En France, les usines de cuisson de crevettes s’agrandissent. A l’autre bout de la chaine, au Honduras, Jorge Varela Marquez dénonce la boulimie des consommateurs du Nord. Il explique que l’augmentation de la demande en crevettes d’élevage favorise la destruction des « Zones Humides Protégées » dans son pays. Reconnues d’une grande valeur environnementale au niveau international, ces zones convoitées ou déjà détruites relèvent de la Convention de Ramsar comme le sont en France la Camargue, la baie de Somme et la baie du Mont-Saint-Michel.
La taxe carbone est renvoyée aux calandres grecques. Les autorités françaises s’appuient sur un argument imparable ! « Comment nos entreprises vont-elles rester concurrentielles face à des pays (pauvres) qui ne s’astreignent à aucune contrainte environnementale ? » Avons-nous des leçons à donner à ces pays dans lesquels beaucoup d’activités « polluantes » sont étroitement liées à nos marchés de plus en plus boulimiques ?
« La consommation dans les pays développés provoque la destruction des zones humides dans les tropiques. »
Au Honduras, Jorge Varela Marquez de CODDEFFAGOLF (Comité pour la défense et le développement de la flore et la faune du Golfe de Fonseca) condamne l’extension des élevages de crevettes dans les zones humides qui sont protégées dans le cadre de la Convention de Ramsar.
Entrée en vigueur en 1975, la Convention de Ramsar protège les zones humides d’importance internationale comme les habitats aux oiseaux d’eau migrateurs. C'est un traité intergouvernemental « qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. » Ce traité a été signé par 159 pays. La France l’a adopté le 1 décembre 1986, et elle a déjà inscrit 36 sites à la Convention de Ramsar pour une surface totale de 3.314.275 ha, comme la baie de Somme, la Camargue et la baie du Mont-Saint-Michel…..
« La consommation dans les pays développés provoque la destruction des zones humides dans les tropiques. »
Au Honduras, Jorge Varela Marquez de CODDEFFAGOLF (Comité pour la défense et le développement de la flore et la faune du Golfe de Fonseca) condamne l’extension des élevages de crevettes dans les zones humides qui sont protégées dans le cadre de la Convention de Ramsar.
Entrée en vigueur en 1975, la Convention de Ramsar protège les zones humides d’importance internationale comme les habitats aux oiseaux d’eau migrateurs. C'est un traité intergouvernemental « qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. » Ce traité a été signé par 159 pays. La France l’a adopté le 1 décembre 1986, et elle a déjà inscrit 36 sites à la Convention de Ramsar pour une surface totale de 3.314.275 ha, comme la baie de Somme, la Camargue et la baie du Mont-Saint-Michel…..
Dans un texte publié en mars 2010, « La consommation dans les pays développés provoque la destruction des zones humides dans les pays tropicaux » (Consumerism in developed countries causes destruction of wetlands in the tropics), Jorge Varela Marquez dénonce l’expansion de la crevetticulture dans une zone protégée et sous la haute protection de la police.
