Bar (ou loup), espèce convoitée en France (Wikipedia)
Licence Bar : Quand plusieurs métiers se mettent autour d’une table….
Depuis le 1 juillet 2012, les pêcheurs de loisir en mer se déclarent sur le site du Ministère de l'Ecologie...
Pour se déclarer, cliquer Ici
Réunir autour du Bar (1), un ligneur de la Pointe de Bretagne, un chalutier pélagique en bœuf de La Turballe, un chalutier de fond de Lorient, un senneur danois des Sables d’Olonne, ainsi qu’un fileyeur de Royan et un bolincheur de Concarneau…
S’entendre et fixer des règles de conduite pour une meilleure cohabitation des métiers aussi différents qu’un ligneur embarqué seul sur un bateau de 6/8 mètres et un chalutier de 24 mètres avec 5 hommes à bord….
Avec comme objectif : La gestion durable de la pêcherie de bar en Manche et dans le Golfe de Gascogne en imposant une licence de pêche pour l’accès à la ressource dès le 1 janvier 2012 (2)…
Les difficultés de cohabitation entre des métiers aussi différents…
Le 11 octobre 2011, devant une assemblée d’eurodéputés, Jean-François Plessis expliquait son métier de pêcheur à Saint-Quay-Portrieux (Côte d’Armor), 6 mois de coquilles saint-jacques à la drague et 6 mois de palangre de fond principalement pour pêcher le bar, le turbot et le lieu…
Il pointe les difficultés de cohabitation avec les chalutiers : « Les ligneurs et palangriers ciblant le bar ont perdu 50% de leur prises après le massacre des chalutiers pélagiques travaillant en bœuf sur les zones de frayère des bars, pêchant les géniteurs et passant par les dalots le surplus pour ne pas dépasser le quota hebdomadaire de 10 tonnes par paire. Un armateur armant une paire avouant qu’il lui fallait 4 tonnes à bord pour les charges de son équipage…. En comparaison, j’ai pêché cette saison 4,5 tonnes de bars en 6 mois…. » (3)
Explications d'Ifremer - La période de frai, ou "quand le bar devient accessible aux chaluts pélagiques" : Les chalutiers pélagiques, les bolincheurs, certains chalutiers de fond et récemment la senne danoise ne pêchent le bar, de manière ciblée, qu’en période de frai. La concentration des bars à cette période les rend en effet facilement accessibles par ces techniques de pêche et les rendements sont très élevés. En dehors de cette période, lorsque le bar retrouve un comportement moins grégaire, ces navires ne les capturent que de manière accidentelle. Le bar est alors ciblé par les métiers de l'hameçon, les fileyeurs et les pêcheurs récréatifs.
L’enjeu de la durabilité d’une pêcherie vitale mais aussi convoitée
Le bar concerne plusieurs milliers de marins-pêcheurs (pour près d’un millier de bateaux de pêche sur les côtes Atlantique et de la Manche). Cette espèce concerne aussi des dizaines de milliers de pêcheurs amateurs. Selon les estimations d’Ifremer, la pêche récréative prélèverait une quantité comparable à celle des marins-pêcheurs (5.400 tonnes en 2008).
"Ces estimations seront prochainement affinées à partir des résultats d'une enquête BVA-Ifremer en cours. À noter que certains pays, comme l’Irlande, ont fait le choix de réserver cette ressource à la pêche plaisancière. [...]". En attendant, consultez le document d’Ifremer de février 2011 : Le bar, une espèce convoitée
(1) Aujourd’hui, la réglementation européenne ne limite pas les quantités de prises de bar (pas de TAC ni quotas), mais impose une taille minimale de débarquement, fixée à 36 cm en Atlantique-nord-est. De plus, en France, les apports des chalutiers (pélagiques et de fond) sont limités à 5 tonnes hebdomadaires par navire… La pêche à la bolinche est également encadrée aux niveaux individuel et collectif et le plafond total pour la flottille a été établi à 72 tonnes en 2011 (CRPMEM Bretagne, décision du 31 janvier 2011) (Source : Ifremer)
(2) Comité local des pêches du Guilvinec : Licence Nationale Bar
(3) Audition publique de la commission PECH du Parlement européen le 11 octobre 2011 sur le thème « Viabilité socio-économique et solutions pour les pêches artisanale et côtière dans l'Union européenne dans le cadre de la réforme de la PCP »/ Intervention de Jean-Francois PLESSIS (La pêche artisanale, Saint-Quai Portrieux, France), cliquer Ici
Autres articles :
- Gestion des pêcheries : Les pêcheurs prennent des initiatives
- Pacage marin : Technique d'aquaculture dans laquelle les pêcheurs sont partie prenante
- En Méditerranée, le bar mange la sardine du pauvre !
- Vers de nouvelles règles pour la pêche récréative en France et en Europe
Pour aller plus loin....
- Pêche au bar. Cours et apports en criée (bars de ligne et autres bars), cliquer : FranceAgriMer
Bar de Ligne : « De l’hameçon à l’assiette »
« De l’hameçon à l’assiette »
Grand Site de la Pointe du Raz
Vendredi 20 & samedi 21 avril 2012
Maison de la Pointe du Raz
Connue pour être une étape touristique incontournable, la Pointe du Raz est aussi à certaines périodes le point de rendez-vous d’un cercle d’initiés et de passionnés qui pratiquent l’art d’une pêche très particulière, dans un environnement souvent hostile : celle du bar de ligne.
Seul sur son bateau, le pêcheur guette le signal donné par les oiseaux pour cette rencontre tant attendue avec un poisson noble, le bar de ligne, pour le plaisir des amateurs de bonnes tables.
Le Syndicat Mixte de la Pointe du Raz propose durant deux jours à la Maison de la Pointe du Raz des animations, et des rencontres pour mieux connaître cette pêche, les hommes qui la pratiquent, et découvrir le bar, ce poisson étonnant.
Programme
Durant les 2 jours de 10h30 à 18h à la Maison de la Pointe du Raz : des ateliers animés par l’Association aux Goûts du Jour (borne sur le patrimoine gastronomique, quiz, laboratoire de l’innovation…)
Dans l’auditorium à 17h présentation de séquences de pêche et échanges avec le public en présence de :
- représentants de l’Association des Ligneurs de la Pointe de Bretagne (vendredi 20 avril 2012)
- pêcheurs fréquentant le Raz de Sein (samedi 21 avril 2012)
Vers 18h à l’issue de la séance du samedi 21 avril 2012, découverte des produits de la pêche transformés par les professionnels de la Pointe associés à cet évènement : restaurant Le Grand Bleu, restaurant Les Pirates de la Pointe et le Fumoir de la Pointe.
Et pour votre déjeuner, ou votre dîner sur le Grand Site de la Pointe du Raz, le bar à l’honneur sur la carte des restaurants associés à l’opération :
Réservation conseillée : Le Grand Bleu (Tél : 02 98 70 35 96)
Les Pirates (Tél : 02 98 70 64 60)
Et pour vos commandes à emporter de poissons fumés et pêchés en face de la Pointe du Raz…
Le Fumoir de la Pointe du Raz : 02 98 70 31 72
Contact : Maison de site de la Pointe du Raz / 02 98 70 67 18
Source : Ouest Cornouaille^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Bar de ligne. Des images prises dans la houle de la Pointe du Raz
A voir ces images prises à bord d'un ligneur de 8 m dans la forte houle, au milieu des rochers de la pointe du Raz...
Le 17 janvier 2012, le nouveau magazine «Le chef en France» (M6), présenté par Cyril Lignac, a été regardé par 2,5 millions de personnes en moyenne, soit 17 % de part d’audience.
Consacrée à la Bretagne, l'émission a permis aux téléspectateurs de découvrir les recettes du kouign amann, du far breton et du kig-ha-fars. Le chef s'est aussi essayé à la pêche au bar et à la langoustine. Certains y auront peut-être vu une série de clichés sur la cuisine bretonne, mais l'ensemble était plutôt sympathique. Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
Le Télégramme : M6. 2,5 millions de téléspectateurs pour "Le chef en Bretagne" : votre avis sur l'émission ?
>> Voir l'émission : http://www.m6replay.fr/#/emissions/le-chef-en-france/40138
- Partie 1 : pêche au bar de ligne à la pointe du raz
- Partie 6 : pêche langoustine au Guilvinec
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1 décembre 2011
Contamination du bar de nos côtes ! Consternant !
