Le Marine Stewardship Council (MSC), l’organisation internationale d’écolabellisation « pêche durable » met un pied dans la pêche française par l’entremise de l’association des bolincheurs de Bretagne.
Depuis 2000, le MSC a certifié 39 pêcheries dans le monde (voir la carte de situation) et 89 pêcheries sont en cours d’évaluation. Avant l’installation d’un bureau à Paris prévue fin 2009, le MSC met un pied dans la pêche française avec la candidature de l’association des bolincheurs de Bretagne pour la certification de la sardine bretonne.
Cette association créée en 2005 et qui regroupe 18 bateaux immatriculés dans les quartiers maritimes de Bretagne Sud (Douarnenez, Le Guilvinec et Concarneau), a trois objectifs principaux :
La bolinche, ou senne tournante, est un filet tournant coulissant utilisé depuis le début du siècle en Bretagne. Déployé depuis le navire, ce filet de plusieurs centaines de mètres de longueur permet tout d’abord d’encercler le banc de poissons préalablement repéré. Le filin, glissé à l’aide d’anneaux dans la partie inférieure du filet, est ensuite tiré. Celui-ci forme alors une poche dans laquelle le banc de poissons est retenu. Le filet est ensuite ramené progressivement le long du bateau. Les poissons, capturés vivants, sont alors amenés à bord du navire à l’aide de grandes épuisettes appelées salabardes.
La sardine bretonne a besoin d’une reconnaissance
Depuis 2000, le MSC a certifié 39 pêcheries dans le monde (voir la carte de situation) et 89 pêcheries sont en cours d’évaluation. Avant l’installation d’un bureau à Paris prévue fin 2009, le MSC met un pied dans la pêche française avec la candidature de l’association des bolincheurs de Bretagne pour la certification de la sardine bretonne.
Cette association créée en 2005 et qui regroupe 18 bateaux immatriculés dans les quartiers maritimes de Bretagne Sud (Douarnenez, Le Guilvinec et Concarneau), a trois objectifs principaux :
- Faire découvrir cette technique de pêche,
- Valoriser le produit de cette pêche,
- Représenter la profession auprès des différentes instances traitant de ce mode de pêche.
La bolinche, ou senne tournante, est un filet tournant coulissant utilisé depuis le début du siècle en Bretagne. Déployé depuis le navire, ce filet de plusieurs centaines de mètres de longueur permet tout d’abord d’encercler le banc de poissons préalablement repéré. Le filin, glissé à l’aide d’anneaux dans la partie inférieure du filet, est ensuite tiré. Celui-ci forme alors une poche dans laquelle le banc de poissons est retenu. Le filet est ensuite ramené progressivement le long du bateau. Les poissons, capturés vivants, sont alors amenés à bord du navire à l’aide de grandes épuisettes appelées salabardes.
La sardine bretonne a besoin d’une reconnaissance
Après lecture du communiqué de presse du Marine Stewardship Council daté du 10 février 2009 « La première pêcherie française fait son entrée dans le programme MSC » dans lequel on peut lire la réaction du président de l’association des bolincheurs de Bretagne, Didier Le Gloanec : «Nous nous sommes rassemblés autour du projet de certification MSC en vue de revaloriser notre métier. Nous en sommes fiers et voulons le faire connaître au grand public…. », je me suis dit aussitôt : Il y a un problème dans la pêche française, cette association de bolincheurs a besoin de l’appui d’une organisation internationale pour se faire reconnaître au grand public !
Puis, le président explique que les 18 pêcheurs de l’association se sont mis d’accord pour mettre un système propre à la gestion de la ressource en sardine et pour améliorer la qualité de leur produit. Comme la sardine n’est pas sous quota européen, ils se sont débrouillés par eux-mêmes pour réglementer leur activité. Bravo. Ceci montre que les professionnels peuvent s’entendre pour gèrer durablement une ressource.
MSC pour exporter la sardine bretonne !
Les sardines capturées en Bretagne Sud sont pour la grande majorité (près de 98%) débarquées dans les ports de Concarneau, Saint-Guénolé et Douarnenez et vendues sous criée par contrat ou en vente directe. Dans le communiqué, Didier Le Gloanec ajoute : « Nous espérons que la certification nous permettra de valoriser nos produits et nous ouvrira les portes vers de nouveaux marchés aussi bien en France qu’à l’export.»
Dans un marché français déficitaire de plus d’un million de tonnes de produits halieutiques, les quelques 15 000 tonnes de sardine capturées par les bolincheurs bretons n’arrivent donc pas à se faire une place ! La petite sardine bretonne va donc aller affronter le grand marché international avec son écolabel MSC !
Toujours est-il que cette sardine avec ses 15000 tonnes représente malgré tout une bonne prise pour l’organisation de certification. Sachant que pour 39 pêcheries certifiées, le MSC a labellisé près de 2000 produits ; il pourra ainsi élargir sa gamme dans les rayons des supermarchés.
Puis, le président explique que les 18 pêcheurs de l’association se sont mis d’accord pour mettre un système propre à la gestion de la ressource en sardine et pour améliorer la qualité de leur produit. Comme la sardine n’est pas sous quota européen, ils se sont débrouillés par eux-mêmes pour réglementer leur activité. Bravo. Ceci montre que les professionnels peuvent s’entendre pour gèrer durablement une ressource.
MSC pour exporter la sardine bretonne !
Les sardines capturées en Bretagne Sud sont pour la grande majorité (près de 98%) débarquées dans les ports de Concarneau, Saint-Guénolé et Douarnenez et vendues sous criée par contrat ou en vente directe. Dans le communiqué, Didier Le Gloanec ajoute : « Nous espérons que la certification nous permettra de valoriser nos produits et nous ouvrira les portes vers de nouveaux marchés aussi bien en France qu’à l’export.»
Dans un marché français déficitaire de plus d’un million de tonnes de produits halieutiques, les quelques 15 000 tonnes de sardine capturées par les bolincheurs bretons n’arrivent donc pas à se faire une place ! La petite sardine bretonne va donc aller affronter le grand marché international avec son écolabel MSC !
