Dans la liste des informations, nous lisons que la France soutient l’OASIS, l’alliance des petits états insulaires et notre pays a participé le 21 septembre 2009 à New York, au Sommet Climat OASIS.
Intéressons-nous maintenant au rapport que vient de mettre en ligne le Ministère de l’Ecologie en vue de préparer la Conférence de Copenhague qui sera déterminante pour l’avenir de notre planète et des différentes activités économiques : Evaluation du coût des impacts du changement climatique et de l’adaptation en France, septembre 2009
La Partie III – Rapports des groupes sectoriels est réservée aux différents secteurs d’activités. Ne cherchez pas le chapitre consacré aux activités halieutiques, pêche et aquaculture, les rapporteurs de l’Onerc ont botté en touche : « Pour des raisons de faisabilité et de disponibilité des données, certains thèmes n’ont pas pu être traités. Ces choix ne préjugent pas de l’importance des impacts du changement climatique sur ces secteurs, qui devront faire l’objet d’une attention particulière dans des étapes d’approfondissement. » Le secteur de la pêche et de l’aquaculture n’est pas analysé dans ce rapport qui définit pourtant des stratégies en matière d’adaptation au changement climatique, il en est de même du secteur des transports, du secteur industriel (autres que l’Energie) et du patrimoine culturel, un ensemble d'activités moins sensibles au changement climatique.
Pour Agriculture, Biodiversité, Tourisme, Energie,….
Evidemment, la viticulture, les cultures irriguées, les prairies et les forêts sont plus importantes que les activités halieutiques. Cependant, ne pas citer plus d'une seule fois, pêche et aquaculture, dans un rapport de plusieurs centaines de pages à de quoi nous interroger sur les ambitions maritimes de la France à la sortie du Grenelle de la Mer et avant les Assises de la pêche.
Bien entendu, le changement climatique va avoir une incidence sur les activités touristiques, moins de neige, plus d’insolation sur les plages,… Des maisons secondaires « Pied dans l’eau » feraient un peu désordre dans le paysage côtier !
De façon évidente, une partie est consacrée aux Départements et Territoires ultramarins, une autre à la biodiversité. Cependant, aborder les activités halieutiques uniquement à travers des espèces à protéger par rapport au réchauffement et à l’acidification des océans est plutôt réducteur.
Mais pas pour la Pêche et l’Aquaculture
Les activités halieutiques sont déjà touchées par les migrations de poisson, les espèces envahissantes tropicales moins productives, la multiplication des maladies, bientôt par l’augmentation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, les tempêtes plus nombreuses,… Tous ces paramètres vont avoir des conséquences très importantes sur toutes ces activités, on ne peut plus, en symbiose avec les « éléments » naturels.
Face à tous ces bouleversements, va-t-on vers une adaptation spontanée de la pêche et de l’aquaculture, plutôt qu’une adaptation planifiée et programmée avec différents scénarios d’atténuation ?
Au Sénégal : Un projet de 29 millions sous les eaux (Senego)
Parmi les dégâts collatéraux engendrés par les inondations à Kédougou, un projet qui était en cours à Samécouta. Dans ce village, le Groupement d’intérêt économique, dénommé Missirah Initiative développement local (Midl), avait entamé des activités de pisciculture, d’aviculture et de maraîchage d’un montant de 29.000.000 F Cfa. Lesquelles activités sont, du fait du débordement du fleuve, submergées et détruites par les eaux.
Le porteur principal du projet de Samécouta, Dialiba Tandian et son associé Abdoulaye Diallo ont le sentiment que le Ciel leur est tombé dessus. Le premier un jeune originaire de Kédougou, après 9 années d’études en France dans le domaine de la pisciculture intégrée, avait jugé nécessaire de rentrer au bercail monnayer son savoir dans sa région. Fasciné par le fameux Plan Reva, le porteur du projet contacte l’Agence et la Cellule du co-développement français dirigé par Pape Biram Thiam. « J’ai été vraiment soutenu par ces deux structures, qui m’ont permis de créer le Gie, un 28 juillet 2008 », se remémore Dialiba Tandian, l’air complètement abattu. Dans le site de Samécouta, où aucune récolte ne verra finalement le jour, 3 bassins ont été aménagés et empoissonnés, un hectare et demi de maraîchage et de production, un demi hectare de bananes. S’y ajoutent un hectare de maïs, la construction d’un poulailler sans, cependant, perdre de vue les motopompes, la tuyauterie (Pvc) et les aménagements des étangs.
