Tous les étés, des ports de la Gironde fêtent leurs huîtres comme partout en France dans les régions ostréicoles. La seule différence est que ces ports localisés dans le plus grand estuaire d’Europe, fêtent les huîtres d’autrefois…. Avant qu’on n'interdise à la consommation les huîtres girondines contaminées au cadmium.
Pendant ce temps, Arcachon les fête selon le bon vouloir du test souris, la Bretagne au milieu des algues vertes, Marennes-Oléron dans un filet d’eau de la Charente. Partout, hante la mortalité des jeunes huîtres.
Nous pourrions aussi parler de toutes ces espèces moins fêtées, mais qui restent fortement ancrées dans les traditions régionales et de plus en plus dans les mémoires, anguille, esturgeon, saumon, alose,…
Après le Grenelle de la Mer du Ministre de l’Ecologie et de la Mer, maintenant le Grand débat sur l'avenir de l'agriculture et de la pêche du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche. Le premier veut mettre un frein au développement de la pêche, le deuxième donner un nouvel élan. Pendant ce temps, le grenelle de l’Estuaire (de la Seine) donne ses conclusions.
« Assez des grands débats et des bonnes intentions. Il faut agir »
Nous en avons assez de toutes ces discutailles, il faut passer à l’action, mettre un plan Marshall «Qualité de l’eau ». Parmi tous les problèmes, la qualité de l’eau de nos fleuves et rivières fait l’unanimité. C’est le dénominateur commun à toutes les activités : agriculture, pisciculture, ostréiculture, pêche, alimentation, énergie,…. Ne dit-on pas l’eau c’est la vie. L’eau douce c’est la vie dans les fleuves, les marais, les estuaires. C’est la vie marine... C’est la vie énergétique…
En France, le pays boulonnais n’est pas connu pour ses grands fleuves. Pourtant, l’amélioration de la qualité de la Liane, du Wimereux et de la Slack est prise au sérieux. « Elle devra s'être franchement améliorée pour répondre à la directive européenne sur l’eau » selon La Voix du Nord…
Un plan d'attaque pour améliorer la qualité des cours d'eau boulonnais
Eau des rivières polluée, poissons qui ne peuvent plus remonter les cours d'eau... Le bassin côtier du Boulonnais n'a pas de quoi parader. Pourtant, d'ici 2015, la qualité de la Liane, du Wimereux et de la Slack devra s'être franchement améliorée.
Zéro pointé - Le verdict est sans appel : « état écologique moyen » pour la Slack et le Wimereux, « médiocre » pour la Liane. Or, une directive européenne sur l'eau impose que tous les cours d'eau soient au moins classés en catégorie « bon état écologique » d'ici 2015. Autant dire que nous avons du pain sur la planche...
État des lieux - « Les causes de la pollution de nos cours d'eau sont multiples », constate Frédérique Barbet, animatrice du SAGE (schéma d'aménagement et de gestion des Eaux du Boulonnais) au Parc Naturel Régional. Au premier rang de cette "black list" : les défauts d'assainissements domestiques et industriels. « C'est pourquoi nous travaillons avec les communes pour tenter de mettre en place des réseaux d'assainissements collectifs afin d'éviter les rejets directs à la rivière. Pour la même raison, nous essayons aussi de mettre aux normes les stations d'épuration. »
Autre coupable : les pesticides utilisés par les agriculteurs qui, à chaque forte pluie, filent directement dans la rivière. Mais aussi « l'érosion des sols et des berges qui s'accentue à chaque épisode pluvieux », poursuit Frédérique Barbet. « Voilà pourquoi on replante des haies au maximum pour réduire le ruissellement. » Sans oublier ces innombrables ouvrages infranchissables pour les poissons qui jalonnent les rivières... « C'est bien simple, sur la Liane le problème commence dès le port avec le barrage Marguet qui empêche les poissons de passer », confirme Thibault Fournier, animateur à la fédération de Pêche et de Protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais. Sont concernés : les truites de mer, anguilles, lamproies, saumons... « On estime qu'il y a un obstacle à la migration environ tous les 4,5 km », poursuit-il. « Et cela a des conséquences sur la reproduction des poissons de mer mais aussi sur l'environnement en général. Ces blocages créent aussi des amoncellements de sédiments en aval. Bilan, la rivière s'envase, l'eau manque d'oxygénation, les insectes se développent moins... »
Trois, deux, un... Action ! - Pour autant, le pessimisme n'est pas de mise. Les actions se mettent déjà en place depuis plusieurs années sous la coupe du SAGE (schéma d'aménagement des eaux) ou encore du SYMSAGEB (syndicat mixte en charge du SAGE du Boulonnais).
