jeudi 11 août, le préfet de la Manche a décidé vendredi de déclasser provisoirement la baie de Morsalines, dans le Val-de-Saire, en catégorie B pour les coquillages bivalves non fouisseurs. Une déclassification qui a des impacts.
« Cela nous inquiète... »
« Les coquillages issus de cette zone ne peuvent être mis sur le marché de la consommation humaine qu'après purification de 48 heures minimum en centre agrée », stipule l'arrêté préfectoral qui poursuit. « Ce classement provisoire en catégorie B doit être mentionné sur les bons de transports des coquillages. » Une décision qui n'est pas faite pour arranger les nombreux ostréiculteurs de cette zone.....
La baie de Morsalines reste un site où sont concentrés plusieurs hectares de parcs à huîtres et plusieurs tonnes de mollusques. « Cela nous inquiète car il y a eu une pollution temporaire due à un dysfonctionnement de l'assainissement. Le problème peu également être dû à une vidange effectuée par un camping-car ou à une habitation dont les évacuations seraient défaillantes. Il va falloir étudier le problème », explique Joseph Costard, président de la section régionale de conchyliculture Manche Mer du Nord.....
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En raison d’une fuite dans un réservoir de la station d’épuration, lundi après-midi, ayant entraîné une pollution de matière organique constatée au port et sur les plages, un arrêté municipal vient d’être rédigé ce mardi matin par le maire Nadine Servant afin d’interdire la baignade et les prélèvements d’eau de mer sur la commune de Camaret. Une mesure prise par précaution dans l’attention des résultats d’analyses effectuées par Ifremer. Résultats qui devraient être connus ce soir ou demain mercredi.
Dans l’attente, la baignade est interdite sur les plages du Correjou, Lotinau et Trez-Rouz. Pour cette dernière, en grande partie sur la commune de Crozon, le maire Daniel Moysan a également rédigé un arrêté municipal. Les prélèvements d’eau de mer et la pêche à pied sont également interdits jusqu’à nouvel ordre....
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Le 9 août 2011
Coques et palourdes : la pêche à nouveau autorisée à Fouesnant (Finistère) (Ouest France)
Pascal Mailhos, préfet du Finistère, vient d’autoriser à nouveau, ce lundi, la reprise des activités de pêche, ramassage, purification et expédition des coquillages fouisseurs (coques, palourdes…) dans la zone des rivières de Penfoulic et de la Forêt à Fouesnant et La Forêt-Fouesnant. Les dernières analyses de l’Ifremer n’ont en effet pas confirmé la persistance d’une contamination bactériologique. Des limites ont toutefois été fixées pour la zone de pêche : en amont, jusqu’à la digue de Penfoulic, d’une part, et jusqu’à l’écluse au nord de Port la Forêt, d’autre part ; en aval, jusqu’à la ligne reliant l’extrémité de la jetée du Cap Coz à l’extrémité de la jetée de la pointe de Kerleven.
Présence de toxines
Le préfet du Finistère rappelle que des interdictions de ramasser tout coquillage sont maintenues à cause de présence de toxines lipophiles : dans le secteur des Blancs Sablons (Le Conquet) ; dans les anses de Pen Hir et de Dinan (Crozon, Camaret-sur-Mer) ; et dans l’estran de la Baie de Douarnenez. Des interdictions de pêcher les mollusques bivalves (pectinidés) à cause de présence de toxines amnésiantes sont également en vigueur au large de Concarneau et dans les secteurs des Glénan, Les Moutons et le Corven de Trévignon.
Le 2 juillet 2011
Moules.Surveillance bactériologique en rade de Brest (Le Télégramme)
Les dernières analyses effectuées par Ifremer, dans le cadre du réseau de surveillance microbiologique, montrent une contamination bactériologique des coquillages du groupe 3 (moules) dans la zone des «eaux profondes» de la rade de Brest. Le préfet du Finistère a donc déclassé cette zone de production en B, ce qui implique que la mise sur le marché pour la consommation humaine des coquillages pêchés dans cette zone depuis le 28juin ne peut intervenir qu'après traitement de décontamination par un centre de purification-expédition à terre agréé ou après traitement destiné à éliminer les micro-organismes pathogènes par un établissement de transformation agréé.
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15 juin 2011
La pêche aux coquillages interdite sur une partie de la côte charentaise (Charente Libre)
Une toxine découverte dans les coquillages fouisseurs en limite le ramassage ; Certains touristes s’en plaignent, plus encore les professionnels de cette forme de pêche.
Pas de chance pour ceux qui se plaisent à gratouiller le sable à l’aide d’un trident ou d’un petit râteau en quête de coques, palourdes, couteaux et autres tellines plus couramment nommées « luisette » dans l’ile d’Oléron. La pêche de ces coquillages fouisseurs, qu’elle soit professionnelle ou récréative, est interdite sur la côte Ouest de l’île entre Chassiron et la pointe de Gatseau, comme sur la côte sauvage entre les pointes du Galon d’Or et de la Coubre.
En cause : une toxine lipophile capable de provoquer des diarrhées carabinées....
.... Et puis, il reste les crabes, les crevettes, les crustacés qui ne sont pas concernés par l’arrêté », affirme la jeune hôtesse. Des propos qui réconfortent peut-être l’estivant, sûrement pas le pêcheur à pied professionnel.
