USA. Une pétition pour sauver le Menhaden des fours minotiers !
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USA. Une pétition pour sauver le Menhaden de l’Atlantique des fours minotiers !
Le Pérou a son Anchois, le Chili son Chinchard, la Norvège son Tacaud, le Danemark son Lançon, l’Islande son Merlan bleu, le Japon sa Sardinelle et les USA… son Menhaden. Il y a aussi le Sprat, le Hareng, le Maquereau, la Sardine,… Des petits pélagiques transformés en farine et en huile de poisson pour l’alimentation du bétail et des poissons de pisciculture… Des poissons tout à fait comestibles injustement appelés « poissons fourrages » !
La pêche minotière représente un tiers des captures mondiales entre 25 et 30 millions de tonnes chaque année.
Une pétition pour encadrer la pêcherie de Menhaden de l'Atlantique : un petit poisson au grand rôle
Surnommé "le plus important poisson de la mer", cette espèce fait l'objet de vives préoccupations. Une pétition circulant sur le web appelle les autorités américaines à introduire des quotas de pêche.
Le menhaden vit en larges bancs le long des côtes est de l'Atlantique. Ce petit poisson, situé en bas de la chaîne alimentaire, n'a l'air de rien, il joue pourtant un rôle crucial dans l'écosystème marin, de la Nouvelle-Ecosse canadienne jusqu'aux côtes de la Floride. Pêchés à la senne, les menhaden servent à produire de l'huile (margarine et huiles de cuisson), de la farine de poisson (aliment pour le bétail), des cosmétiques, de la peinture et des compléments alimentaires. Selon l'institut de science marine de Virginie, l'espèce fait l'objet d'une des plus importante pêche commerciale. Depuis 1980, elle a représenté près de 40% du total annuel des débarquements de la côte Atlantique en poids.
Le menhaden remplit un double rôle : écologique et économique. D'une part, de nombreuses autres espèces dont entre autres le bar rayé, le tassergal ou encore le thon, en font leur menu et dépendent de sa vitalité. En d'autres termes, qui dit moins de menhaden, dit moins d'espèces qui s'en nourrissent, ces dernières étant en tout cas mises au régime forcé. A la fin de la chaîne, c'est l'activité économique de la pêche qui est en jeu. D'autre part, comme le menhaden se nourrit de phytoplancton et de zooplancton, il passe la plus grande partie de sa vie à filtrer l'eau, jouant un rôle important dans la qualité de l'écosystème marin.
De récentes mesures indiquent que la population globale de l'espèce est en diminution, notamment dans la baie de Chesapeake. Le plus grand estuaire des Etats-Unis sert de nurserie pour les jeunes menhaden. Pour l'anecdote, "Chesapeake" provient de l’algonquin et signifie "bonne zone de pêche". Malheureusement, cette réputation est aujourd'hui en partie menacée. En ce qui concerne la population du menhaden, elle est aujourd'hui à moins de 10% de son record historique.
Face à ce constat, des groupes de pêche sportive, en passant par des scientifiques et des organismes de sauvegarde de l'environnement, se sont mobilisés pour agir avant qu'il ne soit trop tard. Ils demandent à l'Atlantic States Marine Fisheries Commission (ASMFC) - la Commission des pêches des Etats américains de l'Atlantique - de prendre des mesures plus strictes. Le business de la pêche commerciale et de loisirs dépend de poissons prédateurs pour lesquels le menhaden est un aliment de base.
L'ASMFC a ouvert pour le moment une phase d'audit public afin de réunir les opinions des différents acteurs concernés. En novembre, lors d'une rencontre à Boston, la commission aura la responsabilité de prendre les mesures qui lui semblent les plus adéquates. Entre autres choses sont évoquées la possibilité d'introduire des quotas de prises ou une régulation plus restrictive des zones de pêche.
Pour le moment, les mouvements civiques font pression en diffusant une pétition afin de sensibiliser à la fois l'opinion publique et la commission sur la nécessité de prendre des mesures concrètes. Source : Bluewin
Industrie minotière : de la pêche durable à l'aquaculture durable !
