Alors que les ONG environnementalistes sont satisfaites des principales orientations du Grenelle de la mer et se félicitent de la proposition de créer des aires marines protégées à hauteur de 20% de la ZEE française (sans l’aval des principaux intéressés que sont les pêcheurs), une organisation canadienne propose une démarche radicalement opposée à la sanctuarisation de vastes espaces maritimes. Cette proposition alternative concilie protection de la ressource et maintien de son exploitation par les pêcheurs.
Dans une étude mise en ligne le 21 juillet 2009 sur Plos one sous le titre : Au-delà des réserves marines : explorons la démarche qui tend plutôt à sélectionner des zones de pêche autorisées, qu’à fixer des zones interdites (Beyond Marine Reserves: Exploring the Approach of Selecting Areas where Fishing Is Permitted, Rather than Prohibited), Natalie Ban and Amanda Vincent de l’organisation « Project Seahorse » partent du principe que les objectifs de conservation fixés lors du Sommet mondial de 2002 sur le développement durable, qui comprenait notamment la création d'un réseau de zones marines protégées d'ici 2012, ne seront pas tenus. L’objectif de 20% d’aires marines protégées (AMP) est irréaliste.
Leur proposition alternative s’appuie sur une étude réalisée dans le département des pêches de l’Université de Colombie-Britannique. Les résultats démontrent qu’une réduction de 5% des captures pourrait protéger jusqu’à 30% des écosystèmes côtiers de la surpêche.
Au système actuel d'aires marines protégées, Natalie Ban and Amanda Vincent suggèrent de tester leur approche dans les eaux côtières de Colombie-Britannique. « Les menaces de surexploitation de nos écosystèmes marins sont bien documentées », dit Ban. «Notre étude suggère une approche différente qui pourrait réduire l'impact de mesures trop contraignantes pour les pêcheurs, tout en nous aidant à progresser vers la réalisation des objectifs du sommet de Johannesburg en 2002. » «Étant donné l'état déplorable de beaucoup de pêcheries, nous avons un besoin urgent de trouver d'autres approches pour le maintien de la vie marine, tout en respectant les besoins des pêcheurs et des communautés littorales», dit Amanda Vincent, directrice du Projet hippocampe (Project Seahorse) et professeur à l’UBC. «Nous n’avons rien à perdre mais tout à gagner en appliquant une nouvelle approche dans un milieu où la protection reste tout à fait insuffisante. » Et elle conclue « Nos recherches sont globalement pertinentes. »
D’après ScienceDaily : Modest Fisheries Reduction Could Protect Vast Coastal Ecosystems
Dans une étude mise en ligne le 21 juillet 2009 sur Plos one sous le titre : Au-delà des réserves marines : explorons la démarche qui tend plutôt à sélectionner des zones de pêche autorisées, qu’à fixer des zones interdites (Beyond Marine Reserves: Exploring the Approach of Selecting Areas where Fishing Is Permitted, Rather than Prohibited), Natalie Ban and Amanda Vincent de l’organisation « Project Seahorse » partent du principe que les objectifs de conservation fixés lors du Sommet mondial de 2002 sur le développement durable, qui comprenait notamment la création d'un réseau de zones marines protégées d'ici 2012, ne seront pas tenus. L’objectif de 20% d’aires marines protégées (AMP) est irréaliste.
Leur proposition alternative s’appuie sur une étude réalisée dans le département des pêches de l’Université de Colombie-Britannique. Les résultats démontrent qu’une réduction de 5% des captures pourrait protéger jusqu’à 30% des écosystèmes côtiers de la surpêche.
