Pêcheur en voie de disparition sur le lac Léman !
Ce n'est pas de la raréfaction du poisson que les pêcheurs professionnels risquent de disparaître, mais bien de l'impossibilité d'exercer leur métier !
L’Etat Suisse cherche désespérément de nouveaux pêcheurs professionnels pour exploiter les ressources en poisson du lac Léman. L'avis de recherche risque de tomber à l'eau puisque les pêcheurs n'ont plus de place où s'installer. Un manque d’infrastructure et des terrains trop chers font que le pêcheur deviendra inexorablement une espèce en voie de disparition....
Face aux ressources du lac Léman, l’Etat cherche de nouveaux pêcheurs. Un métier dont l’exercice est semé d’embûches.
Mille tonnes de poissons sont pêchées chaque année. Pourtant, le lac en regorge encore. Selon le règlement suisse, 84 pêcheurs professionnels pourraient en exploiter les ressources. A ce jour, ils ne sont que 53. La Commission intercantonale de la pêche dans le lac Léman lance donc un appel d’offres, afin de délivrer huit nouveaux permis professionnels. Et pourquoi pas 31? «Nous avons conscience qu’il y a un problème de places (ndlr: cabanes de pêcheurs) pour exercer la profession», indique Frédéric Hofmann, conservateur cantonal de la pêche et des milieux aquatiques. De quoi compliquer la venue de la relève.
Le dernier appel d’offres date d’il y a deux ans. C’était à cette occasion que Christophe Liechti avait vécu un changement de cap radical. Ce père de famille de Villeneuve avait quitté le management pour la pêche, préférant un réveil matinal et le grand air, au stress du bureau. «Ce n’est pas un métier où je peux devenir riche, mais j’arrive à gagner ma vie honnêtement. C’est la passion qui dicte mes journées», indique-t-il avec satisfaction.
Aujourd’hui, Christophe Liechti possède son propre magasin et livre dans plusieurs commerces de la région. Il ne remet pas en doute son choix, mais pour y arriver, il a dû contourner un certain nombre d’obstacles: se faire sa place dans un milieu de «bourrus», investir dans un équipement professionnel ou encore trouver un local.....
(....)
Les places se font rarissimes dans les communes
De nouveaux pêcheurs certes, mais où vont-ils pouvoir exercer ? Autour du bassin lémanique les communes partagent un même point de vue: le métier doit être préservé, mais les places manques. «Nous ne sommes pas tenus d’offrir des espaces aux pêcheurs professionnels, indique Marcel Martin, municipal en charge du Port à Vevey. Mais nous souhaitons conserver une pêcherie.» A ce jour, la ville ne compte qu’un seul pêcheur professionnel. Mais la parcelle communale sur laquelle il est installé a été vendue. De nouvelles places sont-elles envisageables? Le municipal reste prudent: «Cela devrait faire l’objet d’une discussion, mais la possibilité d’avoir des locaux est un souci.»
Un manque d’infrastructure et des terrains trop chers. La réalité est la même dans de nombreuses autres communes du bord du lac. Morges compte actuellement un pêcheur professionnel à la Blancherie et trois autres sur une parcelle partagée avec la commune de Tolochenaz. Là encore l’avenir relève de l’inconnu: le terrain de la Blancherie tend à «se développer». Est-ce que les activités seront déplacées? La question reste en suspens. Et Vincent Jaques, municipal en charge du Port, reconnaît que «les activités de pêche ne tendent pas à se développer à Morges». A Villeneuve, c’est la même pénurie de places. Michel Oguey, le municipal qui s’occupe du Port, invoque des raisons économiques. La ville compte déjà deux jeunes professionnels récemment installés. Pour le municipal, un troisième serait de trop.
A Nyon, la ville est fière de son village de pêcheurs. Il existe cinq concessions sur lesquelles les professionnels peuvent construire leurs cabanes. Toutes sont pourtant déjà attribuées et l’installation de nouveaux arrivants paraît difficile. «C’est comme les biens immobiliers. Nous avons eu plusieurs demandes et à chaque fois ça a été assez chaud», confie Christian Gander, responsable de la gérance Burnier en charge des biens immobiliers de la ville.
