Ports de Plaisance. Grenelle de la mer ou pas, tout droit vers un étouffement de la pêche !

Pas besoin de long discours, la France a déjà choisi son destin maritime. Dans la cacophonie entre les différentes déclarations d’après Grenelle de la Mer, il était difficile de comprendre vers quelle direction la barque « Borloo » allait nous mener. Même le Comité National des Pêches qui avait pourtant participé à tous les débats, ne savait plus sur quel pied danser. Après avoir annoncé sa satisfaction sur les orientations retenues, quelques jours plus tard, l'organisation professionnelle demandait à rencontrer le président en toute urgence, se sentant grugé après coup.

Souvent, une discussion en toute liberté peut en dire beaucoup plus que de beaux discours, déclarations et autres rapports officiels.

C’est en écoutant France Inter samedi dernier, lors de l’émission d’Isabelle Autissier, que l’invité d’In Extremis, Catherine Chabaud, allait nous donner une piste sérieuse. La discussion très ouverte entre les deux navigatrices, par ailleurs chargées de mission au Ministère de l’Ecologie, déboucha tout naturellement sur le Grenelle de la Mer. Les problèmes de pollution et de dégradation à l’environnement côtier engendrés par la plaisance (port et chantier nautique) furent vite escamotés pour parler principalement des macro-déchets en mer. Et … « Avec le déclin de la pêche, des sites vont se libérer pour les ports de plaisance » selon Catherine Chabaud qui est missionnée par le ministère pour développer le concept de « nautisme durable ».

Pour un nautisme durable !!!

Un article de Jean-Philippe Lucas paru deux jours plus tard dans Presse Océan nous confirme cette orientation : une impulsion d'un nautisme durable sur la côte atlantique.

De Saint-Malo à Biarritz la façade maritime dispose de sérieux atouts. Encore faut-il les valoriser. Et innover.

1 Quatre régions - Les Conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) de Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine viennent de mener une réflexion commune sur le nautisme du futur. Ils formulent cinquante propositions avec un double objectif : développer l'activité et préserver l'environnement.

2 Les enjeux - Ces quatre régions immatriculent la moitié des bateaux de plaisance français. Elles disposent de 160 ports (à flot, échouage, mouillage). La filière industrielle a connu une croissance constante et forte jusqu'en 2007. Elle est le secteur français qui exporte le plus : 66 % de sa production.

3 Nouveaux sites - Tous les ports affichent complet. Les listes d'attente s'allongent sur plusieurs années. Les CESR suggèrent dans un premier temps de recenser les réserves foncières (friches portuaires, militaires, industrielles) qui pourraient permettre de créer des ports à sec ou des parcs à bateaux.

4 L'exemple nantais - Toujours pour répondre à la saturation, un concours pourrait être lancé afin d'initier des projets de ports à intégration paysagère et environnementale. Le concept Blue Ring du Nantais Damien Grimont est cité en exemple. Ses marinas circulaires se présentent sous forme de port à flot en surface. Dessous, des parcs à bateaux et des parkings voitures sont disposés sur plusieurs étages. Ce port gère ses déchets et produit son énergie.

5 Passeport Atlantique - Il contribuerait lui aussi au désengorgement des ports. Ce passeport proposerait des services transposables d'un port à l'autre. Des avantages financiers seraient consentis à ceux qui programmeraient leurs absences ou des mises au sec, donc des disponibilités de places. Objectif : favoriser la navigation et les rotations aux pontons.

6 Plus écologique - Les quatre régions veulent « faire de l'espace atlantique une référence mondiale pour la qualité environnementale des activités nautiques ». Cela passerait par une filière de reconditionnement et de déconstruction des bateaux en fin de vie, des centres de valorisation des sédiments de dragage, une mutualisation des sites de carénage...

7 Yachts à moteur - Le marché mondial du yacht à moteur (et son entretien qui est évalué à 10% du prix d'achat chaque année) est en forte augmentation. La filière nautique atlantique leader mondial pour la voile pourrait ajouter là une nouvelle corde à son arc « notamment pour des unités plus écologiques : alimentation par panneaux solaires, propulsion électrique... ».

Dans le même temps sur la côte méditerranéenne qui a pris de l’avance sur l’atlantique en matière de Marinas, les pêcheurs sont menacés d’étouffement.

Un article de Benoît Martin paru aujourd’hui dans Var-Matin, nous rapporte les problèmes vécus par les pêcheurs méditerranéens dans le port du Niel, un petit havre de paix, sur la côte sud de la presqu'île de Giens sous la menace de devenir un cul-de-sac saturé de bateaux et de voitures.

Dans le port du Niel menacé d'étouffement, pêche en voie d'extinction

Le niel, c'est le « nid » en provençal. Le port du Niel porte bien son nom. C'est à la fois un abri douillet où l'on se sent bien, un endroit difficile d'accès, un lieu digne d'intérêt.

Un nid, c'est aussi une construction fragile. Touristes, amoureux du lieu... venez-y à pied, si possible, pour l'épargner. La voie d'accès la plus agréable est le sentier des douaniers, au départ de Giens. Le chemin est à emprunter à « vos risques et périls ». Il convient d'être prudent. Des traces d'éboulements et de grillages engloutis signalent que le lieu n'est pas sans risque.

Le sentier domine la mer, le Petit Langoustier et Porquerolles. Puis il la frôle. Le promeneur est coincé entre la Grande Bleue et les falaises de roches travaillées, couvertes de griffes de sorcière. Les pins se penchent sur le mer, à en rompre leur point d'équilibre. Dix à quinze minutes après le départ de Giens, on débouche dans le port du Niel, par l'ouest.

