Aquaculture biologique : « Ne mangez pas ces crevettes bio » !


Aquaculture biologique : « Ne mangez pas ces crevettes bio » !

Sur le marché français, les crevettes bio ont le vent en poupe. Importateurs, transformateurs et distributeurs « verdissent » leur catalogue avec les crevettes tropicales issues de l’aquaculture biologique. « Consciente des enjeux en terme de développement durable et pour répondre aux attentes des consommateurs,… Ces crevettes sont élevées au bord des mangroves, elles ont su garder fermeté, croquant et saveur, répondant ainsi aux attentes des plus fins gastronomes… »

Derrière l’étiquette AB et le logo étoilé européen apposés sur l’emballage des crevettes tropicales biologiques, se cache une toute autre réalité…. En mangeant des crevettes bio d’Equateur, vous participez à la déforestation de la mangrove, à l’appauvrissement des communautés de pêcheurs et à la violation des droits humains, selon le témoignage édifiant de la Société suédoise de conservation de la nature (Swedish Society for Nature Conservation).

Mangez plutôt crevettes et langoustines sauvages des pêcheries françaises...

Que fait l’Agence Bio, l’autorité française du bio, face à tous ces fossoyeurs de la filière bio, industriels de la crevetticulture et organismes de certification sans scrupule ?... Cette supercherie détourne les consommateurs français des productions locales issues des pêcheries artisanales de crevette grise, de crevette rose (bouquet) et même de langoustine qui de par leur caractère sauvage ne peuvent prétendre à l’appellation bio. D’autre part, le dumping social associé à cette crevetticulture tropicale n’encourage pas le développement d’une filière d’élevage de crevette à la française, les fameuses gambas élevées naturellement dans les marais charentais et girondins, des crevettes impériales qui mériteraient à être reconnues (Lire l’article de Sud Ouest : Gambas. Les belles de nuit).

Eloignez ces crevettes tropicales de votre assiette !

La très sérieuse Société suédoise de conservation de la nature (Swedish Society for Nature Conservation) a mené des enquêtes dans deux grandes régions de crevetticulture, au Bangladesh et en Equateur. L'organisation suédoise recommande de ne plus manger de crevettes d’élevage tropicales même si elles sont issues d’aquaculture certifiée « bio ».

La réalité derrière l’élevage bio de crevette en Equateur
The truth behind "organic" shrimp farming in Ecuador
Déforestation des mangroves, violation des droits humains, accaparement des zones de pêche et appauvrissement des communautés villageoises sont quelques-unes des conclusions du rapport de la Société suédoise pour la conservation de la nature (SSCN) sorti le 5 octobre 2011 : « Eaux troubles - Les impacts environnementaux et sociaux de l'élevage de crevettes au Bengladesh et en Equateur (Murky Waters – The environmental and social impacts of shrimp farming in Bangladesh and in Ecuador) ».

Au Bangladesh, l'impact de l'élevage de crevettes conventionnel est catastrophique. Mais le fait qu’en Equateur les normes de production biologique ne garantissent pas un « meilleur produit », et que l’aquaculture biologique participe à la dégradation de l'environnement et à la perte des moyens de subsistance des communautés villageoises parmi les plus pauvres et les plus marginalisées, est profondément troublant, indique un communiqué de presse de SSNC.

La SSNC a enquêté sur la production de crevettes en Equateur qui est certifiée notamment par l'organisation allemande Naturland et EuroLeaf. Des crevettes biologiques vendues dans les supermarchés et magasins à travers l'Europe.

« La certification biologique est un outil important qui permet aux consommateurs de consommer durablement. Mais quand il s'agit de crevettes tropicales, il apparaît que les consommateurs sont actuellement dupés, » explique Mikael Karlsson, président de SSNC. « En Equateur, les élevages de crevettes à grande échelle que nous avons étudiés, sont certifiés biologiques, en dépit du fait que la production de crevettes ne respecte pas les normes en matière d'aquaculture biologique ainsi que la législation équatorienne…. » « En ce qui concerne la crevette tropicale, la recommandation est simple : n’en mangez pas ! Il n'y a pas de crevette biologique et pas de commerce équitable de crevette tropicale, » explique Mikael Karlsson.

L’Agence Bio ne croit pas à une filière halieutique bio à la française !

Tous les ans, l’Agence Bio affiche avec satisfaction les chiffres record de la progression du bio en France (Dossier de presse d’octobre 2011 : La Bio maintient le cap de la croissance). Malgré la crise économique, la consommation de produits alimentaires bio continue sa progression avec un chiffre d’affaires de 3,39 milliards d'euros en 2010 et il pourrait atteindre quatre milliards d’euros à la fin de l'année 2011. De plus en plus d’agriculteurs et de transformateurs se convertissent à la production biologique. Pourtant, la France doit importer plus du tiers des produits bio de l’étranger pour satisfaire les besoins des consommateurs.

