Nous, qui ne connaissons pas forcément la complexité des pêcheries de la Manche, n’aurions rien su de cette situation paradoxale si le Philomena, un chalutier de 31 m battant pavillon écossais n’avait pas été attrapé, contrôlé et saisi par le patrouilleur de la gendarmerie maritime Glaive pour pêche illégale le mardi 8 septembre 2009 en limite des eaux sous juridiction française.
« Le contrôle a mis en évidence que le navire détenait des coquillages inférieurs à la taille fixée par le règlement communautaire (ndlr : 10,2 cm au nord et à l'est du Cotentin), pour la bonne gestion des espèces », indique le directeur régional et départemental des Affaires maritimes, Thierry Dusart. Soit environ un sixième de la cargaison, ont estimé les forces de l'ordre maritimes. (Ouest France)
Ce bateau écossais a été arrêté non pas pour infraction à la réglementation française sur les dates de pêche ou les quantités capturées, mais parce qu’il n’avait pas respecté la réglementation communautaire sur la taille minimale pour ce coquillage (qui n'est pas soumis au régime des quotas européens).
Droits historiques de pêche au-dessus des lois nationales ?
Ce paradoxe résulterait des droits historiques de pêche qui sont notifiés dans la réglementation européenne de la pêche (annexe 1 « Accès aux bandes côtières au sens de l’article 17, paragraphe 2 » du règlement (CE) N°2371/2002 du Conseil du 20 décembre 2002 relatif à la conservation et à l'exploitation durable des ressources halieutiques dans le cadre de la politique commune de la pêche). De facto, ces droits historiques sont au-dessus des lois nationales.
La commission européenne qui prétend lutter contre la surexploitation des ressources halieutiques, est pris en flagrant délit dans le cas de la coquille saint-jacques. Depuis plusieurs années, les pêcheurs normands en association avec les centres de recherche et l’administration maritime, ont mis en place un système de gestion draconien pour les gisements de saint-jacques. Epoque de pêche, quantités par bateau et par membre d’équipage, nombre de jours en mer, taille minimale,… Cet auto-encadrement de la pêcherie de saint-jacques donne des résultats significatifs en baie de Seine, mais aussi en baie de Saint-Brieuc et ailleurs.
Réaction d’un pêcheur sur le Forum Pêche au Bar
« Voilà, cette zone est gérée de manière draconienne par les français, licences, heures de pêche, quota journalier, ouverture hebdomadaire, interdiction de pêche le week-end etc etc....ouverture le 1e décembre.
Cela fait un mois que des navire écossais y travaillent, finalement sous la pression des comités locaux (des pêches ndlr), on a envoyé un contrôleur, qui n'y a pas été de gaité de coeur et voilà le constat.
Je rappelle que le quota journalier sur cette zone d'un navire français en période d'ouverture est de 250 kg/jour par homme d'équipage, ce navire détenait 17 tonnes de sa marée, soit le quota mensuel d'un navire comme le mien, multiplions ça par une dizaine d'écossais et trois mois qu'il reste pour l'ouverture légale, que restera-t-il ????
Cassons nos navires !!!! pour le bien des stocks, foutaise. »
Une réglementation européenne contre l’intérêt des petits métiers
En maintenant une réglementation plutôt laxiste dans les eaux côtières communautaires, l’Union Européenne ne reconnait pas les efforts fournis par les pêcheurs côtiers en matière de gestion de la ressource halieutique, dans des zones traditionnelles de pêche primordiales au maintien des petits métiers. En ne faisant rien et en ne répondant pas aux pêcheurs français qui demandent de fermer totalement la pêche à la coquille Saint-Jacques dans la baie de Seine pendant l’été, elle encourage plutôt les convoitises des flottilles étrangères vis-à-vis de ces pêcheries productives. Elle encourage les convoitises de bateaux hauturiers comme le Philomena dont le comportement s’apparente plus à celui d’un bateau pirate avec son équipage multi-ethnique, un Philippin, deux Ghanéens, un Libyen, un Britannique et deux Écossais, dont le capitaine. C’est l’exemple type du bateau de pêche appartenant à un armateur véreux qui pille les zones côtières partout dans le monde au grand dam des pêcheurs artisanaux.
