====== 30 mars 2012 ======
Les Malouines : Malvinas pour les uns... Falkland pour les autres...
La véritable richesse des Malouines, c'est l'océan. L'Atlantique et ses infinies possibilités. D'abord, ce qui y vit. Depuis 1987, le gouvernement semi-autonome des Malouines oblige tous les bateaux-usines opérant dans une zone de 200 milles marins à s'acquitter d'un droit de pêche. Ce qui rapporte environ 20 millions de livres par an et finance plus de la moitié du budget local. Une centaine de bâtiments, essentiellement asiatiques et espagnols, travaillent dans les eaux malouines. Explication de John Barton, directeur du département des pêcheries: «Les trois quarts des prises concernent les calamars de deux espèces - Loligo et Illex - dont les Asiatiques sont friands. Chaque bateau est localisé et contrôlé par satellite. S'il n'a pas payé son droit de pêche, nous disposons d'une unité d'intervention rapide. Qui fait rarement usage de la force. Ce n'est arrivé que deux fois, avec des navires de Taïwan qui ont essuyé quelques tirs de sommation.»
Le Figaro : Trente ans après la guerre, retour aux Malouines
====== 29 mars 2012 ======
La Surpêche selon Ocean 2012
Une courte animation pour expliquer l'ampleur de la surpêche, à l'occasion de la réforme de la Politique commune de la pêche et le rôle des OCEAN2012.
De la propagande qui engendre des articles apocalyptiques comme :
Bienvenue au royaume de la surpêche !
La pêche intensive vide les océans et va chercher les poissons dans les profondeurs de plus en plus reculées. Selon la FAO, 20 % des stocks mondiaux sont surexploités et 8 % sont épuisés. 52 % connaissent un niveau d’exploitation proche du maximum soutenable, les 20 % des réserves restantes étant exploitées en dessous de leur potentiel. Si rien n’est fait, la plupart des espèces aujourd’hui consommées dans le monde auront disparu au milieu du siècle. Les rapports officiels abordant les problématiques de surpêche sont de plus en plus alarmistes, tandis que les efforts sont consacrés à capturer et manger un nombre toujours plus élevé d’animaux marins. Dans de nombreuses régions du globe, les quotas sont ignorés, supérieurs aux recommandations scientifiques ou n’existent tout simplement pas.
Quels sont les impacts de la surpêche ?
On parle de surpêche dès lors que la pêche est excessive et menace le bon renouvellement des stocks. La surpêche des prédateurs affaiblit le haut de la pyramide alimentaire des océans et perturbe l’écosystème général par effet domino. En éliminant les prédateurs, l’Homme permet le développement des proies herbivores. Ce déséquilibre peut entraîner la diminution des quantités de plancton à cause d’une consommation accrue. La captation de CO2 et la production d’oxygène par les océans sont alors bouleversées. Contrairement à une idée reçue, les forêts ne sont pas les « poumons » de la Terre. Le plancton serait en effet responsable d’environ 70 % de l’oxygène présent dans l’atmosphère, indispensable à notre respiration.
Les espèces qui ont une croissance lente et une maturité tardive, comme les raies, les requins et la plupart des espèces de profondeurs sont extrêmement vulnérables à la surpêche. On estime que 90 % des requins ont disparu ces cinquante dernières années. Si les requins sont rayés des mers, c’est tout l’équilibre trophique aquatique qui sera bouleversé. L’Homme tue encore 100 millions de requins chaque année d’après l’ONG Sea Sheperd. Prédateurs marins vitaux au bon équilibre des océans, ils participent à la régulation de la vie marine depuis plus de 400 millions d’années.
Une surpêche chronique laisse des zones moins productives. À de nombreux endroits, les poissons pêchés sont plus petits et moins nombreux, leur capture demande un effort plus important. Ceci entraîne la diminution progressive des emplois et des moyens de subsistance. Aussi, de nouvelles espèces auparavant non consommées font leur apparition dans nos assiettes.
Le thon rouge, symbole de ce pillage… Suite Natura Sciences
====== 23 mars 2012 ======
La Chine a beau être le leader mondial des produits aquatiques et l'un des plus gros producteurs de moules au monde, il n'empêche que les chinois en pincent pour les moules de bouchot originaires du Mont-Saint-Michel produites par Mytilea....
La moitié des Chinois n’a pas confiance dans la nourriture qui lui est vendue... A l’origine de cette méfiance, les scandales à répétition : lait à la mélamine, huile frelatée, porc au clenbuterol ou encore, crevettes à la gélatine… Autant d’affaires bien peu appétissantes et qui ont défrayé la chronique ces dernières années en Chine. Jetant le trouble sur l’ensemble des produits alimentaires du pays....
« Les scandales alimentaires sont autant de piqûres de rappel pour les officiels et de sources d’inquiétudes pour les consommateurs chinois. Les pouvoirs publics ont bien pris la mesure du problème, en faisant des exemples, en mettant des moyens et en créant des lois ad hoc, mais à l'échelle de ce pays on ne peut pas attendre une amélioration significative du jour au lendemain », conclut Sébastien Breteau.
Des scandales qui expliquent la hausse de 28% des importations de nourriture en Chine en 2011. Cette méfiance qui entoure le « made in China » pourrait profiter aux producteurs européens. Source : Chine : des exportations sous haute surveillance (Novethic)
« Nous avons été contactés spontanément par des importateurs chinois.... »
Les Chinois ont beau être l'un des plus gros producteurs de moules au monde, il n'empêche qu'ils en pincent pour les moules de bouchot originaires du Mont-Saint-Michel produites par Mytilea. « Nous avons été contactés spontanément par des importateurs chinois. Donc au départ, nous avons travaillé en direct avec eux », se souvient Patrick Jagou. Mais pour ce dirigeant qui entend faire passer son chiffre d'affaires export de 20 % actuellement à 50 %, il faut rapidement enclencher une vitesse supérieure. En 2011, il décide donc d'externaliser son service export auprès du cabinet Global Approach Consulting. L'un des consultants, un Chinois basé à Paris, se charge de la prospection commerciale. « C'est un gain de temps précieux car ils qualifient les contacts en allant jusqu'à leur envoyer des échantillons de nos produits », argumente-t-il. Pour sa part, le dirigeant gère les commandes récurrentes (400 kg par semaine), traite avec les services vétérinaires et les douanes. « L'AOP [appellation d'origine protégée, NDLR] ne signifie rien là-bas, il faut donc aller faire goûter et expliquer le produit aux acheteurs locaux si l'on veut construire des relations durables », souligne-t-il. Source : Moules. Confier son export à des spécialistes (Les Echos)
====== 22 mars 2012 ======Son bateau de pêche a franchi illégalement la limite des eaux territoriales du Mozambique avec 1200 tonnes de thon à bord…
Cales vides, le thonier plus manoeuvrable aurait probablement laissé filer le banc de thons vers les côtes mozambicaines…
Le gouvernement mozambicain libère un navire de pêche espagnol (Afrinfos/xinhua)
MAPUTO (Xinhua) - Le gouvernement du Mozambique a décidé de libérer un navire de pêche espagnole arrêté récemment pour la pêche illégale dans la zone économique exclusive dans la province septentrionale mozambicaine de Nampula.
Selon le vice-ministre des Pêches, Gabriel Muthisse, la décision a été prise après une garantie bancaire pour le paiement de 1,2 million de dollars américains équivalent à l'amende appliquée par les autorités mozambicaines en raison de la violation des eaux mozambicaines.
Le gouvernement dit qu'il a libéré le navire pour manque de preuve d'implication dans la pêche illégale, a rapporté jeudi AIM, l'agence de presse mozambicaine.
Gabriel Muthisse a expliqué que pendant la période de surveillance, le navire a été trouvé avec 1,2 mille tonnes de thon et il n'a pas été confisqué par les autorités mozambicaines.
Le capitaine du navire a déclaré qu'il n'avait pas eu l'intention d'entrer dans la zone économique exclusive, mais qu'il suivait un banc de thons et il a été poussé par les eaux et a été incapable de changer l'itinéraire.
Wukan (Chine). Quand la démocratie est en marche !
Les habitants d'une communauté de pêcheurs se rebellent contre leurs autorités... Des élections libres sont organisées pour élire démocratiquement les responsables...
« Introduisons durablement la démocratie au village. Les droits des habitants doivent être protégés dès la racine » D’après les mots écrits sur ce lampadaire, pas de doute, nous sommes bien à Wukan, un village de pêcheurs de coquillages au sud de la Chine. Plus aucune barricade à l’horizon mais des affiches rouges collées sur les murs de temples magnifiques, dédiés aux ancêtres. Elles invitent tous les habitants à se rendre aux urnes pour élire leurs nouveaux dirigeants. 120 petits isoloirs, des caisses de bois posées sur des tables d’écoliers, sont disposés dans la cour de l’école où l’on passe en boucle des chants patriotiques à la gloire du Parti unique.
Le suffrage universel direct est rarissime en Chine car même si une loi des années 80 garantit les élections locales dans les campagnes, peu de chefaillons s’empressent de les organiser. Jusqu’à samedi 3 mars à Wukan, sur les neufs membres du « comité des villageois », cinq étaient en place depuis l’arrivée de Deng Xiaoping à la fin des années 70 !
