====== 29 juin 2012 ======
Ce manifeste vise à protéger et restaurer nos pêches
par Sinclair Philip
Le Dr. John Volpe, spécialiste des systèmes alimentaires marins de l’École des études environnementales de l’Université de Victoria, C-B, et moi, avons rédigé ce manifeste, adopté unanimement par les présidents des conviviums présents à la Réunion nationale de Slow Food Canada tenue à Calgary le 23 avril 2006. Ce texte sera révisé en vue d’adresser et d’inclure les préoccupations des membres des provinces atlantiques. Celle imprimée ici est une version condensée du manifeste original. Nous développons notre site Web national et espérons y inclure le manifeste dans son intégralité bientôt.
Slow Food Canada encourage uniquement la consommation saisonnière de saumon sauvage de la côte ouest, décourage la consommation de toute forme de saumon d’élevage incluant le saumon d’élevage « biologique », et s’engage à la restauration des réserves de saumon sauvage.
Dans le Canada atlantique, plusieurs facteurs dont la surexploitation, la diminution des sources d’alimentation traditionnelle, la mauvaise gestion gouvernementale et la destruction de l’habitat ont réduit les réserves de saumon sauvage à un niveau frisant l’extinction. Ces menaces sont amplifiées par l’homogénéisation des bassins génétiques sauvages, résultat des fuites importantes et fréquentes de saumon en élevage dans le milieu sauvage, érodant la diversité génétique. Presque toutes les réserves de saumon sauvage dans les provinces atlantiques sont gravement atteintes et ne devraient pas être consommées. Dans le Pacifique, où plusieurs réserves sont plus saines, même si certaines se sont dégradées dans les dernières 100 années, nous avons remarqué que l’élevage de saumon n’allège pas le fardeau des réserves de saumon sauvage. En effet, l’élevage de saumon ne fait que modifier l’économie de l’offre et de la demande et mettre en danger les réserves sauvages en réduisant les prix et conséquemment, le niveau de vie des pêcheurs, pouvant mener même jusqu’à la disparition complète de ces économies.
Nous croyons que les saumons sauvages sont la pierre angulaire culturelle et écologique de l’espèce, dont l’importance est capitale pour leur habitat autochtone. Nous soutenons donc que tous les efforts sont nécessaires pour protéger et restaurer ces pêches afin d’éviter le destin dramatique qu’ont connu les pêches de morue. Le saumon sauvage exprime un aspect important de notre héritage culinaire. Son existence est profondément ancrée dans le tissu écologique et culturel de nos terres et de nos océans, et doit être préservée comme une expression de notre mode de vie…. Suite...====== 28 juin 2012 ======
Puis, les touristes passent à l'acte : dégustation en plat principal…
Au Groenland, les touristes consomment plus de chair de baleine que les locaux (Zegreenweb)
Le Danemark devrait prochainement demander à la Commission Baleinière Internationale (CBI) d'augmenter les quotas de la pêche à la baleine
Une enquête révèle que la chair de baleine serait essentiellement consommée par des touristes venus de loin déguster ce plat.
Menée par la Whale and Dolphin Conservation Society (WDCS), l’un des principaux organismes caritatifs mondiaux dédiés à la conservation et au bien-être de tous les cétacés, elle souligne que la viande de baleine est plus servie aux touristes qu’aux locaux. En se rendant dans plusieurs restaurants et hôtels pour touristes du Groenland, mais aussi dans des supermarchés, ses auteurs ont rapidement et facilement eu accès à des portions de baleines et même de rorquals.
Ainsi, 24 des 31 restaurants visités servaient à la demande du client, le plus souvent de passage, de la viande de baleine boréale ou de petit rorqual. Un constat inquiétant qui a tout de suite alarmé les ONG.....
Photo : Wikipedia
====== 26 juin 2012 ======
Plan stratégique pour promouvoir le secteur de la pêche kittitien-et-névicien
« Cette réunion devrait avoir des retombées au profit de Saint-Kitts-et-Nevis, en particulier notre communauté de pêche puisque les stratégies fournissent un projet d’action de coopération entre les Etats membres ACP. Nous avons l’intention d’optimiser les opportunités afin d’augmenter la participation du personnel et des pêcheurs en formation avec les Etats d’Afrique, du Pacifique et des Caraïbes », a-t-il explique au journal The Observer.
Il a conclu sur une note positive que la Fédération recevrait une assistance technique en aquaculture. L’aquaculture et les activités aquicoles incluent la culture en eau douce et en eau salée de populations de poissons, crustacés, mollusques et plantes aquatiques aux conditions de contrôle qui s’opposent à la pêche commerciale en libre parcours. Source : CTA
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ACP. Sommet sur la pêche au Fidji (CTA)
La bonne gestion des ressources de la mer (telles les poissons) sera le point principal de l’ordre du jour du 3e sommet des ministres responsables de la pêche au sein de l’ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Le sommet de deux jours se déroulera à Nadi, au Fiji les 18 et 19 juin 2012.
Dans un document émanant du gouvernement est écrit que pendant le sommet la centaine de participants des pays de l’ACP vont se concentrer sur la bonne gestion du stock de poissons parmi plusieurs thèmes reliés à la pêche.
Il y aura aussi des discussions sur la population et la nutrition en tenant compte de la sécurité alimentaire, l’augmentation des revenus des activités de la pêche, l’aquaculture et mariculture.
L’ACP a félicité le Fiji pour l’organisation de ce sommet, et le Secrétaire Général de l’ACP a eu ceci à dire : « la contribution du gouvernement du Fiji envers l’organisation de ce sommet est très bien apprécié. »
Le sommet sera aussi l’occasion pour les ministres de finaliser les propositions pour le plan stratégique de la pêche et l’aquaculture pour une période de 5 ans dans la région de l’ACP.
Lors de leur deuxième sommet qui s’était tenu à Mahé, aux Seychelles, les ministres de la pêche des Etats membres de l’ACP avaient adopté une résolution adressant le changement de climat, et la pêche illégale et non-enregistrée, parmi d’autres sujets.
====== 25 juin 2012 ======
Tunisie: sauvegarder une mer et une culture
Les océans jouent un rôle essentiel dans le maintien de la vie mais les ressources marines sont en constante diminution. La pêche intensive détruit les écosystèmes marins et menace la survie des pêcheurs traditionnels de la charfia. En se servant d'un concept innovateur, les pêcheurs locaux œuvrent pour conserver la méthode de pêche ancestrale qui peut aider à protéger les ressources marines vitales. Source : Onu
Tunisie: La colère des pêcheurs du golfe de Gabès (Espace Manager)
Un grand nombre de marins-pêcheurs se sont rassemblés, lundi 25 juin 2012, devant le siège du gouvernorat de Gabès, pour demander une intervention urgente des forces de sécurité, en vue d'aider à mettre fin au phénomène de la surpêche et de la pêche sauvage, dans le golfe de Gabès, qui ont beaucoup nui à la richesse halieutique et réduit substantiellement les revenus des pêcheurs.
Les pêcheurs considèrent que la surpêche ont provoqué d'importants dégâts à la richesse halieutique, dans ce golfe, ce qui a causé de grandes pertes aux pêcheurs, à un moment où ils ne parviennent plus à couvrir les dépenses nécessaires à l'exercice de leur activité.
Aujourd’hui, ces pêcheurs revendiquent une intervention des forces de sécurité pour dissuader les contrevenants à la réglementation et demandent l'accélération de la réalisation du projet de protection du golfe de Gabès, à travers l'installation de barrières artificielles.
Du côté de la garde maritime de Gabès, on estime toutefois que des efforts sont fournis pour lutter contre la pêche anarchique et qu'un plan d'action a été mis en place à cet effet.
====== 22 juin 2012 ======
Dans la plaine du Cambodge brûlée par le soleil, où la poussière pique les yeux et bouche les pores de la peau, se dresse une minuscule habitation bâtie sur des pilotis en ciment. Elle abrite trois générations d’esclaves en fuite. Le chef de famille, Sokha (un pseudonyme), est de retour depuis peu, après deux ans de captivité. La maison est dans le même état que lorsqu’il l’a quittée : vide, avec quelques oreillers sales en guise de meubles. Des rais de lumière filtrent à travers les fissures des murs. Le bien le plus précieux de la famille, une truie, se dandine en grognant sous le plancher surélevé. Jusqu’à son évasion, en décembre dernier, Sokha était la propriété d’un capitaine de chalutier de haute mer. Ce Cambodgien de 39 ans, son jeune fils et deux de ses neveux avaient chacun été achetés pour environ 650 dollars [520 euros] via des intermédiaires leur ayant promis un travail au noir dans une conserverie de poissons.La conserverie n’existait pas. Introduits clandestinement en Thaïlande, les quatre Cambodgiens ont été embarqués sur un bateau en bois qui a pris le large sur une mer de non-droit. L’oncle de Sokha était tombé dans le même piège cinq ans plus tôt. Il avait réussi à s’échapper et avait mis en garde sa famille. En vain. Sokha a persuadé son fils, alors âgé de 16 ans, que, cette fois, l’aventure tournerait différemment. Bien entendu, il se trompait. “Nous étions contraints de travailler à l’œil et sans arrêt pendant parfois deux ou trois jours d’affilée, malgré le mal de mer et les vomissements, se souvient-il. Nous obéissions au doigt et à l’œil au capitaine.” Un capitaine qui proférait des menaces de mort pour maintenir son emprise sur l’équipage et n’hésitait pas à sortir son pistolet K-54 datant de la guerre du Vietnam. Une nuit, il a tailladé le visage de l’un des esclaves sous les yeux de l’équipage. “Vingt heures par jour, nous étions forcés de pêcher et de trier ce que nous remontions : maquereaux, crabes, calmars, poursuit Sokha. Mais le poisson n’était pas pour nous.”
Un marché axé sur l’exportation
A qui était-il donc destiné ? La réponse devrait faire tomber des nues tous ceux qui observent de près l’industrie de la pêche en Thaïlande, secteur générant plusieurs milliards de dollars. “C’est un marché axé sur l’exportation. Et nous savons vers quels pays ces produits partent”, indique Lisa Rende Taylor, du Projet interagences des Nations unies sur le trafic d’êtres humains (Uniap). “Il suffit de faire le calcul.”
La Thaïlande est le deuxième fournisseur de produits de la mer des Etats-Unis, avec une part de marché de 16 % de ces importations. En 2011, selon la Direction américaine des pêches maritimes, la Thaïlande a exporté 375.000 tonnes de poissons et de fruits de mer aux Etats-Unis pour une valeur dépassant 2,5 milliards de dollars [1,6 milliard d’euros]. Seul le Japon en consomme davantage.
En cette ère de mondialisation, les Etats-Unis apparaissent de plus en plus sensibilisés aux mauvais traitements subis par les pauvres qui, à l’étranger, les approvisionnent en produits de consommation. Il suffit de voir le succès remporté par le commerce équitable, l’indignation suscitée par les “diamants de sang” [qui financent des guerres en Afrique] et, plus récemment, le tollé provoqué par les conditions de travail inhumaines qui règnent chez les sous-traitants chinois d’entreprises comme Apple.
Mais l’assemblage des iPad est une sinécure comparé à l’esclavage pratiqué sur les chalutiers thaïlandais. Là, les conditions de travail sont aussi dures et exténuantes que dans les plantations américaines au XIXe siècle. Les plus chanceux parviennent à s’évader au bout d’un an ou deux. Les autres sont revendus encore et encore. Quand ils ne sont pas assassinés.
Il est de plus en plus difficile de nier que les gros importateurs de produits de la mer thaïlandais – Japon, Etats-Unis, Chine et Union européenne – profitent, de fait, du travail forcé. Les témoignages d’anciens esclaves, d’associations de pêcheurs thaïlandaises, de fonctionnaires, d’exportateurs et de travailleurs sociaux recueillis par le Global Post au cours d’une enquête de trois mois ont levé le voile sur une chaîne logistique qui repose sur l’esclavage. La complexité du réseau de chalutiers, bateaux-mères et grossistes indépendants contribue à masquer l’origine du poisson pêché par les esclaves bien avant que celui-ci ne soit débarqué à terre. C’est ainsi que nombre de patrons d’usines thaïlandaises ignorent par qui a été pêché le poisson qu’ils transforment avant de l’exporter.
====== 21 juin 2012 ======
Danger pour les pêcheurs au Bangladesh
Les changements climatiques sont à l'origine d'orage et de cyclones tropicaux de plus en plus violents sur les côtes du Bangladesh. Le métier de pêcheur devient dangereux et les bateaux de pêches traditionnels ne sont plus à la hauteur du climat. Un nouveau projet aide désormais les communautés vulnérables à s'adapter et à se préparer aux impacts climatiques. Source : ONU
====== 20 juin 2012 ======
Devant les 191 pays membres de l'ONU réunis à Rio, il a cité les progrès faits par son pays en matière de développement durable, et a rappelé que son pays avait établi cette année "la première biosphère de l'Unesco" dans un de ses 20 atolls.
Les Maldives sont un ensemble de 1 199 îles de l'océan Indien, dont 202 seulement sont habitées, situées à environ 450 kilomètres au sud de l'Inde. Les ilôts sont disséminés sur une superficie de 90 000 km2 et leur point le plus haut ne dépasse pas 3 mètres.
"Le droit à survivre et à prospérer"
Le président Waheed a annoncé que son pays serait, dans un "délai court", qui pourrait être "cinq ans", "le premier pays à devenir une réserve marine", qui constituerait la "plus grande réserve marine du monde". Dans cette réserve, la pêche serait "durable et écologique, excluant les techniques détruisant la biosphère", a-t-il dit en référence à la pêche industrielle. "Les Maldives sont déjà un sanctuaire pour les requins, les tortues et de nombreuses espèces de poissons de l'océan Indien, a-t-il rappelé. Le commerce de ces espèces est interdit aux Maldives."
