Avec l’Egypte, l’Afrique entre dans l’ère aquacole….

Sans faire beaucoup de bruit, l’Egypte est entrée en 2009 dans le top 10 des plus grands pays aquacoles dans le monde avec une production de plus de 700.000 tonnes. Une production équivalente à des pays reconnus internationalement pour leur réussite dans l’aquaculture comme la Norvège ou le Chili. (La France plafonne à 250.000 tonnes depuis les années 1990).

Bien sur, la production égyptienne repose essentiellement sur l’élevage de tilapia, un poisson omnivore-brouteur (*) qui n’a rien à voir avec le saumon des fjords norvégiens ou chiliens (sic) ! Toujours est-il que les productions de tilapia et de panga ont dépassé les captures de poissons blancs en mer, leurs homologues commerciaux sauvages que sont cabillaud, colin d’Alaska, merlu, hoki,… et qu’il va falloir compter de plus en plus sur ces deux espèces piscicoles dans les années à venir. C’est probablement la raison de l’accord entre l’Egypte et le Vietnam pour échanger leurs expériences dans le domaine aquacole et halieutique.

Un partenariat entre l’Egypte et le Vietnam pour développer la tilapiaculture au Vietnam et la mariculture en Egypte…

Avec plus de 20 ans d'expérience dans la mariculture et plus de 40.000 cages en mer, le Vietnam qui dispose de 3.200 km de côtes, élève crevettes, mollusques, cobia et mérou. Le Vietnam offrira donc des cours de formation sur la pisciculture en cage en mer ouverte et sur la conchyliculture à l’Egypte. En retour, les techniciens égyptiens vont aider leurs collègues vietnamiens à améliorer la productivité et la qualité des pratiques piscicoles en eau douce car la Vietnam projette d’augmenter son marché de tilapia.

Chercheurs, formateurs et techniciens des pêches et de l'aquaculture des deux pays sont encouragés à partager leurs expertises à travers des échanges et des visites….

En Egypte, Ahmed Salem, directeur général de l'Autorité générale pour le développement des ressources en poisson (GAFRD) a déclaré que le partenariat entend exploiter les avantages comparatifs de chaque pays en matière d'aquaculture pour faire avancer l'activité, dans un entretien à l’agence de presse IPS.

« Les deux pays qui se situent dans des conditions socio-économiques similaires, peuvent combiner idéalement leurs connaissances pour le transfert des techniques et pour trouver des solutions qui ne reposent pas sur la haute technologie, » a-t-il déclaré. « L'Egypte est un leader dans l'aquaculture d'eau douce, alors que le Vietnam est très développé en mariculture. »

L’Égypte produit les 3/5 des poissons d'élevage en Afrique, avec ses fermes piscicoles générant plus de 700.000 tonnes de poissons en 2009, soit 65% de la production totale de poisson du pays. « L'Egypte est le premier producteur de tilapia en Afrique et le deuxième dans le monde après la Chine, et ce pays possède une grande expérience dans les opérations de pisciculture de tilapia en étang », a affirmé Gamal El-Naggar, coordonnateur de recherche pour la Malaisie au WorldFish Center. Les scientifiques égyptiens du centre national de recherche d'aquaculture d’Abbassa, au nord du Caire, ont développé une nouvelle souche de tilapia dont la croissance est 20% supérieure aux souches communes. Bien que n'étant pas encore disponibles pour les pisciculteurs, cette souche devrait être très intéressante pour les éleveurs de tilapia à petite échelle dans les pays en développement. « La plupart des travaux du centre est dirigé vers les systèmes semi-intensifs en étang », a déclaré El-Naggar, « [...] parce que près de 80 à 90% de la production de tilapia est basé sur ce système. »

Le Vietnam souhaite l’expertise égyptienne en matière de pisciculture en étang avec l’objectif d’améliorer la qualité de ses productions d'eau douce. Les groupes de consommateurs en Egypte et de nombreux autres pays ont accusé Vietnam de fortement contaminer le Mékong avec ses élevages de pangasius, ce qui complique les exportations. Source : Aquaculture project for fisheries growth begins with Vietnam (Fis)