Joseph Schnitzler, chercheur au laboratoire d'océanologie de l'Université de Liège (Belgique), étudie l’impact de la pollution marine sur le bar :« Si vous consommez trois fois sur un mois du bar provenant des régions côtières de la Seine ou de l'Escaut, vous dépassez la dose de PCB considérée comme nocive pour la santé. Et certains poissons de mer, comme le thon, le saumon ou l'espadon, sont encore plus contaminés. »
Des polluants relâchés dans l’environnement depuis plusieurs dizaines d’années se sont accumulés dans nos mers et nos océans. Toute la chaîne alimentaire marine est contaminée. Et les organismes vivants qui sont en bout de chaîne sont particulièrement contaminés : les ours polaires, les grands cétacés, les poissons prédateurs… Plusieurs études réalisées à l’université de Liège ont mesuré l’impact de certains polluants organiques sur la thyroïde du bar, un poisson très présent le long de nos côtes, mais aussi dans nos assiettes. Les résultats ne sont pas rassurants…
Perturbation du système endocrinien
Joseph Schnitzler a étudié l'impact des polluants organiques sur la thyroïde du bar :
- des bars prélevés au niveau de cinq estuaires européens : la Gironde, la Charente, la Loire, la Seine et l'Escaut. Après analyse, le chercheur liégeois peut affirmer que le muscle des bars provenant des deux derniers estuaires, qui sont aussi les plus pollués, contient sensiblement plus de PCB que les autres. D'autre part, les bars auraient une plus grande activité thyroïdienne dans les estuaires plus pollués.
- des bars d'élevage soumis à des degrés de pollution différents confirmeraient les analyses in vivo....
« Le problème des polluants organiques, explique Joseph Schnitzler, c'est qu'ils ressemblent aux hormones. Ils ont donc tendance à perturber le fonctionnement de certaines glandes comme la thyroïde, les ovaires ou les testicules. Les fonctions biologiques menacées sont essentielles : reproduction, régulation de la chaleur, croissance, etc. »…
Cela dit, il serait imprudent d'attendre les conclusions définitives de ce genre d'étude pour réduire la production de polluants organiques. Certes, nous ne produisons plus de PCB ou même de DDT, mais l'industrie chimique invente chaque jour de nouvelles molécules qui les remplacent et causent le même type de problème….
Article intégral sur le site de l’Université de Liège : Polluants organiques: la mer boit la tasse
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Le 19 décembre 2011
Pour montrer leur bonne volonté en matière de préservation des stocks, les pêcheurs professionnels viennent de se mettre d'accord pour limiter l'effort de pêche sur le bar.
«On préfère devancer la commission européenne au lieu qu'on nous impose n'importe quoi. Onveut montrer qu'on est des pêcheurs responsables.On ne pêche plus bêtement. On veut que la pêche ait un avenir». Éric Guygniec est le patron de l'Annytia, un chalutier de 17mètres qui pêche, entre autres espèces, le bar en Manche et en Atlantique. Depuis plus d'un an, il participe, sous l'égide du Comité National des Pêches Maritimes, à une série de réunions qui viennent de déboucher sur un accord entre les différents métiers qui pêchent le bar.
«Une réelle volonté de la profession»
À compter du 1e janvier 2012, il faudra avoir une licence pour pêcher le bar au-delà d'un certain seuil. À Lorient, cela concerne, quatre ou cinq paires de chalutiers pélagiques et des ligneurs. «Les évaluations de stock pour le bar sont bonnes», explique Yves Foëzon, directeur de l'organisation de producteurs PMA. «Il y a notamment beaucoup de bars en Manche est, qui migrent vers la mer du nord. Il y a une réelle volonté de la profession d'encadrer la pêcherie, pour éviter les conflits de métiers entre ligueurs, chalutiers pélagiques et bolincheurs». Le bar n'est pas une espèce soumise à quota. 8.000 tonnes sont pêchées en France chaque année: 4.000 par les pêcheurs professionnels et 4.000 par les pêcheurs plaisanciers. C'est une espèce à forte valeur ajoutée, donc recherchée. Actuellement le bar, se négocie entre 10 et 15 € le kilo sous criée. Pour l'Annytia et le Carmalia, deux chalutiers lorientais qui pêchent en boeuf, le bar représente 35% de leur chiffre d'affaires. «Pour les pêcheurs professionnels, la pression sur les stocks a baissé, ces dernières années», affirme Yves Foëzon. «Côté plaisance, on se pose des questions».
«Ça va dans le bon sens...
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Le 22 mai 2012
Depuis son plus jeune âge, Olivier Mével, originaire de Plogoff, rêvait de devenir ligneur. C'est aujourd'hui chose faite. Mais plus qu'un métier, Olivier Mével vit une véritable passion.
Olivier Mével a 39 ans, il a passé son enfance à Plogoff à quelques centaines de mètres du raz de Sein. Il découvre très tôt le monde marin par le biais de la chasse sous-marine. Un bac D en poche, Olivier rejoint les bancs de la faculté de Brest et étudie la biologie marine jusqu'à la licence. Mais si la mer l'attire, ce n'est pas derrière un microscope. Alors il franchit un cap en s'inscrivant à l'école de pêche de Douarnenez. Diplômé de l'EAM, il part à la pêche sur un fileyeur pendant trois ans à Audierne, puis sur un bolincheur.
À la traque du bar
Mais son objectif est de devenir ligneur. Il monte un dossier auprès du comité des pêches d'Audierne afin d'obtenir le PME (permis de mise en exploitation). Après un an d'attente, il se lance, à bord de Mundaka, à la traque du bar. Au bout de trois ans, il décide de construire un deuxième bateau plus adapté aux conditions extrêmes du raz de Sein: Mundaka 2 mesure 8,90m. Il fait partie des 18ligneurs basés à Audierne qui traquent le bar, la daurade et le lieu, du raz à Ar-Men. Les méthodes de pêche variant avec les coefficients de marée, entre la pêche de surface et la dandine par faible coefficient.
Un label «Bar de ligne»
(....)
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dede17
Président du CBE
(Collectif Bar Européen)
Malheureusement les prises de bars déclarées en criées continuent à diminuer comme chez les plaisanciers
2006 : 5307 T / Retrait 22 t
2007 : 4768 T / Retrait 10 t
2008 : 4954 T / Retrait 12 t
2009 : 4220 T / Retrait 115 t
2010 : 4213 T / Retrait 39 t
2011 : 4074 T / Retrait 17 t
noter que retrait ne veux pas dire destruction ni farines, heureusement.
Source : France Agrimer
Il serait peut être temps de faire enfin quelque chose comme l'augmentation de la taille légale et l'interdiction de pêche sur les frayères par les pélagiques
Source : Pêcheur responsable (forum)
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Le 20 juin 2012
Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé l'impressionnant naufrage du Brisant, il y a un mois. Il a posté la vidéo sur YouTube en fin de semaine dernière.
En fin d’après-midi, le vendredi 18 mai, Sylvain Normant, 45 ans, un marin-pêcheur professionnel d’Audierne, pêchait le bar dans le Raz de Sein, entre la Pointe du Raz et le phare de la Vieille. Des parages très tourmentés, aux courants violents, un monde dantesque par mauvais temps.
Ce jour-là, la houle était forte et le vent de suroît soutenu. Alors qu’il manœuvrait, une vague plus violente que les autres a pris son bateau de 8 mètres par le travers. Le Brisant a litttéralement été retourné comme une crêpe. Le marin pêcheur, seul à bord a été projeté à l’eau mais est parvenu à s’accrocher à la coque retournée de son ligneur.
Filmé par un touriste tchèque
Ronan Thomas, patron de l’Altaïr, témoin du drame, a immédiatement coupé sa ligne de pêche pour se porter au secours de son collègue et lui jeter une bouée. Après dix minutes passées dans une eau très froide, Sylvain Normant sera hissé à bord de l’Altaïr. Sauf ! Il était temps, avouera-t-il, « Je n’avais plus de force, mes muscles étaient tétanisés par le froid ». Le marin a aussi dû son salut au fait qu’il portait une veste à flottabilité intégrée (VFI).
Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé toute la scène, le naufrage et le sauvetage du pêcheur de bar dont le bateau a fini par sombrer
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Le 20 juillet 2012
Collectif Bar Européen
On en parlait et le réclamait depuis longtemps, mais on y va, nos amis de l'association des ligneurs de Bretagne ont publié un article intêressant sur un projet de quotas pour le bar en 2013. Espérons que ça aille jusqu'au bout.
La Commission vient de publier un « non-paper » sur le sujet : elle envisage de mettre en place un système de gestion basé sur un TAC dès 2013. Particularité : les pêches de loisir verraient elles-aussi se mettre en place un système de gestion dont chaque Etat aurait l’initiative.
Ce « non-paper » n’existe qu’en version anglaise. Compte tenu de l’importance des enjeux, nous vous livrons ci après une traduction partielle du document.
Introduction :
Les captures de bar ont augmenté significativement depuis le début des années 90. A la lumière des tendances observées, il serait prudent d’instaurer un TAC (taux admissible de captures) pour cette espèce. Une clé d’allocation basée sur les captures pourrait se baser sur les données de débarquement 2010 et 2011.