Le Niel, c'est un petit paradis où chacun vaque à ses activités en toute quiétude. Bronzette, baignade, jeu de raquettes, chasse aux crevettes et aux poissons de roche dans dix centimètres d'eau, plongée sous-marine, randonnée, pêche professionnelle, plaisance, pêche à la ligne, gastronomie... Tout le monde trouve son bonheur dans ce nid maritime.

Le port, ouvert uniquement à la belle saison, compte 127 places de bateaux, dont 106 pour les navires de passage.

Il reste six pêcheurs professionnels au Niel. Les bateaux - les « pointus » - couleur sorbet contribuent à eux seuls au paysage de carte postale. « Mets-toi un peu plus sur la droite, que j'ai le bateau vert » s'écrie un touriste, appareil photo en main.

Le « Maryse » est bleu truquoise. Le « Thanatos » arbore les couleurs primaires, jaune, rouge, bleu. Une coque vert vif concurrence une embarcation vert d'eau et blanche. Une autre rose vif conclut ce festival de couleurs. Les zodiacs et autres bateaux de plaisance paraissent fades par rapport à ce patrimoine multicolore.

Voici Pépito, le teint hâlé, la toison poivre et sel. Vingt-cinq ans de pêche professionnelle, vingt-cinq ans de Niel. Départ entre 4 h et 6 h du matin, retour vers 8 h 30. Puis vente directe, sur les quais, aux particuliers et aux restaurateurs : poissons de roche, sars, bogues ravelles. La daurade, c'est « une semaine au printemps et une semaine à l'automne » précise Pépito, à l'encontre des idées reçues.

Le pêcheur prophétise : « La pêche au Niel va disparaître. Il devient impossible de travailler du fait de la sur-fréquentation nautique et du manque de demande pour les poissons locaux. »

Autres articles sur le sujet

Pour plus d'informations :

Pays Basque : Vers une approche du littoral et de la pêche par le territoire
Les acteurs du monde maritime jouent la carte européenne (jpb)
Le Comité local de la pêche du secteur de Bayonne cherche de nouvelles perspectives pour l'avenir de la pêche et de tout le secteur maritime. Un projet de «développement durable de la pêche» est inscrit dans le cadre du projet «Pays Basque 2 020», et tend vers une approche du littoral et de la pêche, par le territoire.
Un territoire en pleine mutation sociodémographique, concentrée sur le littoral, avec une côte fortement urbanisée sur le Pays Basque. La pêche représente une des activités du littoral : elle est ancestrale avec une forte implantation, et elle a su traverser des crises et s'adapter. Suite dans le Journal du Pays Basque….

Dessin ci-dessus : Le concept de Damien Grimont imagine des ports à flots avec, en souterrain, des étages de parkings voitures et de parcs à bateaux (Presse Océan)

Image Google Earth : Presqu'île de Giens (Var)

Informations ajoutées le 3 août 2009 :

Monaco: Les Rinaldi, derniers pêcheurs au pays des Grimaldi (AFP)
Caler ses filets à l'ombre du rocher princier, sortir du port en longeant les mega-yachts à l'heure où se couchent les fêtards, c'est le quotidien des Rinaldi -père, frères, fils- derniers patrons-pêcheurs de Monaco. Le "Lady Moura", l'un des vingt plus grands yachts du monde amarré à quelques pontons du sien, il ne le voit même plus. Idem pour le "Hurricane run", le "Victoria del mar" et autres palaces flottants qui paressent dans le port de la principauté. "En plus, ils achètent rarement du poisson", se moque gentiment André Rinaldi en manoeuvrant son "Sergeric", une embarcation de 13 mètres, coque bleue aux dimensions de jouet parmi les yachts immaculés. Il est 7h30, André, 65 ans et son fils Eric, 39 ans, quatrième génération de pêcheurs de la famille, sont au travail depuis plus de trois heures et partent relever une nouvelle série de filets au large de Monaco

En mer, les pêcheurs n’ont presque plus de place (La Manche Libre)
Entre les hydroliennes et les éoliennes, les extractions de granulats et les aires protégées, les pêcheurs craignent pour leur activité.
'C'est une véritable pagaille. Nous ne savons plus où donner de la tête en raison des sollicitations et des avis qui nous parviennent de tous les côtés. Il faudrait que nous puissions y voir clair, avant tout dans l'intérêt des pêcheurs.”
Au comité régional des pêches et des cultures marines de Basse-Normandie, son président, Daniel Lefèvre, et sa secrétaire générale, Béatrice Harmel, arrivent encore à réagir avec calme et bonne humeur à une situation qui, dans le fond, suscite chez eux de véritables inquiétudes. Ce dont il s’agit ? De la profusion incontrôlée des projets maritimes à caractère environnemental qui depuis quelques années concernent les eaux fréquentées par les pêcheurs bas-normands. “Malheureusement pour nous”, fait remarquer Béatrice Harmel sur un ton mi-amusé, mi-désolé, “il se trouve qu’au large de nos côtes, nous avons à la fois le vent, les courants forts et les faibles profondeurs.”
180 hydroliennes

Le 29 août 2009 : Tout le monde veut son port de plaisance

Eure - Berville-Sur-Mer Un avenir pour le port (Paris Normandie)

Le maire avait rencontré Alain Le Vern en 2007 pour défendre le projet
La commune, qui tient à son identité maritime, s'est engagée dans une étude de faisabilité d'un projet d'envergure. Evoqué en 1992 puis en 1997 et enfin en 2007 par le président du conseil régional, le projet de port de plaisance à Berville-Sur-Mer reste d'actualité.
Le maire Eliane Benoit-Gonin, très attachée comme l'ensemble de ses habitants, à l'identité du seul port maritime du département de l'Eure, a d'ailleurs fait un point précis sur ce sujet : « Le choix s'est porté sur le bureau d'études Omega qui s'est vu missionner pour réaliser l'étude de faisabilité économique, technique et touristique de la réhabilitation du port de Berville et sa transformation en halte nautique permettant l'accueil de trente à cinquante bateaux de petite plaisance. Cette étude préliminaire, subventionnée par le département, la région Haute-Normandie et l'Europe doit pouvoir aboutir fin septembre prochain ».

