Tsunami. Le témoignage d'Hatakeyama Shigeru, ostréiculteur à Kesennuma (Miyagi)
Une dizaine de jours se sont écoulés… A terre, tout est détruit... En mer, tout est redevenu calme comme si rien ne s’était passé…
Beaucoup de cormorans à manger les petits poissons…
La productivité de l'océan ne change pas….
Mais combien d’années à remettre en état les exploitations aquacoles de nos enfants ?
Que tout le monde veille sur nous... S'il vous plaît, s'il vous plaît.
Hatakeyama Shigeru
Lire le récit intégral d'Hatakeyama Shigeru daté du 23 mars 2011 sur le site web de son exploitation ostréicole : Mizuyama oyster farm
En octobre 2010, Hatakeyama Shigeru avait reçu une délégation française composée d'ostréiculteurs (Goulven Brest, président du Comité National de la Conchyliculture et Gérald Viaud, président CRC Marennes-Oléron) et de chercheurs d'Ifremer dans le cadre du plan de relance de l'ostréiculture face à la mortalité des jeunes huîtres en France. Le 19 mars 2011, cinq ostréiculteurs des différents bassins devaient y retourner pour ramener des naissains d'huîtres résistants !!!
Mizuyama oyster farm possède des élevages d'huîtres (sous radeaux) dans la baie de Kesenuma et une écloserie. Une quinzaine de personnes travaillent dans cette ferme aquacole située au nord de la préfecture de Miyagi, à la limite de celle d'Iwate.
Hatakeyama Shigeru est aussi le défenseur des forêts... Lire : La mer a besoin des forêts
Tohoku. Miyagi et Iwate : Une grande région aquacole sinistrée
Les deux préfectures les plus sinistrées, Miyagi et Iwate, sont de très grandes zones aquacoles localisées dans la région de Tohoku au Nord-Est du Japon
Principales espèces aquacoles : huîtres, coquilles saint-jacques, algues et ascidies... (1)
En 2007, ces deux préfectures ont fourni 15% de la production aquacole du Japon avec une quantité de 188.000 tonnes (2) sur un total de 1, 242 million de tonnes au niveau national :
- 57.000 tonnes d'huîtres sur un total de 204.000 tonnes au Japon,
- 21.000 tonnes de coquilles saint-jacques sur un total de 248.000 tonnes (produites exclusivement dans deux autres préfectures sinistrées : Aomori, 101.000 tonnes, et Hokkaïdo, 126.000 tonnes),
- 42.000 tonnes de Wakamé (algue) sur un total de 54.000 tonnes,
- 16.000 tonnes de Kombu (algue) sur un total de 41.000 tonnes,
- 30.000 tonnes de Nori (algue) sur un total de 396.000 tonnes,
- 9.000 tonnes d'ascidie sur un total de 10.000 tonnes au Japon.
(1) Le Ministère des pêches japonais n'indique pas dans ses statistiques aquacoles les productions en écloserie/nurserie de saumon, oursin et ormeau dans le cadre de l'aquaculture de repeuplement. Dans cette région, des coopératives de pêcheurs et des centres techniques gèrent des écloseries de saumon , d'oursin ou d'ormeau pour repeupler la mer... Plusieurs milliards de smolts (petits saumons) sont lâchés tous les ans dans les baies et les rivières de la côte nord-est du Japon....
(2) En volume, ces deux préfectures d'Iwate et Miyagi atteignent une production aquacole marine équivalente à celle de la France !
Autres articles sur le séisme/tsunami du Japon :
- Une pensée pour les pêcheurs et les conchyliculteurs japonais (avec des informations actualisées)
- Au Japon, l'après tsunami de la pêche
- Catastrophe nucléaire : Menace nucléaire sur la pêche et l'aquaculture (décryptage de la contamination radioactive avec le peu de renseignements transmis par les autorités)
- Leçon japonaise : La mer a besoin de la forêt
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Le 10 février 2012
Shigeatsu Hatakeyama, lauréat des Héros des forêts de l'ONU
Les autres lauréats sont Paul Nzegha Mzeka (Cameroun) pour un projet de reforestation et d'apiculture durable, Anatoly Lebedev (Russie) pour une campagne freinant l'exploitation forestière illégale en Sibérie, Paulo Adario (Brésil) pour son action en faveur des forêts vierges d'Amazonie et deux scouts américaines (Rhiannon Tomtishen et Madison Vorva, 16 ans) pour la campagne contre l'huile de palme afin de protéger l'habitat des orangs-outans.
Le prix a été conçu dans le cadre de l'Année internationale des forêts 2011 pour identifier et rendre hommage aux innombrables individus du monde entier qui se dévouent pour protéger les forêts, a indiqué la Directrice du secrétariat du FNUF, Jan McAlpine.
AFP : Deux scouts américaines parmi les lauréats des Héros des forêts de l'ONU
Shigeatsu Hatakeyama, lauréat des Héros des forêts de l'ONU
Shigeatsu Hatakeyama, ostréiculteur japonais qui avait reçu une délégation d’ostréiculteurs français et de chercheurs de l'Ifremer en octobre 2010, fait partie des lauréats des Héros des forêts de l'ONU pour son travail dans la protection des forêts autour de la baie de Kesennuma.
Les autres lauréats sont Paul Nzegha Mzeka (Cameroun) pour un projet de reforestation et d'apiculture durable, Anatoly Lebedev (Russie) pour une campagne freinant l'exploitation forestière illégale en Sibérie, Paulo Adario (Brésil) pour son action en faveur des forêts vierges d'Amazonie et deux scouts américaines (Rhiannon Tomtishen et Madison Vorva, 16 ans) pour la campagne contre l'huile de palme afin de protéger l'habitat des orangs-outans.
Le prix a été conçu dans le cadre de l'Année internationale des forêts 2011 pour identifier et rendre hommage aux innombrables individus du monde entier qui se dévouent pour protéger les forêts, a indiqué la Directrice du secrétariat du FNUF, Jan McAlpine.
AFP : Deux scouts américaines parmi les lauréats des Héros des forêts de l'ONU
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Symposium : La reconstruction après le séisme: Le lien entre la forêt et la mer"
"日本語 で の 説明 は 英語 の 説明 の 下 に ございます."
Le séisme et le tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon, ont dévasté une grande partie du secteur de la pêche et de l'agriculture de cette région, et par conséquent les moyens de subsistance de beaucoup de gens qui y vivent. Ce symposium portera sur les moyens de reconstruire tout en explorant la possibilité de le faire avec des politiques respectueuses de l'environnement durable.
M. Shigeatsu Hatakeyama, le fondateur de NPO “Kaki no Mori wo Shitau Kai (NPO Mori wa Umi no Koibito)", (La forêt est besoin de la mer, la mer a besoin de la forêt), a une expérience directe en tant que praticien dans les deux activités tout en étant un survivant de la catastrophe. Il donnera une conférence portant sur le lien important mais souvent négligé entre la forêt et la mer, les habitats humains, la biodiversité, et la relance des activités agricoles, forestières et de pêche.
Son allocution sera suivie par des exposés et une table ronde avec des spécialistes et des décideurs qui prendront la parole sur des propositions pour soutenir la population des régions touchées.
Titre de la présentation : "La reconstruction après le séisme: Le lien entre la forêt et la mer"
Président : Hatakeyama Shigeatsu (fondateur, "wa Umi no Mori Koibito"; professeur à l'Université des études de terrain et d'apprentissage pratique, Kyoto)
Groupe de discussion
Animateur : Kazuhiko Takeuchi (vice-recteur, Université des Nations Unies, Directeur, Institut japonais d'architecture de paysage)
Intervenants :
- Hatakeyama Shigeatsu (fondateur, "wa Umi no Mori Koibito"; professeur à l'Université des études de terrain et d'apprentissage pratique, Kyoto)
- Herath Srikantha (Administrateur de programme universitaire, Institut universitaire des Nations Unies pour le développement durable et la paix)
- Tanaka Masaru (Professeur émérite, Université de Kyoto)
- Hiroyuki Suematsu (Directeur général, Département de la planification des politiques forestières, Agence forestière)
- Osamu Hashimoto (Directeur général, Département des infrastructures de pêche, de l'Agence des pêches)
- Watanabe Tsunao (directeur général, Bureau Conservation de la Nature, Ministère de l'Environnement)
Source : Post-Earthquake Rebuilding Support Symposium et plus d’informations, cliquer Ici
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Un reportage de Sophie Bontemps et Yvon Bodin
Une production Thalassa
Emission du 24/02/2012
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami ravage la côte pacifique du Japon. Les vagues atteignent plus de 30 m par endroit. Six cents kilomètres de côtes sont détruites. Des villes et des villages portuaires disparaissent.
On dénombre 26 000 victimes.
L'explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima dans les jours qui suivent le tsunami, provoque une pollution radioactive comme le pays n'en a jamais connu.
Neuf mois après la catastrophe, nous sommes partis du nord au sud de l'archipel, à la rencontre de ces japonais qui ont survécu au cauchemar. Comment vit-on, comment reconstruit-on, comment réapprendre à espérer dans un pays blessé ? Notre voyage commence avec la recherche d'un personnage que nous avions filmé il y a 4 ans.
