Au cours de ces dernières années, la presse européenne et internationale a régulièrement publié des articles reprochant à la flotte européenne d’avoir pratiqué dans certaines eaux côtières d’Afrique occidentale une surpêche telle que l’industrie locale de la pêche menace aujourd’hui de s’effondrer, incitant ainsi un nombre croissant de candidats à l’immigration clandestine à entreprendre de dangereuses traversées de la mer pour tenter de gagner l’Europe par les îles Canaries.
Ces articles sont souvent bouleversants, mais ne soulagent en rien la détresse des personnes qui accomplissent ce type d’actes désespérés dès lors qu’ils reposent sur une série de postulats erronés.
Il existe effectivement une surpêche dans certaines zones et pour certaines espèces en Afrique occidentale, mais elle n’est pas due aux flottes européennes, qui représentent moins de 20 % de la pression de pêche totale dans la région. Les navires européens opérant au titre d’un APP ne sont en général pas autorisés à pêcher dans la zone de 12 milles, qui est réservée aux flottes artisanales locales.
Dans de nombreuses pêcheries d’Afrique occidentale, la surpêche fait suite aux migrations économiques, et ne les provoque pas, en ce que les gouvernements ont décidé de développer le secteur côtier local, souvent de façon incontrôlée, pour absorber l’exode massif de travailleurs des zones rurales vers la bande urbaine côtière. La pression de pêche exercée par ces flottes dites artisanales peut être sensiblement plus lourde que celle de la flotte européenne dans la région.
La grande majorité des personnes qui s’aventurent dans une traversée illégale, et souvent tragique, à destination des îles Canaries ne sont pas des pêcheurs ou d’autres autochtones locaux, mais des migrants qui ont parcouru au préalable des centaines, voire des milliers de kilomètres pour rejoindre la côte.
Enrayer la pauvreté et garantir la sécurité alimentaire en Afrique occidentale représentent un défi fondamental, aussi bien pour les gouvernements de la région que pour les donateurs internationaux tels que l’Union européenne. Mais les APP de l’Union ne sont pas un volet du problème et pourraient même en réalité être un élément de la solution.
Autres articles :
- Afrique/UE : Des accords de pêche pour des intérêts bilatéraux très privés
- Accord de pêche UE/ACP : Comme au bon temps des colonies !
- Afrique : Donner d’une main pour mieux reprendre de l’autre !
- Les Seychelles, une base lointaine de la pêche thonière européenne
- Politique Commune de la Pêche : Guide de l'utilisateur
- Consultation sur les possibilités de pêche pour 2010
Etude commanditée par le Département pour l’Alimentation et les Affaires Rurales du Royaume-Uni (DEFRA) sur les principaux enjeux de la réforme de la pêche communautaire en matière de volet extérieur (pêche lointaine) : Baseline study on the CFP external dimension and global fisheries governance - Technical Report / July 2010 - Report commissioned by the UK Department for Food and Rural Affairs (DEFRA) - Author: Charlotte Tindall. Pour télécharger l’étude, cliquer Ici
Discussion et rapport sur les accords de pêche UE/Pays Tiers (ACP et autres)
18 mars 2010 - LDRAC : Procès-Verbal provisoire du Séminaire relatif aux Accords de Pêche tenu à Las Palmas de Gran Canaria le 18 mars 2010 et la liste des participants :
6 avril 2010 - CESE : Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental sur les accords de pêche : Les enjeux des accords de pêche Union Européenne / Pays africains - Projet d’avis (CESE avril 2010) - Document présenté au nom de la section des relations extérieures par M. Gérard d'Aboville, rapporteur
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En Afrique, la disponibilité de poisson diminue !
L’Afrique connaît actuellement une crise de la disponibilité du poisson. L’Afrique est la région du monde où la consommation de poisson par habitant est la plus faible, la seule région du monde aussi où elle est en baisse. Cette diminution est due essentiellement à la stagnation des prises alors que la population continue d’augmenter. Pour maintenir le niveau actuel de disponibilité du poisson en Afrique subsaharienne (6,6 kg/personne/an) d’ici à 2015, la production (pêcheries de capture et aquaculture) devra augmenter de 27,7 % au cours de cette période, ce pourcentage étant calculé sur la base d’un taux de croissance démographique annuel moyen de 1,9 % sur la période 2002–2015 (Banque mondiale 2004b).