Parents pauvres de la filière bio, les produits halieutiques et aquatiques sont importés en masse de l’étranger, principalement du saumon bio et de plus en plus de crevette bio comme les crevettes issues de l’aquaculture biologique équatorienne. Avec 49 millions d’euros en 2010, la consommation de poissons bio et autres produits aquatiques biologiques a connu la plus forte progression en France (+39%). La demande s’appuie principalement sur des produits aquacoles d’importation qui représentent 78% de l’offre. (En moyenne, tous secteurs alimentaires confondus, la valeur des produits bio consommés en France provenant de l’étranger a été estimée à 35,3% en 2010 contre 38% en 2009.)

Si l’Agence Bio mise sur la reconversion des agriculteurs de l’hexagone pour ne pas creuser la balance commerciale, elle considère que la France n’a pas d’atout particulier à produire des produits halieutiques bio au même titre que les agrumes, le soja, les légumes méditerranéens et divers produits d'épicerie !!!

Dans le nouveau programme d’information et de promotion triennal (2011-2014) cofinancé par l’Union européenne, l’Agence Bio ne prévoit rien dans la production halieutique. Conduite en partenariat avec les commissions bio de cinq interprofessions (CNIEL et INTERBEV pour l’élevage, Interfel pour les fruits et légumes, Intercéréales et ONIDOL pour les grandes cultures), cette campagne répond à 4 grands objectifs : encourager la consommation des produits bio, sensibiliser le public sur les avantages de l’agriculture biologique, accroître auprès des consommateurs la notoriété de la Bio, ses contrôles et ses dispositifs réglementaires, encourager les producteurs et transformateurs à convertir leur activité en bio, et les détaillants et les restaurateurs à offrir des produits bio, notamment en restauration collective.

Philippe Favrelière

Autres articles :

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Le 21 Janvier 2014

Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté le 21 janvier 2014 en commission du commerce international du parlement européen. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments....

Et les importations qui bafouent les droits de l'homme ?

Le coût humain derrière la crevette importée du Bangladesh

Si la crevette du Bangladesh nous arrive si peu chère, c’est que derrière, les droits de l’homme sont bafoués. L’Environmental Justice Foundation (EJF) a sorti, le 16 janvier, un rapport et un film accablants, témoignages et analyses à l’appui.

Source : Le Marin

Le Bangladesh est l’un des dix premiers exportateurs de crevettes. C’est sa deuxième source de devises après l'industrie du vêtement. Mais les conditions de travail y sont abusives : absence de sécurité, santé en danger, exploitation des enfants, servitude pour dette, retenue de salaires, salaire excessivement bas, violence verbale, heures excessives…

La demande mondiale pour une offre abondante de crevettes bon marché a causé l’expansion rapide de cette industrie et des lacunes réglementaires importantes, explique l’EJF. Car le secteur est en majorité informel, et la chaîne d’approvisionnement bien peu transparente.





L’EJF appelle à un engagement des acheteurs, en Europe et aux États-Unis, pour faire cesser ce travail forcé ou servile. Qu’ils fassent pression pour que cette industrie soit encadrée et que la population du Bangladesh ne souffre plus de ces abus mais puisse bénéficier de cette ressource naturelle.

Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

Source : Europarlement / Communiqué de presse - Commerce extérieur/international − 21-01-2014 - 14:59

Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté en commission du commerce international. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments.

"Il s'agit d'une proposition en faveur d'une réforme ambitieuse des instruments de protection commerciale au sein de l'Union européenne. Nous étions largement d'accord pour améliorer la proposition afin d'accroître la transparence, le principe de responsabilité et la vitesse de réaction, mais aussi dans le but de répondre aux inquiétudes des PME qui estiment qu'il est extrêmement onéreux et compliqué de participer à des enquêtes antidumping à l'heure actuelle. Le principe sous-jacent du calcul des niveaux des droits antidumping nous a divisé et cette question devra désormais être clarifiée par un vote en plénière", a affirmé le rapporteur Christofer Fjellner (PPE, SE), après l'adoption du texte en commission du commerce international par 24 voix pour, 6 voix contre et aucune abstention.