"Les îles Maldives connaissent les défis les plus dramatiques et difficiles dans leur histoire", le pays devant faire face à une forte progression de sa population et se trouvant dans une "transition difficile" vers la démocratie, a-t-il souligné. Il a lancé à la tribune un vibrant appel à la communauté internationale, pour "le droit à survivre", mais aussi "à prospérer".
"Un grand engagement"
Sue Lieberman, sous-directrice de l'ONG américaine Pew Environment Group, a estimé que cette annonce était "très significative" et constituait "un grand engagement", le statut d'une réserve marine étant beaucoup plus contraignant que celui d'une zone protégée.
"Techniquement, il ne peut y avoir aucune extraction dans une réserve marine, il n'y a pas de pêche industrielle, pas de mine, a-t-elle indiqué à l'AFP. C'est l'équivalent sur mer d'un parc national." Selon elle, le président des Maldives semblait impliquer toute la zone économique exclusive de l'archipel, soit 200 miles nautiques autour des côtes. "Les Maldives sont un petit ensemble d'îles, mais c'est un grand pays quand on compte leur océan", a-t-elle ajouté....
====== 19 juin 2012 ======
Rio+20 s’ouvre… Le 7e continent se découvre !
Découvrez cet excellent documentaire de Jean-Christophe Victor (Dessous des Cartes)
Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme six fois la France.
Des îles de déchets plastiques dans les océans ?
Par le jeu des courants marins, mais avant tout par l'utilisation par l'Homme de plastiques de tout genres et sous toutes formes (bouteilles, sacs, filets de pêche...), et leurs rejets volontaires ou non dans l'environnement, certaines zones des océans sont pollués par des millions de tonnes de débris de plastique.
Découvrez ce phénomène à travers cet excellent documentaire.
Partagez cet article autour de vous. Sensibilisons le plus grand nombre de personnes à ce type de pollution. Ainsi, avant de jeter le moindre déchet par terre ou dans l'eau, aussi petit soit-il, peut-être y penserons-nous à deux fois ! Source : Bioécologie
====== 15 juin 2012 ======
Thon rouge : « Poly Technologies, Inc. », la branche armée de China Poly Group
La société chinoise « Poly Technologies, Inc. » est la branche militaire de China Poly Group, l'un des plus grands conglomérats de l'empire du milieu. Au niveau mondial, « Poly Technologies, Inc. » fait des affaires principalement dans le domaine de l’armement (officiellement civil). Elle a équipé récemment le Ghana de patrouilleurs dans la lutte contre la pêche illégale. Cette société intervient accessoirement dans le business de luxe, la distribution de marques prestigieuses (Ferrari, Maserati, Mercedes-Benz,…) et depuis peu, les bateaux (Marquis Yachts).
En Mauritanie, sa filiale Polyhondone a signé en 2010 un contrat dans le domaine de la pêche qui a fait couler beaucoup d’encre l'année dernière : l’accès aux ressources halieutiques pendant 25 ans contre la construction d’une usine de transformation du poisson et 100 millions de dollars….
Quelques mois plus tard, « Poly Technologies, Inc. » ressurgit dans l’actualité. En pleine campagne de thon rouge en Méditerranée, la flottille de pêche de Polyhondone (en route pour Nouadhibou, le grand port de pêche mauritanien) est suspectée de pêche illégale au large des Baléares !
Lire l'article de Rejoprao :
Mauritanie-Chine- Polyhondone Fisheries : Bateaux épinglés et protocole contesté !
Le démarrage expérimental lundi de l'usine de transformation installée par Polyhondone à Nouadhibou n'intervient pas sous les meilleurs auspices pour l'investisseur chinois. Au moins treize de ses navires sont formellement identifiés pour pratique de pêche INN en méditerranée. De plus l'expérience d'autres navires déjà présents dans les eaux mauritaniennes serait désastreuse au regard des résultats escomptés par lui. Des négociations sont désormais engagées, en coulisse, avec les autorités pour une révision du protocole de la convention signée entre les deux parties. Eclairages.
Ils sont au moins une dizaine de navires chinois se rendant dans leur port d'attache à Nouadhibou à avoir été épinglés pour pêche non autorisée de thon rouge en méditerranée. Ce qui en dit long sur les risques encourus par la ressource halieutique mauritanienne. Les navires en question avaient été repérés récemment en méditerranée s'adonnant à des activités de pêche non autorisées au thon rouge. Nous avons pu établir que les navires en question sont immatriculés FU YUAN YU 966, 977, 974, 973, 975, 965, 972, 976, 953 et 956. Tous ces navires appartiennent à la société chinoise Polyhondone liée à la Mauritanie par une convention de pêche signée le 7 juin 2010 (ministre des affaires économiques et développement) et pour 25 ans.
La convention avait suscité une vive polémique notamment au cours de la session parlementaire de juin 2011. Les bateaux en question, nous avons pu le confirmer, ont mouillé l'ancre dans la rade de Nouadhibou où ils étaient dépêchés pour rejoindre l'armement de pêche expérimentale au pélagique et côtière, en prévision de l'entrée en activité de l'usine de transformation. Selon une dépêche de nos confrères de l'Afp, les navires chinois qui pêchaient illégalement (avec d'autres inconnus) s'activaient dans l'une des principales zones de reproduction du thon rouge. En réponse à des demandes d'éclaircissements, les autorités chinoises ont déclaré que la flotte se dirigeait vers la Mauritanie, indique WWF, cité par l'Agence France Presse (Afp). Que feront les autorités mauritaniennes? C'est le mystère encore! Mais quoiqu'il en soit l'on soutient que les navires épinglés hors des eaux mauritaniennes ne pourraient même pas entrer en activité en Mauritanie, étant donné le quasi-échec de l'expérience des premiers palangriers. Cet échec s'expliquerait par la sélectivité des engins de pêche imposée à ces navires chinois par le protocole signé entre les deux parties.
Casse-tête chinois....
Suite... Bateaux épinglés et protocole contesté !
====== 14 juin 2012 ======
La création de ce réseau de parcs aura un impact significatif sur le secteur de la pêche commerciale, qui devrait recevoir une centaine de millions de dollars australiens (79,2 millions d'euros) de compensation, selon le projet. "Au cours des prochains mois, le gouvernement va conduire des consultations avec l'industrie de la pêche et les agences de gestion de la pêche sur les modalités" de ces compensations, a précisé Tony Burke. L'industrie de la pêche vivement réagi : "c'est une nouvelle terrible et ceux qui en souffriront le plus sont les communautés des bords de mer", s'est insurgé Dean Logan, responsable de l'Alliance marine australienne, qui représente les pêcheurs.
Rio+20, organisée 20 ans après le Sommet de la Terre, s'est ouverte mercredi 13 juin 2012, pour dix jours, et a pour objectif d'enrayer la dégradation de l'environnement et la pauvreté dans le monde. "Ce nouveau réseau de réserves marines va aider à s'assurer que l'environnement marin diversifié et toute la vie qu'il recèle restent en bonne santé, fertiles et résistants, pour les prochaines générations", a souligné Tony Burke, le ministre de l'Environnement. D’après le Figaro : Un réseau de réserves sous-marines
Site MPA Australie
====== 12 juin 2012 ======
Organe consultatif et d'expertise du Conseil des Ministres des pays de la sous-région, le Comité Technique se réunit deux fois l'an en session ordinaire.
Potentiel halieutique de la sous-région COREP
La sous-région COREP totalise près de 3.690 km de côtes, avec près de 150.120 km² de plateau continental et 1.303.600 km² de zones économiques exclusives.
Le potentiel halieutique global de la sous-région est estimé à 1.832.600 tonnes dont 1.055.000 dans les eaux marines. Ce potentiel est constitué des poissons pélagiques (tant côtiers que hauturiers), des poissons démersaux, des crustacés et des céphalopodes. Source : CEEAC
Les pêches maritimes en Afrique centrale : les préalables à une exploitation durable des ressources
Au regard du faible volume des captures, de la déficience de l’outil de production, du sous-équipement des infrastructures portuaires et d’un marché de commercialisation étriqué, la pêche maritime en Afrique centrale apparaît comme une activité peu développée, tant en pêche industrielle qu’en pêche artisanale. Mais les avantages divers qu’elle est censée procurer, notamment en termes de création d’emplois, de distribution de revenus ou d’apport alimentaire, en font un des piliers majeurs de la politique économique et sociale dans la sous-région. Pour y parvenir effectivement, la politique des pêches doit s’inscrire dans une perspective de développement durable, fondée sur une bonne connaissance du potentiel exploitable, une préservation des ressources et leur appropriation par les capacités nationales.
Afrique centrale, pêche maritime, pêche industrielle, pêche artisanale, développement durable, potentiel exploitable, préservation des ressources, main-d’œuvre stable, pêche illicite… Suite des travaux de Guy-Serge Bignoumba dans Cairn.infos
Commission Régionale de Golfe de Guinée appelle à l'adhésion de l'Angola
Pointe Noire (Congo) – Le Conseil des Ministres de la Commission Régionale de Pêche du Golfe de Guinée (COREP) a appelé, à Pointe Noire, au Congo, l'Angola à adhérer à cette Institution spécialisée de la Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) comme membre effectif.
Pour l'heure, l'Angola participe aux réunions, comme observateur, de même que la Guinée équatoriale.
Dans le communiqué publié au terme de la réunion extraordinaire réalisée du 6 au 8 juin, à laquelle à pris part une délégation angolaise conduite par l'ambassadeur d'Angola au Congo, Pedro Fernando Mavunza, les ministres ont demandé à l'Angola d'accueillir, au terme de cette année, la première conférence scientifique de l'Organisation sous-régionale.
Dans son discours de clôture des travaux, le président du Conseil des Ministres du COREP, également ministre congolais de la Pêche et Aquaculture, Hellot Matson Mampouya, a insisté sur les deux demandes du fait que l'Angola est un partenaire stratégique, afin de renforcer le fonctionnement de l'Organisation.
Selon lui, les États africains seront capables de défendre avec force leurs intérêts liés à la préservation des ressources haliêutiques, s ils étaient unis.
La délégation angolaise à ces assises comprenait la chef du département de l'Aquaculture de la direction nationale de la Pêche, Ilda Lucas, le cônsul général de l'Angola à Pointe Noire, Manuel António Tombia, ainsi que d'autres diplomates seniors de la mission diplomatique angolaise dans ce pays.
====== 11 juin 2012 ======
La RDC est un pays avec un potentiel halieutique estimé à 700.000 T par an à travers ses nombreux lacs, rivières, fleuves et 40 kms sur la côte Atlantique. Malgré ce potentiel, la production de la RDC est très faible, estimée à environ 250.000 T par an.
Pour satisfaire la demande en poissons, elle est obligée d’importer 200.000 T des poissons par an dont les célèbres poissons chinchards communément appelés par les congolais « Thomson » ou « Mpiodi » accessibles à toutes les bourses alors que le besoin en poissons est estimé à 450.000 T par an.
Ainsi, la pêche reste une activité de survie pour la population qui ne gagne que de quoi survivre. Or, si cette filière est organisée et modernisée, la pêche peut satisfaire le besoin local en poissons et générer des devises en vendant les surplus à l’étranger.
====== 9 juin 2012 ======
Le virus du point blanc qui touche actuellement les crevettes de Madagascar, l’un des derniers pays tropicaux épargnés par cette maladie très contagieuse, chamboule tout !
En premier, la santé des consommateurs européens !
Alertée par un virus dit du point blanc qui contamine les crevettes sur la Grande île, l’Union Européenne a dépêché plusieurs vétérinaires pour contrôler les produits de pêche exportés par Madagascar vers l’Europe. Travaillant pour le compte de l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV), ces inspecteurs sont chargés de contrôler plus particulièrement la filière crevette malgache dont l’Europe reste la principale consommatrice.
En cas d’embargo de l’Union Européenne…
Les premières victimes seront comme toujours les locaux, les villageois malgaches à qui on aura fait miroiter beaucoup d’espoir avec ce soit disant « Or rose ». Pour des plateaux de fruits de mer dans les pays du Nord qui seront alimentés par d'autres filières, en cas d'embargo de la crevette de Madagascar....
En conclusion : Crevette de Madagascar : Commerce équitable dévoyé
Madagascar : l’or rose menacé par un embargo européen ? (RFI)
La crevette, l'une des principales sources de revenus à l’exportation pour Madagascar.
Y a-t-il une menace d'embargo sur les crevettes roses de Madagascar ? L'Union européenne a dépêché une mission vétérinaire dans le pays, pour tenter d'évaluer la dangerosité d'un virus mondial dit du « point blanc », qui touche aujourd'hui les crevettes de Madagascar. Cette mission coïncide avec la signature le 7 juin d'un protocole de bonne gouvernance du secteur pêche entre Madagascar et justement l'UE, un accord d'autant plus crucial que cette dernière importe 90% de la pêche malgache. La mission des vétérinaires européens doit s'achever dans une dizaine de jours, et en attendant, Madagascar comme l'UE, se veulent rassurantes.
La perspective d'un embargo européen sur les crevettes roses, fait peur. Ces crevettes à elles seules, représentent 61% des produits de la mer malgache exportés vers l'Union européenne, et pour l'Etat malgache, c'est plus de 35 millions d'euros de revenus, par an.