Captures :
Il y a une augmentation des captures commerciales depuis le milieu des années 80, avec une diminution récente depuis 2010. L’espèce est ciblée par des flottilles côtières et hauturières. Les flottilles hauturières opèrent de novembre à avril sur les zones de reproduction. Les captures opérées par les flottilles côtières sont le fait de captures accessoires, ou de pêches dirigées saisonnières. Dans certaines régions, notamment la France, une diminution du rendement par unité d’effort de pêche a été constatée, affectant particulièrement les métiers côtiers sans qu’il soit possible de préciser s’il s’agit d’un déclin d’abondance ou d’un changement dans la répartition spatiale.
Pêches de loisirs :
Un aspect particulier du management de cette pêcherie réside dans l’importance des captures opérées par la pêche récréative. Les pêches de loisirs en France sont estimées à un niveau équivalent à celui des pêches commerciales (+-5000T).
Les Etats ont mis en place différents systèmes de gestion des pêches récréatives qui ont eu un impact sur les niveaux de captures des pêches commerciales ces dernières années. Par exemple l’Irlande a interdit les pêches commerciales de bar et fixé une taille limite de capture plus forte. Le Royaume Uni a interdit la pêche au chalut pélagique en bœufs depuis 2005 pour protéger les cétacés. Cependant, d’autres Eats poursuive ces pêcheries. En France, une taille de capture supérieure a été mise en place pour les pêches de loisir (erreur ?). D’autres pays ont mis en place différentes mesures comme des limites maximales de capture, des cantonnements protégés, et différentes tailles minimales de capture….
Suite sur Collectif Bar Européen
Ci-après le texte européen en anglais
Le 20 juin 2012
Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé l'impressionnant naufrage du Brisant, il y a un mois. Il a posté la vidéo sur YouTube en fin de semaine dernière.
En fin d’après-midi, le vendredi 18 mai, Sylvain Normant, 45 ans, un marin-pêcheur professionnel d’Audierne, pêchait le bar dans le Raz de Sein, entre la Pointe du Raz et le phare de la Vieille. Des parages très tourmentés, aux courants violents, un monde dantesque par mauvais temps.
Ce jour-là, la houle était forte et le vent de suroît soutenu. Alors qu’il manœuvrait, une vague plus violente que les autres a pris son bateau de 8 mètres par le travers. Le Brisant a litttéralement été retourné comme une crêpe. Le marin pêcheur, seul à bord a été projeté à l’eau mais est parvenu à s’accrocher à la coque retournée de son ligneur.
Filmé par un touriste tchèque
Ronan Thomas, patron de l’Altaïr, témoin du drame, a immédiatement coupé sa ligne de pêche pour se porter au secours de son collègue et lui jeter une bouée. Après dix minutes passées dans une eau très froide, Sylvain Normant sera hissé à bord de l’Altaïr. Sauf ! Il était temps, avouera-t-il, « Je n’avais plus de force, mes muscles étaient tétanisés par le froid ». Le marin a aussi dû son salut au fait qu’il portait une veste à flottabilité intégrée (VFI).
Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé toute la scène, le naufrage et le sauvetage du pêcheur de bar dont le bateau a fini par sombrer
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Le 20 juillet 2012
Collectif Bar Européen
On en parlait et le réclamait depuis longtemps, mais on y va, nos amis de l'association des ligneurs de Bretagne ont publié un article intêressant sur un projet de quotas pour le bar en 2013. Espérons que ça aille jusqu'au bout.
La Commission vient de publier un « non-paper » sur le sujet : elle envisage de mettre en place un système de gestion basé sur un TAC dès 2013. Particularité : les pêches de loisir verraient elles-aussi se mettre en place un système de gestion dont chaque Etat aurait l’initiative.
Ce « non-paper » n’existe qu’en version anglaise. Compte tenu de l’importance des enjeux, nous vous livrons ci après une traduction partielle du document.
Introduction :
Les captures de bar ont augmenté significativement depuis le début des années 90. A la lumière des tendances observées, il serait prudent d’instaurer un TAC (taux admissible de captures) pour cette espèce. Une clé d’allocation basée sur les captures pourrait se baser sur les données de débarquement 2010 et 2011.
Captures :
Il y a une augmentation des captures commerciales depuis le milieu des années 80, avec une diminution récente depuis 2010. L’espèce est ciblée par des flottilles côtières et hauturières. Les flottilles hauturières opèrent de novembre à avril sur les zones de reproduction. Les captures opérées par les flottilles côtières sont le fait de captures accessoires, ou de pêches dirigées saisonnières. Dans certaines régions, notamment la France, une diminution du rendement par unité d’effort de pêche a été constatée, affectant particulièrement les métiers côtiers sans qu’il soit possible de préciser s’il s’agit d’un déclin d’abondance ou d’un changement dans la répartition spatiale.
Pêches de loisirs :
Un aspect particulier du management de cette pêcherie réside dans l’importance des captures opérées par la pêche récréative. Les pêches de loisirs en France sont estimées à un niveau équivalent à celui des pêches commerciales (+-5000T).
Les Etats ont mis en place différents systèmes de gestion des pêches récréatives qui ont eu un impact sur les niveaux de captures des pêches commerciales ces dernières années. Par exemple l’Irlande a interdit les pêches commerciales de bar et fixé une taille limite de capture plus forte. Le Royaume Uni a interdit la pêche au chalut pélagique en bœufs depuis 2005 pour protéger les cétacés. Cependant, d’autres Eats poursuive ces pêcheries. En France, une taille de capture supérieure a été mise en place pour les pêches de loisir (erreur ?). D’autres pays ont mis en place différentes mesures comme des limites maximales de capture, des cantonnements protégés, et différentes tailles minimales de capture….
Suite sur Collectif Bar Européen
Ci-après le texte européen en anglais
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Le 21 juillet 2012
Pêche Maritime de Loisir : Déclarez, pêchez...
Activité populaire et pratiquée par environ 2,5 millions de personnes en France, la pêche récréative maritime n’est pas sans impact sur la ressource et les milieux littoraux et aquatiques. Afin de sensibiliser les pratiquants aux enjeux environnementaux de leurs pratiques, l’ensemble des acteurs de la pêche de loisir (pouvoirs publics, fédérations, le conseil supérieur de la navigation de plaisance, le conservatoire du littoral et l’agence des aires marines protégées) a signé le 7 juillet 2010 une charte pour une pêche de loisir éco-responsable.
Pour une meilleure connaissance et préservation des ressources
Cette charte a inauguré une collaboration inédite entre les amateurs de pêche récréative et les autorités pour une meilleure préservation des ressources halieutiques et des écosystèmes marins. La déclaration préalable de l’activité de pêche de loisir via un site de télédéclaration, prévue par l’article 5 de la charte, est un grand pas pour améliorer la connaissance de l’impact de cette activité sur les stocks de poisson et la biodiversité marine. En se déclarant, le pêcheur de loisir contribue à la protection et au respect des ressources marines.
Pour une pêche de loisir éco-responsable
Depuis le 1er juillet 2012, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, en charge de la pêche récréative maritime, a ouvert un site de déclaration d’activité sur Internet. Si vous êtes amateurs de pêche récréative en mer, que ce soit de la pêche embarquée, à pied, du bord ou sous-marine, vous pouvez désormais déclarer votre activité en ligne avant d’aller pratiquer votre loisir favori. Vous contribuerez ainsi à l’amélioration de la connaissance sur les pratiques de pêche et sur la ressource.
Pour mieux informer les pratiquants
Cette déclaration volontaire et gratuite permettra à chaque pratiquant de recevoir une information sur la réglementation nationale en vigueur et les sanctions potentielles en cas d’infraction, la sécurité et les bonnes pratiques, comprises comme celles qui assurent la pérennité des ressources et des écosystèmes marins et littoraux. En se déclarant, le pêcheur de
Vous êtes un pêcheur responsable ? N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre Fédération et déclarez-vous !
Pour se déclarer, cliquer Ici
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Le 17 août 2012
Bernard Aubert et Philippe Tanneau, qui déclarent avoir des fins de mois difficiles, dénoncent avec virulence les méthodes de pêche de certains bolincheurs concarnois. Ces deux marins ligneurs bigoudens, de Sainte-Marine et Loctudy, les accusent de pratiquer une pêche ciblée sur le bar.
La pêche du bar en baie de Concarneau, espèce emblématique en raison de sa forte valeur, environ 15 € le kilo, est à l'origine de tensions récurrentes entre deux branches de la pêche côtière, les ligneurs et les bolincheurs.
Deux marins ligneurs bigoudens, Philippe Tanneau de Loctudy et Bernard Aubert de Sainte-Marine, accusent certains pêcheurs à la bolinche de Concarneau de pratiquer des pêches uniquement ciblées sur le bar, contrairement aux accords entre les deux professions.
« Difficile de nourrir ma famille »
Les bateaux ligneurs, économiquement dépendants de la pêche du bar, et qui représentent les métiers de la petite pêche, à l'hameçon, regrettent que certains bolincheurs de Concarneau ne se contentent pas des sardines qui leur sont dévolues.