Malheureusement, tout est tombé à l’eau. « Du poisson de six mois était dans les bassins. Notre moto, le maraîchage et le maïs à hauteur de 20% chacun sont emportés par les eaux, le magasin etc.… », narre-t-il. Et de poursuivre : « quand je pense à toutes ces dépenses réduites à néant et le dur labeur qu’on a fait, je ne sais plus quoi dire ». Le porteur du projet a aussi rappelé qu’il avait déjà tissé un partenariat avec une des sociétés minières, notamment Oromin pour la ravitailler en légumes, en poissons et en volaille, mais, aujourd’hui, force est de convenir qu’il se désole beaucoup de la situation. Quant à son associé Abdoulaye Diallo qui est aussi abattu que Dialiba Tandian, l’idéal serait, pour lui, que les autorités de la région et du pays en général leur viennent en appui. « Nous ne croyons pas à l’émigration clandestine, c’est pourquoi nous avions préféré investir dans la terre, mais le fleuve comme en 2004, a encore fait des siennes », regrette Abdoulaye Diallo. Aujourd’hui, à Kédougou avec un marché pauvre en légumes, en poisson, c’est un rêve de gosse qui vient de s’écrouler, mais aussi l’espoir de toute la population de Samecouta et des villages environnants qui a volé en éclats. Car les populations comptaient beaucoup sur ce projet pionnier. Auteur : Cheikh Ndigueul Fall
Autres articles :
- Monde : Un tour d'horizon des fonds du changement climatique (Irin)
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Les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont unanimes : « le réchauffement du système climatique est sans équivoque » (Rapport de synthèse du GIEC, 2007). Le changement climatique est déjà en cours et ses effets commencent à se manifester : « une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux ». Le message des scientifiques ne laisse pas de place au doute quant au sens de ces évolutions même s’il existe encore des incertitudes sur son ampleur. Des changements profonds sont désormais inéluctables, quels que soient les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui pourront être déployés, du fait de l’inertie du système climatique. Ces changements vont affecter de nombreux secteurs : agriculture, forêt, tourisme, pêche, aménagement du territoire, bâtiments et infrastructures, protection des populations, etc. En ce sens, la question du changement climatique a cessé d’être une question strictement scientifique concernant un avenir lointain pour devenir un enjeu actuel et prégnant de politique mondiale.
La lutte contre le changement climatique est une priorité nationale et les mesures nécessaires pour limiter son ampleur, par la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre(i.e. l’atténuation du changement climatique), font l’objet du Plan climat de la France, adopté en 2004 et actualisé régulièrement.
L’adaptation de notre territoire au changement climatique est devenue également un enjeu majeur qui appelle une mobilisation nationale. Cette adaptation doit être envisagée comme un complément désormais indispensable aux actions d’atténuation déjà engagées.
La loi 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle
Environnement, prévoit, dans son article 42, qu’un « Plan national d’adaptation pour les différents secteurs d'activité devra être préparé pour 2011 ».
Le Plan couvrira une période de 5 années. Une revue à mi-parcours sera effectuée en 2013, ce qui permettra de vérifier l’articulation entre le Plan national et les orientations et actions territoriales définies dans les Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie et les Plans climat-énergie territoriaux prévus par la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement.
La France sera l’un des premiers pays parmi les Etats membres de l’UE à se doter d’un plan d’adaptation au changement climatique. L’Allemagne devrait publier son plan à l’été 2011 et le Royaume-Uni produira son premier plan d’action quinquennal en 2012. L’Union Européenne a publié un Livre blanc sur l’adaptation en 2009 et devrait élaborer une stratégie européenne à partir de 2013.
Source et plus de renseignements : Ministère du Développement Durable
Un train de 230 mesures pour s'adapter aux changements climatiques
La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté mercredi 20 juillet 2011 un plan national d'adaptation au changement climatique. Ce projet, décliné en plus de deux cent trente mesures, concerne une vingtaine de secteurs. Révisé tous les cinq ans, il doit permettre à la France d'anticiper les effets inéluctables de la modification du climat. "Le changement climatique ne faisant aucun doute, l'incertitude qui plane encore sur son ampleur ne doit pas empêcher l'action", souligne-t-on au ministère. Source : Le Monde
Une mesure concerne le secteur halieutique !