Il indique : « La Convention de Ramsar semble ignorer cette situation, qui n'est pourtant pas unique au Honduras. Les représentants de la Convention dans le pays n'ont qu'un pouvoir limité pour modifier les décisions du gouvernement hondurien. »
Il dénonce aussi l’attitude des organisations environnementales internationales : « L'Union mondiale pour la nature (UICN), Oxfam Novib et le Fonds mondial pour la nature (WWF-USA) semblent plus préoccupés par la certification des élevages de crevettes que par la protection de l'environnement. »
« Ce site Ramsar est un exemple parmi d'autres de ce qui se passe dans tous les pays de la zone tropicale, où l’accumulation des impacts sur l'environnement contribue au changement climatique, à la diminution de la biodiversité et à la chute de l'autosuffisance alimentaire. »
Et de conclure : « Comme la demande de crevette se poursuit continuellement en Europe, Japon, USA et Australie, les écosystèmes des zones humides continuent de disparaître. Est-ce important ? »
Il indique : « La Convention de Ramsar semble ignorer cette situation, qui n'est pourtant pas unique au Honduras. Les représentants de la Convention dans le pays n'ont qu'un pouvoir limité pour modifier les décisions du gouvernement hondurien. »
Il dénonce aussi l’attitude des organisations environnementales internationales : « L'Union mondiale pour la nature (UICN), Oxfam Novib et le Fonds mondial pour la nature (WWF-USA) semblent plus préoccupés par la certification des élevages de crevettes que par la protection de l'environnement. »
« Ce site Ramsar est un exemple parmi d'autres de ce qui se passe dans tous les pays de la zone tropicale, où l’accumulation des impacts sur l'environnement contribue au changement climatique, à la diminution de la biodiversité et à la chute de l'autosuffisance alimentaire. »
Et de conclure : « Comme la demande de crevette se poursuit continuellement en Europe, Japon, USA et Australie, les écosystèmes des zones humides continuent de disparaître. Est-ce important ? »
Non pas du tout ! Les usines de cuisson de crevettes continuent de s’agrandir en France pour satisfaire la boulimie des consommateurs. Par exemple : Krustanord (96 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009), filiale du groupe espagnol Pescanova, a prévu une nouvelle usine à Lorient pour la cuisson de crevettes, un agrandissement vient d'être réalisé dans son autre site situé à Boulogne-sur-Mer. A Lorient, les investissements compris entre 10 et 12 millions d’euros permettront de porter la capacité de production à 9 000 tonnes de crevettes par an. La matière première provient principalement des élevages de crevettes de Pescanova en Amérique Latine, des élevages installés en Equateur et dans le Golfe de Fonseca, mais du côté Nicaragua !
Autres articles :
- Marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves,….
- Perte de biodiversité, une menace pour la pêche côtière
- Connaître la dispersion des espèces marines pour mieux les protéger
- Colombie : Des crevettes élevées dans le sang des indigènes
- Aquaculture : Des ONG du Sud s’opposent au nouvel écolabel ASC
- Arabie : Crevettes d’élevage sans antibiotique vues du ciel !
Pour plus d’informations sur l’activité halio-alimentaire liée à la crevette tropicale en France, une étude de la Commission Européenne (DG Mare) de mai 2009 : Analyse de l’approvisionnement et de la commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture dans l’Union Européenne : Tome 3 - Etudes de cas - Etude cas n°2 : Crevettes tropicales en France page 23
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Pescanova n'est pas un modèle, c’est un désastre pour le monde
La multinationale Pescanova, d'origine galicienne, est accusée dans les pays du Sud de surexploiter les stocks de poissons, de polluer les côtes, de détruire la biodiversité marine et d’employer dans des conditions de travail abusives, voire nier les droits syndicaux.
Pour télécharger le document, cliquer Ici
Lire aussi cet article de mars 2011 : Xornal de Galicia : Pescanova no es un modelo, es un desastre para el mundo - Por Manoel Santos
Pescanova no es un modelo, es un desastre para el mundo
La empresa trasnacional Pescanova, de origen gallego, está acusada en medio mundo de sobreexplotar bancos pesqueros, de contaminar las costas, de destruir la biodiversidad marina y de contratar en condiciones laborales abusivas, incluso negando derechos sindicales.
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16 avril 2013
En faillite, Pescanova pourrait monnayer ses quotas de pêche partout dans le monde !
En faillite, Pescanova pourrait monnayer ses quotas de pêche partout dans le monde !
Personne ne sait exactement la dette du galicien Pescanova... Ce qui est sûr, c’est que les encours de la plus grande entreprise de pêche et d’aquaculture de l’Union Européenne sont colossaux. Entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros !
Namibie / Afrique du Sud / Argentine
Guatemala / Equateur
L’entreprise a déclaré des dettes d’1,5 milliard d’euros et plusieurs de ses navires et usines ont été hypothéqués pour une valeur globale de 100 millions d’euros. Cependant, le niveau réel de la dette reste inconnu, puisque les auditeurs ont constaté des écarts dans les informations fournies.
Un conseiller bancaire espagnol a déclaré : « Tout cela était totalement inattendu. Comme de nombreuses autres entreprises espagnoles, Pescanova avait des problèmes d’endettement, mais elle était toujours considérée comme une entreprise solide. Il aurait dû être possible d’éviter cette situation ». L’année dernière, l’entreprise a été évaluée à 500 millions d’euros. Au jour d’aujourd’hui, la valeur de Pescanova a chuté de 60 %. Pescanova compte environ 10 500 employés avec une présence dans plus de 20 pays – notamment la Namibie, l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Angola (ndlr ainsi que Chili, Argentine, Equateur, France - Krustanor à Lorient). Elle compte plus de 100 navires et près de 50 installations d’aquaculture dans ses actifs.
Le journal El Mundo affirme que les Espagnols pourraient venir au secours de Pescanova. Un observateur chilien a déclaré qu’ « ils ont une autre carte à jouer : vendre les quotas de pêche qu’ils ont reçu du Chili au titre du système local de QIT [quotas individuels transférables] ».
Le directeur de l’organisation environnementale chilienne, Ecoceanos, a déclaré que « la situation de Pescanova est la preuve la plus évidente de la politique transnationale de la pêche et de l’aquaculture, qui privatise les bénéfices et socialise les pertes, transférant les coûts sur les États, l’environnement, les travailleurs et les consommateurs ».
Namibie / Afrique du Sud / Argentine
Les Coeurs de filets de Merlu blanc Pescanova sont taillés main au coeur même du filet. Ils sont présentés sans peau et sans arête et sont emballés individuellement pour plus de praticité au quotidien.
Cette partie du Merlu est très pauvre en matière grasse, et s’adapte à tous les modes de cuisson.
Sa chair tendre et savoureuse est idéale pour la réalisation de nombreuses recettes, des plus simples aux plus élaborées.
Noix de Saint-Jacques 250G
Notre nouveauté : de délicieuses Noix de Saint Jacques (Zygochlamys patagonica) pêchées en océan Atlantique Sud Ouest, en provenance d’Argentine et présentées dans un emballage sous vide pour une meilleure visibilité et une protection optimale contre le givre.
Leur calibre en font des Noix de St Jacques faciles à cuisiner et propres à toutes les préparations culinaires. Elles sont idéales pour vos recettes d’entrées ou de plats principaux, pour des occasions particulières ou pour des recettes plus simples pour se faire plaisir au quotidien !
Guatemala / Equateur
Nos queues de crevettes Pescanova ont une particularité : elles sont cuites sous vide dans leur jus pour conserver leur saveur intacte et leur texture juteuse. Les Crevettes Tropicales proviennent de nos propres élevages en Amérique Centrale. Elles sont récoltées, cuites et surgelées le même jour.
Elles sont idéales pour toutes vos préparations de plats (pâtes, risottos, salades…) ou en snacking.
Crevettes tropicales cuites 500G
Ces Crevettes tropicales proviennent en direct des fermes d’Aquaculture de Pescanova au Guatemala.
Déjà cuites, elles sont prêtes à consommer, après leur décongélation.
Leur calibre généreux les rend faciles à associer à tous vos plats !
Les pavés de Saumon atlantique Pescanova proviennent de nos propres fermes d’aquaculture situées dans les fjords naturels de la Patagonie Chilienne.
Ils sont taillés dans des saumons d’environ 4 kg à la chair rose, tendre et fondante, et sont vendus avec peau pour une cuisson plus facile et savoureuse.
Très riches en acides gras, nos pavés de Saumon sont emballés sous vide pour conserver intactes leurs qualités nutritionnelles et gustatives.