Autres articles :
- Pêches continentales : 13 à 30 millions de tonnes de poisson d'eau douce !
- Parc national des calanques : En finir avec 250.000 années d'histoire !
- Communiqué du PNUE : Avis aux Aménageurs « Durables »
- La Rochelle - Les Minimes 2015 : La plaisance au coeur du parc marin des Pertuis
Pour aller plus loin....
Inland fisheries and the common fisheries policy
Parlement européen
Note d'information
2014
Commercial inland fisheries are small-scale, labour intensive, traditional fisheries mostly using passive gear.
They produce high value products of local importance. Inland fisheries will not be heavily influenced by the reform of the Common Fisheries Policy as they are mainly managed nationally. Diadromous species may benefit from the reforms as long as they are properly implemented.
The new European Maritime and Fisheries Fund has greater potential to provide increased support to inland fisheries through the strengthening of community-led local development.
Note d'information
2014
Commercial inland fisheries are small-scale, labour intensive, traditional fisheries mostly using passive gear.
They produce high value products of local importance. Inland fisheries will not be heavily influenced by the reform of the Common Fisheries Policy as they are mainly managed nationally. Diadromous species may benefit from the reforms as long as they are properly implemented.
The new European Maritime and Fisheries Fund has greater potential to provide increased support to inland fisheries through the strengthening of community-led local development.
Cliquer Ici pour télécharger cette note d'information du Parlement européen
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Il n'y a pas que sur le lac Léman où les pêcheurs sont une espèce en voie de disparition
« La pêche côtière au Danemark est sur le point de disparaître »
L’article de Mogens Schou sur les concessions de pêche transférables [CFP Reformwatch, 03/11/2011] a suscité un débat. Des commentaires danois accusent Mogens Schou d’avoir mis en avant les aspects négatifs du système danois des CPT.
Kurt Bertelsen Christensen, ancien pêcheur et ex-président de la Société danoise Pour une mer vivante, cite un rapport de la Commission sur la pêche côtière concluant que « la pêche côtière au Danemark est en train d’être quasiment éliminée sous le régime actuel ». Il poursui : « une collectivité danoise côtière possédant 20 bateaux de pêche n’avait aucune -ou très peu- dette avant l’introduction des droits transférables. Maintenant sa dette s’élève à 13,5 millions d’€. » Toujours selon Kurt Bertelsen Christensen, les partis politiques qui ont fait leur entrée cette année dans le nouveau gouvernement danois ont voté, en 2005, contre l’accord portant sur les CPT.
Hanne Winter, biologiste marine à Greenpeace Danemark, souligne qu’au Danemark le droit de pêche, octroyé sous la forme d’une fraction de quota, a été fixé exclusivement d’après les prises historiques des navires. «Aucun autre critère n’a été utilisé, tels l’impact global des bateaux sur l’environnement, la création de richesse pour l’entreprise, le respect de la réglementation dans le passé, les espèces cibles, le problème des prises accessoires ou encore l’impact sur les espèces menacées etc. La conséquence en est une flotte subsistante susceptible d’être rentable pour très peu de personnes, mais dont la valeur est faible pour la société, » écrit-elle…. Suite et source : CFP Reformwatch
Les cantons de Vaud, Neuchâtel et Fribourg ont lancé un concours pour trouver trois personnes voulant travailler sur le lac de Neuchâtel.
Le délai de candidature est fixé au 1er septembre 2013
Source : 24heures.ch par Céline Duruz le 9 août 2013
C’est que la population de pêcheurs professionnels, tirant au moins deux tiers de leurs revenus des poissons, vieillit. L’an dernier deux d’entre eux sont décédés et n’ont pas été remplacés. «Ils sont aujourd’hui 33 sur le lac de Neuchâtel, note Frédéric Hofmann, conservateur de la pêche et des milieux aquatiques vaudois. Ils ont un meilleur matériel mais ils étaient encore 40 en 2003, et plus du double auparavant.»
