Dans le cadre de la journée mondiale des pêcheurs du 21 novembre 2009, Bastien Malgrange a présenté plusieurs initiatives prises par les pêcheurs bretons. Ces initiatives sont retranscrites dans un document très pédagogique et synthétique : «Des initiatives dans la pêche bretonne » publié par le collectif pêche et développement.
Les initiatives concernent entre autres :
- Sélectivité des engins de pêche (exemple : pêcherie de langoustine dans le Golfe de Gascogne)
- Gestion globale d’une pêcherie (exemple : pêcherie de coquille Saint-Jacques en Baie de Saint-Brieuc)
- Construction collective d’un outil de gestion des ressources marines (exemple : Parc Naturel Marin d’Iroise)
- Vente directe des produits de la pêche (exemple : LESPAR comme Lorient Ensemble pour le Soutien à une Pêche Artisanale Responsable)
Tous ces exemples et autres initiatives qui existent ailleurs sur les côtes françaises, montrent que les pêcheurs s’organisent collectivement pour aller dans le sens d’une meilleure gestion des pêcheries et d’une meilleure valorisation des produits de la pêche. Ils démontrent que le secteur de la pêche n’a pas besoin de ces QIT, ces quotas individuels transférables mis en avant avec obstination par la commission européenne et qui vont dans le sens d’une économie libérale des pêches au profit d’intérêts privés.
Dans le cadre des assises de la pêche, le Comité national des pêches (CNPM) insiste sur le fait que les pêcheurs français s’opposent au « système préconisé par la Commission : des quotas individuels transférables à l'échelle européenne ; après répartition initiale des quotas, chaque pêcheur serait libre d'échanger ou de racheter à n'importe quel autre pêcheur européen tout ou partie de ses quotas. Ce système, le CNPM n'en veut pas car «il conduirait inévitablement à une concentration des quotas au détriment des entreprises les plus fragiles». Le CNPM estime que la répartition des quotas doit continuer à se faire au niveau des Etats, sur la base des antériorités historiques. Charge ensuite aux organisations de producteurs de les répartir entre leurs adhérents. »
Le Comité National des Pêches plaide pour une approche par pêcherie
Les professionnels plaident pour une approche par pêcherie. «Si la pêche a certes un impact sur les écosystèmes marins, d'autres facteurs, naturels et humains, ont également un impact sur l'état de santé des écosystèmes et donc sur les stocks halieutiques.» Selon le CNPM, «l'approche par pêcherie répond à cette préoccupation». Il s'agit «d'élaborer, à partir des propositions des acteurs de terrain, scientifiques, professionnels, organisations de défense, de l'environnement, une réglementation propre à chaque pêcherie plutôt qu'une réglementation centralisée souvent inadaptée aux conditions du terrain.» Le CNPM souligne que cette approche par pêcherie est une organisation qui ne crée pas d'échelon de prise de décision supplémentaire.
Pour le moment, le CNPM n’a pas pris position sur les circuits courts de commercialisation. Les initiatives de vente directe se mettent en place un peu partout en France. Il va bien falloir un jour les officialiser et les appuyer. Pour certains acteurs de la filière, la vente directe est encore perçue comme de la vente sauvage !
Philippe FAVRELIERE (avec l'aide d'un article du Télégramme)
Autres articles :
- Pesca-tourisme : Embarquement immédiat avec les professionnels de la mer !
- Aquaculture : Ne pas enfermer les pêcheurs dans la pêche
- Pêche durable : Grâce à la cogestion, l'avenir des ressources halieutiques est assuré
- Les "circuits courts" concernent aussi les pêcheurs !
Informations complémentaires :
- Etude complète : Des initiatives dans la pêche bretonne
Identification, analyse et mise en valeur des initiatives de gestion, de préservation et de valorisation des ressources mises en œuvre par les pêcheurs en Bretagne
Bastien Malgrange - Septembre 2009
Institut Universitaire Européen de la Mer / Université Occidentale de Bretagne
Master « Sciences de la mer et du Littoral » Mention « Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral » - Contribution des professionnels de la pêche française – Réponse au livre vert – Réforme de la politique commune de la pêche - Contributions régionales et d’organisations professionnelles dans le cadre des assises de la pêche : Document de Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM)
- Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche : Assises de la pêche : Contributions des régions et partenaires
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Conférence de Marc Meillat / Ifremer
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Pour aller plus loin....