Mais depuis le mois de septembre 2011, les 13 000 wukanais, hommes et femmes, jeunes et vieux, font le ménage de leurs petits dictateurs corrompus. A commencer par Xue Chang, le secrétaire du Parti local et Chen Sunyi, le chef du village, qui pendant des années se sont entendus pour liquider les terrains communaux à un richissime homme d’affaires installé à Hong-Kong. Peu à Wukan le savaient. Jusqu’à l’an dernier, quand Lin Zuluan, l’un des rares instruits du village, rassemble des preuves accablantes. Les paysans multiplient les pétitions auprès de la préfecture puis de la province, jusqu’à ce que la police se décide à assiéger le village pour traquer les contestataires. « Il ont débarqué la nuit dans les ruelles en frappant sur un gong pour nous réveiller en sursaut » se souvient une adolescente. L’un des meneurs de la colère paysanne meurt au commissariat, officiellement de « crise cardiaque ». L’affrontement devient alors inévitable, jusqu’au barricades du mois de décembre, devant les caméras du monde entier....
Suite : Dans le village de Wukan, la démocratie fait renaître l'espoir
Résumé
Pour faire face à l’augmentation de sa population et maintenir au moins le niveau actuel de consommation par habitant, le monde devra produire 23 millions de tonnes d’aliments d’origine aquatique en plus d’ici 2030, qui devront venir de l’aquaculture. Si l’on veut satisfaire la demande future d’aliments d’origine aquacole, il faudra disposer d’aliments piscicoles en quantité et en qualité suffisantes. Les débats portant sur la disponibilité et l’utilisation d’aliments pour l’aquaculture se concentrent souvent sur la farine et l’huile de poisson (y compris les poissons de rebut), mais compte tenu des tendances passées et des prévisions pour l’avenir, il est fort probable que la durabilité de l’aquaculture soit davantage liée à l’approvisionnement soutenu en protéines, en huiles et en hydrates de carbone, d’origine animale ou végétale, venant de la terre ferme, comme source d’aliments. Mise à part la nécessité d’assurer un approvisionnement régulier en aliments des poissons pour répondre à la demande d’un secteur aquacole en expansion, il faudra accorder toute l’attention voulue à plusieurs autres questions et problèmes importants. Le présent document analyse les besoins en aliments de l’aquaculture et porte plusieurs questions et problèmes à l’attention du Sous-Comité de l’aquaculture, en lui demandant de fournir des orientations, des avis et des directives concernant les travaux futurs de la FAO sur l’approvisionnement en aliments de l’aquaculture.
Pour télécharger ce document, cliquer FAO
Pour accéder à tous les documents de cette conférence sur l'aquaculture, cliquer COFI
Demand and supply of feed ingredients for farmed fish and crustaceans
Tacon, A.G.J.; Hasan, M.R.; Metian, M.
FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper No. 564. FAO, 2011. 87 pp.
The rise into global prominence and rapid growth of finfish and crustacean aquaculture has been due, in part, to the availability and on-farm provision of feed inputs within the major producing countries. More than 46 percent of the total global aquaculture production in 2008 was dependent upon the supply of external feed inputs. For the aquaculture sector to maintain its current average growth rate of 8 to 10 percent per year to 2025, the supply of nutrient and feed inputs will have to grow at a similar rate.
This had been readily attainable when the industry was young. It may not be the case anymore as the sector has grown into a major consumer of and competitor for feed resources. This paper reviews the dietary feeding practices employed for the production of the major cultured fed species, the total global production and market availability of the major feed ingredient sources used and the major constraints to feed ingredient usage, and recommends approaches to feed ingredient selection and usage for the major species of cultivated fish and crustacean. Emphasis is placed on the need for major producing countries to maximize the use of locally available feed-grade ingredient sources, and, in particular, to select and use those nutritionally sound and safe feed ingredient sources whose production and growth can keep pace with the 8 to 10 percent annual average annual growth of the fed finfish and crustacean aquaculture sector.
Pour télécharger le document cliquer FAO====== 14 mars 2012 ======
Un sentiment d'abandon que résume cette formule d'un sinistré : "Nous sommes des prisonniers de geôles sans barreaux qui ignorent combien de temps ils ont encore à tirer." Il vit dans le même lotissement de logements provisoires que Mme Takeda, bâti sur un terrain destiné à recevoir une zone industrielle, coupé de routes sur lesquelles foncent des poids lourds.
Il y a peu de travail, et le départ des jeunes aggrave le vieillissement des régions affectées : 41.000 personnes ont quitté les préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi. Cet exode prend une dimension particulière à Fukushima, où la crise nucléaire a porté un coup supplémentaire aux victimes du tsunami - et à bien d'autres qui vivaient pourtant loin de la côte. La majorité (31.000 personnes) de ceux qui ont quitté les régions sinistrées vivait dans cette préfecture.
A Minamisoma, dont la partie sud se trouve dans les zones des 20 km interdits d'accès autour de la centrale, 43 000 personnes sur 51 000 sont parties, et 7 000 personnes vivent dans les logements provisoires : "Jusqu'à quand ?, interroge Kyoko Kumai. Je ne suis plus bien jeune pour attendre ainsi. " Les plus âgés ont peur de se retrouver isolés dans de grands ensembles : ce fut le cas à Kobé, après le séisme de 1995. Le taux de suicides y fut élevé. Depuis le 11 mars, 1 300 victimes du tsunami se sont donné la mort.
Les raisons des départs ne se limitent pas à la menace radioactive : les perspectives d'emploi sont limitées, sauf dans le bâtiment, mais les activités telles que l'agriculture et la pêche périclitent. A Ishinomaki, les pêcheurs peinent : les prises ne dépassent pas le quart de ce qu'elles étaient avant la catastrophe.
Le long de la côte, en remontant vers le nord, les routes ont été dégagées, et par endroits des tapis de débris amoncelés barrent la vue sur plusieurs mètres de hauteur et des centaines de longueur. Ailleurs, on tombe sur des entassements de carcasses de voitures ou des bâtiments éventrés aux squelettiques charpentes d'acier tordues devant lesquels un petit autel bouddhique a été dressé avec des fleurs et quelques offrandes. Certaines agglomérations ont disparu : ce ne sont plus que des "lieux-dits".
Au fond de sa crique, Shirahama, à une trentaine de kilomètres d'Ishinomaki, était une bourgade de pêcheurs. C'est devenu un terre-plein vide face à la mer, dans un paysage d'îlots rocheux et de pinèdes tel qu'on en voit sur les estampes. Le village ne sera jamais reconstruit. Le lieu est trop dangereux.
Dans le petit port voisin d'Ozaki, une dizaine de familles de pêcheurs ont reformé une communauté. Au fond de la baie, entourée de collines, la petite agglomération n'a eu qu'un mort. "Les familles ont fui sur les hauteurs, et nous, nous sommes partis en mer pour éviter la vague : en dix minutes à plein moteur, on est assez loin, et la moitié des bateaux ont été sauvés", rappelle Katsuya Sasaki. Un tiers des familles sont restées. Les hommes pêchent des algues (dont raffolent les Japonais), que les femmes préparent sur le quai avant de les faire bouillir dans des baquets chauffés à l'électricité. "On a nettoyé par nous-mêmes, et le département nous a fourni des équipements." Là, la communauté n'a pas éclaté, et la vie a repris. Ailleurs, ce n'est pas le cas, et beaucoup de pêcheurs sont devenus manoeuvres.
Katsuya Sasaki a de la chance : il vit dans une maison neuve sur une hauteur. Elle fait partie d'un projet du département d'architecture de l'université Kogakuin à Tokyo et d'une entreprise de construction locale qui, avec des charpentiers des environs, a construit onze maisons de bois de style traditionnel. Certes, une goutte d'eau, compte tenu des besoins : "Nous voulions montrer que, plutôt que des logements provisoires à 5 millions de yens l'unité destinés à être détruits deux ans après, il était préférable de construire aussi vite des habitations permanentes en utilisant des techniques traditionnelles pour un coût de 9 millions de yens", explique Shinichi Sekiya, de l'université Kogakuin. Le projet a été financé par des donations.
Des plans de reconstruction sont prêts, mais le gouvernement central ne prend pas de décision. "On ne peut rien faire, à cause des retards au niveau gouvernemental", reconnaît-on à la mairie d'Ishinomaki, aujourd'hui installée dans les locaux d'un ancien grand magasin. Dans la population, ces projets suscitent plus de doutes que de certitudes. Seiichi Nagashima, propriétaire de la pâtisserie Kasaya, à Ishinomaki, aimerait bien relancer son activité au même endroit, mais "le projet de reconstruction prévoit l'installation d'une digue de 5 mètres de haut, dont le tracé passe juste devant le magasin".
La reconstruction se concentre sur les grandes villes, à commencer par Sendai (1 million d'habitants) : le taux d'occupation des hôtels a augmenté de 10 % au cours des derniers mois. Certes, affectée dans sa partie proche de la mer, Sendai ne paraît guère une ville frappée par un désastre, avec ses boutiques de luxe et ses restaurants qui font salle pleine. Une animation qui contraste avec la situation des villes côtières de moindre importance, qui se dépeuplent.
Près de 20 000 morts et disparus
Victimes Le séisme et le tsunami ont fait 15 846 morts (bilan établi au 7 février 2012) et 6 011 blessés, 3 317 personnes restant portées disparues. Selon les autorités japonaises, aucun décès n'est imputable aux radiations dues à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Six employés sont morts : deux tués par le séisme et le tsunami, deux autres victimes d'un arrêt cardiaque et deux d'une leucémie aiguë et d'un choc septique.
Réfugiés Le tremblement de terre et la vague géante ont mis à la rue plus de 340 000 réfugiés, pour lesquels 53 000 logements provisoires ont été construits.
Destructions La double catastrophe a détruit totalement 130 000 bâtiments et partiellement plus de 900 000 autres. Dans les trois préfectures les plus touchées (Fukushima, Iwate et Miyagi), les décombres représentent 22 millions de tonnes.