« Nous sommes sur le point de lancer un plan de gestion des trois cours d'eau », assure David Collin, adjoint technique au SYMSAGEB. « On va avant tout tenter de supprimer les petits seuils agricoles (ouvrages hydrauliques) qui bloquent la continuité écologique des cours d'eau, explique-t-il. Ils servaient autrefois aux agriculteurs à faire "flotter" les prés mais sont aujourd'hui laissés à l'abandon. » Le syndicat mixte s'attaquera ensuite aux plus gros ouvrages (barrages, anciens moulins...) qui nécessitent des études de maîtrise d'oeuvre plus poussées.
Mais là, « on part sur 10 années de travail. » Un mal nécessaire pour préserver une ressource qui nous appartient tous.
Ministère de l'Alimentation , de l'Agriculture et de la Pêche : parlonsagriculture.com.
- Rapport de synthèse sur la qualité de l'eau en nitrate dans les bassins versants bretons. L'analyse porte sur les données recueillies au 30 septembre 2007 par les responsables des réseaux de suivi - 03 Sep 2009 - CSEB (Conseil Scientifique de l’Environnement en Bretagne)
Au Cabellou, des dizaines de maisons ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement, alors que la nappe phréatique remonte souvent en cas d'intempérie.
Les habitants ont fait part de leur impatience jeudi lors de la réunion sur le contrôle de l'assainissement individuel.
Un dérivé du glyphosate a été retrouvé dans 17 prises d'eau. Pour les nitrates, on n'a pas beaucoup progressé.
Observatoire de l'eau 2008 : Quarante points ont fait l'objet d'un suivi de la qualité de l'eau. Aucun accident grave n'est survenu mais la situation ne s'arrange pas vraiment.
Dégradation de la qualité des eaux de surface
Une vingtaine de prises d'eau superficielles font l'objet d'un suivi des produits phytosanitaires. L'AMPA, dérivé du glyphosate, a été fréquemment retrouvé en 2008. 17 prises d'eau (sur une vingtaine) étaient concernées. Le maximum a été trouvé au Lac au Duc à Ploërmel (3,5 microgrammes/l). Des teneurs en glyphosate égales ou supérieures à 0,1microgramme/l, ont été aussi enregistrées dans sept autres prises d'eau.
Et trois sites étaient touchés par un autre produit, l'isopruron. « Une situation quand même inquiétante », selon Romain Chauvière, de la Mission inter services de l'eau.
Des contrôles ciblés
Les infractions constatées dans les exploitations agricoles concernent surtout les pratiques de fertilisation organique (non-respect des règles d'épandage de lisiers ou du plafond d'apport maximal de 170 kg d'azote/hectare, fuites d'effluents...). Sur 679 exploitations contrôlées en 2008, 37 % n'étaient pas en conformité. Ce qui a donné lieu à 167 rappels à la loi, 87 mises en demeure et 23 procès-verbaux. « 37 %, c'est beaucoup trop », observe le préfet « On part de très loin. » La pratique des bandes enherbées près des cours d'eau et des couverts végétaux sur les sols en hiver va être généralisée.
Dégradation des eaux des zones conchylicoles
Le pourcentage des zones de production de bonne qualité est en diminution régulière durant la période 2001-2008. On est passé de 88 % à 11 %. Une zone à huîtres et moules (rivière de Crach) a été classée en qualité médiocre, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs années.
Mauvais millésime pour les eaux de baignade
Huit baignades ont été classées de qualité insuffisante en 2008 contre une en 2007. En 2009, 12 baignades ont présenté des résultats d'analyses traduisant l'existence de pollutions bactériologiques. Or les normes vont devenir plus sévères. En ce qui concerne la qualité bactériologique des eaux estuariennes, seules la Marle (Vannes) et la rivière de Noyalo ont des progrès sensibles à faire.