Au système actuel d'aires marines protégées, Natalie Ban and Amanda Vincent suggèrent de tester leur approche dans les eaux côtières de Colombie-Britannique. « Les menaces de surexploitation de nos écosystèmes marins sont bien documentées », dit Ban. «Notre étude suggère une approche différente qui pourrait réduire l'impact de mesures trop contraignantes pour les pêcheurs, tout en nous aidant à progresser vers la réalisation des objectifs du sommet de Johannesburg en 2002. » «Étant donné l'état déplorable de beaucoup de pêcheries, nous avons un besoin urgent de trouver d'autres approches pour le maintien de la vie marine, tout en respectant les besoins des pêcheurs et des communautés littorales», dit Amanda Vincent, directrice du Projet hippocampe (Project Seahorse) et professeur à l’UBC. «Nous n’avons rien à perdre mais tout à gagner en appliquant une nouvelle approche dans un milieu où la protection reste tout à fait insuffisante. » Et elle conclue « Nos recherches sont globalement pertinentes. »
D’après ScienceDaily : Modest Fisheries Reduction Could Protect Vast Coastal Ecosystems
Autres articles :
- Les Chagossiens crient à l’aide contre une aire marine protégée !!!!
- Le WWF plaide pour une augmentation des aires marines protégées
- Trop de zones marines protégées pourraient nuire aux communautés rurales, avertit le Seafish au Royaume-Uni
- France : ne va-t-on pas vers l'interdiction du chalutage dans le Golfe de Gascogne ?
- Royaume-Uni : Coalition de pêcheurs face aux Aires Marines Protégées
Voir l’étude complète sur Plos one : Beyond Marine Reserves: Exploring the Approach of Selecting Areas where Fishing Is Permitted, Rather than Prohibited
Extrait du discours de M. Le Président de la République Sur la politique maritime de la France - Le Havre – Jeudi 16 juillet 2009
Je veux saisir le compromis qui a pu se dégager du Grenelle de la Mer. La France protège aujourd’hui moins de 1% de son espace maritime. D’ici à 2012, j’entends que les aires marines protégées s’étendent jusqu’à représenter 10% de ce territoire. D’ici à 2020, ces aires marines protégées devront atteindre 20% des 11 millions de km² de mers placés sous la souveraineté de la France.
Et j’escompte que la moitié de cette étendue soit constituée sous la forme de réserves et de
cantonnements de pêche à définir avec les pêcheurs, les scientifiques et les acteurs locaux. C’est là que sera préservée la biodiversité marine. C’est là que pourront se reconstituer les ressources qui permettront demain à la pêche de se perpétuer dans notre pays.
En 2020, le réseau des aires marines protégera donc plus de 2 millions de km² d’océans et de mers sous souveraineté française. Ce réseau de protection s’étendra aussi bien le long de ses côtes de métropole notamment en Méditerranée, qu’à travers tout l’outremer français : des Antilles, à la Nouvelle Calédonie et à la Polynésie. Ce réseau complétera en mer, la trame verte et bleue créée par le Grenelle de l'Environnement sur la terre, sans oublier la « trame bleue marine », si chère à Isabelle AUTISSIER. Ce que nous allons faire avec cet objectif en matière de protection marine, aucun autre Etat dans le monde ne l’a jamais fait. Cet exemple que la France va donner, ouvrira la voie à un mouvement sans précédent de préservation des océans, de reconstitution des ressources halieutiques et de sauvegarde de tous ceux qui vivent et dépendent chaque jour de la fertilité des mers.
Et j’escompte que la moitié de cette étendue soit constituée sous la forme de réserves et de
cantonnements de pêche à définir avec les pêcheurs, les scientifiques et les acteurs locaux. C’est là que sera préservée la biodiversité marine. C’est là que pourront se reconstituer les ressources qui permettront demain à la pêche de se perpétuer dans notre pays.
En 2020, le réseau des aires marines protégera donc plus de 2 millions de km² d’océans et de mers sous souveraineté française. Ce réseau de protection s’étendra aussi bien le long de ses côtes de métropole notamment en Méditerranée, qu’à travers tout l’outremer français : des Antilles, à la Nouvelle Calédonie et à la Polynésie. Ce réseau complétera en mer, la trame verte et bleue créée par le Grenelle de l'Environnement sur la terre, sans oublier la « trame bleue marine », si chère à Isabelle AUTISSIER. Ce que nous allons faire avec cet objectif en matière de protection marine, aucun autre Etat dans le monde ne l’a jamais fait. Cet exemple que la France va donner, ouvrira la voie à un mouvement sans précédent de préservation des océans, de reconstitution des ressources halieutiques et de sauvegarde de tous ceux qui vivent et dépendent chaque jour de la fertilité des mers.
Commentaires