Toujours est-il que cette sardine avec ses 15000 tonnes représente malgré tout une bonne prise pour l’organisation de certification. Sachant que pour 39 pêcheries certifiées, le MSC a labellisé près de 2000 produits ; il pourra ainsi élargir sa gamme dans les rayons des supermarchés.
Philippe FAVRELIERE
Lire d'autres articles sur la certification MSC :
Pour des informations complémentaires :
- L’écolabel MSC bientôt en France (Novethic)
- Maroc projet Sardine MSC Janvier 2011 : Projet d’éco-certification de la pêcherie des petits pélagiques au Maroc - Mr. Omar KHARMAZ, Chargé de projet / Direction des Industries de la Pêche - Marrakech, 1-3 décembre 2010, cliquer Ici
Photo Wikipedia : Bolincheur de Concarneau (France)
Saint Gilles-Croix-de-Vie (85) : Pêche de la sardine au chalut pélagique
Vidéo (Youtube) : La Sardine : Petit Poisson, Grande Renommée (Vendée)
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Revue de presse
Le 6 août 2010 : Bolinche : la Bretagne décroche la certification MSC (Le Télégramme)
La pêcherie de sardine de bolinche de Bretagne sud vient de recevoir le certificat MSC (Marine Stewardship Council). Il s'agit là de la seconde pêcherie française à obtenir la certification MSC pour une pêche durable et bien gérée.…. Les 21 navires membres de l'Association des bolincheurs de Bretagne, et détenteurs d'une licence de bolinche pourront apposer dès à présent l'écolabel bleu du MSC sur leurs captures. Les débarquements sont majoritairement réalisés sur les criées de Saint-Guénolé (50%), Douarnenez (30%) et, pour une plus faible part, Concarneau (15%). Les 5% restant sont débarqués sur les criées de Loctudy, Le Guilvinec et Audierne. «Il était pour nous important de prouver la durabilité de nos pratiques de pêche par le biais d'une évaluation indépendante. Cette reconnaissance internationale est une récompense pour notre association qui gère la pêcherie de manière autonome. En effet, la pêcherie de sardine n'est pas soumise à quotas, et nous avons nous-mêmes mis en place des licences pour permettre une meilleure gestion de la ressource», s'et félicité Didier Le Gloanec, président de l'Association des Bolincheurs de Bretagne.
Témoignage : L'association Tud Sant-Kado fêtera les 20 ans de sa fête estivale, samedi 7 août, autour d'un programme varié.
Des photos de 1959 - Avec son passé de sardiniers, Saint-Cado reste très attaché à son patrimoine maritime. La fête est l'occasion de le faire découvrir au grand public. Un hommage au dernier sardinier sera rendu tout au long de la journée. Louis Kerino s'est procuré des photos de 1959, illustrant la vie à bord de ce bateau de pêche. Agrandis et présentés sous cadre, les clichés seront exposés.
« Papa pêchait, maman ramendait les filets » - Jean raconte comment se passait la vie des marins de Saint-Cado. « L'été, les pêcheurs se consacraient à la pêche au thon, à bord des thoniers, et à la pêche à la sardine. C'était la pleine saison. » Et Maurice d'ajouter : « Pendant que papa pêchait, maman ramendait les filets. » Germaine Ezanno avait, elle aussi, un rôle important dans cet univers dédié à la sardine.
« La bolinche, ça raclait tout » - Aujourd'hui, il ne reste que des photos du dernier sardinier pour témoigner de la vie d'antan. « La pêche à la sardine s'est terminée avec l'arrivée des grands filets, les bolinches, explique Maurice. Quand la bolinche est arrivée, c'était vraiment la fin de la sardine car ça raclait tout dans la mer. »
Une centaine de bateaux en 1984 - Un document intéressant sera également exposé avec les photos, il indique le nombre de marins inscrits au port de Saint-Cado le 23 mai 1894, dont 302 résidants, et 384 naviguant. En nombre de bateaux, il y avait 9 pontés, 59 creux et 45 canots.....
Autres informations :
Engagée depuis janvier 2009 par l’Association des bolincheurs de Bretagne, la démarche d’évaluation complète de la pêcherie de Sardine de Bolinche selon les principes et critères du standard MSC pour une pêche durable est menée par l’Organisme certificateur BUREAU VERITAS CERTIFICATION. Cette évaluation complète fait suite à une pré-évaluation menée fin 2008. L’objet du présent rapport est la présentation des résultats préliminaires d’évaluation de la pêcherie et les soumettre à la consultation des parties prenantes. Avant la publication du rapport final d’évaluation, les parties prenantes disposent d’un délai de 30 jours à compter de la publication du présent rapport sur le site internet du MSC, pour adresser leurs commentaires à BUREAU VERITAS CERTIFICATION.
La crise sardinière de 1902-1913 au cœur des affrontements religieux en Bretagne Jean-Christophe Fichou p. 149-170
Résumé Au début de l’automne 1902, la sardine a disparu des côtes bretonnes et vendéennes ; 15 000 à 20 000 ouvrières des conserveries, et le double de pêcheurs sont au chômage. La misère se fait tous les jours plus pesante. Pour tenter de la soulager, des fonds importants sont recueillis après une intense campagne de presse et un formidable élan national. Pour les distribuer, un comité de secours est constitué en janvier 1903, mais pour beaucoup de donateurs il présente le défaut d’être dirigé par des personnalités proches du gouvernement jugé trop républicain. Un second comité catholique est donc créé pour répondre aux attentes des donateurs hostiles aux radicaux et au gouvernement d’Émile Combes. Le grand débat d’idées à propos de la séparation de l’État et de l’Église qui secoue la France au cours des premières années du xxe siècle trouve assez étonnamment un prolongement inattendu dans la grande crise sardinière qui frappe la Bretagne entre 1902 et 1907. Jean-Christophe Fichou, « La crise sardinière de 1902-1913 au cœur des affrontements religieux en Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest [En ligne], 116-4 2009, mis en ligne le 30 décembre 2011. Pour une consultation : URL : http://abpo.revues.org/639
Le 16 avril 2010
L'un des deux navires mis à l'eau en soirée et pris en charge par Le Magellan I, un chalutier immatriculé au Guilvinec. Hier, deux bateaux de pêche arrivés de Chine par cargo ont été mis à l'eau au port de commerce. Une opération délicate. Jeudi, 13 h. Sur le port de commerce, une quarantaine de personnes s'affaire hier autour du Steffi C. Sur le pont de ce cargo long de plus de 100 mètres trône un bateau de pêche flambant neuf, le Wanka Tanka. Son frère jumeau, le Che Guevara, attend son heure dans la cale du cargo. Ces deux bolincheurs de 17 mètres (pour pêcher la sardine) arrivent de Xiamen, au sud-est de la Chine. Mais pour atteindre la côte bretonne, ils n'ont pas pris le plus court chemin. Au lieu d'emprunter le canal de Suez, trop dangereux, ils ont contourné le continent africain par le sud, mettant ainsi plus de trois mois pour parvenir à Lorient.
