Explications
Orienter la filière Saint Jacques vers la tendance du « prêt à cuire » c’est banaliser la Coquille. La décortiquer, c’est la déshabiller de ses deux valves caractéristiques, c’est la dépersonnaliser et la faire entrer anonymement dans la grande famille des Pectinidés dominée par les pétoncles au niveau mondial.
La coquille Saint-Jacques au nom scientifique « Pecten maximus », avec ses deux coquilles différentes, l’une bombée, l’autre plate, n’a rien à voir avec les pétoncles (scallop en anglais) importés des quatre coins du monde. Ces pétoncles qui arrivent sous forme de noix congelée, ont généralement deux valves bombées. Leur vraie identité nous est en fait révélée en tout petit dans la composition de la préparation culinaire sous un nom latin, Argopecten, Chlamys, Patinopecten, Placopecten,… . Ces pétoncles servent à préparer des « saint jacques à l’armoricaine », des « saint-jacques gratinées à la normande » ou toutes autres préparations aux noms bien alléchants dans les usines de grandes marques qui absorbent surtout des pectinidés d’importation.
Huîtres et moules face au décoquillage
Je me rappelle les tentatives dans les années 1980 de décoquiller les moules et les huîtres pour écouler des stocks trop importants. Fort heureusement pour les conchyliculteurs, ces expériences n’ont pas atteint la proportion des coquilles Saint Jacques sans quoi les producteurs vendraient une grande partie des huîtres et moules à des prix beaucoup plus bas. Ils seraient alignés sur les cours internationaux des produits décoquillés comme c’est actuellement le cas des noix de Saint-Jacques.
Face à la déferlante de moules décoquillées sur le marché international avec des programmes pharaoniques de mytiliculture au Chili, en Nouvelle Zélande et ailleurs, les mytiliculteurs français ont bien fait de ne pas tomber dans la facilité, même par temps difficile de commercialisation. Ils ont toujours cru aux capacités de leurs moules de bouchot et maintenant de leurs moules de corde, vendues vivantes et de plus « prêt à cuire ».
Avec une huître « prêt à cuire », l’huître ne serait plus une huître. Disparaîtrait alors tout le cérémonial de l’ouverture et toutes les discussions d’avant réveillon.
Décortiquer les saint jacques comme le proposent les industriels, est une solution à court terme qui ne donne aucun avenir à la pêche côtière. Tout comme les moules, des projets grandioses de pectiniculture sortent actuellement des cartons, notamment au Chili où les sociétés de pêche minotière se diversifient dans le saumon, les moules et les pétoncles,… La Camanchaca, deuxième groupe minotier chilien et producteur de saumon, prévoit d’exporter près de 5000 tonnes de moules décoquillées cette année aux USA. A quand des milliers de tonnes de noix de pétoncle chilien à des prix défiant toute concurrence en France (le pays leader sur le marché mondial des importations de pétoncle) ?
La valeur ajoutée des saint jacques, poissons, et autres coquillages de pêche, c’est la vente en « Frais et Entier » ou « Vivant ».
Autres articles :
- La coquille Saint-Jacques française dans la drague de la mondialisation
- Manger du Fugu au pays du Hara-kiri... Saint-jacques et tourteau au...
Pour plus d'informations sur le marché européen :
Informations complémentaires :
Il est souvent erroné de parler de “valeur ajoutée” dans la transformation du poisson. En effet, dans bien des cas, l’effort de transformation n’ajoute pas vraiment de valeur au produit. En réalité, le poisson commence à perdre de sa valeur aussitôt qu’on le sort de l’eau... Si bien que si l’on veut optimiser la valeur des débarquements, il faut garder le produit vivant ou frais aussi longtemps que possible et ainsi “préserver sa valeur”. (Source : Cape)
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Décortiquer une coquille Saint-Jacques
Décortiquer une coquille Saint-Jacques par Pratiks
Vous venez d'acheter des coquilles Saint-Jacques pour épater vos amis mais vous ne savez pas comment les ouvrir ? Karl Dubray, poissonnier au "Grand Bleu" du marché de Clichy, répond à toutes vos question en vidéo.
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A la rentrée 2012, la Coquille, fraîche et entière, fait sa pub !
Type de procédure : procédure adaptée.
Annonce n° 126, B.O.A.M.P. 130 B du 7 juillet 2012.