« Cela fait plusieurs années que des bolincheurs de Concarneau pratiquent des pêches ciblées sur le bar, accuse Philippe Tanneau qui, à huit ans de la retraite, affirme être au bout du rouleau. Je ne sais pas si je vais réussir à aller jusqu'au bout. C'est devenu parfois difficile de nourrir ma famille. »
Il critique les pratiques « industrielles et non respectueuses de l'environnement » de certains bolincheurs concarnois. Même son de cloche pour Bernard Aubert, qui déclare devoir travailler deux fois plus qu'auparavant pour tenter de survivre.
« On sent une diminution des ressources en bar qui n'est pas due qu'au caractère cyclique de la pêche. Là, il s'agit d'une diminution sérieuse du poisson qui nous laisse au bord de l'asphyxie. C'est presque un pillage de la baie. » Et de préciser que tous les bolincheurs de Concarneau ne sont néanmoins pas visés.
La pêche à la bolinche se pratique à l'aide d'un filet tournant coulissant permettant d'encercler des bancs de poissons préalablement repérés au sonar.
Quotas respectés par les bolincheurs
Les espèces ciblées par les bolincheurs sont les poissons bleus comme la sardine ou le chinchard. En 2010, le pourcentage de sardines de la façade atlantique pêchées à la bolinche s'est élevé à 85 %, d'après les chiffres du rapport publié fin 2011 par la commission « pêche côtière » du comité régional des pêches de Bretagne.
Des captures « accessoires » d'autres espèces sont parfois réalisées au cours d'une sortie, source de conflits entre les flottilles se partageant une même ressource.
Selon le comité départemental des pêches, la réglementation en cours cette année limite la prise de bars par les bolincheurs, à trois tonnes par semaine et par bateau et à dix tonnes par an.
« Il y a bien un problème de ressources en bar autour des Glénan, mais pour diverses raisons. Même si nous regrettons les difficultés rencontrées par les ligneurs, la pêche à la bolinche reste très encadrée et il n'y a pas lieu de saisir les affaires maritimes », affirme le comité.
Le respect des quotas est d'ailleurs confirmé par la criée du Guilvinec ou la gendarmerie maritime de Concarneau. « Ils travaillent à plusieurs bateaux pour ne pas les dépasser,dénonce Philippe Tanneau, très remonté. Le problème de fond reste le même : celui d'une pêche sournoisement ciblée sur le bar. »
Stéphane QUINTIN. Ouest-France
Le 17 août 2012
Bernard Aubert et Philippe Tanneau, qui déclarent avoir des fins de mois difficiles, dénoncent avec virulence les méthodes de pêche de certains bolincheurs concarnois. Ces deux marins ligneurs bigoudens, de Sainte-Marine et Loctudy, les accusent de pratiquer une pêche ciblée sur le bar.
La pêche du bar en baie de Concarneau, espèce emblématique en raison de sa forte valeur, environ 15 € le kilo, est à l'origine de tensions récurrentes entre deux branches de la pêche côtière, les ligneurs et les bolincheurs.
Deux marins ligneurs bigoudens, Philippe Tanneau de Loctudy et Bernard Aubert de Sainte-Marine, accusent certains pêcheurs à la bolinche de Concarneau de pratiquer des pêches uniquement ciblées sur le bar, contrairement aux accords entre les deux professions.
« Difficile de nourrir ma famille »
Les bateaux ligneurs, économiquement dépendants de la pêche du bar, et qui représentent les métiers de la petite pêche, à l'hameçon, regrettent que certains bolincheurs de Concarneau ne se contentent pas des sardines qui leur sont dévolues.
« Cela fait plusieurs années que des bolincheurs de Concarneau pratiquent des pêches ciblées sur le bar, accuse Philippe Tanneau qui, à huit ans de la retraite, affirme être au bout du rouleau. Je ne sais pas si je vais réussir à aller jusqu'au bout. C'est devenu parfois difficile de nourrir ma famille. »
Il critique les pratiques « industrielles et non respectueuses de l'environnement » de certains bolincheurs concarnois. Même son de cloche pour Bernard Aubert, qui déclare devoir travailler deux fois plus qu'auparavant pour tenter de survivre.
« On sent une diminution des ressources en bar qui n'est pas due qu'au caractère cyclique de la pêche. Là, il s'agit d'une diminution sérieuse du poisson qui nous laisse au bord de l'asphyxie. C'est presque un pillage de la baie. » Et de préciser que tous les bolincheurs de Concarneau ne sont néanmoins pas visés.
La pêche à la bolinche se pratique à l'aide d'un filet tournant coulissant permettant d'encercler des bancs de poissons préalablement repérés au sonar.
Quotas respectés par les bolincheurs
Les espèces ciblées par les bolincheurs sont les poissons bleus comme la sardine ou le chinchard. En 2010, le pourcentage de sardines de la façade atlantique pêchées à la bolinche s'est élevé à 85 %, d'après les chiffres du rapport publié fin 2011 par la commission « pêche côtière » du comité régional des pêches de Bretagne.
Des captures « accessoires » d'autres espèces sont parfois réalisées au cours d'une sortie, source de conflits entre les flottilles se partageant une même ressource.
Selon le comité départemental des pêches, la réglementation en cours cette année limite la prise de bars par les bolincheurs, à trois tonnes par semaine et par bateau et à dix tonnes par an.
« Il y a bien un problème de ressources en bar autour des Glénan, mais pour diverses raisons. Même si nous regrettons les difficultés rencontrées par les ligneurs, la pêche à la bolinche reste très encadrée et il n'y a pas lieu de saisir les affaires maritimes », affirme le comité.
Le respect des quotas est d'ailleurs confirmé par la criée du Guilvinec ou la gendarmerie maritime de Concarneau. « Ils travaillent à plusieurs bateaux pour ne pas les dépasser,dénonce Philippe Tanneau, très remonté. Le problème de fond reste le même : celui d'une pêche sournoisement ciblée sur le bar. »
Selon le comité départemental des pêches, l'espèce devrait être prochainement placée sous quotas à l'échelle européenne. Une décision qui pourrait faire évoluer la situation.
Stéphane QUINTIN. Ouest-France
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Octobre 2012
Chronologie d'un conflit entre des petits métiers et un armement industriel
Concarneau. Les ligneurs remontés contre des bolincheurs
Source : Le Télégramme, le 1 octobre 2012
Pour protester contre la pêche intensive du bar, une dizaine de ligneurs de Loctudy, Sainte-Marine, Trévignon, mais aussi Saint-Guénolé... ont investi le port de Concarneau, ce lundi après-midi.
Leur objectif : bloquer le War Raog IV , afin de l'empêcher de prendre le large, mardi matin à l'aube.
"Les bolincheurs ont droit à 3 tonnes de bar par bateau et par semaine alors qu'ils gagnent déjà leur vie avec les sardines et les anchois. Nous, c'est notre métier", résume un pêcheur de Loctudy.
"Ils sont 27 bateaux comme ça sur la côte. Si tous se mettent à pêcher de manière aussi intensive le bar, nous on disparaît", poursuit Gwen Pennarun, président de l'association des ligneurs. Pointant le coeur du problème : "Un vide juridique de l'Europe qui leur permet de pêcher sans aucun contrôle, puisque les bolincheurs ne sont ni considérés comme des engins traînant, ni dormant".
Décidés à "maintenir le blocage du War Raog IV jusqu'à demain, la semaine prochaine ou même un mois", les marins-pêcheurs du secteur demandent l'institution de quotas par la commission régionale de pêche.
Bolinche : manifestation à Concarneau
Source : Association des ligneurs de la pointe de Bretagne, le 3 octobre 2012
Ce mardi 1er octobre, les patrons et équipages d’une vingtaine de petits métiers de Concarneau et du Guilvinec s’étaient regroupés sur une dizaine de bateaux pour faire route sur le port de Concarneau : motif de la grogne, une fois de plus les pêches ciblées de bar par les bolincheurs.
En effet, ces dernières semaines, quelques bolincheurs se sont livrés à une traque systématique du bar, et les apports journaliers sous criée approchaient régulièrement les 5 tonnes.
Il s’agit là d’un changement radical de stratégie de la part de ces navires, probablement lié au passage sous statut d’armement »industriel » à capitaux étrangers de ces quelques bateaux à l’origine artisans. Il y a bien eu par le passé quelques captures accidentelles de bar ou de dorade qui ont pû défrayer la chronique, mais il s’agit cette fois de tout autre chose et d’une volonté délibérée de pêcher spécifiquement cette espèce convoitée.
Le comble dans cette affaire est que ces armateurs s’appuyent sur des textes précisément destinés à encadrer ces pêches accidentelles pour se livrer à leurs méfaits : en effet, en décidant de limiter à 3 tonnes les quelques captures accidentelles de bar que réalisaient chaque année la flotille de bolincheurs par le passé, l’organisation professionnelle a finalement donné un blanc seing à ceux-ci pour aller pêcher 3 tonnes de bar tous les jours!
D’autant plus surprenant que ces bateaux revendiquent une pêche responsable et affichent haut et fort leur écolabel MSC (Marine Stewardship Council)!