Source : Le Monde. Le Japon, l'année d'après la vague
13 mars 2012, Rome - Le processus de négociations entamé la semaine dernière au siège de la FAO pour finaliser le projet de directives volontaires mondiales sur la gouvernance de la tenure foncière et des droits d'accès aux ressources foncières, halieutiques et forestières s'est conclu avec succès.
Le projet de directives sera maintenant soumis à l'approbation finale du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) lors d'une session spéciale convoquée à Rome à la mi-mai.
"Une fois approuvées, les directives seront volontaires, mais compte tenu de leur processus d'élaboration exhaustif et inclusif et de la perception commune qu'un cadre de ce type est indispensable, nous estimons qu'elles serviront de référence aux décideurs", a indiqué Yaya Olaniran, président en exercice du CSA. "En effet, des gouvernements sont déjà en train de s'efforcer d'aligner leurs politiques et leurs pratiques sur les directives", a-t-il ajouté.
Les Directives volontaires sur la gouvernance responsable de la tenure foncière, halieutique et forestière dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale énoncent les principes et pratiques susceptibles d'aider les gouvernements et autres acteurs à administrer les droits fonciers, halieutiques et forestiers dans l'intérêt de leurs populations et de promouvoir la sécurité alimentaire et le développement rural.
Mis au point ces trois dernières années dans le cadre d'un processus de consultation inclusif de grande envergure faisant intervenir les gouvernements et les organisations de la société civile, les organismes à but non lucratif, les associations d'agriculteurs et le secteur privé, le projet de directives s'inscrit dans le cadre de la compétition accrue pour la terre et les autres ressources naturelles, compétition due à divers facteurs comme la croissance démographique, l'urbanisation et les acquisitions à grande échelle de terres agricoles dans le monde en développement tant par les investisseurs étrangers que nationaux.
Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a félicité le groupe de travail pour cette "réalisation marquante". Et d'ajouter: «Les Directives volontaires joueront un rôle important pour éliminer la faim et garantir la sécurité alimentaire de chaque enfant, de chaque femme et de chaque homme dans une optique économiquement, socialement et écologiquement durable».
Les directives portent sur un vaste éventail de thèmes, dont la promotion de l'égalité des droits des femmes à obtenir des titres fonciers, la création de systèmes de registres transparents accessibles aux ruraux pauvres, la corruption dans l'administration des droits fonciers, et la protection des droits informels, traditionnels à la terre, aux forêts et aux pêches.
Une fois officiellement approuvées par le CSA, elles serviront de référence aux administrations nationales dans l'élaboration des lois et des politiques sur les droits d'accès et de propriété relatifs aux ressources foncières, halieutiques et forestières. Les directives ont également pour but de fournir aux investisseurs et aux planificateurs des indications claires sur les meilleures pratiques, et de doter les groupes de défense des droits fonciers des communautés rurales de critères utiles.
Vers l'approbation finale
Quatre-vingt-seize pays (plus l'Union européenne en tant qu'organisation membre de la FAO), des ONG, organisations de la société civile, organismes des Nations Unies et autres organisations internationales, associations d'agriculteurs et représentants du secteur privé ont pris part à plusieurs cycles de négociation sur le texte des directives sous l'égide d'un Groupe de travail ouvert créé par le CSA. La dernière série de négociations vient de s'achever au siège de la FAO à Rome du 5 au 9 mars.
"Ces négociations menées de façon participative par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale méritent des éloges. Nous nous félicitons de ce dialogue, qui est important pour les Directives volontaires et nécessaire pour répondre à d'autres enjeux liés à la sécurité alimentaire et au développement rural", a déclaré M. Graziano da Silva.
Le Secrétariat du CSA publiera le texte des directives convenues par le Groupe de travail sur son site internet. Le CSA examinera ensuite le texte pour approbation finale lors d'une session spéciale provisoirement fixée au 18 mai à Rome.
====== 10 mars 2012 ======
Un chalutier spécial : ses marquages ne sont pas visibles, tout est caché derrière des bâches. Son signal ARGOS éteint, impossible de l’identifier.
Après que l’hélico de Greenpeace ait soufflé un vent fort, la bâche qui cachait le signal d’appel a cédé et laissé une ouverture qui nous a permis de lire et d’identifier le bateau. Il s’agit du tout puissant Oleg Naydenov, chalutier présent dans les eaux sénégalaises depuis les accords controversés de 2010.
La Gambie n’a pas d’accord de pêche avec les russes.... Source : Greenpeace
Le chalutier russe Oleg Naydenov pris les mains dans le sac
Greenpeace juge « scandaleuse » la décision autorisant un navire russe à pêcher (Soleil)
L’Ong Greenpeace accueille favorablement la décision de la Direction de la surveillance des pêches (Dpsp) d’arraisonner le chalutier russe « Oleg Naydenov » et de lui demander de payer immédiatement une caution correspondant à l’amende maximale pour les infractions constatées.
Cependant, la Dpsp doit surseoir à la « décision scandaleuse » d’autoriser le navire à reprendre ses activités de pêche dans les eaux sénégalaises, après paiement de la caution, conseille Greenpeace dans un communiqué. Selon l’Ong, le « Oleg Naydenov » est un « multirécidiviste, arraisonné par la Dpsp pour des délits similaires en 2011 et déjà photographié, toute identification masquée, dans les eaux sénégalaises par Greenpeace en 2010 ».
Raison pour laquelle l’Ong invite la Dpsp à « prendre en considération le passif multi-délictueux » du navire russe, comme l’y invite le Code de la pêche maritime. De l’avis de Greenpeace, les autorités sénégalaises devraient recommander l’inscription du bateau « Oleg Naydenov » sur les registres de bâtiments convaincus de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Inn) ou sur toute éventuelle liste noire de bâtiments interdits de pêche dans la sous-région. « Le cas du « Oleg Naydenov », et la quasi impunité dont il a pu jouir jusqu’à présent, sont révélateurs d’un mode opératoire opaque et délictueux, généralisé à l’ensemble de la flotte de super-chalutiers pélagiques actuellement à l’œuvre dans les eaux sous juridiction sénégalaise.
Une enquête approfondie doit être entreprise sur les conditions de la présence de ces navires dans les eaux sénégalaises, car elle contredit les lois en vigueur », estime Greenpeace.
L’Ong trouve « irresponsable et contraire à l’intérêt général, d’autoriser d’immenses navires usines étrangers, qui ne débarquent même pas leurs prises au Sénégal, à venir concurrencer la pêche artisanale pour une ressource en déclin ». Malick CISS
====== 9 mars 2012 ======Marc Allain, expert-conseil en politiques des pêches, croit toutefois que les dirigeants de Pêches et Océans Canada veulent larguer le modèle du pêcheur indépendant, attaché à une communauté qui profite des retombées de ses captures. Les pêcheurs côtiers et semi-hauturiers débarquent 75 % des prises commerciales du Québec et des provinces atlantiques.
«Les pêcheurs indépendants détiennent la plupart des permis de crabe, de crevette et de homard. C'est là qu'est toute la valeur de nos pêcheries. Mais les industriels tentent d'accaparer ces permis. En Colombie-Britannique, ils ont laissé les compagnies mettre la main sur les permis de pêche : les effets ont été dévastateurs. Des communautés ont été vidées parce que les compagnies ont centralisé les prises en quelques endroits», note M. Allain.
Le modèle du pêcheur indépendant a été favorisé à la fin des années 1970, notamment en raison des effets dévastateurs de la surpêche réalisée dans le golfe Saint-Laurent par des compagnies de la Colombie Britannique, comme BC Packers, qui ont vidé les stocks de hareng. «On vit encore les conséquences de cette surpêche, 40 ans plus tard. Le stock de hareng de printemps ne s'en est jamais remis», précise M. Allain.
Depuis 35 ans, les permis de capture liés aux bateaux de 65 pieds et moins doivent être détenus par des pêcheurs indépendants. Les usines, à moins d'être détenues par des pêcheurs, ne peuvent posséder de permis de capture. Le ministre Ashfield propose de déposer les grandes lignes de la nouvelle Loi sur les pêches à la fin de 2012. Source : Modernisation de la loi sur les pêches: la période de consultation prolongée
Un reportage de Sophie Bontemps et Yvon Bodin
Une production Thalassa
Emission du 24/02/2012
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami ravage la côte pacifique du Japon. Les vagues atteignent plus de 30 m par endroit. Six cents kilomètres de côtes sont détruites. Des villes et des villages portuaires disparaissent.
On dénombre 26 000 victimes.
L'explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima dans les jours qui suivent le tsunami, provoque une pollution radioactive comme le pays n'en a jamais connu.
Neuf mois après la catastrophe, nous sommes partis du nord au sud de l'archipel, à la rencontre de ces japonais qui ont survécu au cauchemar. Comment vit-on, comment reconstruit-on, comment réapprendre à espérer dans un pays blessé ? Notre voyage commence avec la recherche d'un personnage que nous avions filmé il y a 4 ans.
Un ostréiculteur, poète, amoureux de la forêt et de la mer, qui vit dans la région de Miyagi, au nord-est, près du port de Kesennuma.
Quand nous avons vu les images du tsunami et de ses vagues destructrices, nous avons tout de suite pensé à lui et à sa famille.
Nous sommes restés sans nouvelles de lui pendant deux semaines. Et puis, le soulagement, il était vivant…
Nous le retrouvons, avec ses projets, ses espoirs et ses craintes, près de cette mer qu'il sait indomptable et terrible.
De Kesennuma à Fukushima, il n'y a que 200 km, nous décidons de partir là bas pour rencontrer les pêcheurs privés d'océan, à 30 km de la centrale. Neuf mois après, personne ne sait si les bateaux reprendront la mer dans cette région. C'est la pollution radioactive maritime la plus importante qui ait jamais eu lieu.
