La société norvégienne Marine Harvest continue d’écrire l’histoire du saumon biologique irlandais : History of organic salmon !
L'histoire de ce saumon d'élevage qui parcourt près de 14.500 miles dans sa cage à quelques encablures des côtes irlandaises, la distance d'un saumon sauvage en liberté dans l'Atlantique : Clare Island organic salmon !
15.000 tonnes de bio sur 500 ha ! (*)
En septembre 2011, Marine Harvest saluait la décision du gouvernement irlandais d’investir davantage dans l’industrie halieutique avec l’attribution de concessions pour les fermes marines…
Le 2 décembre 2011, la commission européenne annonce le ciblage des aides halieutiques dans l’aquaculture....
Des concessions et des aides financières… C’est le moment choisi par la multinationale norvégienne pour mettre sur orbite la plus grande ferme de saumon biologique au monde dans la baie de Galway à l’ouest de l’Irlande : Un projet de 15.000 tonnes de saumon sur une concession de 500 ha à l’abri des Îles Aran pour 102 millions d’euros de chiffres d’affaires et 500 emplois à la clé !
Un potentiel de 80.000 à 100.000 tonnes de saumon bio sur le marché européen
Chaque année, Marine Harvest produit plus de 300.000 tonnes de saumon d’élevage (1/4 de la production mondiale). La société norvégienne élève déjà près de 10.000 tonnes de saumon bio irlandais à Clare Island dans le Donegal.
Selon l’autorité irlandaise de la pêche (BIM), la demande de saumon bio se situe actuellement entre 40.000 et 50.000 tonnes sur le marché européen. Tiré par la France et l’Allemagne, ce marché pourrait facilement absorber le double de la production actuelle sans aucun impact sur le prix ou la demande….
Vidéo sur Clare island organic salmon
Voir le dossier du BIM sur le projet d'élevage de saumon bio dans la baie de Galway : (1- ancien lien coupé : Projet de pisciculture en eau profonde en Irlande) (2- nouveau lien et projet modifié avec deux sites d'élevage : The proposed Galway Bay organic salmon farm)
Fonds pour la pêche doté de 6,5 milliards d'euros sur sept ans…
La Commission européenne a proposé vendredi 2 décembre un nouveau Fonds pour la pêche, doté de 6,5 milliards d'euros pour la période 2014-2020, destiné à mieux cibler les aides européennes et à favoriser la transition vers une pêche durable. Le nouveau Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) renforcera la croissance économique et créera des emplois dans le secteur, a affirmé Maria Damanaki, commissaire européen chargé de ce secteur.
Plus aucun fonds ne sera alloué à la construction de grands navires. La petite pêche artisanale et l'aquaculture bénéficieront de cette écologisation budgétaire de la politique commune de la pêche, a-t-elle assuré.
Parmi les priorités du nouveau Fonds, figurent l'aide au remplacement des filets de pêche par des engins plus sélectifs pour diminuer les rejets de poissons, le développement d'une aquaculture verte ou le soutien au partenariat entre scientifiques et pêcheurs.
Au niveau social, les conjoints des pêcheurs, qui jouent souvent un rôle fondamental dans l'activité de pêche familiale, pourront être aidés à se former ou à se lancer dans d'autres activités. Source : Pêche: Bruxelles propose de mieux cibler les aides européennes (AFP)
Philippe Favrelière (modifié le 23 novembre 2012)
(*) 15.000 tonnes de saumon sur 500 ha. En comparaison, un éleveur produit 15.000 tonnes de boeuf sur 15.000 ha de prairie (en équivalent poids vif de boeuf élevé à l'herbe)
Autres articles :
- Quel modèle de développement aquacole pour l'Europe ?
- Saumon d'élevage : Monsanto s'incruste dans le monde aquatique !
- Poisson Bio : L'industrie aquacole sème la confusion parmi les consommateurs !
- Une coquille ? Les pêcheurs boulonnais rêvent de saumon !
- Saumon de Norvège, en maître sur la salmoniculture mondiale....
- Aquaculture biologique. Ne mangez pas ces crevettes Bio !
Le 13 décembre 2012
Irlande : Appel à boycotter le saumon fumé pour Noël
Appel à boycotter le saumon fumé issu d’aquaculture en signe de protestation contre l'expansion de l'élevage du saumon le long des côtes irlandaises....