Il y a fort à craindre que d’autres bolincheurs suivent ce triste exemple, et il convient de rappeller que profitant d’un vide juridique au niveau des règlements européens, ces bateaux peuvent utiliser n’importe quel type de maillage jusqu’au zéro des cartes : les règlements de maillages qui encadrent les autres métiers se déclinent en effet en distinguant engins trainés et engins fixes, et par une bizarrerie administrative, la senne tournante n’est considérée ni comme fixe ni comme trainée.
On imagine aisément les conséquences sur les stocks de juvéniles très présents dans la proche bande cotière si d’autres pêcheurs jusque là responsables, rejoignaient le camp de ces opérateurs préoccupés de leur seul profit immédiat et dont on sait qu’une fois cette ressource mise à plat il n’auront aucun soucis à redéployer leur effort de pêche dans d’autres régions d’Europe ou du monde.
Tout ça au moment où les niveaux de stock de cette espèce bar donnent des signes inquiétants d’effondrement, et alors même que la toute nouvelle licence de pêche au bar mise en place au niveau national en a dispensé ces navires au motif qu’ils ne menaient pas de pêche ciblée sur le bar!
Pour l’instant, l’organisation professionnelle campe sur ses positions, considérant que tout ce qui n’est pas interdit est autorisé : les petits métiers réclament une réécriture du cadre règlementaire, considérant que l’esprit de ces accords a été bafoué.
Le 5 octobre 2012 : Greenpeace entre en scène....
Manifestations, blocage, mobilisations : les pêcheurs artisans organisent la résistance face aux armements industriels.
De la Méditerranée au Finistère les pêcheurs artisans agissent !
La semaine dernière, ils ont manifesté à Paris et ils se sont fait entendre. Suite à la mobilisation des pêcheurs artisans de Méditerranée, le Ministère délégué aux transports, à la Mer et à la Pêche a décidé de doubler leur part dans le quota national de thon rouge.
Est ce vraiment une bonne nouvelle ? En réalité, le quota attribué aux artisans de Méditerranée passera de 4,5% à 9% du quota total. C’est un premier pas, mais certainement pas assez quand on sait que leurs embarcations représentent 84% de la flotte de la région !
Et en début de semaine, les pêcheurs artisans du Sud Finistère ont entrepris leur propre action de blocage d’un bolincheur (bateau qui utilise une sorte de petite senne), pêchant habituellement la sardine et l’anchois. Les pêcheurs artisans ont organisé cette action car ils reprochent à ces bolincheurs de cibler désormais exclusivement le bar sur leurs zones de pêche.
Les bolincheurs utilisent des filets à sardines, aux mailles très petites, ce qui ne leur permet pas d’être sélectifs, et entraîne de nombreux rejets à la mer. De plus, les bolincheurs peuvent pêcher sans limitation de distance de la côte et se retrouvent sur les mêmes zones que les artisans.
Ces bolincheurs appartiennent à l’armement Dhellemmes, l’un des trois armateurs de chalutage profond en France, déjà en cause dans le dossier d’investigation publié par Greenpeace à l’automne 2011. Avant que Dhellemmes n’arrive sur zone, ce type de bateaux bolincheurs cohabitait avec les pêcheurs artisans, prenant accidentellement du bar en pêchant la sardine ou l’anchois. Mais depuis que Dhellemmes a racheté ces bateaux à des pêcheurs locaux, ils sortent en mer pour pêcher spécifiquement du bar, en plus de leurs sorties nocturnes à la sardine. Et ce, pour maximiser les bénéfices. Au mépris de la ressource en poisson.
L’avenir passe par la petite pêche !
C’est Gwenaël Pennarun, pêcheur artisan de bar à la ligne du Sud Finistère, qui résume le mieux le besoin de changement : “L’accès à la ressource doit être juste et équitable, et permettre à tous de vivre. Elle ne peut être accaparée par un seul armement, qui défend d’abord ses intérêts financiers.”
Il est plus qu’urgent qu’un travail soit engagé au niveau national pour réformer l’accès aux ressources, et donner toute leur place aux pêcheurs artisans, qui ont les meilleures pratiques, qui veulent pêcher moins mais pêcher mieux.
Un choix s’impose pour savoir quel modèle de pêche souhaite notre gouvernement : une industrie qui vise à tirer le maximum de profit de son activité, ou des filières locales qui créent de l’emploi et respectent la ressource ?
Les petits métiers pointent un armement industriel
Dossier bolinche : réunion avortée
Source : Association des ligneurs de la pointe de Bretagne, le 9 octobre 2012
Interpellé par la manifestation des petits métiers sur Concarneau (retard à l’appareillage d’un bolincheur de l’Armement Delhemmes), le Comité Régional des Pêches avait programmé une réunion de concertation pour le 10 octobre, réunion sensée répondre aux revendications des acteurs de la Petite Pêche.
Sauf que l’organisation professionnelle entendait limiter cette réunion de concertation aux seules associations de ligneurs et de bolincheurs .
Erreur de casting colossale : pourquoi vouloir une fois encore opposer deux corporations au risque de ranimer des antagonismes qu’on croyait oubliés, alors qu’il s’agit du comportement inacceptable d’un armement industriel et de lui seul, face à une communautés de petits métiers, fileyeurs, ligneurs, palangriers, chalutiers,.
Les canots n’en peuvent plus de voir une poignée de bateaux, toujours les mêmes, épuiser unes à unes les ressources qui les font vivre.
Finis les beaux grisets qui faisaient vivre nombre de ligneurs et fileyeurs, terminée la pêcherie de mulets noirs des petits métiers, réduits à la portion congrue les stocks de dorades royales et de sars à force de coups de senne sur les frayères, menacés aujourd’hui les rougets barbets incapables d’échapper aux gigantesques sennes danoises., un lointain souvenir les belles pêches de chinchard à queue jaune….
Tout ça sans jamais contrevenir à la règlementation, mais toujours en exploitant les failles d’un dispositif règlementaire forcément perfectible. Une coquille dans le règlement « mesures techniques » européens aura suffit à déclencher un effort de pêche sans précédent sur les stocks de bars mulets et dorades de la bande côtière, et ce avec des mailles de la taille d’un timbre poste déployées jusque sur les plages. Une imprécision dans la rédaction d’un règlement régional visant à traiter le cas de captures accidentelles de bar et grisets, et voilà notre armement qui se lance dans des pêches ciblées de ces espèces…, le reste à l’avenant.
En déployant des innovations technologiques dont la démesure interpelle au regard de la capacité des stocks halieutiques à se régénérer, la pêche industrielle a initié un jeu de chaises musicales jetant hors du métier une part grandissante de petits métiers. Alors que le terme de responsabilité environnementale a perdu toute signification à force d’être accomodé à toutes les sauces, ne serait-il pas temps que le terme de responsabilité sociale prenne enfin place dans les discours?
Dernier avatar de cette course effrénée à l’innovation, le chalut électrique déjà déployé par une quarantaine de navires en Mer du Nord. Un seul projet déclaré en France pour le moment : devinez par qui ?
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4 novembre 2014
Pêche au bar : taille minimum des captures à 40cm
Même s’il n’existe pas de quotas de débarquement pour le bar, ce poisson bénéficie depuis 2011 d’un plan de gestion et notamment des mesures de régulation des captures. Une régulation des captures qui concerne les professionnels mais cible aussi la pêche récréative.
Regardez le reportage de Catherine Aubaile et Christian Polet :
La pêche au bar réglementée
France3 Iroise
Source : France 3 Iroise par Christophe Molina
Le conseil International pour l'Exploitation de la mer (CIEM) tire la sonnette d'alarme. Les scientifiques sont préoccupés par le stock mondial de bar (-32% depuis 2009). La "commission bar" du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM) a opté pour une augmentation de la taille minimale de capture du bar à 40 cm, pour tous les métiers pêchant le bar, et pour l’ensemble des zones concernées par cette espèce (Mer du Nord, Manche, Mer Celtique et Golfe de Gascogne).
Des mesures de gestion complémentaires ont également été proposées, pour l’ensemble de ces zones :
- L’arrêt biologique d’un mois à prendre entre le 1er janvier et le 31 mars.
- Des limitations de capture par navire.
- Des seuils de prises accessoires de bar par marée pour les pêcheries.
- La commission Bar souhaite également qu’un système d’AEP (Autorisation Européenne de Pêche) par zone soit mis en place dans le cadre d’un plan de gestion de l’espèce à long terme.
Un effort est aussi demandé aux pratiquants de pêche récréative. il serait question d'autoriser la capture d'un bar par personne et par jour. Une mesure très mal perçue par les pêcheurs plaisanciers et qui serait d'après eux de nature à déstabiliser l'économie de la pêche loisir.
Une récente étude estime qu'il faudrait diminuer de 80% les quantités de bar pêchés au large de nos côtes.