Le 21 avril 2012
REPORTAGE
Le Briscard n’a jamais eu autant de Saint-Jacques à son bord. Sur le pont du chalutier de 11,50 mètres, 450.000 coquilles ont été stockées dans des bacs de criée. Mais celles-ci ne rejoindront pas les assiettes tout de suite. Âgées d’un an, elles ne mesurent que trois centimètres à peine. Elles font route mer pour être dispersées au large de Saint-Malo.
Depuis 1994, les pêcheurs malouins soutiennent leur gisement en semant des jeunes coquilles qu’ils achètent à l’écloserie du Tinduff, à Plougastel-Daoulas dans le Finistère. Ils les laissent ensuite grossir avant de les pêcher, trois ans plus tard. « Quand on a commencé, le gisement était estimé à 420 tonnes ; il est passé à près de 1.300 tonnes », se félicite Pascal Lecler, président du comité départemental des pêches.
François Lemarchand et Olivier Le Provost, les matelots, sont à la manœuvre à l’arrière du bateau. De sa cabine, Jean Briend, le capitaine, ralentit sa vitesse dès qu’il a atteint son but. Le feu vert est donné. « Allez-y pour dix caisses ! »
Les couvercles sont ôtés en quelques secondes et le contenu des bacs déversé dans le sillage du chalutier. Calée sur le bas régime, l’hélice du bateau se charge de la dispersion sous-marine. Pas toujours évident dans les creux causés par la tempête qui se lève. Les matelots prennent les embruns en pleine face. Il faut aller vite, les jeunes coquilles sont fragiles.
La veille, un autre chalutier a procédé à la même opération, dispersant 300.000 coquilles dans un carré situé entre le sud de l’île de Cézembre et Saint-Lunaire. Le Briscard trace sa route autour de ce carré, lâchant une poignée de coquilles sur sept emplacements différents.
« La plupart des bateaux malouins travaillent près de la côte, explique le capitaine. C’est pourquoi on privilégie la zone proche de Saint-Malo. » Et les endroits où la coquille se plaît bien. Les pertes sont déjà importantes (environ 50 %), pas question de les disperser dans des secteurs hostiles.
Sur trois jours, un million de coquilles ont été semées, dont un tiers dans la Rance où la pêche se fait en bouteille. Coût de l’opération pour le comité des pêches : 80 000 €. Stéphanie BAZYLAK.
REPÈRES
D’où viennent les petites coquilles ?
Les coquilles sont nées à l’écloserie du Tinduff, dans le Finistère. Elles sont âgées d’un an, ce qui permet leur transport par camion frigorifique. Autrefois, le comité des pêches achetait des larves de coquilles qu’il faisait prégrossir avant de les disperser en mer lorsqu’elles avaient atteint trois centimètres.
Pourquoi ne plus acheter des larves de coquilles ?
Malgré les six à neuf millions de larves que le comité achetait chaque année, les pertes étaient plus importantes qu’avec les jeunes coquilles déjà formées. « C’est aussi beaucoup plus pratique maintenant parce que ça demande moins de manutention que les larves », souligne Pascal Lecler, le président du comité des pêches.
Qui finance cette opération ?
L’opération Procoq a été lancée par le comité des pêches de Saint-Malo en 1994. Elle est entièrement financée par les pêcheurs, à travers le paiement de leur licence professionnelle. Cette année, le coût total de l’opération s’élève à 80 000 €. Les chalutiers mobilisés pour l’ensemencement sont indemnisés pour les frais occasionnés.
Pourquoi l’opération a-t-elle lieu tous les ans ?
L’opération a lieu tous les ans pour éviter des trous dans les classes d’âge. « Si on ne le faisait pas, il y aurait de gros décalages de taille selon les années, explique Pascal Lecler. L’objectif est qu’il y en ait toujours de pêchable ! » Pour être pêchée, une coquille doit mesurer 10,2 cm minimum.