Malheureusement, les bénéfices des pêcheries stagnent en Afrique et l’accès à l’alimentation, aux revenus et aux moyens d’existence des pêcheurs artisanaux qui en dépendent sont menacés. Avec l’augmentation de la demande de poisson et l’intensification de la concurrence pour l’accès aux zones de pêche, ces groupes à bas revenu risquent de se voir marginalisés et remplacés par des groupes plus puissants qui s’intéressent de plus en plus la rente de cette ressource naturelle devenue rare.
Contribution directe du poisson à la sécurité alimentaire et nutritionnelle
La FAO estime que le poisson constitue 22 % de la ration protéinique en Afrique subsaharienne. Cependant, dans les pays les plus pauvres, ce taux peut dépasser 50 %, en particulier lorsque les autres sources de protéines animales sont rares ou chères. Dans les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest, où le poisson occupe une place centrale dans l’économie locale depuis des siècles, la proportion de protéine animale provenant du poisson est extrêmement élevée : 47 % au Sénégal, 62 % en Gambie et 63 % en Sierra Léone et au Ghana. La contribution calorique du poisson est d’égale importance. En l’absence d’autres protéines provenant de la production locale et/ou lorsque la population a acquis une préférence pour le poisson, l’apport calorique du poisson peut atteindre 180 calories par habitant et par jour.
Le poisson : Aliment riche pour les populations pauvres
Dans de nombreuses régions de l’Afrique subsaharienne, la pêche de subsistance joue un rôle crucial pour la santé et le bien-être des populations humaines. Pour les ménages qui n’ont pas les moyens d’acheter de la nourriture, et en particulier de la viande, les prises de poisson résultant de leurs activités de pêche (pêche de subsistance) sont essentielles; ce sont elles qui permettent de faire la différence entre une bonne et une mauvaise nutrition, entre la guérison et la maladie prolongée, entre la sécurité alimentaire et la famine….
Worldfish : Le poisson et la sécurité alimentaire en Afrique
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L'impact des accords de partenariat économique (APE) sur le développement
Résolution du Parlement européen du 5 février 2009 sur l'impact des accords de partenariat économique (APE) sur le développement (2008/2170(INI)
Le Parlement Européen…
souligne que les APE sont un instrument de développement qui devrait refléter à la fois les intérêts et les besoins nationaux et régionaux des pays ACP aux fins de la réduction de la pauvreté, de la réalisation des OMD et du respect des droits de l'homme fondamentaux, tels que le droit à l'alimentation ou le droit d'accès aux services publics de base;
considère que tout accord commercial conclu entre des pays ACP et l'Union ayant un impact sur les moyens de subsistance de la population, devrait être le résultat d'un débat public ouvert, avec la pleine participation des parlements nationaux des pays ACP;… Pour accéder à l’intégralité de la Résolution, cliquer : Journal Officiel de l’union Européenne du 13 mars 2010
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18 mai 2010
Accords de partenariat dans le domaine de la pêche – Fiche technique (Europa)
Les accords de pêche bilatéraux entre l’Union européenne et les pays tiers sont depuis longtemps un élément de la politique commune de la pêche. La réforme de la PCP intervenue en 2002 a introduit la notion de «partenariat», destinée à mettre l’accent sur l’objectif de l’Union européenne de soutenir le développement du secteur national de la pêche dans ses pays partenaires. C’est pourquoi, depuis 2004, ces accords sont connus sous le nom d’accords de partenariat dans le domaine de la pêche (APP).
Il y a actuellement 16 APP en vigueur. Grâce à ces accords, la flotte européenne a accès aux excédents de ressources que les partenaires de l’Union ne peuvent ou ne veulent utiliser. Lorsque les accords concernent des pays d’Afrique et du Pacifique, une part non négligeable de l’aide financière européenne est spécifiquement consacrée au soutien de la politique nationale de la pêche sur la base du principe de durabilité. L’attribution et la gestion de ce financement sont décidées d’un commun accord entre le pays partenaire et l’Union européenne…..