Philippe FAVRELIERE
Pour plus d’informations :
- Pour tous les aspects réglementaires : CRPM Basse Normandie
- Conditions d’exercice de la pêche à la coquille saint jacques arrêté du 29 septembre 2008
- Voir aussi le site d'un connaisseur et défenseur de la Coquille Saint-jacques de Normandie : Fine Marée
- L'industrie écossaise de coquilles Saint Jacques prend l'initiative (Seafood Scotland)
La coquille Saint Jacques est une espèce de grande valeur, importante pour l’industrie écossaise des fruits de mer. Contrairement à la plupart des espèces commerciales d’Écosse, la coquille Saint Jacques n’est pas assujettie aux restrictions et quotas de l’Union européenne. En revanche, un système unique de contrôles de gestion a été mis en place afin de permettre l’exploitation durable de cette pêcherie. Suite…
Illustrations du Comité Régional des Pêches Maritimes de Basse-Normandie : Carte de la Baie de Seine (en haut)
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Eléments d’information sur la coquille Saint-Jacques en baie de Seine....
2010 Ifremer
Foucher Eric, Biseau Alain, Berthou Patrick, Fifas Spyros, Forest André, Vigneau Joël
La coquille Saint-Jacques en Manche Est, dont la plupart des gisements (baie de Seine étendue, Greenwich, Vergoyer, Bassurelles…) sont vraisemblablement inter-connectés, est aujourd’hui exploitée par des flottilles de plusieurs états membres de l’UE, selon des systèmes de réglementation différents. Le système d’exploitation français, historiquement basé sur une pêche intense concentrée en période automnale et hivernale, s’oppose radicalement au système anglo-saxon, plus ouvert, reposant davantage sur une exploitation tout au long de l’année, en particulier en été pour alimenter le marché français en noix fraîches, au moment où les français ne pêchent pas. De nombreuses discussions entre représentants professionnels des différents pays (lors des groupes de travail du NWWRAC notamment) ont eu lieu au cours des années passées sur la nécessité de mettre en place un système global de gestion. Ces débats, marqués par la volonté française d’imposer, à tous, son propre système, n’ont jamais abouti. La mise en place d’une zone de restriction spéciale opposable aux ressortissants des autres états membres a du sens au regard de l’homogénéité de la population de coquilles Saint-Jacques. Ainsi une homogénéisation des règles de gestion applicables à tous les acteurs semblent être de nature à maintenir ce stock dans un état qui permet à chacun de vivre, ce qui est particulièrement important pour les flottilles françaises compte tenu du degré de dépendance à cette ressource et à ces zones.
Pour télécharger le document, cliquer archimerRevue de presse :
Le 10 octobre 2011
Coquille saint-Jacques : les Anglais raflent tout (Manche Libre)
A nouveau, la pêche à la coquille saint-Jacques provoque un face à face franco-britannique. “Ce que nous voulons, c’est que les règles soient les mêmes pour tous !”
Président du comité local des pêches de Port-en-Bessin, Paul Françoise résume ainsi le point de vue des pêcheurs portais et bas normands en général face à la situation actuelle au sein de l'Europe bleue à propos de la pêche à la coquille saint-Jacques.
Côté bas normand, cette revendication d’égalité de traitement est aussi ancienne que la réglementation européenne. Elle est exprimée alors que vient de s’ouvrir, hors baie de Seine, de la pointe de Barfleur au cap d’Antifer, la campagne de pêche à la coquille saint-jacques. Les pêcheurs de ce côté-ci de la Manche visent la concurrence très forte et disproportionnée que leur font les bateaux anglais et écossais, notamment.
“Un mouvement de colère est à redouter”
“En toute légalité, ils peuvent pêcher dans ces gisements d’un bout de l’année à l’autre, sans limitation de quantité”. Un droit qui est accordé par l’Europe aux bateaux étrangers dès lors qu’ils possèdent une antériorité de pêche à la coquille dans les zones où se rendent les pêcheurs français, en l’occurrence bas et haut normands surtout.
Dans ces conditions, les pêcheurs de la région observent chaque année avec colère leurs collègues britanniques exploiter sans frein une précieuse ressource. “Ils sont d’autant plus mécontents de cette situation qu’ici, il y a une dizaine d’années, les pêcheurs eux-mêmes se sont donné des règles destinées à préserver la ressource.” Ce qui se traduit par des dates d’ouverture et de fermeture précises, concrètement cette année du 3 octobre au 15 mai, et des quotas, fixés aujourd’hui à 1,8 tonne par marée à raison de quatre marées par semaine au maximum.