Le Marine Stewardship Council souhaite labelliser Pêche durable l'industrie minotière (Pour rappel, près du quart des captures en Atlantique Nord-Est sont transformées en farine et en huile à destination principalement des élevages de salmonidés).
Une pêcherie danoise de près 300 000 de tonnes de sprat, de lançon (sandeel) et de tacaud norvégien (Pout) vient d’entrer en évaluation MSC. Une ressource transformée exclusivement en farine et en huile de poisson. Cette certification est un préalable à la certification aquaculture durable ASC des élevages de poisson (saumon, truite, bar, dorade,...)...
Certifications en cascade ! Elles s’inscrivent dans le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, proposé par l'organisation britannique Marine Stewardship Council. C’est « un ensemble d’exigences adaptées aux entreprises en lien direct avec le consommateur, comme les restaurants, les poissonniers et les traiteurs. Le Référentiel continue de proposer une 'certification de groupe' plus adaptée et rentable pour les grandes organisations ou les petites entreprises se regroupant pour tenter d’obtenir la certification. Tous les audits Chaîne de Garantie d’Origine du MSC devront être réalisés selon le nouveau Référentiel à partir du 1er septembre 2015. Les entreprises certifiées ayant planifié un audit avant cette date devront contacter leur organisme de certification et voir comment effectuer cette transition. L’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour les produits de la pêche MSC et d’élevage ASC est concerné...
De grandes pêcheries scandinaves entrent en évaluation MSC
Depuis fin mars 2015, deux grandes pêcheries danoises et suédoises sont entrées en évaluation MSC du Marine Stewardship Council. En cas de succès, elles produiront près de 500 000 tonnes de poisson certifié durable.
Il s’agit des organisations de producteurs danoises : Danish Pelagic Producers Organization (DPPO) et Danish Fishermen Producers Organisation’s (DFPO). Ces organisations ciblent lançon, sprat et tacaud norvégien. Par ailleurs, la pêcherie de hareng dans le cadre d’un accord entre les organisations danoises (DPPO et DFPO) et la Fédération suédoise des organisations de producteurs de pélagiques (SPFPO) est également en cours d'évaluation.
« Nous sommes très heureux d'entrer en évaluation du MSC. Si nous réussissons, nous serons en mesure de fournir le marché en farine et en huile de poisson issues de pêcherie durable », explique Claus Sparrevohn du DPPO.
Poissons fourrage : la pêche amplifie l'effondrement des populations
Tiny Fish Endure Big Collapses—How We Can Help?
Pew
En mer, la pêche peut accentuer la diminution drastique des stocks de poissons fourrage sous l'effet de phénomènes naturels, selon une étude scientifique "Fishing amplifies forage fish population collapses". Des stratégies simples et à faibles coûts permettraient pourtant aux populations animales de se régénérer.
Dans la nature, les stocks de poissons sont soumis à des cycles d'augmentation et de réduction des effectifs suivant leur sensibilité aux conditions environnementales. Une équipe de chercheurs a voulu connaître l'impact de la pêche sur les populations de poissons fourrage, des espèces de petite taille, comme le hareng, les anchois et les sardines, source de nourriture pour les poissons carnassiers et d'autres vertébrés marins.
Dans une étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques montrent que la pêche a un impact sur l'effondrement des populations de poissons fourrage. Plus précisément, l'activité humaine joue sur l'ampleur et la fréquence des chutes de populations : ces deux critères se révèlent plus importants au regard des processus naturels. En revanche, la durée des épisodes d'effondrement semble être la même que celle qui peut avoir lieu dans l'environnement marin.
« Nous avons identifié l'empreinte de la pêche sur les fluctuations de population, déclare Timothy Essington, chercheur à l'université de Washington, aux États-Unis, et auteur principal de l'étude. La pêche accentue les creux dans les populations. »
Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont examiné un vaste ensemble de données auprès de 55 stocks de poissons fourrage du Pacifique. 27 d'entre eux ont chuté à un quart ou moins de leur biomasse moyenne. Sur ces cas, la pêche a été particulièrement intense, de 50 à 200 % plus élevée que le taux moyen.
De plus, en comparant les données réelles à des données issues de simulations de fluctuations aléatoires et naturelles, les effondrements se sont révélés plus fréquents dans les stocks réels que dans 97 % des simulations, confortant l'idée que la surpêche peut contribuer à l'effondrement des populations.