Dix-huit centrales nucléaires sont construites au bord de la mer au Japon. Il ne reste que 4 réacteurs en fonction aujourd'hui.
Un seul endroit dans le pays résiste depuis toujours à la construction d'une centrale nucléaire. C'est l'île d’Iwaishima. Le tsunami ici a apporté de nouveaux arguments à leur lutte.
Source : France 3 Thalassa
«Ce que j’espère, ce n’est pas seulement un dédommagement financier, mais aussi comprendre ce qui s’est passé. Comment cette plateforme pétrolière a-t-elle donc pu exploser ? Je pense qu’on mérite enfin d’entendre ce qu’il s’est réellement produit.» Depuis le petit port de Bon Secour, en Alabama, Chris Nelson est l’un des dizaines de milliers d’habitants et entrepreneurs du golfe du Mexique impatients d’«obtenir justice» de la part de BP, lors du mégaprocès qui doit s’ouvrir aujourd’hui à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane.
Le 20 avril 2010, l’explosion de la plateforme de forage Deepwater Horizon, à 80 kilomètres des côtes, avait fait onze morts et déclenché une des plus graves marées noires de l’histoire. Pour les Nelson, ostréiculteurs et pêcheurs de crevettes depuis quatre générations, cela signifia plusieurs mois de fermeture de leurs zones habituelles de pêche, période pendant laquelle la crevette de Thaïlande ou l’huître de Floride se sont imposées sur le marché….
La compagnie pétrolière a déjà payé près de 14 milliards de dollars pour nettoyer le golfe du Mexique, et 6 milliards (sur les 20 milliards prévus) pour indemniser des victimes individuelles. Pourtant des dizaines de milliers de personnes se sentent flouées... «Ce qui met les gens en colère, c’est que les règles d’indemnisation ne sont pas claires, beaucoup ont un sentiment d’injustice», décrit Bob Higgins, président d’une association de défense de la côte, qui a tenté de tirer le meilleur parti de la catastrophe pour le développement du comté de Baldwin (Alabama).
Au port de Bon Secour, les Nelson ont accepté les aides d’urgence de BP pour survivre, mais comptent sur le procès afin d’obtenir davantage d’argent : «Pour l’instant, l’environnement semble mieux se remettre qu’on ne l’aurait pensé, explique Chris Nelson. Mais il reste une énorme quantité de pétrole dans le golfe. On ne sait pas quels seront les effets pour nous dans cinq ans.» Libération : Marée noire : BP à la barre pour un procès record
Ecureuil géant déteste les poissons !
Au Canada, le poisson, c'est important !
Selon les statistiques gouvernementales, la valeur totale de la pêche et de l'aquaculture a atteint presque 7 milliards de dollars en 2006. Pourtant, les stocks de poissons s'effondrent à cause de la surpêche, des pressions environnementales et du manque de protection adéquate.
Stephen Harper (premier ministre) coupe des centaines d'emplois aux ministères des Pêches et Océans et de l'Environnement. À long terme, cette décision met en péril notre environnement et notre économie. Et il veut couper encore plus ! Une économie forte ou de bons services publics, comme la pêche ? Pour réclamer les deux, partagez cette vidéo.
Un nouveau partenariat mondial ou l’art d’unir ses forces pour la santé des océans
Communiqué de presse de la Banque Mondiale (Une ode aux réserves marines)
Sous la bannière d’un nouveau Partenariat mondial pour les océans, une puissante coalition d’États, d’organisations internationales, de groupes issus de la société civile et d’acteurs du secteur privé s’est forgée afin d’aider à remédier aux problèmes bien connus de la surexploitation des ressources halieutiques, de la dégradation des eaux et de la disparition des habitats.
Dans un discours liminaire prononcé aujourd’hui à Singapour au Sommet mondial sur les océans (World Oceans Summit) convoqué par le magazine The Economist, Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale, a expliqué que ce partenariat réunira des scientifiques, des défenseurs des océans, des représentants du secteur privé et des organismes publics internationaux dans le but de faire progresser des objectifs définis ensemble pour la santé et la productivité des océans.
Soulignant l’importance des océans pour les économies en développement du monde entier, M. Zoellick a déclaré : « Les océans de la planète sont en danger. C’est un défi si gigantesque qu’il ne saurait être relevé par un seul pays ou une seule organisation. Nous avons besoin d’une action mondiale coordonnée pour redonner la santé à nos océans. Ensemble, nous nous appuierons sur les excellents travaux déjà réalisés pour répondre aux menaces qui pèsent sur les océans, identifier des solutions réalisables et les faire passer à la vitesse supérieure » ; Suite…
Océans : Notre ressource vivante (infographie)
Les océans recouvrent plus des deux tiers de la superficie terrestre et représentent une banque vitale de ressources naturelles. Si les graves menaces auxquelles ils sont confrontés, comme la pêche excessive et la pollution, ne sont pas abordées, c'est la stabilité de l'ensemble des écosystèmes de la planète qui est mise en péril. Cette infographie montre en quoi il est crucial de protéger les océans.
====== 23 février 2012 ======
Les Glorieuses. Un nouveau parc marin voit le jour au coeur de l’océan Indien
Le parc naturel marin des Glorieuses est le quatrième parc marin français et deuxième de l’océan Indien. Avec le parc naturel marin de Mayotte, dont il est contigu, la France se dote d’une aire marine protégée de plus de 110.000 km2, la plus grande créée à ce jour.
Situé à l’entrée du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, le parc naturel marin des Glorieuses s’étend sur plus de 43.000 km². Il sert de zone refuge à de nombreuses espèces menacées : tortues marines, mammifères marins, requins et raies, oiseaux marins.
Le futur conseil de gestion du parc naturel marin sera composé de 20 membres représentants de l’État, des organisations professionnelles, notamment de pêcheurs, d’associations de protection de l’environnement et d’experts. Il devra élaborer le plan de gestion du parc selon les quatre orientations de gestion présentées dans le décret :
- Protéger le patrimoine naturel, particulièrement les tortues, les récifs coralliens et les mammifères marins, notamment par une surveillance maritime adaptée aux enjeux et par la sensibilisation des acteurs et des usagers ;
- Faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêche durable ;
- Faire de cet espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique pouvant intégrer des observatoires pour contribuer à l’amélioration des connaissances ;
- Encadrer les pratiques touristiques et accompagner le développement d’un éco-tourisme respectant le caractère préservé de cet espace.
Le parc naturel marin des Glorieuses est le premier des trois parcs marins prévus en 2012. Le parc marin des estuaires picards et de la mer d’opale et le parc marin des pertuis charentais et girondin devraient compléter d’ici le mois de mai un processus engagé suite au Grenelle de la Mer.
===== 22 février 2012 =====
Les eaux territoriales de Maurice et Rodrigues sont vastes (ZEE : 1,287 million de km2). Elles attirent de nombreuses flottilles de pêche étrangères notamment européennes.
Des négociations sont en cours entre le gouvernement mauricien et la commission européenne dans le but de conclure de nouveaux accords de partenariat dans le domaine de la pêche.
Ashok Subron, le négociateur du Syndicat des pêcheurs, a demandé au gouvernement d’inviter les pêcheurs, les scientifiques, ainsi que les océanographes à prendre part au débat. « Il faut un débat national sur ce sujet, afin de permettre aux Mauriciens de bénéficier de tout éventuel partenariat. Les derniers accords avaient en effet ignoré les intérêts des Mauriciens », a laissé entendre le syndicaliste.
Les syndicalistes réclament le gel des contrats des opérateurs de pêche (lexpress.mu)
Le Syndicat des pêcheurs lance un appel au gouvernement pour que les contrats des opérateurs de pêche soient gelés aussi longtemps que ces derniers n’auront pas trouvé un terrain d’entente avec les pêcheurs.
Le gel des contrats des opérateurs de pêches qui exploitent les eaux mauriciennes. C’est ce que réclame Ashok Subron, le négociateur du Syndicat des pêcheurs. Il s’exprimait en présence du président de l’association, Judex Ramphull, ce mercredi 22 septembre, lors d’une conférence de presse.
En effet, les syndicalistes constatent que les compagnies de pêche essayent de gagner du temps lors des réunions tripartites. « Ils ont recours à un delaying tactics pour retarder les négociations », a expliqué Ashok Subron. Il faut souligner que ce comité tripartite avait été institué par le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, à la demande du Premier ministre. Cette instance a pour but d’examiner l’une des principales préoccupations des pêcheurs, c''est-à-dire les difficultés qu’ils éprouvent à trouver de l’emploi sur les bateaux de pêche qui ont tendance à privilégier les marins-pêcheurs étrangers dont les services sont moins chers.
« Nous dénonçons aussi l’arrogance des opérateurs lorsqu’il s’adressent aux pêcheurs. C’est tout à fait révoltant. Le mieux serait de suspendre leurs permis d’opération, et cela les pousserait à reprendre les négociations plus sérieusement », a fait ressortir Ashok Subron.
Les syndicalistes ont aussi commenté les négociations en cours entre le gouvernement et la commission européenne dans le but de conclure de nouveaux accords de partenariat dans le domaine de la pêche. Ashok Subron a ainsi demandé au gouvernement d’inviter les pêcheurs, les scientifiques, ainsi que les océanographes à prendre part au débat. « Il faut un débat national sur ce sujet, afin de permettre aux Mauriciens de bénéficier de tout éventuel partenariat. Les derniers accords avaient en effet ignoré les intérêts des Mauriciens », a laissé entendre le syndicaliste.
UE/Guinée Bissau. Un accord de pêche de type colonial et des peanuts....
