Avec The End of The Line, les britanniques frappent fort. Regardez le résumé de 10 minutes, puis passez à la partie The End of The Line : The Almadraba. Seulement 1 minute d’images et vous n’aurez plus envie de manger du thon, même s’il s’agit de la technique de pêche la plus traditionnelle en Méditerranée. Les britanniques frappent fort en sortant la grande armada des spécialistes de la pêche portés par les ONG internationales qui elles-mêmes sont financées lors de campagnes médiatiques par un public de plus en plus large. (Voir : Après les Fonds de pension américains, les Fondations environnementales)
Avec Home, Yann Arthus-Bertrand est resté égal à lui-même. De belles images prises du ciel font rêver le public qui en redemande. A ce jour, plus de 2,5 millions de connectés sur You Tube. Plus besoin de faire d’effort, c’est la gratuité obtenue grâce au soutien du groupe PPR (Pinault Printemps Redoute), qui en profite pour redorer son blason en matière d’environnement. « Dix millions sur les 875 millions de bénéfice du groupe PPR, ca ne pèse pas lourd (1,14%, précise Le Canard Enchaîné).
Des démarches différentes : pour quels résultats ?
Si après quelques images de "The end of The Line", on ressort plutôt horrifié, à la fin de "Home", on reste plutôt perplexe devant l'étendue des problèmes. Après avoir cité les chiffres-clés habituels, notamment les ¾ des ressources halieutiques épuisés ou en voie d’épuisement, le film n'apporte aucune réponse concrète…. A la fin, comme toujours, Yann Arthus-Bertrand botte en touche. La compensation carbone vis-à-vis de la fabrication du documentaire est envoyée à une ONG qui œuvre dans un pays du Sud…. Récemment, le Ministre de l’environnement sénégalais nous rappelait : « nous (habitants des pays du Sud) subissons de plein fouet les changements climatiques et pourtant ce n’est pas nous qui polluons. »
Prix du Public au Sundance Festival 2009
Après s’être fait connaître dans les années 60 par la série Flipper, l’ex-dresseur de dauphins Ric O’Barry est aujourd’hui un défenseur acharné des cétacés. Avec l’équipe de l’Oceanic Preservation Society, O’Barry entreprend de révéler au monde entier la vérité sur ce qu’il se passe à Taiji, au Japon, une petite ville qui cache un bien grand secret. Malgré l’hostilité de la police locale et des pêcheurs, O’Barry et ses complices réunissent une équipe de choc : cadreurs et preneurs de sons sous-marins, océanographes et plongeurs en apnée se lancent dans une opération secrète, destinée à rapporter des images interdites de la petite baie isolée...
La bande annonce : The Cove – La baie de la honte
Editorial par Luc Besson
The Cove - Le Grand Bleu : 20 ans séparent ces deux films. Il y a 20 ans, le public découvrait la beauté de la mer ; 20 ans plus tard il en perçoit l’horreur... Ces deux prises de paroles reflètent l’évolution de notre société. Moins de naïveté, moins de rêveries, les hommes vivent dans le réel. Pour toucher il faut choquer, révéler, captiver. Avec The Cove, on passe la barrière de l’inaccessible, si Le Grand Bleu était une fable, The Cove est un cauchemar...
Les Japonais seront toujours mes amis mais les assassins toujours mes ennemis. La mer est meurtrie sur toute la surface du globe, le vivant souffre. Les espèces s’éteignent dans l’indifférence. Un cinéaste seul n’a pas d’influence mais les images éveillent les consciences. J’ai la conviction que le savoir entraîne le pouvoir, que l’information entraîne l’action. 20 ans les séparent mais tout les rassemble : l’amour de la mer, l’envie de préserver la terre et surtout le besoin de laisser un monde décent à nos enfants. On ne peut plus fermer les yeux. Quelques ignobles font couler le sang des dauphins et c’est la nation nippone tout entière qui est salie.
Plus que politique, The Cove est un film nécessaire, dans le sens où le monde doit savoir.
Autre film : Le Syndrome du Titanic, mercredi au cinéma (CDurable)
Ce film documentaire de Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre, le créateur de l’émission "Ushuaïa", a pour ambition de dresser un double portrait sans fard, celui de notre civilisation devenue majoritairement urbaine et en parallèle, celui de la Terre et de ses grands cycles naturels. De l’infiniment petit à l’infiniment grand, Le Syndrome du Titanic replace la Terre et les Hommes en perspective à l’échelle de notre galaxie et permet à chacun d’être le témoin direct d’un phénomène qui n’est pas encore irréversible. C’est un message d’espoir aux générations futures.
