De La Rochelle à Quimper : Les CCI cherchent Poisson désespérément !

La chute des apports en criées préoccupe les Chambres de Commerce et d’Industrie, gestionnaires de ports de pêche. Moins de poisson débarqué, c’est moins de recettes dans les caisses, et des comptes qui virent dans le rouge.

Face aux pertes d’exploitation liées au fonctionnement des infrastructures portuaires, les CCI cherchent désespérément des ressources complémentaires. Rééquilibrer les comptes par l’importation de produits. Après la restructuration des criées cornouaillaises, la CCI de Quimper souhaite maintenant soutenir l’activité commerciale des ports de pêche grâce à des apports extérieurs. A La Rochelle, la CCI regarde du côté du poisson marocain !

La solution serait-elle donc l’importation de poisson, alors que les ports de pêche ont déjà le plus grand mal à écouler les débarquements existants, chute des cours, record des retraits,…. ?

Confrontées à une phase de décroissance, les CCI n’apportent qu’une réponse de gestionnaire d’infrastructures portuaires. Les apports extérieurs ne répondront pas aux problèmes que rencontre actuellement la filière pêche depuis la capture du poisson en mer jusqu’au poisson dans l’assiette des consommateurs. Au contraire, ces apports extérieurs risquent d’accentuer les dysfonctionnements en matière de mise en marché avec des conséquences sur les pêcheries locales. (1)

Quimper : entre tonnage et prix

En Cornouaille, deux stratégies risquent de s’affronter sur le même territoire. D’un côté, la CCI de Quimper va tenter d'importer du poisson pour mieux valoriser ses infrastructures portuaires. De l’autre, des initiatives comme celle d’Haliotika associé avec des poissonniers vont tenter de mieux valoriser les produits de la pêche locale.

Découvrir le poisson et le monde de la pêche avec Haliotika et les poissonniers de Cornouaille

Du 15 mai au 19 juin, Haliotika , la Cité de la pêche du Guilvinec et une cinquantaine de poissonneries artisanales de Cornouaille organisent un concours dans le but de faire découvrir poissons et crustacés dans leur saisonnalité...

Ces maillons de la chaîne alimentaire sont les dernières espèces sauvages que l'homme peut consommer sans risque. Les langoustines, le tacaud, le colinot, l'araignée ou encore la crevette tout comme les fruits et les légumes ont leur saison. Ainsi la langoustine se pêche et se déguste de mars à août tandis que le crabe dormeur ou tourteau est incomparable entre mai et septembre !

Afin de mieux connaître merlus, rougets ou encore le cabillaud poissonniers cornouaillers et Cité de la pêche ont édité une plaquette, support d'un jeu concours doté de nombreux prix, dont un dîner gastronomique à l'Auberge des Glaziks cher à Olivier Belin ou encore des abonnements à la revue Ar Men. (Source :
Agence Bretagne Presse)

SCOT de La Rochelle : Relocalisation du pôle pêche dans le cœur historique

Au début des années 1990, le pôle pêche de La Rochelle, criée et services, flottille des hauturiers et des coureauleurs, a été mis à l’écart du centre-ville touristique. Déplacement dans la zone industrielle de Chef de Baie. Ce déménagement autour d'un port en eau profonde et flambant neuf, devait relancer la pêche au large comme aux plus beaux jours de la pêche rochelaise. 15 ans plus tard, il faut se rendre à l’évidence, l’activité au large a quasiment disparu ; le port de pêche ne vit que par ses pêcheurs côtiers et à la petite pêche.

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est en cours d’élaboration. Ce document va permettre de fixer un cadre de référence pour les politiques menées sur le territoire dans les 10 années à venir. C’est une opportunité pour redynamiser la pêche rochelaise en relocalisant l'activité au cœur de la cité. Un marché aux poissons dans le quartier du Gabut au pied de la tour Saint-Nicolas.....

(1) Sur le marché du frais, la tendance est de réduire le laps de temps entre le moment où le poisson est sorti de l'eau (et non débarqué à terre) et la vente aux consommateurs. Les aquaculteurs norvégiens vont probablement "pousser" la filière des produits halieutiques à indiquer la date de sortie de l'eau. En France, seules les huîtres et les moules ont une date d'emballage correspondant au moment où les coquillages sont sortis de l'eau.

Autres articles :

Information complémentaire :

  • Site Web : SCOT La Rochelle
  • La Turballe a plutôt choisi un musée de la pêche "vivant": Le musée de la pêche, emblème du port turballais (Ouest France)

    La visite commentée à bord du sardinier « Au gré des vents » mérite le détour pour se faire une idée de l’épopée sardinière. C’est un musée vivant situé au centre du port. On y découvre l’histoire et les évolutions techniques. On y visite un chalutier, une criée, des équipements avec en prime des ateliers ludiques. À La Turballe, la maison de la pêche occupe une place de choix. Située au-dessus de la criée, elle domine l’ensemble des aménagements portuaires. Il ne s’agit pas seulement d’histoires anciennes. Le musée porte un regard sur la pêche d’aujourd’hui, les espèces pêchées, les outils. La découverte des infrastructures du port en activité vient compléter le musée avec également une exposition temporaire sur l’épopée de la sardine.