L'agence irlandaise des produits de la mer (BIM) prévoit l'installation de deux sites d'élevage de saumon bio dans la baie de Galway sur une surface de 456 ha pour un coût de 60 millions d'euros. La production annuelle du projet est estimée à 15000 tonnes de saumon bio pour 500 emplois créés (un flux de salaire de 14,5 millions d'euros par an).
Selon les associations environnementales et les organisations de pêcheurs, ce programme pourrait générer autant de déchets qu'une grande ville, avec des pollutions sur les plages et dans les ports. Ces organisations opposées au projet (au nombre de 10) ont manifesté leur désapprobation auprès des autorités locales et appellent à boycotter le saumon fumé issu d’aquaculture pour Noël en signe de protestation contre l'expansion de l'élevage du saumon le long des côtes irlandaises....
D'après un article de The Clare Champion : €60m salmon farm proposal in deep water
Pour plus d'informations sur le projet : BIM
L'Agence irlandaise a lancé un appel à des financeurs, au nombre de 21 actuellement.... Cependant, il est fort probable qu'un élevage de saumon aussi important soit géré par une multinationale norvégienne, notamment Marine Harvest, déjà installé en Irlande : Saumon biologique. Marine Harvest écrit l'histoire du saumon bio européen en Irlande
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Le 24 juin 2014
Empois(s)onneur ! : Saumon bio ou pas bio
Mes Courses pour la Planète (après avis de Seaweb) nous dit de choisir du saumon d'élevage bio pour les sushis...
Les
tests de l'association "60 millions de consommateurs" révèlent que ce
saumon bio est le plus chargé en pesticides et autres métaux lourds
!...
A lire les mots clés de l'article du Figaro (ci-dessous), le saumon entrerait plutôt dans la liste des poisons violents !
Tout n'est pas bon dans le saumon
Mots clés : Saumon d'élevage, Saumon sauvage, Aquaculture, PESTICIDES, Métaux lourds, Mercure, Arsenic, pollution, alimentation, nutrition
Source : Le Figaro par Anne-Laure Lebrun - le 24/06/2014
Sauvage ou en provenance d'élevage, étiqueté bio ou non : 60 millions de consommateurs a passé au crible des filets de saumon, avec des résultats parfois surprenants.
Qu'il
soit d'élevage ou sauvage, surgelé ou frais, le saumon est l'un des
poissons préférés des Français. Mais, régulièrement montré du doigt en
raison des substances toxiques qu'il contient, il n'est plus numéro un,
battu par le cabillaud. L'inquiétude des consommateurs et les
interrogations autour de l'aquaculture intensive - en particulier en
Norvège - ont entaché l'image du saumon. Cela a conduit l'association 60
millions de consommateurs à mener ses propres analyses sur dix-huit
filets de saumon d'élevage (Chili, Écosse, Irlande, Îles Féroé et
Norvège) et cinq filets de saumons sauvages pêchés dans le Pacifique.
L'étude, parue dans le numéro de juillet-août 2014, rapporte une
pollution modérée des saumons d'élevage et des résultats contrastés pour
les saumons labellisés Agriculture biologique.
Saumon. Sushis : Les conseils de "Mes Courses pour la Planète" pour tuer la belle-mère !
• Près de cinq pesticides dans un même pavé
Sur
les dix-huit saumons d'élevage testés, seulement quatre sont exempts de
pesticides alors que «sept références contiennent jusqu'à cinq
pesticides différents», affirme 60 millions de consommateurs. Bien que
les traces retrouvées soient infimes, le magazine souligne que la
réglementation européenne ne précise pas de quantités maximales
autorisées dans le poisson. En appliquant donc la limite la plus faible
autorisée pour la viande animale, 60 millions de consommateurs a calculé
«que la contamination peut aller jusqu'à 30 % de cette limite, et ce
pour le saumon frais Carrefour agir bio». Si les doses sont donc loin
d'être alarmantes, elles interpellent tout de même puisque le label
Agriculture biologique impose des critères stricts, notamment l'absence
de pesticides.
La
présence de ces produits dans les élevages bio peut être due à une
contamination environnementale. En effet, 60 millions de consommateurs
explique que dans certains États membres de l'Union européenne, les
fermes bio sont très proches des élevages standards. Un échange d'eau,
contaminée par les pesticides, est donc probable.