Ils sont soixante-seize déclarés dans cette spécialité entre Marennes et Oléron, des pêcheurs d’huîtres sauvages, de palourdes et principalement de tellines. « Je fais 80% de mon chiffre d’affaires avec ce coquillage. Il est peu couru en France mais très apprécié en Espagne et en Italie. J’expédie et je commercialise vers ces pays... enfin, en temps normal », rapporte l’oléronais Alain Briand, président du syndicat des pécheurs à pied professionnels. « Autrefois, c’était juste une activité complémentaire. Les pêcheurs y allaient par mauvais temps quand ils ne pouvaient pas prendre la mer, les ostréiculteurs sur leurs périodes creuses... Aujourd’hui, c’est un métier». Cette professionnalisation récente s’accompagne de tout un encadrement : prise de licence, gestion de la ressource, zones de pêche classées, journées d’ouverture définies pour chaque espèce. « On peut pas faire n’importe quoi ! Le pire, c’est qu’aujourd’hui, on s’en va ramasser les tellines pour Ifremer ! C’est nous qui fournissons les échantillons pour les analyses », affirme le pêcheur « Ça fout le bourdon de voir des touristes qui, eux, ramassent quand même, par ignorance de l’arrêté ; ou peut-être parce qu’ils s’en fichent.» A leur risque et péril. La levée de l’interdiction de pêche pour les coquillages fouisseurs n’interviendra qu’à la suite de deux semaines consécutives de résultats favorables, démontrant que la toxine a disparu des prélèvements.
Le 10 juin 2011
Morbihan. Une partie du littoral interdite à la pêche (Le Télégramme)
Des toxines lipophiles affectent toujours le littoral morbihannais, entraînant une fermeture totale de la pêche et à la vente des coquillages dans les secteurs de la côte de la Mine d’Or (lieu-dit le Maresclé - estuaire de la Vilaine) et de la zone côtière entre l’entrée de la rivière d’Etel et Penthièvre. La zone du littoral damganais à l’embouchure de la Vilaine et la baie de Pont Mahé reste ouverte. Des zones sont partiellement ré-ouvertes, uniquement pour les vernis, pétoncles, gastéropodes, échinodermes (oursins) et palourdes roses. Il s'agit de la bande la côtière de l’embouchure de la Laïta jusqu’à l’entrée de la rivière d’Etel , la côte de St-Pierre Quiberon et Quiberon, les courreaux de Groix et Belle-Ile, le Mor-Braz, les îles de Groix Belle-Ile, Houat, Hoëdic
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Le 9 juin 2011
Le ramassage de coquillages interdit dans l'anse du moulin-neuf à plougastel-daoulas (Le Télégramme)
Les dernières analyses effectuées par l'Ifremer dans le cadre du réseau de surveillance microbiologique montrent une contamination bactériologique des huîtres creuses de l'anse du Moulin-Neuf, à Plougastel-Daoulas. Le préfet du Finistère a donc interdit la pêche professionnelle et récréative ainsi que le ramassage, la purification et l'expédition en vue de la mise à la consommation humaine de tout coquillage provenant du domaine public maritime et des eaux maritimes de l'anse de Moulin-Neuf, en amont d'une ligne reliant la pointe de Lestraouen à l'extrémité sud-ouest de la pointe de Porsguen, sur la commune de Plougastel-Daoulas.
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Le 6 juin 2011
Alerte aux pesticides dans l'Aber-Wrac'h (Ouest France)
L'eau pour éteindre l'incendie dans ce hangar de Mescoden a ruisselé, entraînant dans la nature des pesticides stockés dans le bâtiment. Un bâtiment du Gouessant, à Ploudaniel (Finistère), a brûlé, mercredi. On y stockait des pesticides. Depuis ce week-end, plus d'eau potable et le ramassage des coquillages est interdit.
Une concentration d'un herbicide, le prosulfocarb, 1 000 fois supérieure au seuil de tolérance ! Voilà ce qui a été détecté dans un affluent de l'Aber-Wrac'h, jeudi, le lendemain de l'incendie qui a en partie ravagé un hangar de la coopérative du Gouessant, sur la zone de Mescoden, à Ploudaniel. Ce feu très violent a nécessité de grandes quantités d'eau. Et ces eaux d'extinction ont entraîné dans la nature des pesticides. Le bâtiment stockait en effet des fongicides, des pesticides, dont 290 litres de prosulfocarb commercialisé sous la marque Défi. Ces eaux sont parties dans un ruisseau affluent de l'Aber-Wrac'h.
85 000 habitants…
La pollution probable de l'Aber-Wrac'h a eu une autre conséquence. Il y a un risque pour les parcs à huîtres et élevages de moules. « Par mesure transitoire, la pêche, le ramassage, la distribution et la commercialisation de tous les coquillages et poissons sont interdits », ajoute le sous-préfet. Cette interdiction sera maintenue tant que les analyses n'auront pas démontré l'absence de produits toxiques. « L'association de pêche locale n'a pas relevé de mortalité de poissons », affirme le sous-préfet.
La préfecture a demandé à l'entreprise du Gouessant d'évacuer les déchets « le plus rapidement possible ». Des produits phytosanitaires sont encore stockés à l'extérieur sur une palette qui a été recouverte de sable. La préfecture a demandé que l'entreprise réalise un talutage pour former un bassin de rétention en cas de pluie.
France Nature Environnement, qui a révélé le problème avant que les pouvoirs publics ne communiquent sur ce sujet, estime « inadmissible que les mesures de confinement des eaux d'extinction de l'incendie polluées par les pesticides agricoles ne soient pas mises en place ni opérationnelles ». Elle déplore également qu'« aucune information des populations concernées n'ait été organisée par les pouvoirs publics de l'État ».
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Le 28 mai 2011
Alerte à la toxine sur le littoral de Charente-Maritime (Sud Ouest)
La pêche à pied est interdite, du phare de Chassiron à la Coubre, en raison d'une toxine.
Suite à la détection par l'Ifremer d'une toxine lipophile (dinophysis) de type diarrhéique dans des coquillages fouisseurs (tellines), Henri Masse, le préfet de la Charente-Maritime, a décidé hier d'interdire temporairement la pêche professionnelle et de loisir de tous les coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux) sur la côte Ouest de l'île d'Oléron (de la pointe de Chassiron à la pointe de Gatseau) et sur la Côte sauvage en presqu'île d'Arvert (de la pointe du Galon d'or à la pointe de la Coubre). La commercialisation de coquillages fouisseurs qui auraient été pêchés sur ces zones depuis le 17 mai est également prohibée.