Adapter la filière conchylicole française à la problématique du changement climatique
Fiche Pêche et Aquaculture
(extrait du Plan national d’adaptation au changement climatique)
Présentation générale du contexte :
Le changement climatique impacte les pêches et l’aquaculture par l’accroissement des températures de l’eau et du niveau des mers, la fonte des glaciers, les modifications de la salinité et de l’acidité des océans, la recrudescence de cyclones dans certaines régions, la diminution des pluies dans d’autres et les changements de répartition et d’abondance des stocks ichtyologiques. Le changement climatique met en danger la durabilité et la productivité d’une ressource économique et environnementale fondamentale, mais il peut offrir aussi des opportunités, en particulier dans l’aquaculture.
La réponse au changement climatique du secteur des pêches maritimes et de l’aquaculture marine ou d’eau douce est largement dépendante des stratégies d’adaptation qui seront mises en place. Les politiques des pêches sont fondées sur une approche éco-systémique, en tenant compte de tous les changements écologiques, en évaluant toute la gamme des conséquences et en élaborant des réponses de gestion appropriées. A l’appui de cette approche, l’étude des phénomènes du changement climatique et de leur impact sur l’écosystème des pêches sera cruciale et contribuera à la renforcer.
Les ressources utilisées par la pêche seront affectées par les conséquences du changement climatique sur les océans. Toutefois, cet impact sur les océans et leur biodiversité reste à préciser. En premier lieu, il convient de travailler à mieux définir les conséquences possibles notamment pour les espèces commercialisées.
En fonction des résultats de ces travaux, la question des conséquences à prendre en compte par les outils de gestion des pêches devra être analysée (modifications possibles des zones de pêche, accroissement de la dangerosité du métier par suite d’événements extrêmes, modification envisageable des disponibilités relatives des stocks, etc.).
Action n°1 : Adapter la filière conchylicole française à la problématique du changement climatique
Contexte :
Le changement climatique est susceptible d’impacter le secteur conchylicole par une évolution des techniques ou modalités d’élevage. D’ores et déjà apparaissent de nouvelles zones de captage de naissains d’huîtres initialement concentrées sur les bassins d’Arcachon et dans une moindre part de Marennes-Oléron. La mise en œuvre de travaux sur les capacités d’adaptation des huîtres et moules (principales productions conchylicoles françaises) à une élévation des températures et une vigilance renforcée quant à des maladies émergentes sont les premiers enjeux auxquels doit répondre le secteur en vue de s’adapter aux effets du changement climatique.
Objectifs :
- Veille sanitaire sur l’émergence de maladies affectant les différentes filières du secteur conchylicole ;
- Evaluation du potentiel génétique des huîtres et des moules à s’adapter à une élévation de température.
Descriptif de l’action :
a) Veille sanitaire :
- évaluer les moyens à mettre en œuvre pour assurer une veille sanitaire visant à détecter l’émergence de nouvelles pathologies affectant les coquillages ;
- définir un réseau de surveillance (acteurs, protocoles de suivi, etc.).
b) Mise en place du suivi sanitaire :
- optimiser le système de collecte des données (grilles de mesures, périodicité, coûts)
c) Bilan de la veille sanitaire :
- synthèse de l’évolution des données de suivi sur le littoral français ;
- mise en regard des résultats avec les évolutions des écosystèmes durant le même temps, éléments d’évolution à mettre en relation avec le changement climatique (indicateurs régionaux ou mondiaux) ;
- proposition d’un schéma de suivi intégré.
d) Potentiel génétique d’adaptation à une élévation de température :
- mise en œuvre d’expérimentations en laboratoire visant à déterminer le potentiel génétique des huîtres et des moules à s’adapter à une élévation de température ;
- rédaction d’une publication pour diffusion des résultats.
Pilote pour cette action : DPMA/SDAEP/BCEL - DGAL
Partenaires : DGAL, Ifremer, SYSAAF, autres instituts publics et privés, collaborations avec des instituts étrangers
Outils : modèles développés cartographie 2D et 3D relevé des moyens réguliers d’observationdes pathologies affectant les coquillages et synthèse indicateurs permettant de suivre l’état et la dynamique du système sous différents angles (environnement physico-chimique, productivité biologique, état sanitaire, etc.) indicateurs de suivi : mise en place de séries historiques de données mise à disposition du public rapport de veille sanitaire et publication scientifique
Calendrier de mise en œuvre :
2012-2013 : état des lieux
2013-2014 : dégager des éléments pour permettre un suivi et une mise en place du suivi
2014-2015 : bilan des observations et diffusion de la publication
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L'AFD finance l'adaptation au changement climatique dans les pays du Sud...
