Arcachon : De la tradition sardinière à l’ostréiculture traditionnelle !

Le bassin d’Arcachon entre mémoire et tradition. Le bassin d'Arcachon fête les sardines d’antan... Les ostréiculteurs du bassin lance l’Opération « 150 tonnes d'huîtres mères », des cartes postales mises en vente non pas en hommage d’une activité du passé, mais en vue de renforcer l'ostréiculture arcachonnaise par le renouvellement du stock de géniteurs d’huîtres du Bassin.

C’est dans ce haut-lieu du captage de naissain naturel que l’association « Ostréiculteur traditionnel » tient son assemblée générale les 21 et 22 juin 2010. Ce n’est pas par hasard que les ostréiculteurs français qui défendent les huîtres nées et élevées en mer, se retrouvent pendant deux jours sur ce bassin fortement ancré dans la tradition ostréicole.

« Le débarquement de sardines a enchanté hier les amateurs de photographies…. Ce fut comme il y a 150 ans ! Hier sur le port du Canal à Gujan-Mestras, trois pinasses, quelques pinassotes et la réplique exacte d'un authentique sardinier bac local ont débarqué un chargement de sardines aux alentours de 11 heures. Une reconstitution minutieuse et joyeuse organisée par la toute jeune association gujanaise Lous Barbots de tout temps. » Source : Les sardines sur le port comme avant (Sud-Ouest)

Ostréiculteur, un métier vieux de 150 ans

Il y a près de 150 ans, Victor Coste mettait au point la technique du captage naturel de naissain d’huîtres afin d’enrayer la surexploitation des gisements huitriers répartis sur toutes les côtes de France. Cette innovation technique allait marquer le départ de l’ostréiculture française. Le passage d’une activité de cueillette à une activité d’aquaculture.

Si maintenant, l’industrie sardinière a quasiment disparu des côtes françaises (délocalisée notamment au Maroc), l’industrie ostréicole (ainsi dénommée en ses débuts) a perduré jusqu’à nos jours dans sa forme originelle. L’ostréiculture est même devenue la première activité halieutique en France, en tonnage, en valeur et en emplois. C’est une activité essentielle dans de nombreuses régions rurales littorales de l’hexagone.

Ostréiculteur traditionnel : « Nos huîtres sont nées et élevées en mer. »

Depuis une trentaine d’années une partie de la production est issue de laboratoires (les écloseries). Les larves d’huîtres y sont rendues stériles dans le but d’être plus « poussantes ».

Nées dans des bassins à terre, elles sont sélectionnées et nourries par des cultures de phytoplancton avant d’être immergées dans le milieu naturel.

Le consommateur doit avoir le choix entre consommer une huître issue du milieu naturel (élevée en trois ans) ou une huître stérile issue de laboratoire (élevée en deux ans).

La demande légitime d’étiquetage et de traçabilité des huîtres provenant de ces laboratoires-écloseries ayant échouées, nous avons estimé nécessaire et juste d’identifier les ostréiculteurs qui ne produisent que des huîtres issues du captage traditionnel.

Des producteurs, issus des 7 Bassins Ostréicoles Français, tous attachés à cet élevage ancestral ont créé une association autour de la marque déposée :
« Ostréiculteur traditionnel »: les huîtres nées en mer

Sur le bassin d'Arcachon et pour l'heure, une quinzaine d'ostréiculteurs ont rejoint l'association : « Nous voulons à la fois conserver notre indépendance professionnelle et le caractère naturel de toute la chaîne d'élevage des huîtres, disent-ils. Nous sommes producteurs et nous ne voulons pas, à terme, n'être que de simples « marchands » d'huîtres. Nous nous identifions dans un produit entièrement naturel. » Si le lundi 21 juin sera consacré à des dégustations, visites, l'assemblée générale proprement dite se déroulera sur le port de La Teste, où des ateliers seront organisés. Source : Les Ostréiculteurs traditionnels en réunion (Sud Ouest)

Autres articles :

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Locquémeau, au temps de la pêche à la sardine


Grâce à un film en noir et blanc, tourné à la fin des années 40 par M. Pierre Delassus, revivons cet « âge d’or » de la pêche à la sardine à Locquémeau, une époque pas si lointaine où ce petit port était tout entier tourné vers la mer et ses richesses. Tout cela nous est raconté par Bernadette Beauchard-Lojou, Lise Keraudren et Jean-Claude Le Bougeant qui ont tous trois vécu cette belle période dans leur jeunesse. 

