21 novembre 2011 : Journée mondiale des pêcheurs artisans... Privatisation de la ressource halieutique !
Le 21 novembre est la journée mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer depuis l’année 1997. Cette année là, les oubliés du secteur de la pêche, petits métiers, femmes transformatrices de poisson, employés de marée ou ouvriers d’usine de poisson étaient en réunion à Delhi en Inde.
Originaires de 33 pays, ces travailleurs et travailleuses du secteur de la pêche (*) ont décidé de créer la journée mondiale ainsi que le forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche, en insistant sur l'importance du regroupement des pêcheurs artisans pour défendre leurs droits.
Cette nouvelle organisation vise à défendre et à promouvoir les intérêts des hommes et des femmes qui vivent de la pêche artisanale. Elle permet de mettre en valeur les liens de solidarités qui se sont noués entre les différentes organisations de pêcheurs artisans et de travailleurs de la pêche à travers le monde. Elle permet également de mettre en exergue des questions d’actualités essentielles pour l’avenir du secteur des pêches maritimes.
Les pêcheurs artisans ont besoin de soutien
Les petits pêcheurs doivent aujourd'hui faire face à une pression grandissante de la part du tourisme, des industries polluantes et des accapareurs d'espaces marins. Mais aussi de la part de la pêche industrielle (avec des techniques de captures destructrices et illégales) et de l'aquaculture industrielle.
Nouvelle menace pour la pêche artisanale, la privatisation de la ressource halieutique sous couvert de protection des stocks : Imaginez la pêche française en 2020, après 7 années au régime QITs
(*) Composé de groupes tels que le Collectif national des pêcheurs artisans du Sénégal (CNPS), l’Union des pêcheurs des Maritimes (Canada), la Conapach (Chili), le Réseau national des pêcheurs du Mexique, et le Forum national des travailleurs de la pêche de l’Inde.
Autres articles :
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Manifestations et réactions au cours de cette journée mondiale des pêcheurs artisans
Usurpation...
Pour certaines ONG, la journée mondiale des pêcheurs artisans initiée par l’ensemble des travailleurs de la mer, les oubliés du secteur de la pêche, est devenue la journée mondiale de la pêche, le moment pour ces organisations de "déverser" un réquisitoire contre la pêche, la surpêche, les subventions, autant de sujets déconnectés de l’aspiration et de la volonté originelles des communautés de pêcheurs qui souhaitent en premier une reconnaissance de leurs droits : World Fisheries Day: some FISH facts (fishsec.org) (Journée mondiale des pêches : Quelques points poissons)
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Sénégal. Les partenaires au développement invités à évaluer leur soutien au secteur
M. Guèye s’exprimait à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la pêche, qui s’est tenue à Mbour, à l’initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de a pêche artisanale (CAOPA). "En termes de bonne gouvernance et de transparence dans le secteur de la pêche en Afrique et, surtout, au Sénégal pendant dix ans, les projets et programmes n’ont absolument rien servi aux populations", a constaté Gaoussou Guèye, par ailleurs secrétaire général de la CAOPA.
"C’est parce que ces projets et programmes sont mal planifiés et qu’il n’y a pas eu d’évaluation’’, a-t-il expliqué, ajoutant que ’’les populations sont peut-être associées dans l’élaboration de ces documents". "Et là, nous attirons l’attention des partenaires au développement, pour qu’ils essaient eux-mêmes d’évaluer l’argent qu’ils injectent dans le secteur de la pêche", a lancé Gaoussou Guèye, apr ailleurs coordonnateur de la journée mondiale de la pêche.
Selon lui, il y a même certaines ONG et des voix au sein de l’administration des pêches qui soutiennent que les populations côtières deviennent de plus en plus pauvres. "Ce sont ces projets et programmes qui les rendent encore beaucoup plus pauvres. Parce qu’ils n’ont aucun impact dans la vie de ces communautés côtières", a-t-il accusé.
D’après lui, 80 pour cent des débarquements au Sénégal sont l’œuvre de la pêche artisanale et que 90 pour cent des Sénégalais consomment du poisson. "Si on brade ces ressources pélagiques côtières, les populations de Tambacounda (est), Diourbel (centre) et toutes ces localités qui n’ont pas de débouchées sur le littoral ne vont plus consommer du poisson", avertit Guèye. Source : APS
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Sénégal : La pêche artisanale peut aider à combler les besoins alimentaires des populations (APS)
La pêche artisanale peut aider à prendre en charge les besoins alimentaires des Sénégalais, a déclaré lundi le président du Comité d’organisation de la Journée mondial de la pêche, Samba Guèye.
‘’C’est avec un engagement profond et une forte conviction que nous pensons que la pêche artisanale peut contribuer à combler les besoins alimentaires des populations sénégalaises, à développer l’économie et à assurer la protection de l’environnent et à sauvegarder des ressources halieutiques’’, a-t-il dit.
M. Guèye s’exprimait lors la cérémonie d’ouverture de la Journée mondiale de la pêche en présence du représentant du ministre de l’Economie maritime, Camille Jean Pierre Manel, de celui des partenaires financiers, Papa Samba Diouf, et de la directrice de la Fédération nationale des GIE de pêcheurs (FENAGIE), Seynabou Ndoye. ‘’C’est pourquoi nous souhaitons engager un dynamisme de partenariat, de synergie et de concertation qui nous semble la seule approche valable et efficace pour atteindre nos objectifs‘’, a-t-il souligné.