Quel engagement pour une agence de coopération en matière d’adaptation au changement climatique
AFD – Agence française de développement
L’AFD renforce ses financements de lutte contre le changement climatique
Le Conseil d’Administration de l’Agence Française de Développement confirme son positionnement ambitieux en matière de financement pour le climat en approuvant son plan d’action 2012-2016.
Parce que la lutte contre le changement climatique et le développement économique et social sont intrinsèquement liés, tous les pays sont aujourd’hui concernés par cet enjeu planétaire. Les négociations mondiales en cours devraient conduire à définir un cadre d’action à long terme et établir des moyens plus structurants. De nombreux acteurs comme l’AFD sont d’ores et déjà mobilisés.
Financer l’adaptation dans le secteur de l’agriculture et de la pêche
L’agriculture et la pêche sont des secteurs très dépendants des conditions climatiques puisque les températures et les précipitations sont des facteurs déterminants pour la croissance des cultures, le développement des parasites et donc le volume des récoltes, tandis que la température est le facteur critique de la reproduction et de l’alimentation des espèces halieutiques. Cela a des conséquences immédiates sur le revenu des agriculteurs, des répercussions sur la variabilité des prix des marchés locaux, souvent déconnectés des marchés internationaux. Les variations de ces conditions liées au changement climatique induiront donc des modifications des conditions de production agricole et halieutique rendant nécessaires des actions d’adaptation.
Contexte général
Les impacts du changement climatique sur le secteur agricole sont nombreux et se déclinent sous plusieurs formes : disponibilité de la ressource en eau, fertilité des sols, productivité de l’élevage, maladies et ravageurs…
Concernant le secteur de la pêche, le réchauffement des mers et des océans a de fortes probabilités d’induire à court et moyen-terme une localisation spatio-temporelle différente des espèces marines, ainsi que de leurs migrations, cette nouvelle répartition des espèces (en particulier pour celles qui ont une forte valeur commerciale) fragilisant les économies de certains pays. Par ailleurs, l’assèchement des lacs et cours d’eaux internes conduira à une raréfaction des ressources, et donc des captures, entrainant donc une augmentation du risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’apport en protéines animales d’origine halieutique, qui reste majeur dans bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, pourrait également être modifié dans la diète alimentaire
Dans les pays en développement, presque 70 % de la population vit en zone rurale et dépend directement ou indirectement de l’agriculture et de la pêche pour ses revenus et son alimentation. La baisse des rendements agricoles aura donc de sérieuses conséquences qu’il est important d’anticiper. Il s’agit dès lors d’intégrer les impacts du changement climatique dans les politiques agricoles afin d’être mieux à même de faire face à ces nouveaux enjeux.
D’un montant de 2,8 milliards d’euros en 2010, les projets de développement contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique ont pris une part croissante dans l’activité de l’AFD ces dernières années. Ils représentent aujourd’hui 40% des octrois annuels du groupe. Avec 10% des financements publics internationaux, l’Agence est devenue l’un des acteurs majeurs du financement « climat » dans les pays en développement.
Pour la période 2012-2016, l’AFD entend poursuivre ce rôle d’acteur pivot de la mise en œuvre des engagements français sur le climat vis-à-vis des pays en développement. Elle entend aussi jouer un rôle majeur dans la mobilisation des financements internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique… Suite Cdurable
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Revue de presse :
Réchauffement: un coût de «centaines de millions d’euros par an» (Le journal de l'Environnement)
Le premier rapport évaluant le coût des impacts du changement climatique à l’échelle nationale et proposant des mesures d’adaptation associées vient d’être publié. Réalisé par un groupe interministériel mis en place en mars 2007 par le ministère de l’environnement, il contribuera à la préparation du Plan national d’adaptation au changement climatique prévu en 2011. Suite sur Jdle
1979 - 2009 : L’histoire de trente ans de lutte contre les changements climatiques (ANE)
De la Conférence mondiale sur le climat de Genève en 1979, à la rencontre internationale sur les changements climatiques de Copenhague de décembre 2009, voici retracée l'histoire des faits majeurs de la lutte internationale contre les changements climatiques.
A quelques semaines de la plus importante rencontre internationale sur les changements climatiques depuis celle qui permit l’adoption du protocole de Kyoto, la conférence de Copenhague de 2009, voici un rappel des grands rendez-vous qui ont jalonné l’histoire de la lutte internationale contre les changements climatiques, une histoire qui remonte à 1979.