Encore quatre stations à mettre aux normes
De 14 stations de traitement des eaux usées qui n'étaient pas en conformité en 2007, on est passé à 4 aujourd'hui. Les travaux viennent de se terminer pour Vannes-Tohannic. Ils restent à faire pour Port-Louis/Riantec, Locmiquélic et Saint Philibert-Locmariaquer-Crach. Pour améliorer la qualité microbiologique des eaux littorales, il faudra aussi fiabiliser les réseaux de collecte d'eaux usées, résorber les pollutions des réseaux d'eau pluviale... Texte intégral Ouest France
Le 26 septembre 2009
L'Association de pêche et de protection de l'Elorn a constaté une pollution, jeudi après-midi, dans le Dour ar Men Glaz, un affluent de l'Élorn. Sur place, l'association a découvert «une mortalité piscicole importante sur 2km environ: des centaines de truites, chabots, loches et jeunes saumons. Les municipalités concernées, Sizun et Locmélar, ont été informées et les gendarmes sont intervenus pour effectuer des prélèvements. «À ce jour, rien ne permet de déterminer l'origine de cette pollution qui date de quelques jours», explique Guy LeMaout, l'un des responsables de l'AAPPMA qui prévoit de déposer plainte auprès de la gendarmerie de Sizun.
Le 28 septembre 2009 : Nord-Pas-de-Calais, ne pas oublier l'Aa
Le Smage Aa a oeuvré cet été au démontage d'ouvrages hydrauliques situés sur l'Aa, en accord avec leurs propriétaires. Une démarche incontournable : elle vise à aider la rivière à retrouver son équilibre écologique d'ici 2015.
Fin juin, les responsables du Smage Aa (syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion de l'Aa) l'avaient expliqué lors d'une réunion publique à Esquerdes destinée aux propriétaires de moulins situés sur l'Aa. En 2015, selon les règles fixées par l'Europe, les cours d'eau doivent atteindre un bon état écologique. L'Aa est de ces cours d'eau. Alors le Smage Aa a commencé à sensibiliser les propriétaires, dans le cadre du volet mise en valeur des milieux aquatique de son action. Certains ont répondu. Suite sur La Voix du Nord
Le 14 octobre 2009
Pays de la Loire - Qualité de l'eau : le non de la Région (Ouest France)
L'objectif du schéma directeur en discussion est de définir un programme pour améliorer la santé des cours d'eau.
Les rivières sont malades. La Région récuse le seul traitement curatif. Et plaide pour une action préventive énergique.
« Nous nous félicitons de voir que les Bretons se rallient à notre position. » Les Pays de la Loire le confirment : comme la Région Bretagne, ils ne voteront pas, jeudi, à Orléans, le nouveau Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) du bassin Loire-Bretagne. Un Sdage que le comité de bassin, véritable Parlement de l'eau, composé de 190 personnalités, élus, représentants socioprofessionnels, associatifs et administratifs, acquiescera ou rejettera.
Saint Brieuc - « On va limiter le phénomène des algues » (Ouest France)
La commission locale de l'eau entend réduire de 30 % les apports en azote dans les cours d'eau, d'ici dix ans.
La commission locale de l'eau entend réduire de 30 % les apports en azote dans les cours d'eau, d'ici dix ans. Pour lutter contre les algues vertes, les pesticides, les bactéries...
Entretien : Alain Cadec, président de la commission locale de l'eau.
Qu'est-ce que la commission locale de l'eau ?
La commission locale de l'eau est composée d'élus locaux de la baie de Saint-Brieuc, de représentants des associations de défense de l'environnement, de représentants de l'État et de la chambre d'agriculture. Elle est désignée par le préfet. Elle a pour objet de mettre en place le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (Sage). C'est essentiel pour la reconquête de la qualité de l'eau en général. Ce n'est pas que les algues vertes. Il y a aussi l'aspect phosphore, bactériologique, pesticides et l'eau potable...