Les prix tirés vers le bas
Ces efforts ont porté leurs fruits puisque la ressource est toujours présente, dans des quantités qui dépendent de la nature elle-même. Dans ces conditions, les pêcheurs normands apprécient peu de voir des bateaux de 30 à 35 mètres, alors que les leurs sont moitié moins gros, pêcher au moins cinq tonnes de coquilles par jour. D’autant que cette présence est de plus en plus importante au fil des années en raison du bon état de la ressource.
“Cette année, il semble que les gisements soient plutôt abondants dans cette zone hors baie de Seine, alors cela pourra atténuer les effets de la concurrence. Mais, venus plus tôt sur zone, les bateaux britanniques, qui travaillent 24 heures sur 24, pourraient entamer sérieusement le gisement.”
Dans ce cas, des mouvements de colère sont à redouter, surtout si les pêcheurs bas normands n’arrivent pas à remplir leur quota. “Nous avons eu par le passé des contacts avec les représentants des pêcheurs britanniques, mais sans succès. Ils nous renvoient vers Bruxelles en nous disant que leurs pratiques sont autorisées.”
Malheureusement, cette concurrence se fait aussi sentir sur les prix. Les coquilles qu’ils pêchent sont transformées en Grande-Bretagne et reviennent sur le marché national sous forme de noix. Et font baisser les prix.
“Nous nous rendrons à Bruxelles le 12 octobre pour parler de la réforme de la politique commune de la pêche, et nous comptons bien évoquer le problème de la coquille. Il y a une contradiction entre la volonté de bien gérer la ressource et ne rien faire en faveur de cette espèce.”
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Le 5 octobre 2010 : Boulogne, Deux poids, deux mesures
Pour la coquille comme pour le poisson, les Français ne sont pas logés à la même enseigne que leurs voisins anglais par exemple. Les Étaplois sont autorisés à pêcher la Saint-Jacques 8 mois par an, d'octobre à mai, et avec une taille minimum de 11 cm ; les Anglais ont le droit de la pêcher toute l'année, avec un diamètre de 10 cm, et ne se gênent pas pour venir au Vergoyer là où pêchent les Étaplois. « On voit qu'ils ont déjà bien dragué le fond », fait d'ailleurs remarquer Raphaël Descharles. Source :
Le 23 septembre 2009
La Saint-Jacques, objet de toutes les convoitises (La Manche Libre)
La campagne de pêche à la saint-Jacques ouvre le 1er octobre en baie de Seine, en dehors des eaux territoriales. Etat des lieux.
Jeudi 1er octobre, l'heure de l'ouverture de la pêche à la coquille saint- Jacques en baie de Seine sonnera. Plus de 200 bateaux - les 'coquillards” - quitteront leur port d'attache pour se rendre au-delà de la zone des 12 milles depuis la côte. Sur ce nombre, les Bas-Normands, avec 150 bateaux possesseurs de la licence voulue, formeront le gros de la flottille. Pour beaucoup, cette pêche est indispensable s'ils veulent s'en sortir financièrement d'ici la fin de l'année. C'est pourquoi la profession s'est donné des règles destinées à ménager cette précieuse ressource.
Alors que l’Europe impose seulement une taille minimum pour la coquille, la France a choisi de fermer la saison de pêche entre le 15 mai et le 1er octobre. Et à l’échelle régionale, des mesures nouvelles, qui s’ajoutent aux quotas et aux durées maximales des marées, entrent en vigueur cette année dans la zone où la pêche commence.