(*) Le Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) est l’espèce de tilapia la plus élevée dans le monde, c’est un omnivore-brouteur, qui s’alimente sur le phytoplancton, le périphyton, les plantes aquatiques, les petits invertébrés, la faune benthique, les détritus et les films bactériens liés aux détritus. Source : FAO

Autres articles :

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Revue de presse :

Le 26 novembre 2010

Sénégal : La Pisciculture comme moyen de lutte contre la pauvreté (amwsentv)

En instituant une journée nationale pour le lancement de programme de développement de la Pisciculture, Babacar Ndao, Ministre chargé des Eco villages, des Bassins de Rétention, des Lacs Artificiels, et de la Pisciculture, répond aux soucis de combler le déficit de produits halieutiques et celui de faire de ce secteur une véritable plus value pour l’économie nationale.

L’objectif de cet atelier est de traduire un programme de renforcement de capacité et d’assurer un suivi pour mieux gérer les ressources Pour cela, Babacar Ndao, affirmera qu’à traversces objectifs, différentes activités sont élaborées comme le financement des besoins en investissement et en fonds de roulement de création ou de développement, le suivi technique et organisationnel, et l’appui à la commercialisation. Cet important programme d’activités va générer des résultats tels que la création de 30 Petites et Moyennes Entreprises, la production de plus de 40 tonnes de Tilapias et 150 tonnes de Clarias, l’effort des Organisations Communautaires de Base pour une contribution de 150 millions de Francs par an. L’aquaculture, pilier important de la stratégie de croissance accélérée, pour lutter contre la pauvreté, peut être assimilée à une activité agricole mais aussi de production halieutique, précisera la Ministre de la Pisciculture.

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Le 17 janvier 2011

Egypte : La Production en pisciculture couvre 90% de la consommation locale (Le Progrès Egyptien)

Le Président de l’Organisme de la Pisciculture, Dr Mohamed Fathi, a indiqué que la production égyptienne du poisson s’estimait à un million cent mille tonnes; ce qui couvre 90% de la consommation locale.

Dans ses déclarations, Dr Mohamed Fathi a jeté la lumière sur la bonne qualité de la production piscicole. Quant à l’exportation vers les marchés européens, il a souligné que ce fait exigeait de ne plus recourir aux eaux usées dans l’aquaculture. Ce qui exige à son tour l’amendement d’une des clauses de la loi no 124 de l’année 1983. D’ailleurs, le Président de l’Organisme de la Pisciculture a fait savoir que le ministère de l’Agriculture avait fixé un plan visant à réduire le recours aux insecticides afin de réduire leur taux dans les eaux usées utilisées dans l’aquaculture….

Dans sa stratégie de développement, le Ministère de l'Agriculture, prévoit d’augmenter la production totale du poisson pour arriver à 7,1 millions de tonnes.

L'aquaculture est actuellement la plus grande source d'approvisionnement en poisson en Egypte. Elle représente presque 51% de la production totale du poisson. Le développement et l'expansion de l'aquaculture moderne ont commencé il y a deux décennies à la suite desquels le secteur a connu un développement important et rapide au cours des dernières années menant à une forte augmentation de la production.

Le secteur montre la croissance la plus forte de toutes les activités de pêche. Par conséquent, l'aquaculture est considérée comme l’unique option viable pour réduire l'écart entre la production et la consommation du poisson. A l’exception d’un nombre très limité d'exemples isolés, la plupart des activités aquacoles sont situées dans la région du Delta du Nil. L'aquaculture utilise une variété de systèmes avec des niveaux variables de technologie.

Le développement actuel de la production aquacole est axé sur l'utilisation des technologies modernes et il est le fruit des changements de la structure de la communauté des pisciculteurs.

Le taux élevé de rentabilité de l'aquaculture a attiré un grand nombre d'investisseurs qui essayent de travailler sur une base plus scientifique que les pisciculteurs traditionnels. L'aquaculture s’est développée rapidement d’une activité à caractère traditionnel et à gérance familiale en une industrie moderne.

En conséquence, le nombre de fermes traditionnelles appartenant aux familles diminue donnant lieu à des activités d’élevage semi-intensif et intensif.

En fait, le développement rapide de l’aquaculture a créé un grand nombre d'emplois pour les techniciens de ferme et la main-d'oeuvre qualifiée.