Le dumping social et environnemental devrait entrer en ligne de compte

Lors du vote en commission ce mardi, les députés ont proposé que l'UE modifie les règles afin de pouvoir imposer des droits plus stricts sur les biens importés qui font l'objet d'un dumping ou de subventions si le pays exportateur "ne présente pas un niveau suffisant de normes sociales et environnementales", sur la base des conventions en matière d'environnement et de droits du travail.

Parallèlement, l'UE devrait appliquer des droits plus modérés (en utilisant la "règle du droit moindre") lorsque les biens subventionnés proviennent d'un pays moins avancé qui souhaite atteindre ses "objectifs de développement légitimes".

Défendre les intérêts des petites entreprises

Les députés soulignent qu'en raison de leur complexité et leurs coûts, les enquêtes antidumping et antisubventions sont presque exclusivement ouvertes par les grands acteurs de l'industrie. En revanche, les petites et moyennes entreprises (PME) sont désavantagées en termes d'accès aux instruments de protection commerciale de l'UE. Selon les parlementaires, un service d'aide aux PME pourrait résoudre le problème. Ce service aiderait les PME à introduire une plainte, à satisfaire aux seuils nécessaires pour ouvrir une enquête et à présenter les preuves du dumping et des dommages causés par les importations déloyales.

Les députés ont également proposé que, dans les secteurs composés essentiellement de PME, les périodes d'enquête coïncident avec l'année budgétaire et qu'il soit possible d'imposer des droits plus élevés sur les importations de biens faisant l'objet d'un dumping ou de subventions.

Réagir plus rapidement face aux importations déloyales

Dans leurs amendements, les députés de la commission du commerce international ont suggéré que l'UE puisse répondre plus rapidement aux pratiques commerciales déloyales et que les enquêtes antidumping et antisubventions soient limitées à neuf mois (contre 15 mois dans la proposition initiale). Ils souhaitent également que des droits antidumping provisoires soient imposés dès six mois après l'ouverture de l'enquête (contre neuf mois dans la proposition initiale).

Contexte

La législation actuelle sur la protection commerciale de l'UE remonte à 1995. Depuis, les relations commerciales de l'Union avec les pays tiers ont énormément changé et la chaîne de valeur est devenue plus globale. La proposition de réforme vise à rendre la législation de protection commerciale de l'UE plus efficace, à l'adapter aux défis et aux systèmes commerciaux d'aujourd'hui, ainsi qu'à accroître la transparence et l'accès des entreprises européennes.

La plupart des enquêtes antidumping et antisubventions lancées par l'UE concernent la Chine.

Prochaines étapes

Les propositions de la commission parlementaire seront mises aux voix en plénière, probablement lors de la première session de février, afin de donner aux députés un mandat pour débuter les négociations avec le Conseil. L'objectif est de conclure une nouvelle législation avant la fin de la législature actuelle....

Projet de rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 1225/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet d'un dumping de la part de pays non membres de la Communauté européenne et le règlement (CE) n°597/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet de subventions de la part de pays non membres de la Communauté européenne (COM(2013)0192–C7-0097/2013–2013/0103(COD))

Exposé des motifs

Introduction

La proposition de la Commission, qui vise à moderniser à la fois le règlement antidumping et le règlement antisubventions, comprend quatre changements principaux: la suppression de la règle du droit moindre dans les affaires antidumping où se produisent des distorsions structurelles du marché des matières premières et, dans toutes les affaires antisubventions, l'obligation pour les producteurs de l'Union de coopérer aux enquêtes engagées d'office, le remboursement des droits perçus pendant les réexamens au titre de l'expiration des mesures et le délai de deux semaines avant l'introduction des droits provisoires, communément dénommé "clause d'expédition". Les arguments de la Commission se fondent sur un triple objectif: accroître l'efficacité des instruments, réduire la menace de rétorsion de la part de pays tiers et renforcer la transparence et la prévisibilité. Le rapporteur se réjouit de ces trois objectifs et estime qu'ils doivent être combinés afin de maintenir la confiance du public dans les instruments. Le rapporteur souhaite par conséquent donner un aperçu du cœur du projet de rapport en soulevant les questions ci-dessous.

Dans quelle mesure la proposition de la Commission garantit-elle une utilisation efficace des instruments?

Cliquer Ici pour télécharger le projet de rapport

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Par Elodie Gérard

C'est l'autre star des bassins de Marennes-Oléron : la crevette impériale japonaise... made in Charente-Maritime.

Dans le bassin de Marennes-Oléron, ne poussent pas que des huitres. Des gambas y sont également élevées : il s'agit en fait de crevettes impériales japonaises.

Sur le littoral, les éleveurs ont ouvert leurs portes la semaine dernière afin de faire découvrir aux consommateurs ce produit trop méconnu.