Caractéristiques principales :
Elaboration et réalisation d'une campagne image générique destinée à valoriser la coquille Saint-Jacques fraîche et entière auprès des consommateurs, à l'occasion de l'ouverture de la campagne de pêche de l'automne 2012 (prévue début octobre). Les prestations attendues au titre du présent marché sont :
- la conception et la réalisation d'un message attractif pour un public Csp+ de plus de 35 ans décliné sur les supports de communication jugés adaptés par le soumissionnaire (presse et/ou site Internet....) ;
- la proposition d'un plan media optimisé ;
- la mise en oeuvre du plan média proposé ;
- l'achat, au nom et pour le compte du pouvoir adjudicateur, au sens de la loi 'Sapin' du 29 janvier 1993, des espaces.
Le 20 décembre 2011
Achetez de vraies coquilles Saint-Jacques fraiches et entières...
Avec sa noix coraillée ou non et ses 2 valves...
L'authentique coquille Saint-Jacques, la Pecten maximus de nos côtes françaises !
Et vous éviterez d'être grugés avec des noix aux origines douteuses !
Les noix de coquilles saint-jacques étaient gorgées d’eau !!!
Au cours de la cuisson, le coquillage peut perde jusqu’à la moitié de son poids. Dans ce cas, il s’agit d’un produit qui a été préalablement trempé. Or, la vente de ces noix de saint-jacques artificiellement gorgées d’eau est considérée comme une tromperie par les tribunaux si le consommateur n’est pas informé par voie d’étiquetage du traitement subi par la denrée.
(1) Depuis la fin des années 1990, le lobby du pétoncle a imposé l'appellation de coquille saint-jacques sur tous les pétoncles de la planète au grand dam des pêcheurs français de coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus). Toutefois, si vous avez de bons yeux, vous identifierez la dénomination, le nom scientifique (ou nom latin), le mode de production (capture ou élevage), la zone de capture ou le pays d’élevage et le nom du pays d’origine qui sont obligatoires.
D'après l'article : Réveillon de Noël: 10 conseils pour ne pas se faire arnaquer (20 Minutes)
La Direction des fraudes constate un trempage des noix de saint-jacques !
Dans ce document vous trouverez ce que tout consommateur mais aussi tout professionnel doit connaître sur les produits alimentaires que l'on retrouve plus particulièrement pendant ces repas festifs de fin d'année. Petit florilège des produits les plus consommés mais aussi les plus contrôlés.
Les coquilles Saint‐Jacques
Ces coquillages – représentés par les espèces de la famille des Pectinidés–ont deux valves, de couleur blanche ou ocre, avec des oreillettes de chaque côté des deux valves.
En France, la plus connue est la coquille Saint-Jacques que l’on trouve sur les côtes bretonnes ou normandes, relativement grande, avec une valve bombée et une valve plate, striée, de couleur blanche et ocre, avec un corail bicolore.
On trouve également des pétoncles de deux sortes : le pétoncle, dit aussi vanneau, petit, relativement ferme de consistance, et le pétoncle bigarré ou pétoncle noir, particulièrement recherché. Les coquilles sont composées de deux valves bombées et striées.
La principale caractéristique des pectinidés est l’importance de leur muscle dit “adducteur” (qui retient les deux valves entre elles), partie ronde, blanche ou crème, qui donne la chair du coquillage. Les consommateurs français apprécient également le corail qui compose les organes reproducteurs de l’animal. L’hépatopancréas (poche noire) n’est généralement pas consommé ; il est susceptible de concentrer des toxines présentes dans le milieu ambiant.
Les règles d’étiquetage
La dénomination, le nom scientifique (ou nom latin), le mode de production (capture ou élevage), la zone de capture ou le pays d’élevage et le nom du pays d’origine sont obligatoires.
La chair des coquillages de cette famille peut s’appeler “noix de Saint-Jacques” (noix car ils sont décoquillés).
Les consommateurs peuvent ainsi distinguer, par exemple, les “noix de Saint-Jacques françaises” (Pecten maximus), des “noix de Saint-Jacques du Canada” (Platopecten magellanicus), des “noix de Saint-Jacques du Chili” (Argopecten purpuratus) ou des “noix de Saint-Jacques de Chine” (Clamys farreri). En lisant attentivement les étiquettes, on peut donc faire son choix en toute connaissance de cause.
Des différences en fonction des espèces et des goûts
Selon les espèces et les origines, les coquillages diffèrent par leur goût, leur couleur, leur taille et leur consistance.