Les nouvelles industries et les services financiers d'appui à l'aquaculture fournissent également de l'emploi. L'expansion de l'aquaculture a réussi à réduire et à stabiliser le coût du poisson en Egypte facilitant, de ce fait, l'accessibilité de la population rurale plus pauvre à la protéine animale saine et abordable.

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Le 27 mai 2011

Aquaculture : La ferme moderne de Mbodiène lance ses activités expérimentales (Walf)

Le projet a été lancé en mai 2009 par l’Institut de recherche pour le développement (Ird) pour participer à la demande croissante en matière alimentaire. Par croisement, ses experts ont pu y développer une nouvelle espèce de tilapia d’eau de mer baptisée ‘marquis argenté du Sénégal’ et qui a une valeur nutritive proche du thiof ou de la carpe rouge. Ce projet qui est à sa phase expérimentale devra permettre de produire plus de 200 tonnes de poisson par an.

Une nouvelle variété de tilapia adaptée à l’eau de mer, c’est la trouvaille du Comptoir de recherche aquacole et miticole du Sénégal (Crams), une structure de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), à travers son bureau de Mbour. Le ‘marquis argenté du Sénégal’, c’est le nom donné à cette nouvelle espèce obtenue par croisement génétique expérimentée à la ferme aquacole moderne de Mbodiène. C’est l’Ird qui a déterminé ce poisson grâce à une étude menée sur le tilapia qui a l’avantage de se reproduire facilement et qui, s’il est bien encadré, peut avoir des taux de grossissement sur des durées très courtes.

Guy Gohier, un promoteur privé passionné de cuisine associé du projet, a voulu transformer ce poisson d’eau douce en poisson d’eau de mer. Il a joué sur plusieurs générations de poissons pour l’adapter à l’eau de mer et a fait évoluer la souche en augmentant la salinité de l’eau de mer pour que la chaire, sur le plan gustatif, devienne un poisson que l’on a l’habitude de manger au Sénégal. Voilà donc comment est né ce nouveau poisson baptisé ‘marquis argenté du Sénégal’.

Durant sa phase expérimentale, sa production devra atteindre un peu plus de 200 tonnes par an, soit 100 tonnes par récolte, tous les cinq mois. En plus, l’écloserie devra permettre d’obtenir plus de 8 000 alevins par semaine. Des révélations faites par le chargé de la communication de l’Ird au Sénégal, Ibrahima Datt, en marge de la visite officielle de lancement des activités du projet d’écloserie par le ministre des Ecovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao.‘Le produit de nos recherches nous a permis de mettre à la disposition des populations un produit sénégalais noble et de qualité supérieure qui s’appelle le marquis argenté du Sénégal’, a-t-il indiqué. ‘La baie de Mbodiène comporte tout un ensemble de phénomènes techniques exceptionnels pour l’aquaculture, avec 1 mètre de fond par kilomètre, très peu de rochers et des courants chauds idéaux pour le grossissement du poisson, car le zooplancton en est très riche. Par conséquent, la baie de Mbodiène est un endroit idéal pour être une baie d’aquaculture’, a-t-il affirmé.

Le représentant du Directeur général de l’Ird a, quant à lui, estimé que ce projet démontre combien le lien entre le privé et le public est possible et combien l’aquaculture et l’écologie sont compatibles. Tout en se félicitant de la disponibilité des autorités sénégalaises à accompagner ce projet, ‘signe de la vitalité des relations franco-sénégalaises’.

Le ministre des EcoVillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao, venu procéder au lancement officiel des activités du projet, a exprimé sa satisfaction. ’C’est une belle initiative que le Crams a engagée et qui nous intéresse du fait que notre ministère a en charge le secteur de l’aquaculture au Sénégal. Et que notre souhait est, par rapport à l’atteinte de nos objectifs qui étaient que d’ici 2015, nous puissions atteindre les 150 000 tonnes par an, que le privé puisse s’impliquer de manière très significative…

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Le 30 août 2011

Signature d'un protole d'accord entre le Kenya et Israel au sujet de la pisciculture (BE)

L'industrie de la pisciculture (élevage de poissons dans des bassins clos) est en rapide expansion; elle devrait fournir plus de 60% des poissons consommés dans le monde en 2024. Bien qu'environ 40% du continent Africain soit propice à la construction de fermes d'élevage de poissons, cette activité est encore très limitée dans cette région du monde. Située à l'extrémité nord-est de l'Afrique, Israël maintient depuis son indépendance une grande tradition de recherche agronomique au plus haut niveau mondial. Récemment, plusieurs compagnies Israéliennes se sont distinguées par leurs découvertes dans le domaine de la pisciculture rendant possible, par exemple, d'élever des poissons dans des fermes situées sur la terre ferme.