Télérama le portrait de Nicolas Hulot "Lobbyiste en chef". Télérama constate : "Nous voici entrés dans l’ère des blockbusters écologiques. Avec "une vérité qui dérange", oscar du documentaire 2007 et succès planétaire, le sénateur démocrate Al Gore ouvrait le filon du film vert. Avec "Home", pédagogique et esthétisant, Yann Arthus-Bertrand confirmait en juin dernier l’engouement du public pour l’écologie à grand spectacle. Aujourd’hui, Nicolas Hulot propose à son tour "Le Syndrome du Titanic". Même approche spectaculaire, même recours à l’émotion, mais sur un ton plus enfiévré, sombre, voire crépusculaire. Al Gore a fait son boulot de politique. Les deux français n’étaient au départ que des baroudeurs. Ils ont découvert l’écologie au gré de leurs aventures médiatiques : Nicolas hulot avec ses frasques "ushuaïennes" sous la bannière TF1, Yann Arthus-Bertrand avec son zoom héliporté. Ces deux garçons de bonne famille, voyageurs insatiables, amoureux d’une nature en danger, ont enchaîné les succès populaires - émissions, photos, bouquins... Tous deux ont vu au fil de leurs pérégrinations la planète se dégrader. Aujourd’hui, ils jettent leur poids médiatique dans la bataille écologique". Avec une différence de taille, que Télérama explore dans ce dossier : "le photographe à moustaches, toujours ébloui par les trésors de la planète, ne dépasse pas le stade du constat : le militant angoissé, avec son Pacte écologique, en est, lui, aux propositions. Il a bousculé les partis, fait entrer de plain-pied l’écologie en politique, et est devenu son meilleur lobbyiste."
Autre film : Océans
Documentaire : Océans, un plaidoyer pour sauver la mer (Euronews)
Après Himalaya, Microscosmos et Le Peuple migrateur -entre autres-, le français Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au coeur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.
Après Himalaya, Microscosmos et Le Peuple migrateur -entre autres-, le français Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au coeur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.
Océans s’interroge sur l’empreinte que l’homme impose à la vie sauvage et répond par l’image et l‘émotion à la question : “ l’Océan ? C’est quoi l’Océan ? “
Océans sortira en France le 27 janvier 2010.
Pour en savoir plus : Océans
Le 10 septembre 2009
Alain Juppé nommé vice-président de GoodPlanet (Actu-Environnement)
Alain Juppé, 63 ans, maire de Bordeaux, a été nommé vice-président de GoodPlanet à l'occasion du conseil d'administration de la Fondation, qui s'est tenu mercredi 2 septembre 2009 à Paris. Premier ministre de mai 1995 à juin 1997, ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables de mai à juin 2007, il est maire de Bordeaux, de juin 1995 à décembre 2004 et, à nouveau, depuis octobre 2006. Proche de Yann Arthus-Bertrand, très sensible à toutes les questions liées à l'environnement - notamment à travers son action à Bordeaux - et à la défense de la planète, Alain Juppé qui était déjà membre de la Fondation, renforce ainsi son engagement.
Le 18 septembre 2009
The End of the Line tire sur la sonnette d'alarme (Podcast)
Thon rouge : un film pour éveiller les consciences (Maville)
Le WWF Colombus connaît une seconde vie comme navire scientifique de la Wild World Foundation.
Fondation Albert II Demain, sera projeté un poignant document. En parallèle, le navire scientifique de WWF accostera dans le port Hercule. Le WWF Columbus, ancien voilier de course de 17 m transformé en navire scientifique du WWF, sera demain sur le ponton face au Yacht Club de Monaco. Il doit arriver aujourd'hui. Un témoignage du partenariat passé depuis janvier 2008 entre WWF et la Fondation Prince Albert II de Monaco pour agir en vue de préserver le thon rouge de son extinction.
Le 3 octobre 2009
"The Cove": redoutable plaidoyer contre la "pêche" aux dauphins (AFP)
Plusieurs milliers de dauphins sont tués chaque année dans la petite baie de Taiji, au Japon: documentaire militant aux images crues, "The Cove" (La baie de la honte), en salles mercredi, est un redoutable plaidoyer pour que soit mis un terme à cette pratique…..