Un ostréiculteur, poète, amoureux de la forêt et de la mer, qui vit dans la région de Miyagi, au nord-est, près du port de Kesennuma.
Quand nous avons vu les images du tsunami et de ses vagues destructrices, nous avons tout de suite pensé à lui et à sa famille.
Nous sommes restés sans nouvelles de lui pendant deux semaines. Et puis, le soulagement, il était vivant…
Nous le retrouvons, avec ses projets, ses espoirs et ses craintes, près de cette mer qu'il sait indomptable et terrible.
De Kesennuma à Fukushima, il n'y a que 200 km, nous décidons de partir là bas pour rencontrer les pêcheurs privés d'océan, à 30 km de la centrale. Neuf mois après, personne ne sait si les bateaux reprendront la mer dans cette région. C'est la pollution radioactive maritime la plus importante qui ait jamais eu lieu.
Dix-huit centrales nucléaires sont construites au bord de la mer au Japon. Il ne reste que 4 réacteurs en fonction aujourd'hui.
Un seul endroit dans le pays résiste depuis toujours à la construction d'une centrale nucléaire. C'est l'île d’Iwaishima. Le tsunami ici a apporté de nouveaux arguments à leur lutte.
Source : France 3 Thalassa
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A guide to the seaweed industry
A guide to the seaweed industry (Un guide du secteur des algues)
Dennis J. McHugh
FAO Fisheries Technical Papers 2003
En 2003, la production mondiale d'algues était évaluée à environ 6 milliards de dollars, avec plus de 8 millions de tonnes d’algues produites chaque année.
Les algues sont largement utilisées comme nourriture, mais sont aussi un ingrédient important pour l'industrie cosmétique. Elles servent aussi à produire des hydrocolloïdes (alginate, agar et carraghénanes), qui sont utilisés comme agents épaississants et gélifiants.
Ce document met en évidence l'importance croissante de l’algoculture et montre comment un aliment essentiel d'Asie est devenu populaire en Amérique du Nord et Amérique du Sud ainsi qu'en Europe. Le rapport sera utile à ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'industrie des algues, sur les marchés des algues et sur les différentes sources et méthodes de production. Il est écrit avec un minimum de langage technique et est conçu pour aider à prendre des décisions concernant les algues et l'industrie des algues.
Pour accéder au document, cliquer Ici
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Le 28 avril 2011
Repartir de zéro dans un environnement côtier dévasté et dangereux
Pour un pêcheur reprendre la mer ne sera pas facile… Pour un aquaculteur, reprendre une activité d’élevage semble insurmontable !!! Comment subvenir à ses besoins dans l’attente des premières récoltes ?
Les pêcheurs de baleine du village totalement dévasté d'Ayukawa (Miyagi) ont déjà repris la mer ; des armements baleiniers d’Hokkaïdo les ont recrutés pour la campagne de chasse qui vient de débuter….
Le port de Shiogama près de Sendaï, l'un des plus importants ports thoniers du Japon, a rouvert depuis le 14 avril avec la vente à la criée des captures d'un navire en pêche aux îles Marshall à plusieurs milliers de kms de la catastrophe du 11 mars 2011.
Pendant ce temps, les aquaculteurs, ostréiculteurs, algoculteurs, pectiniculteurs, pisciculteurs et autres éleveurs d’ormeaux et d’ascidies, très nombreux dans cette région sinistrée de Tohoku au nord-est du japon, retrouvent leurs champs de culture sens dessus dessous. Mais, avant de gagner le moindre Yen ces professionnels de la mer devront attendre plusieurs mois voir plusieurs années. Récupérer le matériel d’élevage échoué le long des côtes dévastées. Remettre en état les champs de la mer… Des débris sont entassés dans les parcs d’élevage…Les fonds marins sont modifiés et probablement contaminés… Les ostréiculteurs de Tohoku devront d’abord poser des collecteurs de naissain et ensuite attendre 2 à 3 ans avant de vendre leurs premières huîtres à taille marchande.
Mais comment subvenir à ses besoins pendant toute cette période de reconstruction ?
Les autorités ne répondent pas à cette question vitale. Dans la préfecture de Miyagi, le gouverneur Yoshihiro Murai a mis en place des mesures pour permettre l'introduction de nouvelles méthodes de pêche, ainsi que le regroupement des entreprises familiales en entreprises plus grandes de manière à faire face aux coûts de la reconstruction.
Les dangers d'un désastre environnemental…
En plus de la menace des radiations nucléaires, les habitants de cette côte du nord-est du Japon doivent faire face à un désastre environnemental : la destruction à grande échelle des écosystèmes, la pollution des terres agricoles et des eaux côtières par les produits chimiques et autres détritus entrainés par le tsunami.
Le 11 mars, le tsunami a laissé non seulement plus de 25.000 morts ou disparus et des centaines de milliers d'autres sans-abri, mais aussi des débris et des produits chimiques sur des centaines d’hectares des meilleures terres agricoles, et des meilleures zones de pêche et d’aquaculture du pays. Les représentants du gouvernement disent qu'ils viennent à peine de commencer à évaluer les dommages environnementaux, mais les premières indications montrent que certains écosystèmes et les activités qui en dépendent, pourraient prendre des années à se redresser.
« Des fonds marins recouverts de débris étaient les lieux de pêche de tonnes de palourdes. » Des zones de pêche sont maintenant à risque, avec tous ces fûts pris aux usines et toutes ces « poubelles » de produits chimiques prises aux hôpitaux et autres laboratoires qui ont été emportés par le reflux tsunamique à la mer. « Le tsunami a ‘lavé’ des maisons, des voitures et des usines, il est fort propable que l'océan soit maintenant pollué », a déclaré Koichi Miyamoto, un expert des océans au ministère de l'environnement. » « Nous devons examiner cette question. »
(Source : Japan's Farmers Confront Toxins From the Tsunami)
Photographie de Philippe Favrelière (novembre 1987) : éleveur d'huîtres et de pétoncles dans la baie de Yamada (département d'Iwate)
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Le 25 avril 2011
Le Tsunami au Japon, coup de grâce pour les Saint-Jacques du Chili
Le Tsunami au Japon, coup de grâce pour les Saint-Jacques du Chili
A l'autre bout de l'Océan Pacifique, des centaines de conchyliculteurs chiliens s'apprêtent à changer de vie, victimes distantes du tsunami du 11 mars au Japon, dont l'onde, à 17.000 km, a donné le coup de grâce à la production locale de coquilles Saint-Jacques.
"Je ne crois pas que je vais continuer. Il y a trop de pertes. Il y avait toutes les Saint-Jacques qu'on voulait, et là, regardez..." Patricio secoue la tête en montrant la poignée de mollusques ramenée de sa sortie dans la baie de Tongoy, à 450 km au nord de Santiago.
Comme le reste du littoral chilien, ce village de 5.000 habitants a été placé en alerte tsunami le 11 mars, après la catastrophe meurtrière du Japon.
Et comme ailleurs sur la côte, l'alerte a été levée après le passage de faibles vagues 24 heures après le séisme, sans victime "ni dégâts significatifs", selon les autorités.
Mais après un voyage de 17.000 km, la force de l'onde était réelle. Sous la baie de Tongoy, elle a envoyé promener des blocs de béton de près d'une tonne, qui arrimaient les filets ou "lanternes", dans lesquelles les coquilles suspendues en étages serrés attendent la maturité, au terme d'un cycle de deux ans.
"Jamais on n'aurait imaginé que cela ferait tant de dégâts. On pensait que la vague mourrait avant d'arriver, ou que viendrait juste une vaguelette", raconte Eduardo Briones, un autre conchyliculteur de Tongoy.
"Mais ce n'était pas une vaguelette, c'était un courant sous-marin qui a laissé tout sens dessus-dessous", ajoute-t-il, en décrivant les filets emmêlés et les mollusques prêts à la récolte entraînés au fond de la baie.
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Les autorités n'ont pas encore chiffré les pertes à Tongoy, mais elles s'éléveraient à 3 milliards de pesos (4,4 millions d'euros) selon la presse locale, et les conchyliculteurs assurent qu'entre 50 et 100% de la production est perdue à cause du tsunami japonais.
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Le 20 avril 2011
Le tsunami a anéanti les productions d’ascidies et de saumons d’argent
La région côtière de Sanriku qui a été dévastée par le tsunami, est réputée pour ses produits aquacoles, pour ses huîtres et ses coquilles saint-jacques, pour ses algues wakamé et nori, mais aussi pour ses ascidies (photo) et sa variété de saumon coho dont cette région représente respectivement 96% et 99% de la production nationale.
« Nous étions sur le point de récolter les ascidies (un invertébré appelé aussi ananas de mer) que nous avions en élevage depuis quatre ans », a déclaré désabusé Keiichi Abe âgé de 66 ans et qui a débuté cet élevage d'ascidies, il y a environ 30 ans. Selon les coopératives de pêche de Miyagi et d’Iwate, le tsunami a détruit les installations d’ascidies de 25 coopératives. Dans la baie de Samenoura à Ishinomaki (préfecture de Miyagi), d’où sont expédiées 800 tonnes d’ascidies chaque année, les radeaux d’élevage sont échoués et restent entassés avec les autres débris….