Que représentent les 9,2 millions d’euros ? Cette compensation financière qui donne le droit à la flottille européenne (notamment française, portugaise, grecque, italienne et espagnole…), à près de 70 chalutiers industriels, crevettiers et thoniers de pêcher du poisson, des poulpes, des crevettes et du thon dans les eaux territoriales bissau-guinéennes.
9,2 millions d’euros, c’est l’équivalent des débarquements à la criée de La Rochelle classée 23e port de pêche français en 2011, 1/3 de la criée de La Cotinière (7e), 1/4 de la criée d’Erquy (5e), 1/7 de Lorient (3e), Le Guilvinec (2e) ou Boulogne (1e)… A titre de comparaison, l'UE verse chaque année 36 millions d'euros au Maroc pour 119 bateaux européens....
Le protocole d'accord entre l'Union européenne et la République de Guinée-Bissau fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues dans l'accord de partenariat de pêche entre les deux parties actuellement en vigueur, ne fait mention que des capacités de captures de la flottille communautaire : nombre de thoniers ou jauge des chalutiers. (2)
9,2 millions d’euros pour quelle quantité ?
L’Europe Bleue des TAC et Quotas de pêche ne s’impose aucune limite dans les eaux bissau-guinéennes. Toutefois, les armements doivent verser de leurs côtés une contribution supplémentaire, des peanuts calculés sur les captures : Thoniers canneurs : 25 € par tonne et Thoniers senneurs et palangriers : 35 € par tonne pêchée / Crevettiers : 307 € par tonne / Autres chalutiers (poissons et poulpes) : 229 € par tonne.
Suite...
Afrique de l'ouest. Les pêcheurs artisanaux demandent l'arrêt de la pêche industrielle étrangère, notamment européenne...
Renforcement de la gouvernance des pêches à l'échelon mondial....
Consultation technique sur la performance de l’Etat du pavillon
FAO / Rome
5 au 9 Mars 2012
Le projet de critères d’évaluation de la conduite de l’État du pavillon vise à renforcer la gouvernance internationale des pêches, y compris les mesures visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INDNR) et des activités connexes. Il est inspiré, dans une large mesure, des responsabilités de l’État du pavillon établies dans des instruments internationaux en vigueur et suit une approche pragmatique axée sur le degré de respect par les États du pavillon des responsabilités qu’ils ont contractées et sur les résultats obtenus.
Il a été convenu que la mise au point d’un ensemble général de critères devrait permettre d’évaluer les efforts consentis par un État du pavillon en vue de créer un régime réglementaire, ainsi que les résultats obtenus et sa ligne de conduite. Le projet de critères comprend donc deux sortes de critères: des critères relatifs à la réglementation et des critères relatifs au comportement, chaque ensemble visant trois aspects différents de l’action de l’État du pavillon: aspects internationaux, fichiers et registres nationaux des navires, et régimes nationaux de gestion des pêches.
Le projet de critères peut constituer un outil très efficace à plusieurs égards: il peut servir à analyser les lacunes, permettre aux États de s’auto-évaluer, afin de s’assurer qu’ils prennent les mesures voulues pour que leurs navires pratiquent une pêche responsable et, au niveau international ou multilatéral, il peut encourager les États à faire respecter les règles et contribuer à la lutte contre la pêche INDNR. Il est certain que l’on ne peut s’attendre à ce que certains États se conforment pleinement aux normes énoncées dans le projet de critères. À cet égard, l’ensemble de critères pourrait tenir lieu de liste de contrôle permettant aux États de cerner et d’évaluer leurs besoins en matière de renforcement des capacités…. Suite…
Pour plus de renseignements sur la réunion et les documents, cliquer FAO
====== 18 février 2012 =====Des bateaux par milliers en Nouvelle-Calédonie
Chaque week-end, ils sont plusieurs milliers à se mettre à l’eau et prendre le large vers le lagon. Qui sont-ils ? Sur quels bateaux voguent-ils ? Embarquement avec des professionnels de la vente et quelques propriétaires heureux.
La flotte calédonienne compte 23.880 navires, avec 746 nouvelles demandes d’immatriculation chaque année.
Ah notre beau lagon ! Ses eaux limpides, son récif, ses coraux, sa faune et les infinies possibilités qu’il offre. Les Calédoniens ont bien compris qu’un bateau leur permettait de l’explorer en toute liberté car ils n’ont jamais été aussi nombreux à posséder une embarcation. A ce jour, la flotte de plaisance représente à elle seule quelque 23 880 navires. Soit une embarcation pour dix personnes.
Motos marines, plates, bateau moteur, voilier, catamaran… Chaque semaine ils sont plusieurs milliers à prendre le large vers les îlots. Depuis dix ans, en moyenne, 746 nouvelles immatriculations de navire sont enregistrées chaque année auprès des services des affaires maritimes. La plate ou canot en alu, en fibre, est une des embarcations les plus prisées. 39 % des bateaux sont d’une taille inférieure à 4 mètres et 32 % mesurent entre 4 et 5 mètres de longueur.
« Les usagers viennent de tous milieux, de toutes ethnies, de tout le pays. Ils veulent s’équiper pour aller se balader en mer ou pour pêcher. Et ils peuvent trouver leur bonheur à partir de 500.000 francs », relève Michel, commercial chez JKR Marine. Après, comme toute nouvelle acquisition, il faut l’équiper d’un moteur, d’une remorque. Tout n’est qu’une question de budget car les prix grimpent aussi très vite.
Plate. Pour cet heureux propriétaire d’une plate à Tomo, ce type de bateau reste l’embarcation emblématique du pays. « Il peut aller partout, accoster sur le récif pour de la pêche à pied, à l’épervier, pour ramasser des poulpes et des coquillages, pour pêcher. Il peut aussi aller dans la mangrove pour aller chercher des crabes ou des huîtres. Le Calédonien, il ne se casse pas la tête. Il attrape le poisson et le balance dans le bateau. » Le héros de bande dessinée Tonton Marcel a encore de beaux jours devant lui : « La plate, c’est plus pratique pour tout, à transporter, à mettre à l’eau et ça demande peu d’entretien. Ici on a un lagon et nous n’avons pas besoin d’un gros moteur, juste assez pour aller à son point de pêche le plus rapidement possible ».
Pour Gérard Besson, de Marine Corail, le cœur de métier, c’est le confort qu’on trouve sur des bateaux plus gros, des bateaux classiques en fibre, en alu, ou le zodiac. « Ce que recherchent les plaisanciers, c’est un bateau confortable qui met à l’abri les passagers sans trop les remuer sur l’eau par 15 nœuds de vent. En général, l’usage est la sortie à la journée pour se rendre sur les îlots » note ce commerçant. Des bateaux de croisière se vendent, tout comme le semi-rigides qui offrent une certaine polyvalence pour « aller à la pêche, sortir en famille et faire des activités ludiques. Dans l’achat d’un bateau, c’est la famille qui prédomine », analyse ce fin connaisseur.
C’était le choix de Stéphane, fonctionnaire, en s’offrant un semi-rigide. « C’est le bateau idéal. On va au phare Amédée, à l’îlot Signal, Larégnère, on pourrait même aller jusqu’à l’île des Pins. Mais avant tout, je suis très vigilant sur les questions de sécurité, surtout avec des enfants ». Assimilé au « Zoreille », son Bombard permet à cette famille de naviguer jusqu’à 35 nœuds, de quoi procurer de grandes sensations.
Croisière....
Suite et source : Nouvelles Calédoniennes
A Djibouti. L’aquaculture, c’est possible ! (La Nation)
Comment développer l’aquaculture en République de Djibouti ? C’est autour de ce thème qu’une importante réunion a été tenue mercredi dernier au ministère de l’Agriculture. Et ce, quelques jours seulement après la mise en mer de trois premières cages d’élevage de poissons avec l’expertise de la FAO et de la communauté de pécheurs de Loyada.
Mercredi dernier, dans la salle de réunion du ministère de l’Agriculture, on parlait d’un genre de culture tout nouveau en République de Djibouti : l’aquaculture.
Et honnêtement, on y croyait vraiment. Présidée par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, chargé des Ressources Halieutiques, Mohamed Ahmed Awaleh, aux côtés des représentants du FAO, cette réunion de discussion et de débat sur le développement de l’aquaculture en République de Djibouti a vu la participation de l’ensemble des parties prenantes aux nouvelles activités de l’aquaculture. Outre la communauté de pécheurs fortement représentée, étaient présents également à cette réunion des personnalités du secteur privé, venues s’enquérir des possibilités qu’offre ce secteur très promoteur.
Culture des crevettes et des algues rouges et une écloserie de production de concombre de mer, ont été les premiers arguments de cette activité jusqu’à là, encore inexploitée au pays.
Et ça fait rêver plus d’un. En effet, la présentation des résultats préliminaires de l’étude de faisabilité de production industrielle de crevettes a montré l’abondance et la qualité de sites potentiels identifiés en particulier dans la région d’Obock mais aussi au niveau de la plaine.
Le professeur Keto grand spécialiste de la culture des algues rouges a également partagé, avec beaucoup d’enthousiasme, les résultats de ces études menées dans le cadre du projet pour la culture des algues rouges qu’il estime très concluantes. "J’invite les autorités de ce beau pays à mettre en place une stratégie et les moyens adéquats pour aller de l’avant, et développer cette activité simple techniquement et qui absorbe dans son pays d’origine une importante main d’œuvre", a-t-il dit.
Autre activité d’aquaculture estimée intéressante car présentant des nombreux avantages notamment en terme de rentabilité et rationnel est la culture de concombre de mer. Malheureusement, elle n’a pas été prévue dans le cadre de ce premier projet. Mais cela n’a pas empêché, le ministre de l’Agriculture d’y faire…un clin d’œil.