22 septembre 2010 : Sardine + Anchois
«De la folie!» 90 tonnes d'anchois ont été débarquées hier sous la criée. La semaine commence bien. «Pourvu que ça dure», entendait-on, hier, sur les quais.
La folle semaine d'anchois de septembre 2009 (plus de 320 tonnes débarquées) va-t-elle recommencer? Difficile de le dire encore, mais, hier, ce sont déjà 90 tonnes qui ont été débarquées par douze bateaux (Jimoran, Lycia 2, Lisanais, Face à la mer, Magritic, Barravel, Vag a Lamm, Basse Gouach, Reine de l'Arvor, War Raog III et War Raog IV). Des bolincheurs armés à Concarneau, au Guilvinec et à Douarnenez qui ont pêché un peu moins de dix tonnes en moyenne chacun; voire 15 tonnes pour les plus chanceux. Avec un cours moyen de 1,40 €, les apports d'hier ont généré 126.000 €. Pas mal pour un jour de pêche. Hier après-midi, sous la criée flottait comme un petit air de folie et de vitesse pour décharger et préparer les poissons à la vente de l'après-midi. «J'ai dû appeler des renforts devant l'annonce des tonnages», confirmait le patron de la criée José Salaun. Dans les rues du port de pêche, les camions apportant les petites cagettes de bois pour stocker et transporter ce poisson très fragile occupaient tout l'espace. Et sur des quais très animés, des promeneurs y allaient d'un «Les anchois sont de retour!».....
José Salaün, patron de la criée de Douarnenez, dans la chambre froide pleine d'anchois.
L’an dernier, à la toute fin du mois de septembre, le port du Rosmeur, à Douarnenez (Finistère), avait connu une activité exceptionnelle autour de l’anchois : plus de 326 tonnes avaient été pêchées et débarquées, en l’espace d’une semaine. Le tonnage devrait être dépassé cette semaine ! Depuis lundi, l’anchois fait son retour. Cette nuit, et dans l’attente des chiffres définitifs, on estime que 90 tonnes ont encore été débarquées. Cette quantité, la plus importante depuis le début de la semaine, s’ajoute aux 77 tonnes débarquées lundi, et aux 49 tonnes d’hier.
Commentaire ajouté le 14 mars 2009 :
Quelques minutes avant la signature d'un pacte "Pour une pêche durable en Cornouaille", une cinquantaine de "ligneurs" d'Audierne et Douarnenez notamment ont manifesté à Quimper contre les méthodes (pêche illégale) utilisées par certains de leurs confrères bolincheurs. Ils ont bloqué le rond-point de Toul Sable sur la route de Benodet et distribué des tracts aux automobilistes. Source : Ouest-France
Commentaire ajouté le 27 mars 2009 : "Le calme revient"
Finistère - Pêche. Surveillance accrue autour des bolincheurs (Le Télégramme) Le conflit qui oppose ligneurs et bolincheurs en Cornouaille a pris le chemin d'un certain apaisement, mercredi, à l'occasion d'une réunion organisée à Rennes sous l'égide du comité régional des pêches. Après la capture illégale, fin février de 2,6 tonnes de dorade rose en baie de Douarnenez par un bolincheur, en pleine période de frai, les ligneurs qui respectaient pendant ce temps le repos biologique, étaient montés au créneau pour dénoncer les pratiques du filet tournant, employé par 19 navires à Concarneau et dans le Pays bigouden. En filigrane, une vieille rivalité entre les deux métiers. Les ligneurs et leur fameux «bar de ligne», contre les bolincheurs, qui pêchent surtout la sardine et sont accusés de ne pas respecter les quotas (4t de bar par bateau et par semaine et 30t de bar et de dorade grise par an), mais qui revendiquent leur poids économique et les emplois créés autant en mer qu'à terre. Un conflit aussi alimenté par des querelles locales, à l'image des bolincheurs bigoudens menaçant de rejoindre Concarneau, seul quartier maritime n'ayant pas rejoint la Fédération départementale... Dirigée par le Bigouden Robert Bouguéon, président du comité des pêches du Guilvinec. Balises pour tous Mercredi à Rennes, pour y voir plus clair, ligneurs et bolincheurs se sont assis à la même table, pendant plusieurs heures. Désormais, les comités des pêches vont embaucher des gardes, chargés d'épauler les Affaires maritimes dans le contrôle des bolincheurs qui, depuis la pêche «miraculeuse» de la fin février, n'ont eu de cesse de revendiquer leurs bonnes pratiques. Les unités de moins de 15m pêchant au filet tournant devront désormais être équipées de balise de positionnement, obligation déjà valable pour les bolincheurs de plus de 15m. L'accalmie devrait durer jusqu'au 25mai, date de la tenue d'un comité de pêche côtière. Avant de faire définitivement la paix, pourquoi pas, avant fin juin, lors d'une réunion prévue au Comité des pêches de Bretagne.