Médaillons de saumon Atlantique 400G
Les Saumons Pescanova proviennent de nos fermes d’aquaculture situées dans les fjords naturels de la Patagonie Chilienne.
Les médaillons de Saumon atlantique Pescanova sont constitués de 100% de chair de filets de Saumon et sont proposés sans arête.
Leur présentation les rend très simples d’utilisation et est idéale pour les salades, les quiches, les hamburgers ou encore crus pour les tartares.
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Revue de presse
Le 15 avril 2010
Ledun pêcheurs d’Islande (LPI) exposait la semaine dernière à MDD Expo. Grâce à des investissements réalisés en 2009, la PME (60 M€ de CA) est désormais dotée de trois sites...
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Le 10 novembre 2010
Le marché était trop alléchant pour que Fleury Michon y résiste plus longtemps. Quatrième famille du traiteur de la mer avec un peu plus de 9 000 tonnes, les crevettes sont en plein essor. Volume et chiffre d’affaires enregistrent une croissance de près de 20 % sur un an ! Tous les indicateurs sont au rose : la pénétration a bondi de trois points et le niveau d’achat par foyer de 10 %. Mais le roi du surimi arrive sur un marché déjà bien encombré. Les marques nationales représentent encore 61,6 % des volumes. Le reste est partagé entre les premiers prix, dont la croissance exponentielle (+ 63 %), et les marques de distributeur standards. « Ce marché est cependant très atomisé, avec pas ou peu de marques fortes », analyse Nathalie Sicard, responsable marketing chez Fleury Michon. Delpierre et L’Assiette Bleue devraient apprécier.
A vrai dire, Delpierre ne signe que depuis ce début d’année les crevettes du groupe Alfesca. Ce dernier, pourtant présent de longue date, a mis plusieurs années à ajuster son choix. Toujours réalisées par sa filiale Adrimex, ses crevettes ont longtemps porté la signature Sélections Marines. Un essai sans lendemain avait été réalisé à Noël 2008 sous la signature Labeyrie, mais c’est finalement Delpierre qui a récupéré l’or rose sous son aile… à peine quelques mois avant l’arrivée de la gamme de Fleury Michon….
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Le 27 décembre 2010
Chef-de-Baie. L'usine Dem Atlantique, détruite par un incendie accidentel en janvier dernier, a rouvert. Elle atteindra 100 % de sa capacité de production en février. Chez Dem Atlantique, les fêtes sont une renaissance. L'entreprise de Chef-de-Baie relance son activité dans des locaux neufs. En lieu et place de l'unité de production qu'avait détruite un incendie, le 18 janvier dernier, un sinistre accidentel dans lequel le caporal-chef Sébastien Couturier, sapeur-pompier rochelais, avait trouvé la mort. À l'émotion provoquée par ce drame se conjuguait alors, pour la quarantaine de salariés, l'incertitude touchant à leur avenir professionnel ; ils n'avaient plus d'outil de travail. « Nous nous étions fixé un impératif, commente le PDG, Patrick Bendavid. Redémarrer avant la fin de cette année. » Dans une profession (la cuisson et le conditionnement de gambas et de langoustes) où la concurrence est active - Dem Atlantique fournit des enseignes de la grande distribution - une trop longue absence peut en effet vite compromettre tout espoir de relance. Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ?...