Les critères du concours sont relativement simples: avoir entre 18 et 50 ans, être à l’aise sur l’eau et avec les principes de protection des animaux, savoir reconnaître les différents poissons du lac et comprendre les textes de loi. Cinq candidats ont déjà déposé un dossier. Mais le remporter serait encore la partie la plus simple de ce processus selon certains pêcheurs. «Il n’y a pas de place au bord du lac pour s’installer, déplore Eric Delley, président de la corporation des pêcheurs professionnels du lac de Neuchâtel établi à Portalban (FR).
Les emplacements sont souvent à bien plaire, sans assurance de pouvoir rester. Les cabanes laissées vides par les anciens, ne suffisent plus: il faut aujourd’hui investir près de 200'000 francs de sa poche pour avoir des installations aux normes.» Les pêcheurs du Léman rencontrent les mêmes problèmes. Les autorités en sont conscientes. «Les communes doivent aider les pêcheurs à trouver un emplacement, au cas par cas», ajoute Frédéric Hofmann.
Les intéressés ont jusqu’au 1er septembre pour postuler. (24 heures)
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Lac de Neuchâtel : A la recherche de trois nouveaux pêcheurs professionnels
Les cantons de Vaud, Neuchâtel et Fribourg ont lancé un concours pour trouver trois personnes voulant travailler sur le lac de Neuchâtel.
Le délai de candidature est fixé au 1er septembre 2013
Source : 24heures.ch par Céline Duruz le 9 août 2013
A
l’unisson, les cantons de Vaud, Fribourg et Neuchâtel ont lancé un
concours à la fin juin, pour trouver trois nouveaux pêcheurs
professionnels sur le lac de Neuchâtel. Ils espèrent ainsi assurer la
relève dans ce métier, en exploitant les ressources locales.
C’est que la population de pêcheurs professionnels, tirant au moins deux tiers de leurs revenus des poissons, vieillit. L’an dernier deux d’entre eux sont décédés et n’ont pas été remplacés. «Ils sont aujourd’hui 33 sur le lac de Neuchâtel, note Frédéric Hofmann, conservateur de la pêche et des milieux aquatiques vaudois. Ils ont un meilleur matériel mais ils étaient encore 40 en 2003, et plus du double auparavant.»
Les critères du concours sont relativement simples: avoir entre 18 et 50 ans, être à l’aise sur l’eau et avec les principes de protection des animaux, savoir reconnaître les différents poissons du lac et comprendre les textes de loi. Cinq candidats ont déjà déposé un dossier. Mais le remporter serait encore la partie la plus simple de ce processus selon certains pêcheurs. «Il n’y a pas de place au bord du lac pour s’installer, déplore Eric Delley, président de la corporation des pêcheurs professionnels du lac de Neuchâtel établi à Portalban (FR).
Les emplacements sont souvent à bien plaire, sans assurance de pouvoir rester. Les cabanes laissées vides par les anciens, ne suffisent plus: il faut aujourd’hui investir près de 200'000 francs de sa poche pour avoir des installations aux normes.» Les pêcheurs du Léman rencontrent les mêmes problèmes. Les autorités en sont conscientes. «Les communes doivent aider les pêcheurs à trouver un emplacement, au cas par cas», ajoute Frédéric Hofmann.
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Intervention de l’Union Européenne dans la pêche continentale
Intervention de l’Europe dans la pêche continentale
“Studies linked to the implementation of the European Fisheries Fund”
EU intervention in inland fisheries
European commission / Directorate general for maritime affairs and fisheries
EU wide report – final version
Un document de 132 pages avec pour objectifs :
- Définir la pêche continentale,
- Clarifier l’importance socio-économique de la pêche en eau douce,
- Identifier les actions qui pourraient bénéficier des fonds européens pour la pêche.