Des solutions de longue durée
En jeu, rien moins que l'avenir économique du village, seul port maritime de l'Eure, mais aussi de son patrimoine. Le maire poursuit : « Il n'y a pas que Berville qui perdrait son âme en perdant son passé maritime, l'accumulation des abandons n'est pas une raison suffisante pour laisser engloutir notre avenir. C'est pourquoi nous sommes tellement attachés à trouver des solutions de longue durée qui nous permettent de redonner vie à notre port. Si l'activité de pêche n'est pas suffisante, elle pourra aisément être complétée par la plaisance et cette complémentarité sera l'obligation de vivre en commun, sinon il n'y aura pas de vie du tout ».

Le 5 septembre 2009

Fécamp -Des avis partagés autour du bassin (Paris Normandie)
Le projet de quai rapprocherait l'activité commerce des hangars
Les entreprises liées au bassin Freycinet attendent beaucoup de ce futur aménagement.
Mais le projet paraît encore flou pour certaines. « C'est un sujet que je suis depuis longtemps. Mais il n'est pas suffisamment mûr » confirme Jean Lecoq, le patron du Refuge du pêcheur, membre de la chambre de commerce et d'industrie.
Il reste néanmoins convaincu qu'un bassin plus grand et aménagé est nécessaire pour la plaisance fécampoise et que le devenir de la cité des Terre-Neuvas passe par le développement de cette activité. « Bien entendu, je suis partant pour participer à l'élaboration des idées. Pour l'instant, la CCI ne m'a pas contacté mais j'espère bien qu'on me consultera. » Du côté du chantier naval Skolpen, on est beaucoup plus inquiet. « La CCI nous donne une autorisation d'occupation temporaire de seulement quelques mois. Nous aimerions être pleinement associés mais on est maintenu dans un avenir incertain » déplorent Carlo Neveu et Pierre Aubry, gérants de Skolpen. « Lorsque la CCI et le département ont commencé à en parler, j'ai réalisé un dossier dans lequel j'ai détaillé ce que pouvait être un pôle nautique » explique Carlo Neveu. L'idée reposait « sur la création et le développement d'un chantier de réparation navale et la commercialisation d'un outil complet permettant de satisfaire les besoins de la pêche, de la plaisance et du commerce maritime. » Mais Carlo Neveu regrette que ses idées n'aient pas eu de répercussions.
Enfin, du côté de Sea Invest, « le projet de Freycinet doit de toute façon avancer. La crise est là, certes, mais l'outil futur doit être présent au sortir de cette phase difficile ».

Le 7 septembre 2009

Brétignolles maintient le cap sur son port de plaisance (Ouest-France)
La municipalité de Bretignolles a affirmé sa volonté intacte de créer un port de plaisance, au cours d’une réunion publique suivie par quelque 1?500 personnes. Port-Brétignolles envisagé à la Normandelière, prévoit un bassin de dix hectares, creusé à l’intérieur des terres, avec une capacité de 1?000 anneaux. Des récifs artificiels protégeraient l’entrée du chenal. L’enveloppe totale du projet est estimée à 40 millions d’euros.
Après l’examen du dossier par les services de l’État, le préfet avait indiqué, en mai, ne pas pouvoir le soumettre à l’enquête publique . Il demandait des compléments que la municipalité brétignollaise explique être en mesure de fournir d'ici l'automne.

Le 29 octobre 2009 : l'un des derniers pêcheurs de Menton

Menton - Le beau temps rend le pêcheur bougon (Nice Matin)
Tous les matins, la pêche de la nuit sur le banc de Lionel Brezzo, un des derniers pêcheurs professionnels de Menton.
Economie. Le pêcheur professionnel est soumis aux caprices de la météo, trop belle à son goût. Gros plan sur un des derniers métiers de terrain soumis à la nature. La pêche locale existe. Tous les matins, des fidèles partent à sa rencontre, sur le quai des pêcheurs, dans le vieux port. Pendant que Lionel, le patron du Prosper, nettoie les filets de leurs derniers poissons pris dans les mailles et les algues, trop nombreuses, les prises de la nuit allongées sur un lit de glace attendent le chaland. L'autre matin, le banc de Lionel Brezzo présentait une belle palette d'écailles et de peaux lisses et moirées ou bleutées. De superbes bonites, des denti, une limande, des merlans, des étoiles, des cavales, tandis que le coin réservé à la soupe regorgeait de belles pièces variées. Dans un coin, poulpes, calamars et seiches guignaient le client, tout comme une poignée de langoustines.

Le 6 novembre 2009

Vendée - De la Vie à la Baltique, la voile s'installe (Ouest France)
Philippe de Villiers montre le quai Rivière le long duquel le conseil général envisage d'extraire quelque 100 000 m3 pour creuser une darse de 5 mètres de profondeur.
Un centre de formation pour les skippers de haut niveau, mais aussi une course au large vers la Baltique au départ de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, c'est fait !