En 2009, la préfecture de Miyagi a produit 8.986 tonnes d’ascidies sur un total national de 10.937 tonnes, et la préfecture d'Iwate, 1.485 tonnes. Ce qui représente 96% de la production japonaise. Sur le marché de Tsukiji à Tokyo, les ascidies devenues rares, leur prix s'est envolé…
Dans la baie d’Onagawacho (Miyagi), Shigeru Kimura, âgé de 61 ans, avait sélectionné depuis 30 ans le « Date’s silver » (Saumon d’argent), une variété de saumon coho renommée dans tout le pays pour la qualité de sa chair et dont la production a été totalement détruite. Shigeru Kimura a déclaré : « avec toutes les dettes que j’avais accumulé pour en arriver à cette qualité de produit, il m’est impossible de reprendre cet élevage de saumon coho sans aide…»
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Le 7 avril 2011
La peur de la contamination radioactive affecte les ventes d'huîtres
A Kesennuma, à environ 150 kilomètres au nord de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi, les pêcheurs et les conchyliculteurs ont tout perdu, maisons, bateaux, quais et installations de conditionnement avec le tsunami. Maintenant, leurs ventes sont affectées par la crainte de contamination radioactive. Le département de Miyagi, où se trouve la ville, est la deuxième plus grande zone d’élevage d'huîtres au Japon après Hiroshima dans la partie sud-ouest du pays.
« La contamination radioactive ne touche pas tout », a déclaré Katsutoshi Mori, président de la Société mondiale d'huître (World Oyster Society - WOS) et responsable de l’Institut de recherche de l’huître dont le laboratoire de Kesennuma a été détruit. « Je suis plus inquiet à propos des craintes liées à la radioactivité qui sont susceptibles de dissuader les acheteurs. »
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Le 2 avril 2011
Tsunami : Le Japon va aider ses conchyliculteurs sous la menace nucléaire !!!
Le Premier ministre japonais s'est rendu samedi (2 avril 2011), pour la première fois, dans la région du nord-est dévastée le 11 mars par un puissant séisme suivi d'un tsunami dévastateur. Naoto Kan est arrivé en hélicoptère militaire, depuis Tokyo, dans le petit port de Rikuzentakata (préfecture d'Iwate), ravagé par la double catastrophe.
Les deux préfectures les plus sinistrées, Miyagi et Iwate, produisent chaque année près de 200.000 tonnes de produits aquacoles (huîtres, pétoncles, ormeaux, oursins, algues (nori, wakamé, kombu,...),...
Aider à reconstruire, soutenir l'industrie aquacole
Le Premier ministre japonais s'est rendu auprès de pompiers volontaires puis dans un centre d'hébergement d'urgence pour les rescapés. «Une personne qui avait sa demeure sur le rivage a demandé où elle pourrait dans l'avenir reconstruire une maison», a relaté Naoto Kan. «J'ai répondu : Le gouvernement fera de son mieux pour vous aider jusqu'au bout».
Le chef du gouvernement nippon a indiqué que le gouvernement comptait réfléchir à des soutiens publics à l'industrie aquacole touchée de plein fouet par le tsunami, à l'image des éleveurs de coquilles Saint-Jacques ou des fermes ostréicoles. Il doit plus tard rencontrer dans la préfecture de Fukushima des équipes de secours qui interviennent dans la centrale accidentée Fukushima Daiichi (Fukushima N°1), où les autorités se débattent en plein accident nucléaire....
Menace radioactive sur les zones aquacoles
Plus au sud à près de 100 km des zones conchylicoles, la centrale nucléaire de Fukushima évacue ses eaux irradiées directement en mer...
Une fissure à colmater sur le réacteur 2. Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, annonce la découverte d’une nouvelle fissure dans la structure en béton du réacteur 2, entrainant une fuite d’eau radioactive en mer. Pour colmater la fuite, Tepco s’apprête à injecter du béton. Cette fissure serait à l’origine des très forts taux de radioactivité mesurés au large de la centrale accidentée.
Photographie d'Hatakeyama Shigeru, ostréiculteur à Kesennuma qui avait reçu une délégation d'ostréiculteurs français en octobre 2010....
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Reconstruction sous la menace nucléaire !
Les villages de pêcheurs, nombreux dans le nord-est du Japon, ont été les plus affectés par le tsunami du 11 mars. La baie de Yamada (photo) produisait des dizaines de milliers de tonnes d’huîtres et de coquilles Saint-Jacques. Tout a été détruit au moment du passage du tsunami.
Reportage d’Euronews à Yamada voir la vidéo, cliquer ici
Notre envoyé spécial Chris Cummins s’est rendu à Yamada Funakoshi, il a rencontré Minato Ken, l’un de ces hommes de la mer qui ont tout perdu. Voici son interview :
Euronews : Où êtes vous allé, que s’est-il passé quand vous avez réalisé que c‘était un tsunami ?
Minato Ken : Je me suis échappé en grimpant par là. Il y a un chemin qui mène à un temple et à un cimetière et c’est par là que je suis allé. Et quand la vague arrivait je me suis demandé ce que j’allais faire. Le tsunami était puissant, il était énorme.
Euronews : De quelle manière la communauté ici a t-elle été affectée selon vous ?
Minato Ken : C’est une communauté de pêcheurs ici, c’est la principale industrie.Sans la pêche, la vie va être difficile. Ca va prendre du temps de tout reconstruire. Pendant les trois ou quatre prochaines années, nous n’allons pas pouvoir gagner notre vie.
Euronews : Pensez-vous que la relation qu’ont les communautés avec la mer ait changé depuis le tsunami ? Avant, la mer vous apportait la nourriture et le travail, mais alors elle est venue et a tout emporté.
Minato Ken : C’est avec un esprit plus fort que nous retournerons à une vie dépendante de la mer. Nous n’abandonnerons pas. Nous reviendrons plus forts. Nous nous en sortirons.
Les pêcheurs restent malgré tout dans la détresse
Le village de Yamada a été détruit par le tsunami et le séisme le 11 mars. Il est situé à 60 km a l'est de Morioka sur la côte du Pacifique. Son port et ses bateaux ont été détruits par le tsunami. Aujourd’hui ces pêcheurs apprennent que leur archipel est aussi vulnérable à l’énergie nucléaire
Yamada est un village de pêcheurs à soixante kilomètres de Morioka, dans le nord-est du Japon. Célèbre pour sa baie du même nom, ses fruits de mer, en particulier ses cultures d'huîtres très recherchées des gourmets japonais et étrangers, le village portuaire a été balayé par une vague de quinze mètres de hauteur. Maintenant, ces pêcheurs apprennent que leur archipel n’est pas seulement vulnérable au séisme, mais aussi à l’énergie nucléaire.
Les rares pêcheurs de Yamada, encore présents dans le village, ont trouvé refuge sur une colline qui domine la baie. Ils se méfient des médias si prompts à leurs yeux à en rajouter dans le catastrophisme nucléaire ambiant. Katsuhiko Sasaki est l’un des rares à accepter de nous parler :
« Les courants marins risquent de rendre notre baie radioactive. Je redoute aussi que les vents n'apportent vers notre baie un nuage radioactif. Il y a une telle peur aujourd'hui, c'est à se demander si cela vaut la peine de reconstruire notre village. Personne ne voudra acheter nos poissons et nos fruits de mer s'il y a un risque de contamination alimentaire. Dans ce village, deux cents de nos pêcheurs cultivent aussi des huîtres dans des fermes. »
Il faudra entre cinq et dix ans pour rendre à la baie de Yamada, à son village, toute sa beauté et à ses pêcheurs les produits de sa mer si les techniciens de la centrale de Fukushima parviennent à éviter le pire.
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Le 30 mars 2011
Sur l'Île d'Oshima, les conchy-algoculteurs ont tout perdu !!!
Sur l’île d'Oshima, une petite île du département de Miyagi au nord-est du Japon, les 3.500 habitants vivent principalement de la pêche, de la conchyliculture (huître et pétoncle) et de l'algoculture (Wakamé).
Depuis le séisme et le tsunami dévastateur du 11 mars 2011, ils se sont organisés avec les moyens du bord, adoptant un mode de vie rustique mêlant solidarité et système D.
Privés d'électricité et d'eau courante, les îliens ont dû se contenter pendant deux semaines de pain et d'aliments en conserve, mais désormais du riz et d'autres produits de base commencent à arriver par bateau. Une grue dressée sur une barge est à l'oeuvre pour extraire des débris encombrant la baie principale de l'île, parmi lesquels plusieurs maisons dont le toit surnage. Deux tracteurs tentaient de hisser sur la rive une maison partiellement engloutie par la mer à l'aide de cordes fixées au toit. "Le tsunami a emporté ma maison", explique la propriétaire Reiko Kikuta, 45 ans. Sa famille vendait du poisson aux hôtels et restaurants de la région. "Nous nous sommes installés dans notre entrepôt pour le moment", dit-elle.