Outre la perte économique qui en découle, le phénomène peut perturber les réseaux trophiques marins, les poissons fourrage transférant l'énergie du plancton aux prédateurs, comme les poissons carnassiers, les oiseaux de mer et les mammifères marins.
« Des stratégies simples peuvent éviter le pire des impacts écologiques à moindre coût », signale Timothy Essington. Les chercheurs proposent en effet une stratégie de gestion spécifique en vue d'une pêche durable. En suspendant l'activité lorsque les populations tombent à moins de la moitié de leur biomasse moyenne sur le long terme, 64 % des effondrements des espèces pourraient être évités tout en ne réduisant que de 2 % la capture moyenne sur le long terme, estiment-ils. L'application généralisée de ces types de stratégies pourrait permettre de maintenir les populations de poissons et la pêche sur le long terme.
Oceana en campagne contre la pêche minotière ?
L’ONG Oceana en campagne contre la pêche minotière
Au Pérou, jusqu’à 98 % des captures d’anchois finissent en huile et farine pour nourrir des porcs et des saumons : une aberration écologique, alors qu’on peut s’en nourrir directement...
« Nous pourrions alimenter des dizaines de millions de personnes rien qu’en mangeant directement les anchois et autres poissons de fourrage, au lieu de les utiliser à gaver les saumons d’élevage. » C’est ce qu’a défendu Andy Sharpless, directeur exécutif d’Oceana, au Pays basque espagnol où il présentait la campagne Save the Oceans and feed the world, le 17 mars.
Pas question de la pêche minotière sur le portail d'Oceana dans la campagne "Save the Oceans, Feed the World"
Restoring The Oceans Could Feed 1 Billion People A Healthy Seafood Meal Each Day
Oceana campaigns worldwide for policy change that can restore and increase ocean biodiversity and abundance.
Pour en savoir plus sur "Save the Oceans, Feed the World" : Oceana
En réalité, Oceana n'attaque pas l'industrie minotière...
Au contraire au Chili, dans le deuxième pays de pêche minotière dans le monde où Oceana est très présent, cette ONGE a défendu la nouvelle loi sur la pêche ("ley longueira"). Cette loi constestée par les organisations de pêche artisanale a "attribué" plus de 90% des quotas de pêche du pays à "7 familles", dont l'activité principale est la pêche minotière et qui sont très impliquées dans l'élevage de saumon !!!
Oceana mobilise des grands chefs dans le Pays basque où les petits pélagiques sont très appréciés
De grands chefs se mobilisent pour défendre la mer
Une vingtaine de chefs parmi les plus en vue participeront à partir du 8 juin à une campagne "pour sauver les océans" en servant dans leurs restaurants anchois, sardines et maquereaux de plus en plus exploités par l'industrie alimentaire.
Illustration : L'anchois "Engraulis..." est un poisson très apprécié au Pays basque....
Des cuisiniers connus comme l'Espagnol Ferrán Adrià, le Canadien Normand Laprise, l'Italien Massimo Bottura ou l'Allemand Joachim Wissler se sont retrouvés mardi à San Sebastian, haut lieu de la gastronomie au Pays basque espagnol, pour présenter la campagne "Save the Oceans and feed the world" de l'organisation Oceana.
Cette ONG écologiste cherche à sauver les océans tout en encourageant la consommation durable du poisson, sans épuiser les espèces en voie d'extinction.
Ils proposent de consommer plutôt des espèces comme les anchois, les sardines, les maquereaux, les harengs souvent pêchés non pour être directement consommés mais pour la fabrication de farine ou d'huile de poisson.
Pêcherie d'anchois du golfe de Gascogne : Des pêcheurs basques espagnols se préparent dans le port de Lorient autour de la senne (Photo Alain le Sann)
"Nous pourrions alimenter des dizaines de millions de personnes rien qu'en mangeant directement les anchois et autres poissons de fourrage, au lieu de les utiliser à gaver les saumons d'élevage", a déclaré le directeur exécutif d'Oceana, Andy Sharpless.
Selon la FAO (Organisation mondiale de l'alimentation), les pêcheries destinées à fabriquer des sous-produits de poisson représentent 37% des captures mondiales.