Conférence mondiale sur le climat - Genève - 1979
Pour la première fois, sur la proposition du PNUE et de l’OMM, la première Conférence mondiale sur le climat de 1979 mettra en lumière les problèmes liés aux changements climatiques. La Conférence mondiale sur le climat de 1979 permet de conclure que les émissions anthropiques de dioxyde de carbone pourraient avoir un effet à long terme sur le climat. Suite...
Le 3 novembre 2009
Dieppe - Réchauffement climatique ? et le baliste (Paris Normandie)
Des balistes au large de Dieppe ? « Ce n'est pas surprenant ! » s'exclame Eric Maret, président du comité local des pêches de Dieppe, qui ne s'étonne pas de cette nouvelle. « On s'aperçoit aussi qu'il y a de plus en plus de dauphins. »
Réchauffement climatique ? Pour le pêcheur cela ne fait aucun doute mais, selon lui, l'extraction de granulats au large de Dieppe pourrait aussi être liée à cette découverte. « Les courants doivent changer », avance le patron pêcheur. De même Eric Maret observe que la coquille Saint-Jacques est abondante cette année. Elle se nourrit de planctons, planctons qui se développent dans des eaux plutôt chaudes.
Xavier Hauchard, patron-pêcheur, partage le même sentiment qu'Eric Maret. « L'eau est plus chaude. Il n'y a plus de grandes vagues de froid comme avant » estime-t-il.
Dieppe - Baliste de mauvais augure (Paris Normandie)
Dominique Resse a observé des balistes, « un beau poisson » ENVIRONNEMENT. Plongeur chevronné, Dominique Resse a observé devant Dieppe un banc de poissons exotiques, le baliste. L'une des preuves que les eaux se réchauffent…
«C'est une rencontre assez exceptionnelle ! » Dominique Resse est encore sous le charme. Ce plongeur amateur a observé un banc de balistes il y a quinze jours au large de Dieppe
"Les puits de carbone bleu", nouvel atout contre le changement climatique (optioninfos)
Selon un rapport des Nations Unies, des océans sains constituent le système de piégeage et de stockage du carbone le plus efficace et le plus rentable. La mise en place d'un fonds "Carbone bleu" destiné à l'entretien et la restauration des principaux écosystèmes marins devrait être prise en considération par les gouvernements désireux de lutter contre le changement climatique.
Agir avant qu'il ne soit trop tard
Jusqu'à 7 % de ces "puits de carbone bleu" sont détruits chaque année, soit sept fois plus vite qu'il y a cinquante ans. "Si nous n'agissons pas pour conserver ces écosystèmes vitaux, ils pourraient disparaître d'ici vingt ans", précise le rapport Blue Carbone: The Role of Healthy Oceans in Binding Carbon présenté par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'UNESCO. Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, déclare: "Nous savons déjà que les écosystèmes marins pèsent plusieurs milliards de dollars dans des secteurs comme le tourisme, la protection côtière, la pêche et les services d'assainissement des eaux.
On découvre maintenant qu'ils sont nos alliés naturels dans la lutte contre le changement climatique." "En fait, d'après ce rapport, la fin des destructions et la remise en état des écosystèmes marins pourraient permettre de compenser jusqu'à 7 % des émissions actuelles de combustible fossile à un prix bien inférieur à celui des machines qui piègent et séquestrent le carbone dans les centrales", ajoute-t-il.
Nomura: pêche et aquaculture pâtiront
"Les secteurs pêche et aquaculture seront fortement touchés par les changements climatiques, et ont un rôle important à jouer dans le maintien des écosystèmes océaniques sains", déclare Ichiro Nomura, Directeur général adjoint de la pêche et de l'aquaculture à la FAO. "Une approche éco systémique à la gestion des océans peut non seulement améliorer leur capacité de puits de carbone naturels, mais offre aussi un moyen de sauvegarder et de renforcer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance pour les communautés totalement dépendantes de la pêche", ajoute-t-il. Les fonctionnaires de l'UNESCO ont également souligné le rôle important que les océans jouent déjà pour compenser les impacts du changement climatique et de l'humanité, mais préviennent que cela a des conséquences aussi.
"Etant donné que l'océan a déjà absorbé 82 % de l'énergie supplémentaire total accumulé dans la planète à cause du réchauffement global, il est juste de dire qu'il nous a déjà protégés des dangers du changement climatique", explique Patricio Bernal, Directeur général adjoint de l'UNESCO, Secrétaire exécutif de la COI. "Mais chaque jour, nous jetons environ 25 millions de tonnes de carbone dans l'océan.