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19 mai 2010
Partenariat : La France veut réorienter les négociations sur les accords économiques UE/Afrique (Fenêtre sur l'Europe)
Lors du Débat Parlementaire hier soir mardi 18 mai 2010 à l’Assemblée nationale concernant le rapport relatif aux Accords de partenariat économique (APE) de Hervé Gaymard et Jean-Claude Fruteau, Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur a fait part de son plein accord sur les recommandations du rapport parlementaire qui reprend les propositions de l’initiative française sur les APE présentée à Bruxelles en octobre 2009.
Anne-Marie IDRAC a indiqué qu’il était nécessaire de restaurer une relation de confiance entre l’Union européenne et ses partenaires de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) car "après de longues années de négociation, les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux et l’Europe ne peut se satisfaire d’un partenariat en demi-teinte avec les pays ACP."
Ces accords ont été négociés avec un prisme commercial au détriment d’objectifs de développement de l’économie et des infrastructures des pays ACP. Anne-Marie IDRAC a précisé que "les APE devaient être de véritables accords de développement pour les pays ACP"....
Les APE toujours non favorables au développement, malgré les promesses de l’UE (Ips)
Isolda Agazzi s’entretient avec Dr EL HADJI DIOUF, spécialiste des accords de partenariat économique. Les accords commerciaux controversés appelés accords de partenariat économique (APE), dans leur forme actuelle, ne feront aucun bien aux pays africains puisqu’ils continuent toujours à ne pas considérer les besoins de développement de ces pays, malgré une telle promesse de l'Union européenne (UE). Tel est l'avis du Dr El Hadji Diouf, directeur du programme des APE et du régionalisme au Centre international pour le commerce et le développement durable (ICTSD) basé à Genève.
L’ICTSD est une organisation non gouvernementale (ONG) qui cherche à autonomiser les acteurs en matière de politique commerciale et influencer le système commercial international pour promouvoir le développement durable…..
L’UE impatiente fait pression pour un progrès sur l’accord commercial des APE (IPS)
La Commission européenne est en train d’augmenter la pression sur la Communauté des Etat d'Afrique de l’est (EAC) pour qu’elle signe l'accord de libre échange appelé accord de partenariat économique avec l'Union européenne.
Jacques Wunenburger, chef de l’Unité de l'accord de partenariat économique (APE) à la Commission européenne (CE), a déclaré à IPS: "Si aucun APE n’est conclu, ces pays seraient alors logés soit sous "le Système de préférences généralisé" ou sous l’option "Tout sauf les armes", puisqu’il n'existe aucun autre instrument commercial disponible".
Ces deux options entraîneraient plus de règles d'origine strictes et des droits plus élevés sur les importations de l'UE qu’un APE, a-t-il affirmé, accablant les entreprises qui achètent des machines et des biens d'équipement de l'Europe.
L'APE provisoire, également appelé APE-cadre (FEPA), est la première étape juridiquement contraignante vers un APE complet, un nouveau cadre commercial qui remplace le système commercial préférentiel, non réciproque entre l'UE et les Etat d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui a expiré en 2007.
Les négociations sont bloquées à cause des craintes de l’EAC concernant la réduction de l'espace politique, la baisse des recettes tarifaires, et les dommages causés à l'industrie locale du fait des importations de l'UE. L'aide de compensation a été également une source de conflit. L'accord demanderait au Burundi, au Kenya, au Rwanda, à la Tanzanie et à l'Ouganda de libéraliser les droits de douane sur 82,6 pour cent des produits importés de l'UE d'ici à 2033, tandis que l'UE libéralise tous les droits de douane sur les biens importés de l’EAC, avec des périodes de transition pour le riz et le sucre.
David Hachfeld d'Oxfam-Allemagne a déclaré à IPS que la libéralisation tarifaire pourrait entraîner d’importantes pertes de recettes pour l’EAC…..