Le 22 octobre 2009 : Les abers dans le Finistère
Finistère - Les abers à la reconquête de l'eau (Ouest France)
Communauté de communes de Plabennec et des Abers, conseil général, conseil régional et Agence de l'eau ont signé le Contrat de territoire d'eau (ex-bassin versant) hier à l'Aber-Wrac'h. Ils apportent 1,26 million d'euros.
Le dialogue a été difficile, mais le Contrat de territoire d'eau est enfin signé. La chasse aux bactéries est ouverte.
40 000 habitants
Les Abers ont signé hier leur Contrat de territoire d'eau (CTE). Celui-ci englobe l'Aber Benoît et la partie aval de l'Aber Wrac'h. Un territoire de 40 000 habitants, au littoral de plus en plus habité, qui compte 450 exploitations agricoles, plusieurs entreprises conchylicoles (250 hectares), mais aussi quelques grandes entreprises du bâtiment (Tanguy) ou de l'agroalimentaire (Sill, Cargill).
Trop de bactéries....
Le 4 novembre 2009
La Compagnie Nationale du Rhône inaugure la passe à poissons de Livron (ANE)
Dans le cadre du programme européen Life Apron II et du Plan Rhône, la Compagnie Nationale du Rhône et le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels ont réalisé la passe à poissons sur le seuil de Livron (Drôme).
La Compagnie Nationale du Rhône a inauguré la passe à poissons de Livron, une première en faveur de la préservation de l’apron.
Dans le cadre du programme européen Life Apron II et du Plan Rhône (volet qualité des eaux, ressources et biodiversité), la Compagnie Nationale du Rhône, au titre de ses missions d’intérêt général et le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels ont réalisé la passe à poissons sur le seuil de Livron (Drôme).
Depuis toujours l’apron, petit poisson d’eau douce, est une espèce endémique du bassin du Rhône. Alors qu’au début du XXe siècle, on le trouvait sur tout le fleuve et une grande partie de ses affluents, soit sur 2 200 km, il est aujourd’hui présent sur moins de 300 km et menacé d’extinction. Afin de le préserver et favoriser sa reproduction, une passe à poissons spécifiquement adaptée à l’apron a été réalisée.....
Le 11 novembre 2009
Calvados - Christine Jouanno et la passe à poissons (Ouest France)
Christophe Petit, salarié à la Fédération de pêche, observe les poissons qui remontent la Touques pour se reproduire.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie se rendra vendredi au Breuil-en-Auge, où sont surveillées les truites de mer.
Elle est unique dans le département. Sur la centaine d'échelles à poissons que compte le Calvados, celle du Breuil-en-Auge est la seule à disposer d'un observatoire des truites de mer, qui peuplent majoritairement le bassin de la Touques.
Chaque année, entre le 1er juin et le 15 août, les truites quittent la mer et remontent le fleuve pour se reproduire. Le problème, c'est qu'à une vingtaine de kilomètres en amont, se situe un barrage, avec un dénivelé de 2 m 40, infranchissable par les poissons.
« En 1999, une passe a donc été aménagée, sous la responsabilité de la Fédération départementale de pêche », explique Stéphane Honoré, chef du service départemental de l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques). Une sorte d'escalier à neuf marches pour permettre aux poissons de remonter le cours d'eau.
En 2001, l'observatoire a été mis en fonction. Une vitre permet de voir les poissons. Une caméra, reliée à un ordinateur, les filme pour les compter. Les données sont ensuite mises en ligne sur Internet. Coût total de l'édifice : un peu plus de 230 000 €.
L'intérêt : suivre l'évolution du stock de poissons migrateurs. « Nous déterminons l'espèce, la taille et le sexe », explique Christophe Petit, de la Fédération de pêche, qui gère la passe. « En cas de forte diminution, cela signifie qu'il y a un problème sur la qualité de l'eau », ajoute Stéphane Honoré.
L'année dernière, 6 027 truites de mer ont remonté la Touques, contre 2 624 en 2001. Selon Christophe Petit, « cette augmentation est due à une amélioration de la qualité de l'eau et à la multiplication des échelles à poissons ». Une autre station de comptage est en cours de construction à May-sur-Orne. Sylvie DEJOUY
16 novembre 2009
ONEMA et plan d’action national pour la restauration des cours d’eau (ANE)
A l’occasion de la signature du premier contrat d'objectifs de l'ONEMA, Chantal JOUANNO a annoncé le lancement d’un plan d’action national pour la restauration des cours d’eau.