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Le 21 janvier 2011
Paimpol (22). Premier rendu public sur le marquage des homards (Le Télégramme)
Dans l'archipel de Bréhat a été mis en place en 1966 un cantonnement de grands crustacés. En 2007, un partenariat nait entre le comité local des pêches de Paimpol, et EDF, qui va installer des hydroliennes sur les lieux. C'est au printemps 2009 que commence le véritable travail de marquage et de suivi des homards et langoustes. Un premier rendu public a été rendu ce jeudi 20 janvier à Paimpol.
En France, de 400 tonnes à 450 tonnes de homards sont pêchées chaque année. 56 % de cette pêche est faite dans les baies de Granville et de Morlaix. A Paimpol, un cantonnement de grands crustacés a été mis en place en 1966, pour et par des professionnels. Situé à la Horaine, dans l'archipel de Bréhat, c'est aussi le futur lieu d'implantation des hydroliennes. Un partenariat est né en 2007 entre EDF et le comité local des pêches pour un suivi des grands crustacés, homards mais aussi langoustes. Au printemps 2009, a commencé un vrai travail de marquage et de suivi. Cet après-midi, un premier rendu public s'est déroulé à Paimpol. Source : Paimpol (22). On en pince pour le homard ! [Video] (Le Télégramme)
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Etat des lieux et conditions de développement
Agrocampus Ouest 2011
Réalisée par Agrocampus Ouest, cette étude sur la diversification des activités de pêche en Manche s’inscrit dans le programme européen Interreg IVa – CHARM 3 (CHannel integrated Approach for marine Resource Management – phase 3). Ce programme est cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Au vu des nombreuses crises que connaît aujourd’hui le secteur halieutique, les politiques mises en œuvre essaient de trouver des perspectives de développement à la fois durables et acceptées par le secteur. Ainsi la diversification des activités de pêche apparaît dans plusieurs textes de référence comme un élément de réponse pour un développement durable de la pêche notamment dans les zones côtières, que ce soit au niveau européen, national ou local.
En prenant appui sur les activités de diversification proposées dans le secteur agricole, une liste d’activités de diversification propres au secteur halieutique a pu être établie (Merrien et al., 2009).
Les différentes formes de diversification des activités dans le secteur halieutique :
Activités liées au tourisme
- Embarquement de touristes en mer
- Visite du navire
- Restauration
- Hébergement
Activités liées aux mesures halio-environnementales
- Collecte de déchets en mer
- Participation à la surveillance du milieu
- Embarquement d’experts, de scientifiques
Activités de valorisation du produit
- Vente directe au consommateur
- Transformation de produits
- Adhésion à un label ou à une marque
- Participation à des salons professionnels
- Valorisation des co-produits
Les activités liées à la formation
- Accueil de stagiaires
- Interventions dans les formations maritimes
Activités liées à la mise à disposition du navire pour services
- Contrats passés avec des compagnies privées (entreprises de télécommunication, d’énergie, autorités portuaires, etc.)
Les activités liées à la culture maritime
- Participation à un atelier artisanal ou culinaire
- Participation à des fêtes maritimes
- Contribution à des documentaires
Les activités de diversification présentées ci-dessus ne s’inscrivent pas toutes au même niveau : l’implication des pêcheurs peut être variable d’une activité à l’autre, toutes ne procurent pas de revenus, les logiques peuvent être individuelles ou collectives, etc. L’inventaire des activités de diversification existantes sur le littoral de la Manche va permettre par la suite de se focaliser sur certaines de ces activités. Pour télécharger le document, cliquer Ici
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Diversifier les zones de pêche d’Europe
Diversifier les zones de pêche d’Europe
Farnet Magazine n°4 - Printemps-Été 2011
« Se diversifier, c’est beaucoup plus qu’élargir ses sources de revenu ou changer de métier ; c’est développer des activités économiques nouvelles et durables qui améliorent la qualité de vie. »
La crise économique a montré que l’Europe devait impérativement se tourner vers de nouveaux types de production plus durables et à plus forte intensité de connaissances. Mais dans les territoires tributaires de la pêche, les besoins sont particulièrement criants et les opportunités rares. En plus des effets directs de la récession, le secteur est confronté à une diminution de la ressource conjuguée à une augmentation des coûts (de carburant notamment) et à une pression croissante des importations.