The goal of the survey was to determine the elements that will justify the added value of the Community intervention as regards Inland Fishing.
The main objectives of the survey were to:
- Provide a definition of inland fishing and evaluate its limits;
- Clarify the socio-economic importance of inland fishing;
- Define the framework of the Article 33 of the EFF;
- Identify the appropriate actions that should benefit from the EFF support.
The framework of this EU-wide report provides an integrated analysis of the definition and the socioeconomic importance of commercial inland fishing at the EU level.
The rationale of the analysis developed in each chapter is to highlight the differences and similarities between the MS and regions, regarding structures and needs of the sector, and to identify subsequent challenges and fields for EU intervention.
Pour télécharger le document, cliquer DGMARE
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Le 30 août 2012
Allier : Pêcheurs à la ligne contre pêcheurs Pro au filet (France 3 Auvergne)
Par Evelyne Rimbert
Le 30 août 2012
Allier : Pêcheurs à la ligne contre pêcheurs Pro au filet (France 3 Auvergne)
Par Evelyne Rimbert
La règlementation de la pêche sur la rivière Allier autorise davantage de licences professionnelles dans le Puy-de-Dôme
Cette année, 38 autorisations de pêche au filet, à l'épervier et autres "engins" ont été accordées dans les eaux de l'Allier, pour les pêcheurs du Puy-de-Dôme
Allier : Le retour de la pêche professionnelle
De 2012 à 2016, dans le Puy-de-Dôme, 38 autorisations de pêche au filet et aux engins ont été accordées sur la rivière Allier. 3 pêcheurs au lieu d'un auparavant sont reconnus comme professionnels et peuvent vendre leur friture. Les pêcheurs à la ligne s'inquiètent pour les espèces protégées...
Voir la vidéo, cliquer Ici
Parmi ces pêcheurs, 3 sont reconnus professionnels contre un seul auparavant.
Des pêcheurs qui peuvent donc vendre leur friture.
Les 35 autres peuvent lancer le filet pour leur usage personnel.
Inquiétude pour les espèces protégées
Ce retour de la pêche professionnelle agace les pêcheurs à la ligne. Ils dénoncent des pratiques peu respectueuses et s'inquiètent des menaces que peuvent représenter l'utilisation des filets pour les espèces protégées.
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Le 20 octobre 2012 : 2011, année record
Ce sont quelque 9'000 pêcheurs qui ont sorti 1'300 tonnes de
poissons du Léman en 2011. Et ceci constitue un record.
La pêche dans le Léman n'avait jamais été aussi fructueuse
depuis plus de 30 ans. 2011 a été une année record avec près de 1.300 tonnes de
poissons attrapés par près de 9.000 pêcheurs. La féra et la perche représentent
près de 90% des prises, a annoncé vendredi l'Etat de Vaud.
La Commission internationale pour la pêche dans le Léman a
fait le point il y a quelques jours à Thonon-les-Bains. Selon ses calculs,
1.286 tonnes de poissons ont été prélevées du lac Léman en 2011. Ce chiffre
confirme les bons résultats enregistrés depuis 2009 et représente un record
jamais atteint depuis 1980 et l'entrée en vigueur des accords transfrontaliers
sur la pêche.
Les 140 pêcheurs professionnels ont prélevé l'essentiel des
captures avec 1.180 tonnes. Les 8.812 pêcheurs de loisirs se sont partagé le
reste. Le nombre de permis annuels a augmenté de 16% par rapport à 2010.
Deux poissons représentent l'essentiel des victimes: le
corégone, ou féra, et la perche. 780 tonnes de féra ont été pêchés, ce qui
constitue le plus gros tonnage enregistré dans l'histoire de la pêche dans le
Léman. Comme ce poisson se reproduit bien et est abondant dans le lac, la
Suisse et la France ont décidé d'en prolonger exceptionnellement la pêche de 15
jours.