Information ajoutée le 10 avril :
Pêche. Les ligneurs déposent leurs licences (Le Télégramme)
En rendant leurs licences, hier, les ligneurs et les fileyeurs ont écrit un nouvel épisode du conflit qui les oppose depuis deux mois aux bolincheurs, dans les ports de Cornouaille. Quinze licences annuelles déposées au Guilvinec, «mais sur la quarantaine qu'on est, tout le monde est solidaire», une vingtaine déposée entre Audierne et Douarnenez, «parce qu'on est solidaires avec ceux du Guilvinec». Les ligneurs et les fileyeurs des quartiers de Douarnenez et du Guilvinec ont fait front commun. Et montré une nouvelle fois leur colère contre les bolincheurs. À l'origine, la prise illégale en baie de Douarnenez, fin février, de 2,6t de dorade rose, par le Face à la Mer, pratiquant la bolinche. Un art tournant qui permet de piéger des bancs entiers de poissons. Depuis cet épisode, exacerbé par le dépassement de quota de bar, dès le lendemain, par le même bolincheur, les ligneurs accusent les premiers de tous les maux. Qui le leur rendent bien. «On rend cette licence parce qu'on la paye depuis des années, alors qu'il n'y a rien derrière», explique le Bigouden Gwen Pennarun. «Ce qu'on veut, c'est qu'il y ait un barème, qu'à chaque infraction corresponde une sanction». Or, depuis bientôt deux mois, aucune sanction de l'administration n'est venue frapper le bolincheur incriminé. «Tout le monde se cache. À commencer par le comité régional des pêches», poursuit un ligneur, réclamant la mise en place d'un vrai cadre légal. «Mais comme il n'y a rien de prévu pour sanctionner ceux qui trichent, eh bien, personne ne sait quoi faire». Des points de vue opposés Le comité régional, au cours d'une réunion censée apaiser les esprits, le 27mars à Rennes, a pourtant demandé «une sanction exemplaire», avant de proposer sans se mouiller «un mois, trois mois ou plus de trois mois de sanction». Mais que «chiffrer la sanction relevait uniquement des autorités judiciaires et administratives», dont le verdict est attendu à la fin du mois. Un comité régional dont le président jugeait, à l'issue de la réunion rennaise, que les tensions étaient en passe d'être réglées. «C'est l'inverse, juge Gwen Pennarun, au nom des ligneurs. Les vues des uns n'ont jamais été aussi loin des vues des autres», alors que Robert Bouguéon, président du Comité local du Guilvinec, en appelle «à la transparence et aux contrôles», «pour que tout le monde soit gagnant». Ce qui est encore loin d'être le cas. Marc Revel
Informations ajoutées le 18 avril 2009 :
Bolinche. Le Face à la mer restera un mois à quai (Le Télégramme)
C'est par lui que le conflit entre bolincheurs et ligneurs était arrivé. Le Face à la mer devra rester à quai un mois. C'est trop, pour son équipage. Pas sûr que les ligneurs partagent l'analyse. Le courrier de l'administration a été posté hier. Mais les marins du Face à la Mer, bolincheur immatriculé au Guilvinec, avaient déjà été informés de son contenu par un coup de fil de l'administrateur des Affaires Maritimes du Guilvinec, Xavier Prud'hon. À l'origine de la capture illégale de 2,6t de dorade rose en baie de Douarnenez, fin février, et du conflit qui s'en est suivi entre ligneurs et bolincheurs, le Face à la mer s'est vu infliger une suspension d'un mois, à compter du 1ermai. Une sanction assortie d'un sursis. À en croire le patron duFace à la mer, Dominique Le Loupp-Caradec, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Soutenu par son équipage, il estime avoir assez payé depuis l'infraction. «Ce n'est pas nous qui avons commis la faute. Le responsable, licencié depuis, a écopé d'une amende de 10.500€». Il devra en outre, de même que son second au moment de la capture illégale, répondre de ses agissements devant la justice. «L'armement s'est aussi vu infliger une somme de 35.000 € par l'OPOB (*), poursuit Dominique Le Loupp-Caradec. De quel droit, s'insurge-t-il, une autorité peut immobiliser une entreprise. Qui peut vivre sans un mois de salaire? Sans compter qu'il arrive que l'on parte en mer sans rien ramener». Convaincu que «les ligneurs font pression», l'équipage du bolincheur condamne «ce jugement sans procès». «Nous avons reçu des menaces de mort par Internet, le bateau a été taggué, le matériel de pêche endommagé. Ça suffit. Qu'on nous laisse travailler. Sinon on déballe tout. On déballe tout le trafic dans la pêche», s'emporte un matelot. Pas une surprise - Reste que cette suspension de licence est tout sauf une surprise. Lors d'une réunion à Rennes le 24mars dernier, le comité des régional des pêches avait réclamé une peine «exemplaire». Le président André Le Berre avait proposé «un mois, trois mois ou plus de trois mois» de suspension aux Affaires maritimes, seule autorité habilitée à prendre une sanction administrative. Les ligneurs, le 9avril, avaient jugé cette proposition d'un mois «ridicule» et avaient symboliquement rendu leurs licences, en guise de protestation, du Guilvinec à Douarnenez. Les Affaires maritimes ont pourtant opté pour la peine la plus clémente. Une sanction qui privera en tout cas le Face à la mer du début de la campagne à la sardine, dont l'ouverture est prévue le 15mai. (*) Organisation des pêcheries de l'Ouest Bretagne. Cathy Tymen et Marc Revel
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Le 22 septembre 2009
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« La pêche à la bolinche, un beau métier » (Ouest France)