Le 8 juin, journée mondiale des Océans, ces chefs, dont beaucoup ont décroché des étoiles au Guide Michelin, proposeront des plats à base de ces petits poissons afin d'en encourager la consommation.
Selon l'espagnol Pedro Subijana, trois étoiles Michelin, il y a des espèces que les gens ne cuisinent pas parce qu'ils ne savent pas comment: "Notre tâche c'est de leur apprendre"
Cette dilapidation éhontée de nos aliments, que l'on produit en bien assez grandes quantités pour nourrir toute la planète si on n'en gâchait pas autant, se cache un peu partout.
Il y a par exemple la vieille laitue fripée au fond du frigo à côté des carottes desséchées et des trois jaunes d'oeufs séparés pour une recette puis oubliés, qu'on ne mangera jamais.
Il y a les tonnes de yaourt, de fromage, de biscuits et autres pain et produits périssables supposément périmés jetées par les supermarchés. Il y a les fruits et légumes imparfaits, reniés par les distributeurs.
Mais il y a aussi les aliments mal utilisés, notamment les protéines animales mal allouées.
Trouvez-vous normal, par exemple, que des plies et des maquereaux entiers à peine grignotés par des homards dont ils étaient les appâts soient jetés aux goélands ? Parce que c'est ce que les pêcheurs de homards font au Québec.
Trouvez-vous normal que 37 % de tout le poisson pêché dans les océans soit transformé en moulées et autres farines servant à nourrir d'autres poissons, ceux des fermes de pisciculture ou même de poulets ou de cochons sur des fermes bien terrestres?
C'est absurde.
L'organisme Oceana, une société sans but lucratif internationale qui milite pour la protection des océans, et donc pour les pratiques de pêche durables, trouve lui aussi que cette allocation des ressources, dans un monde qui s'interroge sur son avenir alimentaire, n'a pas de sens.
C'est pourquoi il a demandé à de grands chefs du monde entier de venir à sa rescousse et de donner l'exemple en cuisinant tous ces petits poissons que l'on gaspille en en faisant de la nourriture bon marché.
Cette semaine, à San Sebastian, une vingtaine de grandes toques se sont ainsi retrouvées pour discuter du dossier et prendre des engagements. Il y avait Normand Laprise de Toqué!, du Canada, mais aussi d'autres personnages immenses comme les Espagnols Ferran Adria, Andoni Aduriz, Juan Mari Arzac et Joan Roca, ou alors l'Italien Massimo Bottura et le Suisse-New-Yorkais Daniel Humm.
Premier engagement? Mettre en valeur les espèces que l'on dénigre et refile aux bateaux minotiers - sardines, anchois, maquereaux, harengs, notamment - en commençant à les mettre systématiquement au menu dès le 8 juin, journée mondiale des océans.
«Ici c'est certain qu'on va mettre l'accent sur le travail du hareng et du maquereau parce qu'on en a beaucoup, a expliqué le chef Normand Laprise. On ne fera certainement pas venir des sardines d'Europe! Chaque pays devra trouver des solutions à ses problèmes particuliers. Il y a beaucoup de travail sur le terrain à faire.»
Selon Andy Sharpless, le président d'Oceana, on pourrait nourrir des dizaines de millions de personnes avec des anchois et autres petits poissons, si on les mangeait directement, plutôt que de gaspiller temps, énergie et ressources à les transformer en nourriture pour d'autres poissons ou même pour des animaux de ferme.
Imaginez si on prenait des cailles pour nourrir des poulets, du poulet pour nourrir des porcs... La chaîne n'a pas d'allure.
Les anchois péruviens, par exemple, représentent entre 8 % et 10 % de toute la masse de poisson pêchée dans le monde. Mais quelque 90 % de ces anchois sont transformés pour en faire autre chose que de la nourriture pour des humains.
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Dans sa campagne de presse, lancée cette semaine en Espagne, Oceana s'est essentiellement consacrée à expliquer le non-sens écologique du gaspillage de petits poissons. Mais il y a un autre enjeu gravissime relié à la question du poisson fourrager, celui qui est transformé en farines sur les bateaux minotiers, la question des conditions de travail et de vie des pêcheurs de ce secteur.