Les prises d'omble chevalier et de truite ont sont en légère
augmentation avec 16 et 14,5 tonnes respectivement, mais restent au niveau des
années 2005-2010. Le brochet est en légère baisse avec 35,5 tonnes, mais il est
nécessaire de maintenir la pression sur ce poisson, grand prédateur des
salmonidés. L'ouverture de la pêche 2013 est fixée au 13 janvier pour les
salmonidés.
Source: SIPA
Le 4 octobre 2013
Source : Reporterre d'après Museum national d’Histoire naturelle
Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce. Plusieurs décennies, voire plusieurs millénaires, peuvent en effet s’écouler avant l’extinction d’une espèce, celle-ci pouvant être due à d’autres facteurs que le changement climatique.
En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff [3], vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l’ordre de 7 % en moyenne.
Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d’extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d’extinction prédits en fonction du changement climatique.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90 000 cours d’eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.
Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l’Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle.
Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l’extinction, en tout et pour tout, d’une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d’eau d’ici à 2090.
Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique.
Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.
La
commission a également fixé la date de l’ouverture de la pêche des
salmonidés dans le Léman. Ombles, truites et féras pourront être
capturés dès le 12 janvier 2014. (ats/Newsnet)
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Le 4 octobre 2013
Des
chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)1, de
l’Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l’Université d’Utrecht
(Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des
poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien
supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces
résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont
publiés dans Journal of Applied Ecology.
Les
modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de
l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique
serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles
négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation
des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes
d’extinction d’une espèce2.
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Ces
résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne
représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des
poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la
dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la
fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles
qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en
évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité
des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation
sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour
préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.
Cliquer Ici pour le communiqué intégral du Cnrs
Cliquer Ici pour le communiqué intégral du Cnrs
Les poissons d’eau douce disparaissent moins à cause du climat que par la pollution et la transformation des rivières
Source : Reporterre d'après Museum national d’Histoire naturelle
A
moyen terme, le changement climatique n’est pas la principale menace
pour la biodiversité des poissons. Une étude scientifique montre que
l’extinction des poissons d’eau douce est avant tout la conséquence des
actions directes de l’homme (pollution, dégradation de l’habitat,
fragmentation liée aux barrages), et qu’il faut agir dès maintenant si
l’on veut préserver l’intégrité des cours d’eau.
Des
chercheurs de l’Université Toulouse III [1] et de l’Université
d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles
des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien
supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces
résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont
publiés dans le Journal of Applied Ecology [2].
Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce. Plusieurs décennies, voire plusieurs millénaires, peuvent en effet s’écouler avant l’extinction d’une espèce, celle-ci pouvant être due à d’autres facteurs que le changement climatique.
En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff [3], vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l’ordre de 7 % en moyenne.
Taux d’extinction 150 fois plus rapide que naturellement
Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d’extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d’extinction prédits en fonction du changement climatique.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90 000 cours d’eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.
Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l’Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle.
Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l’extinction, en tout et pour tout, d’une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d’eau d’ici à 2090.
Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique.
Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.
Notes
[1] Laboratoire BOREA (Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques)
[2]
Tedesco, P.A, Oberdorff, T. et al., "A scenario for impacts of water
availability loss due to climate change on riverine fish extinction
rates" Journal of Applied Ecology, 50, 1105 (2013)
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Pêche abondante dans le Léman en 2012
Les
pêcheurs ont fait des prises pour un poids total de 1241 tonnes de
poissons l'an dernier. La féra et la perche sont les plus souvent
capturées.
Source : 24 heures
Source : 24 heures
L’année 2012 constitue la deuxième la plus productive, après 2011, depuis 1980.
Pas
moins de 1241 tonnes de poisson ont été pêchées dans le lac Léman en
2012. Ce chiffre confirme les bons résultats enregistrés depuis 2009,
indique vendredi la Commission internationale de la pêche dans le Léman.
La féra et la perche restent les espèces les plus capturées.