A l’occasion de la signature du premier contrat d'objectifs de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), Chantal JOUANNO, secrétaire d’État chargée de l’Ecologie, a annoncé le lancement d’un plan d’action national pour la restauration des cours d’eau.
La secrétaire d'État signe avec Patrick LAVARDE, Directeur Général de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), le premier contrat d’objectifs entre cet établissement public, créé en 2007, et l’État pour les années 2009 à 2012.
Intégrant les engagements du Grenelle de l’environnement, ce contrat est fondateur pour l’établissement. Il est l’expression d’une forte ambition commune des signataires : faire en sorte que l’ONEMA conforte son rôle d’organisme technique français de référence au service de la reconquête du bon état des eaux et des milieux aquatiques.....
Le 20 novembre 2009
Le bassin Adour-Garonne adopte son Sdage (jdle)
Le comité de bassin Adour-Garonne a adopté son Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour la période 2010-2015 à la quasi-unanimité, selon un communiqué de la région Midi-Pyrénées du 16 novembre.
Ce bassin regroupe tout ou partie de 6 régions –Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes–, 26 départements, soit 7 millions d’habitants et un cinquième du territoire national.
D’ici 2015, 60% des 2.913 masses d’eau du bassin devront donc atteindre le bon état écologique réclamé par la directive-cadre sur l’eau, contre 48% actuellement. Un programme nécessitant un effort de 4,1 milliards d’euros en 6 ans – 15% de plus que pour la période précédente– a été adopté par le comité. Voir toute l'actualité sur les Sdage dans le journal de l'environnement
Le 28 novembre 2009
Marais poitevin - « Un gigantesque réceptacle des polluants » (Sud-Ouest)
Le 1er janvier 2008, la France a été condamnée par la cour de justice de l'Union européenne pour manquement à ses obligations sur la qualité des eaux destinées à la consommation dans trois départements : la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. En cause, les teneurs en pesticides et en nitrates. Et quel est le cours d'eau commun aux trois départements ? La Sèvre Niortaise, colonne vertébrale du Marais poitevin.
Le rapport entre les algues vertes de la côte nord de l'île de Ré et les nitrates du fleuve semble couler de source.
« La Sèvre Niortaise dispose d'un gigantesque bassin versant : 630 000 hectares sur quatre départements. C'est le réceptacle de tous les polluants qui se déversent ensuite dans la baie de l'Aiguillon. C'est le même phénomène dans la baie de Bourgneuf et on a vu ce que ça a donné cette année, sur l'île de Noirmoutier, où deux plages ont dû fermer. Avec toujours les mêmes coups de fièvre saisonniers. S'il ne pleut pas pendant deux ou trois mois, du fait de l'imperméabilité du sol, tous les nitrates partent d'un seul coup, à la première pluie. Et encore, le marais joue un rôle de filtration », explique Yann Hélary, le président du Parc interrégional du Marais poitevin.
Établissement public de l'eau
« Je ne pense pas que les élevages intensifs de volailles, qui se sont installés dans le sud Vendée, soient responsables de cette pollution. Depuis les excès bretons, les normes sont beaucoup plus strictes pour les élevages hors-sol. Si ces normes sont respectées, et je crois qu'elles le sont à peu près, l'impact sur le milieu est minime », affirme-t-il.
« En revanche, les zones céréalières, très gourmandes en pesticides et en eau et qui n'ont cessé de s'accroître, jouent un rôle essentiel dans la pollution de la Sèvre Niortaise. On le sait depuis des années. Un établissement public de l'eau vient d'être créé. Il est désormais du ressort de l'État de résoudre ce problème », poursuit Yann Hélary, également élu vert de la région Pays de la Loire.
Usine à nitrates
Deux chiffres : il y avait 60 000 hectares de prairies humides dans le Marais poitevin en 1974. Vingt-cinq ans plus tard, il n'en restait plus que 24 000. Tout ce qui a disparu a été reconverti en céréales, donc en usine à nitrates.