La catastrophe est arrivée juste avant la récolte de l'algue Wakamé
De nombreuses familles vivaient de la mer, pratiquant la culture des algues, des coquilles Saint-Jacques et des huîtres. La production de l'année a été dévastée par le tsunami, ainsi que la plupart des bateaux et équipements de pêche. Les rues sont jonchées de coquilles d'huîtres, et des filets et bouées pendent aux arbres le long de la côte. "Ma maison et mon bateau étaient assurés, mais vous ne pouvez pas tout assurer", souligne Akira Sugawara, 46 ans, en puisant de l'eau dans son puits. La catastrophe est particulièrement mal tombée pour lui et d'autres producteurs de wakame, algue utilisée dans des soupes et des salades, survenant une semaine avant la récolte de cette année.
M. Sugawara, dont la famille est installée sur l'île depuis plus de 200 ans, estime avoir perdu pour 100 millions de yens (850.000 euros) en produits et fournitures. La plupart des pêcheurs comptent partager le peu de matériel qu'il leur reste pour produire ensemble une petite récolte, explique Yukio Onodera. "Nous allons mettre en commun ce que nous avons et travailler ensemble pendant un an ou deux. C'est impossible d'y arriver seul."
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Le 26 mars 2011
Hatakeyama Shigeru et sa famille sont indemnes et en sécurité. Le nom de cet ostréiculteur résonne au-delà de la baie de Mizuyama, un secteur réputé de captage d'huîtres guère éloigné de Sendai. En octobre dernier, une délégation d'ostréiculteurs et de scientifiques français l'avait rencontré pour échanger sur les pistes envisageables afin de relancer l'ostréiculture française depuis cette côte nord-ouest du Japon.
La vague de 10 mètres a balayé tout espoir d'exporter des huîtres mères pour réensemencer nos bassins. Le tsunami du 11 mars a balayé ce qui constitue le cœur même de l'aquaculture et de la pêche nipponne. Les établissements ostréicoles et leurs radeaux de bambous en mer ? En vrac. Les champs de culture d'algues marines ? Dévastés. Les pêcheries d'ormeaux, d'oursins, de coquilles saint-jacques, les nurseries de saumons ? Engloutis. Comme les flottilles de pêche qui travaillaient le calamar, la sole, la plie, le crabe. Frappée aussi, la base baleinière d'Ayukawa, sur la presqu'île d'Oshika, dans le département de Miyagi....
Suite de l'article de Philippe Baroux, cliquer Ici
Le 14 mai 2011
Lors d’un reportage dans les régions sinistrées, un journaliste du Mainichi Shimbun a compris l’attachement des habitants à leur terre grâce aux écrits de Kenji Miyazawa.
Une bande de goélands virevoltent entre la mer et le ciel. Dans une crique de la presqu’île de Karakuwa [préfecture de Miyagi], Shigeatsu Hatakeyama, 67 ans, regarde d’un œil dépité la plage jonchée de coquilles Saint-Jacques. Une cinquantaine de radeaux qu’il utilisait pour ses cultures ont été emportés par le tsunami, 500 000 coquilles Saint-Jacques et 1 million d’huîtres ont été détruites. M. Hatakeyama est pourtant un conchyliculteur réputé. Il avait réussi à enrichir le milieu marin en plantant des arbres à feuilles caduques en amont de la rivière Okawa, qui se jette dans la baie de Kesennuma. Lors du séisme du 11 mars, il se trouvait en bord de mer. Il a eu la vie sauve en se réfugiant très vite sur une hauteur, mais sa mère, qui était dans une maison de retraite, est morte, et ses installations aquacoles, ainsi que ses cinq bateaux ont été détruits. Trente-quatre des quarante foyers que comptait le hameau où il habitait ont été engloutis. Tout a été réduit à néant alentour. Le lieu semble hostile à toute vie humaine, mais M. Hatakeyama n’a pas l’intention de le quitter. “Nous savons bien que nous ne pouvons pas être épargnés par les tsunamis. Cela doit arriver de temps à autre. Si nous vivons avec la mer, c’est en connaissance de cause. Cette mer nous apporte de grands bienfaits en nourrissant les huîtres et les coquilles Saint-Jacques…” Peu à peu, les habitants qui s’étaient réfugiés en ville commencent à revenir dans les environs.
“C’est impossible pour nous d’habiter ailleurs. Nous voulons vivre à nouveau dans un endroit d’où l’on voit la mer”, expliquent certains. “C’est comme si nous étions faits pour vivre avec elle. Je pense que c’est inscrit dans notre ADN”, ajoute timidement M. Hatakeyama. Ils ont perdu leurs proches à cause du tsunami. Ils ont vu leurs équipements, fruit d’un travail de plusieurs générations, détruits. Mais ils ne peuvent s’éloigner de la mer. C’est une attitude peut-être difficile à comprendre pour ceux qui vivent sans lien avec la nature. J’ai eu la chance de parcourir la région ces dernières années en tant que journaliste, et j’ai l’impression que cette attitude est représentative des gens du Tohoku. Je me suis souvenu du poète Kenji Miyazawa, qui a vécu en harmonie avec la nature du Tohoku et a voué sa vie entière à l’amélioration du niveau de vie des agriculteurs. Je me suis alors dirigé vers Hanamaki, dans la préfecture d’Iwate.
Le musée municipal, qui porte le nom de Kenji Miyazawa, est situé dans les faubourgs de la ville. Miyazawa est né en 1896, l’année du tsunami de Meiji Sanriku, qui a fait environ 22.000 morts, et il est décédé à l’âge de 37 ans en 1933, l’année du tsunami de Showa Sanriku, qui a causé 3.000 morts et disparus. Sa vie semble étrangement liée aux tsunamis. A l’époque où vécut Miyazawa, les catastrophes naturelles et les mauvaises récoltes se succédaient et les tragédies telles que les suicides familiaux et les ventes de jeunes filles par leurs parents étaient nombreuses. Le poète se consacre à l’étude de l’agronomie et il ne publia que deux livres de son vivant. En 1924, lors de la publication d’un recueil de contes intitulé Chumon no ooi ryoriten [Le restaurant aux nombreuses commandes, éd. Kogensha, inédit en français], Miyazawa rédigea un imprimé publicitaire considéré comme l’un des rares docucomments où il commente son œuvre : “La préfecture d’Iwate est comme un vrai pays de rêve. Là, tout est possible. A mes yeux, même les péchés, même la tristesse y brillent d’un éclat pur.” Pour Toshiya Ushizaki, directeur adjoint du musée, “l’expression ‘pays de rêve’ ne désigne pas un eldorado, mais plutôt une terre inconnue, voire méconnaissable....
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Article paru sur le site "La Croix" - Lundi 13 Juin 2011
Dévastée au lendemain de la catastrophe du 11 mars, l’ostréiculture du nord-est du Japon scrute avec inquiétude les taux de radioactivité élevés dans la mer, les poissons et les algues.
Mais la production a quand même repris, à 130 km de la centrale accidentée de Fukushima.
Dans la baie de Matsushima, les radeaux de bambou sous lesquels grandissaient les fameuses huîtres de Miyagi sont sens dessus dessous. Sur les 250 radeaux de Shigeru Watanabe, il n’en reste que 25. Les autres ont été emportés par la vague de dix mètres qui a frappé la côte nord-est du Japon le 11 mars.
« La moitié des bateaux de la coopérative ne fonctionne plus et nous n’avons pas pu travailler pendant des semaines à cause du manque de fioul et d’électricité », regrette l’ostréiculteur qui dit « ne pas attendre grand-chose de la part de Tokyo ».
À quai, une quinzaine de femmes s’activent pourtant, têtes baissées sous un chapeau en tissu. Après deux mois de chômage forcé, elles ont repris le travail et calent des coquilles de Pecten (sorte de coquilles Saint-Jacques) couvertes de naissains (NDLR : larves d’huîtres) entre les deux torons d’une corde.
« Nous avons perdu l’essentiel de nos huîtres mais 10 % des naissains ont survécu, explique Shigeru Watanabe. Mais on ne peut pas encore dire combien nous en aurons au final et il faudrait des mois pour qu’ils atteignent leur taille adulte. »
Au marché de Tsukiji à Tokyo
Basé dans la baie de Matsushima, en partie protégée par un chapelet d’îles, Shigeru Watanabe s’en est mieux sorti que beaucoup de ses confrères de la région dévastée. Il est parmi les premiers à reprendre son activité.
Mais déjà, les questions fâcheuses fusent, car sa culture est située à 130 kilomètres au nord de la centrale nucléaire de Fukushima. « Je n’ai pas entendu parler de produits de la mer contaminés dans la préfecture de Miyagi, tient-il à préciser. Et mes huîtres seront testées avant d’être commercialisées. »
L’ostréiculture a été décimée dans le nord-est du Japon. Après la catastrophe du 11 mars, le cours de l’huître a monté de 40 % au marché de Tsukiji à Tokyo, le plus grand marché aux poissons au monde.