Principaux visés les chaluts pélagiques mais aussi la pêche loisir qui représenterait 30% des captures en Europe. Un chiffre contesté par les plaisanciers. Les pêcheurs plaisanciers estiment que si les professionnels ne prenaient des bars de 42cm au lieu de 36cm cela suffirait à préserver la ressource. Un argument qu'ils vont tenter de faire entendre à la commission européenne.
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La limite à un bar par jour « inacceptable » pour les plaisanciers
Au détour de ses propositions de Tac et quotas de pêche pour 2015, la Commission européenne a proposé une limitation à un bar par jour et par pêcheur de loisir en Manche, qui provoque un tollé...
Source : Le Marin
La récente proposition de la commission européenne de limiter la pêche du bar à un individu par jour et par pêcheur plaisancier en Manche est « inacceptable », dénonce la FNPPSF. La Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France estime que cette mesure « impacterait de façon très significative, toute la filière nautique : fabricants de matériel de pêche, de bateaux, etc... C’est la mort de la pêche de loisir. »
Elle rappelle qu’elle demande déjà aux pêcheurs de loisir de respecter un repos biologique lors de la période de reproduction et qu’elle a adopté fin 2012 la taille minimale de 42 cm. Depuis ce passage, « on estime que les prises des plaisanciers ont chuté de 40 à 50 % selon les secteurs. Les chiffres sur lesquels s’appuie la Commission européenne ont été établis à partir de données antérieures à 2012 et ne tiennent donc pas compte de la baisse induite par ce changement de taille. » La pêche de loisir a aussi accepté, pour lutter contre le braconnage, le marquage du poisson. Elle réitère sa demande d’étendre à tous les pêcheurs la taille à 42 cm et l’interdiction de pêche en février-mars.
Alain Cadec, président de la commission de la pêche du Parlement européen, estime aussi cette mesure « scandaleuse et aberrante. On veut tuer la pêche de loisir et toute l’économie qui en découle ! » Il dénonce « une limitation extrême », « un véritable aveuglement bureaucratique » et en appelle au nouveau commissaire, Karmenu Vella.
La réunion a été conclue à 17 heures 30 par Gaêl Abjean, le président de la Commission cohabitation, qui apportera au CDPMEM29 les éléments nécessaires pour établir les prochaines cartes de cohabitation 2015.
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Le 10 Novembre 2014
Cohabiter veut dire d'abord parler ensemble
La Commission cohabitation du Comité des Pêches Maritimes du Finistère s'est réunie le 6 novembre 2014 à la CCI de Morlaix en présence d'une quinzaine de personnes.
Illustration : copie d'écran de Avel Nevez Film
Illustration : copie d'écran de Avel Nevez Film
Le film « Pêcher ensemble tout un art » produit par l’association Avel Nevez Film a permis de montrer aux pêcheurs que leurs accords intéressaient un public plus large que la Commission cohabitation. La reconnaissance publique de ces accords permet d’entamer la procédure de leur solidification. Elle sera poursuivie par une présentation au Comité Régional des Pêches et des Elevages Marins de Bretagne, au niveau ministériel et européen au travers des Comités Consultatifs Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il serait très utile de le sous-titrer en anglais pour une bonne compréhension à ce dernier niveau.
Source : Cdpm 29
Source : Cdpm 29
Le film "Pêcher ensemble : tout un art" n'a suscité aucune critique, au contraire il faut le sous-titrer en anglais
La cohabitation en 2014 (jusqu’à présent) s’est bien déroulée. Il n’y a pas eu un seul incident majeur. C’est le cas du côté Ouest où il n’y a pas eu cette année l’arrivée massive de 15 perchistes en une nuit. Gaël Abjean a remercié nommément l’Armement Porcher qui a mis un second à la passerelle la nuit. Depuis, les problèmes ont disparu. Le seul incident signalé concerne la cohabitation entre deux engins dormants filets et casiers au niveau de la petite fosse. La demande des fileyeurs de pouvoir commencer à caler leurs filets dès le coefficient de 78 a été mise en délibéré entre Gaël Abjean et Patrick Loncle. Quand ils se seront mis d’accord les cartes A et B 2015 seront expédiées par la poste, ceci avant le 15 décembre prochain. Le ramassage des filets reste inchangé et doit être terminé avant le coefficient de 75.
En ce qui concerne l’installation des pingers, 10 navires de la flottille des fileyeurs hauturiers en sont pourvus. Jusqu’à présent aucun navire n’a été contrôlé par la Royal Navy. C’est à croire qu’ils les détectent autrement que visuellement…
Le point d’information sur les rejets a été fait par Thomas Timaud de l’AGLIA (association qui regroupe les régions Aquitaine, Poitou Charente, Pays de Loire et Bretagne). Beaucoup d’informations sont disponibles en Manche Est, en Mer Celtique ou dans le Golfe de Gascogne, très peu dans la zone Manche Ouest (7e). Les informations du plan rejet filet du Golfe de Gascogne pourront être retransmises aux fileyeurs de Manche Ouest. Le souci est d’être aussi sélectif que possible, d’éviter de faire des co-produits à bas coûts, de valoriser les quotas au maximum et d’éviter l'installation des caméras à bord.
L’Ifremer, représenté par Martial Laurans, a fait un compte rendu pédagogique de la Campagne Manche Occidentale (Camanoc), menée par son institut. Les pêcheurs ont pu constater la montée progressive au Nord et à l’Est des "sangliers" (petits poissons rouges dont la forme rappelle celle des cochons sauvages), ce qui prouve un changement profond de la nature des masses d’eau. De même le développement des bryozoaires à une vingtaine de milles de la côte Nord-Ouest de la Bretagne et Sud-Ouest de la Cornouaille anglaise pose un problème aux pêcheurs qui ne pêchent aucun poisson à proximité. Les premiers renseignements datent de 4 ans, ce qui était considéré au début comme une rencontre fortuite devient monnaie courante et constitue un autre signe de modification du milieu.
L’impact des échanges de KW/Js, que ce soit pour les coquilles Saint-Jacques ou les tourteaux, devient potentiellement important. La tendance est de vider le trop plein d’effort de pêche de la zone Manche Est (7d) dans la Manche Ouest (7e). Pour la Commission locale ces échanges ne peuvent se faire que si le CDPMEM29 est dans la boucle. La proposition de délibération mise au point par la Commission gros crustacés, d’interdire toute pêche de langouste du 1ier janvier au 31 mai d’une même année, a été rediscutée longuement. Il est apparu qu’il n’était pas forcément utile d’appliquer cette décision au-delà du 6° Ouest. Cela reste à confirmer par la commission gros crustacés et le bureau du Comité National des Pêches maritimes et des Elevages Marins.
Discussions nourries sur une multitude de sujets au cours de cette Commission cohabitation.
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Le 11 Novembre 2014
La limite à un bar par jour « inacceptable » pour les plaisanciers
Au détour de ses propositions de Tac et quotas de pêche pour 2015, la Commission européenne a proposé une limitation à un bar par jour et par pêcheur de loisir en Manche, qui provoque un tollé.
La Commission européenne a récemment proposé de limiter la pêche de loisir au bar à un poisson par jour et par pêcheur, une "restriction inepte et inadmissible" dénonce vendredi le parti Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) qui demande à l'Etat français de s'y opposer.
Source : Le Parisien
Source : Le Parisien
Cette proposition figure dans une proposition de la Commission en date du 28 octobre établissant pour 2015 les possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques dans les eaux de l'Union européenne.
Elle propose notamment une série de mesures "pour la protection du stock de bar dans l'Atlantique du Nord-Est", s'appuyant sur une étude publiée en juin dernier par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) qui fait état d'un appauvrissement rapide du stock de bar, "une espèce à croissance lente et à la maturité tardive".
"Compte tenu de la situation préoccupante de ce stock, qui pourrait être sur le point de s'effondrer", la Commission propose de limiter les prises des "principaux responsables de la mortalité par pêche, à savoir les chaluts pélagiques et la pêche récréative", indique le document.
Pour la pêche récréative, la limite de capture serait "fixée à un bar par personne et par jour pour l'Atlantique Nord-est (Mer du Nord, Manche, côte normandes et du nord de la Bretagne, Mer d'Irlande, etc.)
Fustigeant "une bande de technocrates européens coupés des réalités des terroirs", CPNT estime que "ce n'est plus une mesure de gestion écologique des populations, c'est une mesure uniquement idéologique et militante, destinée à tuer la pêche populaire de loisir".
"Comme si une telle mesure allait sauver l'espèce ? L'Europe veut cette restriction alors que dans le même temps, les quotas de pêche des pibales-civelles sont augmentés dangereusement sans réaction de sa part !", affirme le parti dans un communiqué transmis à l'AFP par son président, Frédéric Nihous, également conseiller régional d'Aquitaine.
"La Commission a-t-elle vu qu'une telle nouvelle restriction impacterait lourdement toute une filière économique liée à la pêche de loisir et à la pêche populaire littorale ?", poursuit CPNT, qui attend "du gouvernement français qu'il s'oppose et empêche l'adoption de cette restriction inepte et inadmissible".