Le documentaire est centré sur Richard O'Barry, ancien dresseur rendu célèbre par son rôle dans la série "Flipper", qui multiplie les actions spectaculaires à travers le monde pour tenter de sauver "nos cousins les plus proches", selon les termes de Luc Besson, qui distribue le film en France. Cruelle ironie, qu'il admet lui-même volontiers : il a très largement contribué, par le truchement du petit écran, à l'engouement pour les dauphins à travers le monde, une "mode" qu'il combat aujourd'hui avec acharnement.....
Taiji n'est pas le seul endroit où des dauphins sont chassés, reconnaît O'Barry, mais cette petite crique est devenue un lieu symbolique. Pour mener à bien son combat, il met en avant le danger que peut représenter la consommation de la chair de ces cétacés : certains échantillons présentés dans le film contiennent des taux de mercure largement supérieurs aux taux maximum autorisés.
L'objectif affiché du réalisateur, le photographe Louie Psihoyos, est de susciter un "tsunami de réactions négatives" à travers le monde pour contraindre le gouvernement japonais "à mettre fin à la chasse au dauphin mais aussi, pourquoi pas, à la baleine".
"Ce serait une victoire pour les Japonais, une victoire pour les dauphins et une victoire pour l'environnement", explique-t-il à l'AFP.
"Pour la première fois, la presse japonaise couvre cette histoire qui est taboue au Japon depuis 50 ans", se réjouit-il, fondant de gros espoirs sur le nouveau gouvernement.
Prix du public au festival du film indépendant de Sundance 2009 (ouest des Etats-Unis), "The Cove" doit être présenté pour la première fois au public japonais dans le cadre du Festival international du film de Tokyo, qui débute le 17 octobre. Texte intégral sur AFP
Le 29 janvier 2010
Reportage TV:"Global sushi" de la mer à l'assiette, pas de sursis pour les poissons (AFP)
A force de le manger au carré ou sur des boulettes de riz, on en finit par oublier d'où il vient. Pourtant, la consommation débridée de poissons est en train de vider les océans.
Construit comme un témoignage à charge contre la surpêche et le gâchis, "Global sushi", un documentaire de Capa diffusé lundi sur Canal Plus, suit l'itinéraire de cette gourmandise mondialisée pour illustrer son propos et remonter la filière, depuis la table des restaurants jusqu'au fond des mers.
Le 1 février 2010
« Global sushi » ou comment la mondialisation vide les océans (Rue89)
On savait que le thon rouge était menacé de disparition, on découvre avec « Global sushi, demain nos enfants mangeront des méduses » que notre fringale de poisson risque de vider les mers de trois quarts des espèces… d'ici 2050.
« La pêcherie industrielle mondiale s'est développée sur la culture du profit à court terme, c'est une allégorie de la crise financière », remarque Jean-Pierre Canet, réalisateur et co-auteur du documentaire. (Voir la bande-annonce)
En prenant comme point de départ le sushi, ce symbole de la « world food » qui, dans une même bouchée, procure sensation d'exotisme et de nourriture saine, les auteurs s'assurent un effet maximal sur la conscience du consommateur.
« Manger moins de poisson mais mieux ».....
Le 25 juin 2010 : Un livre pour changer
Une mer bientôt vidée de ses poissons (L’Humanité)
Avec la Mer engloutie (1), Taras Grescoe, journaliste canadien anglophone nous convie à un tour du monde et décline un plaidoyer argumenté pour une pêche durable et respectueuse des océans. Il nous invite à changer nos comportements d’achat. Car, au train ou vont les choses, « en 2048, il n’y aura plus de poisson sauvage sur la planète », prévient-il dès la page 23. « À l’échelle mondiale, la consommation de poisson a doublé au cours des trente dernières années », ajoute-t-il deux pages plus loin et les poissons d’élevage ne sont qu’un pis-aller dès lors qu’on pêche en mer pour les alimenter en farine.
Construit comme un carnet de route de port en port, de bateau en bassin d’élevage où pullulent poissons et crustacés, le livre nous montre comment les bateaux – usines européens et asiatiques – ont pillé les eaux territoriales africaines, comment les mangroves de plusieurs pays d’Asie sont détruites pour installer des élevages de crevettes saturées d’antibiotiques et destinées essentiellement aux bacs de surgelés de nos grandes surfaces, avant de finir dans nos assiettes.