La coquille française, Pecten maximus, est connue pour ses qualités gustatives exceptionnelles. Cette espèce est également pêchée en Ecosse. La coquille canadienne est un produit de grande taille, dont le corail n’est généralement pas consommé. Les coquilles chiliennes ou péruviennes sont plus petites, elles possèdent un corail bicolore d’un orange plus intense que la coquille française. La coquille chinoise est très petite et beaucoup plus dure que les précédentes. Cette liste n’est pas exhaustive.
Il peut arriver que la cuisson révèle de mauvaises surprises et que le coquillage perde jusqu’à la moitié de son poids. Dans ce cas, il s’agit d’un produit qui a été préalablement trempé, la coquille Saint-Jacques ayant la particularité de se comporter comme une éponge et de retenir très facilement l’eau. La vente de ces noix de Saint-Jacques artificiellement gorgées d’eau est considérée comme une tromperie par les tribunaux si le consommateur n’est pas informé par voie d’étiquetage du traitement subi par la denrée.
Les contrôles de la DGCCRF
La DGCCRF mène régulièrement des enquêtes pour débusquer les fraudeurs. Une précédente enquête avait montré que 35 % des prélèvements analysés de Saint-Jacques, d’origine diverses (USA, Royaume-Uni, Vietnam, Pérou,…), étaient non conformes. Les suites de cette enquête avaient donné à lieu à l’établissement de 8 procès-verbaux. Une nouvelle enquête est en cours en 2011.
Pour télécharger le document « Pour des fêtes réussies / Les conseils de la DGCCRF - Décembre 2011 », cliquer : Direction des Fraudes
Le 17 juin 2011
European Market Observatory for fisheries and aquaculture products - Results of project phase 1
Cette étude a été réalisée par Cogea
Avril 2011
La création de l'observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l'aquaculture (EUMOFA) figure parmi les mesures proposées par la Commission en 2008 afin d'aider le secteur européen de la pêche à retrouver la stabilité économique en dépit de la forte hausse des prix pétroliers.
Situation actuelle
À l'issue d'un appel d'offres, la Commission européenne a confié aux consultants de COGEA la tâche d'effectuer les premières démarches en vue de la création de l'observatoire . Dresser tout d'abord l'inventaire des données disponibles dans tous les États membres, avant de concevoir l'observatoire et d'en assurer la mise en œuvre. La Commission tient à encourager les États membres et les acteurs concernés à coopérer étroitement à toutes les étapes du processus, afin d'en garantir la meilleure exécution. Le résultat de ce projet pilote est attendu pour la mi-2012.
La phase 1 a été réalisée en avril 2011 avec des résultats positifs qui sont une bonne base pour la poursuite du projet :
- Identification des sources de données, nombreuses et fiables, permettant une bonne couverture du marché de l'UE, tout au long de la chaîne depuis la première vente jusqu’à la vente à la consommation, tout en tenant compte du contexte international.
- Méthodologie combinant des indicateurs de prix hebdomadaires, les tendances du marché mensuelle et annuelle des données structurelles en vue de fournir en continu la mise à jour de l'information et la compréhension réelle de la situation du marché.
- Soutient de tous les pays de l'UE avec le concours du secteur de la pêche et de l'aquaculture, avec un engagement à contribuer à l'Observatoire.
- Fort intérêt des parties prenantes, notamment des pêcheurs et des aquaculteurs, du négoce, des associations de consommateurs et des ONG.
Pour télécharger les premiers résultats, cliquer DG Mare
L'Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l'aquaculture (EUMOFA)
L'organisation commune des marchés des produits de la pêche
Il est important pour le secteur européen de la pêche et de l'aquaculture d'avoir accès à des informations de qualité concernant le marché, car ce secteur, très fragmenté et diversifié, opère dans un contexte mondialisé. Afin de répondre aux besoins croissants en informations sur le marché, la Commission travaille à la création d'un Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l'aquaculture.
La mission de cet observatoire est de donner aux acteurs du secteur de la pêche, aux administrations et aux chercheurs une meilleure vision des marchés internationaux et locaux de la pêche. L'observatoire analysera la façon dont les prix sont déterminés aux différentes étapes de la chaîne d'approvisionnement, de la criée aux étals des poissonneries. Ces données sont en grande partie déjà disponibles dans des systèmes d'information existants ou dans les informations exigées par la réglementation actuelle, telles que les notes de ventes . Les données seront harmonisées, analysées et présentées dans des graphiques, des tableaux et des analyses de marché ad hoc. Elles seront ensuite diffusées à l'intention des parties concernées et, le cas échéant, du grand public. Source : Commission européenne
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Le 22 octobre 2011
Pourquoi cette réserve sur les produits d’aquaculture ?
