
Les pêcheries du Moyen-Orient sur la sellette avec le thon Indien…
La Douane remet 5.000 kg de thons du Yémen illégalement péchés à la fédération d’associations caritatives «Le Panier de la Mer» (Douane française)
Océan Indien : des murs de filets maillants dérivants pratiquant la pêche au thon (Le Marin du 11 novembre 2011)
On ne connaissait le thon de l’océan indien qu’à travers les thoniers-senneurs européens, espagnols et français, la piraterie somalienne et les boites de thon made in Seychelles. On ne connaissait les pays du Moyen-Orient qu’à travers le pétrole, le conflit israélo-palestinien et maintenant les révolutions arabes.
Dorénavant, il va falloir relier les deux, il va falloir compter avec les pêcheries de cette région du Moyen-Orient passées inaperçues jusqu’alors, même si la pêche représente dans cette partie du monde l’une des activités économiques les plus importantes après le gaz et le pétrole.
« Après le pétrole et le gaz naturel, la pêche et l'aquaculture représentent la ressource naturelle la plus importante de la région (du Golfe de Persique ndlr), employant 250.000 personnes et générant près d'un milliard de dollars. » AFP : L'explosion de l'urbanisation côtière menace l'écosystème au Moyen-Orient
Pour consulter en ligne le dossier de l'hebdomadaire de l'Economie maritime, cliquer Le Marin
Sur plus de 1,3 million de tonnes de thonidés capturées dans l'océan indien (en 2009), les captures déclarées de thons au filet (dérivant et ancré) atteignent 650.000 tonnes par an, dont 500.000 tonnes pour les seuls filets maillants dérivants. Seules 25 à 40% concernent les thons majeurs : plus de 100.000 tonnes de listao et 55.000 tonnes d'albacore en moyenne. 
"Cette flottille fantôme n'est pas étudiée et passe inaperçue alors qu'elle est immense : elle pêche 650.000 tonnes de thon, deux fois plus que la flottille européenne...." dénonce Ronan Bourgain, patron du Txori Toki, un des plus gros thoniers-senneurs espagnols de l'océan indien (107 mètres).
Autres articles :
- Les Seychelles, une base lointaine de la pêche thonière européenne
 - Somalie : Qui sont les vrais pirates ?
 - Tout savoir sur l'industrie du thon dans le monde
 
Pour aller plus loin...
30 Novembre 2013
Quand des chercheurs traquent les pêcheries traditionnelles depuis leur bureau !!!
Une technique millénaire qui participe à la surpêche !!!
Surpêche : quand Google Earth aide à détecter les engins de pêche non déclarés 
Source : Maxisciences par Frédéric Belnet , le 29 novembre 2013
Grâce à Google Earth, des chercheurs ont repéré des engins de pêche non déclarés, notamment dans le Golfe Persique
Une étude canadienne montre que les images satellitaires - comme celles de Google Earth montrant les côtes du Golfe Persique - peuvent permettre de mieux contrôler la présence d’importants dispositifs de pêche en mer, et donc de mieux évaluer les prises réelles, pas toujours déclarées par les pêcheurs. Après avoir permis plusieurs découvertes archéologiques, Google Earth pourrait-il aider à lutter contre la surpêche ? C'est ce que révèle une étude tout juste publiée dans la revue Journal of Marine Science. Selon ces travaux, c'est pas moins de 6 fois plus de poisson qui serait capturé dans certaines régions du monde comparé à ce qui a été déclaré à l’organisme de gestion de l’agriculture et de l’alimentation des Nations Unies.
Pour en arriver là, les scientifiques de l’Université de Colombie Britannique, auteurs de l'étude, ont utilisé l’imagerie satellite de Google Earth pour recenser certains engins de pêche côtière et, à partir de là, évaluer le volume réel des prises. Ainsi, sur des photos prises en 2005 au-dessus du golfe Persique, ils ont repéré 1900 ‘nasses’ de parfois plus de 100 mètres de longueur. Ces pièges semi-permanents tirent parti des différences de marée pour pêcher une grande variété d'espèces marines.
De quoi prendre environ 31.000 tonnes de poisson, alors que les 7 pays de cette région, cette année-là, n’en ont déclaré que 5.260 tonnes à l’ONU. La même année, l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Qatar n'ont déclaré aucune prise utilisant des nasses. Pourtant, les chercheurs en ont bel et bien observé, en particulier en Iran où 728 pièges ont été dénombrés, ce qui pourrait correspondre à une prise totale de 12.000 tonnes de poissons.