Madagascar est l'un des derniers pays du monde à avoir été touché par le virus dit du « point blanc » sur ses crevettes. Selon le Premier ministre Omer Beriziky, les techniciens malgaches seraient déjà en train de traiter ce virus : « La maladie est en train d'être éradiquée. La discussion avec les vétérinaires de l'Union européenne est en cours. Nous pensons que si les mesures s'avèrent efficaces, le spectre de l'embargo ne sera pas pour Madagascar ».
Les vétérinaires européens, c'est l'OAV, l'Office alimentaire et vétérinaire de l'Union européenne. L'ambassadeur de l'UE à Madagascar Leonidas Tezapsidis veut dédramatiser cette visite de l'OAV. « Ce n'est pas vraiment, dit-il, pour vérifier. Evidemment ce virus est très important mais ce n'est pas le point central de leur mission. Actuellement, ils sont en train de visiter différentes parties du pays parce que ce qui les intéresse évidemment c'est la santé humaine et la vie des consommateurs de l'Union européenne ».
Cette mission de l'OAV doit s'achever dans une dizaine de jours. Des sources vétérinaires internationales indiquent qu'en théorie, un embargo sur les crevettes roses n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour. Le virus du « point blanc » ne serait pas transmissible, à l'homme.
====== 8 juin 2012 ======
Des thons rouges californiens marqués aux isotopes radioactifs de Fukushima
Des radionucléides de Fukushima bons pour les sciences marines !
"Fukushima a des retombées positives pour la science marine" (Fukushima has positive fallout for marine science) titre la célèbre revue Nature, à un moment où le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi redevient menaçant....
Pendant plusieurs décennies, les chercheurs ont exploité les isotopes radioactifs relâchés lors de tests nucléaires pendant la guerre froide. Dans les années 1940 et 1950, les îles Marshall dans le mi-Pacifique ont été le théâtre de nombreuses explosions nucléaires, qui ont relâché du tritium et du carbone-14 dans l’eau.
La catastrophe de Tchernobyl en Ukraine en 1986 avait relâché du caesium-137 soluble dans l’eau et du strontium-90. Ken Buesselet, un chimiste marin pour l’Institut Océanographique Hole dans le Massachusetts, a commencé sa carrière en analysant les courants dans la Mer Noire en utilisant des radio-isotopes de Tchernobyl.
On savait déjà que les thons rouges traversaient le Pacifique !
Le thon rouge se reproduit dans les eaux japonaises avant de rejoindre la côte californienne. Des chercheurs qui ont testé 15 poissons attrapés après la catastrophe en mars 2011 ont découvert que tous contenaient des traces de caesium-134, un radio-isotope soluble dans l’eau et rejeté dans l’océan lors de la crise de Fukushima.
Les poissons ayant voyagé jusqu’en Californie avant 2011 ne transportaient pas cet isotope. Les résultats de cette étude ont été publiés par le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.
L’accident nucléaire de Fukushima a ainsi donné une opportunité aux experts en science marine d’étudier la migration des poissons ainsi que la circulation de l’air dans cette région de l’Océan Pacifique, d'après un article du journal Nature.
Les chercheurs ont comparé les ratios de caesium-134 et de caesium-137 pour estimer que les thons rouges en question avaient quitté les eaux japonaises environ quatre mois avant d’être capturés. Le calcul a pris en compte la croissance des poissons et le niveau de radioactivité.
Le cycle migratoire du thon rouge est assez bien connu, c’est pourquoi l’étude « ne nous a pas appris grand-chose sur les régimes de migration du thon » a indiqué Daniel Madigan, un biologiste marin pour l’Université de Stanford et co-auteur de l’étude.
Remarque : L'article ne dit pas si les japonais vont se réserver ce thon rouge dont la radioactivité est bien inférieure aux normes sanitaires fixées par le Japon
A partir d'Actualités News Environnement : La catastrophe de Fukushima a des retombées positives pour la science marine ?
====== 7 juin 2012 ======GEO5 - L’avenir de l’environnement mondial
Résumé à l'intention des décideurs
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
Le cinquième rapport sur L’Avenir de l’environnement mondial offrira une analyse scientifique des raisons pour lesquelles la planète doit réorienter d’urgence son développement 20 ans après le Sommet de la Terre tenu à Rio en 1992.
GEO-5 met en évidence non seulement la gravité des changements et des défis environnementaux qui se font jour dans le monde entier, mais montrera également que dans beaucoup trop de régions les changements environnementaux s’accélèrent et poussent la planète vers les points de bascule.
En tant qu’évaluation de l’état, des tendances et des perspectives de l’environnement mondial établie par l’ONU qui fait le plus autorité, le rapport GEO-5 et le processus consultatif à l’échelle mondiale sur lequel reposent ses conclusions offrent aux gouvernements et aux sociétés, à la veille de Rio+20, des prévisions scientifiques susceptibles d’engendrer une évolution environnementale positive à titre de contributions à la réalisation du développement durable.
Le présent résumé de GEO-5 pour les décideurs fournit un instantané de l’état actuel de l’environnement et de la performance de la planète dans la réalisation des principaux objectifs internationalement convenus. Il expose en outre les approches, les réponses et les options de politique prometteuses qui sont propres à favoriser une transition vers une économie verte sans exclusive et un siècle durable.
Pour télécharger le document, cliquer Pnue
Océans
Un certain nombre de conventions, de protocoles et d’accords ont été institués aux niveaux mondial, régional et sous-régional pour protéger le milieu marin contre la pollution. Ils favorisent en outre une utilisation intégrée et durable des ressources marines et côtières ainsi qu’une gestion écosystémique de l’eau.
Malgré ces accords mondiaux, les signes de dégradation persistent. Ainsi, le nombre des zones côtières eutrophiques a augmenté considérablement depuis 1990 – au moins 415 zones côtières ont connu une grave eutrophisation et 13 d’entre elles seulement sont en train de se rétablir. Le nombre des poussées signalées d’intoxication paralytique par fruits de mer (IPFM), dues par exemple à la toxine produite par des efflorescences algales dans des eaux eutrophiques, est passé de moins 20 en 1970 à plus de 100 en 2009. Dans les 12 mers étudiées entre 2005 et 2007, c’étaient les côtes de la mer d’Asie de l’Est, du Pacifique Nord, du Pacifique Sud-Est et de la mer des Caraïbes qui étaient les plus touchées par les détritus marins, et celles de la Caspienne, la Méditerranée et la mer Rouge qui l’étaient le moins. Une absorption excessive de CO2 atmosphérique provoque une acidification des océans dont on postule qu’elle constitue une menace majeure pour les communautés des récifs coralliens et pour les coquillages et crustacées. De nouvelles études sont nécessaires pour mieux apprécier l’étendue, la dynamique et les conséquences de ce processus.
Une gestion durable des zones côtières et des ressources marines, notamment par le biais des zones marines protégées, passe par des mesures nationales, une coordination efficace et une coopération à tous les niveaux.
Biodiversité
Les zones protégées couvrent désormais 13 % de la superficie terrestre totale et comportent de plus en plus de zones gérées par des communautés autochtones et locales. Des préoccupations demeurent, cependant, car les zones protégées sont souvent isolées les unes des autres. On peut remédier à cela en créant des couloirs biologiques entre les zones protégées. Moins de 1,5 % de la superficie marine totale est actuellement protégée, alors que l’objectif d’Aichi pour la biodiversité convenu au niveau international dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB) vise à protéger 10 % des zones côtières et marines d’ici à 2020.
Des politiques, des réglementations et des mesures ont été adoptées en vue de minimiser les pressions sur la biodiversité, et notamment de réduire la perte d’habitats, la conversion des terres, les charges de pollution et le commerce illégal d’espèces menacées d’extinction.
Ces actions ont également encouragé la récupération d’espèces, une récolte durable, la restauration des habitats et la gestion des espèces exotiques envahissantes.
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Le bilan de Rio: un désastre (Journal de l'environnement)
Bientôt le point de non retour.
Deux semaines avant l’ouverture du sommet Rio +20, le Pnue dresse l’état de l’environnement mondial. Conclusion des experts onusiens: la planète est au bout du rouleau. «Les phénomènes biophysiques de notre planète sont poussés à leur extrême limite et dans certains cas, la ligne rouge est franchie», écrivent-ils.
Le premier sommet de Rio, dont nous fêterons dans quelques jours le 20e anniversaire, avait un ambitieux agenda. Reprenant à son compte les thèses développées, 5 ans plus tôt, par le rapport Brundtland, diplomates, experts et autres négociateurs devaient trouver les moyens de conjuguer efficacement développement économique et protection de l’environnement. Un concept des plus flous qu’on allait rapidement résumer en «développement durable».
A Rio, en 1992, la centaine de chefs d’Etats et de gouvernements présents à la conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement ne chômèrent pas. Trois conventions-cadres furent adoptées: sur les changements climatiques, la biodiversité et la lutte contre la désertification. Les forêts ne passionnèrent pas les foules de politiques: on se contenta d’une déclaration de principe. Bien qu’elle couvre les deux tiers de la planète, la mer ne fut pas évoquée lors de ce troisième sommet de la terre, après ceux de Stockholm et de Nairobi.
Alors que les Cariocas achèvent les derniers préparatifs de Rio +20, quel bilan peut-on tirer de 20 ans de «développement durable»? Le programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) s’est collé à l’exercice. Et les conclusions qu’il rend aujourd’hui dans son énorme rapport Géo 5 sont plus que déprimantes.
Pour évaluer l’état de la planète, les experts onusiens ont établi 500 indicateurs, sur des sujets aussi divers que la qualité de l’air, la pollution des eaux, les changements climatiques, la pêche, la déforestation ou la dispersion des produits chimiques. Hélas, faute de données crédibles suffisantes (notamment sur les déchets, la pollution de l’eau douce, les produits chimiques), 90 de ces objectifs ou cibles environnementaux ont pu être évalués. Et là, le constat onusien est sans appel: «Seuls 4 d’entre eux [ont] enregistré des progrès significatifs.»
Hormis donc la suppression de la production et de l’utilisation des molécules grignotant la couche d’ozone stratosphérique (les CFC et leurs cousins), l’élimination du plomb dans les carburants, l’amélioration de l’accès à une eau de meilleure qualité et la promotion de la recherche en matière de lutte contre la pollution marine, rien n’a progressé significativement ces deux dernières décennies. «Le monde ne s’oriente toujours pas vers une voie durable malgré les quelque 500 objectifs fixés au niveau international pour soutenir une gestion durable de l’environnement et renforcer le bien-être humain», résument les auteurs du Géo 5.
Si l’on tente de dresser l’état des lieux des grands milieux composant notre biosphère, le bilan n’est guère meilleur.....
Grande oubliée de Rio 1992, la mer est en piètre état. Seulement 1,6% de sa surface fait l’objet d’une protection, alors que les objectifs d’Aichi, adoptés en 2010, prévoient qu’en 2020, 10% de la surface des mers et des océans soient protégés. Et le plus tôt sera le mieux. Depuis les années 1950, les captures de poissons ont plus que quadruplé, réduisant les capacités de reconstitution de nombreux stocks. «En 2000, les captures auraient pu être entre 7% et 36% plus importantes si les stocks n’avaient pas été menacés», souligne le rapport. Directement soumise aux pressions anthropiques, la bande littorale accuse le coup. «Sur 196 zones littorales mortes répertoriées dans le monde, seules 13 sont en voie d’amélioration tandis que 415 zones côtières sont touchées par l’eutrophisation.»
La fin du pillage des eaux sénégalaises ? (Novethic)
« Il y a urgence à agir dans le secteur de la pêche », déclarait le nouveau Président du Sénégal, Macky Sall, dans son discours adressé à la nation le 3 avril dernier. Un mois plus tard, son ministre de l’économie maritime annulait les autorisations de pêches délivrées à 29 navires étrangers. Cette décision arrive comme un soulagement pour tous les professionnels du secteur, catastrophés par le pillage des ressources halieutiques nationales sous le regard complaisant du précédent gouvernement. Depuis 2010, des bateaux usines étrangers d’une centaine de mètres de long sont en effet autorisés à pêcher le long des côtes sénégalaises. « Ils raflaient tout, explique horrifié Alassane Samba, expert halieute sénégalais. Aujourd’hui les pécheurs artisanaux mettent plus d’une semaine pour pêcher ce qu’ils capturaient en deux jours. »
« Certains de ces chalutiers ont des capacités de pêche qui s’élèvent à 250 tonnes par jour », raconte Raoul Masembula, de Greenpeace Afrique de l’Ouest. A bord de l’Artic Sunrise, le bateau de Greenpeace qui sillonne les eaux ouest africaines depuis deux ans, il a vu ces navires ratisser les mers. Le ministre de l’économie maritime commence en effet à octroyer des autorisations de pêche à des chalutiers étrangers en 2010, alors que la ressource est déjà surexploitée. Début 2012, une trentaine d’autorisations sont en circulations. Pour le gouvernement, c’est plus d’un milliard de francs CFA que ces licences de pêche font entrer dans les caisses de l’Etat. « Ces autorisations étaient totalement illégales », explique Alassane Samba. Ce scientifique, ancien directeur de recherche au Centre de recherches océanographiques de Dakar, explique que les stocks de poissons étant surexploités, le gouvernement n’avait pas le droit d’attribuer des licences à des bateaux étrangers, et encore moins sans consulter les instances compétentes.
La pêche sénégalaise reste très largement artisanale
La pêche industrielle étrangère, principalement russe, ne vient pas seulement fragiliser le premier secteur d’exportation du pays, mais aussi compromettre l’activité de milliers de personnes. Le Sénégal a la particularité d’avoir une pêche artisanale dominante, ce secteur comptant 60 000 pêcheurs artisanaux contre 8 000 pêcheurs industriels. Plus largement, toutes les activités indirectes liées à la pêche font travailler quelque 600 000 personnes, soit un emploi sur huit. Autre grave problème, les autorisations de pêche concernent les petits poissons pélagiques, base de l’alimentation sénégalaise. Comble de cynisme, les chalutiers étrangers destinent leurs prises à la fabrication de farines pour l’alimentation animale.