Pêche. Cinq fédérations de pêche récréative lancent une pétition sur le bar
1 bar par an pour 2,5 millions de pêcheurs récréatifs = 2500 tonnes
Pour tenter de contrer la mesure qui vise à protéger une espèce menacée de surpêche, cinq fédérations de la pêche loisir décident de lancer une pétition en ligne.
Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson
Colère sur les pontons
La réduction des captures de bar à un seul poisson par jour et par pêcheur amateur, proposée par la Commission européenne, enflamme les pontons. « Cette mesure aberrante menace gravement notre activité mais aussi les filières nautique et halieutique » s’emporte Jean Kiffer, secrétaire national de la Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers.
Pour tenter de contrer cette mesure, qui vise à protéger une espèce menacée de surpêche, cinq fédérations de la pêche loisir décident de lancer une pétition. « Soutenez les mesures de bon sens que nous avons proposées : taille minimale de capture de 42 cm pour tous les pêcheurs amateurs et professionnels et interdiction de pêche pendant la période de reproduction ».
Vous pouvez retrouver la pétition ici
Pétition - Nature et environnement
Non au quota pêche loisir de 1 bar (loup) par jour !
Auteur : FFPM, FNPPSF, FFESSM, FCSMP, UNAN
Créé le 10/11/2014
À l'attention : des 2,5 millions de pêcheurs récreatifs en France
Prononcez-vous contre la proposition aberrante de limiter le prélèvement à un bar/jour/pêcheur en pêche récréative.
Soutenez la proposition des cinq fédérations signataires de la charte d’interdire la pêche du bar pendant la période de reproduction et d’adopter une taille minimale de capture de 42cm pour tous les pêcheurs amateurs et professionnels.
Conscientes de la gravité de la situation, les fédérations restent, par ailleurs, ouvertes à toute discussion pour étudier d’éventuelles mesures raisonnables visant à lutter contre le braconnage et les pratiques abusives.
Le bateau de pêche au bar idéal
Pour pêcher le bar, un bateau est un sérieux atout. Il permet d’aller rapidement prospecter les différentes zones où les bars se situent sur le moment.
Source : Ocqueteau
Source : Ocqueteau
Quelles sont les caractéristiques qui font qu’un bateau est adapté à la pêche au bar ou plus généralement à la pêche à la ligne ?
Le bateau de pêche au bar idéal ?
Un bateau de pêche ! Première évidence : mieux vaut choisir un bateau de pêche, c’est la garantie d’avoir un bateau adapté disposant en série des principaux équipements tels que portes cannes, vivier et surtout grand cockpit dégagé. Vous n’imaginez pas le nombre de concessionnaires qui voient arriver des clients venant d’acheter une superbe vedette hors-bord avec grand bain de soleil pour madame, sans protection, cockpit modulaire prétendu parfaitement polyvalent avec là-encore un bain de soleil dans les genoux ! Etc. Impossible de pêcher avec ce bateau sans risque de passer à la baille ou de divorcer. Et flabant neuf, le bateau est difficile à reprendre par le concessionnaire qui n’a pas les moyens d’immobiliser une telle somme... Pas le choix il faut soit arrêter la pêche soit changer de bateau et cela coute cher…
Un bateau protégé sera plus confortable : Comme les bars ne « sortent » pas exclusivement par beau temps, autant avoir un bateau bien protégé. Si vous aimez sortir des journées entières, les Timonier classiques offrent un abri habitable où l’on peut casser la croute et prendre un café chaud par mauvais temps ou simplement à l’abri du soleil. Mais l’inconvénient des Timonier est que la pêche depuis le pont avant est moins sécurisée notamment par mer formée. Vérifiez que ses passavants sont suffisamment larges et profonds et les balcons hauts. C’est le meilleur choix pour les pêcheurs qui aiment emmener leur famille, à condition de privilégier un grand cockpit.
Si un semi-rigide offre la meilleure circulation à bord il est réservé aux sportifs et aux météo clémentes, faute de protection.
Aussi, mieux vaut profiter des « fishings » type chalutiers traditionnels ou nordiques avec impérativement un pont plat intégral comme sur la gamme OSTREA. Ils offrent une circulation à bord sans entrave, ni marches pièges, et une protection contre le soleil et le mauvais temps ainsi que de nombreux rangements. Ce n’est pas la configuration des bateaux de pêche professionnels par hasard.
Aussi en pratique, la protection du bateau est synonyme de rayon d’action : avec plus de confort on n’hésite pas à s’aventurer plus loin.
Un bateau rapide pour pouvoir prospecter rapidement le plus grand nombre de spots. Que l’on aime pêcher tranquillement dans un coin abrité ou prospecter le plus grand nombre de spots, il faut privilégier un bateau rapide en croisière.
La vitesse de pointe ne sert à rien d’autre que d’alimenter les discussions de café pour épater les voisins ! En revanche la vitesse de croisière confortable est la seule vitesse utile. C’est celle à laquelle on pourra utiliser son bateau la plupart du temps quand le petit clapot habituel empêche les racers de faire leurs démonstrations !
La vitesse de croisière est synonyme de rayon d’action. Elle permet d’aller plus loin donc de profiter d’un plus grand nombre de spots, de passer plus de temps en action de pêche en perdant moins de temps en déplacement. Une vitesse réduite ou un bateau sans protection limite drastiquement le rayon d’action et le temps de pêche. Très vite on risque la lassitude, surtout sur les côtes ouvertes et peu protégées avec des spots éloignés.
La vitesse de croisière est aussi synonyme de sécurité. Quand on sort par temps mitigé, il est bon de savoir que l’on peut rentrer rapidement si le temps tourne. Là encore, quand la mer s’est levée, une vitesse rapide mais confortable est indispensable si l’on veut fuir le mauvais temps. Le clapot se lève toujours plus vite que prévu… Dans ces conditions, le must est un inboard moderne : 20-25 nœuds en croisière, 15 nœuds par mauvais temps avec une bonne protection.
Enfin, pour la traine, n’oubliez pas de vérifier que la vitesse de ralentis peut être ajustée finement de 0,5 à 5 nœuds (avec une trolling valve sur les inboard).
Un bateau suffisamment grand pour ne pas se gêner. En pratique, quand on navigue seul, un bateau de 5 m à 5,50 m est suffisant. Mais dès que l’on est plusieurs à pêcher, on se gêne facilement. Mieux vaut alors opter pour un bateau de 6 à 7m où l’on sera plus à l’aise et mieux protégé. Au-delà de 7m, le confort augmente mais les coûts aussi. Ces bateaux se justifient plus pour les pêches au gros ou pour une utilisation mixte pêche et croisière.
Le tirant d’eau : sur les petits hors-bord peu de soucis. Sur les inboard, pas plus de soucis si l’on dispose d’une quille avec talon de protection. La quille offre aussi une meilleure stabilité en dérive et lors des déplacements à bord. En revanche un inboard sans talon de protection ne pourra pas s’aventurer sur les spots les moins profonds.
Pêche. La baisse des stocks de bar pèse sur les ligneurs dans le Finistère
La petite pêche souffrira des mesures européennes qui seront prises pour sauver les stocks. Un comble : cela fait quinze ans que ces professionnels réclament une gestion de la ressource. Entretien avec Gwen Pennarun, pêcheur ligneur de Sainte-Marine. Président de l'Association des ligneurs de Bretagne (130 bateaux, contre 220 il y a 15 ans).
Source : Ouest France par Corinne Argentini
Pourquoi l'Europe prend-elle des mesures restrictives sur le bar ?
Aujourd'hui, le conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem) constate que les stocks sont gravement atteints. Il décrète qu'il faut diminuer de 60 % à 80 % les captures en Manche. Dans le Golfe de Gascogne, il préconise moins 20 % à 30 % face à des données scientifiques qui font défaut. La commission européenne a demandé aux États membres de faire des propositions, pour chaque pêcherie, afin de baisser fortement la mortalité de l'espèce.
Quelles sont ces propositions ?
La France a proposé de porter la taille minimale des captures à 40 cm au lieu de 36. Et que les pélagiques (1) observent un mois de repos biologique par an, ce que les ligneurs font déjà. Pour les bolincheurs c'est plus flou. Si les ligneurs doivent baisser leurs captures de 30 %, c'est déjà catastrophique. Et ce sera pire pour les bateaux qui pêchent au plus près des côtes, donc les plus petits, parce que plus on va vers le large, plus le poisson est gros.
Ces propositions seront-elles retenues ?
Les simulations montrent qu'elles sont insuffisantes. Il y a un risque de se faire recaler au niveau de l'Europe. Apparemment, les autres pays sont d'accord pour fermer la pêche pélagique. Mais pas la France, qui pêche 70 % du bar européen... La commission européenne va prendre note des propositions de chaque pays. Elle fera ses calculs, et elle proposera vraisemblablement des mesures plus fortes. En dernier lieu, c'est le parlement européen qui décidera. Il peut modifier les choses. On craint un lobbying très fort derrière les élus... Et des mesures finales plus sévères.