A Saint-Pétersbourg
Une course au large partira de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Elle sera courue en équipage sur les multicoques de 50 pieds. Jean-Pierre Champion, le président de la Fédération française de voile, argumente ce choix.

La Vendée et la voile
La FFV a choisi la Vendée pour implanter un troisième centre national de formation (après Port-la-Forêt et la Grande-Motte) parce que « le projet proposé convient à nos attentes », commente le président national.
Il partage le constat d'un département « où se déroulent les plus grandes compétitions ». Où la pratique de la voile est également très forte avec 7 200 licenciés et 33 clubs. Où, aussi, la classe Figaro, celle de la prestigieuse Solitaire, a installé son siège depuis bientôt 10 ans, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

La pêche aussi
Patrick Nayl, le maire de Saint-Gilles, a évoqué la situation préoccupante de la pêche. « Ce pôle d'excellence et cette course sont un bonheur pour la ville. Mais, il faut continuer à consacrer autant d'énergie pour la pêche et conserver ces deux ports, de plaisance et de pêche, qui font notre identité. » Des propos appuyés par le président du conseil général.

Le 19 décembre 2009 : La plaisance attaque le coeur de la pêche française

Lesconil. Cent places pour la plaisance (Le Télégramme)
Présenté jeudi en conseil municipal, le projet de port de plaisance de Lesconil prend de l'ampleur. Cent bateaux pourraient y être accueillis sur pontons.
Confronté à la réduction de sa flottille de pêche côtière, Lesconil s'était engagé, en 2006, dans une démarche de mixité des installations portuaires. Avec l'assentiment des pêcheurs, la commune souhaitait accueillir quelques bateaux de plaisance. Un projet qui vient de prendre une tout autre ampleur. Évoqué jeudi soir en conseil municipal, il prévoit l'installation de pontons de part et d'autre du bassin. «Nous souhaitons pouvoir accueillir une petite centaine de bateaux de plaisance», explique Alain Lucas, le maire. Une nécessité pour la commune tournée vers la mer, dont la flottille ne compte plus que trois chalutiers et quelques canots. «Ce projet est prioritaire pour l'économie locale. Un bassin portuaire, c'est fait pour y mettre des bateaux. Comme on n'a plus de pêche, on se tourne vers la plaisance».
Deux épis à construire....

Boulogne - Plaisance, logistique, Comilog... Francis Leroy a exposé les projets du port de Boulogne (La Voix du Nord)
La plaisance représente l'un des axes de développement. L'ambition est de doubler la capacité d'accueil d'ici 2013.
Mercredi soir, le président de la chambre de commerce et d'industrie de Boulogne,
Francis Leroy était l'invité du conseil de développement durable de l'agglomération. Il a détaillé les projets et les investissements du port, tout en rappelant que « Boulogne trouve son équilibre grâce à ses différentes composantes : la pêche, le commerce, le transmanche et la plaisance ».

Le 1 janvier 2010

Nautisme - La plaisance est en mal d’anneaux (Midi Libre)
En 2009, la claque aura été majuscule, le premier recul enregistré par le marché de la plaisance depuis 2003, une dégringolade des ventes de bateaux neufs de 50 % dont la crise assume la responsabilité. La crise et, pour une part, la difficulté des acheteurs à trouver place dans les ports.
Selon les estimations admises par les professionnels, le déficit serait en France de l’ordre de 65.000 anneaux, équivalant au quart de ce qui existe. En Languedoc, la situation ne diffère pas du reste du littoral et les 4 500 places des bassins de La Grande-Motte, Palavas, Carnon cachent des listes d’attente fortes de 350 à 600 plaisanciers et « jusqu’à cinq années avant d’obtenir une place », juge un marchand. Et il n’y a pas de solution miracle : voilà treize ans que la cité des Pyramides désire étendre son port par une nouvelle digue.
Dans les faits, c’est un peu la quadrature du cercle. D’un côté, un parc de navires allant croissant ; de l’autre la loi Littoral, qui contraint les enceintes portuaires dans leurs limites actuelles, le coût d’une place à construire - en moyenne de 50 000 € - et la taille qui va grandissante des bateaux, exigeant davantage d’espace.....

Le 26 mars 2010

Vendée : Après Merlin-plage avec ses appartements « Pieds dans l’eau », Bretignolles-plaisance avec ses yatchs « Pieds sur l’eau » !

Vendée - Port Bretignolles : le projet est bouclé (Ouest France)
Le dossier ne sera plus retouché à Bretignolles pour le port de plaisance. Sa réalisation est désormais suspendue à l'avis des services de l'État.
Entretien avec Christophe Chabot, maire de Bretignolles-sur-Mer.
Quel est l'intérêt d'un port de plaisance pour les Bretignollais ?
C'est une alternative à l'urbanisation. Nous voulons arrêter de laisser construire des maisons vides l'hiver. Au début des années 2000, avec 85 % de résidences secondaires et un programme immobilier tous les 10 ans, Bretignolles possédait le plus mauvais ratio entre résidences secondaires et principales sur le littoral vendéen. Cela nuit à la qualité de vie à l'année.
On ne construit donc plus à Bretignolles ?
Si, mais nous encourageons la résidence principale. Lorsque nous avons été élus à la mairie en 2001, nous avons engagé une première option consistant à entourer notre zone constructible de 300 à 400 ha de ceinture verte. La deuxième option fut de créer des zones constructibles réservées uniquement aux jeunes ménages. Elle a permis l'installation de 100 familles entre 2001 et 2007, sur des terrains au prix moyen de 45 € le m2, l'ouverture de cinq nouvelles classes à l'école publique, et d'autres équipements de vie quotidienne…..