Ressource en baisse suite La Manche Libre
Le 3 novembre 2009 : Saint-Jacques française très encadrée
Pêche à la Saint-Jacques très encadrée dans la baie de Saint-Brieuc (Le Télégramme)
Hier, à Saint-Quay-Portrieux, 46 bateaux sur les 81 autorisés à pêcher n'ont pas pris la mer, principalement en raison du mauvais temps. 5.200 tonnes à pêcher Depuis hier, 12h30, la pêche à la coquille Saint-Jacques dans la baie de Saint-Brieuc est ouverte. La campagne cessera lorsque les quelque 230 bateaux autorisés à pêcher auront ramené, en tout, un maximum de 5.200 t de coquilles, limite fixée par l'Ifremer après avoir inspecté le gisement de la baie. Autre possibilité: que les pêcheurs décident de s'arrêter en raison d'une demande insuffisante sur le marché. En principe, la saison de pêche durera jusqu'en avril. Organisation Chaque lundi et mercredi, les bateaux ont 45 minutes pour ramasser des coquilles Saint-Jacques. La drague qui ramasse les coquilles doit être à bord au départ et être sortie de l'eau à la fin de ce temps limité. Si certains bateaux inscrits ne peuvent participer à une session pour cause de mauvais temps ou d'avarie, les patrons peuvent bénéficier d'une séance de rattrapage. Contrôles De nombreux contrôles sont effectués sur la zone de la baie. Un avion affrété par le comité régional des pêches, dans lequel est embarqué un agent des Affaires maritimes, survole la baie. Par ailleurs, les différents services de l'État (affaires maritimes, gendarmerie nationale, douanes, répression des fraudes et services vétérinaires) multiplient les contrôles en mer et sur terre, à la débarque et dans les cales. Mercredi 28octobre, trois bateaux ont ainsi été pris en flagrant délit de pêche à la coquille dans la baie. Des procès-verbaux ont été dressés. Les pêcheurs pris en infraction risquent des sanctions administratives pouvant aller jusqu'à la suspension de leur licence pour 30 jours de pêche. Ils peuvent aussi être poursuivis pénalement, sur décision du procureur. «Il ne faut pas que le comportement de quelques bateaux nuise aux efforts collectifs. C'est pourquoi les sanctions sont exemplaires», précise Denis Mehnerte, directeur départemental des Affaires maritimes.
Le 15 novembre 2009
Des coquilles Saint-Jacques débarquées l'été (LSA)
La France ne peut interdire le débarquement des coquilles sur sa côte Ouest, si elles sont pêchées dans les eaux d'un autre État-membre. Et ce même si le bateau est sous pavillon français.
Le 16.1.2003, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) juge l'arrêté du 19.3.1980, réglementant la pêche et le débarquement des coquilles Saint-Jacques sur le littoral français, contraire au droit communautaire. La France doit revoir sa copie.
À l'origine, un marin-pêcheur dont le bateau est immatriculé en France, et qui est poursuivi devant le tribunal de grande instance (TGI) de Dinan pour délit de débarquement de coquilles Saint-Jacques en période d'interdiction. Du 24.5 au 2.6. 2000, il a déchargé ses prises pêchées dans les eaux territoriales de l'île anglo-normande de Jersey (avec les licences de plongée adéquates), à Saint-Cast-le-Guildo. Des infractions à l'arrêté du 19.3.1980 (nº 794 P-3) qui prévoit que « sur le littoral compris entre les frontières belge et espagnole, la pêche des coquilles Saint-Jacques est interdite du 15 mai au 30 septembre [et que] le débarquement de ces produits est interdit pendant les époques de fermeture de cette pêche ».
En défense, le prévenu plaide que la Commission européenne connaît le problème des marins et réfléchit à l'ouverture d'une procédure en manquement à l'encontre de la France. Le TGI décide d'interroger la CJCE. Malgré la législation française qui applique aux produits pêchés le régime juridique du pavillon du navire de pêche, les coquilles Saint-Jacques récoltées à Jersey peuvent-elles être considérées comme des produits d'importation, demande d'abord le TGI? Quant à la validité de l'arrêté, est-elle remise en cause par le traité de Maastricht qui interdit les mesures d'effet équivalent à des restrictions quantitatives à l'importation ?
Hors des eaux territoriales
En premier lieu, constate le CJCE, la législation communautaire en matière de pêche est pertinente aux fins de résoudre ce litige. La cour reformule alors la question qui lui est posée : « Le droit communautaire de la pêche s'oppose-t-il à une réglementation nationale [tel que l'arrêté] qui interdit, au cours d'une période donnée, le débarquement, sur une partie de l'État-membre concerné, de coquilles Saint-Jacques pêchées dans les eaux territoriales d'un autre État- membre ? » Sa réponse est oui.