Même si la réforme de la Politique commune de la pêche vise à résoudre le problème de la surexploitation de la ressource, on sait que l’emploi dans le secteur halieutique risque prochainement de connaître une nouvelle baisse d’effectifs. Or l’Axe 4 peut jouer un rôle clé face aux menaces qui pèsent sur les communautés dépendantes de la pêche, notamment en aidant celles-ci à saisir les opportunités offertes par le développement maritime.
Une des stratégies locales soutenues par l’Axe 4 consiste donc à opter pour des investissements intelligents et verts, qui permettent aux communautés de pêche de capter une plus grande part de la valeur générée dans la chaîne d’approvisionnement. Le précédent numéro de FARNET Magazine a traité de cette démarche stratégique essentielle sous le titre « Valoriser les produits locaux de la pêche ».
Mais pour la plupart voire la totalité des zones de pêche, cela ne sera pas suffisant pour garantir des emplois durables de haute qualité aux pêcheurs et à leur famille ainsi qu’aux communautés qui dépendent du secteur. C’est pourquoi ce quatrième numéro de FARNET Magazine est consacré à la question plus large de la diversification des zones de pêche. On verra dans les articles qui suivent qu’il ne s’agit pas d’abandonner ou de menacer la pêche mais, au contraire, de s’appuyer sur les atouts, la culture et les compétences des communautés de pêche pour profiter des niches émergentes. L’objectif est de veiller à ce que les populations locales bénéficient réellement des mutations qui affectent l’ensemble de la société…
Ernesto Penas Lado, Directeur, Direction générale des Affaires maritimes et de la Pêche
Sommaire
- Diversifier les zones de pêche d’Europe : une nécessité
L’Axe 4 du Fonds européen pour la pêche (FEP) vise à aider les habitants des zones de pêche à améliorer leurs conditions de vie en développant de nouvelles activités. Zoom sur l’Andalousie…
- Reportage : Surfer sur l’innovation
Le centre-ouest côtier du Portugal explore des voies de diversification nouvelles dans la pêche, le tourisme, le patrimoine mais aussi la biologie et les énergies renouvelables.
- Interview: Katia Frangoudes
Katia Frangoudes est chercheuse et cofondatrice d’AKTEA, le Réseau européen des organisations de femmes de la pêche et de l’aquaculture
- Reportage : Retour dans les îles
Des actions en amont pour diversifier la pêche dans l’archipel de Stockholm (Suède).
- Alizés
Quatre projets de développement territorial innovants mis en œuvre dans des zones de pêche.
- Projecteur : Nouvelles perspectives pour les zones de pêche polonaises
Comment la Pologne utilise-t-elle les fonds de l’Axe 4 ? Trois questions à Kazimierz Plocke, Secrétaire d’État au Ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
- Réseau FARNET
Pour télécharger Farnet Magazine, cliquer n°4
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Valoriser les produits locaux de la pêche
Valoriser les produits locaux de la pêche
Farnet Magazine n° 3 / Automne-Hiver 2010
« Rassembler les acteurs locaux est essentiel pour forger une vision commune. C’est aussi la seule façon d’assurer pour l’avenir un développement vraiment durable. »
La stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive jette les fondements d’une approche politique davantage intégrée à l’échelon européen. Pour favoriser cette approche, il nous faut mettre en place un cadre qui facilite la coordination politique aux niveaux local, régional et national.
L’Axe 4 du Fonds européen pour la Pêche représente une avancée à la fois importante et exaltante pour la politique européenne de la pêche. Cette initiative nouvelle permet pour la première fois aux populations locales, en particulier celles qui dépendent du secteur, d’être impliquées dans la mise en œuvre de la Politique commune de la pêche. Elle contribue également à ce que les changements au sein du secteur de la pêche soient mieux pris en compte dans le processus de développement plus large.
Les groupes d’action locale pêche (FLAG) sont la clé de la réussite de l’approche de l’Axe 4. Rassembler tous les acteurs locaux, du public, du privé et de la société civile, est en effet essentiel pour forger une vision commune. C’est aussi la seule façon d’assurer pour l’avenir un développement vraiment durable.
Il est particulièrement réjouissant de constater les progrès considérables qui ont été accomplis au cours des douze derniers mois dans la mise en œuvre de l’Axe 4. Les 21 pays participants ont tous désormais lancé la procédure de sélection des groupes et, dans 11 pays, 124 FLAG sont maintenant opérationnels. Il importe de maintenir ce rythme au cours des prochains mois de façon à ce que tous les FLAG soient en ordre de marche pour le premier semestre de 2011.