Durée 11’03 – Réalisation Jean-Dominique Gauthier – Production Ouest-Armor-Image / TV-trégor – Avril 2014. 

Cliquer Ici pour visualiser le documentaire

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Les outils de gouvernance, de gestion et de planification sur le bassin d'Arcachon


Les outils de gouvernance, de gestion et de planification sur le bassin d'Arcachon

Quelles implications pour les professionnels de la pêche et de la conchyliculture ?

Alice Khayati

Août 2011

Crpmem / Aglia / Maia

Le Bassin d’Arcachon se situe en Aquitaine, sur la façade atlantique française. C'est une lagune ouverte sur l’océan, d’environ 150 km² à marée haute, et 40 km² à marée basse.

Sur ce territoire travaillent des pêcheurs et des conchyliculteurs. Ce territoire dispose également de plusieurs outils de gestion, gouvernance et planification, parmi lesquels on trouve :
 Natura 2000 en mer
 Parc naturel marin
 Site du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres
 Réserve naturelle nationale
 Schéma d’aménagement et de gestion des eaux
 Schéma de mise en valeur de la mer
 Schéma de cohérence territoriale

Face aux réflexions actuelles sur un projet de parc naturel marin sur le Bassin, les professionnels de la pêche et de la conchyliculture (Comité Local des Pêches Maritimes et des Elevages Marins d’Arcachon, Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins d’Aquitaine, Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon-Aquitaine) ont souhaité mieux comprendre le rôle de chacun de ces outils, comment ils pouvaient interagir entre eux, et avec les activités des professionnels de la mer. Ils ont demandé à ce que ce travail soit réalisé dans le cadre du projet MAIA, et fasse l’objet d’un rapport synthétique et pratique.

Ce rapport présente donc les principales caractéristiques de chacun de ces outils (objectifs, situation sur le bassin d’Arcachon, fonctionnement, pouvoirs juridiques…), ainsi que leurs potentielles incidences (atouts et contraintes) sur la pêche et la conchyliculture. Enfin, lorsque cela est possible, est présentée une analyse de l’articulation de ces outils.

Pour télécharger le document, cliquer CRPMEM Aquitaine

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Information complémentaire :

Le président de l'Association pour une ostréiculture traditionnelle, Benoit Le Joubioux, a estimé lundi à Arcachon (Gironde) que l'Ifremer pourrait avoir une responsabilité dans la surmortalité des naissains d'huîtres et demandé le report d'un plan de réensemencement. "Nous refusons totalement le plan de réensemencement (mis en place pour compenser cette surmortalité, NLDR) tant que l'expert nommé par le tribunal administratif de Rennes n'aura pas rendu son rapport" sur l'éventuelle responsabilité de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), a expliqué à l'AFP M. Le Joubioux, à l'occasion de l'assemblée générale de son association. "L'Ifremer développe des nouvelles technologies sans se préoccuper des conséquences" et l'Institut est "juge et partie", a accusé le président de l'association qui compte une soixantaine de membres, sur tout le littoral français. L'Ifremer développe des huîtres mâles utilisées ensuite dans les écloseries françaises. Il a été chargé par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire de plancher sur les causes de cette surmortalité observée depuis trois ans. Défenseur d'une "ostréiculture traditionnelle" et d'"un captage naturel des naissains", M. Le Joubioux a également mis en cause "les écloseries d'huîtres triploïdes", développées par l'Ifremer. "Nous pensons que les huîtres tétraploïdes produites pour les écloseries pourraient être des catalyseurs du virus", a précisé de son côté Me Pierre-Yves Mattel, avocat de l'association, qui a obtenu en février la nomination d'un expert par le TA de Rennes, dont le rapport est espéré à la fin de l'été. "Il n'est pas exclu que l'on mette en cause d'autres administrations", a ajouté l'avocat. Le ministre de l'Agriculture a convoqué mardi à Paris des Assises de la conchyliculture, où M. Le Joubioux a refusé de se rendre.

Les producteurs, frappés depuis 3 ans par une surmortalité des naissains, attendent des mesures exceptionnelles.
 
Ce lundi et mardi, une cinquantaine d'ostréiculteurs dit "traditionnels " vont se retrouver dans le bassin d'Archachon pour réfléchir au plan d'attaque à adopter pour sauver "l'huître"frappée de surmortalité ces trois dernières années.
 