J'ai fait un reportage sur la question en Thaïlande il y a deux ans. Le quotidien britannique The Guardian a fait une vaste enquête sur le même sujet l'an dernier. On y parlait carrément d'esclavage.
Pour nourrir les fermes de crevettes et de gros poissons d'élevage - pensez tilapia, pangasius, etc. -, on utilise des farines de poissons fourragers pêchés par des gens payés quelques dollars par semaine, cohabitant dans des rafiots, sans équipement sûr, voire violentés.
Quand les yeux des Occidentaux du nord ont commencé à se tourner vers les dommages environnementaux de la pisciculture, il y a une douzaine d'années, ce sont ces travailleurs vulnérables - souvent des migrants - qui ont commencé à payer le prix des améliorations écologiques.
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Au Québec non plus on n'est pas à l'abri du gaspillage de nos ressources marines. On n'est plus à l'époque où les crabes des neiges étaient considérés des nuisances vendus à 25 cents la poche sur le quai, puisqu'on a appris à les commercialiser et à les vendre à gros prix aux Japonais (jusqu'à 95% du volume pêché aux Îles de la Madeleine).
Mais le cas de la pêche au homard mérite d'être étudié. Pour attraper les homards, on utilise des poissons entiers («la bouette») embrochés dans les cages déposées au fond de l'océan. Les homards sont attirés par ces plies et maquereaux, par exemple, mais ils ont à peine le temps d'y toucher avant d'être pris au piège. Résultat: quand les pêcheurs sortent les cages de l'eau, ils prennent les crustacés mais larguent le restant des appâts, souvent des poissons à peine attaqués. Ainsi, des tonnes et des tonnes de poissons, au départ comestibles quand ils sont pêchés, sont jetées. Est-ce vraiment le meilleur usage, d'un point de vue écologique, mais aussi économique et social, pour toutes ces protéines extraites des océans?
Je n'ai pas de réponse à toutes ces questions, mais ne devrions-nous pas nous les poser ?
Le Référentiel de traçabilité du MSC plus adapté aux restaurants, poissonniers et étals de poisson frais
Le MSC a révisé ses exigences pour les distributeurs, transformateurs et vendeurs de produits de la mer. Selon les commentaires reçus de 200 partenaires partout dans le monde, le Référentiel Chaine de Garantie d’Origine du MSC est dorénavant plus simple, clair et accessible.
La nouvelle version du Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine inclut un ensemble de nouvelles exigences plus adaptées aux entreprises en lien direct avec le consommateur, comme les restaurants, les poissonniers et les traiteurs. Le Référentiel continue de proposer une 'certification de groupe' plus adaptée et rentable pour les grandes organisations ou les petites entreprises se regroupant pour tenter d’obtenir la certification.
Tous les audits Chaîne de Garantie d’Origine du MSC devront être réalisés selon le nouveau Référentiel à partir du 1er septembre 2015. Les entreprises certifiées ayant planifié un audit avant cette date devront contacter leur organisme de certification et voir comment effectuer cette transition.
L’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour les produits de la pêche MSC et d’élevage ASC concerné
Le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine du MSC assure que seuls les produits de la mer issus de pêcheries certifiées MSC peuvent porter le label et la mention MSC. Il permet également d’assurer l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement pour les produits d’aquaculture responsable certifiés selon le Référentiel Aquaculture Stewardship Council (ASC). Toute organisation de la chaîne d’approvisionnement de produits de la mer certifiés MSC et/ou ASC doit répondre au Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine afin que le produit final puisse être vendu avec la mention ou le label MSC et/ou ASC.
Plus de 2800 entreprises dans 75 pays détiennent aujourd’hui un certificat Chaîne de Garantie d’Origine. L’ensemble de ces entreprises vend plus de 28 000 produits labellisés MSC et 1700 produits ASC dans plus de 100 pays.
L’intégrité de la chaîne d’approvisionnement est essentielle pour engager les consommateurs
David Agnew, Directeur de l’équipe Référentiels au MSC commente : " Le Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine du MSC permet aux consommateurs d’avoir l’assurance de la durabilité des produits de la mer qu’ils achètent. C’est absolument essentiel de les encourager à la préservation des océans pour le futur.