Dans ce contexte, le développement de la pisciculture en Afrique représente une opportunité économique attrayante dans laquelle le gouvernement Israélien a décidé d'investir. Jacob Keidar (ambassadeur Israélien au Kenya) a signé le 31 mars 2011 un protocole d'accord avec Amason Kingi, le ministre Kenyan de la Pêche. L'événement a eu lieu au centre national de fermes d'élevage de poissons situé à Sagana dans le centre rural du pays à environ 100km au nord de Nairobi en présence de nombreux hommes d'affaires et de scientifiques Israéliens qui resteront sur place de manière à conseiller leurs homologues Kenyais. En plus de continuer à accroître la coopération entre le Kenya et Israel, cet accord devrait aussi rapidement se traduire en retombées économiques dans la lutte contre la pauvreté en Afrique Subsaharienne.

Laurent BOUE, VI Chercheur

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Le 8 septembre 2012

Au Kenya, les agriculteurs se lancent dans la pisciculture

Farmers in Mt. Elgon embrace fish farming

Publié le 26 août 2012 par NTVKenya

L'agriculture est l’activité principale au Mont Elgon. Les habitants se sont lancés dans la pisciculture qui selon eux est plus rentable. Harith Salim de NTV nous décrit cette évolution bénéfique pour ces agriculteurs.

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Le 13 septembre 2012

Afrique du Nord : l’extinction des poissons d’eau douce menace les activités halieutiques !


Assessment of the socio-economic value of freshwater species for the northern African region

IUCN avec l'appui financier de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID)
Edited by Diego Juffe-Bignoli and William R.T. Darwall

Extinction des espèces d’eau douce : une double perte

Source : IUCN

C’est la première fois qu’une étude qui regroupe et intègre l’information sur la valeur socio-économique des espèces d’eau douce et leur menaces au nord de l’Afrique est effectuée.

Les écosystèmes d’eau douce au Nord de l’Afrique, comme cela est le cas dans d’autres parties du monde, abritent des espèces dont les retombées socio-économiques sont directes et importantes pour les communautés locales. En effet, les espèces d’eau douce sont bien souvent source de nourriture, de matériaux de construction, de matières premières pour l’artisanat et de médicaments. Cependant, les espèces d'eau douce d'Afrique du Nord sont également confrontées à l'un des plus hauts niveaux de menace en Afrique continentale, avec 28% de tous les poissons, mollusques, crabes, libellules, hippocampes, et plantes aquatiques menacés d’extinction.

Télécharger le rapport, cliquer IUCN

Les résultats de cette étude coordonnée par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN et supervisée par le Programme des Espèces de l'UICN, sont édifiants. La valeur socio-économique élevée des espèces d'eau douce est clairement démontrée, puisque qu’environ 46% des poissons et 28% des plantes sont utilisés d'une manière ou d'une autre par les populations. Malheureusement, les espèces d'eau douce qui constituent les écosystèmes des zones humides tendent à disparaître rapidement en raison de l'activité humaine, avec 25% de toutes les espèces utilisées en danger.

En ce qui concerne les poissons d'eau douce, au moins 378 000 personnes en Egypte dépendent directement des activités liées à la pêche et / ou à l'aquaculture en eau douce, une activité qui a généré 355,7 millions de dollars en 2009. Dans les pays du Maghreb, la pêche continentale et l'aquaculture sont moins importantes qu’en Egypte, mais constituent encore une contribution importante à la vie de milliers de personnes.