Le 20 mai 2011
Seine-Maritime/coquillage:pêche interdite (AFP)
La pêche, la consommation et la vente des coquillages sont interdits sur une grande partie du littoral de la Seine-maritime en raison de la présence d'une algue toxique, a annoncé aujourd'hui la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).
L'interdiction s'étend de l'estuaire de la Seine jusqu'à la station balnéaire de Veulettes-sur-mer, soit environ 80 km. L'algue en cause est un micro-plancton, le dinophysis, dont l'apparition est fréquente sur cette partie du littoral français.
Cette toxine, dont la présence a été mise en évidence par le réseau de surveillance de la station Ifremer de Port-en-Bessin (Calvados), prolifère en période de chaleur. "Elle apparaît d'ordinaire plutôt l'été et on peut penser que les températures plus élevées que la moyenne de ces dernières semaines ont accéléré son développement", a indiqué Benoît Dufumier, directeur-adjoint de la DDTM de Seine-Maritime. La consommation des coquillages contaminés par cette toxine peu sensible à la chaleur et qui n'est pas détruite à la cuisson peut entraîner des troubles intestinaux.
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Le 19 mai 2011
Finistère. La pêche aux coquillages interdite à Bénodet et dans l’Odet (Ouest France)
Par concentration excessive en toxines lipophiles dans les coquillages, la pêche est interdite à Bénodet-Skividen et dans l’Odet. Par arrêté préfectoral du 19 mai, la pêche récréative et professionnelle, le ramassage, le transport, la purification, l’expédition, la distribution, et la commercialisation des coquillages, en vue de la mise à la consommation humaine, est interdite dans le secteur Bénodet-Skividen et le secteur Rivière de l’Odet (Finistère).
Les dernières analyses effectuées par le réseau de surveillance phytoplanctonique de l’Ifremer montrent une concentration en toxines dans des coquillages, supérieure au seuil réglementaire. L’interdiction porte également sur le pompage de l’eau de mer à des fins aquacoles en provenance du domaine public maritime et des eaux maritimes de ces secteurs.
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Le 17 mai 2011
Lannion : La pêche à pied est fermée, ils sont désoeuvrés (Le Télégramme)
« On a l'air de touristes », remarquent Jean-Christophe Pize et Arnaud Stéphan, deux pêcheurs à pied professionnels. Depuis vendredi, ils n'ont plus le droit de travailler sur la plage de Goas-Treiz. Contrairement aux touristes, il leur manque donc le sourire.
Une douzaine de pêcheurs à pied professionnels vendent les coques et palourdes ramasséesà Goas-Treiz, à Trébeurden. Depuis vendredi, ils sont privés de revenus.
Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi un arrêté d'interdiction ?
Le 5 mai, la présence de dinophysis, un plancton naturel consommé par les coquillages, a été détectée par des analyses d'Ifremer. Les risques pour l'amateur de moules et palourdes ? Des diarrhées et vomissements. Depuis vendredi, il est interdit de ramasser, et donc de commercialiser, des coquillages, de Plestin à l'île Jaouen à Pleumeur-Bodou. Jusqu'à nouvel ordre. Des kilomètres de côtes sont concernés, dont un gisement de pêche professionnelle : Goas-Treiz à Trébeurden.
Quels sont les gisements des pêcheurs à pied professionnels ?
Le secteur de pêche de Lannion-Paimpol en compte trois : le banc du Guer, réservé aux professionnels, mais ouvert uniquement l'hiver ; Plougrescant-Pleubian, peu productif, et Goaz-Treiz, ouvert l'été.
Que pêche-t-on à Goaz-Treiz ? Des palourdes et des coques.
Qui peut vendre ce qu'il pêche à Goas-Treiz ?
Que peuvent faire les pêcheurs privés de travail ?
Et les moules ?
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Le 15 mai 2011
Loire-Atlantique : Pêche des coquillages interdite d’Assérac à Batz-sur-Mer (Ouest France)
Depuis vendredi, le préfet de la Loire-Atlantique interdit la pêche, le ramassage, le transport, le stockage et la commercialisation des coquillages à titre professionnel et de loisir destinés à la consommation humain, de la Baie de Pont-Mahé (commune d’Assérac) à la baie de la Govelle, y compris l’île Dumet, le traict de Pen Bé et le traict du Croisic. Cette interdiction fait suite à la prolifération d’une algue dinophysis qui produit une toxine entraînant des troubles digestifs chez le consommateur de coquillages. Les symptômes cliniques sont de type vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et surviennent une demi-heure à quatre heures après l’ingestion de coquillages contaminés. Les toxines produites par le dinophysis ne sont pas détruites à la cuisson.
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Le 14 mai 2011
Lannion. La pêche aux coquillages temporairement interdite (Le Télégramme)
La pêche aux coquillages est temporairement interdite en baie de Lannion, dans une zone délimitée par la pointe de l'Armorique, à Plestin-les-Grèves, la pointe des Peignes, à Trébeurden, et l'île Jaouen, à Pleumeur-Bodou. Le préfet des Côtes d'Armor a pris cet arrêté d'interdiction, en raison des dernières analyses de l'IFREMER, qui révèlent la présence de toxines (dinophysis) dans les eaux. Cette interdiction vaut pour "la pêche, le ramassage la purification, la commercialisation et la mise à la consommation humaine des coquillages de type fouisseur (coques, palourdes) et filtreur (moules, huîtres)".
La vente des moules de la baie de Lannion autorisée (Ouest France)
vendredi 10 juin 2011
Les derniers résultats d’analyses des eaux de la baie de Lannion confirment, pour la seconde semaine consécutive, l’absence de toxines (dinophysis) dans les eaux de la baie de Lannion. Le préfet des Côtes d’Armor vient de lever l’interdiction de pêche, ramassage, commercialisation et mise à la consommation humaine des moules qui était en vigueur depuis le 20 mai dernier, dans la zone comprise entre la pointe d’Armorique (commune de Plestin-les-grèves), la pointe des Peignes (commune de Trébeurden) et l’île Jaouen (commune de Pleumeur-Bodou).