"Reprendre le contrôle des négociations des APE" (IPS)
Les gouvernements d’Afrique australe doivent reprendre le contrôle des négociations sur les accords commerciaux appelés accords de partenariat économique (APE).
Des questions considérées comme bloquant les accords devraient être résolues avant la poursuite des négociations pour un APE complet. Il s'agit notamment de limiter l'APE à un accord sur les biens uniquement et, pour l'UE, de laisser tomber sa demande de réciprocité.
Les demandes émanent d'une réunion publique tenue les 24 et 25 mars à Windhoek, la capitale de la Namibie, par le Réseau de solidarité des peuples d'Afrique australe (SASPN) et l'Initiative chrétienne d’Afrique australe (SACHI).
SACHI est une organisation non gouvernementale (ONG) chrétienne, non confessionnelle, qui lutte pour "le renforcement des capacités des dirigeants à devenir des citoyens dynamiques et transparents, la promotion des valeurs morales du chrétien et de ses obligations, et [qui] s'engage activement dans le processus démocratique en Afrique australe".
SASPN a été lancé en 1999 par des groupes de la société civile qui croient que la lutte pour une justice économique, environnementale, sociale et politique, y compris la participation des populations à la prise de décisions, se poursuit après la chute de l'apartheid.
Dans la même veine, des militants venus de neuf pays africains, représentant trois blocs de négociation des APE, ont adopté une déclaration contre les APE au cours de la réunion.
"Si nous ouvrons les secteurs des services comme le souhaite l'UE, les entreprises européennes ayant un avantage concurrentiel énorme auront un accès illimité à nos eaux, à notre électricité ou à nos télécommunications alors que nous n’avons aucune réglementation en place", a déclaré Rangarirai Machemedze, directeur adjoint de l’Institut d’Afrique australe et orientale du commerce, de l'information et des négociations (SEATINI), un membre du SAPSN…..
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Le 26 mai 2010
Maroc-UE : L’accord de pêche de nouveau pris en otage (Le soir échos)
La commission européenne a officiellement demandé au Maroc de lui soumettre un rapport sur les retombées de l’accord de pêche sur les populations sahraouies.
Le lobby pro-Polisario aux instances européennes revient à la charge. Des euro-députés (Espagnols et Portugais) de la « Gauche unifiée européenne » ont saisi de nouveau la commissaire européenne à la pêche sur la question des retombées de l’accord de pêche Maroc-UE sur les populations sahraouies. La responsable européenne affirme, lors d’une intervention devant le Parlement, que la commission a effectivement saisi le Maroc sur la question. « La commission européenne a demandé au Maroc de lui fournir une étude sur l’impact socio-économique de l’accord de pêche sur les populations du Sahara », expliquait, lundi, María Damanaki, commissaire européenne à la Pêche citée par l’agence espagnole EFE.
Pour l’heure, Rabat n’a pas encore donné suite à la requête de son partenaire européen. Requête qui lui a été soumise lors de la dernière réunion mi-mai du Comité mixte Maroc-UE.
Ce qui est sûr, soutient la responsable européenne, citée par la même source, «les information que le Maroc aura à fournir influeront certainement sur le devenir de l’accord de pêche». En claire, la reconduction de l’accord est suspendue au rapport que le Maroc est appelé à présenter sur les retombées de l’activité de pêche des quelques 119 bateaux européens dans la zone Sud.....
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Le 13 août 2010
Un groupe d’organisations sociales latino-américaines [1] s’est réuni à Montevideo pour analyser les accords de libre-échange (ALE) que l’Union européenne (UE) a signés en mai dernier avec l’Amérique centrale, la Colombie et le Pérou. En plus de comporter un grave danger pour la souveraineté alimentaire des peuples, les forêts, les principaux écosystèmes de la région et la pêche artisanale, ces ALE vont aggraver le changement climatique. Les organisations ont averti que les pays du MERCOSUR [2] courent les mêmes risques maintenant qu’ils ont décidé de reprendre leurs négociations avec l’UE fin juin…..