Mieux protéger les océans grâce à la technologie
"Cette technique de pêche ancienne existe depuis des milliers d'années. Mais nous n'étions pas en mesure de vraiment comprendre son impact sur nos ressources marines avant maintenant, [ce que nous pouvons faire aujourd’hui] avec l'aide de la technologie moderne", explique Dalal Al-Abdulrazzak, travaillant sur le projet Sea Around Us de l’Université de Colombie Britannique et auteur principal de l’étude.
"Maintes et maintes fois, nous avons constaté que, [dans] les données mondiales concernant les captures […], ‘le compte n’y était pas’", affirme Daniel Pauly, directeur du projet Sea Around Us et co-auteur de l'étude.
A l'heure où la situation des populations marines inquiète, cette découverte pourrait être d'une importance cruciale. "Comme les pays ne fournissent pas d'informations fiables sur les captures de leurs pêcheries, nous devons élargir notre réflexion et envisager d'autres sources d'informations et de nouvelles technologies pour nous dire ce qui se passe dans nos océans", conclut-il.
Grâce à Google Earth, des chercheurs ont repéré des engins de pêche non déclarés, notamment dans le Golfe Persique
Une étude canadienne montre que les images satellitaires - comme celles de Google Earth montrant les côtes du Golfe Persique - peuvent permettre de mieux contrôler la présence d’importants dispositifs de pêche en mer, et donc de mieux évaluer les prises réelles, pas toujours déclarées par les pêcheurs. Après avoir permis plusieurs découvertes archéologiques, Google Earth pourrait-il aider à lutter contre la surpêche ? C'est ce que révèle une étude tout juste publiée dans la revue Journal of Marine Science. Selon ces travaux, c'est pas moins de 6 fois plus de poisson qui serait capturé dans certaines régions du monde comparé à ce qui a été déclaré à l’organisme de gestion de l’agriculture et de l’alimentation des Nations Unies.
Pour en arriver là, les scientifiques de l’Université de Colombie Britannique, auteurs de l'étude, ont utilisé l’imagerie satellite de Google Earth pour recenser certains engins de pêche côtière et, à partir de là, évaluer le volume réel des prises. Ainsi, sur des photos prises en 2005 au-dessus du golfe Persique, ils ont repéré 1900 ‘nasses’ de parfois plus de 100 mètres de longueur. Ces pièges semi-permanents tirent parti des différences de marée pour pêcher une grande variété d'espèces marines.
De quoi prendre environ 31.000 tonnes de poisson, alors que les 7 pays de cette région, cette année-là, n’en ont déclaré que 5.260 tonnes à l’ONU. La même année, l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Qatar n'ont déclaré aucune prise utilisant des nasses. Pourtant, les chercheurs en ont bel et bien observé, en particulier en Iran où 728 pièges ont été dénombrés, ce qui pourrait correspondre à une prise totale de 12.000 tonnes de poissons.
Mieux protéger les océans grâce à la technologie
"Cette technique de pêche ancienne existe depuis des milliers d'années. Mais nous n'étions pas en mesure de vraiment comprendre son impact sur nos ressources marines avant maintenant, [ce que nous pouvons faire aujourd’hui] avec l'aide de la technologie moderne", explique Dalal Al-Abdulrazzak, travaillant sur le projet Sea Around Us de l’Université de Colombie Britannique et auteur principal de l’étude.
"Maintes et maintes fois, nous avons constaté que, [dans] les données mondiales concernant les captures […], ‘le compte n’y était pas’", affirme Daniel Pauly, directeur du projet Sea Around Us et co-auteur de l'étude.
A l'heure où la situation des populations marines inquiète, cette découverte pourrait être d'une importance cruciale. "Comme les pays ne fournissent pas d'informations fiables sur les captures de leurs pêcheries, nous devons élargir notre réflexion et envisager d'autres sources d'informations et de nouvelles technologies pour nous dire ce qui se passe dans nos océans", conclut-il.
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Source : FAO
"A
 mesure que l’on avance, au-delà des OMD, vers les objectifs du 
développement durable (ODD), il est crucial d’investir dans la gestion 
durables des ressources rares en eau et dans les systèmes de protection 
sociale, plus spécifiquement, dans les moyens de réduire la 
vulnérabilité, et ce, à travers des politiques et des programmes de 
protection sociale productifs, afin de faire face aux multiples menaces 
et risques qui pèsent sur la sécurité alimentaire et la nutrition et 
renforcer la résilience dans la région NENA", a déclaré Ould Ahmed.