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Le 12 mai 2011
La vente des palourdes de l'étang de Leucate interdite (Midi Libre)
Le préfet de l’Aude, Anne-Marie Charvet, vient de prendre, en date du 11 mai, un arrêté d’interdiction temporaire de la pêche, du ramassage, du transport et de la mise sur le marché des palourdes en provenance de l’étang de Leucate. Le retrait des lots commercialisés depuis le 5 mai estr également demandé à titre préventif. Ces mesures ont été décidées à la suite des derniers contrôles de l’Ifremer qui ont mis en évidence un dépassement des critères microbiologiques réglementaires.
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Le 11 mai 2011
Morbihan. Marins pêcheurs. Un appel aux ostréiculteurs (Le Télégramme)
L'Association de défense des artisans marins pêcheurs du Morbihan (Adamp 56) tire la sonnette d'alarme dans une lettre ouverte aux ostréiculteurs datée de début mai.
Opposition ferme à l'immersion des vases
Elle lance un appel à la profession pour sauver le métier et rejoindre l'association. «Face à l'immersion de vases, nous pourrons avoir des positions communes devant les pouvoirs publics (un courrier a déjà été en préfecture le 30décembre 2010 au sujet des vases). L'avenir de nos métiers passe par des eaux côtières de qualité et l'arrêt de certaines pratiques qui ne font que dégrader nos conditions de travail et mettent en péril nos professions. Nous sommes opposés très fermement à l'immersion des vases dans des sites à proximité des lieux de pêche», indique Guénaël Riguidel, président, dans son courrier.
La pêche des coquilles Saint-Jacques compromise
L'association dénonce les algues vertes, les macros déchets, les eaux troubles et vaseuses ou encore le rejet en mer des stations d'épuration. «Pour des raisons sanitaires, la pêche de coquilles Saint-Jacques a été arrêtée et la prochaine campagne semble compromise», ajoute le président. La Saint-Jacques serait victime d'une toxine la rendant impropre à la consommation pendant de nombreux mois.
Le 7 mai 2011
Littoral du Morbihan. Interdictions de pêche (Le Télégramme)
Des analyses ont révélé la présence de toxines lipophiles dans la baie de Vilaine (de Pénerf à Pont-Mahé), la bande côtière de l'embouchure de la Laïta à la baie de Quiberon, les courreaux de Groix et Belle-Ile, le Mor-Braz, les îles de Groix, Belle-Ile, Houat, Hoëdic. Cette toxine rend impropre à la consommation les coquillages et les pectinidés (Saint-Jacques, pétoncles) qui l'accumulent. Le préfet a pris une mesure d'interdiction du ramassage, de la commercialisation et la mise à la consommation humaine de tous les coquillages provenant de ces zones.
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Le 23 avril 2011
Interdiction de pêche aux coquillages. De nouveaux secteurs fermés dans le Finistère (Le Télégramme)
Les analyses effectuées par Ifremer montrent une concentration en toxines lipophiles supérieure au seuil réglementaire dans deux secteurs, celui des Blancs Sablons (Le Conquet) et celui des anses de Pen-Hir et de Dinan (Crozon, Camaret-sur-Mer). Le préfet du Finistère a donc décidé l'interdiction de pêche récréative et professionnelle de tout coquillage dans ces secteurs. Les interdictions portant sur les secteurs suivants sont maintenues:estran de la Baie de Douarnenez, pour tout coquillage; Concarneau large - Glénan / Les Moutons / Le Corven de Trévignon pour les pectinidés.
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Le 22 avril 2011
Bassin d'Arcachon : une partie des huîtres interdites à la consommation (Sud Ouest)
Seules les huîtres du banc d'Arguin sont interdites depuis hier. Les moules et les coques ne sont toujours pas autorisées
Les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon ont été informés des « mauvais résultats des tests », en tout début d'après-midi, hier, alors que plusieurs d'entre eux étaient sur leurs parcs au milieu du Bassin, prêts à ramener des poches d'huîtres pour le week-end de Pâques. Ils ont reçu un SMS « d'alerte » du comité régional de la conchyliculture (CLC), leur indiquant, qu'en raison de la présence de dynophisis, toxine présente dans une algue, le préfet s'apprêtait à interdire la vente et la consommation des huîtres du banc d'Arguin. « Et seulement ces huîtres, précise aussitôt Olivier Laban, le président des ostréiculteurs. Les autres huîtres du Bassin sont toujours autorisées. »
Le test chimique - Cette interdiction était redoutée depuis l'apparition de dynophisis dans le Bassin, il y a deux semaines, et l'interdiction qui a frappé successivement les moules, puis, la semaine dernière, les coques. La présence de dynophisis, principalement observée en cette saison, n'est pas contestée. Et les ostréiculteurs comme les pêcheurs qui en connaissent les effets indésirables sur l'organisme (risques de dérangements intestinaux) ne peuvent qu'accepter cette fatalité. « Le sort s'acharne sur nous » soupire cependant Olivier Laban. « Durant cinq ans, alors que les interdictions étaient fondées sur le test de la souris, il n'y avait pas trace de dynophisis. Depuis l'entrée en vigueur du test chimique, l'an dernier, on est confronté à une apparition forte de dynophisis dans l'eau. » Les ostréiculteurs sont inquiets : « Il nous tarde que cette vague disparaisse. Nous sommes très vulnérables. On se serait passé de cette fermeture à la veille du week-end de Pâques. »
Pendant deux semaines…
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Le 16 avril 2011
Coques du Bassin d'Arcachon : ne pas consommer (France 3 Aquitaine)
Dix jours après les moules, ce sont maintenant les coques du bassin d'Arcachon qu'il ne faut pas consommer.
Le préfet de la Gironde a interdit depuis jeudi soir "la pêche professionnelle et de loisir, le ramassage, le transport, la purification, le stockage, l'expédition, la distribution et la commercialisation en vue de la consommation des coques en provenance du bassin d'Arcachon."