Les ALE font partie de la stratégie commerciale « Global Europe », adoptée par l’UE en 2006 afin de renforcer la position de ses grandes sociétés transnationales dans le monde.
Les organisations sociales ont signalé que la pêche artisanale, essentielle à la souveraineté alimentaire et à l’alimentation des gens, est en risque elle aussi. Les grandes entreprises européennes occupent déjà des positions dominantes dans les secteurs de la pêche et de l’élevage de poissons et elles contrôlent le marché des crevettes, du thon et du tilapia. La pêche au chalut qu’elles pratiquent est absolument destructrice, et les mesures commerciales qui leur sont favorables désavantagent les pêcheurs artisanaux, qui voient leurs prises diminuer chaque jour…..
« Les ALE que l’UE est en train de promouvoir en Amérique latine sont un moyen de pression supplémentaire pour garantir la sécurité de ses entreprises et maintenir les modes de consommation abusifs de ses pays membres. Dans notre région, seuls quelques groupes économiques puissants en tireront profit, au détriment de nos peuples. Les parlementaires d’Amérique centrale, de la Colombie, du Pérou et du MERCOSUR ont encore la possibilité de freiner cette grave avancée européenne contre notre avenir en tant que peuples souverains », ont affirmé les organisations réunies à Montevideo....
[1] L’organisation colombienne “Grupo Semillas”, le Réseau équatorien pour les mangroves, le Projet andin pour les technologies paysannes du Pérou, l’organisation brésilienne CEPEDES, le Mouvement mondial pour les forêts tropicales et REDES–Les Amis de la Terre Uruguay. [2] Le marché commun du Sud (MERCOSUR) est constitué par l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, auxquels s’ajoutent la Bolivie, la Colombie, le Chili, l’Équateur, le Pérou et le Venezuela en tant qu’États associés. Article fondé sur des informations fournies par REDES – Les Amis de la Terre Uruguay. Pour obtenir les documents mentionnés, veuillez contacter José Elosegui, adresse électronique : jelosegui@gmail.com.
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Le 13 septembre 2010
Le volet extérieur de la PCP
(Synthèse de la consultation sur la réforme de la politique commune de la pêche (avril 2010))
La plupart des contributions affirment l’importance du volet extérieur et soulignent que les objectifs de la PCP doivent s’appliquer de la même manière au niveau interne et externe afin d’assurer la cohérence de la politique. Le PE et certains autres considèrent la défense des intérêts communautaires comme un objectif fondamental.
Une majorité écrasante des parties prenantes convient de la nécessité d’une participation accrue de l’UE dans les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), qui jouent un rôle très important dans la gouvernance mondiale de la pêche. Cela devrait également inclure l’amélioration des informations et des avis scientifiques, une meilleure participation de toutes les parties prenantes et des processus décisionnels plus transparents. La plupart des parties prenantes prônent la poursuite de la politique de libre accès aux eaux internationales dans le cadre des ORGP. Cependant, certains insistent pour que les bénéficiaires (industries ou pays) contribuent aux frais de gestion, à la recherche et à la surveillance ou paient pour obtenir le droit de pêcher en haute mer, et le PE souligne que l’accès ne doit être autorisé que lorsqu’il y a un excédent de ressources.
La plupart des contributions sont centrées sur les accords de partenariat dans le secteur de la pêche (APP). La plupart des parties prenantes de l’industrie sont en faveur du maintien de l’actuelle structure des APP pour assurer la protection juridique et une pêche responsable, tout en fournissant une plateforme pour le respect des règles, la transparence et le soutien aux pays tiers. Deux ÉM préfèrent renforcer les APP sur une base régionale, ce qui améliorerait l’efficacité de la recherche, du contrôle et de la surveillance ainsi que de la coopération régionale en général. Plusieurs parties prenantes, en particulier des ONG, proposent de remplacer les APP par un cadre de gouvernance de la pêche ou des accords d’approvisionnement durable.