D’autre part, rappelons que cette réunion a été précédée quelques jours auparavant par l’aboutissement des efforts de la Direction de la Pêche qui a pu mettre en mer les trois premières cages d’élevage de poissons avec l’appui d’un assistant technique de la FAO et de la communauté de pécheurs de Loyada. Ces cages destinées à valoriser les captures de poissons de haute qualité à l’état juvéniles sont mises en place à titre expérimental dans le cadre du projet d’assistance technique de la FAO au secteur de la pêche. Un projet intitulé : "Appui au développement de l’aquaculture marine à Djibouti".....
Sénat 13 ème législature
Question écrite n° 17547 de Mme Marie-Christine Blandin (Nord - SOC-R) publiée dans le JO Sénat du 10/03/2011 - page 581
Mme Marie-Christine Blandin attire l'attention de M. le ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique sur l'implication de la France dans le plan de construction de gigantesques barrages hydroélectriques en Amazonie dans le cadre de l'approvisionnement électrique des grandes villes du Brésil. Une de ces réalisations est aussi envisagée sur le territoire péruvien.
Les gigantesques chantiers occasionnés ou en projet contreviennent dramatiquement à l'éthique, aux engagements sur la biodiversité, aux droits humains, et à la Constitution du Brésil qui dispose que « les terres traditionnellement occupées par les Indiens sont destinées à être en leur possession permanente ; l'usufruit exclusif des richesses du sol, des cours d'eau et lacs qui s'y trouvent leur appartient ».
Alors que la France a contribué positivement aux accords de Cancun -engageant sur la protection du climat- et de Nagoya -mentionnant la prise en compte des forêts primaires en harmonie avec les peuples qui y vivent dans leur diversité-, voici notre pays impliqué dans des trouées béantes, des pistes monstrueuses, des milliers de tonnes de béton à venir, et des ruptures de flux catastrophiques sur des fleuves d'Amazonie (Ene, Xingù et Beni).
Sont impliquées entre autres les entreprises GDF-SUEZ, dont l'État détient 35 % du capital, et Alstom pour les turbines.
Les études d'impact préalables à l'autorisation brésilienne ont été réalisées de façon non indépendante, sous la tutelle des entreprises. Le dossier des chercheurs universitaires en ichtyologie n'a pas été pris en compte : il annonce pourtant un bilan calamiteux pour la faune piscicole.
Il y a urgence humanitaire : sur ces terres vivent des indiens Ashaninka, Juruna et Surui dont la survie est intimement liée à la forêt primaire, à l'absence de contact avec les habitants des villes, à la pêche et à la chasse dans ce milieu préservé. Ces barrages sonnent leur fin.
Le Gouvernement ne peut pas rendre complices les Français, par sa participation à GDF-SUEZ, par les aides apportées aux entreprises d'une utilisation aussi rétrograde de leur argent.
M. le ministre doit savoir que le Brésil dispose de nombreux autres potentiels diversifiés de production d'électricité : encore faudrait-il, sur les économies, sur le solaire, sur l'éolien les aider à développer toute cette panoplie, au lieu de leur suggérer pour enrichir quelques unes de nos multinationales d'aller canaliser la force de milliards de mètres cubes, en ignorant que cette eau est un milieu de vie et de survie, d'équilibre local et planétaire.
Les indiens savent que le morcellement de la forêt leur sera fatal : les pistes s'agrandiront, les vendeurs de bois s'affranchiront de toute règle, les usines polluantes gourmandes en énergie se rapprocheront. Leurs représentants, reçus dernièrement au Sénat sont révoltés et déterminés, mais que pèsent-ils sans l'audace de décideurs qui oseront s'impliquer pour stopper le massacre ?
Aussi, elle souhaite savoir comment il compte agir pour faire éviter le pire.
Réponse du Ministère chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique
Pour plus d'explications : Lettre d'Amazonie
Victime du tsunami, Shigeatsu Hatakeyama, Héros des forêts de l'ONU
Lors d'une cérémonie organisée jeudi 9 février 2012 par le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) au siège de l'ONU à New York pour clôturer l'Année internationale des forêts, le prix « Héros des forêts » a été décerné à six lauréats originaires du Cameroun, du Japon, de Russie, du Brésil et des Etats-Unis.
« Chacun d'entre nous, parmi les 7 milliards d'êtres humains de la planète, sommes liés aux forêts pour notre bien être physique, économique et spirituel. Le prix 'Héros des forêts' du FNUF a été conçu dans le cadre de l'Année internationale des forêts 2011 pour identifier et rendre hommage aux innombrables individus du monde entier qui se dévouent à protéger les forêts », a déclaré la Directrice du secrétariat du FNUF, Jan McAlpine.
Au cours de l'année 2011, les Nations Unies ont organisé une série de manifestations et d'activités pour souligner la valeur des forêts et des mesures que peuvent prendre les gens pour les protéger.
Selon le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), les forêts couvrent 31% de la surface terrestre du globe, capturent plus de 1.000 milliards de tonnes de carbone et fournissent un moyen de subsistance à plus de 1,6 milliard de personnes.
Suite aux délibérations du jury, le prix "Héros des forêts" a été décerné à des lauréats représentant chacun une région du monde.
Shigeatsu Hatakeyama, ostréiculteur victime du tsunami du 11 mars 2011, est le lauréat "Héros des forêts" pour l'Asie....
Les autres lauréats sont Paul Nzegha Mzeka (Cameroun) pour un projet de reforestation et d'apiculture durable, Anatoly Lebedev (Russie) pour une campagne freinant l'exploitation forestière illégale en Sibérie, Paulo Adario (Brésil) pour son action en faveur des forêts vierges d'Amazonie et deux scouts américaines (Rhiannon Tomtishen et Madison Vorva, 16 ans) pour la campagne contre l'huile de palme afin de protéger l'habitat des orangs-outans.
Le jury a également décerné un prix spécial à José Claudio Ribeiro et Maria do Espirito Santo, deux militants brésiliens qui ont été assassinés alors qu'ils tentaient de protéger les forêts naturels de leur pays....
Selon le FNUF, toutes ces personnes partagent le même courage, la même passion et la même persévérance bien qu'elles soient issues d'horizons différents. Elles servent de sources d'inspiration à tous ceux qui souhaitent faire une différence et protéger les forêts. Source : Année des forêts : l'ONU récompense des militants de la protection des forêts
- Leçon japonaise : La mer a besoin de la forêt
- Tsunami. Shigeatsu Hatakeyama, ostréiculteur à Kesennuma, témoigne
===== 9 février 2012 =====
Sénégal : Les huîtres de Fatou (TSR)
La nature apporte une richesse aux habitants de l'île de Karabane : les huîtres de mangrove, dont on fait grand usage, même lorsqu'elles ont été consommées.
------ 6 février 2012 ------
Les aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest
Gouvernance et politiques publiques
Editeurs scientifiques
Jean-Yves Weigel, François Féral, Bertrand Cazalet
Veigel J.Y, Féral F, Cazalet B., Les aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest. Gouvernance et politiques publiques. Presses Universitaires de Perpignan, 232 pages. PUP, 2007
Le Sommet mondial pour le développement durable, qui s'est tenu à Johannesburg en 2002, a réaffirmé le rôle des aires marines protégées dans la conservation de la biodiversité en prenant l'engagement de créer des réseaux représentatifs censés couvrir 20 à 30% de la surface maritime à l'horizon 2012.
L'expression détaillée des recommandations du Sommet et de celles du Congrès mondial sur les parcs de Durban (2003) ont mis l'accent sur la nécessaire cohérence des politiques de préservation des ressources naturelles et de développement socio-économique, plus particulièrement en ce qui concerne la catégorie d'aire protégée administrée principalement à des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels (IUCN, 1994)
Mais au-delà, ces recommandations soulignent l'indispensable association de toutes les parties prenantes (stakeholders) aux différentes étapes de la constitution et de la mise en œuvre d'une aire protégée ; elles appellent à la reconnaissance et au respect de la propriété coutumière, des droits d'usage et d'accès des populations locales, ce dernier point étant particulièrement important dans la mesure où il englobe la question des droits de pêche traditionnels peu ou pas pris en compte par les programmes de protection des espaces marins.
Cette reconnaissance de l'importance de la gouvernance environnementale conduit à adopter une conception plus ouverte de la gestion des aires marines protégées permettant de discuter, non seulement du rôle de l'administration dans le processus de régulation de l'accès et de l'usage des ressources, mais également de la contribution que peuvent apporter d'autres intervenants tels que les communautés de résidents ou de pêcheurs, les ONG et les acteurs privés. Cette reconnaissance, qui s'inscrit dans une tendance mondiale à la décentralisation de l'autorité et de la responsabilité, vise à obtenir un engagement plus marqué de la société civile dans le processus décisionnel et réhabilite la gouvernance locale.
Ainsi, la question de la gouvernance environnementale et locale des aires marines protégées est celle de la coordination des organisations et des acteurs privés, communautaires ou publics, qui suppose la prise en compte d'un ensemble de contraintes et la levée d'un certain nombre d'ambiguïtés susceptibles d'être autant d'obstacles à l'atteinte des objectifs de développement durable, Les aires marines protégées sont un champ d'expérimentation privilégié de tels modes de coordination dont l'enjeu dépasse ces espaces, au regard du nombre considérable d'usagers dépendant des ressources naturelles dans les pays du Sud.
La caractérisation et l'évaluation des modes de gouvernance….
Pour télécharger le document, cliquer Ici
******************************
Case studies from West Africa
Weigel, J.Y.; Féral, F. & Cazalet, B., eds.
FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper No. 548. Rome, FAO. 2011. 78 pp.
Ce document en anglais est une synthèse du document en français ci-dessus
« Les aires marines protégées d’Afrique de l’Ouest. Gouvernance et politiques publiques (Weigel et. al, 2007)
Pour télécharger le document en anglais, cliquer FAO
------ 3 février 2012 ------
Sénégal : Le point sur la pêche de chalutiers étrangers dans les eaux sénégalaises (en janvier 2012)
Sunugal : Halte au pillage de la mer
------ 30 janvier 2012 ------
Un code international pour la pêche à petite échelle
Atelier pour un code international sur la durabilité de la pêche à petite échelle (VG-SSF)
7 au 10 Février 2012
Coordinateur : M. Willmann, Rolf
IPEA, siège de la FAO, Rome, Italie
L'objectif global de cet atelier est de contribuer à un premier avant-projet des lignes directrices de SSF et de fournir des recommandations pour les éventuelles considérations et les actions nécessaires afin de promouvoir et soutenir la mise en œuvre des Lignes directrices de la SSF.
Par ailleurs, l'atelier donne des conseils au Secrétariat de la FAO à l'égard de la feuille de route et les prochaines étapes dans le processus de l'élaboration des lignes directrices et quelles actions supplémentaires peuvent être nécessaires pour s'assurer qu'un document négocié peut être présenté au COFI en 2014 pour approbation. (traduction google)
Pour accéder à la Note conceptuelle | aux documents de la Réunion, cliquer FAO
------ 27 janvier 2012 ------
2011, année des records de la pêche dans le monde
- Record de l’offre avec 152 millions de tonnes
- Record des exportations avec 120 milliards de dollars US
- Record du prix en mars 2011
- Record de la consommation avec 17,8 kg de poisson/hab/an
La forte croissance continue de la production aquacole et la reprise de la pêche de capture après le recul de 2010 provoqué par El Niño, se sont traduites par une estimation de l’offre totale de poissons pour 2011 d’environ 152 millions de tonnes, le niveau le plus élevé jamais enregistré. Bien qu’une partie des augmentations de pêches de capture soit destinée à la production de farine et d’huile de poisson, la consommation de poisson destiné à l’alimentation humaine directe par habitant pourrait augmenter de 1,3 pour cent en 2011.
Le commerce a également été soutenu, en particulier durant la première moitié de l’année, mais avec quelques fléchissements des prix pour un certain nombre d’espèces au cours de la seconde moitié de l’année. Les valeurs des importations et des exportations en 2011 devraient enregistrer de nouveaux niveaux record malgré le ralentissement actuel. Le volume croissant des exportations pourrait représenter presque 120 milliards de dollars E.U., soit une augmentation de 11 pour cent par rapport à 2010.
L’indice FAO des prix du poisson a atteint un niveau sans précédent en mars 2011, après quoi les niveaux de prix ont baissé pour certains produits de la pêche.
Comme d’habitude, la situation n’est pas homogène. Des limitations de l’offre pour certaines espèces comme le thon, la crevette, le tilapia, le hareng et le maquereau ont entrainé des hausses des prix, alors que les prix du saumon de l’Atlantique d’élevage se sont effondrés en raison d’une augmentation des disponibilités.
Pour tous les détails sur le marché du poisson en 2011 : Perspectives de l'alimentation - Analyses des marchés mondiaux (novembre 2011), cliquer FAO
------ 26 janvier 2012 ------
La société de conseil Alcimed analyse les solutions existantes pour faire face à la demande croissante en poisson afin de répondre à la consommation humaine mondiale.
Le communiqué de presse d'Alcimed « Dans 20 ans, pourra-t-on consommer autant de poisson qu’aujourd’hui ?», nous explique que dans 20 ans la possibilité de consommer du poisson, dépendra de l’évolution de la recherche en nutrition animale….
Limiter les possibilités de consommer des produits aquatiques au choix de l’agrobusiness sans envisager d’autres possibilités de développement halieutique est plutôt suspect. Actuellement, la plus grande partie de la production aquacole repose sur des systèmes d'élevage indépendants de l’industrie de la nutrition animale : coquillage, algue, rizi-pisciculture, agro-pisciculture,…. D'autre part, les pêcheurs ont la possibilité d'augmenter la production dans le cadre de programmes de récifs artificiels, pacage marin,...
Lisons le communiqué....
Aujourd’hui, les poissons que nous consommons sont soit d’origine sauvage, i.e. pêchés en mer ou en eau douce, soit issus de l’aquaculture. La mer et les eaux douces étant déjà largement exploitées, la quantité de poissons sauvages disponibles pour la consommation humaine devrait rester constante ou au pire diminuer si les mesures de régulation des pêches ne sont pas suivies correctement dans le monde entier.
Seul le développement de l’aquaculture permettra de répondre à la demande croissante en poisson.
L’augmentation de la population humaine et du niveau de vie dans les pays émergents continue de faire augmenter la consommation de poissons. A priori seules deux possibilités semblent envisageables pour répondre à cette demande grandissante :
- Accepter de manger des poissons qui habituellement, à cause de leur trop petite taille, ne sont pas destinés à l’alimentation humaine. Ils sont appelés poissons fourragers car ils sont utilisés sous forme de farine et d’huile pour nourrir les animaux plus gros destinés à la consommation humaine (poissons carnivores et omnivores, porcs, volailles) et les animaux de compagnie,
- Augmenter la production mondiale de poissons d’aquaculture.
La deuxième solution peut paraître simple et plus séduisante pour les consommateurs. En effet, depuis les années 80, l’aquaculture est un secteur en plein développement dans les pays émergents tels que la Chine, premier pays consommateur de poissons devant le Japon.
Les poissons d’aquaculture les plus appréciés se nourrissent de farines et d’huiles de poisson, des matières premières dont la disponibilité est limitée
Parmi les poissons d’aquaculture, les espèces carnivores (saumons, truites,…) et omnivores (carpes, tilapias, poissons-chats,…) ont besoin de protéines et d’huile de poisson dans leur alimentation. Les farines de poissons représentent, par exemple, pour les saumons de 25 à 60% de leur alimentation et pour les carpes et les tilapias de 3 à 10%. Ces farines sont sources de protéines de haute qualité qui assurent un très bon développement de l’organisme….
(…)
En conclusion, dans 20 ans, selon l’évolution de la population mondiale et la recherche en nutrition animale, les protéines et huile de poisson devraient être utilisées dans des proportions plus faibles dans l’alimentation des poissons d’aquaculture, voire uniquement dans l’alimentation des poissons d’aquaculture les plus « haut de gamme ». Il devrait donc toujours être possible de manger du poisson, mais ce seront probablement des poissons, en moyenne, plus petits qu’aujourd’hui (maquereaux à la place de thon ou de saumon) et avec des qualités nutritionnelles moins importantes car les protéines de poisson auront été substituées totalement ou en partie par des protéines végétales et animales.
Pour télécharger l'intégralité du communiqué de presse, cliquer Alcimed
------ 24 janvier 2012 ------
Un parent d’élève s'inquiète et interpelle les autorités japonaises
J’ai distribué plusieurs exemplaires d’articles de Bandajevsky et de Babenko puis j’ai expliqué les risques de la contamination alimentaire chronique pour les enfants, de la façon la plus factuelle et scientifique possible. J’ai montré que même pour l’IRCP, un seul becquerel de césium 137 ingéré chaque jour donnait 200 bq en permanence dans le corps au bout de 400 jours. Que ceci faisait déjà 10 bq par kg de masse corporelle pour un enfant de 20 kg : exactement le seuil à partir duquel les maladies commencent, chez les enfants en Biélorussie.
Je sentais bien que je dérangeais : les fonctionnaires demeuraient dans un silence de mort.
Surtout quand j’ai conclu : « À ce rythme, la plupart des enfants de l’Est du Japon seront malades ou maladifs dans 10 ans. »
Source : Netoyens.info : Aucun produit en provenance du nord de Tokyo dans les cantines !
Lire aussi : Un bon conseil : "Mangez du poisson de la Mer du Japon !"
------ 17 janvier 2012 ------
Après avoir interdit la pêche à 69 bateaux chinois pour pratiques illégales, le Congo revient sur sa décision trois semaines plus tard.
Selon la presse locale, pendant toute la durée de la suspension des bateaux chinois, le poisson se faisait rare sur les marchés de Pointe-Noire, ville de près d'un million d'habitants....
Que restera-t-il dans les eaux congolaises après le ratissage de ces 69 chalutiers chinois ? La ZEE congolaise est parmi les moins étendues de toute l'Afrique équatoriale !
Afreeknews : Congo - Levée de l'interdiction de pêche des bateaux chinois
Soixante-neuf bateaux appartenant à trois entreprises chinoises accusées de pratiques illicites et interdits de pêche fin décembre dans les eaux congolaises ont été autorisés à reprendre leurs activités dès mercredi, a-t-on appris mardi auprès du ministère de la pêche.
"Ces bateaux viennent d'être autorisés à reprendre leurs activités de pêche industrielle dans les eaux maritimes congolaises dès ce mercredi (18 janvier)", a indiqué le directeur de cabinet du ministre de la pêche, Joseph Kibiadi, lors d'une réunion à Pointe-Noire (sud) avec les responsables de ces entreprises sanctionnées, et dont l'AFP a obtenu copie des minutes.
M. Kibiadi a précisé que la suspension a été levée sur décision du ministre de tutelle, Hellot Mampouya Matson, sans toutefois en indiquer les motivations.