Bassin d'Arcachon : les coques interdites Voir cette vidéo
Ce choix est la conséquence de résultats d'analyses effectuées par le réseau de surveillance de l'IFREMER (Institut français de recherches pour l'exploitation de la mer, ndlr). Les services de l'Etat précise également que "l'interdiction reste valable tant que deux résultats consécutifs d'analyse favorables de l'IFREMER attestant du retour à la normale de la qualité sanitaire des coques et des moules n'auront pas été effectués."
Et les risques ne sont pas à prendre à la légère : "Pour mémoire, la consommation de coquillages non conformes peut entraîner des désagréments gastriques dans la majeure partie des cas, mais également des troubles plus importants chez les personnes fragilisées. La cuisson ne détruit pas la toxine."
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Le 8 avril 2011
Les moules du Bassin sont interdites à la consommation (Sud Ouest)
Les moules sont interdites. En cause, la présence de micro-algues toxiques.
La nouvelle est tombée hier soir, par le biais d'un communiqué de la préfecture. La pêche, le ramassage, le transport, la purification, le stockage, l'expédition, la distribution et la commercialisation en vue de la consommation des moules en provenance du bassin d'Arcachon sont interdits.
Cette décision fait suite à la détection, par le réseau de surveillance sanitaire de l'Ifremer, de toxines lipophiles (qui attirent et retiennent les graisses) au-delà du seuil de sécurité sanitaire défini.
Ces toxines sont notamment produites par la micro-algue dinophysis spp. Un nom qui ne manque pas de faire écho aux périodes d'interdiction des huîtres qui ont marqué ces dernières années le bassin d'Arcachon. Renvoyant aussi, de manière plus indirecte, aux fermetures des bassins lorsque la toxicité des coquillages était révélée par le test réglementaire du bio essai dit test de la souris.
Réchauffement des eaux - Pour mémoire, l'an dernier, à l'issue d'un long combat mené par les professionnels, le ministère de l'Agriculture validait la suppression de ce test, l'ouverture et la fermeture des bassins ostréicoles du bassin d'Arcachon ne reposant à présent que sur un test chimique. Le test de la souris étant maintenu comme dispositif de vigilance sanitaire face aux toxines inconnues ou émergentes. Le dinophysis ne rentrant pas dans cette catégorie car très connu et répandu. En effet, son apparition a toujours marqué, peu ou prou, la saison printanière au moment où les eaux se réchauffent....
Coquillages. Pêche et ramassage interdits en baie de Douarnenez (Le Télégramme)
À la suite des dernières analyses de l'Ifremer, un arrêté préfectoral a été pris afin d'interdire le ramassage de coquillages dans le secteur estran de la baie de Douarnenez (du cap de la Chèvre à la Pointe de Luguénez). Les services de la préfecture rappellent encore que les interdictions de ramassage de pectinidés sur le secteur Concarneau-Glénan-Les Moutons-Trévignon sont maintenues.
Le préfet de l'Aude a interdit temporairement mercredi la pêche, le ramassage et la mise sur le marché des tellines et palourdes de l'étang de Gruissan à la suite de contrôles microbiologiques. Une mesure similaire a été prise dès vendredi pour les palourdes de l'étang de Leucate, à cheval sur l'Aude et les Pyrénées-Orientales.
La préfecture précise dans un communiqué que "ces résultats d'analyses défavorables font suite aux très fortes précipitations qui ont touché le littoral du département de l'Aude la semaine dernière". Les contrôles sont effectués chaque semaine dans le cadre du réseau de surveillance microbiologique de l'Ifremer. L'interdiction temporaire est applicable jusqu'à obtention de résultats favorables de l'Ifremer, ajoute la préfecture. "Les autres coquillages, dont les huîtres, ainsi que les palourdes et tellines en provenance d'autres zones de production ne sont pas touchés par ces mesures temporaires", précise la préfecture de l'Aude.
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Le 21 mars 2011
Landerneau : Pollution. Poissons morts dans le Glanvez (Le Télégramme)
Forte dose de nitrates et de nitrites mais très peu d'ammoniac». Les premières analyses du produit qui s'était accidentellement échappé d'une canalisation branchée à la station de traitement du lisier de la porcherie de Trébéolin (Dirinon), jeudi, dès 7h, charriaient l'espoir d'un impact limité sur la faune et la flore.
Boue sur les branchies - La découverte, hier matin, de dizaines de poissons morts à la surface du Glanvez force à ravaler cet optimisme. «J'en ai ramassé sur 50 mètres», se désolait Fernand-Gérard Monnerie, riverain qui avait donné l'alerte, jeudi matin, en apercevant «cette couleur abominable dans le ruisseau». Alain Marc, secrétaire de l'Association agréée pour la protection de la pêche et du milieu aquatique (AAPPMA), de Daoulas, l'a aidé à sortir les cadavres: «Des truites, des chabots. C'est tout un écosystème qui est foutu, commentait-il dans une rage maîtrisée. Dire que nous venions de nettoyer ce ruisseau». Fernand-Gérard Monnerie, dont la propriété borde aussi le parc de loisirs du Fogot, se souvient d'avoir vu pareille scène, il y a une vingtaine d'années: «Dulisier, déjà». Pour autant, il convient d'analyser les cadavres avant de conclure à une mortalité due àun produit chimique. Mais ce qui apparaît clairement et sans le besoin d'une longue analyse, c'est cette accumulation de substance boueuse sur les branchies: «Ils sont morts asphyxiés», conclut Alain Marc. «Des gens d'Ifremer sont venus faire des analyses, hier matin. Dans le ruisseau et dansl'anse de Penfoul où il se jette».