Pour beaucoup, il importe de mieux aligner les principes de la PCP et les travaux relatifs aux APP sur les autres politiques afin d’assurer la cohérence et les synergies avec les accords de partenariat économique (APE), les accords commerciaux, l’aide au développement et le soutien au développement local. L’industrie considère les entreprises communes comme un moyen d’investir dans les pays tiers. Les syndicats et quelques ONG de défense de l’environnement préconisent le respect des communautés locales et des droits des travailleurs locaux. Certaines parties prenantes soulignent également l’importance des accords nordiques.
Un grand nombre de parties prenantes de l’industrie préfèrent maintenir le mode de financement actuel des APP, tandis que beaucoup d’autres affirment que les APP devraient être financés par des fonds privés ou dans le cadre d’un partenariat publicprivé.
Les ONG soulignent que l’industrie doit payer pour accéder aux eaux des pays tiers et prouver le respect de critères de durabilité. Certaines ONG soutiennent les investissements de l’UE pour transférer le savoir-faire et favoriser le développement, mais en limitant le transfert des capacités de pêche. Certaines parties prenantes appuient l’intégration de l’aquaculture dans les APP, mais de nombreuses ONG s’y opposent. Source: Document de travail des services de la Commission - Synthèse de la consultation sur la réforme de la politique commune de la pêche (avril 2010)
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Le 27 septembe 2010
Règles d’origine dans les accords de partenariat économique (Cta)
Ce document intitulé ‘Règles d’origine dans les accords de partenariat économique entre l’UE et les ACP’ rédigé par Eckart Naumann présente une analyse des différentes règles d’origine qui s’appliquent actuellement entre l’UE et les pays ACP dans des secteurs tels que le textile, l’habillement et la pêche.
Avec la fin de l’accord de Cotonou et son remplacement par les APE encore inachevés, les dispositions relatives aux règles d’origine, applicables aux exportations des différents pays ACP, sont devenues encore plus complexes tout en étant aussi moins restrictives dans certains cas. Pour les pays ACP qui ont pu signer un APE provisoire, l’accès au marché de l’UE est prévu par un règlement du Conseil de l’UE qui garantit la continuation des préférences non réciproques jusqu’à ce que les APE soient mis en œuvre ; ce qui inclut également certaines règles d’origine particulières. Pour les pays ACP qui n’ont pas signé d’APE provisoire, l’accès préférentiel au marché de l’UE relève des dispositions du système généralisé de préférences de l’UE (SGP) ou de l’initiative ‘tout sauf les armes’ (TSA), avec leurs différentes règles d’origine correspondantes.
Fait intéressant, comme il est indiqué dans le document, dans le traitement des textiles et des vêtements, ainsi que les poissons, les nouvelles règles d'origine sont moins restrictives que ce fut le cas en vertu de l'Accord de Cotonou….. En outre, pour les poissons et produits du poisson, une simplification des exigences de propriété et de l'équipage liée à la navire utilisé pour récolter le poisson signifie qu'une certaine souplesse supplémentaire a été étendu aux exportateurs ACP. Un changement beaucoup plus fondamental des règles a été convenu avec le Groupe du Pacifique, où les pays qui ont paraphé un APE intérimaire pouvez maintenant pêcher source d'autres régions et toujours bénéficier d'un accès préférentiel au marché pour autant que les poissons sont débarqués et transformés localement. Cela a également été longtemps recherché par de nombreux pays ACP.
Source: Centre international pour le commerce et pour le développement durable / (Ictsd)
Accords de partenariat économique (Commission Européenne)
Les accords de partenariat économique (APE) aident les pays ACP à s'intégrer dans l'économie mondiale et jouent un rôle important dans leur coopération avec l'Union européenne. Les APE ne sont pas de simples accords de libre-échange, ils permettent également :
- d'améliorer l'environnement des entreprises;
- de créer des marchés régionaux;
- d'encourager une bonne gouvernance économique grâce à une coopération régionale renforcée dans le domaine commercial…..