Les ostréiculteurs de l’archipel attendent avec impatience la reprise – pour le moment très partielle – de l’activité dans cette zone, car la préfecture de Miyagi fournit 70 % des semences du Japon. Shigeru Watanabe fait partie des importants pourvoyeurs de naissains de l’archipel.
Risques de radiation en mer
Les ostréiculteurs français aussi suivent l’évolution de la situation avec inquiétude. Certains d’entre eux voyaient dans les huîtres de Miyagi une solution à la crise de la culture conchylicole en France.
Depuis 2008, les naissains de l’Hexagone sont atteints à plus de 60 % par une variante de l’herpès virus ou OsHV-1. Des naissains de Miyagi avaient été importés en octobre pour vérifier sa résistance à ce terrible virus et une délégation française devait retourner sur place une semaine après le tsunami. Le voyage a dû être annulé.
« Les événements dramatiques qui se sont produits au Japon ont affecté les chances de succès de la piste japonaise », a admis Véronique Lopes au journal Japan Times . Cette porte-parole du ministère français de l’agriculture ajoute que les risques de radiation en mer ont rendu l’huître japonaise moins séduisante.
Une prudence alimentée par les mauvaises nouvelles sur la radioactivité en mer qui s’accumulent récemment. « Alors que les niveaux de radioactivité en mer avaient diminué fin avril, ils sont restés stables en mai, confirme Claude Estournel, chercheur au CNRS. Même si la radioactivité décroît en s’éloignant vers le large, elle reste forte près des côtes. La situation demeure très préoccupante. »
Préfecture de Fukushima : pêche déconseillée....
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« Les ostréiculteurs japonais ont tout perdu. Leurs installations mais aussi leur logement »
Le 25 juin 2011
Les ostréiculteurs français récoltent des fonds destinés à leurs confrères sinistrés
Le bassin conchylicole de Sendai, au Japon, dévasté après le tsunami. Le coût de la reconstruction de la filière ostréicole du Sanriku serait estimé à 7 millions d'euros.
Les ostréiculteurs de Marennes-Oléron n'ont pas la mémoire courte. Réunis hier à la Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et de Saintonge, ils ont officiellement lancé l'opération « France-O-Kaeshi » (traduire : faire un cadeau en retour). Objectif : trouver très rapidement des fonds pour venir en aide aux ostréiculteurs de la région de Sendai, au Japon, totalement dévastée par le tsunami. Une région certes à l'autre bout du monde mais que les ostréiculteurs de Marennes-Oléron ne peuvent ignorer. Dans les années 70, ce sont les naissains du Sanriku qui sont venus sauver la filière française touchée déjà par de fortes mortalités. Il n'y a pas si longtemps encore, quelques mois avant le terrible tremblement de terre, une délégation française s'était rendue au Japon dans l'espoir de ramener des naissains du Sanriku réputés très résistants.
Six tonnes de matériel
Les rôles se sont inversés depuis. « C'est un juste retour des choses. Notre démarche n'est pas intéressée. Aujourd'hui, le problème économique français n'est rien par rapport au drame humain japonais », résumait Jean-Pierre Suire du comité régional conchylicole de Poitou-Charente.
À l'origine de cette action : Patrice Mulot, patron d'une entreprise de La Tremblade spécialisée dans le matériel ostréicole. Ce dernier était en train de réaliser une étude de marché au Japon lorsque le tsunami a tout détruit sur son passage. Tout comme de nombreux professionnels de la filière, il connaissait le rôle des Japonais dans la résurrection de l'huître française. Dans quelques jours, il fera expédier plus de six tonnes de matériel par avion. Aujourd'hui, son initiative est soutenue par la Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et Saintonge mais aussi par la Fondation de France ou encore l'organisation non gouvernementale PlaNet Finance, présidée par Jacques Attali.
Besoins de base
Si les besoins des ostréiculteurs japonais sont immenses, la reconstruction commence avant tout par des outils de base. « Il faut imaginer un paysage de guerre. Les ostréiculteurs du Sanriku ont tout perdu. Toutes les installations en mer et sur terre mais aussi leur logement. Il n'y a plus rien », raconte Gen Sato, de la Japan Oyster Association, organisme de promotion de l'huître actuellement en France pour témoigner de la situation des ostréiculteurs japonais. L'émissaire confirme que la filière a besoin aujourd'hui de cordages, de bouées et de flotteurs pour permettre le captage.
Une véritable course contre la montre a commencé. Comme en France, la période de captage devrait bientôt démarrer. « Il faut que les ostréiculteurs reprennent rapidement le travail », poursuit Gen Santo. Aujourd'hui le coût de la reconstruction de la filière ostréicole du Sanriku serait estimé à 7 millions d'euros. En quelques semaines, près de la moitié de la somme a été collectée au Japon.
Depuis hier, un compte bancaire a été ouvert par l'ONG PlaNet Finance. Le président de la CCI de Rochefort Jean-Claude Delaune a d'ores et déjà promis d'y déposer un chèque de 5.000 € dès la semaine prochaine. Quarante ans après avoir frôlé la disparition, c'est au tour de la filière ostréicole française de se mobiliser. En aidant le Japon, les ostréiculteurs de Marennes-Oléron savent aussi qu'ils participent à leur propre sauvegarde.
Pratique. Renseignements au 05 49 21 26 27 ou par mail : ktanaka@planetfinance.org ou achampey@planetfinance.org.
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Conférence de presse « FRANCE O-KAESHI »
Vendredi 24 juin 2011, à 11 :30
Chambre de commerce et d’industrie de Rochefort et de Saintonge
Corderie Royale (aile nord) - 17 300 ROCHEFORT
Il y a 100 jours, un tremblement de terre suivi d’un tsunami ont gravement sinistré l’ostréiculture japonaise, frappant tout particulièrement la grande région de pêche et de conchyliculture de Sendaï (Préfecture de Miyagi), berceau de l'ostréiculture française via l'huître japonaise.
Après la mortalité massive des huîtres portugaises sur les côtes françaises, au tout début des années 1970, les ostréiculteurs de la région de Sendaï avaient fourni le naissain d'huître qui avait permis à l'ostréiculture française de se relancer... En octobre 2010, une délégation française y était retournée à la recherche d'une souche résistante face à la mortalité du naissain (petite huître) qui touche actuellement les côtes européennes
Répondant à l’appel à l’aide des ostréiculteurs japonais, les acteurs en Charente-Maritime se mobilisent en lien avec l’ONG PlaNet Finance et la Fondation de France. Dans un premier temps, ils organisent la fourniture et l’envoi de flotteurs et de cordages. Il s’agit aussi d’organiser une levée de fonds. Cette opération de solidarité est baptisée FRANCE O-KAESHI, « O-Kaeshi » étant le mot japonais pour exprimer un cadeau en retour que l'on fait au Japon. Suite….
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Le 30 juillet 2011
Il y a 100 jours, un tremblement de terre suivi d'un tsunami ont gravement sinistré l'ostréiculture japonaise, frappant tout particulièrement la région de Sendaï. La solidarité s'organise avec l'ONG PlaNet Finance et la Fondation de France.
Dans un premier temps, il s'agit d'envoyer là-bas des flotteurs et des cordages. Il s'agit aussi d'organiser une levée de fonds pour offrir aux ostréiculteurs le matériel dont ils ont besoin.
Cancale se mobilise
Cette opération est baptisée France O-Kaeshi, « O-Kaeshi » étant le mot japonais pour exprimer un cadeau en retour que l'on fait au Japon. À Cancale, l'opération est relayée par Bertrand Larcher, le patron du Breizh Café. Ce restaurateur bien connu, ambassadeur de la crêpe et du cidre bretons dans l'archipel nippon, est marié à une Japonaise.
Gen Sato, le représentant la Japan Oyster Association, organisme japonais de promotion de l'huître, effectue un déplacement en France. Il est venu en Charente-Maritime, puis à Cancale, ce week-end, où il a été accueilli par Stephan Alleaume. Le co-gérant des Parcs de Saint-Kerber est également président de l'Organisation de producteurs conchyliculteurs de Bretagne.
Le monde ostréicole dépend des naissains du Sanriku et, plus particulièrement, des huîtres de la péninsule d'Oshika qui a été l'endroit le plus exposé au tsunami. « Tout y est à reconstruire, des parcs à huîtres aux habitations des ostréiculteurs. » On estime à 7 millions d'euros la somme nécessaire pour relancer la filière ostréicole de la région.
Déjà, plus de 3, 5 millions d'euros ont été trouvés au Japon.
« Les Japonais nous ont aidés »
Cette solidarité est un juste retour des choses. « Dans les années 70, les ostréiculteurs de la région de Sendaï avaient fourni le naissain d'huître qui avait permis à l'ostréiculture française de se relancer après la mortalité massive des huîtres portugaises. »…
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Le 6 juillet 2011
Sauvés à deux reprises en 40 ans d'activité par les huîtres nippones, les ostréiculteurs bretons et charentais ont acheminé 7 tonnes d'aide à leurs homologues japonais. Une seconde cargaison de plus de 3,6 tonnes suivra d'ici le 10 juillet.