Mais la suspension des licences de pêche accordées à des navires étrangers ne signe pas l’arrêt des problèmes de surpêche. La déliquescence du système de surveillance a en effet permis à la pêche illégale de proliférer. « Ces dernières années, le gouvernement a fait preuve d’un laxisme incroyable, déplore Alassane Samba, on a vraiment touché le fond ». Greenpeace dénonce par exemple les annulations par le précédant gouvernement des sanctions infligées à plusieurs navires condamnés pour activités illégales. Par ailleurs, de nombreux bateaux, notamment européens, pêchent sous le pavillon national grâce à la création de sociétés mixtes avec un prête-nom sénégalais. Une centaine de bateaux usines bénéficie ainsi du relâchement des audits de pavillons, qui permettaient le contrôle de ce type de couverture. Légalement, les navires de l’Union européenne dans les eaux sénégalaises sont interdits depuis le début des années 2006, suite au non renouvellement des accords de pêches entre l’UE et le Sénégal.
Le ministre de l’écologie, un défenseur de la mer de la première heure...
Suite Novethic
En Polynésie française, le concombre de mer en passe de supplanter les perles !!!
Polynésie Française : L’export d’holothuries explose (Nouvelles Calédoniennes)
L’intensification de cette pêche dans tous les océans du globe, menace d’extinction certaines espèces. En Polynésie, où son poids dans la balance commerciale a été multiplié par vingt-six, on commence à se préoccuper de l’équilibre fragile du lagon.
Les espèces les plus prisées se trouvent par vingt mètres de fond, « c’est peut-être ce qui sauve le rori (bêche-de-mer en Tahitien, ndlr) » se rassure Temauri Foster, ministre des Ressources marines en Polynésie.
C’est, à première vue, une bonne nouvelle en ces temps de crise où l’économie polynésienne tente de trouver un nouveau souffle, un créneau pour créer de la richesse, une source de développement endogène. De trois tonnes en 2008, l’export de bêches-de-mer a littéralement explosé pour atteindre 125 tonnes l’année dernière.
À cause de sa surpêche dans tous les océans du globe, sa cote a grimpé en flèche, si bien qu’en Polynésie le poids du concombre de mer dans la balance commerciale a été multiplié par vingt-six. Alors qu’il ne rapportait que 6 millions Fcfp en 2008, il a fait entrer 156 millions Fcfp dans les caisses du fenua l’an dernier. Selon l’Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), les concombres de mer représentent désormais 20 % de la valeur totale des exportations des produits de la pêche.
Robot. Dans les atolls sinistrés par la fermeture de nombreuses fermes perlières, l’animal prisé des gastronomes asiatiques a permis un revenu alternatif ou supplémentaire au coprah et au poisson. Mais, au-delà de la pêche familiale et quasi-artisanale, le rori et sa valeur en yuan, la monnaie chinoise, ont aiguisé les plus gros appétits locaux.
À Tahiti, la rumeur bruisse quant à l’existence d’un robot capable d’aller pêcher l’holothurie en profondeur. Contacté par La Dépêche de Tahiti, l’homme d’affaires Marc Collins a ainsi confirmé avoir apporté son soutien au projet d’un mystérieux Tutu dans l’acquisition d’une telle machine.
Le possesseur de cet engin a, en revanche, refusé tout interview ou photo de peur d’inspirer d’autres gros entrepreneurs du fenua, également alléchés par ce nouvel eldorado.
Cauchemar. Et pourtant. Si la nouvelle est réjouissante aujourd’hui, elle pourrait, demain, se transformer en cauchemar écologique. Si Hong Kong et Taïwan sont soudainement tant intéressés par les rori polynésiens, c’est que leur présence se fait de plus en plus rare, après des années de pêche, et que la demande, elle, ne cesse de grimper. L’holothurie est ainsi souvent sujet à discussion au sein des conférences de la CITES, réunissant les pays signataires de la Convention de Washington pour la protection des espèces menacées.
De nombreux rapports ont été publiés et font état des interdictions de pêche dans de nombreux pays comme le Mexique ou l’Équateur, où était constatée une diminution inquiétante de la ressource, souvent trop tard.....
Photographie : Holothurie (ou concombre de mer) / Thelenota ananas / Australie / Leonard Low / Wikipedia
Aux USA, “Food and Water Watch” est contre la privatisation de la ressource !
Selon FWW, l’amélioration de la ressource halieutique est à mettre en parallèle avec la mise en place de TAC (Total admissible de captures) pour chaque espèce.
Cette organisation de consommateurs, très influente dans le pays, lutte contre la privatisation de la ressource halieutique qui selon elle favorise la concentration du secteur de la pêche et « pousse » les plus petits pêcheurs dans les filets du chômage. Lire : Catch Shares Are The Wrong Kind of Regulation
Pour plus d’informations sur la campagne de FWW contre la gestion des pêches par le système de Quota individuel transférable (QIT) : Fish, Inc. : The Privatization of U.S. Fisheries Through Catch Share Programs
====== 31 mai 2012 ======
En 2012, les exportations marocaines de produits de la mer repartent....
Après une année 2011 catastrophique, les exportations de produits de la mer repartent...
Les exportations sont passées de 1,2 à 1,59 milliard de DH (0,1 à 0,14 milliard d'euros). Comme à l’accoutumée, la conserve de sardine tire à la hausse les échanges. Elle représente le produit phare qui place le Maroc comme leader mondial sur ce marché et lui attribue une part importante dans les exportations mondiales des produits de la mer.
Le secteur de la pêche joue un rôle socio-économique de première importance et constitue l'un des piliers de l'économie nationale. En effet, les apports en devises et la richesse qu'il génère font de lui un secteur stratégique, non seulement pour conforter les équilibres macroéconomiques, mais aussi pour contribuer de façon dynamique au développement du pays en termes d'emplois (plus 660.000 emplois faisant vivre 3 millions de personnes), de sécurité alimentaire et de revenu, ainsi que pour son effet d'entraînement sur les autres secteurs de l'économie nationale.
11,7 milliards de dirhams (= 1 milliard d'euros)
Grâce à la richesse des ressources halieutiques et à la position géographique privilégiée, le secteur place le Maroc parmi les plus importants producteurs et exportateurs des produits de la mer en Afrique. Ainsi, en 2011, les exportations marocaines des produits de la mer ont enregistré près de 11,7 milliards de dirhams, contribuant ainsi pour près de 58% aux exportations alimentaires et pour 6,8% aux exportations globales.
Évolution des exportations marocaines des produits de la mer
L’évolution récente des exportations marocaines des produits de la mer montre une tendance haussière, sur la période 2004-2010, aussi bien en valeur qu’en quantité avec un pic de 13,2 milliards de dirhams enregistrés en 2008. La régression en valeur enregistrée en 2009 (-7%), au moment où les exportations en volume ont continué à progresser (+10%), est due principalement à la baisse des prix sur le marché international. Par ailleurs, une baisse remarquable du volume des exportations a été enregistrée en 2011 (-40% en volume et -9% en valeur), suite à la baisse du volume de la production halieutique, dont notamment la production des pélagiques.
La structure des exportations marocaines des produits de la mer
Quatre produits comptent pour 77% des exportations, à savoir les céphalopodes congelés (27%), les conserves de pélagiques composées essentiellement de la sardine (37%), le poisson frais portant essentiellement sur le poisson blanc et les autres poissons (8%) et les crustacés congelés portant principalement sur les crevettes décortiquées (6%).
Répartition des exportations par principaux marchés et produits
Les produits de la mer marocains sont exportés pour une grande part vers l’UE (77% de la valeur totale des exportations des produits de la mer pendant la période 2008-2011). Les exportations destinées à l’UE sont composées à hauteur de 45% du congelé (notamment les céphalopodes et les crustacés), de 30% de conserves et semi-conserves de pélagiques et de 17% du poisson frais.
En outre, l’Afrique constitue actuellement le second plus important marché avec 11% du total exporté, place occupée auparavant par l’Asie qui a enregistré, depuis 2003, une baisse continue de ses importations en produits de la mer en provenance du Maroc. On note également une concentration sur le marché japonais où le congelé représente 76% de la valeur totale des exportations de produits de la mer vers l’Asie.
L’industrie de la conserve de poisson cherche un nouveau souffle à l’export (Le Matin)
Selon eux, le secteur n’est approvisionné qu’à hauteur de 50% de sa capacité soit 300.000 à 350.000 tonnes annuellement.
Entre octobre 2010 et fin 2011, le secteur a été touché par une crise d’approvisionnement sans précédent dans l’histoire de l’industrie de la conserve au Maroc. Les chiffres le confirment puisque l’approvisionnement des conserveries en sardines en 2011 a chuté de 35% par rapport à 2010.
Un quota exceptionnel
Après plusieurs échanges entre les opérateurs du secteur et le département ministériel de tutelle, une convention a été signée, en avril dernier, en vue de sauver le secteur. L’accord donne au secteur, à titre exceptionnel pour une durée de 12 mois, un quota de 100.000 tonnes de petits pélagiques.
Dans cette convention, la priorité a été donnée à l’approvisionnement auprès de la flotte de la pêche côtière au risque de résilier ledit accord. «C’est une demi-satisfaction.
Le secteur aurait aimé obtenir davantage, vu ses capacités et plutôt en matière fraîche pour une question de disponibilité de bateaux et de coût», est-il indiqué auprès de l’UNICOP. L’Union ajoute qu’une telle opération serait bénéfique pour le secteur si elle pouvait revêtir un caractère pérenne, en attendant la mise en place des mécanismes de la stratégie du Plan Halieutis dont un des objectifs est d’approvisionner la filière de la conserve de poisson à hauteur d’au moins 80% de sa capacité.
Pêche côtière : craintes pour les captures
L’UNICOP sollicite, depuis plusieurs années, l’accès partiel et direct à la ressource tout en s’engageant à prendre toutes les captures usinables auprès de la pêche. «Des requêtes restées sans suite», indique l’Union. Mais bien plus, la convention signée entre les professionnels de la filière et le ministère de tutelle précise explicitement que l’approvisionnement doit se faire en priorité auprès de la pêche côtière et cela au risque de résiliation. Notons, par ailleurs, que le secteur est doté d’une capacité pour traiter le double de ce qu’il reçoit actuellement, soit environ 350.000 tonnes annuellement, exclusivement via la pêche côtière.
====== 30 mai 2012 ======
Pacifique nord. Le saumon de repeuplement menacerait le saumon sauvage....
Les captures de saumons sauvages (sockeye, chum, chinook, coho, pink,...) sont comprises entre 0,8 et 1 million de tonnes chaque année dans le Pacifique nord (à comparer au 1,6 million de tonnes de saumon d'élevage principalement saumon atlantique Salmo salar).
Les saumons d'élevage menacent les saumons sauvages du Pacifique
Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences
Vingt-trois nouvelles études font le point sur la cohabitation, ou plutôt la compétition, existant entre des saumons du Pacifique d’élevage et sauvages. Les poissons libérés pour alimenter l’industrie de la pêche appauvriraient le patrimoine génétique des cinq espèces concernées, fragilisant leurs chances de survie dans le futur.
Les saumons sont anadromes. Ils se reproduisent en eau douce mais vivent principalement en eau de mer. Leurs populations souffrent depuis de nombreuses années de la destruction progressive de leurs habitats et de la construction de barrages sur les routes de migrations. Elles déclinent effectivement dans plusieurs régions du monde, comme l’océan Pacifique. Cette situation pose de nombreux problèmes, notamment parce que la pêche de ces poissons rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars et emploie des milliers de personnes.
Pour pallier la disparition des saumons sauvages du Pacifique, de nombreuses écloseries ont vu le jour depuis les années 1970 au Canada, aux États-Unis, au Japon ou encore en Russie. Elles reproduisent artificiellement les cinq mêmes espèces de poissons, rassemblées sous le vocable « saumon du Pacifique », les font grandir à des vitesses record puis les libèrent dans l’environnement à l’état juvénile. Dans le seul Pacifique, plus de 5 milliards d'individus seraient ainsi mis à l'eau chaque année.
Près de 800 écloseries dans le Pacifique Nord
Les souches sauvages et d'élevage peuvent se reproduire entre elles et donc partager leur patrimoine génétique. Ce fait est déjà scientifiquement avéré et implique qu’il doit exister une cohabitation. Étonnamment, cette simple affirmation reste peu documentée, tout comme les conséquences écologiques liées à la libération massive d’animaux d’élevage. La revue Environmental Biology of Fishes vient de publier, non pas une, mais vingt-trois études qui décrivent en détail ces différents aspects et les conséquences possibles à long terme de ce type de pratique. La conclusion est simple : les saumons sauvages du Pacifique pourraient disparaître en premier, puis être suivis par leurs homologues d’élevage... Suite Saumons d'élevage
OMC Différents sur le commerce du Thon : Plainte du Mexique.
Source : OMC
Le 24 octobre 2008, le Mexique a demandé l'ouverture de consultations avec les États-Unis au sujet des mesures suivantes: i) l'article 1385 du Titre 16 du United States Code (“Loi visant à informer les consommateurs sur la protection des dauphins”); ii) l'article 216.91 (“Règles en matière d'étiquetage Dolphin Safe”) et l'article 216.92 (“Prescriptions en matière d'étiquetage Dolphin Safe pour le thon capturé dans les eaux tropicales du Pacifique Est par de grands navires équipés de sennes coulissantes”), du Titre 50 du Code of Federal Regulations; et iii) la décision rendue dans l'affaire Earth Island Institute c. Hogarth, 494 F. 3d 757 (9th Cir. 2007).