La Communauté a institué une politique agricole commune de la pêche, adopté de nombreuses mesures de gestion des stocks des produits de la pêche, notamment en établissant des quotas de capture. Elle a aussi réglementé le marché de la pêche, expose la CJCE, qui note qu'aucune mesure spécifique ne concerne cependant la gestion des stocks de coquilles Saint-Jacques. Cette organisation commune n'exclut pas que les États-membres puissent adopter des mesures nationales de conservation et de gestion des ressources, mais elles s'inscrivent dans un cadre déterminé par les textes. En l'occurrence, « elles doivent concerner des stocks strictement locaux ou les seuls pêcheurs de l'État-membre concerné ou les bateaux de pêche battant pavillon de cet État et ne peuvent s'appliquer qu'aux eaux relevant de sa souveraineté ou de sa juridiction ». Par cet arrêté, la France outrepasse sa compétence, juge alors la CJCE, dans la mesure ou « d'une part il ne concerne ni des stocks strictement locaux ni des conditions ou modalités visant à limiter les prises par des mesures techniques, et d'autre part, interdit le débarquement de poissons capturés dans des eaux ne relevant pas de sa souveraineté ou de sa juridiction ». D'origine anglo-normande, ces coquilles peuvent être débarquées. CJCE, 16.1.2003 ; aff. C-265/01
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Le 23 septembre 2011
Un navire de pêche saisi au large du cap d'Antifer (Paris Normandie)
Jeudi 15 septembre 2011, en fin d'après midi, le navire « Le Pluvier » de la marine nationale, qui était en patrouille de surveillance de la navigation maritime et de police des pêches, procède au contrôle d'un navire britannique, le « SEA LADY » immatriculé BM2000 au large du cap d'Antifer. L'opération est coordonnée par le Centre National de Surveillance des Pêches du CROSS Etel.
Après avoir constaté la présence de coquilles saint-Jacques de moins de 11 centimètres (taille minimum de pêche règlementaire), la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Seine-Maritime–Délégation à la Mer et au Littoral (DDTM76/DML) décide du déroutement du navire jusqu'au port du Havre. Sur une pêche totale de 1260 kg, une proportion d'environ 5% de coquilles sous-tailles a été constatée soit 60kg.
Il s'agit d'une infraction grave selon les termes de la loi. La DDTM76/DML a donc opéré la saisie du navire et de la pêche.
Saisie par le parquet du Havre, la Gendarmerie Maritime du Havre (brigade de l'Esteron) a établi la procédure pénale, et auditionné le capitaine du navire le samedi 17 septembre.
Au vu de cette audition, la DDTM76/DML a proposé au Juge des Libertés et de la Détention de confirmer la saisie du navire et de permettre la levée de celle-ci contre une caution. Lundi 19 septembre, le Juge des Libertés et de la Détention du TGI du Havre a fixé à 15 000€ le montant de la caution.
Après s'être acquitté de la caution, le navire SEA LADY a pu repartir du Havre lundi après-midi. L'affaire pénale sera jugée dans les prochains mois au Tribunal Correctionnel du Havre.
Le 6 septembre 2012
La nuit dernière, un navire de pêche battant pavillon anglais a été contrôlé par la Marine nationale, alors qu’il pêchait la coquille à 13 milles au large de Courseulles-sur-Mer. Ce coquillier de 32 m immatriculé en Ecosse n’avait pas de journal de pêche à bord et n’émettait pas via VMS, le système qui permet, par GPS, de connaître la route et la vitesse des bateaux de pêche. Le patrouilleur Pluvier de la Marine a dérouté le navire vers le port d’Ouistreham.
A bord, les « policiers des pêches » ont trouvé 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques pêchées illégalement. Ils les ont relâchées au large. Le patron du bateau s’est fait saisir son navire et sera prochainement convoqué devant le tribunal de grande instance de Caen.
Navire de pêche anglais dérouté pour pêche... par france3bassenormandie_845
Pêche illégale. Un coquillier écossais dérouté sur Ouistreham (Le Télégramme)
Un navire de pêche battant pavillon anglais a été dérouté vers Ouistreham (Calvados) pour la pêche illégale de 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques dans la Baie de Seine.
Le coquillier de 32 mètres, immatriculé en Ecosse, a été contrôlé cette nuit par le patrouilleur de la Marine nationale Pluvier, alors qu'il pêchait la coquille à environ 13 milles (24 km) au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados), a indiqué la DDTM dans un communiqué.
"Les 14 tonnes de coquilles vivantes pêchées illégalement ont fait l'objet d'une appréhension puis relâchées au large", selon la même source, qui précise que le navire, arrivé à 05H30 à Ouistreham, a été saisi.
