Saumons à risque
Deux biologistes d'Halifax estiment que les élevages de poissons sont responsables du déclin considérable du saumon sauvage.
L'étude, menée par Jennifer Ford et Ransom Myers, qui est aujourd'hui décédé, conclut que les populations de saumon sauvage du Canada atlantique sont les plus touchées.
À plusieurs endroits au Canada et en Grande-Bretagne, les populations de saumon sauvage ont chuté jusqu'à 70 %. Selon l'auteure principale de l'étude, Jennifer Ford, ce déclin est attribuable à l'activité aquacole.
Mme Ford affirme que la moitié des saumons sauvages qui fraient à proximité des fermes d'élevage ne parvient pas à survivre. Les scientifiques estiment que c'est au Canada atlantique où la situation est la plus dramatique.
Jennifer Ford croit que les populations qui migrent au Nouveau-Brunswick sont particulièrement touchées en raison d'une grande concentration d'élevages dans le sud de la province.
L'industrie se défend
L'Association des éleveurs de saumons du Nouveau-Brunswick rejette les conclusions de l'étude. Le directeur, Jamey Smith, soutient que les résultats de l'étude sont trop simplistes.
M. Smith ajoute que l'étude ne tient pas compte des autres facteurs qui influencent le taux de survie des saumons sauvages.Ces chercheurs ont publié les résultats de leur étude dans le journal scientifique Public Library of Science.
Source : Radio-Canada
Article complet (2008) :
A Global Assessment of Salmon - Aquaculture Impacts on Wild Salmonids
A Global Assessment of Salmon Aquaculture Impacts on Wild Salmonids Public Library of Science, étude de Jennifer Ford et Ransom Myers
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