Arrêté d'interdiction de pêche à pied - Sans attendre les conclusions des scientifiques, François Collec, maire de Loperhet, a déposé un arrêté d'interdiction de la pêche et du ramassage de coquillages ce week-end dans l'anse de Penfoul où les amateurs comptaient saisir l'occasion des grandes marées. Suivant les conclusions d'une nouvelle analyse, lundi, le maire prendra une décision de levée ou de prorogation. Il a également porté plainte au nom de la commune. Tout comme le garde-pêche et un conchyliculteur dont le parc se trouve à Rostiviec. Les gendarmes attendaient encore les plaintes de l'AAPPMA et d'un ostréiculteur. Et Alain Marc de mettre en garde: «Avec tout ce qui s'est répandu dans la zone humide, à côté de la porcherie, on n'a malheureusement pas fini d'en voir des traces dans le ruisseau».
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En Bretagne, un pesticide éradique toute vie aquatique (Bastamag)
PAR AGNÈS ROUSSEAUX (23 NOVEMBRE 2010)
Un champ de salades, un pesticide ultra puissant, un agriculteur imprudent, des pluies un peu fortes. Il n’en fallait pas plus, ce 23 octobre dernier, pour éradiquer toute vie aquatique sur 12 kilomètres d’un cours d’eau du Finistère, près de Roscoff. Une affaire qui remet en lumière le rôle néfaste des pesticides : en France, 96% des rivières contiennent ces produits chimiques.
Cela pourrait entrer dans le livre des records : 130 tonnes de truites décimées en un petit quart d’heure, dans une pisciculture bretonne. L’hécatombe a permis de détecter une nouvelle catastrophe écologique, le 23 octobre dernier. Le cours d’eau Le Guillec, dans le Finistère, près de Roscoff, a été pollué sur plus de 12 kilomètres. Tous les poissons d’eau douce sont morts, jusqu’à l’estuaire. En cause : le traitement d’une parcelle agricole, où poussent des salades, par un produit chimique, le Trimaton extra (il porte bien son nom...), à proximité de cette rivière du Haut-Léon. Que s’est-il passé ? A priori pas de surdosage dans l’utilisation du pesticide par l’agriculteur. Mais les fortes pluies qui ont suivi l’épandage du produit phytosanitaire semblent avoir aggravé la situation. L’association Eau & Rivières de Bretagne et trois communes voisines ont décidé de porter plainte pour éviter que cette affaire ne soit classée sans suite.
« Cette pollution n’est pas une fatalité. Elle est le résultat de pratiques imprudentes dans l’utilisation de produits chimiques extrêmement dangereux pour l’eau, pour les sols, et pour tous les organismes vivants », s’indigne Eau et rivières. « Au-delà de la négligence de l’agriculteur qui n’a pas pris garde à la météo, ce n’est pas possible qu’on puisse homologuer un produit, si la moindre pluie provoque ce genre de situation », ajoute Arnaud Clugery, délégué départemental de l’association. L’utilisation du pesticide demande d’inonder auparavant le terrain sur une profondeur de 10 cm, avec un système de drains qui a, dans ce cas, été installé dans le sens de la pente. « On ajoute un facteur de danger : le sol est en condition d’érosion maximum avant l’épandage du pesticide. »
Un pesticide reconnu comme cancérigène
Le collectif « Les amis du Guillec et de la baie de Sieck » a lancé une pétition : « Au delà de la pollution du Guillec, arrêtons la stérilisation des sols !!! ». Objectif : relancer le débat sur l’interdiction des pesticides. Pour le collectif, les finalités du traitement de cette parcelle agricole sont inquiétantes, puisqu’il s’agit de stériliser totalement le sol sur une épaisseur de quelques dizaines de centimètres, « afin qu’il n’y ait plus aucune mauvaise herbe, plus aucun insecte, plus aucun champignon, plus aucun ver de terre qui vienne nuire à la production ». Et cela avant semer de la mâche. Le collectif s’insurge contre ce type de méthode, de plus en plus utilisée, où l’on détruit toute vie du sol, « ce dernier ne servant plus que de substrat inerte. »
Le Trimaton extra est commercialisé par la société CEREXAGRI, vendue en 2007 par Arkema - ancienne filiale de Total - à l’entreprise indienne United Phosphorus Limited (UPL), un des plus gros producteurs indiens de produits phytosanitaires. Fongicides, insecticides, herbicides sont notamment produits sur quatre sites français [1]. Le Trimaton extra contient du dimethyl dithiocarbamate de sodium (ou Metam sodium). C’est l’un des pesticides les plus utilisés aux États-Unis (25.000 tonnes par an). Pourtant la substance active fait partie de la liste des cancérigènes « probables » recensés par l’Agence de protection de l’environnement (EPA) états-unienne.
Un produit néfaste pour l’environnement aquatique
L’État de Californie va plus loin et considère le metam sodium comme toxique d’un point de vue du développement. Le produit est également inscrit sur la liste des cancérigènes avérés, « California Prop 65 Known Carcinogens », et sur celle des « perturbateurs de la reproduction ». L’inscription sur cette liste par l’Agence de protection environnementale de Californie est « basée sur une identification formelle par les autorités publiques que la substance chimique entraîne une toxicité reproductive ».
Côté français, les choses sont moins claires : le site Agritox de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) fait état d’un « effet cancérigène suspecté » et de « preuves insuffisantes chez l’homme ». Le produit est cependant considéré comme « dangereux pour l’environnement », « très toxique pour les organismes aquatiques », et pouvant « entrainer des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique »…..
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Le 16 avril 2011
Pesticides dans les cours d'eau et eaux souterraines (13 ème législature/ Sénat)
Question écrite n° 07819 de Mme Patricia Schillinger (Haut-Rhin - SOC) publiée dans le JO Sénat du 12/03/2009 - page 606
Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la présence de pesticides dans les cours d'eaux. Selon les résultats d'une étude publiée par l'Institut français de l'environnement (IFEN) en décembre 2007, d'après des mesures effectuées en 2005, près de 9 rivières sur 10 sont contaminées par un ou plusieurs pesticides. Pour la moitié des eaux souterraines, le constat est identique. Par exemple, dans le Haut-Rhin, en 2007, le glyphosate et l'AMPA ont été recherchés dans 21 des stations du programme des eaux superficielles « INSERM » et ont été quantifiés dans 19 d'entre elles. Ces deux pesticides sont donc omniprésents dans les cours d'eau du département. Ces produits reconnus toxiques, notamment pour la faune aquatique, peuvent être à l'origine de certaines hécatombes de poissons observées dans nos rivières. Ils contribuent à la dégradation croissante des écosystèmes de nos cours d'eau. De plus, les eaux souterraines, alimentées pas les eaux superficielles, sont menacées par ces nouveaux polluants. En conséquence, elle lui demande quelles mesures urgentes il entend prendre à ce sujet.
Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée dans le JO Sénat du 14/04/2011
Reproduction menacée des espèces dans les eaux des rivières (Sénat)
Question écrite n° 16839 de M. Roland Courteau (Aude - SOC) publiée dans le JO Sénat du 20/01/2011 - page 130
M. Roland Courteau attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur la réponse à la question écrite n° 14865 par laquelle il lui faisait part des conséquences pour la reproduction des espèces de la présence dans les eaux des rivières, des estuaires notamment, et à proximité des côtes, de substances médicamenteuses non dégradées par les stations d'épuration.
Il lui rappelle qu'en réponse, elle lui avait précisé que le futur plan national sur les résidus de médicaments dans l'eau constituait un engagement central du Grenelle de l'environnement et comportait deux axes forts qui devaient être menés concomitamment : l'évaluation des risques environnementaux et sanitaires et la gestion de ces risques, s'ils sont avérés, par la mise en place de stratégies visant à réduire les sources de pollution et à renforcer la surveillance.
Enfin, elle lui indiquait que l'objectif était de publier le plan avant la fin de 2010.
Il lui demande donc de bien vouloir lui faire connaître les grandes lignes de ce plan national permettant de mieux lutter contre la contamination des eaux par les micropolluants incluant les pesticides, biocides, détergents et autres substances chimiques susceptibles d'avoir une action toxique à des concentrations infimes (de l'ordre du microgramme par litre pour l'eau), dans un milieu donné.
Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée dans le JO Sénat du 21/04/2011 - page 1041
La maîtrise des risques liés aux résidus de médicaments dans l'eau fait partie des conclusions des tables rondes du Grenelle de l'environnement. Ce plan a été inscrit dans le plan national santé environnement 2 et fait l'objet d'une mention dans l'article 37 de la loi Grenelle I. Les travaux de concertation et de suivi du plan d'actions ont été organisés au sein d'un comité national de pilotage coprésidé par les ministres en charge de la santé et de l'environnement et réunissant les parties prenantes : institutionnels, chercheurs, professionnels de santé, associations de professionnels (agriculture, industrie pharmaceutique, traitement de l'eau), d'usagers, de malades et de défense de l'environnement. Le premier comité national de pilotage s'est tenu le 23 novembre 2009 en présence de Mme Chantal Jouanno alors secrétaire d'État chargée de l'écologie et Mme Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé et des sports, et s'est réuni par deux fois depuis. Compte tenu de la complexité du sujet, un groupe d'appui scientifique a également été mis en place afin d'éclairer les décisions du comité de pilotage. Il est constitué de représentants d'organismes nationaux et de personnalités reconnues pour leur expertise scientifique. Ce plan sera rendu public au premier semestre 2011. Après adoption du plan, le Comité national de pilotage se réunira régulièrement afinde rendre compte du degré d'avancement des mesures et proposer d'éventuelles adaptations, notamment suite au séminaire. Enfin, certaines actions à décliner dans le cadre de ce plan médicaments font partie intégrante d'un plan d'action national plus global contre la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants présenté par le ministère en charge du développement durable, en conseil des ministres le 13 octobre 2010. Les micropolluants sont les substances susceptibles d'avoir une action toxique à faible dose dans un milieu donné (de l'ordre du microgramme par litre pour l'eau). Le plan a pour objectifs de définir, dans un document unique, la stratégie globale de réduction de la présence des micropolluants dans les milieux aquatiques et de décliner les actions correspondantes engagées ou à engager par le ministère, les établissements publics dont il assure la tutelle, et l'ensemble des acteurs de l'eau, pour la période 2010-2013. Il contribue ainsi à satisfaire les objectifs fixés par la directive cadre sur l'eau et la directive cadre stratégie pour le milieu marin et renforcés par le Grenelle de l'environnement et le Grenelle de la mer. Il se décline en 4 axes complémentaires : engager, dès à présent, des actions permettant de réduire les émissions de micropolluants dans les milieux aquatiques ; affiner le diagnostic sur la contamination des rejets et des milieux aquatiques ; anticiper sur les problèmes émergents ; suivre les progrès accomplis et communiquer.
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Le 3 mai 2011
Le chlorothalonil, fongicide utilisé sur les terrains de golf, tue les grenouilles
Dans une étude publiée le 29 avril dans la revue Environmental Health News, des chercheurs de l’Université de Floride du Sud ont réussi à mettre en évidence que l’utilisation du chlorothalonil pouvait contribuer au déclin de populations d’amphibiens et affecter la santé des grenouilles survivantes, et cela même à de faibles doses.
Le chlorothalonil est un fongicide utilisé sur les cours de golf et les pelouses, et il est aussi employé pour traiter les récoltes de pommes de terre, de maïs et de fruits. C'est également un anti germinatif de contact. Il appartient à la famille chimique des organochlorés dérivés du benzène et c’est l’un des fongicides les plus utilisé aux Etats-Unis.
L’agence de l’environnement américaine (EPA, selon l’acronyme en anglais) le classe dans la catégorie des probables cancérigènes pour l’homme. Les études de laboratoire montrent que les animaux exposés à de fortes concentrations de ce produit développent des lésions cutanées, des tumeurs de l’estomac et des reins. Mais les données manquent en ce qui concerne la toxicologie du produit sur l’homme.