Mais la sélection des FLAG n’est qu’un début. Le vrai défi, c’est de mener à bien une stratégie locale qui apporte de vrais bénéfices aux communautés de pêcheurs à travers l’Union, tout en contribuant à construire un secteur de la pêche plus durable.
« Rassembler les acteurs locaux est essentiel pour forger une vision commune. C’est aussi la seule façon d’assurer pour l’avenir un développement vraiment durable. »
Une priorité inscrite dans de nombre de stratégies déjà approuvées est d’améliorer les revenus et l’emploi dans les zones tributaires de la pêche en valorisant les produits locaux de la pêche. C’est le thème qu’explore cette édition de FARNET Magazine, à partir de projets repérés notamment en France et aux Pays-Bas.
Ces projets témoignent concrètement des avantages de l’approche territoriale intégrée, qui réussit à rassembler des intérêts sectoriels différents pour « vendre » un territoire et ses produits. Ils montrent également comment la mobilisation des ressources et atouts locaux autour d’une vision et d’une stratégie communes contribue à une meilleure intégration des politiques sectorielles au niveau local.
Récemment nommée Directrice générale des Affaires maritimes et de la Pêche, je voudrais féliciter tous ceux qui sont impliqués dans ces initiatives et je leur souhaite beaucoup de succès. Au cours des prochains mois, nous allons réfléchir à la façon de bâtir sur les réussites que l’Axe 4 a enregistrées jusqu’ici. C’est pourquoi j’encourage celles et ceux qui connaissent un bon projet à se manifester pour que nous puissions en prendre connaissance.
Lowri Evans, Directrice générale
Sommaire
- Gagner plus avec moins
En valorisant les produits locaux de la pêche, les entreprises de pêche peuvent améliorer leurs revenus et leur rentabilité sans nécessairement devoir augmenter les prises.
- Reportage : Plus près du consommateur
Il existe aux Pays-Bas un important marché à valoriser du côté des produits de la mer frais et des plats préparés à base de poisson.
Exemples en Hollande-du-Nord et dans le Flevoland.
- Interview : Michel Delebarre
Président de la commission « Cohésion territoriale » du Comité des Régions (COTER).
- Reportage : Du partenariat au réseau
Le FLAG Bassin d’Arcachon – Val de l’Eyre veut jouer la carte de la valorisation en mettant en réseau les producteurs alimentaires de la zone.
Fédérer pêcheurs, ostréiculteurs et transformateurs pour mieux valoriser les produits du bassin d’Arcachon (France)
L’ostréiculture et la pêche dans le Bassin d’Arcachon, c’est :
- 26 ports ostréicoles
- 780 ha de parcs à huîtres (4 000 concessions)
- 350 entreprises ostréicoles (chiffre d’affaires : 40 millions d’euros
- de 8 000 à 10 000 tonnes d’huîtres par an (France : 120 000 tonnes)
- premier centre européen de naissain (larves d’huîtres)
- 11 fileyeurs, 7 chalutiers, 8 vedettes pour la pêche côtière
- 85 navires pour la petite pêche intra-bassin
- 1 807 tonnes de poisson vendues (12 millions d’euros) à la criée d’Arcachon
- la pêche fraîche artisanale comme spécialité,
- la sole, la seiche et l’anguille comme produits phares
- Alizés
Quatre projets de développement territorial innovants mis en œuvre dans des zones de pêche.
- Lettonie : Miser sur l’expérience
24 groupes d’action locale pêche comptent tirer les leçons du programme Leader pour faire de l’Axe 4 une réussite.
- C’est parti : 90 FLAG se rencontrent à Gijón
Le séminaire « FLAG en mouvement » a donné aux participants une première occasion d’amorcer un travail en réseau et d’échanger leurs vues sur leurs défis communs.
- Réseau FARNET
Pour télécharger Farnet Magazine, cliquer n°3
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« Pêche responsable et durable »: Trois métiers de la pêche artisanale
De la surpêche…
Longtemps considérés comme une source infinie de poissons, les océans ont subi une surexploitation qui a provoqué l’effondrement de certains stocks et la destruction de certains habitats. Les ressources marines sont une des premières ressources renouvelables dont on voit aujourd’hui les limites.