Revue de presse :

Le 25 mai 2010

Quimper : Poissonnier. La stratégie du merlu (Le Télégramme)
Haliotika II, le centre de découverte de la pêche en mer du Guilvinec organise avec la fédération des poissonniers artisans un concours pour ouvrir l'appétit sur le poisson de saison. Jean-Luc Goyat, installé à Douarnenez, fait le point sur un métier en difficulté.
Jean-Luc Goyat est poissonnier à Douarnenez, à quelques encablures des halles au centre-ville. Ce jeudi, il a laissé son employé s'occuper des clients qui défilent, en fin de matinée. «Il y a quelques années, nous étions sept. Aujourd'hui je n'ai plus qu'un salarié» constate-t-il. Jean-Luc Goyat participe comme une cinquantaine de poissonniers cornouaillais au concours Haliotika «Le goût du large» (voir ci-dessous). Il y a quelques jours il avait consacré son samedi après-midi à l'opération «Quimper port de pêche». Lui et ses collègues ne ménagent par leur peine pour tenter de dynamiser la corporation. Une fédération bretonne des poissonniers a même été créée il y a deux ans.
Ni exotique, ni élevage
«J'achète mon poisson à Audierne, Le Guilvinec, Loctudy, dit le Douarneniste. Soit je me déplace soit par Internet pour les côtiers. Je connais bien les bateaux. Je peux acheter les yeux fermés». Jean-Luc Goyat travaille uniquement le poisson ramené par les pêcheurs cornouaillais…..

Le 18 juin 2010

Innovation. Une charte du bateau à la table (Le Télégramme)
Dans le cadre de la Semaine de l'innovation en Bretagne, une visite de la criée était organisée, mardi, avec la participation de Michel Guéguen, président de la chambre de métiers du Finistère; Pierre Mercier, administrateur à la CCI; Philippe Pierre, vice-président de la Fédération régionale des poissonniers, et Guirec André, directeur de la criée. En présence de Joseph Séïté, maire, professionnels et visiteurs ont pris connaissance des engagements qui résultent de la Charte des artisans poissonniers de Bretagne qui, depuis 2008, se concrétise dans la valorisation des produits de la mer provenant de Bretagne, la mise en exergue du métier d'artisan poissonnier, en répondant aux attentes des consommateurs et en renforçant les liens entre l'ensemble des acteurs de la filière pêche.

Des outils pointus
Tour à tour, Yannick Le Roux, chargé de mission auprès de la Fédération des poissonniers, et Guirec André ont décrit les méthodes déterminées pour privilégier la qualité et la valorisation des produits, la rapidité de la mise en marché dans le respect des exigences sanitaires les plus strictes. La criée, particulièrement bien positionnée sur les espèces nobles, a, depuis 2005, mis en place un système de vente informatisée qui lui permet de jouer pleinement son rôle d'intermédiaire entre les pêcheurs et le mareyage, tout en assurant la traçabilité voulue par les artisans poissonniers.

Le 29 juin 2010 : Scot Arcachon

Le développement du territoire en débat (Sud-Ouest)
Andernos-les-bains : Le Sybarval, réuni hier matin, ne pourra pas adopter le schéma de cohérence territoriale (Scot) avant l'an prochain. Les élus vont travailler tout l'été
Jean-Guy Perrière, maire d'Arès et président du Sybarval. PHOTO B.D.
Samedi, au cours du comité de suivi du schéma de mise en valeur de la mer à Gujan-Mestras, le préfet Dominique Schmitt assurait que si « l'adoption du Scot (schéma de cohérence territoriale) était trop lente, il lancerait une directive d'aménagement national relative à l'aménagement et à la protection du littoral » (Lire « Sud Ouest » d'hier).
Hier matin, Jean-Guy Perrière, maire d'Arès et président du Sybarval, en charge de la réalisation et l'adoption du Scot, n'a pas vraiment répondu au préfet. À l'occasion du conseil syndical du Sybarval, à Andernos-les-Bains, il a même souhaité « effacer l'impression de non-avancement du dossier ».

Le DOG devient le DOO
Il a cependant reconnu, que l'étude « n'avait pas trop avancé », en raison, d'une part, d'une restructuration de l'Agence d'urbanisme : « Nous avons patiné pendant trois à quatre mois » ; et, d'autre part, d'une « large évolution » de la réglementation des Scot avec le Grenelle 2 de l'environnement dont le texte est en passe d'être définitivement adopté.
« Ma volonté de marche forcée doit être ralentie, il faut qu'on fasse le point », a expliqué le président, en indiquant que le Projet d'aménagement et de développement durable (PADD), présenté en novembre 2009, n'était pas totalement écrit : « Il est trop dense, trop fourni ». Et que le DOG (document d'orientations générales) qui est devenu le DOO (document d'orientations et d'objectifs), qui devait être présenté en cette fin de premier semestre, ne le serait que dans le courant du dernier trimestre de l'année.....

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