• Les métaux lourds retrouvés principalement dans les saumons bio
L'arsenic,
le cadmium, le mercure, le plomb… sont des composés chimiques présents
naturellement dans l'environnement (air, sol et eau) et peuvent, de
fait, se retrouver dans les denrées alimentaires. Par ailleurs,
l'activité humaine telle que l'agriculture ou l'industrie peut elle
aussi être à l'origine de ces métaux lourds, nocifs pour l'organisme
lorsque l'exposition est importante.
Pour
quantifier les risques associés à ces contaminants, les experts
évaluent la dose journalière ou hebdomadaire tolérable (respectivement
DJT ou DHT). 60 millions de consommateurs a retrouvé des métaux lourds
dans les 23 saumons testés. Toutefois, les teneurs sont variables et
globalement, les résultats ne sont pas alarmants.
Concernant
le mercure - toxique, entre autre, pour le développement de l'enfant in
utero - la teneur est «largement en deçà de la limite réglementaire»,
affirme l'association. Paradoxalement, les doses les plus importantes
ont été retrouvées dans le saumon Carrefour Agir bio d'origine
Norvégienne. Il contient sept fois plus de mercure que le saumon surgelé
Pescanova pêché dans l'Atlantique et élevé au Chili.
Quant
à l'arsenic, «la plus mauvaise note revient au pavé Casino bio dont la
teneur atteint 9 % de la DJT». Quatre autres produits, dont trois
saumons bio, reçoivent un «insuffisant». Cependant, «dans les produits
de la mer, on retrouve principalement l'arsenic sous forme organique,
moins toxique», explique l'Organisation mondiale de la santé. Ce composé
est neurotoxique et peut favoriser le diabète et des maladies
cardiovasculaires.
Les
mieux notés sont les saumons surgelés sauvages pêchés dans le
Pacifique: le pavé de saumon rose avec peau de Leader Price, le filet de
saumon rose d'Iglo, le pavé d'Intermarché top budget, le filet de
Findus et le pavé de saumon argenté de Picard.
• Aucune trace d'antibiotique
«Aucun
des produits issus de l'élevage ne contient de résidus d'antibiotiques
quantifiables», affirme 60 millions. Une bonne nouvelle pour les
consommateurs, d'après le magazine. A juste titre car l'utilisation
inadéquate des antibiotiques favorise le développement de la résistance
chez les bactéries infectant les poissons et les humains. Un mésusage
qui réduit l'efficacité de ces médicaments et qui pousse à une
utilisation raisonnée et maîtrisés des antibiotiques au sein des
aquacultures mais également des élevages et productions agricoles.
• Le saumon reste un aliment santé
Malgré
ces résultats contrastés, en particulier pour les saumons bio vendus
chez les grandes enseignes, la qualité nutritionnelle du saumon reste
réelle. Le saumon est source d'acides gras essentiels (oméga 3 et 6) de
bonne qualité. Il contient également des vitamines A, B et D ainsi que
des minéraux comme le calcium et le phosphore.
Il
n'est donc pas nécessaire d'écarter le saumon de nos assiettes. Il faut
simplement varier les espèces et diversifier les lieux
d'approvisionnement. Afin de limiter la surexposition aux contaminants
et couvrir les besoins nutritionnels, l'Agence nationale de sécurité
sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses)
recommande de consommer du poisson deux fois par semaine dont un poisson
gras (saumon, sardine, maquereau…).
Par
ailleurs, les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que les enfants de
moins de trois ans doivent éviter «certains poissons comme l'espadon, le
merlin, le requin et le siki car ils sont fortement contaminés en
méthylmercure», explique l'Anses. Les poissons crus ou fumés sont
également à proscrire. Il est également conseillé de limiter à deux fois
par mois sa consommation de poissons d'eau douce (anguille, barbeau,
brème, carpe et silure) car ces poissons sont fréquemment en contact
avec des PCB, des perturbateurs endocriniens.
Lire le dossier de 60 millions de consommateurs
Peut-on encore manger du poisson ?
60 millions de consommateurs
n° 495 - juillet 2014
n° 495 - juillet 2014
Alimentation : quels poissons manger ?
Il
est réputé bon pour la santé, mais renferme parfois beaucoup de
polluants. Ses ressources sont menacées mais on nous recommande d’en
manger. Difficile de ne pas nager dans les contradictions, quand on
choisit son poisson.
Au sommaire de ce dossier :
Quels poissons manger ?
Nos analyses : le saumon entre deux eaux
Cet
essai est disponible en achetant la version numérique du n°495 de 60
Millions de consommateurs (juillet-août 2014). Les abonnés pourront
télécharger le PDF de l'article à partir du 15 juillet après s'être
identifiés.