Pour tenir l'objectif, il est décidé de rouvrir en sifflet. La production démarre ainsi par tranches, pendant que les artisans poursuivent les travaux. « Nous avons pu réaliser les premiers essais au mois d'octobre, détaille le PDG. Nous avons atteint aujourd'hui 50 % de notre activité. Et j'espère que nous serons à 100 % en février prochain. » À plein régime, la chaîne de cuisson peut traiter 3 tonnes de crevettes à l'heure. Des produits que Dem Atlantique achète au Brésil, en Équateur, au Venezuela et en Colombie. Tandis que les langoustes sont cubaines, brésiliennes, ou de Floride. 90 % du chiffre d'affaires est réalisé en France, le reste sur un marché d'exportation en Grande-Bretagne. Le prochain objectif, c'est de retrouver les bons niveaux de 2009 (5 000 tonnes) et de repartir de ce palier pour aller vers une hausse d'activité. En cette période festive, pour cette activité marquée par une forte saisonnalité, Dem Atlantique a recruté près de 80 personnes. L'effectif retrouvera sa jauge habituelle d'une quarantaine de salariés quand cette échéance saisonnière sera passée….
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Le 5 décembre 2011
On l'attendait pour 2012, elle arrive. Elle, c'est l'unité de conditionnement de produits de la mer, la Scafish, première usine à s'installer dans le parc régional d'activité économique Nicolas-Appert où se sont d'ores et déjà implantés l'Etap hôtel, le restaurant « Chez Marty » et le garage Rouzaud. Pour poser la première pierre, la communauté de communes de Castelnaudary et du bassin lauragais et son président Philippe Greffier attendent Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon qui sera donc en terres lauragaises le 15 décembre. André Viola, pour le département, devrait être là aussi. M. Mouillon, propriétaire du Leclerc de Gaillac, interlocuteur privilégié de la communauté de communes pour mener le dossier avec Laurent Boissonade, de Carcassonne.
Le projet est d'importance. D'abord par l'investissement réalisé par les propriétaires de l'enseigne Leclerc de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées qui mettent sur la table 6 M€. Il est aussi et surtout important pour le bassin d'activité de Castelnaudary par les emplois qu'il va générer : une quarantaine dans un premier temps. Ici seront cuites, conditionnées, des crevettes en provenance d'Amérique du Sud avant d'être réexpédiées vers les centres Leclerc du « très » Grand Sud, de Bordeaux jusqu'à Marseille. Elles seront également surgelées sur le site chaurien que les porteurs de projet veulent exemplaire et qui sera équipé, entre autre, d'un four qui permettra de cuire les crevettes en utilisant dix fois moins d'énergie que les cuiseurs traditionnels.
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Le 17 avril 2013
Pescanova. Une société de participation luxembourgeoise dans le piège !
L’affaire Pescanova est de plus en plus nébuleuse. Les investisseurs devront passer entre les mailles du filet.... Petits et gros actionnaires sont de plus en plus inquiets face aux malversations du président de Pescanova.
Le géant espagnol du poisson est en cessation de paiement depuis le vendredi 5 avril 2013. La «vraie dette» alourdit les incertitudes et les risques financiers. De la Galice à Luxembourg, l’affaire Pescanova continue de faire des vagues. Pour rappel, le géant ibérique, présent sur toute la filière «mer» de la pêche au conditionnement de produits frais et surgelés, fait partie du portefeuille de la société luxembourgeoise Luxempart, qui se trouve donc exposée dans l’aventure. Et essaie de limiter la casse.
Les deux principales participations sont détenues par Manuel Fernandez de Sousa Faro, le président (14,42%) et Damm, un brasseur catalan (6,18%). Luxempart est le troisième actionnaire de Pescanova ; cette société de participations luxembourgeoise est exposée à hauteur de 56 millions d’euros (10% de sa capitalisation boursière) dans cette société de pêche espagnole, au bord de la faillite, qui semble avoir dissimulé l'ampleur de sa dette.
L’affaire Pescanova est de plus en plus nébuleuse. Les investisseurs devront passer entre les mailles du filet.... Petits et gros actionnaires sont de plus en plus inquiets face aux malversations du président de Pescanova.
Le géant espagnol du poisson est en cessation de paiement depuis le vendredi 5 avril 2013. La «vraie dette» alourdit les incertitudes et les risques financiers. De la Galice à Luxembourg, l’affaire Pescanova continue de faire des vagues. Pour rappel, le géant ibérique, présent sur toute la filière «mer» de la pêche au conditionnement de produits frais et surgelés, fait partie du portefeuille de la société luxembourgeoise Luxempart, qui se trouve donc exposée dans l’aventure. Et essaie de limiter la casse.