La boucle est bouclée : la France avait déjà été condamnée pour non-respect de la directive oiseaux dans le Marais poitevin, puis le Parc s'est fait retirer son label de parc naturel, enfin c'est la qualité des eaux qui est vilipendée par l'Europe.
Jusqu'alors, hormis les associations de protection de la nature, il n'y avait pas grand monde pour s'en émouvoir. L'arrivée des algues vertes, avec son impact sur le tourisme et - cas extrême - sur la santé, pourrait bien changer la donne. Auteur : Thomas Brosset
Le 17 décembre 2009
Gironde : Traitement des effluents viticoles (Sud-Ouest)
Blaignan a accueilli mercredi les communes concernées par la création d'une station de traitement - Couquèques, stratégique
Il s'agit de créer un seul point de traitement des effluents pour les viticulteurs indépendants.
Mercredi dernier, salle des fêtes de Blaignan, de nombreux élus et viticulteurs du bassin versant étaient rassemblés pour s'informer et participer à une réunion concernant le traitement des effluents de la vigne. Le principe est de créer un seul point de traitement des effluents pour les viticulteurs indépendants.
L'idée vient à point, alors que les propriétés tombent sous le coup de l'obligation légale de s'équiper. Seulement, le coût d'une installation individuelle pour des producteurs de petites et moyennes surfaces est dissuasif et difficilement envisageable en terme d'amortissement. Il est donc proposé aux propriétaires de se regrouper en coopérative pour pouvoir amortir les frais de l'installation et de fonctionnement. Suite Sud-Ouest
Le 1 février 2010
Inzinzac-Lochrist : Kerousse. La passe à poissons inaugurée (Le Télégramme)
La passe à poissons, installée et mise en service en novembre, à l'écluse de Kerousse, a été inaugurée jeudi. Désormais, les saumons, lamproies, anguilles, aloses et autres poissons migrateurs pourront aisément franchir le barrage hydroélectrique. L'ouvrage a été réalisé pour un montant de 466.300€, grâce au financement du conseil régional, du conseil général, de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne et, pour la plus grande part, d'EDF. Tous les partenaires ayant contribué à la réalisation de ce projet étaient présents lors de cette inauguration, àlaquelle assistaient également les élus locaux et représentants des associations de pêche.
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Le 18 décembre 2010 : Deux documents Ifremer
Caractérisation hydrologique des Pertuis Charentais : Pertuis charentais : Impacts des différents fleuves côtiers (Ifremer)
Ifremer : Laboratoire Environnement et Ressources des Pertuis Charentais (LER/PC)
Contexte : La productivité de l'écosystème conchylicole, et le rendement économique que l'on peut en attendre sont en partie sous la dépendance de la croissance et de la mortalité qui affectent les élevages. Les mauvais rendements observés dans les pertuis Charentais, comparés aux autres bassins conchylicoles (résultats du réseau Ifremer REMORA) sont les premiers responsables de l'inconfortable situation financière de certaines entreprises. L'optimisation des rendements conchylicoles passe par une meilleure connaissance et compréhension des performances de croissance et de survie mais aussi par l’analyse des facteurs physiques et météorologiques (pluviométrie, température, salinité, bathymétrie, nature des fonds, hydrodynamisme, mouvements sédimentaires, ), biologiques (ressource nutritive algale en qualité et quantité, sels nutritifs pour la production primaire, compétiteurs, prédateurs, pathogènes) et réglementaires (organisation du Domaine Public Maritime, schéma des structures, gestion des usages de l’eau douce)….
Conclusion :
Ces approches, quoique théoriques, montrent bien que la Charente, si elle a une influence importante, n’est pas la seule à impacter les Pertuis. La Gironde est également à prendre en compte. En effet, si ses apports sont dilués, l’importance des débits est telle qu’elle impacte l’ensemble de la mer côtière. Peut être en est il de même de la Loire dans le pertuis Breton, selon les conditions de circulation océanique, donc des vents.
D’autre part, les capacités de renouvellement des zones conchylicoles (Pertuis Breton et Marennes Oléron) sont très différentes, et en faveur de Marennes Oléron, mieux alimenté. Les impacts des différents fleuves, et leurs poids respectifs dans les dessalures côtières seront donc de nature différente selon les pertuis.