Source : 60 millions de consommateurs
Aucune trace d’antibiotiques dans les poissons d’élevage
Pesticides et métaux lourds dans quatre saumons bio sur six
L’éthoxyquine, un antioxydant inquiétant
Nous demandons une évaluation de sa toxicité
Nos tests de saumon : du bon et deux questions préoccupantes
60
Millions a comparé 23 filets de saumon frais et surgelés, d’élevage et
sauvage. Le constat est en demi-teinte : globalement, les saumons testés
sont de bonne qualité, mais nous avons identifié deux points noirs qui
posent question.
Que
trouve-t-on sous les écailles ? 60 Millions de consommateurs a analysé
l’un des poissons les plus consommés en France : le saumon. Nous avons
étudié dix-huit filets de saumon d’élevage (Chili, Écosse, Irlande, Iles
Féroé, Norvège) et cinq filets de saumon sauvage pêché dans le
Pacifique. Cliquer Ici pour accéder aux résultats du test (à partir du 15 juillet 2014)
Aucune trace d’antibiotiques dans les poissons d’élevage
À
chaque fois, nous avons recherché la présence de pesticides,
antibiotiques, métaux lourds, éthoxyquine, PCB et colorants. Nos
résultats apportent trois bonnes nouvelles. Tout d’abord, aucun des
produits issus de l’élevage ne contient de résidus d’antibiotiques
quantifiables. Ensuite, les saumons présentés comme « sauvages » le sont
vraiment, comme le confirme notamment leur faible teneur en oméga 6.
Enfin,
les saumons d’élevage chilien s’avèrent exempts de toute substance
polluante. Pourtant, ces dernières années, les fermes aquacoles
chiliennes étaient dans le viseur des associations de protection de
l’environnement après la survenue de l’épidémie du virus AIS (anémie
infectieuse du saumon). Il faut peut-être voir là les résultats des
efforts de ce pays sur l’aquaculture.
Pesticides et métaux lourds dans quatre saumons bio sur six
En
revanche, notre étude soulève deux points noirs. Le saumon bio se
révèle beaucoup moins sain qu’attendu. Sur six saumons bio analysés,
quatre se révèlent contaminés par des pesticides et quatre par des
métaux lourds.
Selon
nos experts, cette contamination a très probablement une origine
environnementale. On sait notamment que les fermes de poissons bio
peuvent, dans certains États membres de l’Union européenne, être
installées au voisinage d’élevages conventionnels… avec le risque
d’échange d’eau entre les deux unités.
L’éthoxyquine, un antioxydant inquiétant
Deuxième
source d’inquiétude : la présence d’éthoxyquine dans six échantillons
sur les dix-huit d’élevage étudiés, avec pour trois d’entre eux une
présence à un taux assez élevé, voire très élevé pour un échantillon.
Cette
substance est incorporée aux huiles et farines de poissons servant à
nourrir les saumons afin d’éviter qu’elles ne s’oxydent durant leur
transport : cette nourriture issue de la pêche minotière est en effet
menée dans des zones souvent éloignées des fermes aquacoles.
Or
l’innocuité de l’éthoxyquine n’a pas été évaluée pour l’homme alors
même qu'elle a été interdite en tant que pesticide dans l'agriculture.
Il n’existe pas de limite réglementaire maximale de résidus dans la
chair du saumon consommée (alors qu’elle existe pour l’alimentation
animale !).
Nous demandons une évaluation de sa toxicité
Didier
Ortelli, chimiste au service des affaires vétérinaires du canton de
Genève, souligne : « C’est le flou artistique au niveau de la
législation européenne ; il n’y a jamais eu d’évaluation sur sa présence
dans le poisson destiné à la consommation humaine. »
Alertés,
des députés européens ont interrogé la Commission européenne en
novembre 2013 sur ce sujet, pour l’instant sans réponse. 60 Millions
demande également une évaluation de la toxicité de cette substance pour
l’homme.
Patricia Chairopoulos et Fabienne Loiseau
Le projet de "Mes Courses pour la Planète" ne serait pas financé.... Les belles-mères sont sauves !
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le 23 décembre 2012
Irlande : Le saumon d’élevage infesté de poux
44
poux par saumon dans un élevage de saumon de Marine Harvest, c’est bien
au-dessus des normes admises par l’Institut marin d’Irlande.
L’infestation
de poux du poisson touche aussi les élevages de saumon bio selon
l’organisation internationale GAAIA qui mène campagne contre la
salmoniculture industrielle.