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25 mai 2011

Ports de plaisance. Il manque 41.770 places en France (Le Télégramme)

Dans une enquête dévoilée aujourd'hui, la Fédération française des ports de plaisance mesure le poids économique du secteur et estime à 41.770 le nombre de places manquantes en France. Le point avec son vice-président, le Brestois Gilbert LeCorre.

Pourquoi avoir commandé une telle étude?

Au dernier salon nautique de Paris, les journalistes nous avaient reproché le manque de chiffres fiables sur la plaisance. Nous avons donc lancé une grande enquête auprès de nos adhérents (1). Cette étude est une base de travail, un point de départ. Nous savons maintenant que l'activité économique des ports en France génère 900millions d'euros de chiffre d'affaires.

Les ports de plaisance représentent 2.283 emplois directs et génèrent 20.130 emplois indirects. Comment faire pour booster encore ce secteur-là?

En offrant des places supplémentaires. On estime qu'il y a un emploi indirect pour dix places de port. Nous allons poursuivre le développement du programme Odyssea afin d'élargir les liens économiques entre les ports et leur environnement régional. En France, on pourrait ainsi créer près de 9.000 emplois.

La Bretagne, l'une des régions ayant créé le plus de nouvelles places ces dernières années, déclare avoir un potentiel de gain de places. On parle de 750 unités dans les deux ans...

Effectivement, c'est le cas avec les nouveaux ports comme celui de Roscoff qui est en construction. Il y a aussi d'autres projets d'agrandissement de ports existants, dans le Morbihan et dans les autres départements. Il y a enfin des projets au Guilvinec, à Concarneau....

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Le 26 mai

Ports de plaisance : 9 000 emplois potentiels (Ouest France)

La Fédération française des ports de plaisance a recensé 41 775 demandes de places en liste d'attente,dont 43,2 % en Bretagne. C'est dire s'il faut se montrer patient.

« On peut affirmer que 41 775 demandes d'emplacement ne sont pas satisfaites dans nos 301 ports adhérents », explique Serge Pallarès, président de la Fédération française des ports de plaisance (FFPP). Si l'on extrapole à l'ensemble des ports français, « le besoin est de 50 700 places », explique le Brestois Gilbert Le Corre, vice-président de la Fédération. Selon le bassin de navigation, le temps d'attente peut varier de deux ans en Manche à neuf ans sur les rivages de la Méditerranée.

« L'idéal, serait de pouvoir offrir 30 000 places supplémentaires dans les cinq ans », indique Serge Pallarès. Les projets connus sont loin du compte. « On estime la progression à 9 000 places dans les quatre ans. » Sans bétonner les côtes de marinas. « Il faut diversifier l'offre », poursuit le président.

En pariant, par exemple, sur le développement des ports à sec pour les unités à moteurs de moins de 8 mètres, « avec des offres de tarifs diminuées de 30 %. Nous devons aussi jouer la carte du fluvial. 50 % des bateaux amarrés dans les ports fluviaux sont des navires de mer en hivernage ». Une étude, en collaboration avec les collectivités locales, va également être menée pour lancer un programme de réhabilitation des cales de mise à l'eau.

Le problème des bouesde dragage

« Notre potentiel de développement est important. En période de crise économique, on ne peut pas ignorer un secteur comme le nôtre, plaide Serge Pallarès. Nos ports ont bien résisté à la crise. Si les pouvoirs publics prennent en compte nos besoins, nous sommes en capacité de créer 9 000 emplois dans les cinq ans. » Vision optimiste ? « Aujourd'hui, nous générons un milliard d'euros de chiffre d'affaires, et près de 23 000 emplois directs et indirects. » Parmi les dossiers épineux et urgent, celui des boues de dragage. « On ne peut plus rejeter n'importe quoi en mer, expliquent les responsables de la Fédération. Certains de nos ports ne seront plus en capacité d'accueillir de grandes unités. » Le stockage à terre est évoqué, « mais il coûte très cher ». La FFPP va proposer une charte du dragage aux élus.

Sur le plan social, Serge Pallarès annonce que « la convention collective partiaire des ports privés va être étendue aux ports publics. Pour les employés concernés, cette convention entraîne une augmentation de salaire de 10 % ». Jean-Pierre BUISSON.

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Le 10 juin 2011

Nice. Projet de port : le « non » des pêcheurs du Cros (Nice Matin)

En début de semaine, les pêcheurs du Cros ont délaissé pointus et filets pour manifester leur opposition à un projet de port de plaisance. La fin, selon eux, de leur activité.

« On va mourir ». Les pêcheurs du Cros sont opposés au projet de port intercommunal sur Cagnes et Saint-Laurent.

« Non au port de croisière », clamait lundi une grande banderole sur la façade de la Maison de la mer où le sénateur-maire Louis Nègre était venu présenter le projet de requalification des ruelles du Cros (lire ci-dessous). Les pêcheurs ont également demandé aux passants de se prononcer sur le projet. Le document, sorte de sondage-pétition, a déjà recueilli près de 300 signatures.

Le message est clair : pour les pêcheurs « le port de croisière intercommunal prévu par la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur (NCA) et l'OIN Ecovallée, et qui figure dans le PLU de Cagnes-sur-Mer est totalement incompatible avec l'activité de pêche qui devra disparaître. Le PLU reconnaît que la construction et l'exploitation de ce port auront un impact important sur les fonds marins, la faune et la flore, les espèces protégées et la qualité des eaux de baignade du littoral cagnois (...).