Plus du quart des espèces de plantes d’eau douce autochtones du Nord de l’Afrique sont utilisées directement par les habitants de la région, et plus de 20% de ces espèces utilisées sont menacées d’extinction à un niveau régional. Les montagnes du Rif et la côte méditerranéenne du Maroc, la zone de la région de Kroumirie en Algérie jusqu’à la région de Sejenane en Tunisie, ainsi que la zone du Delta du Nil abritent un grand nombre de plantes ayant une valeur socio-économique mais qui sont malheureusement menacées. Parmi les plantes inclues dans cette étude, 66% sont des parents sauvages des espèces cultivées («Crop Wild Relatives» ou CWR, en anglais), et dont la valeur est évidente, puisqu'elles fournissent le patrimoine génétique dont dépendent de nombreuses espèces cultivées.

L'objectif de cette étude est de relier les données de la Liste Rouge de l'UICN portant sur les risques d'extinction de 877 espèces d'Afrique du Nord, avec des informations sur la valeur socio-économique de ces espèces d'eau douce. Pour cela, 646 espèces ont été sélectionnées, dont les 128 poissons natives et 518 plantes aquatiques, en évaluant ainsi les niveaux de dépendance vis-à-vis des services dérivés des écosystèmes d'eau douce. Cela a permis l'identification des espèces qui sont menacées d'extinction et qui ont également une grande valeur socio-économique.

« Les espèces identifiées comme menacées et de grande valeur socio-économique devrait être une priorité lorsqu'il s'agit de promouvoir des initiatives de conservation visant à réduire au minimum ou atténuer les impacts sur leurs habitats, à travers des initiatives de gestion intégrée à l'échelle du bassin ou sous-bassin », affirme Diego Juffe-Bignoli de l’Unité de la Biodiversité d'Eau Douce du Programme des Espèces de l'UICN et coordinateur de la publication.

« Cette étude montre clairement les synergies entre les objectifs de conservation de la biodiversité et les objectifs pour la protection des moyens de subsistance durables basées sur l'utilisation des ressources naturelles », a déclaré William Darwall, directeur de l'Unité de la Biodiversité d'Eau Douce du Programme des Espèces de l'UICN.

« Les espèces et les écosystèmes doivent être protégés non seulement parce qu'ils sont utiles pour les humains, mais parce que la biodiversité soutient toute vie sur terre, y compris l'humanité », explique Catherine Numa du Programme de l'UICN des Espèces du Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN.

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Le 18 janvier 2013


L’aquaculture artisanale en expérimentation en milieu  agricole dans la wilaya d’Oran donne des "résultats satisfaisants", a affirmé  lundi le directeur de la Chambre de la pêche et de l’aquaculture.

Les résultats de cette expérience pilote, menée de concert avec la Direction  de la pêche et des ressources halieutiques et les services agricoles de la wilaya  dans certains bassins d’ensemencement en milieu agricole, "sont très encourageants  notamment pour le poisson-chat et le tilapia, des poissons d’eau douce", a expliqué  à l'APS M. Benali Mejdoub.  Entamée en juillet dernier au niveau de quatre bassins d’irrigation  au niveau d'exploitations agricoles situées à El Mohgoun (Arzew), Benfréha (Oued  Tlélat), Emir Abdelkader (Sidi Chahmi), Bousfer (Aïn El Turck) et Gdyel, cette  nouvelle culture de poissons d’eau douce a été étendue à d’autres bassins, compte  tenu de l’intérêt suscité par des agriculteurs ayant souhaité intégrer l’aquaculture  en milieu agricole pour augmenter leur revenu, a-t-il ajouté.     

M. Mejdoub a expliqué, à ce propos, que ces projets sont suivis, pour  l’essentiel, par des élèves de l’Institut de technologie de la pêche et de l’aquaculture  (ITPA) d’Oran. 

Un fellah d’une exploitation agricole individuelle (EAI), à Gdyel, M. Ahmed  Naouri, estime que cette expérience est à encourager. "J’ai ramené de Ghardaïa des alevins de Tilapia de 2,5 centimètres.  En deux mois, ils étaient à 40 centimètres et aujourd’hui ils mesurent plus.  Il faudrait attendre encore quatre mois pour que le poisson atteigne sa maturité",  a-t-il dit.  Par ailleurs, les travaux de réalisation de la ferme aquacole de Cap  Blanc (Boutlélis), une des premières lancées dans l’Ouest du pays, sont à l’arrêt  depuis une année et demi pour des raisons financières, selon la même source.
 


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