Selon
Marine Harvest, les conditions climatiques de la fin d’année auraient
favorisé la multiplication des poux. Le leader mondial du saumon
souhaiterait un plus grand nombre de sites d’élevage pour améliorer les
pratiques d’élevage : optimisation des rotations et espacement des
cages... D’après undercurrentnews.com : 44 sea lice per salmon at Marine Harvest Ireland farm
Des
organisations irlandaises, pêcheurs, environnementalistes (comme
Friends of the Irish Environment) appellent à boycotter le saumon fumé
pour les fêtes de fin d’année. Ce boycott intervient au moment où
l'administration irlandaise ouvre de nouveaux sites d'élevage,
notamment celui en baie de Galway (15000 tonnes de saumon bio) : Friends' Work : Smoked farm salmon boycott launched
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Le 14 mai 2012
La nouvelle norme de l'industrie canadienne de l'aquaculture qui prévoit une certification biologique pour certains saumons de fermes d'élevage inquiète des organismes de conservation de la faune.
La Norme canadienne sur l'aquaculture biologique interdit l'utilisation d'antibiotiques, d'herbicides et d'organismes génétiquement modifiés, mais permettrait l'utilisation de parasiticides sous supervision vétérinaire comme dernier recours de traitement, par exemple contre une infestation de poux de saumon.
Kelly Roebuck, gestionnaire de projet auprès de l'organisme Living Oceans, s'oppose à ce que du saumon d'élevage puisse recevoir l'étiquette de produit biologique et affirme que ce type d'élevage ne respecte pas les principes fondamentaux de la culture biologique.
Elle évoque que l'industrie utilise des antiparasitaires pour éliminer le pou du saumon et que la pollution due aux excréments dans les cages d'élevage ne répond pas aux normes d'appellation biologique.
Dans un communiqué, son collègue Matt Abbott du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick abonde dans le même sens et ajoute que plusieurs preuves scientifiques appuient leurs propos.
La nouvelle norme considérée suffisamment stricte
Cyr Couturier, professeur au Marine Institute School of Fisheries à l'Université Mémorial, à Terre-Neuve croit de son côté que quoi qu'en disent les opposants aux nouvelles normes, elles sont strictes. Il soutient que les saumons qui recevront le sceau de produits biologiques n'auront reçu que très peu d'antiparasitaires et d'antibiotiques, et qu'autrement ils ne seraient pas certifiés.
Par voie de communiqué, Matthew Holmes, directeur général de l'Association pour le commerce biologique du Canada, dit que cette norme de l'industrie définit les exigences canadiennes.
« Jusqu'à présent, les affirmations de produit biologique pouvaient être faites pour des produits de l'aquaculture étrangers, et les consommateurs ignoraient si ces affirmations étaient fiables ou quelles normes elles respectaient. » — Matthew Holmes directeur général, Association pour le commerce des produits biologiques
Pêches et Océans Canada dit collaborer avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments pour trouver un moyen de réglementer et de mettre en application la nouvelle norme.
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Après les produits de la terre, voilà que les produits de la mer auront également leur appellation biologique au Canada. Selon l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture et la Canada Organic Trade Association, les consommateurs canadiens pourront désormais choisir des produits d’élevage biologiques certifiés, ce qui comprend les poissons, les fruits de mer et les plantes aquatiques, et ce grâce à la mise en application, dès jeudi, de la Norme canadienne sur l’aquaculture biologique.
L’aquaculture, soit l’élevage de végétaux et d’animaux aquatiques, est le système de production d’aliments qui affiche la plus forte croissance dans le monde, produisant environ 50 pour cent des poissons et fruits de mer consommés actuellement. Comme cette activité représente l’élevage de végétaux et d’animaux, il est possible d’appliquer des principes d’exploitation et d’alevinage biologiques à ce système de production. « Comme son homologue terrestre, le secteur aquatique biologique utilise des protocoles d’exploitation spécifiques, qui minimisent l’utilisation de substances synthétiques et maximisent la qualité de l’environnement local », mentionne-t-on dans l’annonce diffusée jeudi.
Plus précisément, la norme sur l’aquaculture biologique interdit l’utilisation d’antibiotiques, d’herbicides et d’organismes génétiquement modifiés, et limite sévèrement l’utilisation de parasiticides, permis uniquement sous supervision vétérinaire comme dernier recours de traitement. La norme, indique-t-on par voie de communiqué, établit des exigences mesurables sur des pratiques minimisant l’impact des déchets. Cela comprend la définition de la capacité porteuse, les procédures de nettoyage, et le matériel de nettoyage et d’alimentation devant être utilisé.