Les deux principales participations sont détenues par Manuel Fernandez de Sousa Faro, le président (14,42%) et Damm, un brasseur catalan (6,18%). Luxempart est le troisième actionnaire de Pescanova ; cette société de participations luxembourgeoise est exposée à hauteur de 56 millions d’euros (10% de sa capitalisation boursière) dans cette société de pêche espagnole, au bord de la faillite, qui semble avoir dissimulé l'ampleur de sa dette.
Espagne-Une grosse société de pêche en plein scandale comptable
Source : Les Echos le 16 avril 2013
La société de pêche espagnole Pescanova, qui a entamé lundi une procédure de dépôt de bilan, cristallise la colère de petits porteurs en raison de l'incapacité du groupe à présenter des comptes 2012 et de l'information montrant que son président a vendu une partie de ses titres sans en avertir qui de droit.
L'entreprise, très connue en Espagne et l'un des premiers fabricants mondiaux de bâtonnets de poisson pané, s'est déclarée en faillite en raison d'une dette d'au moins 1,5 milliard d'euros, accumulée pour financer son expansion avant que la crise économique ne plombe ses résultats.
Plus d'un mois après la date butoir, Pescanova doit encore présenter des résultats 2012 audités. Et le groupe a annoncé lundi que son président Manuel Fernandez de Sousa avait cédé la moitié de sa participation de 14,4% dans l'entreprise entre décembre et février, juste avant de commencer à préparer la procédure de dépôt de bilan.
Manuel Fernandez de Sousa a dit avoir vendu ces actions afin de pouvoir faire un prêt à la société à court d'argent, mais il avait omis d'avertir le conseil et les régulateurs de cette cession, enfreignant ainsi la loi espagnole.
L'action Pescanova a oscillé entre 13,45 et 17,99 euros pendant la période concernée, ce qui signifie que, en vendant 7% de l'entreprise, son président a pu lever au moins 27 millions d'euros, selon des calculs faits par Reuters.
Dans un avis boursier daté de ce mardi, Pesconava précise que Manuel Fernandez de Sousa a prêté 9,3 millions d'euros à l'entreprise à la suite de la cession de titres, avec un taux d'intérêt annuel de 5%.
Cette vente de titres a décuplé la fureur des actionnaires, qui ne peuvent rien faire de leurs participations depuis la suspension de l'action Pescanova le 1er mars, jour qui avait été fixé comme la date butoir pour la présentation des résultats 2012.
La valeur de l'entreprise, majoritairement détenue par de petits porteurs, a fondu de 58% entre le 1er janvier et le 1er mars. Elle avait déjà reculé de 41% sur l'ensemble de 2012.
Pescanova, dont le siège est à Vigo, dans le nord-ouest de l'Espagne, emploie quelque 1.000 personnes dans le pays et 10.000 à travers le monde.
Investissement. Luxempart en situation délicate
La société de participations luxembourgeoise est exposée à hauteur de 56 millions d’euros (10% de sa capitalisation boursière) dans cette société de pêche espagnole, au bord de la faillite, qui semble avoir dissimulé l'ampleur de sa dette.
Augmentation de capital
Investissement. Luxempart en situation délicate
Source : paperjam le 25 mars 2013 par : Nicolas Raulot
L’épisode ressemble déjà, toutes proportions gardées, à une nouvelle affaire Parmalat, du nom de ce groupe laitier italien où une gigantesque fraude avait été découverte en 2003. Et Luxempart en est une des principales victimes. La société de participations luxembourgeoise, dirigée par François Tesch (CEO de Foyer), est en effet exposée à hauteur d’environ 56 millions d’euros à Pescanova, une société de pêche espagnole, au bord de la faillite, et soupçonnée d’avoir maquillé ses comptes.