Didier Le Gloanec défend l'image des dix-huit sardiniers bolincheurs de Bretagne. Après la pêche frauduleuse de dorade rose par l'un des leurs, les sardiniers se sentent dénigrés. Didier Le Gloanec, président des bolincheurs. Témoignage « La pêche à la bolinche est un beau métier. Même si l'un des nôtres a commis une faute, » a lancé Didier Le Gloanec, président des bolincheurs de Bretagne à l'issue d'une assemblée générale de ses adhérents, hier à Saint-Guénolé. La profession entend mettre les choses au point après la médiatisation par les ligneurs de la pêche frauduleuse de deux tonnes de dorades en baie de Douarnenez par un sardinier. « Nous condamnons. Il y a une procédure. Mais ce n'est pas à nous de sanctionner l'intéressé, ni aux ligneurs, ni aux comités locaux des pêches. » « Et il ne faudrait pas laisser entendre que nous sommes tous des tricheurs. » Les bolincheurs ont adopté des règles : « C'est même nous qui avons eu l'idée d'interdire la dorade au filet tournant dans la mesure où le quota de pêche est vraiment trop faible. » Mais il y a aussi l'interdiction de travailler les week-ends et jours fériés, de capturer plus de 30 tonnes de bar et de dorades grises dans l'année, etc. « Et nous avons même un projet d'éco-certification pêche responsable. » Si on rappelle tout cela, « c'est à cause de la médiatisation des ligneurs qui, chaque fois qu'il y a un problème déclarent nous soupçonner de tricher aussi sur le bar, la dorade, etc. Alors que chaque bateau est contrôlé une fois par semaine au moins par les Affaires maritimes. » Quant à la sardine dérivant morte en baie de Douarnenez « il s'agit d'un accident. Quand nous avons pêché la quantité demandée par nos clients nous relâchons le reste du poisson, vivant. Mais là, l'eau était très froide en surface : la sardine a été saisie. » Et les pêcheurs de sardine de mettre en avant les emplois qu'ils permettent de maintenir dans les ports et une demi-douzaine de conserveries. Et de concéder : « Evidemment, nous représentons une concurrence pour les ligneurs, puisque nous pêchons du poisson d'aussi belle qualité qu'eux, embarqué vivant dans nos cales. Mais en petite quantité : 0,5 % du bar pêché en France. 2,2 tonnes de bar et 30 tonnes de dorade grise par exemple en 2008 entre neuf bateaux adhérents à l'organisation de producteurs Opob. » Raymond COSQUÉRIC
Didier Le Gloanec défend l'image des dix-huit sardiniers bolincheurs de Bretagne. Après la pêche frauduleuse de dorade rose par l'un des leurs, les sardiniers se sentent dénigrés. Didier Le Gloanec, président des bolincheurs. Témoignage « La pêche à la bolinche est un beau métier. Même si l'un des nôtres a commis une faute, » a lancé Didier Le Gloanec, président des bolincheurs de Bretagne à l'issue d'une assemblée générale de ses adhérents, hier à Saint-Guénolé. La profession entend mettre les choses au point après la médiatisation par les ligneurs de la pêche frauduleuse de deux tonnes de dorades en baie de Douarnenez par un sardinier. « Nous condamnons. Il y a une procédure. Mais ce n'est pas à nous de sanctionner l'intéressé, ni aux ligneurs, ni aux comités locaux des pêches. » « Et il ne faudrait pas laisser entendre que nous sommes tous des tricheurs. » Les bolincheurs ont adopté des règles : « C'est même nous qui avons eu l'idée d'interdire la dorade au filet tournant dans la mesure où le quota de pêche est vraiment trop faible. » Mais il y a aussi l'interdiction de travailler les week-ends et jours fériés, de capturer plus de 30 tonnes de bar et de dorades grises dans l'année, etc. « Et nous avons même un projet d'éco-certification pêche responsable. » Si on rappelle tout cela, « c'est à cause de la médiatisation des ligneurs qui, chaque fois qu'il y a un problème déclarent nous soupçonner de tricher aussi sur le bar, la dorade, etc. Alors que chaque bateau est contrôlé une fois par semaine au moins par les Affaires maritimes. » Quant à la sardine dérivant morte en baie de Douarnenez « il s'agit d'un accident. Quand nous avons pêché la quantité demandée par nos clients nous relâchons le reste du poisson, vivant. Mais là, l'eau était très froide en surface : la sardine a été saisie. » Et les pêcheurs de sardine de mettre en avant les emplois qu'ils permettent de maintenir dans les ports et une demi-douzaine de conserveries. Et de concéder : « Evidemment, nous représentons une concurrence pour les ligneurs, puisque nous pêchons du poisson d'aussi belle qualité qu'eux, embarqué vivant dans nos cales. Mais en petite quantité : 0,5 % du bar pêché en France. 2,2 tonnes de bar et 30 tonnes de dorade grise par exemple en 2008 entre neuf bateaux adhérents à l'organisation de producteurs Opob. » Raymond COSQUÉRIC
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Sud Finistère : Bolinche. L'été des records (Le Télégramme)
L'été 2009 a été favorable aux pêcheurs à la bolinche. Le nombre de visiteurs venus découvrir ce métier a battu des records. Tout comme le volume de sardines débarqué sous criée. Depuis 2005, l'Association des Bolincheurs de Bretagne mène une campagne estivale de communication sur son métier. Jean-Jacques Berrou, secrétaire de cette association de professionnels qui compte 19 bolincheurs (onze à Saint-Guénolé, quatre à Concarneau et quatre à Douarnenez), tire un bilan «très satisfaisant» de cette forme de tourisme industriel estival. Un très bel été Hier, il parlait même «d'année record» avec «105 passagers en 2005, 27 en 2006, pour des raisons de restriction d'équipage, 124 en 2007 dont seize invités, 170 en 2008 dont quinze invités et 250 personnes embarquées dont 40 invités, fin août2009». Les embarquements s'effectuaient à Concarneau et surtout à Douarnenez. De plus, «la sardine a été très abondante en baie de Douarnenezcet été». Cette excellente croissance - résultant partiellement d'une bonne information auprès des publics - a pourtant dû lutter contre une météo difficile, surtout en juillet. «Les conditions de mer et de vent n'incitaient pas les touristes à embarquer et nous avons souvent refusé du monde, pour des raisons de sécurité». Mais, «ce fut un bel été pour le nombre de visiteurs embarqués et pour le tonnage de sardines débarquées». Une pêche spectaculaire Objectif de cette campagne? «Nous voulions faire connaître notre métier et ce qu'est la pêche à la bolinche en faisant monter à bord des observateurs», répond Jean-Jacques Berrou. Didier Le Gloanec, président de l'association complète: «Cette pêche est très visuelle et les gens sont ravisde voir comment on travaille». Cette opération a également permis de redorer l'image d'une profession un peu malmenée ces derniers mois, après des coups de pêche