La criée d’Arcachon avec ses pêcheurs attitrés vivrait-elle en vase clos pendant que ses mareyeurs s’approvisionnent de plus en plus sur le marché mondialisé des produits de la mer dans lequel les produits aquacoles tiennent une place croissante.
Ces gambas (ou crevettes impériales) qui frétillent dans leur boite, peuvent au contraire stimuler la qualité et par ricochet les prix au niveau des produits de la pêche.
La qualité du produit en liaison avec le conditionnement
Elles sont gris rose, avec du bleu et du jaune au bout de la queue. Elles frétillent énergiquement dans leur bac en polystyrène et sautent même parfois hors de la caisse. Car ces gambas sont bien vivantes. Quelques heures plus tôt, elles nageaient encore dans leur bassin d'élevage à Saint-Vivien-de-Médoc. Elles ont été pêchées dans la nuit, ont été vite et bien empaquetées, puis ont pris la route d'Arcachon où le directeur de la criée, Yves Herszfeld, les attendait avec autant de curiosité que d'appréhension.
Les mareyeurs payent le prix !
Sur le tableau mural de la criée d'Arcachon, il a annoncé cette vente exceptionnelle de gambas depuis lundi. Pour cette première vente, Jean-Marie Berthet, éleveur de gambas à Saint-Vivien-de-Médoc avec son collègue Philippe Lucet, a amené 40 kg. Hier matin, il est resté pour la vente, curieux lui aussi de voir la réaction des mareyeurs et poissonniers. « Jusqu'à présent, il régalait les poissonniers et restaurateurs du Médoc. Maintenant, nous allons en profiter », se félicite Yves Herszfeld.
En quelques minutes, quatre mareyeurs ont acheté les 40 kg. Alain Larrieu, qui tient également la poissonnerie « La Bordelaise de Marée », au marché des Capucins à Bordeaux, en a acheté quatre caisses (8 kg), à 24 euros (HT) le kilo.
D’après Sud-Ouest : Arcachon : Des gambas à la criée
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Le 28 novembre 2010 : Fraude sur la noix
Noix de Saint-Jacques ou noix de pétoncle ? (Paris Normandie)
Comment vendre de l’eau du robinet au prix de la coquille ? Facile. Il suffit d’enlever la noix et de la mettre à tremper. La noix se gorge d’eau et prend du poids… Bien sûr, l’eau disparaît à la cuisson, et le procédé fait perdre de sa saveur à la coquille. Mais pour le vendeur, la combine est juteuse. La Répression des fraudes avait dénoncé cette « tromperie » en 2002. L’affaire était allée deux fois en appel et deux fois en cassation (une exception) pour conclure, quelques années plus tard, que s’il n’est pas interdit de tremper la coquille, le consommateur avait droit à une information complète. « Aujourd’hui, s’il y a ajout d’eau, cela doit être indiqué sur l’étiquette, explique Michel Guerrier, chef de service au contrôle des produits alimentaires. Mais on ne voit jamais la mention sur les étals des grandes surfaces ou des poissonniers ». Comment s’en prémunir ?...
La meilleure façon de ne pas se tromper, c’est encore de l’acheter vivante, quand elle est encore dans sa coquille, et de l’éplucher soi-même ou de la faire éplucher par le poissonnier ». D’ailleurs, la Direction départementale de protection des populations (ex-répression des fraudes) prévoit des opérations de contrôle dans les grandes surfaces prochainement.
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Samedi 31 octobre 2009 : pour 1 euro de plus, des saint-jacques dégorgées
Pertuis charentais - La saint-jacques nouvelle (Sud-Ouest)
La campagne de pêche des saint-jacques vient d'ouvrir. 18 jours de prospection sont autorisés jusqu'à fin décembre. Et une idée originale a vu le jour à La RochellePremier déchargement de coquilles à Chef-de-Baie. Elles reviennent avec la régularité d'un vol d'hirondelles. Sauf que les campagnes de pêche des coquilles saint-jacques annoncent l'automne. Le coup d'envoi a été donné mardi dernier. Les flottilles de coureauleurs de La Rochelle et du quartier de Marennes-Oléron étaient autorisées à prospecter les gisements du pertuis d'Antioche. Jeudi, c'est dans le pertuis Breton que les dragues à coquilles ont été immergées.