Le Mexique alléguait que les mesures en cause — qui fixaient les conditions d'utilisation d'un étiquetage “Dolphin Safe” pour les produits du thon et soumettaient l'accès à la marque Dolphin Safe officielle du Département du commerce des États-Unis à la présentation de certains éléments de preuves documentaires qui variaient en fonction de la zone de capture du thon contenu dans le produit du thon et de la méthode utilisée — étaient incompatibles avec, entre autres, les articles I:1 et III:4 du GATT de 1994 et l'article 2.1, 2.2 et 2.4 de l'Accord OTC.
Le 6 novembre 2008, les Communautés européennes ont demandé à participer aux consultations. Le 7 novembre 2008, l'Australie a fait de même.
Le 9 mars 2009, le Mexique a demandé l'établissement d'un groupe spécial. À sa réunion du 20 mars 2009, l'ORD a reporté l'établissement d'un groupe spécial.
Procédure de groupe spécial et procédure d'appel...
Les Philippines se sentent pousser des ailes ! (Courrier International)
Pour cet hebdomadaire cantonais, la provocation philippine ne fait pas l'ombre d'un doute. Confortée par le retour en force des Etats-Unis en Asie, l'ancienne colonie américaine entend tenir tête à Pékin et faire main basse sur les réserves d'hydrocarbures en mer de Chine.
Le 10 avril, douze bateaux de pêche chinois au travail dans le lagon du récif de Scaborough [ou Huangyan dao "île aux rochers jaunes" en chinois, ou encore "banc de Panatag" selon l'appellation philippine] ont été dérangés par un navire militaire philippin, qui entendait bloquer les pêcheurs chinois dans le lagon. Deux navires de surveillance maritime chinois sont alors intervenus pour empêcher cette arrestation, à l'origine du face-à-face tendu qui se poursuit depuis. Il convient de souligner que les Philippines n'avaient jamais formulé aucune objection avant 1997 à ce que la Chine exerce sa souveraineté sur le récif de Scaborough et exploite ses richesses. De plus, Manille avait déclaré à maintes reprises que ce récif se situait en dehors de sa zone de prétention territoriale.
Interviewé par nos soins le 24 avril, le professeur Li Jinming, de l'institut de recherches sur la mer de Chine méridionale à l'université de Xiamen [sud-est de la Chine], déclarait : "Si aucune solution n'ait trouvée pour régler correctement ce face-à-face, la situation risque d'être de plus en plus compliquée en mer de Chine méridionale, et les problèmes de plus en plus difficiles à résoudre." Pour Li Jinming, les intentions stratégiques des Philippins sont extrêmement claires : "Elles vont s'efforcer de faire durer cet affrontement le plus possible afin d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les revendications territoriales de la Chine dans cette zone."
Le gouvernement philippin projetait de lancer officiellement une "invitation" au gouvernement chinois pour faire arbitrer le problème de la souveraineté de cet atoll par un organisme international. Le ministre des Affaires étrangères philippin, Alberto del Rosario, a proposé de porter l'affaire devant deux organismes internationaux de premier plan : le Tribunal international du droit de la mer (ITLOS) et la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations unies. En réponse à cette proposition, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a affirmé que le récif de Scaborough était une terre chinoise et que, par conséquent, la question ne se posait pas de soumettre son cas à un organisme d'arbitrage international.
Les Etats-Unis reviennent en force en Asie du Sud-Est
Aux Philippines, un courant dur a profité de ces incidents pour attiser les sentiments anti-chinois. Le 19 avril, le ministre de la Défense philippin, Voltaire Gazmin, a prétendu que les Philippines avaient été "maltraitées par la Chine" dans cette affaire et a appelé ses concitoyens à soutenir leur gouvernement dans son opposition à la Chine. Depuis longtemps, la politique des Philippines vis-à-vis de la Chine oscille au gré des changements de ses dirigeants. Ainsi, le précédent chef de la diplomatie philippine, Alberto Romulo [2004-2011], était connu pour ses positions favorables à la Chine, contrairement au ministre actuel, considéré comme "pro-américain" après avoir été ambassadeur des Philippines aux Etats-Unis de 2001 à 2006. Le 22 avril, ce dernier a appelé les autres pays d'Asie du Sud-Est à affirmer leur place en mer de Chine méridionale. Le jour suivant, il a de nouveau souligné que le face-à-face actuel menaçait de nombreux pays, et ajouté : "Quel message la Chine veut-elle faire passer ainsi ? Eh bien elle veut dire : je peux imposer mes règles à n'importe qui !"
Après dix ans de guerre en Irak et en Afghanistan, la diplomatie américaine commence à opérer un retour en force en Asie. Les Philippines sont en train de consolider leur flotte et leurs bases militaires jusqu'à présent de petite taille et aux équipements obsolètes. Cette année, elles ont acheté aux Etats-Unis deux navires militaires de type Hamilton et ont procédé à la modernisation de trois patrouilleurs Jacinto. Par ailleurs, elles ont consacré un budget de plusieurs millions de dollars à l'extension de la base militaire navale de la baie d'Ulugan [sur la côte ouest] de Palawan. Il y a vingt ans, les Philippins avaient voté pour le départ de la marine et des forces aériennes américaines des bases de leur pays, mais aujourd'hui, les Etats-Unis renforcent à nouveau leur présence militaire dans cette ancienne colonie.
Objectif des Philippines: pétrole et gaz naturel
Durant onze jours à compter du 16 avril, les Etats-Unis et les Philippines ont procédé à la 28e campagne de manœuvres militaires conjointes baptisées Balikatan ("épaule contre épaule") entre l'île de Palawan et celle de Luçon....
Découvrir la pêche du pétoncle géant en Nouvelle-Angleterre (USA)
Aux USA, le quota de pétoncle géant est de 1,2 million de livres en 2012 (à vérifier)
En ce mois de mai 2012, "Produits de la Mer" fait son marché en Amérique du Sud
Huile de poisson, merlu, chinchard, thon, crevettes, saumon, encornet, coquilles Saint-Jacques…, autant de « pépites » extraites de l’Atlantique ou du Pacifique font du continent sud américain une source privilégiée. En valeur, 22 % des importations de l’Union européenne proviennent d’Amérique du sud.
Équateur, du Thon et des crevettes
L’industrie thonière équatorienne est la première à fournir des longes aux conserveurs européens grâce à des accords douaniers. Les tarifs seront toutefois renégociés en 2013. Autre production clé pour les transformateurs de l’Union, la crevette d’élevage vannamei a repris des couleurs. La production équatorienne dépasse 100.000 tonnes mais la demande chinoise se fait sentir.
Trop de saumon chilien ?
Le marché mondial devrait absorber cette année les 200.000 tonnes de saumons supplémentaires en provenance du Chili. Ce retour rapide suscite l’inquiétude des exportateurs chiliens qui anticipent des baisses de prix alors que leurs coûts de production ont augmenté suite aux mesures d’extensification prises dans les fermes.
Coquille Saint-Jacques : c’est le Pérou
La pectiniculture péruvienne se développe avec succès. La production oscille désormais entre 8.000 et 12.000 tonnes de noix, destinées en quasi-totalité à l’export. De plus grande taille qu’auparavant, les noix se répartissent pour moitié avec ou sans corail. Les Chiliens, en revanche, sont bridés par des conditions naturelles moins favorables et des coûts du travail supérieurs.
Pour accéder au n°132 des Produits de la Mer (PDM), cliquer Kiosque
Thon : L’appât-vivant des canneurs pose question…
Cependant, cette pêcherie n’est pas parfaite…. L’appât-vivant des canneurs pose question…
Le rapport « Ensuring Sustainability of Livebait Fish » publié en avril 2012 par l’ONG « International Pole And Line Foundation (IPNLF) » analyse les impacts environnementaux et socio-économiques des captures d’appât-vivant associées à cette pêcherie de canneurs.
L’auteur du rapport, Steve Rocliffe de l'Université York, estime à 25.000 tonnes la quantité de poisson capturé comme appât-vivant dans le monde. Des petits poissons balancés à la mer pour attirer les thons et faciliter ainsi leur capture…
Il propose des voies pour aller vers une pêcherie plus durable....
Pour télécharger le rapport, cliquer Ensuring Sustainability of Livebait Fish
Depuis plusieurs jours, le sujet caracole en tête des débats. Sur son compte, un homme d'affaires, Yu Jinyong, suivi par plus d'un million d'internautes, a créé la polémique en annonçant avoir licencié ses deux employées de maison philippines. "Je leur ai dit : rentrez chez vous et demandez à votre président de vous trouver du travail".
Son texte a été retweeté plus de 46 000 fois et a attiré plus de 16.000 commentaires, dont certains le critiquant pour son action brutale.
On a marché sur Manille
Un journaliste chinois de Dragon TV, une télévision de Shanghai, est allé encore plus loin en se rendant sur place. Il a été pris en photo sur un rocher situé dans la zone contrôlée par les Philippines mais revendiquée par la Chine, Scarborough (Huangyan en chinois), brandissant un drapeau chinois.
Scarborough se situe à 230 km (140 milles) à l'ouest de Luçon, la principale île des Philippines. Manille estime que ces hauts fonds se trouvent dans sa zone maritime exclusive de 200 milles. De son côté, Pékin revendique l'intégralité de la mer de Chine méridionale.
Début avril, le "Gregorio Del Pilar", navire amiral de la marine philippine, avait intercepté huit bateaux de pêche chinois ancrés dans ses eaux, près du récif, et s'apprêtait à appréhender les pêcheurs lorsque deux navires de surveillance maritime chinois s'étaient interposés.
Eaux troubles
Depuis un mois, des navires non militaires des deux pays patrouillent à proximité du site disputé et le ton ne cesse de monter, la presse chinoise affirmant même que Pékin ira jusqu'à la confrontation armée pour défendre ses positions.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a tenté d'apaiser les esprits jeudi en privilégiant "les consultations diplomatiques et la négociation".
Fin avril, les Philippines ont demandé le soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale pour les aider à se doter d'une "défense qui soit un minimum crédible".
La mer de Chine méridionale est très poissonneuse, et des pêcheurs, en particulier vietnamiens et philippins, sont régulièrement interpellés par des garde-côtes chinois tandis que des pêcheurs chinois subissent le même sort de la part des autorités du Vietnam et des Philippines. François Bougon
Le bureau de l'AOE pour la mer de Chine septentrionale, situé dans la ville de Qingdao (Shandong), a indiqué que les échantillons d'algue prélevés dans ces eaux par un vaisseau de patrouille maritime n'ont révélé aucune trace de toxines.
Cette marée rouge est la première à être détectée cette année en mer de Chine orientale et en mer Jaune.
Selon l'annonce de l'AOE, cette marée rouge est due à une prolifération de l'algue Noctiluca scintillans.
Bien qu'elle soit non toxique, cette algue peut s'attacher aux branchies des poissons et suffoquer ces derniers. La densité de l'algue augmente avec la hausse des températures et de la salinité de l'eau, et son apparition pourrait nuire aux secteurs de la pêche et de l'aquaculture, a expliqué l'AOE.
Vers une meilleure gestion de la truite-arc-en-ciel, espèce introduite au Québec...
Collecte de données sur la truite arc-en-ciel dans l'est du Québec - Les pêcheurs invités à collaborer
Québec, le 2 mai 2012 – Pour une troisième année consécutive, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) sollicite la collaboration des pêcheurs sportifs dans le cadre du suivi annuel des captures de truite arc-en-ciel.
Tout en respectant les limites réglementaires, les pêcheurs sont invités à conserver et à enregistrer toute truite arc-en-ciel capturée (Identification télécharger poster avec truite arc-en-ciel, saumon atlantique et omble des fontaines) dans les rivières du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Capitale-Nationale (à l'est de la rivière Sainte-Anne), du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord. Des stations d'enregistrement seront mises en place à cet effet dans la plupart des postes d'accueil des rivières à saumon et dans certains bureaux du MRNF. Comme les dernières années, un prix d'une valeur de 250 $ par région sera tiré au hasard parmi les pêcheurs participants, le premier vendredi de décembre.
Depuis 2010, la gestion de la truite arc-en-ciel fait partie des priorités du MRNF dans le secteur de la faune aquatique. D'une part, cette espèce est très prisée par les pêcheurs sportifs et par l'industrie piscicole en raison de sa combativité, de la qualité de sa chair et de la facilité d'élevage et d'ensemencement. D'autre part, le caractère migrateur de cette espèce lui a permis de coloniser plusieurs rivières de l'est du Québec, où sa grande compétitivité peut nuire au saumon atlantique et à l'omble de fontaine.
Ce salmonidé non indigène est actuellement dans la mire des biologistes. Ces derniers s'affairent à élaborer un plan d'action qui permettra une gestion durable et cohérente de la truite arc-en-ciel sur l'ensemble du territoire québécois. Afin d'aider le Ministère à bien orienter ses mesures de gestion et à bien documenter l'évolution de l'aire de répartition de cette espèce, la collaboration des pêcheurs est donc primordiale.
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Objectif : Retour de la truite mouchetée dans la rivière du Bois, à Sainte-Marie !
COBARIC-Riviere-du-boisSainte-Marie, le 1er mai 2012 - Le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) réalisera un projet de restauration de l’habitat faunique dans un tributaire de la rivière du Bois (la branche Jacques), zone de prépondérance de la truite mouchetée (Salvelinus fontinalis).
L’objectif visé par ce projet est de redonner à cette espèce prisée des pêcheurs, un ruisseau « pouponnière » afin d’en augmenter la population dans le bassin versant de la rivière du Bois.