maladroits sur de la dorade et du bar. S'appuyant sur les livres d'or des bateaux, Didier Le Gloanec et Jean-Jacques Berrou notent: «Nous avons cherché en vain des remarques défavorables, fussent-elles anonymes». Record de tonnage De manière concomitante, la croissance d'affluence des passagers durant l'été 2009 va de paire avec la croissance du tonnage de sardines débarquées. Le poisson bleu, qui alimente notamment les conserveries, a été au rendez-vous en 2009. «Nous avons connu un bon début d'année 2009 et surtout un excellent mois d'août», confirme Christophe Hamel, directeur des criées de Cornouaille. «En 2008, 17.000 t de sardines ont été débarquées à Douarnenez, Concarneau et Saint-Guénolé. Au mois d'août, la moyenne a été d'environ 200 t par jour. Fin août, nous arrivons à près de 12.500 t. Comme la pêche n'est pas encore terminée, 2009 devrait être meilleure que 2008 ». Hier, 100 t de sardines sont passées sous la criée de Douarnenez et 150 t sous celle de Saint-Guénolé. La sardine est là. Si les visiteurs sont partis, l'été des bolincheurs n'est pas encore terminé. Hubert Orione
L'été 2009 a été favorable aux pêcheurs à la bolinche. Le nombre de visiteurs venus découvrir ce métier a battu des records. Tout comme le volume de sardines débarqué sous criée. Depuis 2005, l'Association des Bolincheurs de Bretagne mène une campagne estivale de communication sur son métier. Jean-Jacques Berrou, secrétaire de cette association de professionnels qui compte 19 bolincheurs (onze à Saint-Guénolé, quatre à Concarneau et quatre à Douarnenez), tire un bilan «très satisfaisant» de cette forme de tourisme industriel estival. Un très bel été Hier, il parlait même «d'année record» avec «105 passagers en 2005, 27 en 2006, pour des raisons de restriction d'équipage, 124 en 2007 dont seize invités, 170 en 2008 dont quinze invités et 250 personnes embarquées dont 40 invités, fin août2009». Les embarquements s'effectuaient à Concarneau et surtout à Douarnenez. De plus, «la sardine a été très abondante en baie de Douarnenezcet été». Cette excellente croissance - résultant partiellement d'une bonne information auprès des publics - a pourtant dû lutter contre une météo difficile, surtout en juillet. «Les conditions de mer et de vent n'incitaient pas les touristes à embarquer et nous avons souvent refusé du monde, pour des raisons de sécurité». Mais, «ce fut un bel été pour le nombre de visiteurs embarqués et pour le tonnage de sardines débarquées». Une pêche spectaculaire Objectif de cette campagne? «Nous voulions faire connaître notre métier et ce qu'est la pêche à la bolinche en faisant monter à bord des observateurs», répond Jean-Jacques Berrou. Didier Le Gloanec, président de l'association complète: «Cette pêche est très visuelle et les gens sont ravisde voir comment on travaille». Cette opération a également permis de redorer l'image d'une profession un peu malmenée ces derniers mois, après des coups de pêche maladroits sur de la dorade et du bar. S'appuyant sur les livres d'or des bateaux, Didier Le Gloanec et Jean-Jacques Berrou notent: «Nous avons cherché en vain des remarques défavorables, fussent-elles anonymes». Record de tonnage De manière concomitante, la croissance d'affluence des passagers durant l'été 2009 va de paire avec la croissance du tonnage de sardines débarquées. Le poisson bleu, qui alimente notamment les conserveries, a été au rendez-vous en 2009. «Nous avons connu un bon début d'année 2009 et surtout un excellent mois d'août», confirme Christophe Hamel, directeur des criées de Cornouaille. «En 2008, 17.000 t de sardines ont été débarquées à Douarnenez, Concarneau et Saint-Guénolé. Au mois d'août, la moyenne a été d'environ 200 t par jour. Fin août, nous arrivons à près de 12.500 t. Comme la pêche n'est pas encore terminée, 2009 devrait être meilleure que 2008 ». Hier, 100 t de sardines sont passées sous la criée de Douarnenez et 150 t sous celle de Saint-Guénolé. La sardine est là. Si les visiteurs sont partis, l'été des bolincheurs n'est pas encore terminé. Hubert Orione
Le 20 janvier 2010
Huit tonnes de bars auraient été pêchées, en début de semaine, par le Face à la mer et le Reine de l'Arvor, deux bolincheurs. Un responsable de la criée indique que «1,5tonne a été débarquée à Douarnenez». Le reste serait parti vers «les ports bigoudens», selon Bruno Claquin, le président du comité local des pêches.
José Salaün, directeur de la criée de Douarnenez, Robbert Kraaijeveld, PDG de Mak-Froid, Jean-François Garrec, président de la CCI et Bertrand Le Pape, chargé de la déconstruction qui permettra l'extension de Mak-Froid. La chambre de commerce et d'industrie soutient l'entreprise qui développe à Douarnenez sa production de poisson surgelé. Mak-Froid, c'est 21 000 tonnes/an de poisson bleu (sardine, maquereau, chinchard) traité en surgélation dont 60 % destinés à l'exportation. L'entreprise emploie 52 salariés sur trois sites (un à Plouhinec et deux à Douarnenez) pour un chiffre d'affaire de 20 millions d'euros en comptant la société de commercialisation Makimpex
Le 10 février 2010
La pêche à la sardine a été interdite en Baie de Seine entre Dieppe (Seine-Maritime) et Barfleur (Manche) en raison d'une pollution aux polychlorobiphényles (PCB), appelés aussi pyralène, a annoncé lundi la préfecture de la Haute-Normandie…. Un seul armement basé à Fécamp (Seine-Maritime) et qui est spécialisé dans cette pêche serait pénalisé par cette décision. Selon le préfet, il bénéficiera de mesures d'accompagnement encadrées par l'Europe pour lui permettre d'identifier d'autres zones de pêche en Manche.Les PCB sont des polluants liés à l'activité humaine dont la commercialisation est interdite depuis 1979. Un plan a été lancé en 2008 pour surveiller leur devenir dans l'environnement et éliminer ceux encore présents dans certains appareils comme les transformateurs électriques.Très stables, ces molécules s'accumulent dans les sédiments des fleuves et des estuaires où ils peuvent être consommés par les poissons et se fixer dans leur graisse....