Bouées, cordages, vêtements de pêche : c'est 7 tonnes de matériel divers qui sont arrivées ce matin à l'aéroport de Narita, près de Tokyo en provenance du Finistère et de Charente-Maritime. Un course contre la montre est désormais engagée pour livrer le tout aux ports de Kesennuma et Miyako -dévastés par le tsunami- avant le 15 juillet. Date-butoir pour le captage des naissains, un captage qui consiste à fournir un support solide aux embryons -- ou larves -- pour qu'elles s'y fixent.
Une aide vitale
L'opération a été baptisée "France o-kaeshi" (France cadeau en retour) en souvenir de l'aide apportée par les ostréiculteurs nippons aux fermes françaises touchées par une épizootie en 1970 et 1990, souligne-t-on du côté de l'ONG PlaNet Finance Japan, chargée de coordonner le projet lancé par Mulot SAS, premier fabricant mondial de matériel pour l'ostréiculture.
Conservatoire mondiale de l'huître
Le succès de l'opération est d'autant plus vital que la région du Sanriku -où se situent les ports destinataires- est considérée comme "le conservatoire mondial de l'huître". 80% des naissains au Japon viennent de Sanriku et à chaque fois qu'un pays souffre d'une épizootie, il fait appel à cette région pour sauver son cheptel."
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Gambalo-Japan : Un soutien matériel depuis la France
A Brest, l’association Gambalo Japan souhaite agir localement et concrètement en parrainant un ou plusieurs petits villages. Le premier village est Tarou-Miyako (préfecture d’Iwate), lourdement impacté par le tremblement de terre et le tsunami. Son économie dépendait essentiellement des ressources marines (pêche, aquaculture, conchiliculture...). Peu connu du grand public, Tarou-Miyako fait partie de ces petits villages qui risquent d’être oubliés face à l’urgence de rebâtir les grandes villes. Bretons et japonais de la région d’Iwate partagent un cadre de vie, une activité économique tournée vers la mer, de cette similitude peut naître un échange, un soutien solidaire pour chacune des communautés.
Opération «150 cirés et gilets de sauvetage pour 150 pêcheurs»
«Remettre la mer en état de marche»
Dans la région de Tarou, les élevages d'ormeaux, d'oursins, d'huitres, de coquilles Saint-Jacques et d'algues ont tous été détruits. Ils représentaient 80% des revenus des petits pêcheurs locaux.
Malgré ce lourd bilan, ceux-ci s’organisent et réparent les quelques bateaux rescapés. «Nous devons remettre la mer en état de marche», estime Masashi Sasaki, un pêcheur de 40 ans.
Tous les pêcheurs désirant reprendre leur activité vont se partager gratuitement les bateaux disponibles. La coopérative de Tarou se chargera de rétribuer les propriétaires. A Tarou, sur 730 pêcheurs, plus de 30 sont décédés et 150 espèrent reprendre leur activité cet été.
Pénurie de cirés et de gilets de sauvetage au Japon
Sur la côte pacifique, 19 000 bateaux de pêche et 318 ports ont été touchés par le tsunami. Deux mois après la catastrophe, une forte pénurie d’équipements de pêche affecte l’archipel.
Pour permettre aux 150 pêcheurs de Tarou de reprendre rapidement leur activité et de subvenir à leurs besoins, l’association Gambalo-Japan a décidé de lancer en partenariat avec la coopérative de Tarou, une vaste opération visant à fournir pour le mois d’août, un équipement complet pour chaque pêcheur.
Cet équipement se compose de : ciré, bottes, gilet de sauvetage
Coût d’un équipement : 300 euros
Pour plus d'informations, cliquer Gambalo-Japan
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Le 10 août 2011
Miyagi. Stocks d'ormeaux balayés par le tsunami
Des chercheurs ont constaté que le nombre de jeunes ormeaux sauvages au large des côtes de la préfecture de Miyagi a diminué de plus de 90% à la suite de l'énorme tsunami déclenché par le tremblement de terre du 11 Mars dans le Grand Est du Japon.
Les scientifiques soupçonnent que la plupart des ormeaux ont été balayés de leurs aires d'alimentation par le tsunami.
"Nous craignons que le niveau de capture ne se rétablira pas aux niveaux d'avant la catastrophe avant trois à cinq ans à partir de maintenant", explique Hideki Takami, chercheur principal à l'Institut de recherche de la pêche du Tohoku et de l'Agence gouvernementale de recherche des pêches (FRA) .
En juin, les chercheurs ont plongé sur des fonds de 2 à 7 mètres, entre 10 et 50 mètres au large du district de Tomarihama à Ishinomaki et du district d'Iwaisaki à Kesennuma pour vérifier le nombre de jeunes ormeaux sauvages. Chaque plongeur a comptabilisé une moyenne de 2,8 spécimens en 1 heure à Tomarihama, alors qu'en février (juste avant le tsunami), une moyenne de 28,6 avait été constatée. A Iwaisaki, pas un ormeau en juin, contre 10,3 en moyenne par plongeur en février.
Les chercheurs ont également confirmé que le nombre d'oursin (Strongylocentrotus nudus) a fortement diminué (+ 90%) au large de Tomarihama depuis la catastrophe, passant de 3,2/m2 en novembre 2010 à 0,2/m2 en juin 2011. Toutefois, le nombre d'oursin n'a pas diminué au large d'Iwaisaki.
Selon les statistiques du Ministère de l'agriculture, des forêts et de la pêche, la Préfecture de Miyagi se classe au deuxième rang national pour la production d'ormeaux et à la quatrième place pour la production d'oursins en 2008.
L'Agence des pêches prévoit de mener une enquête similaire au large de la préfecture d'Iwate.
NB : L'ormeau (ou abalone) fait partie de la cuisine japonaise ; cet excellent coquillage est recherché à la fois pour ses qualités gustatives et sa nacre. Photo wikipedia : Sashimi d'ormeaux
Source : The Mainichi Daily News (via Scoop.it) : Le nombre de jeunes ormeaux s'effrondre dans la préfecture de Miyagi après le tsunami | The Mainichi Daily News
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Le 30 septembre 2011
Grâce à l'aide française, les ostréiculteurs japonais, sinistrés après le tsunami, ont pu redémarrer leur activité cet été. Une délégation est attendue lundi prochain.
Début juillet, le Trembladais Patrice Mulot a fait expédier 6 tonnes de bouées et de cordages aux ostréiculteurs de la région de Sanriku, au Japon, sinistrés après le tsunami du 11 mars dernier.
La Charente-Maritime a peut-être sauvé l'huître japonaise. Grâce à l'appel relayé au mois de juin par la Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et Saintonge, les ostréiculteurs de la région de Sanriku, au Japon, sinistrée après le tsunami du 11 mars dernier, ont pu redémarrer leur activité dès cet été.
L'opération baptisée « France O-Kaeshi » a porté ses fruits au-delà des espérances : la Fondation de France vient en effet de labelliser l'opération et de verser un chèque de 200 000 euros. Une somme à laquelle il faut ajouter les contributions de la CCI (5 000 euros), du Département (10 000 euros) ou encore de la section régionale conchylicole qui a récolté 2 000 euros sur le Grand Pavois.
Défi relevé
Mais la véritable gageure était de faire parvenir du matériel ostréicole avant la saison de captage des naissains. Défi relevé.
À l'origine de l'opération, Patrice Mulot, patron des établissements Mulot à La Tremblade, spécialiste mondial de matériel ostréicole, avait pu faire expédier, début juillet, près de 6 tonnes de cordages et de bouées aussitôt installés. Quelques jours plus tard, il se rendait sur place pour vérifier que tout était bien arrivé mais aussi assister les ostréiculteurs japonais. Résultats : selon les premières informations transmises par les professionnels de Sendaï, 70 % du captage aurait été possible.
Le lundi 3 octobre, deux ostréiculteurs japonais sont attendus en Charente-Maritime pour témoigner de leur reconnaissance. Mais aussi découvrir des techniques de captage « à la française ». Les Japonais captent en effet les jeunes huîtres sur des coquilles Saint-Jacques qu'ils laissent ensuite grossir. Car là-bas la coquille ne fait pas l'huître, qui se déguste sous forme de beignets ou en soupe....
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Le 11 octobre 2011 :
Tout savoir sur la Sériole (Yellowtail)
Elevage / Cuisine et recettes
Delicious Nippon (Japanese Seafood)
Japanese seafood exports
Description de la filière produits de la mer tournée vers l’export
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Le 14 octobre 2011
Les liens qui unissent les ostréiculteurs cancalais aux Japonais ne sont pas que symboliques : ce sont en effet cinq tonnes de gros cordages qu'ils leur ont expédiés le 10 juillet dernier, pour relancer le captage de naissains, après le tsunami de mars.
Différence de culture
Hier, le PDG de Sanriku Oyester, M. Saito, ainsi que Yoshiaki et Toshimi, producteurs à Miyagi, étaient reçus au Breizh café par leur compatriote Yuko Larcher, en présence des professionnels cancalais (1). Une rencontre chaleureuse car les uns ont autrefois dépanné les autres lors de crises ostréicoles en France.