500 pélicans morts, 800 dauphins échoués... mystère autour d'une hécatombe
Des heurts entre police et pêcheurs en grève font un mort et 20 blessés (RTL)
Des affrontements entre pêcheurs en colère et forces de l'ordre ont fait au moins un mort et 20 blessés jeudi à Paita, dans le nord du Pérou, où une grève des pêcheurs a été entamée lundi pour exiger le relèvement des quotas de pêche au merlu (8.000 à 14.500 tonnes).
"Les affrontements se sont produits jeudi devant le commissariat de Paita, au moment où les pêcheurs ont tenté d'investir le bâtiment afin de libérer leurs compagnons incarcérés pour avoir bloqué des routes" plus tôt dans la semaine, a déclaré à la presse César Orrego, représentant local du Médiateur. M. Orrego a précisé qu'il s'était joint aux autorités locales pour demander aux pêcheurs de suspendre leur mouvement. "Nous avons obtenu du gouvernement la promesse d'émettre une résolution relevant le quota de la pêche au merlu, mais (les pêcheurs) n'en ont pas tenu compte", a-t-il regretté. La Chambre de commerce de Paita a publié jeudi un communiqué établissant à 2,5 millions de dollars les pertes quotidiennes dues à cette grève. (SLE)
500 pélicans morts, 800 dauphins échoués... mystère autour d'une hécatombe au Pérou (Francetv)
Des pêcheurs ont découvert des pélicans morts au large des plages de Piura et de Lambayeque, dans le Nord du Pérou, le 30 avril 2012.
De quoi souffre la faune maritime du Pérou ? C'est la question que se posent des scientifiques après la mort de centaines de pélicans ces derniers jours. Quelque 538 oiseaux ont été retrouvés morts sur des plages du nord du pays, aux alentours de la ville de Chiclayo, rapporte lundi 30 avril la BBC (article en anglais). Les médias locaux évoquent, eux, 1 200 spécimens décimés dans cette région.
Parmi les thèses évoquées, un virus ou les conséquences d'un forage pétrolier en pleine mer arrivent en tête. Selon les premiers éléments de l'enquête, rien n'indique toutefois que les oiseaux sont morts en mer. Des tests supplémentaires doivent être effectués.
54 fous à pieds bleus, 5 lions de mer, une tortue...
Les autorités péruviennes se disent "extrêmement préoccupées" par cette hécatombe. D'autant que les scientifiques ont également découvert, sur cette même plage, les carcasses de 54 fous à pieds bleus, cinq lions de mer et d'une tortue.
Ces étranges découvertes interviennent quelques temps après l'échouement de plus de 800 dauphins, entre janvier et avril, sur les plages de Lambayeque, dans cette même région.
====== 3 mai 2012 ======
Langoustiers d’autrefois... Eleveurs de langoustes d’aujourd’hui...
Quand Camaret se souvient de ses langoustiers, la ruine des fonds marins de Mauritanie, le Vietnam met à l’honneur ses éleveurs de langoustes, riches aquaculteurs de la baie de Vung Rô.
Camaret-sur-Mer : Salle comble pour la projection sur la pêche à la langouste (Ouest France)
Le cinéma Rocamadour était comble, dimanche soir, pour assister au film « A bord du Claire Jeanne » de Jean Pencalet, ancien patron pêcheur. Il compte 14 ans à bord du langoustier Claire Jeannne. Les images de ce documentaire, monté par sa fille Emmanuelle, sont muettes. Jean Pencalet commentait le film de la vie quotidienne à bord, dans les années 70 et 80. De sa carrière à la pêche, il totalise 50 voyages à raison de 2 voyages par an.
Le navire embarquait 700 à 1 000 casiers. « On travaillait de 5 h à 21 h. Les mois défilaient sans que l'on s'en rende compte. Le GPS a facilité la navigation. Avant avec le sondeur, il nous arrivait de nous perdre. On avait des nouvelles de la famille une fois par mois, puis Saint Lys radio nous a permis d'avoir des contacts plus fréquents avec nos familles. Les mauvaises nouvelles ne nous étaient pas divulguées. Il fallait garder le moral. J'ai fait ce film pour qu'il reste des traces de ceux qui sont partis sans laisser de trace. J'ai fait mon dernier voyage en 1986. En 1990, les fonds de Mauritanie étaient ruinés ».....
L’élevage de langoustes rapporte gros à Vung Rô
Vung Rô est une petite baie de la province de Phu Yên au centre du Vietnam. Pendant la guerre, c’est là que les « bateaux non immatriculés » venus du Nord Vietnam déchargeaient secrètement du matériel pour alimenter le front du Sud. Aujourd'hui, c’est une fameuse région d’élevage de homards (langoustes ndlr).
À l'heure actuelle, 460 ménages élèvent des homards dans plus de 400 radeaux, constitué chacun de 20-50 cages, voire 200. En moyenne, chaque cage contient 70 à 100 homards. Les radeaux se trouvent surtout à Bai Ngà et Bai Lau, un lieu entouré de montagnes et d’une profondeur moyenne de 10 m.
Actuellement, chaque homard d’un kg est vendu 1,6 million de dôngs (soit près de 80 dollars), soit 300.000 dôngs de plus que l'année dernière. Un prix record.
Trân Van Ngai, président du Comité populaire de la commune de Hoà Xuân Nam, a déclaré: «En 2010, les astaciculteurs locaux ont récolté 200.000 homards. Ce nombre a quadruplé en 2011 ».
Reportage photographique : cliquer Ici
- La baie de Vung Rô, abritée du vent, convient à l'élevage des homards.
- Nettoyage des cages flottantes.
- Les petits poissons sont la nourriture principale des homards.
- Les homards sont souvent nourris au petit matin.
- Les cages flottantes conviennent bien à l’astaciculture.
- Un homard pèse de 1,3 à 1,5 kg
Pendant la récolte, Vung Rô vend chaque jour près de 500 kg à 1 tonne de homards. Beaucoup d’éleveurs comme Nguyên Cut, Lê Duc Tiên, Dô Nam, Nguyên Hiên gagnent de 700 à 1000 millions de dôngs à chaque récolte, et certains d’entre eux sont devenus milliardaires.
Selon Dang Xuân Ngoi, président de l'Association Hoa Xuan Nam, chaque famille élève des centaines de homards voire des milliers. Ces deux dernières années, les homards ont moins souffert de maladies et le prix était élevé. L'année dernière, la famille de Dang Xuân Ngoi a élevé 1.000 homards et a gagné environ 600 millions de dôngs après déduction des frais. Cette année, il en a vendu 400, pour plus de 670 millions de dôngs.
Auparavant, la plupart des familles de la commune vivait de la pêche, dont celle des homards. En devenant astaciculteurs, leur niveau de vie s’est beaucoup amélioré.
Pour encourager cette filière, l'Association des agriculteurs du Vietnam et la Banque vietnamienne pour l'agriculture et le développement rural ont octroyé des prêts de 20 millions de dôngs aux éleveurs.
Par ailleurs, le district de Dông Hoà a élaboré un plan de développement de l'aquaculture pour chaque région, chaque quartier d’habitation. Les activités illégales comme l'utilisation de produits chimiques sont sévèrement punies.
Vung Rô en particulier, et le district de Dông Hoà en général, ont des stratégies économiques qui s'harmonisent avec la protection des ressources, en vue d’aider les pêcheurs locaux à s’enrichir sans hypothéquer l’avenir de leurs enfants. Texte : Thao Vy - Photos: Trân Huân - Source : L’astaciculture à Vung Rô (vnanet)
Les baleiniers norvégiens ouvrent la saison de la chasse avec trois prises (marine-oceans)
OSLO, 2 mai 2012 (AFP)
Les chasseurs de baleines norvégiens ont harponné leurs trois premières baleines de l'année, près d'un mois après l'ouverture de cette chasse très controversée, a-t-on appris mercredi auprès de l'organisation norvégienne de distribution des produits de la pêche, Norges Raafisklag.
"Trois baleines ont été prises dimanche au large de l'île aux Ours" dans l'océan Arctique, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'organisation pour l'archipel du Lofoten, Per Rolandsen.
La saison de chasse à la baleine s'est ouverte le 1er avril en Norvège et doit durer jusqu'au 31 août, mais M. Rolandsen a expliqué que les mauvaises conditions météorologiques avaient obligé les navires à se consacrer jusque-là à d'autres types de pêches.
La Norvège a reconduit cette année les quotas de chasse à la baleine en vigueur en 2011, autorisant ses baleiniers à harponner 1.286 rorquals malgré leurs difficultés persistantes à atteindre le nombre permis de prises. En 2011, les 19 navires ayant pris part à la chasse, contre 33 dix ans plus tôt, ont tué 533 baleines au total.
Selon M. Rolandsen, le problème ne vient pas du quota qui serait trop élevé, mais de la difficulté à vendre la viande de baleine. "Nous espérons que la vente sera meilleure cette année et que les Norvégiens consommeront plus de viande de baleine", a-t-il dit, en reconnaissant que 18 des 20 bateaux inscrits pour la chasse à la baleine cette saison allaient vraisemblablement y prendre part.
La Norvège et l'Islande sont les deux seul pays au monde à pratiquer une chasse commerciale au petit rorqual (ou baleine de Minke), en dépit d'un moratoire international entré en vigueur en 1986 mais auquel les deux pays ne s'estiment pas liés, ayant émis des réserves officielles à l'égard du texte. Le Japon pratique aussi la chasse mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la viande est ensuite écoulée sur le marché.
Avec l’aide de PEW Environment Group, une association environnementaliste spécialiste des océans, un groupe de biologistes et océanographes a demandé à la communauté internationale d’interdire la pêche dans l’océan Arctique, tant que la recherche et un encadrement réglementaire n’assureront pas son développement durable.
Dans une lettre ouverte, ils appellent à une étude des conséquences de la pêche sur les « composants de son écosystème » (phoques, baleines et ours polaires) et donc « sur les populations humaines de la région, dont la subsistance et le mode de vie dépendent de ces ressources ». Selon eux, « la communauté scientifique ne dispose pas actuellement de suffisamment de données biologiques pour connaître la présence, l’abondance, la structure, les mouvements et la santé des stocks de poissons et le rôle qu’ils jouent dans l’écosystème ».
Alors que la population de mammifères et de poissons a augmenté dans l’Arctique...
Un argument réfuté par d’autres spécialistes. Notamment les experts du Programme de surveillance de la biodiversité circumpolaire. À l’occasion de ce colloque, ils viennent de rendre une sorte d’état des lieux, au Conseil de l’Arctique, qui rassemble notamment les pays riverains (Norvège, Danemark, Russie, Canada, États-Unis, Finlande, Islande, Suède).
Selon ces biologistes, la population de mammifères et de poissons a augmenté dans l’Arctique, tandis que celle des oiseaux a diminué, entre 1970 et 2007. Un constat que ces chercheurs attribuent prudemment à l’effet du changement climatique – la surface de la banquise a diminué de 16,5 millions de kilomètres carrés en mars 1979 à 15,2 millions de kilomètres carrés en mars 2012. Source: Vives discussions autour des stocks de poissons dans l’Arctique (La Croix)
====== 26 avril 2012 ======
Vietnam, 1e fournisseur de poisson blanc (en filet) de l'UE
Pêche : le Vietnam apprécie l'aide du Parlement européen (Vietnamplus)
C'est ce qu'a affirmé le vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural Vu Van Tam, lors d'une séance de travail mercredi avec Mato Adrover, président de la Commission de la pêche du PE, dans le cadre de sa visite à Bruxelles (Belgique).
A cette occasion, Vu Van Tam a émis son souhait de voir l'Union europénne (UE) devenir le plus grand débouché des produits aquatiques du Vietnam. Il a par ailleurs insisté sur les défis auxquels fait face le secteur aquatique du Vietnam avant d'affirmer que le pays s'attache actuellement à généraliser le respect de normes de certification modernes.
Le vice-ministre Vu Van Tam a avancé des propositions en vue de renforcer la coopération entre le Vietnam et la Commission de la pêche du PE, souhaitant bénéficier de ses conseils et de son assistance technique.
Il a demandé à ce qu'elle copréside avec le Vietnam en 2013 un séminaire sur l'évaluation des impacts du règlement 1005/2008 sur le secteur aquatique qui devrait réunir neuf pays membres de l'ASEAN ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Guinée.
Il a souhaité voir un renforcement de la coordination des actions entre la Commission de la pêche du PE et le Vietnam afin que les produits aquatiques, et plus globalement les produits agricoles du Vietnam, puissent être exportés sur le marché de l'UE aux coûts les plus faibles possibles.
Mato Adrover a affirmé que le Vietnam et l'UE ont des méthodes similaires en terme de gestion et de développement de ce secteur. Selon lui, l'application du règlement 1005/2008 profitera à toutes les parties, et il est nécessaire de régler les difficultés rencontrées lors de l'application de celui-ci.
Il a enfin insisté sur la nécessité de multiplier les dialogues pour améliorer la compréhension mutuelle et renforcer les échanges d'expériences entre l'UE, le PE et le Vietnam, avant de se déclarer prêt à accorder son assistance technique au Vietnam, et de coorganiser en 2013 le séminaire proposé par ce dernier.-AVI
Lire aussi : Le Vietnam à une foire de produits aquacoles en Belgique (Vietnam+)
Haro sur la certification de la pêche d’espadon à la palangre !
Une certification accordée à la pêche à la palangre provoque la colère
La pêche à la palangre consiste à faire traîner une ligne principale, qui peut s'étirer sur 40 kilomètres, à laquelle sont accrochés jusqu'à 1500 hameçons.