« La crevetticulture est si néfaste pour l’environnement et si polluante pour les sols, les arbres et l’eau, qu’elle sera la dernière forme d’agriculture. Après cela, on ne peut plus rien faire », lui a confié l’hydrologue vietnamien Duong Van Ni. Comme il demeure grand amateur des produits de la mer, l’auteur nous conseille les huîtres et les moules qui améliorent l’écosystème en passant leur vie à filtrer et donc à purifier l’eau dans leur milieu d’élevage. Il dit avoir opté pour les poissons du milieu de la chaîne alimentaire marine plutôt que pour les prédateurs de grande longévité aux stocks en déclin et à la chair souvent chargée de mercure. Notons enfin que cet homme, âgé de quarante-quatre ans, dit avoir connu la minuscule crevette appelée Artemia salinaé à travers les « Pifises » de Pif Gadget ! (1) Les Éditions Noir sur Blanc, 456 pages , 24 euros. Gérard Le Puill
Le 30 septembre 2010
Écolos et pêcheurs locaux : même combat (Sud-Ouest)
L'activiste écolo Paul Watson, était au Sélect mardi soir pour une riche rencontre avec les pêcheurs. Paul Watson a jeté les ponts du dialogue avec les pêcheurs locaux. PHOTO R. G.
Petites phrases chocs, exemples bien pensés, anecdotes qui marquent, démonstration solide mais limpide. « L'écopirate » Paul Watson, qui fut l'un des fondateurs de Greenpeace et se bat contre les pilleurs d'océan à la tête de l'association Sea Sherperd, a su faire passer son message, mardi soir au cinéma le Sélect devant une salle bien garnie.
À la demande du local Daniel Carmantrand, président de l'association Planet it's up to you, l'activiste est venu échanger, notamment avec ceux qui essaient ici de vivre de la pêche. Après la projection du film de Rob Stewart sur les requins, et sur ceux qui les traquent illégalement, on aurait pu s'imaginer des échanges houleux, un dialogue de sourds ou a minima, un débat tendu lorsque fut abordé, longuement, le sujet de la pêche au thon.
Dans le film, on voit en effet un Paul Watson aux méthodes musclées, aller au front, en pleine mer et foncer aux commandes de son navire sur les pêcheurs qui dépassent les bornes. « Il s'agit de ne pas confondre les pêcheurs locaux avec les gros thoniers de Méditerranée qui sont en train d'écumer la mer à coup de subventions européennes », posait Daniel Carmantrand avant de laisser le micro à Paul Watson et à Lamya Essemlali, présidente de Sea Sheperd France qui jouait les traductrices pour l'occasion….
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« Global sushi, demain nos enfants mangeront des méduses »
On savait que le thon rouge était menacé de disparition, on découvre avec « Global sushi, demain nos enfants mangeront des méduses » que notre fringale de poisson risque de vider les mers de trois quarts des espèces… d'ici 2050.
« La pêcherie industrielle mondiale s'est développée sur la culture du profit à court terme, c'est une allégorie de la crise financière », remarque Jean-Pierre Canet, réalisateur et co-auteur du documentaire. (Voir la bande-annonce)
En prenant comme point de départ le sushi, ce symbole de la « world food » qui, dans une même bouchée, procure sensation d'exotisme et de nourriture saine, les auteurs s'assurent un effet maximal sur la conscience du consommateur.
« Manger moins de poisson mais mieux »
Si le film n'invite pas à ne plus manger de poisson, grâce à un détour par les méthodes de pêche (que ce soit à la senne ou au chalutier) et les cuisines des rouleurs de « california rolls », il coupe sérieusement l'appétit.
« On n'est pas là pour faire la morale », jure néanmoins Jean-Pierre Canet, qui revendique une « démarche engagée mais pas militante ». Le réalisateur voudrait nous suggérer de « manger moins de poisson mais mieux, c'est d'ailleurs ce qu'est le sushi traditionnellement, un plat de fête. »
L'échec collectif de cette culture mondialisée n'est pas à mettre entièrement sur le dos des pêcheurs. Même s'il y a de quoi enrager à voir le patron des pêcheurs sétois, qui autrefois alertait les autorités sur les risques de la surpêche, se jouer aujourd'hui des contrôles en mettant ses bateaux -dont l'achat a été subventionné à coups de millions- sous pavillon libyen.