Les différences sont importantes entre nos deux régions. Alors qu'on compte ici une cinquantaine d'exploitations sur quelques km, elles sont là-bas un millier, sur 300 km. Comme il n'y a pas de marées, on mouille avec une bouée des cordages à deux torons entre lesquels des coquilles de Saint-Jacques (vides) servent de supports de captage. Les Cancalais utilisent des coupelles plastiques qui sont réutilisables : les Japonais vont tester la technique.
Et différence culinaire
Autre différence majeure : la façon de goûter les huîtres. Crues et festives chez nous ; cuites et de consommation courante là-bas. On ne garde que la chair. Les coquilles sont utilisées pour la culture des algues, activité d'appoint. La chair est conditionnée par kilos dans des sacs en plastique, entre 10 et 20 € le kg, via des coopératives.
On les mange avec du riz et une sauce, en soupe voire en ragoût, ou encore cuites sur la braise, comme une mouclade. Là-bas, c'est la moule qui est festive. La délégation va essayer d'importer la mode française de l'huître crue dans des restaurants ciblés.
Les cordages...
(1) Le parc Saint kerber, la société Quema, Alliance Service Distribution, Cultimer France, la coop maritime, Mme Michel au titre d'Eaux et rivières, le conseiller général Jannin.
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Le 10 février 2012
Shigeatsu Hatakeyama, lauréat des Héros des forêts de l'ONU
Shigeatsu Hatakeyama, ostréiculteur japonais qui avait reçu une délégation d’ostréiculteurs français et de chercheurs de l'Ifremer en octobre 2010, fait partie des lauréats des Héros des forêts de l'ONU pour son travail dans la protection des forêts autour de la baie de Kesennuma.
Lors d'une cérémonie organisée jeudi 9 février 2012 par le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) au siège de l'ONU à New York pour clôturer l'Année internationale des forêts, le prix « Héros des forêts » a été décerné à six lauréats originaires du Cameroun, du Japon, de Russie, du Brésil et des Etats-Unis. « Chacun d'entre nous, parmi les 7 milliards d'êtres humains de la planète, sommes liés aux forêts pour notre bien être physique, économique et spirituel. Le prix 'Héros des forêts' du FNUF a été conçu dans le cadre de l'Année internationale des forêts 2011 pour identifier et rendre hommage aux innombrables individus du monde entier qui se dévouent à protéger les forêts », a déclaré la Directrice du secrétariat du FNUF, Jan McAlpine.
Au cours de l'année 2011, les Nations Unies ont organisé une série de manifestations et d'activités pour souligner la valeur des forêts et des mesures que peuvent prendre les gens pour les protéger. Selon le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), les forêts couvrent 31% de la surface terrestre du globe, capturent plus de 1.000 milliards de tonnes de carbone et fournissent un moyen de subsistance à plus de 1,6 milliard de personnes. Suite aux délibérations du jury, le prix "Héros des forêts" a été décerné à des lauréats représentant chacun une région du monde. Shigeatsu Hatakeyama, ostréiculteur victime du tsunami du 11 mars 2011, est le lauréat "Héros des forêts" pour l'Asie....
Les autres lauréats sont Paul Nzegha Mzeka (Cameroun) pour un projet de reforestation et d'apiculture durable, Anatoly Lebedev (Russie) pour une campagne freinant l'exploitation forestière illégale en Sibérie, Paulo Adario (Brésil) pour son action en faveur des forêts vierges d'Amazonie et deux scouts américaines (Rhiannon Tomtishen et Madison Vorva, 16 ans) pour la campagne contre l'huile de palme afin de protéger l'habitat des orangs-outans. Le jury a également décerné un prix spécial à José Claudio Ribeiro et Maria do Espirito Santo, deux militants brésiliens qui ont été assassinés alors qu'ils tentaient de protéger les forêts naturels de leur pays.... Selon le FNUF, toutes ces personnes partagent le même courage, la même passion et la même persévérance bien qu'elles soient issues d'horizons différents. Elles servent de sources d'inspiration à tous ceux qui souhaitent faire une différence et protéger les forêts.
Source : Année des forêts : l'ONU récompense des militants de la protection des forêts
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Le 4 septembre 2012
Salon national de la conchyliculture : Vannes s'ouvre au Japon (Ouest France)
Le 28e salon national de la conchyliculture va accueillir un stand de professionnels nippons la semaine prochaine.
Josiane Perion, directrice de Chorus/Parc des expositions de Vannes, et son équipe ont dû ramer pour motiver soixante exposants à s'installer sous leur chapiteau les 11 et 12 septembre. Après La Tremblade et Saint-Malo, au succès très mitigé au printemps, les salons professionnels conchylicoles sont à la peine. En cause, la crise économique générale, mais surtout, le phénomène de surmortalité des naissains d'huîtres qui ruine le secteur depuis cinq ans.
« Après les saisonniers, ce sont maintenant les emplois en CDI qui commencent à souffrir », souligne Alain Dréano, du CRC Bretagne sud (Comité régional de la conchyliculture). Pour tenter de s'adapter, les ostréiculteurs se diversifient et changent leurs modèles de production. « De plus en plus de professionnels investissent dans le captage naturel », et la production de naissains. Mais l'argent engagé dans cette voie ne l'est plus vers les investissements lourds que proposent les exposants.
Ne pas baisser les bras
L'équipe de Josiane Perion a donc décidé, elle aussi, d'innover. Tout d'abord en rassemblant sous le même toit exposants, ateliers de discussions et restauration. « Nous espérons créer une ambiance plus conviviale qui facilite les échanges », espère la directrice de Chorus. Un concours photo a même été lancé auprès des scolaires et des élèves des lycées maritimes.
En étroite collaboration avec l'Université de Bretagne ouest, les organisateurs ont invité une délégation de professionnels japonais. Issus de la province d'Iwate, dans le nord est de l'île d'Honshu, ces derniers ont pris de plein fouet le tsunami de 2011.
« Entre Bretons et Nippons, les demandes sont fortes d'échanges et de comparaisons des modes de production », souligne Alain Dréano. La polyactivités pratiquée au pays du soleil levant, pourrait inspirer sur les côtes bretonnes. « De même, les Japonais sont intéressés par la forme de commercialisation des huîtres de la région », indique Bunei Nishimura de l'UBO.
Ces rencontres se veulent aussi symboliques de la volonté de la profession de ne pas baisser les bras devant l'adversité. « Nous avons connu d'autres crises, nous les avons surmontées », se souvient Hervé Jenot du CRC Bretagne sud. Mais cette fois, elle s'installe dans la durée et « aujourd'hui ce sont les stocks commercialisables qui diminuent ».
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Le 13 septembre 2012
Après le tsunami, les huîtres japonaises cultivées à la française?
En 2011, la tragédie du tsunami a poussé les ostréiculteurs japonais à se poser des questions... Quitte à reconstruire tout ce qu'ils ont perdu, pourquoi ne pas changer de mode de production? «Avant, dans notre entreprise, nous cultivions de grosses quantités d'huîtres, pas loin de 300 tonnes par an, explique Abe Toshimi, jeune ostréiculteur qui a tout perdu en mars2011. Mais aujourd'hui, on veut faire de la qualité, pour vendre moins, avec une meilleure valeur ajoutée».
Au Japon, le marché est encore à créer, et les savoir-faire à importer. Les huîtres y sont le plus souvent vendues sans coquille, comme produit quotidien, pas forcément luxueux. Alors l'aspect des coquilles est généralement négligé. «On les faisait pousser le long de cordes sans trop s'en occuper, elles avaient des formes aléatoires ». Depuis un an, il est allé apprendre des techniques en Australie, au Vietnam, en Islande... Mais ce sont celles de l'étang de Thau, en Méditerranée, qu'il a sélectionnées. Il faut dire que les ostréiculteurs français ont pas mal aidé les professionnels japonais après la catastrophe, avec l'opération Okaichi... «Des professionnels avec un si grand coeur ne peuvent qu'avoir de bonnes méthodes», conclut le jeune producteur.
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Tsunami, radioactivité, les ostréiculteurs nippons ont tout perdu. Dans la région d’Iwaté ils se battent pour relancer la production et rassurer les consommateurs.
« Quatre cinquième de nos installations ont été détruites. » Comme beaucoup de ses collègues, Masanori Hatakeyama a pris de plein fouet le tremblement de terre suivi d’un gigantesque tsunami le 11 mars 2011. « Par endroits, le sol s’est effondré d’un mètre. Notre région comptait 900 bateaux de pêche, il en reste 150. » Pour les aider à redémarrer, la solidarité s’est organisée en France.
« Nous avons pu leur expédier des vêtements de travail », explique Denis Bailly de l’Université de Bretagne Ouest. Patrice Mulot, entrepreneur en machine ostréicole de Charente, s’est mobilisé pour leur fournir les kilomètres de cordages nécessaires aux captages de naissains. Une forme de renvoi d’ascenseur. Lors de la crise de l’huître en France des années 1970, ce sont des naissains japonais qui ont permis de redémarrer.