En juillet 2011, Luxempart avait acquis une participation de 5,1% dans Pescanova (992.000 actions) pour 29,76 millions d’euros à Manuel Fernandez de Sousa Faro, le président et premier actionnaire de l'entreprise. «La société couvre toute la chaîne de création de valeur, de la pêche, l’élevage de poissons (aquaculture) à la commercialisation de produits de la mer», expliquait alors la filiale de l’assureur Foyer.
Augmentation de capital
Cette participation a été portée à 5,83% suite à une augmentation de capital réalisée l’été dernier et à laquelle elle avait souscrit à hauteur de 9 millions d’euros. Luxempart avait aussi souscrit à une émission d’obligations convertibles de la société pour un montant de 17 millions d’euros. Les obligations servent un rendement de 8,75% sur sept ans.
En tout, l’exposition de la société atteint donc 56 millions d’euros. «La situation est très délicate», confie-t-on aujourd’hui chez Luxempart, qui refuse toutefois d’en dire plus.
La valeur estimée du portefeuille de Luxempart est d’environ 900 millions d’euros dans une trentaine de sociétés. Sa capitalisation boursière atteint environ 570 millions d’euros.
Cotation suspendue
La somme concernée (environ 10% de la capitalisation boursière, donc) semble bien mal engagée aujourd’hui. La cotation de l’action Pescanova (environ 10.000 employés) a été suspendue le 12 mars à la Bourse de Madrid. Ce jour-là, elle s’affichait à 5,91 euros, en repli de 19,26%, après avoir abandonné 17,47% la veille. Le 1er mars, la cessation de paiement avait été annoncée, en même temps que le report de la publication des résultats 2012.
La Commission de surveillance de la Bourse espagnole (CNMV), qui vient d’analyser la situation, estime la dette de l’entreprise galicienne entre 2 et 2,5 milliards d’euros. Pescanova, dont François Tesch est administrateur, est soupçonnée d’avoir édité des fausses factures à des filiales (elle en aurait plus de 80 dans une vingtaine de pays dans le monde) pour minorer l’ampleur de cette dette. L’attention se porte aujourd’hui vers Novapesca, une filiale de l’entreprise qui aurait servi à dissimuler cette dette.
Troisième actionnaire
Luxempart est le troisième actionnaire de Pescanova. Les deux principales participations sont détenues par Manuel Fernandez de Sousa Faro, le président (14,42%) et Damm, un brasseur catalan (6,18%).
L’action Luxempart abandonne 1,54% ce lundi à la Bourse de Luxembourg. Depuis le pic de l’année atteint le 1er février (26,98 euros), le cours a reculé de près de 6%.
Au 1er mai 2012, Luxempart était détenue par Foyer Finance SA (43,5%), Bil (9,95%), Groupe Sofina (5,25%) et par des actionnaires publics et institutionnels (37,1%). Le reste (4,2%) était détenu en actions propres.
Pescanova en déroute, Luxempart dans le doute
Source : paperjam par Alain Ducat / le 8 avril 2013
Le géant espagnol du poisson est en cessation de paiement depuis vendredi (5 avril). La «vraie dette» alourdit les incertitudes et les risques financiers. L’actionnaire grand-ducal Luxempart a réduit son exposition, mais n’a pas encore tous les éléments en main.
De la Galice à Luxembourg, l’affaire Pescanova continue de faire des vagues. Pour rappel, le géant ibérique, présent sur toute la filière «mer» de la pêche au conditionnement de produits frais et surgelés, fait partie du portefeuille de la société luxembourgeoise Luxempart, qui se trouve donc exposée dans l’aventure. Et essaie de limiter la casse.
