Extrait du bulletin de l'IRSN
Les rejets radioactifs accidentels provenant de la centrale de Fukushima Dai-Ichi ont causé une pollution radiologique impactant une partie du territoire terrestre et maritime du Japon, principalement les préfectures de Fukushima, Tochigi, Ibaraki et Miyagi. Les informations et recommandations fournies dans ce bulletin ont pour objectif d’aider à limiter autant que possible les expositions à cette pollution environnementale persistante….
Dans le milieu marin, la pollution radioactive déposée sur le fond entraîne une contamination des espèces végétales et animales qui y sont exposées….
L’étude des données communiquées montre que, depuis le 1e août les dépassements des normes de commercialisation ou de consommation encore observés ont concerné entre autres :
- certains poissons de mer (éperlan japonais – japanese smelt, raie, sébaste, limande…) ou de rivière (ayu* de la rivière Mano dans la Préfecture de Fukushima),
- des algues et des oursins,…
Recommandations de bonnes pratiques alimentaires pour l’ensemble des résidents français au Japon
Même si aujourd’hui la plupart des contrôles menés sur les denrées alimentaires produites au Japon montre une nette diminution de la contamination des denrées végétales, l’IRSN estime nécessaire de maintenir une vigilance sur les denrées provenant des préfectures significativement touchées par les retombées radioactives de l’accident de Fukushima Dai-Ichi.
L’IRSN recommande ainsi :
« pour ce qui concerne les poissons de mer ou de rivière (en particulier le lançon japonais, l’éperlan japonais – japanese smelt, la raie, le sébaste, la limande – voir la liste complète ci-dessous) ou de rivière (ayu, saumons), ainsi que les algues et les fruits de mer, de s’assurer que les résultats des contrôles montrent qu’ils sont conformes à la réglementation japonaise en vigueur ou qu’ils proviennent de zones de pêches identifiées situées à l’ouest des côtes japonaises… »
Espèces marines ou de rivière pour lesquelles des dépassements des normes japonaises en vigueur ont été mesuré d’après l’Agence japonaise pour la pêche :
Japanese sandlance – lançon japonais
Whitebait - friture
Ayu sweetfish
Japanese smelt - éperlans japonais
Land-locked salmon - saumon
Mediterranean mussel - moule méditerranéenne
Wakame seaweed – algue Wakame
Hijiki seaweed – algue Hijiki
Arame seaweed – algue Arame
Japanese dace - vandoise
Northern sea urchin - oursins
Surf clam - clam
Fat greenling
Brown hakeling
Stone flounder - limande
Whitespotted char - omble
Japanese mitten crab - crabe
Rockfish - sébaste
Ocellate spot skate
Slime flounder - limande
Olive flounder - limande
Goldeye rockfish - sébaste
Willow gudgeon (d’élevage) – gougeon
Source : IRSN. Bulletin d’information n° 7 du 22 septembre 2011
Autres articles :
- Une pensée pour les pêcheurs et les conchyliculteurs de la région de Sendaï (avec une revue de presse depuis le 11 mars 2011)
- Catastrophe nucléaire : Menace radioactive sur la pêche et l'aquaculture ? (décryptage de la contamination marine actualisé régulièrement....)
- Japon : L'après tsunami de la pêche
- Le témoignage d'Hatakeyama Shigeru, ostréiculteur à Kesennuma (Miyagi) (aperçu de l'aquaculture japonaise notamment dans la zone sinistrée : pétoncles, huîtres, ormeaux, oursins, saumons, algues : nori, wakamé, kombu, laminaria japonica,...)
- Rejets radioactifs de Fukushima : Bioaccumulation ou dispersion océanique ?
Plus aucun produit de la grande région autour de Fukushima dans le menu de la cantine du lycée franco-japonais !!!
Un parent d’élève s'inquiète et interpelle les autorités japonaises
J’ai distribué plusieurs exemplaires d’articles de Bandajevsky et de Babenko puis j’ai expliqué les risques de la contamination alimentaire chronique pour les enfants, de la façon la plus factuelle et scientifique possible. J’ai montré que même pour l’IRCP, un seul becquerel de césium 137 ingéré chaque jour donnait 200 bq en permanence dans le corps au bout de 400 jours. Que ceci faisait déjà 10 bq par kg de masse corporelle pour un enfant de 20 kg : exactement le seuil à partir duquel les maladies commencent, chez les enfants en Biélorussie.
Je sentais bien que je dérangeais : les fonctionnaires demeuraient dans un silence de mort.
Surtout quand j’ai conclu : « À ce rythme, la plupart des enfants de l’Est du Japon seront malades ou maladifs dans 10 ans. »
Source : Netoyens.info : Aucun produit en provenance du nord de Tokyo dans les cantines !
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