A l’heure où s’affirment deux tendances opposées : diminution de la ressource et augmentation de la population mondiale, quelles sont les solutions du secteur de la pêche pour concilier alimentation, emploi et respect de l’environnement ?
Un constat évident : augmenter encore la pression de pêche n’est pas la solution !
… à une évolution vers une pêche durable
Heureusement, certains pêcheurs ont su s’adapter et développer une pêche à visage humain où l’écosystème est un allié et où les objectifs économiques se conjuguent avec progrès social et respect de l’environnement.
Des exemples de bonnes pratiques de pêche
A l’heure où se déroulent les discussions qui détermineront la réforme de la Politique Commune des Pêches, le WWF France a pris le parti de montrer qu’une pêche responsable et durable est possible à travers 3 exemples français.
Ces 3 court-métrages d’une quinzaine de minutes permettent de partir à la rencontre de quelques pêcheurs aux méthodes de travail respectueuses de la ressource, de l’environnement et des hommes. Ces vidéos abordent :
La pêche à la langouste sur le littoral Corse
La pêche aux bulots et aux grands crustacés en Normandie du côté de Granville
La pêche au merlu à la ligne dans le pays Basque à St Jean-de-Luz
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Revue de presse :
30 novembre 2009
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Le 15 décembre 2009
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Le 29 décembre 2009 : transmission de savoirs Aire Marine Protégée
Perpignan. "Les pêcheurs se sont investis" (Midi Libre)
Lors de son voyage à Brest, la délégation catalane a visité "Science et Mer", une entreprise spécialisée dans la fabrication de cosmétique s à base d'algue qui travaille en étroite collaboration avec le parc d'Iroise et dont la dirigeante est membre du conseil de gestion. Puis elle a assisté à une réunion du bureau de ce même conseil de gestion afin de voir comment, concrètement, fonctionne la structure. Une balade à la pointe Saint- Mathieu pour l'aspect tourisme et patrimoine complétait le périple lors duquel la délégation a aussi rencontré le président du comité régional des pêches de Bretagne.
André Le Berre est le "patron" des pêcheurs bretons par ailleurs organisés en comités locaux. Il est vice-président du parc naturel marin d'Iroise. "Les pêcheurs, a-t-il témoigné, se sont tout de suite investis dans la création du parc". S'adressant à ses collègues catalans, André Le Berre a été pragmatique : "Nous avons contribué à la création du parc d'Iroise parce que, si nous n'y avions pas participé, il se serait fait sans nous, et donc contre nous !" Pour André Le Berre, le parc est un bon outil : "Nos bateaux continuent à travailler tous les jours dans le périmètre du parc qui contribue à valoriser l'image des pêcheurs", a-t-il encore souligné. Pour autant, les 70 membres du comité régional des pêches de Bretagne ont eu une exigence : "Que la pêche, au sein du parc, soit gérée par les pêcheurs".....
L'homme fort de la pêche bretonne a été écouté très attentivement par les pêcheurs de la délégation des P.-O. Sur le quai du port du Conquet, Jacques Figueras, premier prud'homme de Saint-Cyprien, Franck Romagosa, deuxième prud'homme de Saint-Cyprien et Michel Perles, président du syndicat des chalutiers de Port-Vendres ont beaucoup échangé avec André Le Berre. Les pêcheurs catalans ne sont pas rentrés bredouilles de leur voyage. Ils ont pêché en mer d'Iroise de quoi nourrir leur réflexion.
De votre côté, quel bilan tirez-vous de vos rencontres ? Je retiens qu'un parc naturel marin a vocation à rassembler tous ceux qui ont quelque chose à dire sur la défense et le développement d'un espace maritime. Sur ce projet, il est important d'avancer collectivement. Le conseil de gestion est un parlement de la mer. Pour qu'il fonctionne, il faut se connaître, s'exprimer. C'est ainsi que nous pourrons ensuite décider.