Avec leur outil de travail, les pêcheurs du Cros défendent la qualité de vie et le patrimoine maritime et urbain du littoral Cagnois ».

Le document sera remis au maire et à NCA.

« Le nouveau port va prendre 28 hectares sur le domaine public maritime. On va nous prendre tout le plateau où l'on travaille », se désole Antoine Saïssy, premier prud'homme et président du syndicat des pêcheurs du Cros-de-Cagnes.

« 2 000 m2 d'espèces protégées »

« On se bat pour garder nos deux quais de pêche », ajoute-t-il. « En plus, il y aura des bateaux de croisière. C'est écrit noir sur blanc dans le projet de Plan Local d'Urbanisme. Déjà qu'on ne pourra plus travailler en zone 2AUP (1). Où pourra-t-on le faire ? ».

« Il y a 2 000 m2 d'espèces protégées. Il n'y a pas que les fameuses cymodocées(2). En plus, une étude dit que les herbiers sont déjà ''relativement dégradés''. Donc en danger. Il est urgent de les protéger ».

Il n'y a plus que dix pêcheurs au Cros. Mais « ils sont de qualité », précise Antoine Saissy. Et ils sont bien décidés à agir. « Nous n'étions pas informés. Nous sommes allés crier notre désespérance aux Affaires maritimes. Nous sommes ceux qui connaissent le mieux le terrain. Nous voulons une réunion sur le terrain. Nous avons déjà commencé une action devant le tribunal administratif depuis un mois et demi. On va déposer des remarques sur le registre d'enquête publique du PLU ».

Une journée grand public, le 19 juin

Décidés, les pêcheurs multiplient les actions : aidés par des plongeurs experts, ils effectuent actuellement le recensement des espèces naturelles de la baie, ainsi que les lieux de reproduction des poissons.

Des informations qui étayeront le mémoire qui sera rendu au commissaire-enquêteur.

Enfin, pour plaider leur cause auprès du grand public, les pêcheurs organiseront dimanche 19 juin, à partir de 10 heures, une journée d'information. Tanqués sur les quais, près de leur outil de travail, bateaux et filets, ils évoqueront leur métier et leurs traditions. Les visiteurs pourront également découvrir tout ce qui vit et pousse dans la baie. Une faune et une flore vivace, notamment en raison des apports sédimentaires du Var, et qu'un projet de port supplémentaire risquerait de compromettre.

En attendant, ce rendez-vous, mi-festif mi-pédagogique, les pêcheurs ont décidé d'extérioriser leur opposition : des banderoles vont être apposées sur les pointus.

1- 2AUP : zone marine réservée pour le projet de port communautaire.

2- Plante à fleurs sous-marine faisant partie des espèces protégées en France.

M.-c.a Et L.q. Nice-Matin

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Port de plaisance : Louis Nègre rassurant (Nice Matin)

Après leur manifestation surprise, lundi dernier, les pêcheurs ont été reçus par le maire, jeudi. Ils ont manifesté lundi dernier et interpellé les élus : à grand renfort de pétition et de banderoles, les pêcheurs du Cros font connaître haut et fort leur inquiétude face au projet d'un port de plaisance. Ils craignent de perdre leur outil de travail (voir Nice-Matin d'hier). Une délégation, menée par Antoine Saïssy, premier prud'homme et président du syndicat des pêcheurs de Cagnes, a été reçue jeudi soir par le sénateur-maire Louis Nègre.

Ce dernier était accompagné par Brigitte d'Allard, chargée de mission urbanisme et foncier au sein de l'EPA de la Plaine du Var. Pas un hasard, puisque dans leur pétition, les pêcheurs pointent tout particulièrement « l'étude de définition de la stratégie urbaine de la plaine du Var pour une EcoVallée ». Et surtout une image de synthèse réalisée par l'atelier Seura où la digue du futur port s'étend largement à l'ouest, englobant le port-abri du Cros. D'où une grande émotion !

Das un courrier, transmis aux pêcheurs, l'EPA précise « qu'il ne s'agit aucunement d'un projet mais bien d'un élément de vision prospective, comme le fait qu'une autre équipe ait fait disparaître Cap 3000 relève bien d'une vision et non d'un projet, qui n'engage que son auteur ».

Les pêcheurs se sont également émus de l'emprise du futur port figurant dans le PLU : 28 hectares ! « J'assume ce chiffre. Mais, je précise que j'ai choisi de prendre le maximum de surface, sur le papier, pour faciliter ensuite les démarches administratives. Cela ne veut pas dire qu'au final, ce sera 28 hectares, cela peut être la moitié... Pour l'instant, l'emprise n'a pas été arrêtée ».

Maintenir la faune et la flore, dont les cymodocées, algue rare et protégée : c'est l'une des revendications des pêcheurs. Louis Nègre a rappelé qu'une étude réalisée entre le Loup et le port-abri avait confirmé la présence d'une prairie de cymodocées. « Impossible donc de faire le port à cet endroit ».

Quant à la présence d'algues rares signalées par d'autres études, côté Est, le sénateur-maire est formel : « on en tiendra compte, évidemment et elles pourront être englobées dans le futur port parce que ce sera un port propre, écologique. Justement, ce sont ces algues qui pourront nous permettre de mesurer la qualité des eaux...».

Rassurés, les pêcheurs ? Ils affirment avoir reçu des réponses à quelques-unes de leurs interrogations. Mais la vigilance reste. Des contre-propositions vont être faites lors de l'enquête publique sur le projet de PLU. Et le 19 juin, ils présenteront au public leur métier et leurs traditions. Au port-abri, bien entendu

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Le 13 juin 2011

Nautisme. La mutation des ports de plaisance (Le Télégramme)

Selon Nicolas Bernard, chercheur à l'UBO, les ports de plaisance doivent s'adapter, afin d'accueillir une clientèle plus exigeante. Il donnera une conférence sur ce thème, demain, à Bellevue.