L’année
2012 constitue la deuxième la plus productive, après 2011, depuis
l’entrée en vigueur des accords transfrontaliers sur la pêche en 1980.
La pêche professionnelle - 138 personnes - a réalisé l’essentiel des
captures avec 1168 tonnes. Le reste a été pris par 8254 pêcheurs de
loisirs.
La
perche et le corégone, communément appelé féra, représentent à eux deux
plus de 90% des captures. Les effectifs de féra (852 tonnes)
constituent le plus gros tonnage enregistré pour cette espèce dans
l’histoire de la pêche dans le Léman. Au vu de cette abondance, leur
pêche a été prolongée de quinze jours cette année, jusqu’au 31 octobre.
Les
captures d’ombles chevaliers (13,5 tonnes) et de truites (10,5 tonnes)
demeurent stables à un niveau bas depuis 2005, en dépit des efforts
d’assainissement et de revitalisation des eaux. Les captures
d’écrevisses américaines, une espèce invasive, atteignent plus de 7
tonnes. Les pêcheurs professionnels français et vaudois ont su exploiter
et valoriser cette nouvelle ressource, note la commission.
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Les pêcheurs de métier pourront obtenir la mention Suisse Garantie et se défendre contre tricheries et importations...
Une truite en silicone pour expliquer comment étourdir puis égorger un poisson.
Depuis janvier, cette connaissance pratique est exigée pour l’obtention du brevet de pêche.
(Créé: 20.05.2015, 18h58)
Le 20 Mai 2015
Les poissons des lacs ont droit au label Suisse Garantie
Les pêcheurs de métier pourront obtenir la mention Suisse Garantie et se défendre contre tricheries et importations...
Source : Tribune de Genève Par David Moginier
C’est
une démarche longue de deux ans qui s’est concrétisée hier, sur le
bateau Lavaux ancré à Ouchy: désormais, les pêcheurs professionnels
suisses pourront obtenir le label Suisse Garantie pour leurs poissons et
leurs écrevisses sauvages. «L’impulsion est partie du lac Léman,
explique Ilan Page, pêcheur au lac de Morat et président de
l’association romande ASRPP. Mais elle a permis de fédérer toute la
Suisse.»
Ces
«fermiers» du lac ont pu compter sur l’appui de Prométerre pour déposer
un projet auprès d’Agro-Marketing Suisse, qui gère le label,
habituellement réservé aux produits agricoles (voir ci-contre). Mais les
poissons d’élevage, par exemple les perches produites à Rarogne (VS),
ne pourront pas l’obtenir.
«Il
y a trop de tricheries sur les poissons de lac, affirme Ilan Page. Des
filets de sandre du lac de Neuchâtel alors qu’on n’en pêche pas, de la
féra achetée chez nos collègues français et vendue comme suisse, sans
parler des filets de perche.» Ce dernier poisson, adoré par le public,
est souvent cause de soucis puisque les professionnels suisses ne
peuvent fournir que 5 à 10% de la demande nationale. «Pourtant, rappelle
Frédéric Hoffmann, conservateur de la pêche vaudois, qui gère ainsi un
tiers des lacs du pays, il existe 34 espèces indigènes. Sans compter les
écrevisses. Il y a de quoi valoriser d’autres poissons que la perche.»
Il rappelle également que si l’on trouve du poisson étiqueté bio, c’est
forcément de l’élevage.
Il
faut dire que les pêcheurs vivent une époque difficile: leur nombre ne
cesse de se réduire (ils sont 87 en Suisse romande), trouver une cabane
au bord du lac et un ponton devient une vraie gageure. La concurrence de
l’élevage et des importations est plus rude que jamais. «Nous devrions
être considérés comme d’intérêt général», sourit Henri-Daniel Champier,
président de l’association lémanique. Pour son collègue d’Ouchy Serge
Guidoux, qui avait initié la démarche, «Suisse Garantie devrait aider
les jeunes à valoriser leurs produits. Mais il faut aussi que les
restaurateurs jouent le jeu. Quant à la grande distribution, elle est
assez friande de ce genre de label.» (TDG)
Un cours sur la bonne façon de tuer un poisson
Une truite en silicone pour expliquer comment étourdir puis égorger un poisson.