Le conseil d'administration de Pescanova s'est officiellement déclaré en cessation de paiement, depuis vendredi dernier. Il ne lui semble «pas possible de parvenir, à court terme, à un accord avec les créanciers de la société», alors que «sa situation financière présente un risque de détérioration». La procédure de préfaillite est enclenchée. Et il faut à présent déterminer le poids réel d’une dette abyssale, qui a manifestement été masquée durant une longue période.
Changement de réviseur
Le conseil d’administration de la société galicienne a révoqué le vérificateur des comptes, BDO Auditores S.L. Luxempart, lors de la publication de ses résultats 2012, indiquait: «BDO, le réviseur de la société depuis plus de 10 ans, a été mandaté par la CNMV (ndlr: la Commission nationale du marché de valeurs, l'autorité espagnole des marchés financiers) pour analyser en détail les comptes de la société et de remettre un rapport sur la situation de Pescanova d’ici le début du mois d’avril», écrivait Luxempart le 28 mars dernier. Il était prévu qu’un CA extraordinaire prenne connaissance du rapport de BDO, «pour examiner et valider la nouvelle version des comptes 2012». Mais, selon la presse espagnole, l’auditeur des comptes a refusé de les signer, car plusieurs centaines de millions d'euros de dettes pourraient avoir été cachées par le biais d'opérations entre les filiales de Pescanova.
La dette «officielle» de Pescanova s'élevait, au 3e trimestre 2012 à 1,5 milliard d'euros. Mais, selon la presse économique ibérique, elle pourrait en réalité être de 2,7 milliards d'euros... En tout cas, Pescanova, en accord avec la CNMV, demande un commissaire aux comptes judiciaire, nommé parmi les principaux cabinets d’audit, pour réexaminer les états financiers de l’année dernière.
Dégringolade boursière
L’autorité des marchés espagnols a donné, vendredi, un nouveau délai de cinq jours. En attendant, la valeur du groupe en Bourse, dont la cotation à Madrid a été suspendue, a chuté de plus de 60% en un mois.
Luxempart, qui n’a pas encore réagi aux derniers éléments du dossier (personne n'a pu y être joint ce lundi matin), est évidemment plongée dans le doute. La société de participations luxembourgeoise a été exposée jusqu’à quelque 56 millions d’euros, avant de réduire la voilure. En juillet 2011, Luxempart avait acquis une participation de 5,1% dans Pescanova, pour 29,76 millions d’euros. La participation avait été portée à 5,83% suite à une augmentation de capital souscrite l’été dernier, pour 9 millions d’euros. Luxempart avait aussi souscrit à une émission d’obligations convertibles de la société pour un montant de 17 millions d’euros (les obligations assurant un rendement de 8,75% sur sept ans).
Mise à zéro
Luxempart, fin février dernier, avait contribué au «halte-là», en refusant, conjointement aux représentants du groupe Damm (société espagnole qui détient 6,2% dans Pescanova), d’arrêter les comptes 2012. La procédure, qui a conduit notamment à la suspension du titre, a mené Luxempart «à passer une dévaluation (impairment) correspondant à une mise à zéro de la participation et une forte réduction de valeur sur les obligations convertibles avec un impact sur le résultat consolidé de 48,22 millions», expliquait Luxempart fin mars dernier. «L’impact sur les obligations convertibles a pu être réduit de 4 millions d’euros, suite à une cession le 7 mars 2013, pour 5 millions d’euros en valeur faciale.»
Il reste à attendre les derniers décomptes en provenance d’Espagne, pour savoir si le dépôt de bilan de Pescanova aura lieu ou si un improbable sauvetage peut être entrepris. Alors seulement, l’investisseur luxembourgeois pourra mesurer l’impact de l’affaire.
Sans pouvoir formellement établir un lien de cause à effet, on peut toutefois observer que, ce lundi, l'action Luxempart à la Bourse de Luxembourg accusait une baisse de -3,21%. Quant au titre Foyer, gros actionnaire de Luxempart (dont l'administrateur délégué, François Tesch, est aussi CEO de Foyer), il perdait 1,95%.
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