Pour Jean-Pierre Canet :
« C'est un peu facile de s'en prendre aux pêcheurs alors qu'ils vivent une révolution accélérée, font un métier très dur et que certains font de réels efforts pour rendre la pêche durable, par exemple le label MSC. ».... source : Rue 89
Jean-Pierre Canet, co-réalisateur de Global Sushi (radioethic)
Jean-Pierre Canet, co-réalisateur (avec Damien Vercaemer et Jean-Marie Michel) de "Global sushi, demain nos enfants mangeront des méduses", poursuit évidemment son travail d'investigation : il lance un site internet dédié au journalisme audiovisuel d'investigation. Petit retour, dans la perspective de la réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP) de l'Union européenne, sur notre monde "Global Sushi".
Une interview réalisée par Pascale Marcaggi, cliquer Ici
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Océan : le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand (Cdurable)
Découvrez les premières images du dernier film de Yann Arthus-Bertrand, qui a été diffusé en première mondiale à Rio le 19 juin à l’occasion du sommet Rio+20.
Peut-on imaginer un film qui changerait le regard des hommes sur l’océan ? Peut-on raconter simplement et à tous le plus grand mystère naturel de notre planète ? Peut-on enfin aider nos enfants à croire à un monde de demain meilleur et durable ?
C’est le triple défi de cette nouvelle aventure cinématographique signée Yann Arthus-Bertrand dont le rédacteur en chef est Michael Pitiot, qui entraîne dans son sillage les missions scientifiques de TARA, un pool unique de chercheurs, océanographes et biologistes de plusieurs pays. Tourné aux quatre coins d’une géographie extrême, il raconte l’odyssée moderne des hommes à la découverte de leur planète bleue. Voici la bande annonce :
Un film d’amour
Par Yann Arthus-Bertrand
"Les baleines et les dauphins ne sont pas les seuls habitants des océans. Il faut également compter les citoyens des Maldives dans le Pacifique ou les pêcheurs de Papouasie-Nouvelle Guinée. Et aussi les marins qui sillonnent les océans dans leur navire de pêche ou sur l’un des multiples porte-conteneurs qui font l’aller-retour entre la Chine et les USA. Il y a aussi tous les habitants de ces métropoles côtières que sont New York, Shanghai, Rotterdam ou Nagoya…
Nous le savons tous, même si nous l’oublions parfois : Nous habitons une même planète, qui est bleue. Parce que les océans fournissent l’oxygène que nous respirons, parce qu’ils produisent une partie importante de notre nourriture, parce qu’ils permettent l’essentiel de nos échanges commerciaux, ils sont au cœur de notre vie à tous. Méconnus, mal-aimés parfois car dangereux, et en tout cas mésestimés, les océans ont gardé avec nous un lien profond. La capacité apaisante du flux et du reflux de leurs vagues en est peut-être le signe. Tout comme le fait que les plages restent la destination préférée des vacanciers qui veulent rompre avec leur quotidien de béton et de bitume. Ou peut-être, encore, parce que nous venons tous de cette soupe primitive qui a permis à la vie d’apparaître il y a des milliards d’années.
C’est ce lien que j’ai voulu monter dans ce film, que le groupe Oméga a bien voulu soutenir généreusement. J’ai voulu montrer la beauté des océans, leur diversité, leur utilité, mais aussi les menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux et les solutions que l’on peut y apporter. Car l’Homme est à la fois la cause et la solution de tous les problèmes. Pour réaliser ce projet, j’ai fait appel, avec Michael Pitiot, aux meilleurs cameramen, aux meilleurs connaisseurs des océans. Ils ont conjugué leurs efforts pour produire ou rassembler les images les plus belles, les plus saisissantes ou les plus significatives de nos océans. D’une certaine manière, ce film n’est donc pas que le mien. C’est une œuvre chorale construite à l’image des efforts collectifs et des nouvelles solidarités qu’il faudra mettre en place pour protéger notre planète. Car il faudra bien sûr travailler ensemble pour changer le monde. Chacun de ces photographes et de ces cameramen avec qui j’ai été heureux de travailler a connu une histoire similaire à la mienne : chacun a vu la beauté du monde, en a été ému et a choisi d’en témoigner pour la protéger.
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