À quand remonte l'explosion de la plaisance ? À partir des années 70. En 1950, on comptait 25.000 bateaux immatriculés en France. En 1990, 775.000. Aujourd'hui, on en dénombre 860.000, voile et moteur confondus. Mais seulement un peu plus de la moitié est utilisé.

Y a-t-il assez de ports pour les accueillir ? Il existe 370 ports de plaisance en France, offrant 164.000 places à flot. Le déficit estimé de places s'élève à environ 50.000.

Comment expliquez-vous un tel écart ? Une très large majorité de bateaux sont de petites unités qui se garent sur des remorques, notamment les semi-rigides dont les ventes ont explosé ces dix dernières années.

Les pouvoirs publics favorisent-ils la création de places ? Après le boom des années 70, avec la création de nombreuses marinas, les autorités sont revenues à un développement plus raisonné. Le projet de ports exemplaires, promu depuis 2008 par le ministère de l'Environnement, encourage de nombreuses initiatives: création de ports à sec, aménagement de ports fluviaux, reconversion de ports de pêche ou de ports militaires...

Justement, quel bilan tirez-vous de la création du port du Château à Brest? C'est un signal fort d'aménager un équipement portuaire au centre-ville comme support d'événements nautiques. Le Château est une réussite mais, parallèlement, le Moulin-Blanc s'est étendu et modernisé. À Concarneau aussi, la municipalité vise sur l'événementiel alors qu'il n'y a pas longtemps, il aurait été impossible d'amarrer un voilier dans le deuxième bassin! Le plus symbolique, c'est Le Guilvinec développant un projet de port de plaisance alors que les activités de pêche y perdurent. Les mentalités ont considérablement évolué.

Quelles solutions pour les plaisanciers en mal de places de port? Je pense qu'il faut développer et améliorer l'offre de location de bateaux. Comme dans d'autres secteurs du tourisme, il faut promouvoir de nouveaux services. Par exemple, et cela se fait beaucoup à l'étranger, assurer l'avitaillement à la place du client. Ou coupler la sortie en mer avec une escale gastronomique ou culturelle. D'une manière générale, les ports de plaisance, longtemps gérés comme des parkings, ont des efforts à faire pour offrir de nouveaux services à une clientèle qui se montre de plus en plus exigeante: gardiennage, place au sec, mise à disposition de la Wi-Fi mais aussi partenariats avec d'autres promoteurs de loisirs locaux.

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Le 5 septembre 2011

Des ports de plaisance recompensés avant résultats !!!

Plaisance durable : les 9 projets lauréats des « Ports de plaisance exemplaires » 2011

Concilier développement économique des ports de plaisance et prise en compte du développement durable, c’est l’objectif de l’appel à projets pour des ports de plaisance exemplaires lancé en 2009. Aujourd’hui 30 collectivités locales sont lauréates, avec à terme, 13.000 places supplémentaires.

La plaisance : un rôle économique déterminant

Le littoral français contribue fortement au développement économique du pays à travers différents secteurs d’activité, en particulier la pêche, l’industrie nautique, ou encore le tourisme. Avec près de cinq millions de pratiquants, 466 installations portuaires, et une capacité d’accueil de plus de 170 000 places en eaux maritimes, la plaisance joue un rôle important dans le dynamisme économique de ces territoires. Elle connaît une forte croissance, au point qu’il manque désormais des places pour accueillir tous les bateaux.

Quelles actions ?

Pour pallier ce déficit, l‘appel à projets « Ports de plaisance exemplaires » soutient depuis trois ans des projets d’accroissement de la capacité d’accueil intégrant le développement durable des territoires : rationalisation de l’espace, gestion des déchets et des eaux usées, maîtrise de la consommation d’énergie, protection du trait de côte.

Pour les ports maritimes et les ports fluviaux

Né du Grenelle de la mer, l’appel à projets a été lancé en 2009 pour trois ans, auprès des collectivités locales gestionnaires de ports de plaisance, qu’ils soient maritimes ou fluviaux. Les projets primés lors des deux précédentes éditions permettront à terme la création de 9.000 places à flot et à sec. Pour l’appel à projets 2011, mené en partenariat avec la Fédération des Industries Nautiques (FIN) et Voies Navigables de France (VNF), ce sont plus de 4.000 nouvelles places qui vont être mises en place.

Les 9 projets lauréats des « Ports de plaisance exemplaires » 2011 :

  • Communauté d’agglomération Portes de France Thionville (Lorraine) pour l’aménagement d’une zone d’activités nautiques avec un port de plaisance à Basse-Ham
  • Communauté de communes Meuse et Semoy (Champagne Ardenne) pour l’aménagement d’un port de plaisance à Monthermé
  • Communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole (Nord Pas de Calais) pour l’aménagement d’un éco-port de plaisance à Valenciennes
  • Bayeux Intercom (Basse-Normandie) pour le développement de la capacité d’accueil de la plaisance à Port en Bessin-Huppain
  • Syndicat intercommunal à vocation unique de Treffiagat - Le Guilvinec (Bretagne) pour la réhabilitation d’un espace portuaire délaissé dans le port du Guilvinec – Treffiagat
  • Conseil général du Gard (Languedoc-Roussillon) pour le développement et l’optimisation des capacités d’accueil et de mise en réseau des ports fluviaux et maritimes du Rhône à la mer
  • Commune de Sérignan (Languedoc-Roussillon) pour le réaménagement du port de Sérignan avec la création d’un port à sec
  • Communauté urbaine Nice Côte d’Azur (Provence-Alpes-Côte d’Azur) pour le réaménagement et l’optimisation de l’exploitation du plan d’eau du port de Saint- Jean-Cap-Ferrat
  • Commune de Sainte-Anne (Guadeloupe) pour le réaménagement du port de Sainte-Anne

Pour plus de renseignements, cliquer Ministère du Développement Durable

Ou plan de relance de l'industrie nautique ?

