Selon le WWF, la pêche est engagée dans une spirale infernale de surpêche : 75% des espèces marines pêchées sont surexploitées ou en passe de l'être.
- Parler des pollutions d'origine terrestre (agricole, industrielle et urbaine) qui ont créé des zones mortes comme dans le golfe du Mexique, en Mer Baltique et un peu partout le long des côtes de nos pays dit développés ;
- Parler de la destruction des écosystèmes littoraux et de la pollution d'origine anthropique sur ces milieux situés entre terre et mer (marais, estuaires, vasières, bassins, mangroves,...) qui sont primordiaux à la vie marine. La plupart des espèces de poisson se reproduisent dans ces écosystèmes côtiers qui ont disparu ou qui leur sont devenu inhospitaliers, non pas à cause des hommes de la mer mais bien à cause des terriens.
Les pratiques de pêche modernes entraînent en outre énormément de pertes. Ainsi, chaque année, les filets de pêche tuent jusqu'à 300 000 baleines, dauphins et marsouins dans le monde... pour rien !
Que pouvons-nous faire pour sauver la pêche... et les poissons ?
Il parait indispensable et urgent de limiter et de contrôler notre consommation en choisissant avec attention les espèces qui ne sont pas menacées d'extinction. Parmi celles-ci on trouve notamment la sardine, le maquereau, les harengs, le lieu noir et le colin d'Alaska.
A l'inverse le thon rouge, le requin, le cabillaud, le saumon sauvage d'Atlantique ou les espèces de grand fond (empereur, grenadier, sabre, lingues) sont à éviter car menacées d'extinction.
La réglementation européenne, qui impose l'étiquetage des produits de la mer (nom de l'espèce, zone de capture, pêche en mer, produit d'élevage), ne permet pas de connaître la situation au regard des problèmes de sur-exploitation.
Le WWF a ainsi diffusé un guide mémento : Pour une pêche durable qui classe poissons, coquillages et crustacés en trois catégories :
- "A éviter" pour les espèces surpêchées dont certaines sont en voie d'extinction (cabillaud, anguille, espadon, loup de mer, raie, requin, thon rouge etc.),
à consommer - "Avec modération" pour les espèces à problèmes (thon albacore, bar, calamar, coquille St Jacques, dorade royale etc.)
- "A privilégier" pour celles qui ne sont pas menacées (huitre, moule, maquereau, colin d'Alaska, sardine, etc.).
Enfin, Greenpeace propose une liste de 10 moyens d'actions à mettre en oeuvre.
Commentaire : Dans le guide de WWF , les poissons "MSC" sont mis en avant "à privilégier" : 8 espèces MSC sur un total de 23. D'où viennent ces poissons labellisés pêche durable ? : 3 du Pacifique + 2 de l'Atlantique du Sud !
En prenant un autre critère de classement comme l'empreinte écologique de la pêche et du transport, nous aurions un autre classement !!! Nous pourrions avoir un classement en tenant compte des impacts sociaux de la pêche industrielle d'exportation sur les populations locales etc...
D'autre part, le site du WWF a un lien avec un sponsor IGLO (une société qui vend des filets et des préparations à base de poisson). Regardez le dossier qui s'adresse aux enfants : Kit Ecole. Les documents sont très bien présentés, mais, ils orientent les enfants vers un type de consommation et de poissons. Le Panga est mis à l'honneur. Le colin d'Alaska est recommandé, c'est l'une des espèces avec le merlu blanc d'Afrique du Sud la plus utilisée par les entreprises de transformation comme IGLO pour leur préparation et la vente de filets congelés Qualité Sans Arrète.
Ce type de guide est sujet à question, notamment celui distinguant les bons poissons et les pas bons durablement parlant, qui avantage plutôt les pêcheries industrielles.
Pour défendre la pêche artisanale, il est nécessaire de mettre en valeur les poissons locaux et de saison, à l'image des produits agricoles au sein des AMAP. Par exemple : Ofimer a établi une liste de poissons en fonction de la saison et des ports de pêche : Tableau des saisonnalités
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Le 28 décembre 2009 : Guide Poisson de la Fondation Nicolas Hulot
Quels poissons consommer ? (Défi Terre)
Près de 75% des ressources halieutiques[1] sont pleinement exploitées voire surexploitées, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation). Des études scientifiques démontrent que les plus grands poissons prédateurs des océans — requins, marlins, morues, mérous, etc. — ont vu leur nombre diminuer de 90% ces cinquante dernières années. Les espèces vivantes des mers et des océans n’ont pas le temps de s’adapter au rythme de prélèvements que l’homme leur impose.
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