En quoi la création d'un parc naturel marin vous paraît-elle importante pour les P.-O. ? Jusqu'à présent, on a beaucoup fait, en France, pour les plages et pour les ports. On a toujours eu une approche de la mer depuis la terre ferme. Ce n'est pas une critique mais un constat. Or la mer est un territoire qui a ses propres richesses et qu'il faut appréhender comme tel. Le parc naturel marin des P.-O. naîtra d'une décision de l'Etat. En participant à cette création, nous prenons notre destin en main. Il faudra que chacun des acteurs concernés prenne ses responsabilités. Un parc est une chance pour notre département. C'est un outil qui nous permettra de nous ouvrir sur la mer, d'en prendre possession en quelque sorte. En mer d'Iroise, les hommes ont fait preuve d'audace et de courage. Ils ont montré la voie...
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==== 13 novembre 2011 ====
Baie de Saint-Brieuc : Le gisement principal ouvre le 14 novembre 2011
Depuis quelques jours, c'est l'effervescence sur les pontons du port d'Armor, à Saint-Quay-Portrieux. Il y règne en effet une ambiance de rentrée scolaire. Onnettoie le pont des bateaux, onvérifie son matériel, on bricole, on monte les dragues à bord... Les équipages veulent être prêts pour le jour J, qu'ils attendent depuis des mois.
45 minutes de pêche deux fois par semaine
Demain, entre 8 h 15 et 9 h - pas une minute de plus -, des dizaines de pêcheurs de la baie, de Loguivy à Erquy en passant par Saint-Quay, se lanceront à l'assaut du gisement principal de coquilles saint-jacques. Une nouvelle campagne qui s'achèvera lorsque les 212 bateaux autorisés à pêcher, auront ramené, en tout, un maximum de 4.500 tonnes de coquilles (contre 5.200 tonnes en 2009). Une limite fixée par l'Ifremer, après estimation des stocks de «Pecten Maximus» dans la baie.
Autre possibilité : que les pêcheurs décident de s'arrêter en raison d'une demande insuffisante sur le marché. «Nous avons prolongé la pêche au large pour pouvoir commencer sur le gisement principal un peu plus tard qu'à l'habitude, précise Alain Coudray, président du comité local des pêches de Saint-Brieuc. On gère la ressource du mieux possible.» Si bien que, comme les années précédentes, la campagne devrait s'étaler jusqu'en mars-avril 2012. À raison de deux jours par semaine, les lundis et mercredis. L'activité est extrêmement contrôlée, sur terre, en mer et même dans le ciel, par les agents des Affaires maritimes. Qui vérifient que les bateaux ne dépassent pas les 45 minutes de pêche autorisées à chaque sortie. Le temps de faire «trois traits», à peine... Si certains bateaux inscrits ne peuvent participer à une session pour cause de mauvais temps ou d'avarie, les patrons peuvent toutefois bénéficier d'une séance de rattrapage.
Ambiance sereine
Épicerie fine, épisode 3, émission réalisée par TV5 Monde en partenariat avec le Ministère de l’alimentation.
Pour visionner ce très bon reportage, cliquez sur la photo ci-dessus ou "C'est la saison des Saint-Jacques"
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Février 2012
« Pêche responsable et durable »: Trois métiers de la pêche artisanale
De la surpêche…
Longtemps considérés comme une source infinie de poissons, les océans ont subi une surexploitation qui a provoqué l’effondrement de certains stocks et la destruction de certains habitats. Les ressources marines sont une des premières ressources renouvelables dont on voit aujourd’hui les limites.
A l’heure où s’affirment deux tendances opposées : diminution de la ressource et augmentation de la population mondiale, quelles sont les solutions du secteur de la pêche pour concilier alimentation, emploi et respect de l’environnement ?
Un constat évident : augmenter encore la pression de pêche n’est pas la solution !
… à une évolution vers une pêche durable
Heureusement, certains pêcheurs ont su s’adapter et développer une pêche à visage humain où l’écosystème est un allié et où les objectifs économiques se conjuguent avec progrès social et respect de l’environnement.
Des exemples de bonnes pratiques de pêche
A l’heure où se déroulent les discussions qui détermineront la réforme de la Politique Commune des Pêches, le WWF France a pris le parti de montrer qu’une pêche responsable et durable est possible à travers 3 exemples français.