Même si les tests ADN réalisés sur les produits de la mer labellisés MSC démontrent l’efficacité du Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, nous avons conscience de l’évolution du marché et de la nécessité d’une amélioration régulière de notre programme. Les actualisations annoncées aujourd’hui sont le résultat d’une consultation d’un an des représentants de l’industrie. Elles permettent d’avoir un programme MSC plus simple et applicable à différentes entreprises tout au long de la chaîne d'approvisionnement.
De plus, une version séparée du Référentiel donne dorénavant un meilleur accès aux entreprises en fin de chaîne d’approvisionnement, leur permettant de répondre aux demandes croissantes du consommateur en recherche de produits de la mer durables et traçables."
Répondre aux besoins de la filière
Les entreprises peuvent maintenant choisir d’être certifiées selon l’une des trois versions du Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, en fonction de leur activité :
La version par défaut, la plus appropriée à toute entreprise individuelle ou multi-sites qui manipule ou vend des produits certifiés.
La version pour les groupes, applicable aux entreprises possédant un siège central et plusieurs sites vendant des produits certifiés.
La version pour les entreprises en lien direct avec le consommateur, pour les distributeurs ou restaurants de toute taille vendant ou servant des produits de la mer certifiés au consommateur final.
La nouvelle version du Référentiel pour les entreprises en lien direct avec le consommateur a été développée grâce à une large participation des parties prenantes et a été testée dans six entreprises pilotes qui n’étaient pas encore certifiées. Leurs retours suggèrent que la nouvelle version est significativement plus accessible et adéquate que la précédente.
Scott Taylor, Category Manager à Baxter Storey, traiteur anglais ayant participé au projet pilote ajoute : "Pour Baxter Storey, c'est une opportunité de continuer à renforcer notre compréhension des approvisionnements durables. En faisant partie du projet pilote du MSC pour l'actualisation du Référentiel pour les entreprises en lien direct avec le consommateur, nos équipes ont pu développer un système solide de traçabilité pour les produits de la mer qui leur convient parfaitement.
"Nous trouvons cette nouvelle version du Référentiel simple, logique et en adéquation avec nos systèmes actuels. Nous accordons beaucoup d'importance à la formation, donc c'est très intéressant que le Référentiel actualisé mette l'accent sur ce point. Le personnel sur site trouve qu'il est simple à mettre en place et constate les bénéfices de promouvoir la durabilité des produits MSC auprès de nos clients et consommateurs."
Les principaux changements
Voici d’autres modifications importantes apportées au Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine :
Des exigences plus claires pour l'identification et la traçabilité des produits certifiés
Des exigences plus spécifiques pour que les entreprises s’assurent de la certification des produits dès réception, et qu’ils ont été achetés auprès de fournisseurs certifiés uniquement
Mettre davantage l'accent sur la compétence du personnel pour répondre au Référentiel Chaîne de Garantie d’Origine, multiplier les entretiens lors de l'audit et vérifier les dossiers de formation
Exigences révisées pour les 'produits en évaluation' (anciennement 'UMAF ') – dorénavant, seules les pêcheries, les fermes, ou les entreprises membres de la pêcherie / de la ferme pourront acheter et entreposer des 'produits en évaluation'
Les exigences pour la certification de Groupe ont été restructurées et rationalisées afin de mieux s’aligner au Référentiel Chaîne de Garantie par défaut
Une approche plus équitable et cohérente du calendrier des audits de surveillance a été mise en place. La plupart des entreprises seront désormais auditées annuellement, excepté certaines catégories très spécifiques d’entreprises bénéficiant d'une réduction de la fréquence à 18 mois
Un petit pourcentage des audits de surveillance (au minimum 1% des clients de chaque organisme de certification) sera soumis à des audits inopinés. Ceux-ci pourront être déterminés en fonction des risques ou de façon aléatoire, et remplaceront un audit de surveillance normal afin d’éviter des coûts supplémentaires.
Vous souhaitez en savoir plus ? Une présentation en ligne est organisée pour les parties prenantes le vendredi 27 Mars 2015. Envoyez un mail à standards@msc.org pour vous inscrire.
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