La nouvelle norme a été élaborée avec l’Office des normes générales du Canada et un comité d’intervenants formé de représentants de l’industrie, de défenseurs des consommateurs, de responsables de la réglementation et d’organismes environnementaux. L’ébauche de la norme a fait l’objet de deux examens publics et la norme a subi d’innombrables changements avant d’être rendue publique cette semaine, précise-t-on.
« L’industrie travaille fort pour maintenir des normes élevées, a dit Ruth Salmon, la directrice exécutive de l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture (AICA), et la certification biologique permettra à certains exploitants d’appliquer des normes biologiques à leurs modes de production. »
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Le 11 juillet 2012
Organowashing, vous connaissez ce mot? Eh bien, nous aurons l’occasion d’être initiés à ce phénomène lorsque le saumon d’élevage « biologique » fera son entrée sur le marché canadien. Oui, les amis, la saga du saumon d’élevage se poursuit et cette fois notre protagoniste sera peint en vert avec la mention « bio » étampée sur le dos.
Quand je fais l’épicerie et que je vois une étiquette de produit biologique, je suis rassuré en sachant que son empreinte écologique est nettement inférieure aux produits conventionnels, particulièrement les produits locaux et biologiques. Si, comme moi, vous accordez une certaine confiance à ces produits étiquetés plus qu’aux autres, faites en sorte que votre loyauté envers l’étiquetage bio s’arrête au saumon d’élevage « biologique », car cette mention est loin de correspondre à la définition du terme en question.
Il n’est pas étonnant que de nombreux agriculteurs biologiques, groupes veillant à la salubrité des aliments et autres organismes de conservation soient mécontents de la décision rendue la semaine dernière par l’Office des normes générales du Canada : celle-ci permet désormais l’étiquetage bio du saumon d’élevage. Tout ce que nous avons pu espérer des produits biologiques et tout le travail que les agriculteurs ont fait pour répondre aux standards les plus stricts est en train d’être détruit.
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Ce manifeste vise à protéger et restaurer nos pêches
par Sinclair Philip
Le Dr. John Volpe, spécialiste des systèmes alimentaires marins de l’École des études environnementales de l’Université de Victoria, C-B, et moi, avons rédigé ce manifeste, adopté unanimement par les présidents des conviviums présents à la Réunion nationale de Slow Food Canada tenue à Calgary le 23 avril 2006. Ce texte sera révisé en vue d’adresser et d’inclure les préoccupations des membres des provinces atlantiques. Celle imprimée ici est une version condensée du manifeste original. Nous développons notre site Web national et espérons y inclure le manifeste dans son intégralité bientôt.
Slow Food Canada encourage uniquement la consommation saisonnière de saumon sauvage de la côte ouest, décourage la consommation de toute forme de saumon d’élevage incluant le saumon d’élevage « biologique », et s’engage à la restauration des réserves de saumon sauvage.
Dans le Canada atlantique, plusieurs facteurs dont la surexploitation, la diminution des sources d’alimentation traditionnelle, la mauvaise gestion gouvernementale et la destruction de l’habitat ont réduit les réserves de saumon sauvage à un niveau frisant l’extinction. Ces menaces sont amplifiées par l’homogénéisation des bassins génétiques sauvages, résultat des fuites importantes et fréquentes de saumon en élevage dans le milieu sauvage, érodant la diversité génétique. Presque toutes les réserves de saumon sauvage dans les provinces atlantiques sont gravement atteintes et ne devraient pas être consommées. Dans le Pacifique, où plusieurs réserves sont plus saines, même si certaines se sont dégradées dans les dernières 100 années, nous avons remarqué que l’élevage de saumon n’allège pas le fardeau des réserves de saumon sauvage. En effet, l’élevage de saumon ne fait que modifier l’économie de l’offre et de la demande et mettre en danger les réserves sauvages en réduisant les prix et conséquemment, le niveau de vie des pêcheurs, pouvant mener même jusqu’à la disparition complète de ces économies.