Comment réagissent les pêcheurs ?
Au Nord ils sont très inquiets. Ils ont fait une mauvaise saison. S'ils doivent pêcher moins, ils n'ont plus qu'à arrêter. Beaucoup font la coquille aussi, mais le chiffre d'affaires couvert par le bar est variable selon les bateaux. En ce qui me concerne, je fais 95 % de bar. Si je dois réduire de 30 %, c'est grave.
Pourtant, les ligneurs réclament depuis longtemps une gestion de la ressource...
Cela fait quinze ans que nous tirons la sonnette d'alarme auprès au comité national des pêches, parce que nous observons une diminution des stocks. Mais l'lfremer assurait le contraire. Or, la France, il y a dix ans, avait les cartes en mains pour décider, d'elle-même, d'une gestion du bar avec des pêcheurs qui étaient partants. On ne nous écoutait pas, parce que le lobbying des pélagiques est trop fort. Aujourd'hui, notre avenir dépend de bureaucrates de Bruxelles pour qui la pêche ce n'est que des chiffres sur une table. Notre avis ne pèse rien. Si on avait décidé de pêcher moins il y a dix ans, on n'en serait pas là aujourd'hui.
Quelle solution voyez-vous ?
C'est presque trop tard. L'objectif est de boucler le dossier avant le printemps. Les pélagiques, qu'on a voulu protéger, auront toujours la possibilité d'aller sur d'autres espèces. Nous, les ligneurs, on est cuit ; on risque tous de reporter nos captures vers la même espèce.
Le bar a été trop convoité selon vous ?
Oui, c'est un poisson qui vaut cher. Les chaluts de fond pêchent autant que les pélagiques. La plaisance aussi pêche beaucoup. En France, elle capture 3 000 tonnes par an d'après les évaluations, contre 5 400 tonnes pour les professionnels.
(1) Le chalutier pélagique pêche en pleine eau les poissons pélagiques (sardine, anchois, maquereau, bar, etc.), par opposition au chalut de fond. Les bolincheurs ciblent aussi le poisson pélagique, mais au moyen d'un filet tournant nommé bolinche. Les ligneurs, eux, pêchent au moyen d'une longue ligne à main non lestée et portant des leurres.
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Le 20 juin 2012
Sauvetage en direct. Un ligneur coule dans le raz de Sein
Un ligneur coule dans le raz de Sein, un pêcheur sauvé par son collègue...
Le 18 mai 2012 à 17 heures un ligneur immatriculé à Audierne, Le Brisant, a été déséquilibré par une lame de fond alors qu'il se trouvait dans le raz de Sein. Le bateau s'est subitement retourné. Le patron pêcheur, seul à bord, est tombé à la mer.
Légèrement blessé au visage, il est resté une dizaine de minutes dans l'eau avant d'être récupéré, sain et sauf, par un autre ligneur d'Audierne, en pêche à proximité, l'Altaïr.
Pendant ce temps, l'hélicoptère Dragon 29 avait décollé. Il a pu faire demi-tour. Le canot SNSM a, lui, poursuivi sa route pour tenter de remettre le bateau à flot. Malgré les efforts de l'équipage, Le Brisant a fini par couler, à proximité du phare de la Vieille.
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Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé l'impressionnant naufrage du Brisant, il y a un mois. Il a posté la vidéo sur YouTube en fin de semaine dernière.
En fin d’après-midi, le vendredi 18 mai, Sylvain Normant, 45 ans, un marin-pêcheur professionnel d’Audierne, pêchait le bar dans le Raz de Sein, entre la Pointe du Raz et le phare de la Vieille. Des parages très tourmentés, aux courants violents, un monde dantesque par mauvais temps.
Ce jour-là, la houle était forte et le vent de suroît soutenu. Alors qu’il manœuvrait, une vague plus violente que les autres a pris son bateau de 8 mètres par le travers. Le Brisant a litttéralement été retourné comme une crêpe. Le marin pêcheur, seul à bord a été projeté à l’eau mais est parvenu à s’accrocher à la coque retournée de son ligneur.
Filmé par un touriste tchèque
Ronan Thomas, patron de l’Altaïr, témoin du drame, a immédiatement coupé sa ligne de pêche pour se porter au secours de son collègue et lui jeter une bouée. Après dix minutes passées dans une eau très froide, Sylvain Normant sera hissé à bord de l’Altaïr. Sauf ! Il était temps, avouera-t-il, « Je n’avais plus de force, mes muscles étaient tétanisés par le froid ». Le marin a aussi dû son salut au fait qu’il portait une veste à flottabilité intégrée (VFI).
Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé toute la scène, le naufrage et le sauvetage du pêcheur de bar dont le bateau a fini par sombrer
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Le 18 octobre 2012
À la rencontre de Gwen, ligneur finistérien
Portrait de Gwen, pêcheur artisan du Sud Finistère. Gwen est un "ligneur" , il pêche des bars, à la ligne. Il s'engage, chaque jour, pour que la qualité des produits soit mise en valeur. Source : Campagne Greenpeace
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Le 16 Décembre 2014
La pêche au bar bientôt sous quotas : les pêcheurs du Sud Bretagne inquiets
Source : Public Sénat par Pauline Dame et Paul Bouffard, envoyés spéciaux à Sainte-Marine (Finistère Sud)
Il est 8h du matin, au large des Glénan, à 11 milles des côtes (20 kilomètres).
Le Belouga, un bateau de 8m, est déjà en pêche. A bord, son capitaine, Gwenael Pennarun traque le bar. Dans sa famille, on est ligneur de père en fils.
Au mois de décembre, les conditions de mer sont rudes mais impossible pour le patron-pêcheur de rater le coche. L’eau se refroidit. Les bars se regroupent en banc et cherchent à manger. Alors ils mordent à l’hameçon. En cette période, Gwenaël réalise son plus gros chiffre d'affaire. Son ami et collègue, Alain, est venu l'épauler.
(Voir également notre reportage photo : « Au large des Glénan, avec Gwenaël, pêcheur de bar »)
200 hameçons
« On est à la palangre. Un kilomètre de ligne et 200 hameçons tout le long », indique le pêcheur en relevant sa première ligne. La palangre, une technique de pêche qui est ancestrale. Aujourd’hui, pour appâter les poissons, les pêcheurs fixent des petits crabes.
Des plombs sont accrochés de chaque côté de la ligne. Elle flotte entre deux eaux et attire le bar en chasse. Aujourd’hui, l’équipage relèvera sept lignes au total.
Une ressource qui se raréfie
En trente ans, Gwenael Pennarun a vu son métier changer. « Y'a des périodes où on voit pas un seul poisson, y'a certains endroits où y'a plus un poisson du tout », observe Gwenael Pennarun. « Les pélagiques en pêchent beaucoup dans une période où il faudrait les laisser tranquille. (...) Au niveau de la ressource; c'est dramatique ce qu'ils font depuis 20 ou 30 ans. »
Les chalutiers pélagiques pêchent le bar à l'aide de filets d'une centaine de mètres. Ils concentrent leur activité de janvier à mars, lorsque le bar est regroupé et donc vulnérable. A l'inverse, les Ligneurs se sont imposés 1 mois d'arrêt biologique pendant cette période de fraie.
Pour faire face à cette concurrence, il a dû multiplier ses heures en mer. « Il faut travailler beaucoup plus et dans des conditions beaucoup plus compliquées. On sort à des périodes où on ne serait jamais sorti avant. C'est devenu beaucoup plus dangereux. »
5 tonnes de bars en une journée
En une journée, ces bateaux remontent en moyenne 5 tonnes de bar, l'équivalent d'une année de pêche pour Gwenaël.
Pour valoriser la ressource, Gwen, comme on l’appelle, « signe ses prises » à l'aide d'une étiquette orange, une sorte de label, sur laquelle est inscrit « bar de ligne ». Un numéro d'identification inscrit au dos permet au consommateur de connaître l'origine du produit, depuis sa prise jusqu'au nom du pêcheur et de son bateau.
Et si des quotas étaient appliqués ?
Pour mieux encadrer la ressource, des quotas de pêche pourraient être imposés par la Commission européenne. Une décision qui, selon Gwen, signerait la fin de sa profession.
« Le problème c'est pas forcément ceux qui déconnent qui vont en pâtir le plus.
C'est souvent les plus gros qui s'en sortent le mieux malheureusement quand ce genre de réglementation est appliquée", s'inquiète-t-il. Si le bar passe sous quotas, Gwenaël nous le confie : c’est en fini des ligneurs en France.
Pour lui, l'urgence est avant tout d'interdire la pêche pélagique, empêcher les gros chalutiers de piller les grands bancs de poissons. « Si la pêche pélagique était stoppée, ça arrangerait tout le monde, sauf eux évidemment ». Il y a encore quinze ans, on comptait 250 ligneurs en Bretagne. Aujourd'hui ils ne sont plus que 130.
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