Le Sea Turtle Conservancy et l'Ecology Action Centre affirment que la pêche à la palangre ne devrait pas recevoir une certification écologique par le Marine Stewardship Council parce que cette activité commerciale est responsable de la mort de milliers de requins et de tortues de mer en raison des prises involontaires.
Selon Marydele Donnelly, la directrice des politiques internationales au Sea Turtle Conservancy, il s'agit d'un coup dur aux populations de tortues caouannes du nord-ouest de l'Atlantique... L'ONG Sea Turtle Conservancy estime que la pêche à la palangre tue environ 35 000 requins et jusqu'à 500 tortues de mer menacées par année.
Au dire de Jordan Nikoloyuk, le coordonateur des pêcheries durables à l'Ecology Action Centre de Halifax, la certification induit en erreur. Selon lui, davantage de mesures devraient être mises en place pour éviter les prises involontaires, comme la limitation du nombre de tortues qui peuvent être attrapées et l'utilisation d'hameçons plus gros pour que les tortues aient plus de difficulté à les avaler.
Dans le cadre de sa certification, le secteur de la pêche à la palangre doit travailler avec le gouvernement fédéral pour obtenir plus d'informations scientifiques sur les populations de requins et de tortues, en plus de faire la promotion d'une approche plus mesurée, a indiqué le Marine Stewardship Council.
Les groupes environnementaux, ainsi que la Fondation David Suzuki, ont tous décrié la certification, qui est devenue essentielle pour les entreprises, puisque les principaux détaillants se sont engagés à vendre uniquement des produits de la mer renouvelables.
====== 20 avril 2012 ======
ZEE de Corée du Sud : Des moyens pour se protéger de l'invasion chinoise !
Jusqu'à 3.000 bateaux chinois ont pratiqué la pêche illégale chaque jour, d'avril à mai et d'octobre à décembre en 2011, à l'intérieur de la ZEE de Corée du Sud, selon le gouvernement. Les garde-côtes ont saisi 475 embarcations l'an dernier, contre 370 en 2010.
Séoul a demandé à plusieurs reprises à Pékin de prendre des mesures pour empêcher cette pêche illégale par ses ressortissants. La Chine avait présenté ses regrets après la mort du garde-côte.
Un pêcheur chinois écope de 30 ans pour le meurtre d'un garde-côte
Un pêcheur chinois jugé pour avoir mortellement poignardé un garde-côte sud-coréen et grièvement blessé un autre, lors de l'interception de son bateau soupçonné de pêche illégale en mer Jaune en décembre dernier, a été condamné jeudi à 30 ans de prison en Corée du Sud. Cheng Dawei, 43 ans, le capitaine du navire, a également été condamné à une amende de 20 millions de wons (environ 13.000 euros) par le tribunal d'Incheon, ville portuaire de l'ouest du pays.
L'incident, le second à provoquer mort d'homme en moins de 4 ans, s'était produit le 12 décembre alors que le bateau chinois de 66 tonnes avait été arraisonné à 85 km au sud-ouest de l'île de Socheong, dans la Zone économique exclusive (ZEE) sud-coréenne.
Le gouvernement coréen s'est engagé à investir 932,4 milliards de wons (620 millions d'euros) entre 2012 et 2015 pour mieux équiper ses garde-côtes, lesquels doivent recevoir le soutien de la marine militaire pour ses opérations de surveillance. Source : AFP
Le Gabon compte sur la pisciculture continentale !
35.000 tonnes de captures en 2010
L'espace maritime gabonais (265 000 km2), qui comprend un plateau continental de 46 000 km2 et une zone économique exclusive de 213.600 km2, est presque aussi vaste que tout le territoire (267 667 km2). Il est complété par un système fluvial, lacustre et lagunaire qui couvre 10 750 km2 et regorge d'importantes ressources halieutiques, selon la direction générale des pêches et de l'aquaculture.
L'activité halieutique a enregistré de bonnes performances au cours de l'année 2010. Ainsi, la production de poissons a atteint 35 000 tonnes contre 30 095,7 tonnes en 2009. Le chiffre d'affaires réalisé s'est amélioré de 16,1% et parallèlement, la pêche a procuré à l'Etat environ 62 milliards de francs CFA. Le patron des Pêches et de l'Aquaculture, explique les difficultés rencontrées dans ce secteur porteur et passe en revue les moyens utilisés pour satisfaire une demande locale croissante en produits de pêche.
7 000 à 8 000 tonnes de poisson importé congelé
« La pêche industrielle a produit 4 200 tonnes de poissons en 2010 contre 3 696,2 tonnes en 2009. Alors que la pêche artisanale maritime a fourni 17 500 tonnes de poissons en 2010 contre 15 793,2 tonnes en 2009. Quant à la pêche artisanale continentale, 12 250 tonnes de poissons ont été capturés en 2010 contre 10 480,8 tonnes en 2009. », a commenté Guy Anicet Rerambyath, Directeur général des pêches et de l'aquaculture.
Les besoins de la consommation nationale en produits de mer (40 000 à 50 000 tonnes) doivent être complétés chaque année par des importations comprises entre 7 000 et 8 000 tonnes de poissons congelés évaluées à quelque 7 milliards de FCFA par an.
« L'aquaculture est un secteur d'avenir »
L'aquaculture est un secteur d'avenir au Gabon qui peut compenser le déficit des captures de pêche, a déclaré Guy Anicet Rerambyath.
Il existe 11 stations piscicoles dans les zones continentales. Mais, l'aquaculture a régressé au cours de ces dernières années. Pourtant, un intérêt subsiste auprès des populations. Les autorités gabonaises fondent de sérieux espoirs pour que les nationaux s'approprient l'aquaculture...
Oui, en effet. Au ministère de la Pêche et de l'Aquaculture, nous nous sommes focalisés sur la formation des pisciculteurs, la recherche du développement pour produire des alevins de qualité puis l'implantation des différents bassins. Enfin, la conception d'une formule alimentaire pour permette à l'opérateur de nourrir son poisson à un coût abordable autour de 100 francs CFA le Kilogramme au lieu de 340 F CFA, est en étude.
Quelles sont les espèces cultivées en bassin ? Le rendement de la culture du poisson chat est de 100% et celui du tilapia est de 50%. La différence des rendements est dû au fait que chez les tilapias, les mâles grossissent et consomment plus d'aliments que les femelles avant la phase de reproduction alors dans la population de poissons chat, il y a parité des sexes.
Trente sept représentants des pays qui ont développé l'aquaculture se sont rendus au Gabon pour échanger sur cette problématique en 2011. Le Gabon envisage de révolutionner l'aquaculture et d'améliorer sa production. Actuellement 100 tonnes de poissons sont produit par an dans les bassins. Ce qui est insuffisant. D’après Allafrica : Gabon: Guy Anicet Rerambyath - " L'aquaculture est un secteur d'avenir "
Source : Fishing for Feed or Fishing for Food: Increasing Global Competition for Small Pelagic Forage Fish / Albert G. J. Tacon and Marc Metian / Royal Swedish Academy of Sciences 2009 - Ambio Vol. 38, No. 6, September 2009… A télécharger Ici
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Autres publications sur les problématiques « Petits pélagiques », cliquer Lenfest Ocean Program
« Nous pouvons rester un mois sans travailler parce qu’il nous est parfois difficile de trouver des produits. Ce qui ralentit considérablement notre activité », a dit Adja Fatou Kiné Diop.
Regroupées au sein de la Fédération des groupements d’intérêts économiques de pêche du Sénégal (FENAGI-Pêche), elles sont présentes à la 13ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (FIARA) ouverte jeudi à Dakar.
Spécialisées dans la transformation et la commercialisation des produits de la mer, les femmes dont l’organisation fédère 55 GIE dans toutes les régions du Sénégal peinent à mener correctement leurs activités.
« Nous demandons à l’Etat de revoir les accords avec les bateaux étrangers qui raclent le fond marin et à qui on brade presque la ressource. Le kilogramme de pélagique leur est cédé à 15 francs alors que nous achetons 3 pélagiques à 500 francs », se plaint Mme Diop. Elle a rappelé l’importance de cette activité pour les femmes qui constituent, dans leur grande majorité, des responsables de familles sur qui reposent principalement les charges familiales et l’éducation des enfants. Adja Fatou Kiné Diop a en outre demandé le contrôle et la protection des ressources halieutiques.
Elle a indiqué que cette situation impacte négativement sur leur travail, car elles n’arrivent pas à honorer des commandes et leurs revenus ne font que baisser. « Si vous trouvez difficilement les produits frais, il va s’en dire que les prix seront chers et souvent les consommateurs ne peuvent pas suivre avec la cherté de la vie actuellement », a encore insisté la présidente des femmes transformatrices.
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Changement climatique : Un œil sur les océans (Irin)
Johannesbourg, 10 avril 2012 (IRIN) - Le vent semble enfin tourner pour les océans. Après des années de négligence, on s’intéresse de plus en plus à la santé des océans. Ceux-ci contribuent en effet à alimenter la vie sur terre de façon durable, un aspect particulièrement important au vu des effets de l’augmentation actuelle des taux de gaz carbonique (CO2) et des températures.
L’augmentation des taux de CO2 provoque l’acidification des océans à des niveaux jamais observés au cours des 20 derniers millions d’années, fait remarquer Wendy Watson-Wright, Sous-Directrice générale de la Commission océanographique intergouvernementale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (COI-UNESCO).
Sous l’égide de la COI-UNESCO, plusieurs agences onusiennes ont établi un Plan pour la durabilité de l’océan et des zônes côtières , pour souligner le rôle joué par les océans dans le maintien de la vie. Elles présentent des suggestions, en prévision de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio+20).....
(....)
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Des océans mieux gérés et protégés
Plus de trois milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour leur subsistance.
Les océans -- leur température, leurs propriétés chimiques, leurs courants et la vie qu'ils abritent -- sont la source d'écosystèmes qui rendent la Terre habitable pour l'humanité.
Notre eau de pluie, notre eau potable, le climat, les littoraux, une grande partie de notre nourriture et même l'oxygène de l'air que nous respirons, tout cela est en fait fourni et régulé par la mer. A travers l'Histoire, les océans et les mers ont été des axes vitaux pour le commerce et les transports.
Une gestion prudente de cette ressource mondiale essentielle est un élément fondamental d'un avenir viable.
Faits et chiffres
• Les océans recouvrent les trois quarts de la superficie de la Terre, contiennent 97 % des réserves en eau de la planète et représentent 99 % de son espace vital en volume.
• Globalement, la valeur marchande des ressources et des industries marines et côtières est estimée à 3.000 milliards de dollars par an, soit environ 5 % du PIB mondial.
• Les océans abritent près de 200.000 espèces non encore identifiées mais il est possible qu'en réalité, leur nombre se compte en millions.
• Les océans absorbent environ 30% du dioxyde de carbone produit par les humains, atténuant ainsi les effets des changements climatiques.
• Les océans sont la première source de protéines du monde et plus de 2,6 milliards de personnes dépendent principalement des océans pour leurs besoins en protéines.
• Les pêcheries maritimes emploient directement ou indirectement plus de 200 millions de personnes.
• Près de 40 % des océans sont considérés comme ‘lourdement affectés’ par les activités humaines, dont la pollution, la diminution des stocks de poisson, la destruction d'habitats côtiers tels que les récifs de coraux, les mangroves et les algues marines, ainsi que l'implantation d'espèces aquatiques envahissantes.
• Les récifs de coraux rendent de nombreux services de grande valeur – dans les domaines de la gestion des risques naturels (en hausse, à 189.000 dollars par hectare et par an), du tourisme (en hausse, à 1 million de dollars/hectare/an), du matériel génétique et de la bio-prospection (en hausse, à 57.000 dollars/hectare/an) et des pêcheries (en hausse, à 3.818 dollars/hectare/an).
• Les subventions accordées aux secteurs de la pêche contribuent à la diminution rapide des stocks de nombreux poissons et entravent les efforts déployés pour sauvegarder et restaurer les pêcheries à travers le monde et les emplois qui leur sont liés, et il en résulte pour les pêcheries maritimes un manque à gagner de 50 milliards de dollars par an.
Pêche équilibrée. L’UICN propose de repenser la gestion de la pêche
Un régime équilibré : l’UICN propose de repenser la gestion de la pêche
Une étude de l’UICN publiée en mars 2012 dans le journal Science propose de repenser la gestion de la pêche de façon à améliorer la sécurité alimentaire et réduire les effets négatifs de la pêche sur l’environnement.
La nouvelle approche, présentée par un groupe de spécialistes de l’environnement et de la pêche, membres de la Commission sur la gestion des écosystèmes (CGE) de l’UICN, change complètement le cap en matière de gestion de la pêche.
« Pendant des siècles, on a cru qu’une pêche sélective qui évite les jeunes poissons et les espèces rares et emblématiques et préfère les individus plus âgés et de grande taille permet d’accroître les captures et de réduire les impacts sur l’environnement, » dit François Simard, conseiller principal de l’UICN pour la pêche. « Mais en fait les individus plus âgés ont un fort potentiel de reproduction et leur capture altère la structure et le fonctionnement de l’environnement. Elle peut aussi avoir des effets secondaires graves sur le plan de l’évolution et de l’écologie.»
Dans la partie est du plateau néo-écossais, par exemple, la pêche sélective classique a modifié la structure de la chaîne alimentaire du milieu marin et, en Mer du Nord, on observe une proportion croissante d’espèces de plus petite taille.
La nouvelle approche proposée par l’UICN, appelée « prélèvement équilibré », cible toutes les composantes comestibles du milieu marin, de façon proportionnelle à leur productivité.