Le contrôle a également mis au jour d'autres infractions: l'absence de journal de pêche à bord ainsi que "le défaut d'émissions VMS1 (Vessel Monitoring System)", un système obligatoire de suivi des navires de pêche par satellite, a précisé la DDTM.
Le patron du coquillier sera entendu par les gendarmes de la brigade de surveillance littorale, avant la tenue d'une audience au tribunal de grande instance de Caen, selon la même source. "La pêche illégale parce que non déclarée est passible d'une amende de près de 22.500 euros", précise la DDTM.
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JT de 20 heures : TF1 annonce le début de la campagne de Saint-Jacques, le 1 octobre 2012
L'heure est grave... Y-aura-t-il encore des coquilles après le pillage des écossais en Baie de Seine ?...
Décryptage de la situation : 2 minutes à une heure de très grande écoute...
Les pêcheurs de coquille Saint-Jacques menacés
Durée : 1 min 53
Date : 15 septembre 2012
Auteur : TF1
Résumé : Un bateau écossais a été surpris au large du calvados avec à son bord une quantité importante de coquilles Saint-Jacques. Selon Bruxelles, il est en parfaite légalité, mais en France, la pêche ne sera autorisée que dans trois semaines. Les pêcheurs français crient à la concurrence déloyale.
La colère enfle chez les marins pêcheurs de St-Jacques (Tendance Ouest)
La colère monte chez les pêcheurs français de coquille Saint-Jacques, alors que l'ouverture de la saison en France ne débute que le 1er octobre.
La colère gronde contre les pêcheurs écossais qui ratissent la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français.
L'Ifremer annonce un stock de 29.000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record et estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été prélevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre pour les bateaux français.
Venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin ce samedi. Des réunions semblables se sont tenues ces derniers jours, dans d’autres secteurs comme à Ouistreham.
Des actions sont en cours de préparation, déjà une manifestation est programmée lundi devant la direction régionale des affaires maritimes du Havre.
À Port-en-Bessin, la grogne des pêcheurs va crescendo contre les Ecossais (Ouest France)
L’arraisonnement d’un coquillier de 32 m battant pavillon écossais, à 13 milles au large de Courseulles, par la Marine nationale dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6, avec à son bord 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques pêchées illégalement, n’a, semble-t-il, pas eu le don de désamorcer le conflit latent ces dernières semaines. À 15 jours de l’ouverture de la pêche à la coquille, la tension continue de monter entre Britanniques et Français. Ce samedi, dans la matinée, une trentaine de patrons pêcheurs de Port-en-Bessin, Grandcamp-Maisy, Ouistreham et Le Havre se sont réunis à Port-en-Bessin pour envisager la mise en place d’éventuelles actions. « La présence des bateaux écossais dure depuis la mi-août, peste l’un d’entre eux. Cela concerne une quinzaine de bateaux. Selon, l’Ifremer 2 500 tonnes de coquilles Saint-Jacques seraient encore pêchés par les Ecossais d’ici à l’ouverture pendant que nous, on nous demande de préserver la ressource. » Si l’action a pour l’instant vocation à rester « pacifique », les pêcheurs projettent de se rendre à la Direction régionale des affaires maritimes du Havre dès lundi matin pour exprimer leur mécontentement.
Coquilles Saint-Jacques : la colère monte (Manche Libre)
La situation devient de plus en plus tendue à Port-en-Bessin.
La colère monte contre les perchistes écossais qui ratissent l’extérieur de la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français. Ifremer annonce un stock de 29 000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record.
Ifremer estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été enlevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre. Donc, La colère monte... Samedi 15 septembre, venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin.
Des réunions semblables se sont tenues le 12 à Ouistreham et Sainte Mère l’Eglise. Les contacts sont également intenses avec Honfleur et Fécamp. Des actions sont en cours de préparation et la côte française pourrait bien s’embraser prochainement.
Commentaires
D'ailleurs dans un "soucis d'harmonisation" ou plutôt très certainement sous la pression de ces industriels écossais, irlandais, anglais, bataves et belges, la CE voulait passer à 10.2 pour tout le monde. Une hérésie qui va à l'encontre de toute gestion puisque le coquille n'est adulte qu'à partir de 11 cm en Manche Est.
Cordialement Dimitri