Le 4 septembre 2010
Depuis 2005, l'association des bolincheurs de Bretagne mène une campagne de communication sur le métier. Elle propose au public de découvrir la pêche à la sardine. Embarquement pour une nuit de traque du petit poisson bleu. Ce soir-là, le Vag-a-Lamm largue les amarres de Douarnenez. Dans la nuit, le bolincheur concarnois met le cap sur le large. Les bolincheurs pêchent principalement des sardines, anchois, maquereaux, chinchards, et ce, tout au long de l'année. Cette nuit, comme tout au long de l'été, c'est naturellement la sardine qui fait l'objet des apports. Vingt et une unités traquent les bancs à longueur de nuit.
22.000 tonnes l'an passé - Aucun quota n'est attribué pour cette pêche à la sardine, encadrée par l'association des bolincheurs elle-même. Si les licences sont délivrées par le comité régional des pêches maritimes de Bretagne, l'association en gère le contenu: navire de moins de 17 m, cinq jours de sortie, interdiction de capture de dorades roses... En 2008, le stock disponible dans le golfe de Gascogne était estimé à 500.000 t. Vingt mille tonnes seulement avaient été prélevées par les bolincheurs. L'an dernier, les captures ont avoisiné les 22.000t et elles seront du même ordre cette année. Le poisson d'argent s'est fait désirer et la grosse sardine - appelée la vache - n'a fait son apparition que depuis environ trois semaines. Or, c'est sur cette dernière que la demande a explosé du fait du développement du marché du filet (il faut plus de 2kg de sardines pour 1kg de filet.)
Sentiment d'être mal-aimés - ….Pour certains bolincheurs, l'affaire est claire: les autres métiers entendent les exclure de la bande côtière.
0,5% des captures de bars - Les ligneurs estiment leur profession menacée du fait de la raréfaction de la ressource, notamment en bar. Les bolincheurs, quant à eux, soulignent qu'ils ne représentent que 0,5% des captures de bars en France. En 2008, les professionnels avaient pêché 5.000tonnes de bars, dont 34 tonnes par les bolincheurs. Dans le même temps, les plaisanciers auraient également prélevé 5.000 tonnes... Pour faire taire les critiques, l'association des bolincheurs a passé une convention avec le Parc marin d'Iroise: les 21 navires qui travaillent dans le périmètre du Parc accueillent désormais des observateurs scientifiques à bord. La tension devrait retomber même si la récente attribution d'un éco-label à la sardine de bolinche fait grincer quelques dents.
Le 27 septembre 2010
Limitation sur la bolinche - Le parc marin a déjà eu l'occasion de donner des avis conformes sur l'exploitation de sables coquilliers ou les permis de pêche à la bolinche dans la zone du parc. «Nous avons limité à vingt ces permis, en refusant de monter à trente, comme le demandaient les pêcheurs», indique Pierre Maille. Mais jusqu'où ira le périmètre des avis du parc marin? Faudra-t-il prochainement solliciter un avis conforme du parc pour, par exemple, une création d'élevage porcin en zone littorale? «Non, tranche Pierre Maille. Bien que la qualité des eaux du parc soit dépendante de nombreuses activités terrestres, nous n'en sommes pas là. Mais il faut que les administrations sachent toutes que le parc existe et que notre avis est parfois impératif». Certaines administrations doivent donc veiller à ne pas faire l'impasse sur le parc, au risque de contentieux pour vice de procédure, faute d'avoir sollicité un avis désormais incontournable. Le Télégramme : Parc marin. Recherches pétrolières au menu!
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Le 14 septembre 2013
La bolinche obtient le label pêche durable
La bolinche est un filet circulaire de 300 mètres environ utilisé pour pêcher les sardines et les anchois. Cette technique de pêche à la sardine bretonne a obtenu le label "pêche durable" pour son respect de la ressource naturelle.
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Source : France 3 Bretagne par Antonin Billet
La pêche de certaines espèces ou l'utilisation de certaines méthodes de pêche sont parfois décriées voire boycottées. Mais les bolincheurs bretons ont obtenu le label pêche durable MSC qui garantit que cette capture respecte la ressource en sardines.
La bolinche est un filet circulaire de 300 à 400 mètres de circonférence qui entoure le ban de poisson, anchois ou sardine. Cet engin de pêche est parfois décrié quand il lui arrive de capturer du bar ou quand certains ciblent volontairement cette espèce noble. L'obtention du label pêche durable MSC est donc une bonne nouvelle pour la profession.
Le Marine Stewardship Council est le seul organisme de certification de pêche durable. Il rassemble et analyse toutes les données scientifiques concernant les différentes pêcheries avant de rendre son rapport qui a été mis en ligne hier.
L'obtention de ce label réjouit également les autres acteurs de la filière, notamment les conserveries. Le label rouge garantit déjà la qualité de leur produits, ce nouveau label MSC garantit lui la pérennité et la responsabilité de l'activité.
Ce label est indiqué par un petit logo bleu sur les étiquettes ou les boîtes de vos espèces préférées.
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Concarneau: la sardine s'exporte
La conserverie concarnoise Gonidec, dont la spécialité phare est la sardine en boîte, tire son épingle du jeu, dans la tourmente de la crise. Elle connaît un joli développement à l'export.