Nathalie Kosciusko-Morizet relance la plaisance à Port-en-Bessin (La Manche Libre)

Deux semaines après son dernier passage, Nathalie Kosciusko-Morizet était de retour dans le Bessin, mardi 23 août. La ministre de l'écologie a visité Port-en-Bessin, après avoir récompensé le projet de port de plaisance de la ville, à Paris, dans la matinée.

« C'est un très beau projet emblématique. » La ministre de l'écologie ne tarissait pas d'éloge, mardi après-midi, à propos du futur port de plaisance que l'Intercom de Bayeux souhaite mettre en place à Port-en-Bessin. Plus tôt, dans la matinée, à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet avait récompensé du label « Port exemplaire », le projet de Port-en-Bessin ainsi que ceux de huit autres ports français.

Créé en 2009 pour encourager le développement des activités de plaisance sur le littoral français, le label « Port exemplaire » permet aux collectivités territoriales de bénéficier d'une aide financière de l'Etat pour la conduite de leurs projets.

Port-en-Bessin fait parti des 9 lauréats sur les 25 postulants, du troisième et dernier appel à projet de « Port de plaisance exemplaire », lancé par l'Etat. Présenté mardi après-midi par le cabinet d'étude urbano-portuaire Creocean, le projet de Port-en-Bessin prévoit l'ouverture de 388 places sur ponton au lieu des 90 actuelles, d'un pôle nautique et d'un terre-plein balnéaire.

Montant estimé à 16 millions d'euros

La participation apportée par l'Etat est de 79 500 euros. Une goutte d'eau en comparaison au coût global du projet, estimé à 16 millions d'euros. Mais pour Nathalie Kosciusko-Morizet l'intérêt du label « Port-exemplaire » ne réside pas dans l'apport financier qu'il implique, mais dans la confiance qu'il peut inspirer aux investisseurs. « Le label est une aide au financement, mais il s'agit surtout d'un levier pour générer des investissements », a indiqué la ministre, mardi après-midi....

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Le 17 mai 2012 : Label port exemplaire: «une supercherie»?

Le Guilvinec. Balade contée le long de l'arrière-port (Ouest France)

Poursuivant ses initiatives pour sensibiliser le public à la préservation du caractère naturel de l'arrière-port du Guilvinec, le collectif «Au nom du Ster» propose une balade contée, samedi prochain.

Regroupant plusieurs associations écologistes (Bretagne vivante, Sur un air de terre, Sauvegarde du littoral du Guilvinec), le collectif «Au nom du Ster» a été créé il y a quelques mois «pour rééquilibrer les informations» du Sivu Treffiagat-Le Guilvinec, sur le projet de port de plaisance. Les informations fournies au ministère du Développement durable par les deux municipalités porteuses du projet seraient «erronées», selon Alain Thomas, virulent porte-parole du collectif. Pour qualifier l'actuel arrière-port, les uns parlent de «friche industrielle»; les écologistes, eux, de «zone humide littorale». «L'espace est tellement modifié, artificialisé, que l'on n'a plus du tout conscience que c'estune ria. Le petit bout de bras de mer qui reste n'a rien d'un dépotoir ni d'une friche industrielle», développe-t-il.

Label port exemplaire: «une supercherie»?

Selon lui, nous sommes en plein dans le sujet de la gestion intégrée des zones côtières, qui a fait l'objet d'un rapport établi par le Conseil économique, social et environnemental de Bretagne (Ceser), assemblée consultative du conseil régional. «On doit faire en sorte que les habitants se réapproprient ce lieu collectif qui appartient à l'État. C'est le conseil général du Finistère qui en est le gestionnaire», rappelle Alain Thomas. «Comment peut-on construire un port de plaisance en amont d'un port de pêche? Comment les bateaux vont-ils cohabiter dans un chenal aussi étroit?», interroge-t-il, encore surpris par l'accord de principe donné par l'ancien comité local des pêches. Ne voulant rien entendre du «label port exemplaire» obtenu par la municipalité du Guilvinec, il parle de «supercherie entre une collectivité et un ministère» et estime que «ce projet bouleverserait complètement l'écologie des lieux», que «c'est le début de l'abandon de la pêche en Bretagne».

«Un moment plus poétique que polémique»

Pour sensibiliser le public à la préservation du caractère naturel de l'arrière-port du Guilvinec, le collectif propose donc une nouvelle «action pédagogique», samedi prochain. En contradiction avec la virulence du discours, Alain Thomas affirme cependant que «c'est un moment qui se veut plus poétique que polémique». Poésie, littérature et musique seront réunies pour «Le tour du Ster en 80minutes» avec Mary Le Lez, Yveline Méhat et Claire Miljevic. Mary Le Lez, conteuse de Plomeur, évoquera le patrimoine maritime. «L'idée est de faire le tour de la ria», explique-t-elle, une «sorte de chemin de croix» avec deux étapes marchées et plusieurs étapes contées, accompagnées au violon par trois ou quatre musiciens.

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