Ces 3 court-métrages d’une quinzaine de minutes permettent de partir à la rencontre de quelques pêcheurs aux méthodes de travail respectueuses de la ressource, de l’environnement et des hommes. Ces vidéos abordent :
La pêche à la langouste sur le littoral Corse
La pêche aux bulots et aux grands crustacés en Normandie du côté de Granville
La pêche au merlu à la ligne dans le pays Basque à St Jean-de-Luz
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Pêche sélective : La pêche chasse le gaspi
La pêche chasse le gaspi
26 mn| France| 2009 |
Réalisation : Thierry Le Vacon
Production : Aligal Production et France Télévisions (France 3 Bretagne Pays de Loire)
Scénario : Thierry Le Vacon
Image : Thierry Le Vacon, Camille Queffelec
Son : Emmanuelle Sabouraud
Montage : Anne Renneson
La pêche est au bord du gouffre : raréfaction de la ressource, hausse du prix du carburant, législation sur l’environnement, concurrence d’autres activités sur le littoral ... Alors est-ce la mort d’une activité millénaire ? Jusqu’à la fin du XXe siècle, des générations ont prélevé des quantités de poissons régulées par l’incertitude et le hasard, la dureté de la mer et les aléas climatiques. Puis le recours à une technologie performante et surpuissante a repoussé toujours plus loin le degré d’incertitude et de hasard. La pêche est donc à un tournant : faut-il laisser faire jusqu’à atteindre l’épuisement possible de la ressource ? ou bien orienter ces progrès technologiques pour mettre en place une pêche raisonnée et maîtrisée ? Ce documentaire questionne avec pertinence le monde de la pêche, les pouvoirs économiques et politiques sur les enjeux actuels. Source : Pêcheurs du Monde
A travers 4 exemples dans des ports de la Façade Atlantique, le film montre les efforts des pêcheurs pour inventer la pêche de l’avenir.
Pêche de langoustine : Amélioration de la sélectivité du chalut
Senne danoise : Baisse gazole et meilleure qualité poisson
Pêche de langoustine au casier (Ecosse) : Pêcherie labellisée MSC
Pêche de sardine à la bolinche : Pêcherie labellisée MSC
Pour visualiser l’intégralité du documentaire diffusé le 21/11/2009 dans le magasine Littoral, cliquer France 3
Le 16 mai 2012
Les pêcheurs de La Nouvelle s'unissent....
Un reportage TV 2 LR (Languedoc-Roussillon, La Remise)
Gilbert Corbières & Michel Sidobre.
Les " petits métiers " comme Frédéric Reste et les "chalutiers " comme Bernard Pérez du secteur Port-la-Nouvelle/ Port-Vendres sont à l'image de la profession des pêcheurs sur la façade méditerranéenne.
Unis pour défendre leur profession mais aussi un style de vie.
Dans leur combat pour un prix du gazole moins cher, la protection de la " ressource " et rester à vivre de leur métier, ils font l'apprentissage de la communication et réfléchissent en terme de filière...
Eux, les pêcheurs, les criées, la restauration touristique, et les enfants languedociens et roussillonnais qui ne savent plus manger un vrai poisson...
Des actions sont en préparation...car iI y a encore, ici, en Languedoc-Roussillon, et ailleurs sur nos côtes méditerranéennes, des consommateurs qui ne savent pas qu'ils peuvent acheter directement aux pêcheurs !!!
Lors de la Foire de printemps à Narbonne nous les avons rencontrés alors qu'ils offraient à déguster, à découvrir ou à redécouvrir le produit de leurs pêches; dorades, anguilles, seiches. L'avis était unanime: " Vous nous réconciliaient avec le poisson".
Les chalutiers sont toujours à quai jusqu'au 8 Juin, les pêcheurs d'anguilles vont voir encore leur nombre diminuer, le petit métier rentre cependant encore avec du poisson frais et vendu directement aux consommateurs, les restaurants locaux faisant encore malheureusement fi du poisson local. Quelle erreur de leur part!!!
Nous, les consommateurs donnons nous rendez vous à chaque retour de pêche au pied des bateaux pour retrouver une saveur inégalable des produits de la mer, notre mer mère, les pêcheurs ont déjà fait un très grand pas vers nous en nous faisant partager leur vie, leur métier, leur passion, leur gagne-pain.
A nous, à vous de faire le reste du chemin.
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