Les images satellite (cf. couverture) et les réseaux de mesures de l’Ifremer sont des outils qui doivent enrichir nos connaissances en la matière. L’outil par excellence pour ce genre de travail est l’outil « modélisation », qui peut reproduire des situations données (marée, débit, météo…) dans le temps et dans l’espace, afin de décrire l’environnement. Ils permettent en outre de tester des situations très improbables, mais qui éclairent sur le poids des différentes variables dans les systèmes hydrodynamiques « pertuis ».
L’objectif 2009 est donc cette caractérisation spatio-temporelle de l’impact des fleuves sur les zones conchylicoles à l’aide du modèle hydrodynamique MARS, qui devrait apporter des éléments de compréhension du fonctionnement de l'écosystème conchylicole, dans des approches de productivité primaire comme d'explication des mortalités. Pour télécharger le document, cliquer Ici
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Evaluation des risques d'impact de l'écosystème conchylicole des Pertuis Charentais par les pesticides" : Phytosanitaires (Ifremer)
Les produits phytosanitaires employés sur les bassins versants sont acheminés par les rivières et fleuves jusqu’à la mer. A l’heure actuelle, il n’est pas prouvé une relation directe entre les mortalités d’huîtres et des concentrations de produits toxiques mesurées dans l’environnement littoral. La littérature scientifique fournit malgré tout de nombreux exemples d’expériences mettant en évidence des effets nocifs de ces produits sur les huîtres :
l'impact sur le phytoplancton est trivial puisque le vocable "herbicide" contient les effets de ces produits sur les végétaux et donc le phytoplancton. Les effets sont différents en fonction des doses, des molécules et des espèces d'algues. Cet effet est décrit par des travaux expérimentaux. Pour les coquillages qui se nourrissent de micro-algues, les conséquences sur la nutrition peuvent être liées à des changements de quantité d'algues et/ou des changements de qualité (assemblages d'espèces, disparition, apparition d'espèces)
l'impact sur les larves d'huîtres est reconnu et s'exprime par des déformations (embryo-toxicité). Cette caractéristique est même exploitée puisque le taux de malformation et de viabilité de larves est une mesure standardisée et utilisée en écotoxicologie. Pour la conchyliculture charentaise, les zones de captage de la Charente sont les plus productives de France et sont situées en sortie de rivière où les produits phytosanitaire sont peu dilués.
l'impact sur le génome de l'huître a été mis en évidence expérimentalement. Il se manifeste par des cassures de l'ADN, des pertes de chromosome, des mutations qui affectent directement les performances physiologiques (robustesse, croissance, immunité, etc.). Les déformations des larves exposées au chapitre précédent en est un exemple.
l'impact sur l'immunité aussi mis en évidence expérimentalement se manifeste par une plus grande sensibilité des coquillages exploités aux agents pathogènes.....
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Le 19 décembre 2010
L'eau, la Bretagne et le préfet (Médiapart)
Pour vous changer des affaires Bettencourt, Karachi, des soubresauts de la zone euro, de ses plans d'austérité, des offensives de la neige... et des offensives du Medef pour dynamiser la sécu, je vous propose un petit détour par la Bretagne, la première région agricole, comme chacun sait, championne de la production porcine, laitière, ...championne des élevages "hors sol", des épandages de lisier qu'adorent les touristes et les riverains, championne des algues vertes aussi! la Bretagne aussi de Ouest France, premier quotidien régional qui sait si bien ménager la chèvre et le choux, cultiver le fait divers et les petits potins de chacune de nos communes .. mais qui traite parfois à la sauvette les problèmes de fond, sans doute parce que trop complexes pour ses lecteurs ou trop dérangeants pour les pouvoirs en place .
Un petit exemple. Nous (quatre associations du sud-est du Morbihan) souhaitions faire passer un communiqué de presse dans O.-F. pour faire savoir que nous avions adressé une lettre ouverte au préfet du Morbihan sur la question de la reconquète de la qualité de l'eau.
Nous résumions les enjeux et les arguments adressés au préfet ..Mais jamais ce communiqué n'est passé...
Bref !
Alors si cela vous intéresse, voici quelques données sur le problème de la qualité de l'eau...
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