La Journée mondiale de la pêche marque l’occasion pour les acteurs de favoriser les échanges de savoir et de savoir-faire pour continuer à développer la pêche artisanale. ‘’Aujourd’hui, le secteur de l’artisanal rencontre d’innombrables difficultés parmi lesquelles on peut citer la surexploitation des ressources halieutiques, les changements climatiques, le manque de moyens financiers, l’accès au crédit’’, a dit M. Guèye. Selon lui, ces maux cités doivent être connus et discutés par les acteurs en prenant en compte tous ceux qui interviennent dans la filière, les ONG et l’Etat….
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Apostolat de la mer. La pêche : une des activités les plus dangereuses du monde (Radio Vatican)
Message du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement à l'occasion de la Journée mondiale de la pêche célébrée le 21 novembre
La Journée mondiale de la pêche est célébrée chaque année le 21 novembre dans le monde par les communautés de pêche, pour souligner la situation précaire dans laquelle vivent un grand nombre d'entre elles et l'importance de maintenir les ressources de la pêche dans le monde.
La pêche est une source de revenu et de subsistance pour des millions de personnes dans le monde, mais il est extrêmement difficile d'avoir des informations précises sur le nombre de personnes qui travaillent dans ce secteur. Selon les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), environ 15 millions de pêcheurs travaillent sur des navires de pêche pontés ou non pontés, opérant dans le secteur de la pêche de capture marine. Si l'on inclut les pêcheurs à mi-temps, ainsi que ceux qui travaillent dans le secteur de la pêche en eau douce et l'aquaculture, leur nombre atteint 36 millions.
La vaste majorité des pêcheurs qui travaillent dans la pêche à petite échelle et la pêche artisanale se trouvent le long des côtes des pays sous-développés; ils vivent dans des conditions de grande pauvreté et utilisent des méthodes archaïques de pêche dans des conditions extrêmement dangereuses.
Les pêcheurs qui travaillent sur les navires pratiquant la pêche en eaux lointaines sont contraints de vivre à bord des navires pendant des périodes prolongées, travaillant de longues heures d'affilée dans toutes sortes de conditions climatiques, parfois sans aucune protection, et reçoivent un salaire très bas.
Les pêcheurs des pays en voie de développement sont confrontés au problème du manque de personnes désirant travailler dans ce secteur, à l'augmentation du prix du pétrole et aux politiques limitant la période de la pêche et fixant des quotas nationaux restrictifs.
Toutes ces personnes doivent lutter chaque jour contre les forces de la nature qui détruisent leurs bateaux et leurs filets, parfois dans des conditions profondément dramatiques, comme le tsunami en Asie en 2004 ou, plus récemment, au Japon. Ils doivent affronter les changements climatiques et les catastrophes écologiques et environnementales qui, avec le phénomène de la surpêche, détruisent leurs sources de subsistance et enfin, le système économique qui exploite leur dur labeur. Tous ces facteurs font de la pêche l'une des activités les plus dangereuses et périlleuses du monde.
L'Apostolat de la Mer, avec son réseau de centres dans le monde, représente depuis longtemps un « port de refuge» pour de nombreux pêcheurs. Les aumôniers et les volontaires offrent différents types de service et d'assistance pour répondre à leurs besoins spirituels et matériels.
En cette Journée de la pêche, nous voudrions unir notre voix à celles des pêcheurs, inviter les organisations internationales et les gouvernements à développer des normes qui assureront un travail digne et productif aux pêcheurs, en matière d'emploi, de revenu et de sécurité alimentaire, et à ratifier la Convention sur le travail dans la pêche de 2007 (n. 188) pour garantir la sécurité des conditions de travail et la protection sociale....
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Le 2 décembre 2011
Le maire intervient à la Journée mondiale des pêcheurs (Ouest France)
La Journée mondiale des pêcheurs s'est déroulée les 25 et 26 novembre à Paimpol. « C'est à New Delhi, le 21 novembre 1997, que cette journée est née » explique Danièle Le Sauce, présidente du collectif Pêche et développement, organisateur de cette rencontre.
Bonne occasion pour le maire de Houat, Luc Le Gurun (aussi secrétaire de l'association des Iles du Ponant) avec son adjointe Caroline Le Gurun, de retracer l'historique de l'île et de la création de l'écloserie de homards dans les années 70, ainsi que l'histoire de l'association des îles du Ponant (15 îles, 6 départements).
La bataille continue pour l'avenir de la pêche
Alain Le Sann, secrétaire du collectif, a souligné que « l'inquiétude première reste la nouvelle politique commune des pêches. Même si la mer est un espace public, sa gestion ne peut se faire que par les pêcheurs. Nous n'entendons que parler de surpêche, ce n'est qu'une vision globale, virtuelle. Si des bêtises ont été faites, la France a fait de gros progrès et de gros efforts pour être dans les clous. La France c'est toujours moins de bateaux et moins de quotas. Nous n'acceptons pas non plus les quotas individuels transférables. Ils ne vont pas dans le sens d'un rendement maximum durable mais plutôt d'un profit maximum durable. »
Isabelle Thomas, vice-présidente du conseil régional de Bretagne, chargée de la mer et de la protection du littoral, ajoute que « 230 régions ont voté contre cette nouvelle politique commune des pêches européennes. La bataille continue pour l'avenir de la pêche ».
L'accent a été mis sur la revalorisation de l'image du pêcheur. « Il doit être fier et non coupable et c'est aussi aux consommateurs de s'adapter, de les soutenir, tout comme dans l'agriculture, chaque saison a son poisson. »
Photographie de Philippe Favrelière : matelot chilien sur un senneur artisanal - pêche à la sardine
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