Ces ostreiculteurs traditionnels, pas tous issus de la la filière bio, défendent l'idée d'un retour aux méthodes traditionnelles, une huître naturelle qui naît en mer et non pas en écloserie. Ils attaquent notamment l'IFREMER, qu'ils estiment responsable de la situation actuelle avec la mise en place de l'huitre triploïde...
Sachez par ailleurs que les assises de l'huître se tiennent à compter du 22 juin, événement auquel les ostréiculteurs traditionnels ne sont pas conviés.

Le 23 juin 2010

L'ostréiculture, une tradition à conserver (Sud-Ouest)
Des professionnels venus de tous les bassins se sont rencontrés sur le bassin d'Arcachon au sein de leur mouvement, Ostréiculteurs traditionnels. Lundi soir, à l'issue de leur assemblée générale, les ostréiculteurs traditionnels se sont retrouvés à Arcachon. «Si nous avons choisi de tenir notre première assemblée générale sur le bassin d'Arcachon, c'est bien parce que ce dernier a toujours été un important centre naisseur. »

Benoît Le Joubioux, président de l'association Ostréiculteurs traditionnels, installé dans le Morbihan, était présent ces deux derniers jours sur le bassin d'Arcachon, accompagné d'une quarantaine de membres du mouvement, issus de tous les bassins ostréicoles français. Après l'assemblée générale qui s'est déroulée dans les locaux de la section régionale conchylicole à Gujan-Mestras, c'est une soirée conviviale qui a eu lieu lundi soir, à l'invite d'Angelika Hermann, membre de l'association.
 
Pour l'huître naturelle
 
Rappelons-le, les professionnels adhérents ont tous choisi de valoriser l'huître naturelle, élevée en mer et non pas en écloserie. En ces heures sombres marquées par une surmortalité des huîtres - avec à terme un manque de stocks -, le président Le Joubioux est ferme, « refusant totalement le plan de réensemencement proposé par l'Ifremer et mis en place pour compenser cette surmortalité ». Un expert a en effet été nommé afin de juger de l'impact des huîtres d'écloserie dans le milieu et les ostréiculteurs traditionnels attendent son rapport « pour éventuellement mettre en cause Ifremer », s'inquiétant de ce que l'institut « développe de nouvelles technologies sans se préoccuper des conséquences »....

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Le 27 décembre 2010


Les livres sur le bassin d'Arcachon, anciens ou plus récents, sont en bonne place chez les libraires pour les cadeaux de Noël. Petit tour dans les rayons.

«Bassin Paradis, regards amoureux sur le bassin d'Arcachon », l'ouvrage collectif de l'Académie du bassin d'Arcachon, paru en juin dernier aux éditions Elytis (18 euros), est exposé en « coup de cœur » à la Fnac de Bordeaux. Une belle reconnaissance pour les 16 auteurs parmi lesquels Charles Daney, Jean-Pierre Poussou ou encore Michel Doussy, dont certains font d'ailleurs une lecture publique de leur texte, aujourd'hui mardi à 17 heures à la librairie Thiers, à Arcachon (1). Les livres sur le bassin d'Arcachon ne se démodent pas. Ils trouvent régulièrement leur public et retrouvent tout aussi régulièrement le pied du sapin de Noël. D'autant que les libraires du Bassin n'hésitent pas à les exposer en bonne place.

Voici un florilège non exhaustif des livres qui pourraient faire quelques heureux.

Le plus nature : « Le Bassin d'Arcachon, un milieu naturel menacé ? », de Teddy Auly et Jésus Veiga (éditions Confluences), un tour d'horizon des problèmes environnementaux que doit affronter le bassin d'Arcachon.

Le plus pinasse : « Un air de pinasses », de Franck Perrogon. Le photographe professionnel, installé à Arès, a une passion pour les bateaux traditionnels du bassin d'Arcachon, dont les pinasses à voile qu'il photographie en toutes saisons et circonstances. Un livre de photos qui raconte aussi des histoires d'hommes et de copains.

Le plus ancien : « Le Chasseur d'alouettes ou le Bassin d'Arcachon », d'Angelo de Sorr, publié en 1857 et réédité en 2007, à l'occasion du 150e anniversaire de la création d'Arcachon, grâce à Jean-Pierre Bernés qui a écrit la préface (éditions Confluences). Ce livre qui avait complètement disparu a été écrit au début de l'ostréiculture, alors qu'une loi entendait « fertiliser les Landes de Gascogne », comme le déclarait Napoléon III. Il suivait un autre roman, « Les Pinadas », paru en 1855.

Le plus aérien : « Le bassin d'Arcachon, balade en altitude », de Stéphane Scotto. Le photographe, installé à Arcachon, a photographié le Bassin depuis l'ULM de Michel Boudigues. Des images uniques, insolites et superbes.