Nous croyons que les saumons sauvages sont la pierre angulaire culturelle et écologique de l’espèce, dont l’importance est capitale pour leur habitat autochtone. Nous soutenons donc que tous les efforts sont nécessaires pour protéger et restaurer ces pêches afin d’éviter le destin dramatique qu’ont connu les pêches de morue. Le saumon sauvage exprime un aspect important de notre héritage culinaire. Son existence est profondément ancrée dans le tissu écologique et culturel de nos terres et de nos océans, et doit être préservée comme une expression de notre mode de vie….
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A Bon Entendeur, une très bonne émission de la TV Suisse RST.ch
Manger du poisson et surtout du saumon, poisson gras plein d'oméga 3, c'est bon pour la santé ! Un message qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, nous en consommons de plus en plus, mais avec la surpêche, les mers se vident, alors l'homme a inventé l'aquaculture : le problème, c'est que l'aquaculture conventionnelle n'est vraiment durable non plus. Alors, l'aquaculture bio est-elle une partie de la solution ?
De nos jours, près de la moitié des poissons et des fruits de mer que nous consommons provient de l'aquaculture et d'après les spécialistes, avec la demande du marché mondial et l'épuisement progressif des mers, ce n'est pas près de changer.
Revers de la médaille, A Bon Entendeur vous en a déjà parlé, l'aquaculture standard pose des problèmes de pollution, de contamination par des produits chimique, de pêche intensive pour nourrir les poissons élevés en batterie ! C'est assez absurde !! Aujourd'hui, des alternatives existent, comme l'aquaculture BIO, reste à savoir si c'est vraiment l'une des meilleures solutions, pour votre santé et pour l'environnement..
Nichée entre la lande et l'océan, Meitheal Eisc Teo est une ferme à saumons irlandaise, située dans le Connemara. C'est une exploitation bio, labellisée Bio Suisse...
Joe O'Laoi, de Meitheal Eisc Teo, explique en quoi le choix des sites d'élevage est important dans l'aquaculture....
L'exploitation est bio, mais ça ne se voit pas à première vue….
(…)
Au Canada, la biologiste Alexandra Morton pense, et elle n'est pas la seule, que les parasites et les maladies qui prolifèrent dans les filets des aquacultures sont un grave danger pour les saumons sauvages et donc pour les autres espèces de la région qui en dépendent. «Les fermes marines violent les lois naturelles qui permettent au saumon sauvage de survivre. Le saumon est un nomade, il bouge tout le temps. Ceux qui sont malades sont laissés en arrière et n'infectent pas le reste de la population. En automne, quand les saumons du Pacifique remontent les rivières pour y déposer leurs œufs, ils meurent tous et cela rompt le cycle des maladies. Au printemps, après leur éclosion, les bébés saumons ne rencontrent pas les pathogènes de leurs parents. Mais aujourd'hui, tout l'hiver, les agents pathogènes prolifèrent dans les fermes marines et , au printemps, lorsque les petits gars montrent le bout de leur nez, ils rencontrent sur leur chemin des milliards de poux de mer, ainsi que les virus et les bactéries de leurs parents. Les saumons sauvages ne sont pas bâtis pour résister à cela et cela met en danger leur survie. »
A Bon Entendeur : Plateau avec Luc mariot
En Vendée, dans une station de l'IFREMER, l'Institut Français de recherche pour l'exploitation de la mer, le chercheur Jérôme Hussenot tente depuis des années d'imaginer une aquaculture plus durable et moins dommageable à l'environnement.
Au centre du problème, le fait qu'un tiers seulement de l'azote et du phosphore contenus dans la nourriture des élevages est transformé dans la chair du poisson. Le reste part dans l'eau. « Il s'agit de réduire l'impact de ces éléments sur l'environnement en essayant de les revaloriser et d'associer des espèces afin de récupérer la plus grande partie de cet azote et de ce phosphore ».
Départ sur l'île d'Oléron, à la ferme marine de Douhet, la plus grande écloserie à dorades de France.. On produit ici chaque année, par ponte naturelle, 25 millions d'alevins qui vont ensuite engraisser dans des aquacultures de toute l'Europe. Une telle quantité de poissons provoque des rejets importants, notamment sous forme de nitrates très polluants. Et ça commence déjà au stade larvaire.
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Le 10 décembre 2012
France. L’aquaculture biologique
42% des exploitations aquacoles bio dans 3 départements : Finistère, Morbihan et Charente-Maritime
• En 2011, 55 exploitations aquacoles étaient engagées en bio, avec différentes spécialités :
- la pisciculture (28 exploitations), d’eau douce ou marine (truites, saumons, bars, daurades, etc.),
- la production de coquillages et crustacés (18 exploitations - crevettes, huîtres, palourdes et moules),
- la production d’algues (9 exploitations - récolte ou culture).