Au total, jusqu'au 28 décembre prochain, date de clôture de cette campagne, 18 jours de pêche sont autorisés….. Celles vendues à Chef-de-Baie mercredi matin (6,7 t) provenaient des mêmes gisements. Leur prix moyen a atteint 2,38 €. Une partie de ce volume rochelais a cependant pris ses distances avec ce prix moyen : 380 kilos qui ont atteint le prix moyen de 3,33 € le kilo.Cette différence de près d'un euro est le résultat d'une expérience lancée avec le concours des patrons de pêche du « Flipper », Pascal Henaf, et du « Kevguylian », Hugo Victor. L'un et l'autre ont accepté de confier 200 kilos de coquilles à chaque marée afin qu'elles subissent un traitement particulier en criée.
L'idée ?
La valorisation du produit, et l'espoir de décrocher un cours meilleur. Ainsi, ces produits sont dégorgés dans les viviers de l'encan, durant la nuit qui précède leur vente. Plus longtemps si nécessaire. Les bacs ne sont jamais remplis de plus de 15 kilos de coquilles, afin que celles-ci filtrent sans contrainte et, ainsi, se vident des sables et des vases. Après quoi, elles suivent la filière classique de vente, comme un produit commun de la pêche. Mais, dégorgées et conditionnées en barquettes de 6 kilos maximum, elles sortent du lot. Et peuvent ainsi bénéficier de l'estampille « Savoir-faire La Rochelle ». Elle signale un produit local dont la qualité a été reconnue en amont de la chaîne de commercialisation par les trieurs de la criée. Auteur : Philippe baroux
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Le 22 mars 2012
Avec la Saint-jacques, c'est une question de prix !
Tipiak : net fléchissement des bénéfices en 2011 (Boursier)
En 2011, le chiffre d'affaires de Tipiak s'établit à 167,6 Millions d'Euros. Il est en progression de 6% dans les deux secteurs du groupe. La croissance est tirée par les ventes à l'international (+14%) et par la marque Tipiak qui poursuit sa croissance dynamique (+9% en GSM).
Dans un environnement toujours très perturbé, les résultats économiques sont en net retrait sous l'effet des hausses, fortes et brutales, des prix d'achat des principales matières premières : noix de Saint-Jacques, semoule de blé dur, manioc. Le résultat net consolidé s'établit à 3,2 ME (4,5 ME en 2010). Il est en retrait de 28,3%
La capacité d'autofinancement et le ratio d'endettement financier net du groupe se situent néanmoins à des niveaux proches de ceux de 2010, malgré 7,3 ME d'investissement.
Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée générale du 14 juin 2012, le versement d'un dividende de 3 Euros par action.
Côté perspectives 2012, Tipiak maintient sa politique de développement de ses parts de marché et de renforcement de ses investissements (9,5 ME). Le groupe vise la poursuite de la croissance dynamique de ses ventes et la consolidation de ses résultats économiques et financiers.
Coquilles Saint-Jacques. Un mois d'avance en baie de Paimpol (Le Télégramme)
La pêche à la coquille Saint-Jacques prendra fin la semaine prochaine dans la baie. Un mois plus tôt qu'en 2011 et, déjà, le quota est dépassé.
La pêche à la drague de la coquille Saint-Jacques dans la baie prendra fin mercredi. Une saison ni franchement mauvaise, ni excellente, avec un constat: il faut être vigilant sur la ressource. «Le prix a été bon en fin d'année», rappelle Laure Robigo, ingénieur halieute à la Maison de la mer. «La coquille n'a pas été au prix plancher tout le temps. C'est un point positif, même s'ilfaut arrêter la semaine prochaine.»
Quotas à respecter
Chaque année, Ifremer fixe un quota à ne pas dépasser. Il était de 4.000 tonnes. 4.800 tonnes sont déjà pêchées. «Il ne faut pas rêver, souligne Yannick Hémeury. L'an prochain, on sera à 3.500 tonnes. Il faut être vigilant et continuer de protéger la biomasse de profondeur.» Le prix de retrait aura été de l'ordre de 2 € à 2,04 €. La baisse de la quantité ne voulant pas forcément dire meilleur prix! Pour Yannick Hémeury, «on revient à la même situation qu'à la fin des années 80 et début des années90. On commençait en novembre et on arrêtait en mars. Là, ça fait déjà deux ans, 2010 et 2011, que ce n'est pas très bon.» Le Paimpolais est d'accord avec son président départemental, Alain Coudray, pour semer des naissains en mer. «J'appuie sa décision à 100%. Cela nous confortera de 300 tonnes de plus dans deux ans».