Le plus dense : « Le bassin d'Arcachon au temps des pinasses, de l'huître et de la résine », suivi du « Bassin d'Arcachon à l'âge d'or des villas et des voiliers », de François et Françoise Cottin (éditions L'Horizon chimérique). Deux tomes qui sont une sorte de bible sur l'histoire du Bassin, agréable à feuilleter, facile à lire, fort instructive, voire passionnante.

Le plus ornithologique : « Le Guide des oiseaux du bassin d'Arcachon », de Claude Feigné (éditions « Sud Ouest »). Le plus complet pour tout connaître des oiseaux qui survolent ou vivent sur le bassin d'Arcachon, leurs noms, leurs origines, leurs modes de vie. Avant d'aller en voir quelques-uns au Parc ornithologique du Teich, sur les traces de Claude Feigné.

Le plus personnel : « Une enfance girondine », de Charles Daney (éditions Loubatières). Cet ancien professeur agrégé de géographie raconte ses années d'enfance sur le Bassin avant de s'en éloigner pour mieux y revenir et consacrer, depuis plusieurs années, son temps et son érudition à l'histoire et même aux histoires du Bassin dont il est la plume savante. Jusqu'au réjouissant « Hilh De Pute Macarel : Dictionnaire des jurons, insultes, injures, blasphèmes, imprécations, invectives, gros mots, vitupérations » (également chez Loubatières).

Le plus insolite : « Bassin d'Arcachon des Hautes Terres », de Serge Martin et Marnie (éditions Cairn). L'un écrit, l'autre dessine. Tous les deux amènent le lecteur à la découverte du pays des eaux mêlées pour partager ses légendes et surtout conter un pays méconnu.

Le plus poétique : « Presqu'île et complètement piquet », de Francis Carnoy (éditions Kimzo). Photographe et auteur, il montre l'insolite, en noir et blanc, comme en couleur, et propose une balade très poétique sur les bords du Bassin.

(1) Trois autres lectures auront lieu, toujours à la librairie Thiers d'Arcachon, boulevard de la Plage, les jeudi 23, mardi 28 et jeudi 30 décembre à 17 heures.

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Le 9 juin 2011


Benaise et tiartèse pour les dames, pantalon de flanelle rouge, vareuse bleue et béret pour les hommes, l'association Lous Barbots de tout tems a décidé de faire revivre la pêche à la sardine. « C'est la seconde édition de cette reconstitution patrimoniale que nous voulons rééditer. Notre animation patrimoniale entre ainsi dans le calendrier des manifestations », explique la présidente Jacqueline Legrand.

La sardine a fortement marqué de son empreinte la vie maritime de la cité barbot. Au temps de cette époque bénie, les équipages, parfois au péril de leur vie, franchissaient les passes pour aller pêcher le poisson d'argent à l'océan et alimenter les nombreuses conserveries installées sur la commune. « Nous souhaitons faire revivre ce pan très important de l'histoire locale dont le temps fort se situait entre avril et juin. » La présidente sort d'une chemise les archives d'époque dénichées au cours de ses recherches, elles attestent de l'importance qu'avait cette pêche dans les années 1920.

Sur ces documents, elle a relevé qu'en 1925 une conserverie avait traité 1 679 kg de sardines dans une seule journée. Pour la petite histoire, la boîte revenait à 3,50 francs. À cette époque, ces conserveries faisaient déjà beaucoup de social avec les femmes qu'elles employaient. « Elles octroyaient des primes de naissance et d'allaitement et donnaient 10 francs pour la Fête de la Saint-Michel à toutes les Bretonnes venues travailler à Gujan-Mestras. »

En attente d'autorisation

La reconstitution proposée samedi 25 juin aux alentours de midi se bornera à faire revivre l'arrivée des pinassottes et autres pinasses et bacs sardiniers au port du Canal. Ce retour sera bien sûr commenté pour que les Gujanais d'aujourd'hui puissent s'imprégner de l'histoire d'hier qui a forcément beaucoup marqué et écrit un pan de l'histoire maritime de la cité barbote. Pour l'instant, les membres de l'association mettent la dernière touche à cette reconstitution maritime et historique qui soulève certaines contraintes dans son organisation. « Nous avons fait une demande au Conseil général pour avoir l'autorisation de faire entrer les bateaux au port du Canal. Nous attendons avec impatience la réponse », explique la présidente qui ne doute à aucun moment d'une issue favorable à sa requête.

Pan de l'économie locale...

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