• 110 préparateurs bio avaient en 2011 comme activité principale la transformation et la conservation de produits aquacoles, soit une progression de 28% par rapport à 2010 et un doublement depuis 2007. 1/3 d’entre elles étaient situées en Bretagne.
• Le marché des produits aquacoles biologiques (mer-saurisserie-fumaison) était estimé à 60 millions € en 2011. Il a augmenté de 20% par rapport à 2010 et a été multiplié par 10 depuis 2007. 83% des ventes ont été réalisées dans la grande distribution.
En 2011, on estime à 80% la valeur des produits bio de ce secteur consommés en France et provenant d’un autre pays. Il s’agit en grande majorité de productions européennes pour lesquelles la production française n’est pas très développée, y compris en conventionnel (principalement le saumon). La part des approvisionnements extérieurs est en retrait depuis 2010 : elle était respectivement de 90 et 92% en valeur en 2008 et 2009.
Agence Bio : L’agriculture biologique en France : par filière dont Aquaculture bio
La Bio, un secteur dynamique dans une conjoncture difficile
Source : Dossier de presse de l'Agence Bio
Dans un contexte de baisse de la consommation alimentaire au premier semestre 2012, le marché des produits bio continue son essor dans tous les circuits de distributions. Le secteur de la production bio est également dynamique : 880 producteurs et 306 transformateurs et distributeurs supplémentaires se sont engagés en Bio depuis le début de l’année. La Bio « made in France » gagne ainsi du terrain amenant les importations de produits bio à passer sous la barre des 30%.
Au sommaire, notamment :
- LA BIO 2011-2012 : quelques repères
- EMPLOI : la Bio créatrice d'emplois en France
- RESTAURATION : la Bio fait son chemin
- VITICULTURE : le vin bio est arrivé
- LES PROCHAINS GRANDS RENDEZ-VOUS DE LA BIO
Bio : le kit éducatif
Source : Echobio
Pour sensibiliser les enfants des classes du CE1 au CM2 à l’importance d’une alimentation reliée aux questions d’environnement, de biodiversité, de bien-être animal, l’Agence Bio lance en 2012-2013 le programme “Manger Bio, c’est dans ma nature”.
En septembre, 2 500 kits ont été proposés via un mailing aux gestionnaires de la restauration collective et ceux qui les accompagnent. Les kits servent à animer les salles de restauration : affiches, guirlandes, signalétiques sur ventouse. 200 dépliants sont à remettre aux enfants. Ludiques, ceux-ci font découvrir l’agriculture bio et ses produits en s’amusant.
Le kit propose également “Le mémo bio en restauration collective” destiné aux professionnels.
À télécharger sur www.agence.bio.org
Les députés ont prolongé vendredi de deux ans, sur proposition du gouvernement, le crédit d’impôt sur l’agriculture biologique, pour favoriser ce mode de production "respectueux de l’environnement", où la France est importatrice nette de produits.
« L’agriculture biologique est un mode de production agricole non polluant et respectueux de l’environnement, créateur d’emplois et qui fait par ailleurs l’objet d’une demande nationale forte, la France étant importatrice nette de produits issus de l’agriculture biologique », relève l’amendement du gouvernement adopté dans le cadre du budget rectificatif 2012.
Selon l’exposé des motifs de cet amendement, « les surfaces cultivées en agriculture biologique représentaient environ 3,5 % de la surface agricole utile, ce qui reste » très faible.
L’agriculture bio poursuit sa percée en France
Si la crise cisaille les budgets, le secteur du bio semble - au moins pour l’instant - échapper à cette ambiance morose. « Malgré une baisse de la consommation alimentaire de 1 %, celle des produits bio a augmenté de 5 % », observe Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. Mieux, « pour la première fois, 100 % de la demande en lait et produits laitiers peut être couverte, même s’il reste quelques importations en zones frontalières ».
Attention, cependant, aux risques de dérapage. « Nous ne voulons pas connaître le problème de surproduction de 2004...
Cette association envisage de créer une organisation de producteurs (OP) transversale à l’échelle du Nord-Ouest (Bretagne, Basse et Haute-Normandie, Pays de la Loire et Picardie) pour fédérer les éleveurs livrant aux laiteries privées de ces régions. Un travail mené en concertation mené avec Biolait.
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