Le 30 Mai 2015 
Stimuler la croissance des secteurs de la pêche pour accroitre la disponibilité en nourriture
La région du Proche-Orient et de 
l'Afrique du Nord n'a pas réussi à réduire de moitié la prévalence de la
 faim avec l’échéance de 2015
Quinze
 des dix-neuf pays ont atteint l’Objectif du Millénaire pour le 
Développement (OMD) concernant la lutte contre la faim, mais les 
conflits et les crises prolongées dans d’autres pays ont entrainé une 
augmentation du taux de sous-alimentation
Source : FAO
La
 plupart des pays de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient (NENA) ont 
réussi à tenir leur promesse internationale consistant à réduire la 
proportion de leur population souffrant de la faim. Pourtant, à cause 
des conflits et des crises prolongées en Irak, au Soudan, en Syrie, au 
Yémen, ainsi qu'en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, NENA est la 
seule région où la prévalence globale de la sous-alimentation a augmenté
 par rapport a son niveau d’il y a un quart de siècle.
Près
 de 33 millions de personnes dans la région NENA sont aujourd'hui 
chroniquement sous-alimentées ; c'est le double du nombre qui prévalait 
en 1990, a annoncé aujourd’hui l'organisation pour l'alimentation et 
l'agriculture des Nations unies (FAO). Selon le premier rapport régional
 de la FAO sur l'insécurité alimentaire, la prévalence de la 
sous-alimentation dans la région a augmenté de 6,6 pour cent à 7,5 pour 
cent entre 1990 et aujourd’hui.
"La
 région NENA, dans son ensemble, a connu un revers dans sa lutte contre 
la faim. Les conflits et les crises prolongés sont les principaux 
moteurs de l'insécurité alimentaire dans la région", a déclaré 
Abdessalam Ould Ahmed, Sous-Directeur général et Représentant régional 
de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. "La région NENA 
présente actuellement le plus grand nombre et la plus haute intensité de
 conflits dans le monde. Au cours des quelques dernières années, 12 pays
 de la région ont connu au moins une forme d'instabilité, y compris les 
troubles civils, les guerres ou les crises prolongées ", a-t-il ajouté.
Les
 estimations récentes montrent qu’en raison de la crise syrienne 13,6 
millions de personnes sont dans une situation critique nécessitant une 
assistance alimentaire et agricole permanente. Parmi ceux-ci 9,8 
millions vivent en Syrie et 3,8 millions sont des réfugiés. De même, la 
crise prolongée au Yémen a exacerbé la situation d'insécurité 
alimentaire. De fait, la malnutrition frappe une personne sur quatre au 
Yémen on estime que la moitié des 24 millions de personnes qui 
constituent sa population avaient besoin d'une aide humanitaire au début
 de 2015. En Irak, la prévalence de la sous-alimentation, qui était de 8
 pour cent seulement en 1990-1992, a augmenté à 23 pour cent en 
2014-2016.
"La
 situation globale ne devrait pas occulter les progrès accomplis par la 
grande majorité des pays. Il faut féliciter les 15 pays de la région qui
 ont atteint la cible l’objectif du Millénaire pour le développement, 
visant réduire de moitié la proportion de la population souffrant de 
malnutrition, ou bien ont maintenu cette proportion à un niveau 
inférieur à 5 pour cent. Ces pays sont les suivants : l’Algérie, le 
Bahreïn, l’Egypte, l’Iran (République islamique d’), la Jordanie, le 
Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, l’Oman, le Qatar, 
l’Arabie Saoudite, la Tunisie et les Emirats arabes unis", a ajouté Ould
 Ahmed.
La
 performance a également été inégale dans la région NENA. Deux pays, 
l’État du Koweït et le Sultanat d'Oman - ont réalisé à la fois l'OMD 
relatif à la lutte contre la faim et l'objectif plus difficile du Sommet
 mondial de l'alimentation qui consiste à réduire de moitié le nombre de
 personnes sous-alimentées.
En
 général, la prévalence de la sous-alimentation a diminué de 23,4 pour 
cent à 12,9 pour cent dans les pays en développement, avec toutefois des
 des variations considérables. Ainsi, la sous-alimentation a enregistré 
une baisse rapide en Amérique latine, en Afrique de l'Ouest et dans une 
grande partie de l'Asie, mais des hausses dans les zones en difficulté 
comme l'Afrique centrale, ainsi que le révèle L'Etat d'Insécurité 
Alimentaire dans le monde 2015, publié la semaine dernière par la FAO, 
le Programme alimentaire mondial et le Fonds international pour 
l'agriculture.