Un produit phare
L'idée défendue par Alain Coudray est de se procurer des naissains à l'écloserie de Plougastel-Daoulas. Trois millions de naissains devraient être semés sur trois zones différentes, à raison de 190.000 € par an pendant quatre ans. Des subventions diverses pourront être attribuées pour pallier ces nouvelles dépenses. «On ne pourra pas s'en passer», rappelle Yannick Hémeury. La coquille est le produit phare de la baie. Elle permet la polyvalence des embarcations et permet une bonne rentabilité. En avril, il y aura seulement deuxséances de rattrapage. Reste encore un peu de pêche possible du côté de Perros-Guirec. Pour la baie de Saint-Brieuc, il faudra patienter jusqu'en octobre.
Commentaires
Oui, oui et oui !! Mais...
Le marché de frais entier n'est pas vraiment élastique, la profession ne sait pas adapter l'offre à la demande, la profession ne sait s'organiser en filière pour faire du gagnant/gagnant, la profession ne sait pas valoriser le décortiqué, bien le présenter, la profession reste encore à vouloir se mettre en concurrence avec les produits d'import.
La coquille est française et les français sont les 1ers consommateurs au monde du divin bivalves, elles est là à quelques milles de nos cotes et on continue à dilapider le seul produit de la mer dont le prix n'a pas augmenté depuis 20 ans !
Cette pêcherie a besoin d'une vraie inter-profession toute dédiée a ce coquillage, d'une transparence sur le marché, au lieu de continuer cette spirale à la baisse et faire le bonheur de quelques intermédiaires.
les criées ont là un vrai rôle à jouer !
Les notes de vente des bateaux de baie de Seine qui vendent de gré à gré font apparaitre qu'ils sont réglés à 2.00€. Moins cher que le bulot ou les coques !
Sachant que le mareyeur n'a ni de taxe acheteur, ni de frais d'emballage puisque les bateaux mettent en billot bois et pèsent, pas la peine de chercher pourquoi en criée avec le prix de retrait à 2.36 + les taxes acheteurs + frais de m.o d'emballage, les csj ne trouvent pas preneur et restent sur les bras des OP.
Reformons ce système qui tire toujours les prix vers le bas ! exigeons un passage obligatoire sur une place de marché organisée !
Cordialement DR
En effet le prix des saint-jacques n'augmentent plus depuis de nombreuses années, et de la retrouver au même prix que des coques ou des boulots devrait faire réfléchir tous les acteurs de la filière. Les prix sont faibles aussi en bout de chaine comme le montre les cours sur le marché de gros de Rouen (sur plusieurs années) où le prix de la saint-jacques a tendance à diminuer alors que celui des huitres augmentent et surtout ceux des moules et des boulots....
Plutôt que les décortiquer et les brader n'y aurait-il pas la possibilité de les stocker dans des bassins ou en mer en attendant des jours meilleurs... Au Japon ou au Chili, les gros pétoncles sont maintenus dans des lanternes en mer,... comme les petites coquilles qui servent ensuite au semis en baie de Granville ou en rade de Brest...
C'est une question ?
PF
la coquille est une espèce prolifique, robuste, à croissance rapide et sédentaire. Une bonne gestion des pêcheries est certainement plus profitable que les ensemencements qui se développent un peu partout. le geste du semeur fait bon ménage avec l'affichage politique. Mais cela nous met devant nos échecs. Au mois de février nous mettons au retrait destruction 40 T de coquille les pecheurs sont indemnisés , au mois de septembre nous semons en baie de Granville des coquille. A l'endroit meme où sans soutien des OP les coquilles resteraient sur le quai. Organisons le marché, organisons la pêcherie, donnons nous des vrais moyens de contrôle et régulation, organisons une vraie campagne promotionnelle autour de ce produit emblématique. A-t-on déjà vu sur les étals une noix française bien identifiées ? Où en est l'inter-profession qui doit porter la marque Peche Française ?
Rien pas de politique forte dans ce sens pas de pognons. On nous parle d'un renforcement des OP, encore rien, le marché de la coquille c'est le Bronx. Pendant ce temps là on nous bassine avec une future certification "pecheur responsable", individuel et à 1000€ par tete...
Cordialement DR