Depuis janvier, cette connaissance pratique est exigée pour l’obtention du brevet de pêche.
D’abord
asséner deux ou trois coups de matraque sur le sommet du crâne, puis
égorger. C’est la marche à suivre pour abréger les souffrances d’un
poisson qu’on vient de pêcher. L’assommoir, qui fait partie de
l’équipement de tout bon pêcheur, ne fait qu’étourdir l’animal, il ne le
tue pas. «Pour cela, il faut le saigner en enfonçant un couteau dans
les branchies et en coupant jusque sous la gorge. Cela sectionne le
canal branchial, l’artère qui relie le cœur et le cerveau», explique
Maxime Prevedello, président de l’Association genevoise des sociétés de
pêche (AGSP), en joignant le geste à la parole.
Source : Tribune de Genève Par Antoine Grosjean
Source : Tribune de Genève Par Antoine Grosjean
La
truite fario à laquelle il fait subir ce traitement ne bronche pas. Et
pour cause: elle est en silicone. «C’est un leurre pour la pêche au
brochet, dont j’ai retiré le hameçon. Il a la taille et la souplesse
d’une vraie truite.»
Nouvelle exigence légale
Depuis
le début de l’année, la législation fédérale exige que chaque candidat
au brevet suisse du pêcheur sportif sache exécuter correctement ces
gestes. Les cours obligatoires pour le brevet incluent donc désormais
une partie pratique. Contrairement à leurs homologues d’autres cantons,
les formateurs genevois ont opté pour de faux poissons. «Les cantons qui
utilisent des poissons vivants font cela dans des piscicultures, mais à
Genève, les cours ont lieu à Uni Mail, souligne Maxime Prevedello. Et
puis, il faudrait demander une autorisation de l’Office vétérinaire
fédéral pour chaque cours, car cela s’apparente à des expériences sur
des animaux.»
Malgré
son réalisme, la truite en silicone ne gigote pas au moment d’être
assommée. Cela facilite grandement la chose. Mais l’avantage, c’est que
chaque aspirant pêcheur peut s’exercer, ce qui n’est pas le cas avec des
poissons vivants. «Il y a de plus en plus de débutants à la formation
pour le brevet, ajoute Maxime Prevedello. Même si certains ont déjà
pêché avec un permis journalier, ils sont encore hésitants dans la
manière de tuer un poisson.»
Avec
la connaissance des diverses espèces de poissons, protégées ou non, et
celle des tailles minimales de capture, le respect de l’animal est un
volet important des cours. «Vous devez savoir maîtriser le poisson pour
ne pas faire durer la bataille trop longtemps», explique le responsable
genevois des cours, Jean-Pierre Moll, à une vingtaine de participants.
Respecter le poisson
Il
peut arriver qu’on doive remettre à l’eau un poisson trop petit ou
protégé; il faut donc éviter de l’épuiser ou de le blesser.
«Maintenez-le sous l’eau pendant que vous le mesurez et que vous enlevez
le hameçon, pour qu’il puisse respirer, puis relâchez-le délicatement
face au courant, indique le formateur. En principe, on ne devrait pas
remettre un poisson à l’eau d’un pont ou d’un quai. Depuis une telle
hauteur, cela peut causer des lésions internes.»
Ulysse,
28 ans, fait partie des candidats au brevet. Il se définit comme un
«taquineur du dimanche»: «Pour l’instant, je pêche avec un permis
journalier, confie-t-il. Mais la passion se transforme en nécessité
d’obtenir un certain savoir-faire et de comprendre la législation. Je
veux savoir comment œuvrer au bon respect des méthodes de pêche et de
capture.» (TDG)
(Créé: 20.05.2015, 18h58)
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