Une stratégie globale et un engagement collectif à éradiquer la faim
Constantant
 que le nombre de personnes sous-alimentées étant "trop élevé", la FAO 
souligne la nécessité de renouveler l'engagement politique et de 
renforcer la coordination régionaux pour lutter contre la 
sous-alimentation.
Le
 Rapport régional a confirmé qu'il y a de l'espoir, que des progrès sur 
la voie de l'éradication de la faim étaient possibles et peuvent 
effectivement voir le jour, si la stabilité était assurée, les 
engagements politiques et régionaux honorés et une approche intégrée et 
coordonnée soutenue par des programmes concrets et des ressources était 
mise en œuvre. De fait, l'approvisionnement alimentaire moyen dans la 
région NENA - lorsque l’on compte les importations - a augmenté de 10 
pour cent depuis 1990 en termes de calories et dépasse actuellement la 
moyenne mondiale.
"A
 mesure que l’on avance, au-delà des OMD, vers les objectifs du 
développement durable (ODD), il est crucial d’investir dans la gestion 
durables des ressources rares en eau et dans les systèmes de protection 
sociale, plus spécifiquement, dans les moyens de réduire la 
vulnérabilité, et ce, à travers des politiques et des programmes de 
protection sociale productifs, afin de faire face aux multiples menaces 
et risques qui pèsent sur la sécurité alimentaire et la nutrition et 
renforcer la résilience dans la région NENA", a déclaré Ould Ahmed.
Le
 rapport régional sur l'insécurité alimentaire fournit un aperçu sur les
 progrès enregistrés par la région NENA quant à la réalisation de l’OMD 
et de l’objectif du Sommet mondial de l'alimentation relatifs à la lutte
 contre la faim, utilisant les données de l'état d'insécurité 
alimentaire dans le monde 2015. Il met aussi en évidence un certain 
nombre de recommandations politiques pour faire face aux défis futurs, y
 compris le changement climatique dans une région marquée par la rareté 
des ressources en eau.
Le Rapport - Aperçu Régional de l’Insécurité Alimentaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord
Stimuler la croissance des secteurs de la pêche pour accroitre la disponibilité en nourriture
La production halieutique a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies
Le
 secteur de la pêche détient un potentiel important pour la sécurité 
alimentaire et la nutrition dans la région NENA. La production totale 
des pêches de capture (marine et continentale) dans la région est passée
 de moins de 0,5 million de tonnes dans les années 1980 à presque 3,5 
millions de tonnes récemment. 
Les
 pêches de capture proviennent principalement de sources marines (Figure
 10). La production aquacole qui était presque inexistante jusqu’aux  années
 1980, a enregistré une augmentation spectaculaire depuis la fin des 
années 1990, atteignant environ 1,5 millions de tonnes en 2013 (Figure 
11). En 2013, l’Égypte et l’Iran (République Islamique d’) ont 
représenté 75 % de la production totale de l’aquaculture. Comme le 
potentiel d’accroissement de l’offre de poisson provenant des pêches de 
capture marines et continentales est incertain, l’importance de 
l’aquaculture pour l’approvisionnement en poissons dans la région 
augmentera vraisemblablement de manière significative. Cependant, la 
disponibilité limitée en l’eau douce et saumâtre, ainsi que les 
considérations environnementales, poseront des limites à la production 
de l’aquaculture.
La région a une balance commerciale de poisson positive
Malgré
 l’importance des secteurs de la pêche, la consommation de produits de 
la pêche reste faible par rapport à la norme internationale. La 
consommation annuelle moyenne de poissons dans la région n’est que 10,3 
kg en 2011 contre une moyenne mondiale de 18.9kg en 2011.
L’import
 et l’export de poisson de capture provenant des sources d’eau à la fois
 maritime et continentale n’a cessé de croître (Figure 12) au cours des 
35 dernières années et reste un important contributeur aux revenus 
d’exportations de la région et par conséquent au produit intérieur brut 
(PIB). Il représente environ trois fois la valeur du commerce de la 
viande.
Libérer le potentiel de la « Croissance Bleue »
Il
 existe encore un fort potentiel pour un développement durable de la 
production halieutique dans la région NENA. Ceci exige d’optimiser la 
production de l’aquaculture et de réduire les pertes, tout en prenant en
 considération les dimensions environnementales et socio économiques. 
Exploiter le potentiel du secteur de la pêche demande une approche 
globale à long terme qui respecte la contribution socio-économique et 
environnementale des océans, des mers, des côtes et des eaux 
intérieures. Ceci implique de pouvoir concilier sécurité alimentaire, 
nutrition, emploi décent et conservation des ressources aquatiques pour 
les générations futures.
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