Dans l'attente d’une décision aussi cruciale pour les mangeurs de thon rouge, Greenpeace a mené son enquête auprès de l’ensemble des consommateurs français. A une très forte majorité, les français pensent que le thon rouge est une espèce menacée de disparition, et ils sont majoritairement favorables à l’interdiction de la commercialisation internationale du thon rouge. Réponses logiques aux questions 1 et 2 du Sondage exclusif CSA / GREENPEACE réalisé par téléphone les 20 et 21 janvier 2010 au domicile des personnes interrogées. Echantillon national représentatif de 1014 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Le sondage révèle aussi que 78% des français sont prêts à arrêter de consommer du thon rouge. Réponses à la question 3 - Et personnellement, seriez-vous prêt ou non à arrêter de consommer du thon rouge ? 78% oui - 14% non - 8% ne se prononcent pas.
Trois catégories de français se dégagent de ce sondage CSA/GREENPEACE
1 - Faites-vous partie des 92% de français à consommer du thon rouge alors que vous pensez que ce poisson est une espèce menacée de disparition ?
2 - Faites-vous partie des rares français, probablement les 8% qui n'osent pas se prononcer, à vous contenter du thon albacore en conserve afin d'agrémenter une salade à la niçoise, et exceptionnellement pour sortir de l'ordinaire, du thon blanc « germon » au moment de la saison de pêche sur la côte Atlantique !
3 - Faites-vous partie des 14% de français qui ne sont pas prêts à arrêter de manger du thon rouge et qui demandent son classement à l’annexe 1 de la Cites pour éviter que votre mets favori ne parte sur les tables nippones ?
Remarque : Comment les français sondés dans l’enquête CSA/Greenpeace peuvent-ils répondre majoritairement à 78% vouloir arrêter de manger du thon rouge alors qu'une grande majorité d'entre eux n’en ont jamais consommé ? Le saumon arrive en tête des produits halieutiques avec un taux de pénétration de 44% des ménages.
Autres articles :
- Consom'acteur : Comment choisir les poissons et autres produits de la mer
- Thon Rouge : Parole d’un Grand Chef québécois
Photo Wikipedia de Derek Mawhinney
Informations complémentaires :
Le 30 janvier 2010 : UFC Que Choisir a choisi son camp ?
Thon rouge Une question de survie (Que choisir)
L'opinion publique réussira-t-elle à faire pencher la balance en faveur de la sauvegarde du thon rouge ? Selon un sondage CSA, commandé par l'association Greenpeace, 8 Français sur 10 seraient prêts à renoncer à consommer cette espèce en voie d'extinction. Et 65 % d'entre eux se disent favorables à l'interdiction totale de sa commercialisation. Pourtant, la France hésite à se prononcer pour l'interdiction du commerce international du thon rouge.
Il était temps ! Les scientifiques sont unanimes : le nombre de thons rouges (Thynnus thynnus) a diminué de 80 %....
Le 26 février 2010
Avec ou sans thon rouge, les Français continuent de manger des sushis (Le Monde)
L'interdiction du commerce international du thon rouge en Méditerranée, possible depuis que la France et la Commission de Bruxelles s'y sont ralliées, sonne-t-elle le glas des sushis ? Aujourd'hui, 35 % des Français consomment ces boulettes de riz surmontées d'une tranche de poisson cru, selon un sondage réalisé par l'institut GFK en novembre 2009 pour l'entreprise Marco Polo Foods, numéro un européen de la production de sushis pour la grande distribution.
"La mode des sushis est venue des Etats-Unis", explique Toshiro Kuroda, un maître de la gastronomie nippone, qui possède trois restaurants et une épicerie à Paris. "Ce sont les traders de New York qui ont commencé à en manger avec du Yakult (boisson lactée japonaise), dans les années 1990. Puis l'engouement est passé par Londres avant de gagner Paris au début de ce siècle." En France aussi, ce sont surtout des cadres urbains de moins de 50 ans qui les consomment, selon l'enquête de GFK.
On ne trouve pas de thon rouge dans tous les menus de sushi. "Il représente 20 % à 25 % du poisson que nous servons, précise M. Kuroda. Cela fait environ 1,5 kg par jour, pour 50 couverts", ajoute-t-il. Même Greenpeace, qui se bat contre la consommation de thon rouge, admet que "ce ne sont pas les sushis français qui risquent de mettre l'espèce en péril".
"La France en consomme environ 500 tonnes par an, estime François Chartier, spécialiste de la protection des océans au sein de l'ONG. Un chiffre à comparer avec le quota français de 2010, de 3 500 tonnes, et la part importée par le Japon, de 6 750 tonnes", poursuit-il.
Les restaurateurs n'ont pas l'obligation de préciser sur leurs cartes la dénomination exacte de leurs poissons ("thon rouge" ou "thon blanc"). Presque tous proposent du "thon", tout court. Les établissements haut de gamme servent du thon rouge, mais les autres proposent de l'albacore, une espèce à la chair rouge, moins réputée et moins chère, sur laquelle ne pèse pour l'instant aucune interdiction : de 15 à 18 euros le kilo, selon les accords conclus avec les grossistes, au lieu de 20 à 35 euros pour le thon rouge.
Depuis que la France s'est prononcée pour l'interdiction du commerce international du thon rouge, certains restaurateurs ne veulent plus de cette ambiguïté, de peur d'être accusés de contribuer à la disparition de l'espèce. La chaîne de restaurants et de livraison à domicile Sushi Shop, française, comme son nom ne l'indique pas, précise d'emblée sur la page d'accueil de son site que, "depuis sa création en 1998, elle travaille exclusivement avec le thon albacore".....
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