Le fongicide a été détecté dans les eaux superficielles, les eaux de pluie et dans l’air. Et les êtres humains peuvent être directement exposés à ce pesticide lorsqu’ils l’utilisent, en mangeant les aliments traités ou lorsqu’ils boivent des eaux contaminées. Le chlorothalonil appartient en fait à la même famille de pesticides que le DDT, banni depuis des dizaines d’années puisqu’il s’agit d’un polluant organique persistant (POP)....
Ils ont constaté que seuls les têtards exposés au fongicide meurent, et ceci rapidement. La plupart ont péri dans les 72 premières heures de l’expérience. Etonnamment, les concentrations faibles et élevées tuent les têtards, mais pas les concentrations intermédiaires.
Une autre expérience a montré que pour 3 des espèces de grenouilles, 100% des têtards sont morts après 10 heures d’exposition à des concentrations comparables à celles que l’on trouve dans l’environnement. Lors de ce test, certains têtards ont été exposés à des concentrations 10.000 fois inférieures aux concentrations du milieu naturel, soit 0,0164 microgramme par litre (µg/l). En fait, la sensibilité au fongicide varie en fonction de l’espèce animale. Mais au total, 86% des têtards ont péri en étant exposés à des concentrations 1.000 fois inférieures à celles du milieu naturel. Quant aux grenouilles survivantes, elles présentaient un système immunitaire affaibli après l’expérience. Ces différents résultats soulignent le fait que l’exposition au chlorothalonil peut avoir deux types de conséquences pour les amphibiens. Le fongicide peut directement tuer les têtards, mais il peut aussi causer la mort des grenouilles en affaiblissant leurs défenses immunitaires, et en les rendant plus sensibles aux maladies infectieuses. Le fait que les concentrations élevées comme les faibles concentrations de ce polluant peuvent être fatales et avoir une influence sur la production hormonale des têtards alors que les concentrations intermédiaires n’ont pas d’effets, va à l’encontre des croyances habituelles. L’étude des scientifiques soutient ainsi un concept de plus en plus répandu: de nombreux pesticides sont fatals à des concentrations très faibles, qui correspondent à celles que l’on trouve dans l’environnement. Les faibles doses de produits chimiques sembleraient donc être nuisibles aux organismes vivants. Source : Jdle
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Le 6 mai 2011
Arcachon : Derrière l'étiquette du bio (Sud Ouest)
Les élus et les associations écologiques se mobilisent pour promouvoir une agriculture biologique sur le bassin d'Arcachon. Ils dénoncent un « habillage vert ».
C'est par pure commodité que Vital Baude, Michel Daverat et des militants d'Europe Écologie Les Verts se sont assis, samedi matin, à l'ombre du local du Conseil général, en bordure du Bassin, à Gujan-Mestras.
Michel Daverat est toujours conseiller régional. Et Vital Baude n'a pas enlevé le siège de conseiller général d'Arcachon qu'il briguait le mois dernier. Il se trouve juste que ce local est à proximité immédiate du ruisseau du bourg qui traverse Gujan-Mestras, dont les écologistes voulaient, notamment, dénoncer la pollution et, à travers elle, la nécessité de modifier les pratiques agricoles et de développer l'agriculture biologique.
Le programme Oscar
En pleine Semaine du développement durable, ils ont rappelé les résultats des analyses réalisées par le Cemagref et l'université de Bordeaux 1, dans le cadre du programme Oscar (Ostréiculture et qualité, approche dynamique du bassin d'Arcachon), présentés la semaine dernière lors de la réunion publique du RRLA (Réseau de recherche littoral aquitain) à Bordeaux. « Ce ruisseau présente des taux anormalement élevés de pesticides, dont le diuron, interdit depuis 2008 », assurent les écologistes qui se refusent, faute de preuve, de dénoncer un responsable, voire un coupable. Ils assurent cependant que ces produits sont utilisés dans l'agriculture. « Leur seule présence interroge et inquiète », assure Michel Daverat, qui souhaiterait que les préconisations du Grenelle de l'environnement soient réellement défendues par les élus et les responsables politiques....
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21 juin 2011
Arcachon : L'ambition du pôle grandit (Sud Ouest)
Alors que l'enquête d'utilité publique s'est achevée, Antoine Gremare, le directeur de la station marine, revient sur les enjeux de ce projet d'intérêt.
Antoine Gremare : « C'est maintenant que tout se joue. Il faudra qu'on sache fin 2011. »
L'enquête publique portant sur la révision simplifiée du plan local d'urbanisme s'est achevée le 6 juin. Le commissaire enquêteur a un mois pour rendre ses conclusions. En jeu : la réalisation du Pôle océanographique aquitain sur le petit port de plaisance. Un projet que porte depuis quatre ans Antoine Gremare, le directeur de la station marine.
« Sud Ouest ». Vous insistez sur l'ambition et l'immédiateté du projet. Pourquoi ?
Antoine Gremare. L'Europe structure en ce moment même ses centres d'excellence. C'est maintenant que tout se joue. Pas dans dix ans. Les recherches menées par la station marine d'Arcachon sont reconnues sur le plan international. Je rappelle qu'elles portent sur l'écologie marine et l'écotoxicologie, avec la présence de spécialistes de la contamination par les métaux. Des recherches qui ont des retombées directes pour le bassin d'Arcachon. L'ambition du pôle est de compléter les expertises en faisant venir ici des laboratoires actuellement présents sur le campus : le LPTC (laboratoire de physico-toxicochimie des systèmes naturels), Methys (modélisation, expérimentation et télédétection en hydrodynamique sédimentaire) et le reste de l'équipe d'Ecobioc (Écologie et bio géochimie des systèmes côtiers). Un tel rassemblement est rare.
Comment cela se passe-t-il ailleurs ?
Les stations « concurrentes » - telles que Roscoff ou Villefranche-sur-Mer - n'ont pas cette mutualisation. Les deux autres pôles de Brest et Marseille se structurent. La question est : comptera-t-on Bordeaux dans la cour des grands ?
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