Fin décembre, le gouvernement congolais avait suspendu les navires chinois pour "non respect des lois et règlements en vigueur (depuis 2000)", avait expliqué à l'AFP Dieudonné Kiessiekiaoua, conseiller à la pêche au ministère de la pêche. "Ces bateaux ont exercé des activités dans la zone de 6 milles nautiques, qui est une zone de reproduction", où la pêche est strictement prohibée, avait-il ajouté. Les navires suspendus appartiennent à trois compagnies chinoises: Lulu, Rong Chang, Huayi Jinri.
Selon la presse locale, pendant toute la durée de la suspension des bateaux chinois, le poisson se faisait rare sur les marchés de Pointe-Noire, ville de près d'un million d'habitants.... En août, M. Kiessiekiaoua avait annoncé à l'AFP que le Congo s'était doté d'un système satellitaire de surveillance des bateaux "pour mieux contrôler ses eaux". Selon les estimations du ministère de la pêche, pour que chaque Congolais consomme 25 kilos de poisson par an, il faut que le pays dispose de 100.000 tonnes de poisson. "Notre production est en deçà, et de temps en temps nous recourons aux importations pour combler le déficit", selon le conseiller Kiessiekiaoua.
Le Congo importe chaque année des denrées alimentaires pour 130 milliards de Fcfa (198 millions d'euros), selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
------ 14 janvier 2012 ------
Les écologistes dépensent annuellement au moins 25 millions dans leurs campagnes pour sauver les baleines, affirment-ils. Et les profits des baleiniers sont d'à peine 30 millions. On peut donc présumer qu'il y a suffisamment d'argent pour payer ces derniers pour rester à quai.
Baleine : Vers des quotas de pêche échangeables ?
En dépit du moratoire sur la chasse commerciale mise en place en 1986, le nombre de baleines tuées chaque année a plus que doublé depuis 20 ans. Il y a presque 2000 prises par année, dont 1000 pour fins «scientifiques» par le Japon.
Alors que se déroule le spectacle annuel des écologistes pourchassant les baleiniers dans les mers du Sud, un trio de scientifiques propose de mettre la tête des cétacés à prix... pour mieux les sauver.
Dans un article publié cette semaine dans la revue Nature, ces biologistes américains croient qu'un système de plafonnement et d'échange de permis de chasse à la baleine permettrait de freiner la chasse, voire de la faire cesser.
Mais il faudrait pour cela que les écologistes jouent le jeu, en achetant les permis. Ce qui est loin d'être sûr. «On n'est pas convaincus du tout de cette approche», dit Virginie Lambert-Ferry, responsable de la campagne Océans chez Greenpeace Canada.
Selon le système imaginé par les trois scientifiques, les baleiniers se verraient remettre un certain nombre de permis de chasse. Ils pourraient en vendre à leurs adversaires écologistes et «faire un profit sur les baleines sans même les chasser», affirment les chercheurs.
En 2010, une proposition de quota de prises a été rejetée par les membres de la Commission. Les nations baleinières comme les écologistes s'y opposaient. Mais en rendant les quotas de pêche échangeables, tous pourraient y trouver leur compte, estiment les chercheurs.
Les écologistes dépensent annuellement au moins 25 millions dans leurs campagnes pour sauver les baleines, affirment-ils. Et les profits des baleiniers sont d'à peine 30 millions. On peut donc présumer qu'il y a suffisamment d'argent pour payer ces derniers pour rester à quai.
Il en coûterait 13 000$ pour sauver un petit rorqual ou 85 000$ pour un rorqual commun.
Et que feraient les fameux «scientifiques» du monde entier sans leur ration annuelle d'un millier de baleines? La revue Nature dit «soupçonner qu'ils vont se débrouiller».
L'idée est lancée alors que le mode actuel de gestion de la chasse aux mammifères marins a fait la preuve de son inefficacité.
En dépit du moratoire sur la chasse commerciale mise en place en 1986 par la Commission baleinière internationale, le nombre de baleines tuées chaque année a plus que doublé depuis 20 ans.
Il y a presque 2000 prises par année, dont 1000 pour fins «scientifiques» par le Japon, 600 par des pays qui contestent le moratoire (Islande et Norvège) et 350 dans les régions arctiques, pour la subsistance..... Suite sur Cyberpresse
------ 13 janvier 2012 ------
Ces producteurs souhaitent poursuivre leur activité crevetticole (dans des zones dorénavant interdites) et ils le font savoir. Des émeutes pour la crevette ont eu lieu avant les fêtes de fin d’année à Pedernales, une ville de la province de Manabi à l'ouest du pays. Au nombre de 482, ces producteurs revendiquent les quelques 12.886 hectares exploités jusqu'à maintenant.
« Nous souhaitons que les permis d’exploitation soient renouvelés comme avant sur présentation des documents », exige Christian Fontaine, président de la coopérative de crevettes à Pedernales…
La direction nationale du secteur de la crevette s’est réunie le 6 janvier 2012 à Guayaquil, avec Priscilla Duarte, secrétaire à l'aquaculture. L'objectif est de parvenir à un accord, pour éviter l'expulsion d'au moins 442 producteurs qui n'ont pas été en mesure de renouveler leur permis d'exploitation sur une zone couvrant 12.886 hectares. Toutefois, l’avenir de ces petits producteurs est maintenant entre les mains du président équatorien Correa, le seul à pouvoir revenir sur le décret d’expulsion….
Avec une surface moyenne de 30 ha, ces producteurs de la province de Manabi représentent la catégorie des "petits" éleveurs de crevettes en Equateur... En comparaison avec les fermes crevetticoles de plusieurs milliers d'hectares de la région de Guayaquil...
A Guayaquil, des fermes de crevettes sur plusieurs milliers d'hectares....
(Cliquer pour agrandir)
Remarque : Tous ces petits producteurs (442) exploitent une surface totale à peine plus grande qu'une seule ferme de crevetticulture de la région de Guayaquil au sud de l'Equateur.... Ils ont en moyenne 30 hectares de terrain, ce qui représente 3 bassins de ces immenses fermes !
D’après El Comercio : Correa definirá el caso camaroneros et Camaroneros y Gobierno buscan un consenso para regularizar a 442 productores
L'Equateur est le 1e fournisseur de la France avec plus de 20.000 tonnes de crevettes chaque année (sur un total importé de 100.000 tonnes)
Lire aussi : Aquaculture biologique : "Ne consommez pas ces crevettes Bio !"
------ 6 janvier 2012 ------
Durant l'année 2011, nous avons constaté une forte mobilisation des hommes politiques de Guyane et du Gouvernement sur le dossier sensible de la lutte contre l'orpaillage illégal, et avons pleinement approuvé cette action légitime de nos élus pour éradiquer ce fléau.
Mais qui se préoccupe du piratage de nos eaux ?
En effet, personne ne peut ignorer l’AMPLEUR du pillage de nos ressources maritimes, exercé régulièrement par les navires de pêche brésiliens et surinamais dans les eaux territoriales de notre Département, sans oublier les attaques à mains armées pour voler les moteurs, les filets, et les produits de la pêche.
Malgré les actions de sensibilisation du Comité Régional des pêches depuis plus de 10 ans auprès de l'Etat, ce phénomène ne cesse de s’accroître et menace fortement la pérennité de la ressource halieutique ainsi que la viabilité économique du secteur (nous constatons, en 2011, une très forte baisse dans les débarquements d'acoupa rouge, cette espèce étant la plus pêchée sur nos côtes par les pêcheurs illégaux ....)
Nous rappelons que dans une Guyane très fortement dépendante des importations alimentaires, nous sommes le seul secteur économique qui couvre en totalité les besoins de consommation de la population et exporte, par ailleurs, chaque année, plus de 1800 tonnes de poissons vers le marché des Antilles françaises.
En outre, la pêche est également un secteur qui offre à la Guyane, dans le cadre d’une gestion raisonnée exemplaire mise en place par le CRPMEM Guyane, de réelles perspectives de développement et d'emplois, tant à terre qu'en mer.
En ce début d'année nous lançons donc un CRI D’ALARME afin d’obtenir une mobilisation ferme et constante de l'Etat et des Elus auprès des autorités gouvernementales Brésilienne et Surinamaise, pour faire respecter notre espace maritime et éviter ainsi, le naufrage d'un des secteurs stratégiques déjà fortement pénalisé pas les directives européennes et nationales.
Pour que cette lutte contre les PIRATES, soit efficace, il faut que le gouvernement adapte son arsenal juridique et judiciaire en conséquence.....afin que les courageux marins de la Marine Nationale puissent faire respecter dignement dans notre espace maritime "LA PLEINE SOUVERAINETE DE LA FRANCE"
Pour terminer, nous ne pouvons passer sous silence notre inquiétude sur le projet du Groupe SHELL de production de pétrole offshore au large de la Guyane, sur 2 points en particulier :
- La non prise en compte par le Gouvernement d'imposer au groupe SHELL dans les futures campagnes d'exploration la réalisation de véritables études d'impacts indépendantes sur les ressources halieutiques
- En cas d'une pollution marine liée au projet SHELL devant conduire à l'arrêt des activités de pêche, qui sera responsable des lourdes conséquences économiques portées au secteur?
Christian MADERE – Entreprise Industrielle de Transformation & Membre du CRPMEM Guyane
Aland SOUDINE – Armateur Pêche Artisanal & Membre CRPMEM Guyane
Source : Blada
En avant sur les layons de 2012 ! C'est parti !
Souvent silencieux, ils ne sont pourtant pas les derniers à souffrir du pillage de la ressource : Les pêcheurs lancent un cri d'alarme pour une mobilisation contre le piratage de la ressource maritime guyanaise.
=====================
Revue de presse de l'année 2011 et avant, cliquer Ici
Commentaires