En conséquence, il devient plus acide, ce qui constitue une menace pour les organismes avec des structures calcaires". Luciano Fonseca de l'UNESCO-COI explique que l'absorption de l'excès de chaleur par l'océan "est un verre de whisky avec des glaçons. Aussi longtemps que la glace est là, le whisky reste frais. L'énergie qui entre dans le verre (votre main, la température ambiante) travaille pour transformer la glace en liquide. Dès que la glace fond, le whisky devient chaud.
Le 6 novembre 2009
Changement climatique en France : quels impacts, quels coûts et quelles pistes d’adaptation ?
vendredi 6 novembre 2009 (CDurable)
3ème rapport de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC)
Paul VERGES, président de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC) a remis hier officiellement à Jean-Louis BORLOO le rapport 2009 de l’ONERC. Ce rapport a pour objet l’évaluation des coûts des impacts du changement climatique et la recherche de pistes d’adaptation pour la France métropolitaine aux horizons 2030, 2050 et 2100. L’ONERC a mobilisé un groupe d’expertise pluridisciplinaire regroupant des acteurs publics comme privés afin d’examiner en détail dix secteurs-clés : risques naturels, ressource en eau, biodiversité, santé, infrastructures routières, agriculture, forêt, énergie, tourisme et territoires. L’évaluation réalisée indique que les coûts annuels liés aux changements climatiques pourraient atteindre plusieurs milliards d’euros par an si aucune mesure d’adaptation ne venait à être prise.
Plusieurs pistes d’adaptation ont été identifiées et permettraient de limiter les impacts négatifs du changement climatique. La plupart des mesures d’adaptation sont toutefois largement dépendantes des caractéristiques territoriales et devront donc être examinées au cas par cas au niveau local. Un plan national d’adaptation au changement climatique, conformément aux dispositions de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, sera élaboré au plus tard en 2011. Ce troisième rapport de l’ONERC alimentera la concertation préparatoire à ce plan, qui sera engagée dès la fin 2009.
Le 14 novembre 2009 : Peu de mobilisation autour de Copenhague
Gradignan (Bordeaux) – Ingénieur sans frontière : Ils font du bruit pour l'environnement (Sud-Ouest)
Le sommet mondial de Copenhague motive les étudiants de l'Enita
Ils y croient dur comme fer et ont envie que cela bouge. À l'Enita (École nationale d'ingénieurs en travaux agricoles), Lucile Habert, Opaline Lysiak et François Richard comptent parmi les principaux animateurs de l'association Ingénieurs sans frontières.
Celle-ci est représentée en France à Clermont-Ferrand et à Dijon par d'autres futurs ingénieurs en agronomie.
Au sein de l'école gradignanaise, ils se comptent 25 dans l'association, parmi les quelque 350 étudiants qui vont chercher leur diplôme en trois ans.
« Notre objectif est de promouvoir la solidarité internationale en favorisant les échanges entre le nord et le sud, explique Lucile, la présidente. Nous menons plusieurs actions dans l'année qui peuvent être de proximité, comme l'organisation de conférences. Cela dépend des opportunités ou des campagnes à relayer. »
Le 20 août 2010
Impacts du changement climatique sur la répartition géographique des moules
Le changement climatique qui est à l'origine de la hausse de la température de l'eau le long de la côte est des États-Unis, a diminué l’aire de répartition de la moule bleue (Mytilus edulis) d'après les résultats par des chercheurs de Caroline du Sud publiés dans le Journal of Biogeography….
« Ces résultats sont importants car ils montrent que le changement climatique récent affecte les organismes le long de nos côtes. Ces moules constituent un élément très important de la chaîne alimentaire, elles contribuent à assainir l'eau, et elles sont exploitées commercialement. Si les températures continuent à augmenter, on peut s'attendre à des changements dans la répartition des espèces comme la moule bleue avec des conséquences sur la santé de nos océans », a déclaré Jones. « Comprendre le lien entre les espèces et l'environnement est essentiel pour faire des prédictions en liaison avec les conséquences du changement climatique sur les espèces et les écosystèmes», a conclu Jones. « Savoir où se déplaceront les espèces est essentiel pour la planification et l’avenir des réserves marines, de la pêche et de l'aquaculture. » Sciencedaily : Too Hot to Handle: Impacts of Climate Change on Mussels
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