Ces produits haut de gamme, conçus à l'ancienne, se retrouvent chaque jour un peu plus sur les tables européennes, mais aussi américaines ou asiatiques. "Nous connaissons un joli développement à l'export", se félicite Jacques Gonidec, troisième du nom à la tête de la maison fondée en 1959, récemment rénovée et agrandie et dont les produits sont vendus sous la marque Mouettes d'Arvor.
"Nous avons doublé notre progression à l'export entre 2011 et 2012, passant de 2,5% du chiffre d'affaires à 5,5", explique le dirigeant à la tête de l'entreprise depuis 1990.
La conserverie, la dernière de taille industrielle à Concarneau (Finistère), qui en a connu plus de 30 dans les années 1950, table pour 2013 sur une part à l'export de 7% du chiffre d'affaires. Elle exporte vers les autres pays européens - Belgique, Angleterre, l'Allemagne notamment -, mais aussi vers les Etats-Unis et certains pays asiatiques.
Avec une cinquantaine de salariés, la société ouvre régulièrement des magasins en France, accroissant petit à petit sa clientèle. "Tout ça mis bout à bout ça donne des petits ruisseaux, et les petits ruisseaux font les grandes rivières", assure, optimiste, M. Gonidec, indiquant que le chiffre d'affaires a progressé de l'ordre de 13% en 2012.
Spécialisée dans la sardine en boîte, l'entreprise est pourtant confrontée, comme l'industrie dans son ensemble, à une hausse des prix des matières premières liée à un approvisionnement difficile, la ressource se faisant rare. Cependant, elle continue d'acheter de la sardine bretonne, laissant à d'autres le soin de s'approvisionner en produits congelés venant du Maroc, d'Espagne ou du Portugal.
Travail "à la main"
Dans un vaste atelier, vingt-cinq ouvrières enlèvent à la main la peau, la queue et les arrêtes des sardines débarquées le matin même. Préalablement éviscérés et étêtés, toujours à la main, les poissons sont ensuite rangés dans leurs petites boîtes. Le travail est méthodique et précis, presque instinctif. "On essaie de faire le maximum", assure fièrement Solène, 37 ans, dont 19 passées dans l'entreprise. Tout de blanc vêtue jusqu'à la charlotte, la sardinière confie ainsi son attachement à l'entreprise. Mais pour se faire une meilleure idée de l'ambiance régnant dans l'atelier il faut avoir vu "Les Seigneurs", une comédie d'Olivier Dahan sortie en septembre 2012 et dont des scènes ont été tournées dans l'entreprise.
"En privilégiant la matière première locale, en travaillant comme au début du siècle, en éviscérant les sardines à la main et en les faisant frire à l'huile on a un produit de très grande qualité", se félicite M. Gonidec, estimant que c'est la seule façon d'éviter une délocalisation de la production. "Une ouvrière nous coûte 22 euros de l'heure, au Maroc c'est 6 euros la journée... il faut donc vraiment faire en sorte que le produit soit complètement différent", explique-t-il, assurant que quand le consommateur achète des sardines Mouettes d'Arvor, il "achète un produit +équitable+ sans avoir besoin de courir en Amérique centrale".
La conserve de sardines "c'est encore une industrie de main d'oeuvre, c'est assez rare, mais ça existe encore", assure Pierre Commère, délégué général de l'industrie du poisson au sein de l'Association des entreprises de produits élaborés (Adepale), soulignant "l'engouement des gens pour les produits traditionnels".
Pour faire ressortir la particularité de ses produits, la conserverie - d'où sortent aussi du thon blanc germon, des anchois, des filets de maquereaux, rillettes et mousses - apporte un soin particulier à ses boîtes, avec des illustrations originales et des séries limitées, où figurent le nom du pêcheur et de son bateau. L'entreprise est par ailleurs membre de l'association Produit en Bretagne, une façon aussi de valoriser sa production.
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Commentaires
En raison du conflit entre ligneurs et bolincheurs, les comités des pêches ont refusé de signer. Ça augure mal la suite ...
http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-Cornouaille-le-pacte-pour-la-peche-a-pris-l-eau-_dep-858888_actu.Htm
Les principales réactions des élus ...
http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-Les-principales-reactions-_dep-858889_actu.Htm
http://www.pecheaubar.com/punbb/viewtopic.php?id=20133&p=1
Douarnenez. Les comités locaux attaquent les bolincheurs
http://www.pecheaubar.com/punbb/viewtopic.php?id=20133
Quand est-il sur tout ce gaspillage ...
LA BOLINCHE FINISTERIENNE DANS LA TOURMENTE ... DE LA DORADE ROSE BRACONNEE PAR UN BOLINCHEUR basé en Finistère ...
BRACONNAGE DE DORADE ROSE EN PLEIN PARC MARIN ...
http://www.quimper.maville.com/actu/actudet_-Braconnage-en-plein-parc-marin-_loc-849185_actu.Htm
Des TONNES de Sardines rejetées à la mer
La récente histoire des milliers de sardines mortes rejetées par un pêcheur et retrouvées sur la plage de Tréboul (Le Télégramme du 7janvier) et les vives réactions qu'elle a suscitées n'est sans doute pas étrangère à ce nouveau coup de gueule.
http://www.cijoint.fr/cj200903/cij1acjtqC.jpg
http://www.cijoint.fr/cj200903/cijgpsOWxI.jpg
http://www.cijoint.fr/cj200903/cij26SRnVB.jpg
À l'époque, Bruno Claquin avait déjà dit ce qu'il pensait de cette pêche qui conduit à rejeter le poisson à la mer: «Scandaleux».
Hier, il a décidé d'en remettre encore une couche: «Depuis le début janvier, ce sont environ 800t de sardines qui ont été débarquées à Douarnenez. Plus de la moitié est partie à la poubelle»...
Pour la petite histoire : explication donnée par le pêcheursur l'échouage des sardines: celles-ci sont mortes de froid.