Le 28 septembre 2010 : Lors de la première réunion des ministrères de la la pêche de l'union africaine (UA) à Banjul (Gamgie) en septembre 2010
L’Afrique a les capacités d’exploiter elle-même ses ressources halieutiques
L’UA s’engage pour une pêche de développement (Aps)
L’Union africaine entend faire en sorte que le secteur de la pêche reçoive l’attention qu’il mérite, afin d’assurer sa croissance et sa contribution au développement socio-économique, a indiqué le commissaire de l’Union africaine en charge du commerce et de l’indusrie.
S’exprimant lors de la première conférence des ministres africains de la pêche et de l’aquaculture (CMAPA), Elizabeth Tankeu a précisé que cet engagement s’est traduit par les différentes initiatives qui ont été prises en particulier au cours de ces cinq dernières années.
Lors d’un sommet extraordinaire à Syrte (Libye), les chefs d’Etat et de gouvernement africains avaient pris la décision de promouvoir le développement et la protection des ressources halieutiques en Afrique. "La Conférence de l’Union étant la plus haute instance de prise de décision de l’Union africaine (UA), cette décision a permis au sous-secteur de la pêche de sortir de l’ombre, de l’oubli où il était dans le secteur agricole pour recevoir l’attention qu’il mérite dans les programmes de la Commission de l’Union africaine", a dit Mme Tankeu.
Selon elle, la pêche fait partie intégrante du Plan stratégique du Département de l’économie rurale et de l’agriculture, du Bureau interafricain pour les ressources animales (UA-IBAR), ainsi que de l’Agence de coordination et de planification du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
"Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui l’exploitation de nos ressources marines et halieutiques n’est pas proportionnelle au potentiel qu’offre ce secteur", a-t-elle toutefois reconnu. "Dans la plupart des régions du continent, l’Afrique est capable de gérer ses ressources halieutiques pour les transformer en richesses comme c’est le cas dans nombre de pays riches en ressources halieutiques", a encore dit Elizabeth Tankeu.
Selon elle, "pour ce faire, toutes les parties prenantes et les pouvoirs publics doivent prendre les mesures nécessaires pour comprendre et mesurer, à leur juste valeur, ces potentiels, en accordant la priorité à la pêche dans leurs plans nationaux et en augmentant les allocations budgétaires au titre de ce secteur". "Une vulgarisation stratégique des leçons tirées des expériences réussies et des bonnes pratiques des pays ayant fait de la pêche une richesse aidera l’Afrique à mettre en valeur ses ressources halieutiques, ce qui contribuerait énormément à l’amélioration de la nutrition ainsi qu’à l’éradication de la faim et de la pauvreté", a-t-elle souligné. "Je suis convaincu qu’il y a suffisamment d’espace et de temps pour que les ressources halieutiques fassent un impact (...)’’, a-t-elle poursuivi. Assane Dème
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Le 22 novembre 2010
Les bénéfices et limites de la transparence : Quelques considérations pour la réforme de la Politique Commune de la Pêche de l’Union européenne par André Standing pour Cape
Résumé : L’Union européenne réforme actuellement sa Politique Commune de la Pêche. Les discussions initiales laissent supposer que la question de l’amélioration de la transparence et de la responsabilité dans la pêche européenne seront prise au sérieux, et que des recommandations spécifiques seront faites en termes d’introduction de clauses anti-corruption et de transparence dans les Accords de Partenariat de Pêche européens signés avec les pays tiers. De telles recommandations arrivent à un moment où les appels pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la pêche s’accélèrent, non seulement de la part de la société civile, mais également de l’industrie de la pêche. La PCP représente donc une occasion pour développer la notion d’accès à l’information et de responsabilité dans la pêche au niveau international, et pas seulement au sein de l’UE. Pourtant,….
La pêche en dehors des eaux communautaires par les navires de l'UE doit être fermement ancrée dans la révision 2012 de la Politique commune de la pêche. Il s'agit d'assurer la cohérence et la clarté sur les normes de comportement pour les navires de l'UE où ils pêchent.
WWF : Recommandations pour la flotte européenne de pêche lointaine – rapport complet, cliquer Ici
WWF : Recommandations pour la flotte européenne de pêche lointaine – résumé, cliquer Ici
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