En effet, lorsque la pêche cible une plus grande diversité d’espèces et de tailles, la capacité de production de l’écosystème est pleinement utilisée. Cette approche améliore la sécurité alimentaire en préservant le potentiel des ressources marines, tout en minimisant les effets négatifs des pêcheries sur l’environnement. Nécessitant une réduction de l’exploitation des stocks de poissons, elle change radicalement notre mode actuel de gestion de la pêche, qui vise la pleine exploitation des populations prises individuellement et entraîne souvent leur surexploitation.
« Le prélèvement équilibré est un mode de pêche sélectif mais, conformément à l’approche axée sur l’écosystème adoptée par la Convention sur la diversité biologique et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il s’agit d’une sélectivité entendue dans une perspective bien plus large que celle utilisée jusqu’à présent, » explique Serge M. Garcia, président du Groupe de spécialistes de la pêche de la CGE de l’UICN. « Au lieu de viser exclusivement l’optimisation des captures d’un certain nombre d’espèces cibles et de tailles sélectionnées, elle a pour but de préserver la structure et la productivité de l’ensemble de l’écosystème ».
Le document est fondé sur une étude comparative de plusieurs types de sélectivité, en utilisant 36 modèles d’écosystèmes différents. Quelques exemples de modes de pêche se rapprochant du prélèvement équilibré ont aussi été trouvés en Afrique, dans des pêcheries artisanales des eaux intérieures du continent.
« Cette nouvelle démarche en matière de pêche peut paraître utopique, car la capacité humaine de gestion des écosystèmes est limitée », dit Jeppe Kolding, membre du Groupe de spécialistes de la pêche. « Mais il s’agit d’une utopie qui permet de mobiliser les énergies dans le bon sens. Nous avons maintenant suffisamment d’éléments qui démontrent que cette nouvelle approche peut accroître considérablement la durabilité de la pêche, réduire son impact sur les écosystèmes et améliorer l’environnement marin aussi bien que la sécurité alimentaire ».
Des questions liées à la gestion de la pêche seront examinées de façon plus approfondie pendant le Congrès mondial de la nature de l’UICN, qui se tiendra à Jeju, République de Corée, du 5 au 15 septembre 2012. Source : IUCN
S. M. Garcia, (Ed.)
IUCN, Gland, Switzerland
2011 International Union for Conservation of Nature and Natural Resources
Report of a scientific workshop organized by the IUCN-CEM Fisheries Expert Group (FEG) and the European Bureau for Conservation and Development (EBCD) in Nagoya (Japan), 14–16 October 2010.
Téléchargement, cliquer IUCN
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Réflexion autour du concept de "pêche équilibrée"
Un collectif international de scientifiques propose un nouveau regard sur la sélectivité de la pêche. Leurs travaux, menés autour du concept d'une « pêche équilibrée », constituent une réflexion pour une meilleure prise en compte de la biodiversité et des écosystèmes dans la gestion des pêches.
Un nouveau paradigme par rapport à la « pêche sélective » conventionnelle...
« Dans le monde, la gestion des pêches a beaucoup misé, outre les quantités pêchées, sur l'augmentation de la sélectivité : on cible les espèces d'intérêt commercial, et en jouant sur l'engin ou sur la taille des mailles du filet, on sélectionne les plus grands individus pour permettre la croissance des jeunes et les laisser participer à la reproduction. Or, cette pêche sélective ne s'intéresse qu'au contenu du filet et à sa valeur potentielle. L'idée développée dans l'article, c'est de rapporter les captures dans une zone donnée à ce qui est « au fond » : la composition de l'écosystème marin », explique Marie-Joëlle Rochet, chercheur halieute à l'Ifremer : « On passe alors d'un point de vue économique et utilitaire, à un point de vue écologique ».
Contrairement à la vision conventionnelle de la pêche sélective, qui s'attache à prélever uniquement les plus grands individus de certaines espèces et à limiter les prises accessoires et les rejets, la pêche équilibrée vise à ce que les prélèvements par la pêche reflètent les proportions naturellement présentes dans l'écosystème, en diversité de tailles comme d'espèces.
... mais une vision commune : l'exploitation modérée des ressources
Plusieurs résultats scientifiques pour argumenter sur les nombreux avantages d'une pêche équilibrée, pour autant qu'elle reste raisonnable. Cette pêche maintiendrait suffisamment d'adultes, indispensables pour la reproduction et pour assurer les générations suivantes ; elle conserverait les proportions naturelles des populations au sein de l'écosystème et elle perturberait moins la chaîne alimentaire que la pêche sélective conventionnelle. Les auteurs indiquent aussi qu'elle pourrait contribuer à la sécurité alimentaire en permettant des productions totales plus élevées pour le même niveau d'impact écologique.
Les nuances existent et sont complexes. La pêche équilibrée est sélective puisqu'elle ne consiste pas à prélever indifféremment n'importe quel organisme. Mais cette sélectivité se place dans une nouvelle perspective, plus écosystémique. « Nous prônons dans tous les cas une pêche modérée, nécessaire à la restauration de l'écosystème et de ses communautés. Si de plus, elle est équilibrée, cela pourrait faciliter cette restauration et permettre des rendements durables plus élevés... », explique Marie-Joëlle Rochet.
Une approche en synergie avec les accords internationaux
La route à parcourir est encore longue avant de définir concrètement une gestion des pêches basée sur cette nouvelle approche. Cela nécessiterait notamment une reconsidération des rejets, puisqu'ils n'auraient plus le statut de nuisance mais deviendraient partie intégrante de la stratégie de gestion. En parallèle, une évolution des modes de consommation occidentaux devrait également s'opérer, car une gestion basée sur la pêche équilibrée impliquerait d'utiliser des espèces dédaignées actuellement par les consommateurs.
Cette approche entre en résonance avec les récents accords et conventions internationales qui préconisent la restauration des stocks de poissons et des écosystèmes marins. Ainsi, la sélectivité devrait être prise en compte dans les stratégies de reconstruction des stocks à un niveau durable préconisé par les accords des Nations Unies à Johannesburg en 2002. Cette réflexion menée par les scientifiques du monde entier accompagne une prise de conscience internationale de l'importance de considérer les effets des pratiques humaines sur les écosystèmes et la biodiversité, en vue de diminuer les impacts de nos activités.
Le fruit d'échanges à Nagoya
Une étude a consisté à comparer, grâce au développement d'un modèle mathématique, les effets de pêches sélectives à ceux de pêches moins sélectives mais de même intensité, sur les tailles des individus d'un écosystème. Le modèle a montré que la pêche déstabilise le système, qui est stable en l'absence de pêche : par le jeu des relations prédateur-proie, la biomasse totale oscille (augmente puis diminue sans cesse au cours du temps). A un instant donné, la biomasse disponible peut être, soit faible, soit moyenne, soit élevée, mais l'équilibre n'est jamais atteint. Plus la pêche est sélective, plus les oscillations sont amples.
Un modèle plus complexe décrivant aussi la diversité des espèces avait permis de montrer que pour un rendement donné, exploiter de façon sélective une gamme réduite d'espèces ou de tailles, affecte toujours davantage la biodiversité qu'une exploitation moins sélective. Source : Communiqué de presse de l'Ifremer du 8 mars 2012
Lire aussi l'article du Télégramme : Côté mer. Après la pêche sélective, la pêche équilibrée
Emporté par le tsunami du 11 mars 2011, le bateau de pêche au nom de "Ryou-Un Maru" a dérivé depuis l'île d'Hokkaido, dans le nord du Japon. Il devait être mis à la casse et ne transportait aucune cargaison. Le raz-de-marée a rejeté dans le Pacifique quelque cinq millions de tonnes de débris au total. En janvier, une demi-douzaine de bouées soupçonnées de provenir d'élevages ostréicoles japonais ont été découvertes près des côtes de l'Alaska. Elles pourraient être des débris liés au tsunami.
Le propriétaire japonais du "Ryou-Un Maru" avait précisé qu'il n'avait pas l'intention de le reprendre. Il s'agit du premier et plus grand objet ayant travers l'océan Pacifique depuis le Japon après le tsunami meurtrier de mars 2011. D'autres débris sont attendus sur la côte ouest américaine ces prochains mois, voire ces quelques années.
Un bâtiment des garde-côtes a mis fin jeudi à l'odyssée du "Ryou-Un Maru" en tirant des minutions hautement explosives sur le bateau de 50 mètres de long. Suite aux tirs, un incendie s'est déclaré à bord et le bateau a commencé à prendre l'eau. Une haute colonne de fumée s'est élevée du navire. Le "Ryou-Un Maru", qui se trouvait jeudi matin à quelque 300 km au sud de Sitka (Alaska), a coulé en quatre heures environ, a précisé à Juneau (Alaska) un responsable des garde-côtes.
Ce bateau fantôme approchait dangereusement d'une zone très fréquentée par les cargos. Par ailleurs, des millions de tonnes de débris du tsunami dérivent toujours vers la côte est du Pacifique....
Le chalutier avait été repéré le 24 mars au large des côtes du Canada. Il avait ensuite pénétré dans les eaux américaines, au large de l'Alaska, vers des voies maritimes fréquentées par des cargos.
«Il fait entre 45 et 60 mètres de long, il n'y a personne à bord, n'est pas éclairé et il est à la dérive. Dans l'obscurité, il présente un sérieux danger pour les autres bâtiments transitant dans le secteur», avait expliqué jeudi Sara Francis, porte-parole des garde-côtes de l'Alaska.
Les garde-côtes assurent qu'il n'y a pas de risque sérieux de pollution. «S'il y a du carburant à bord, c'est probablement du diesel, qui va se dissoudre très rapidement et ne présentera que des risques limités pour l'environnement», a déclaré Mme Francis.
Sources : Tribune de Genève et NouvelObs
====== 5 avril 2012 ======
Coastal fisheries of Latin America and the Caribbean
Pêcheries côtières en Amérique Latine et Caraïbes
Coastal fisheries of Latin America and the Caribbean
Silvia Salas, Ratana Chuenpagdee, Anthony Charles, Juan Carlos Seijo
FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper. No. 544. Rome, FAO. 2011. 430p.
Pour accéder au document, cliquer Fao
The importance of fisheries for coastal communities and livelihoods in Latin America and the Caribbean (LAC) is well documented. This is particularly the case for coastal fisheries, including subsistence, traditional (artisanal) and advanced artisanal (or semi-industrial) varieties. There are, however, major gaps in knowledge about these fisheries, and major challenges in their assessment and management. Therein lies the key theme of this document, which seeks to contribute to a better understanding of coastal fisheries in the LAC region, as well as to generate discussion about ways to move towards sustainable fisheries.
The document includes three main components. First, an introductory chapter provides an overview of general trends in the fisheries of the LAC countries, as well as some of the key challenges they are facing in terms of sustainability. Second, a set of twelve chapters each reporting on the coastal fisheries of one country in Latin America and the Caribbean, collectively covering fisheries of each main subregion: the Caribbean islands (Barbados, Cuba, Dominican Republic, Grenada, Puerto Rico, Trinidad and Tobago), North and Central America (Costa Rica, Mexico) and South America (Argentina, Brazil, Colombia, Uruguay).
All these country-specific chapters follow an integrated approach, to the extent possible, covering aspects ranging from the biological to the socio-economic. Third, the final component of the document contains a synthesis of information from the countries examined, an analysis of the main issues and challenges faced by the various fisheries, an outline of policy directions to improve fisheries management systems in the LAC region, identification of routes toward more integrated approaches for coastal fisheries management, and recommendations for ways forward. in dealing with fishery assessment and governance issues in the region.
Pour télécharger le document, cliquer FAO
Diminuer de moitié les captures de petits pélagiques !
A summary of new scientific analysis
Little fish - Big impact
Managing a crucial link in ocean food webs
Summary of a report from the Lenfest Forage Fish Task Force
Les poissons « fourrage », ou bancs de petits poissons comme les anchois et les sardines, jouent un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire marine en tant que proie pour les gros poissons, les oiseaux de mer et les mammifères marins. Le marché de la farine et de l’huile de poisson en direction de l'aquaculture et des élevages de bétail a placé ces espèces de petits pélagiques sous une pression commerciale croissante.
Le groupe de recherche « The Lenfest Forage Fish Task Force » présidé par Ellen Pikitch (Institute for Ocean Conservation Science – New York), a été créé pour élaborer des normes en matière de gestion durable des pêcheries de petits pélagiques.
Treize éminents scientifiques (dont Philippe Cury de l'Ird et Daniel Pauly de l'Ubc), experts dans un large éventail de disciplines, ont procédé à un examen exhaustif de la gestion des populations de poissons « fourrage ». Leur recherche a porté sur la gestion conventionnelle de ces espèces. Représente-t-elle un risque important pour cette ressource et contribue-t-elle à la baisse de leurs prédateurs ?
Principale conclusion : Les captures de petits pélagiques (sardine, anchois, chinchard, sprat, capelin ou hareng), utilisées pour fabriquer farine et huile de poissons, devraient être divisées par deux, selon ces scientifiques, si l’on veut protéger à la fois les ressources en petits poissons mais aussi leurs prédateurs naturels qui en dépendent. Cette étude « Little fish, big impact » (petits poissons, gros impacts) financée par la fondation Pew a été publiée dimanche 1er avril.
Pour télécharger le résumé très illustré, cliquer « Little fish, big impact »
Pour télécharger le rapport intégral, cliquer Little fish - Big impact
Pour plus de renseignements, cliquer The Lenfest Forage Fish Task Force
Revue de presse de l'année 2012
- 1e trimestre 2012, cliquer Janvier / Février / Mars 2012
Revue de presse de l'année 2011 et avant, cliquer Ici
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