Les consommateurs doutent
Une opération que voulait renouveler le Comité national de la conchyliculture avant que le tremblement de terre ne survienne. Pas certain toutefois, que la manipulation ait été concluante. « Les Japonais aussi sont confrontés à des surmortalités, mais à cause d’autres virus. Un risque de contagion aurait pu se produire », souligne Denis Bailly. Au pays du soleil levant, la poignée d’irréductibles d’Iwaté, dans le nord de l’île d’Honshu, s’est sentie bien seule. En effet, la population n’était pas enthousiasmée par l’idée de se réinstaller au bord de l’océan.
La délégation venue au salon de la conchyliculture de Vannes s’est intéressée au modèle de commercialisation des huîtres. « Chez nous, la chair crue est vendue à la louche ou panée frite » explique Masanori Hatakeyama. Condamnés dans l’immédiat à produire moins, les Japonais veulent donc mieux valoriser leurs produits. Mais un autre fléau les guette : la radioactivité dispersée largement par les réacteurs accidentés de Fukushima. « Les contrôles effectués régulièrement indiquent que nos produits de la mer ne sont pas contaminés. » Mais les consommateurs japonais en doutent et les ventes sont au plus bas.
Jean-Pierre BUISSON.
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Le 11 mars 2014 : 3 ans après...
Au Japon, Tokyo prépare les JO 2020 !!!
Dans la région de Sendaï, les entreprises de travaux publics ont reconstruit les routes, les ponts... Parfois elles ont construit des digues énormes à l'entrée des baies. Derrière ces murs qui devraient résister au prochain tsunami, la vie reprend malgré tout, 3 ans après la catastrophe du 11 mars...
Exemple de la baie de Yamada, renommée pour ses élevages d'huîtres et de coquilles saint-jacques
Maintenant...
Près de 250 000 personnes de la région de Sendaï au Nord-Est du Japon vivent toujours dans des habitations provisoires... Pêche et aquaculture, activités économiques principales des communautés littorales sont reparties dans le Tohoku (dans les 2 préfectures de Miyagi et Iwate les plus touchées par le tsunami). Dans la 3e préfecture, la pêche est toujours interdite, au large de Fukushima...
Grandes et petites sociétés se tournent maintenant du côté de Tokyo vers le grand chantier des Jeux Olympiques de 2020...
Aquaculture. Le taux d'occupation de la baie de Yamada (Iwate) est redevenu important....
Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami – extrait sur la partie conchylicole avec Hatakeyama
Date de publication : 06/03/2014
Durée : 01:53
France 3 Poitou-Charentes
Le 11 mars 2011, à 130 km des côtes japonaises, un tremblement de terre d’une magnitude 9 sur l’échelle de Richter est ressenti jusqu’au coeur même de la ville de Tokyo. Il laisse présager pour les nombreux pêcheurs qui connaissent la région une catastrophe sans précédent. Découvrez la première minute de ce documentaire diffusé sur France 3 Poitou-Charentes le 8 mars 2014
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Trois ans après la catastrophe, un architecte japonais fustige le tout-béton de la reconstruction
Trois ans après le tsunami, l'architecte Toyo Ito s’insurge contre la politique de reconstruction et défend ses Maisons pour tous.
Ennemi du monumental et du béton, Toyo Ito, créateur prolifique depuis bientôt cinquante ans, a reçu l’année dernière le prix Pritzker, la plus haute récompense de la profession... Trois ans après la catastrophe, il fustige le tout-béton colossal des opérations de reconstruction.
Après la catastrophe de mars 2011, vous vous demandiez si la société japonaise avait encore besoin d’architecte. Trois ans plus tard, avez-vous la réponse ?
Après ce qu’il venait de se passer, j’avais l’espoir que le Japon se métamorphoserait. Mais je suis déçu, la société japonaise n’a pas tellement changé. Par certains côtés, on peut même dire que c’est devenu plus difficile de faire de l’architecture. Les coûts de construction ont énormément augmenté dans le Tohoku [région au nord-est de l’île de Honshu, la plus touchée par le tsumani, ndlr] et les sociétés de construction et du BTP ont la mainmise sur tous ces travaux. Tous les budgets sont essentiellement consacrés à des chantiers de route, de pont, de digues et ne sont pas consacrés à des projets architecturaux plus fins.
L’architecture ne vous fait plus rêver, ne vous inspire plus comme vous le disiez en 2011 ?
Je le pensais déjà avant le 11 Mars et je ne crois pas que cela soit limité au Japon. Cette société est tellement bureaucratique, laissant peu de place à la créativité, aux idées nouvelles… J’ai même l’impression que c’est peut-être encore pire qu’avant la catastrophe. L’arrivée des Jeux olympiques, en 2020, va retarder une prise de conscience et les travaux sur ce qui doit être fait dans le Tohoku.
En quoi les JO influent-ils sur l’architecture et la reconstruction du Tohoku ?
Les entreprises et les artisans ont plus tendance à venir à Tokyo pour les JO qu’à s’occuper du Tohoku. On leur fait des offres financières plus intéressantes. Quant aux installations des JO, les grands projets sont déjà attribués.
L’architecte Hitoshi Abe disait, au lendemain du tsunami de 2011, qu’il fallait rétablir la confiance entre les gens et les lieux ravagés par la vague. Comment y parvient-on ?
Je me suis rendu plusieurs dizaines de fois dans le Tohoku, pour rencontrer les habitants et entendre leurs attentes afin d’intégrer leurs besoins dans mes projets. Mais, même si les responsables des mairies font attention aux envies des populations, on se rend compte qu’à l’échelon supérieur de la province et de l’Etat, il est très difficile de faire passer les desiderata des populations dans les grands projets. Par exemple à Kamaishi [ville du nord-est de l’archipel, ravagée par le tsunami qui a tué plus de 1 100 personnes, ndlr], les autorités municipales ont été plutôt attentives aux besoins des habitants. Des projets intéressants d’écoles, de logements, de salles municipales ont été élaborés. Mais il a été impossible de trouver une société pour la construction. Les prix sont totalement prohibitifs et parfois, il n’y a même pas d’entreprise prête à travailler sur place. Les deux projets de logement ont donc été annulés. La solution qui se présente, c’est de proposer des préfabriqués améliorés. Ce qui revient à dire que les gens, déplacés et hébergés dans des habitats provisoires depuis trois ans, n’auraient droit qu’à du préfabriqué…
Donc, on ne peut pas concilier les objectifs d’une reconstruction rapide et visible voulue par le gouvernement avec ceux des habitants, ce qui demande du temps et de l’écoute ?
Non, c’est impossible pour le moment. Le gouvernement s’acharne sur des grands travaux. Toutes les sociétés se sont précipitées sur les projets de digues en mer. Ce sont d’énormes chantiers qui rapportent beaucoup d’argent, nécessitent beaucoup de béton et de main-d’œuvre. Mais cette priorité affichée est une erreur totale de jugement. Il faudrait au contraire commencer par bâtir des écoles, des logements. Je suis sûr qu’à l’étranger, on se moque de nous et de nos travaux colossaux de digues. J’étais en colère au début, maintenant j’en ris de désespoir.
Vous avez lancé des Maisons pour tous, lieux de rencontre et d’échange au sein des communautés villageoises. Est-ce le cœur d’une nouvelle architecture de l’après-catastrophe ?
Suite de l'article d'Arnaud Vaulerin dans Libération : Toyo Ito : «Une architecture à taille humaine»
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Le "Père" de l'ostréiculture japonaise survit à la catastrophe du 11 mars 2011
Shinsho Miyagi est le "Père" de l'ostréiculture japonaise. Dans les années 1920, il vulgarise la technique de l'élevage des huîtres en suspension (sur des coquilles saint-jacques ensemencées naturellement en naissain). En 1979, un monument est construit en son honneur à Ishinomaki dans la baie de Sendaï (Miyagi). C'est là dans cette ville où la catastrophe du 11 mars 2011 frappe le plus fort. Près de 6000 morts et disparus. Le monument de Shinsho Miyagi résiste mais il est cassé en deux morceaux !
Fin 2012, les autorités locales et les professionnels de la mer se mobilisent... Ils se mobilisent tant que Shinsho Miyagi revit dans deux mausolées...
En octobre 2013, deux monuments sont inaugurés en l'honneur du "Père" de l'ostréiculture japonaise !
Sources : Les photos du haut sont extraites de cet article : Monument honoring Shinjo Miyagi - father of the cultured oyster - to be restored. Puis, les deux photos des nouveaux mausolées viennent de ce blog Pour plus de précisions voir ce compte facebook d'un amoureux des huîtres à la française !
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Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami, Aji-shima
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Chaîne Voyage
Chaîne Voyage
Publiée le 12 mars 2014
Extrait de l'émission : CONTRE VENTS ET MARRES. L'île d'Aji-shima est habitée par un groupe de femmes plongeuses. Elles avaient l'habitude de descendre dans les fonds marins dans le but de récolter des coquillages. Mais le tsunami et l'affaissement des littoraux ont mis en péril cette tradition. CONTRE VENTS ET MAREES est un documentaire diffusé sur la chaîne Voyage. Plus de photos et de vidéos sur www.voyage.fr
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