L'impériale, qui se vend sur les étals aux alentours de 38 euros le kilo, se consomme plutôt poêlée, flambée au cognac ou à la plancha.

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Bernard et Sophie Montauzier sont les seuls producteurs de crevettes impériales, membres de l'Acrima (Association crevette impériale des marais charentais), dans l'île d'Oléron.

«C'est le top de la crevette ! », plaisante, à demi-mot, Bernard quand on lui demande ce qui fait la particularité de la crevette impériale. Bernard et sa femme ont repris l'exploitation familiale depuis 1996 et sont ostréiculteurs à la base. « Mais avec la mortalité qui s'est intensifiée, on a dû se diversifier, on fait maintenant des palourdes, des huîtres et des crevettes impériales. » Avec une production qui atteint 200 kilogrammes par an, la crevette impériale reste une activité de complément pour le couple. Surtout que l'élevage de l'animal grisâtre - qui atteint une vingtaine de grammes - demande un protocole bien particulier, si on veut faire les choses dans les traditions comme Bernard et Sophie.

Protocole

« L'important est de bien travailler la claire afin d'éviter les parasites et les crabes », explique Bernard. L'impériale est un carnivore qui chasse pour se nourrir : « Nous, on ne veut pas les nourrir, alors on utilise un fertilisant biologique qui produit la proie des crevettes qui grandissent en faible densité, une crevette et demi au mètre carré en moyenne. »

La crevette impériale a, en plus, la particularité de très bien s'accorder avec les huîtres dans les claires puisqu'elle limite le développement des algues. Après trois mois, quand la mi-juillet arrive, vient alors le temps de la pêche qui se déroule la nuit. « Je mets le réveil tous les jours à minuit et demi ou 1 heure et je pose des filets dans les claires afin de faire les prélèvements en fonction des demandes. »

Le couple tient absolument à vendre le produit vivant sur les marchés et dans leurs points de vente grâce à des viviers, ce qui a d'ailleurs un côté ludique : « Quand les gens repartent, les crevettes bougent dans leur sac et parfois les clients nous racontent des anecdotes assez marrantes des crevettes qui sautent encore un peu partout dans la cuisine au moment de la cuisson », raconte Sophie.

Des portes ouvertes

Pendant quatre jours, les producteurs de Charente-Maritime, dont font partie Bernard et Sophie, ouvrent leurs portes afin de présenter au public leur méthode d'élevage. « L'idée c'est de valoriser un produit local dans la mesure où certaines personnes achètent des crevettes roses sur les marchés et pensent qu'elles sont produites localement alors qu'elles arrivent, par exemple, de Thaïlande », remarque Sophie.

L'impériale se consomme, d'ailleurs, rarement bouillie à l'eau avec de la mayonnaise, mais plutôt poêlée, flambée au cognac ou à la plancha. La chair ferme de l'impériale, qui n'a pas du tout le goût d'aliments d'élevage, a cependant un coût, 38 euros le kilo pour celle vendue par le couple, « mais le prix se justifie parce que c'est un produit de très bonne qualité ».

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Revue de presse

Le 21 octobre 2011

FNAB : Les interrogations par rapport à la production Bio sous serres pourraient s’étendre à certains élevages aquacoles !

Deux articles de Bio-marche.info :

Dans son communiqué du 13 octobre, la FNAB informe sur l’adoption d’une motion sur la production bio sous serres, lors de l’assemblée générale de la Fédération Internationale des Mouvements de l’Agriculture Biologique (IFOAM), qui s’est tenue en Corée du Sud du 3 au 5 octobre 2011.

Le texte approuvé par IFOAM stipule que les différentes réglementations doivent être en accord avec les principes de la production végétale biologique : favoriser une agriculture cohérente avec la préservation des équilibres naturels du sol et des plantes, recherche d’un équilibre en matières organiques, en rappelant que cette production est liée au sol y compris le sous-sol. En ce sens, la culture hors sol y est très clairement proscrite.

Selon la FNAB, l’adoption de cette motion permettra de faire évoluer dans le bon sens le cadre réglementaire européen. Ainsi, la FNAB « continuera de poser les bonnes questions en s’appuyant sur l’élan collectif qui a su être impulsé, pour faire valoir dans leur globalité les pratiques de production sous serre aujourd’hui mises en œuvre et défendues par les maraîchers bio français et par les organisations économiques de producteurs bio de fruits et légumes. »

Les interrogations de la FNAB par rapport au bio en culture sous serre hors-sol, cliquer Communiqué de presse

Le Congrès bio mondial et l'assemblée générale d’IFOAM se tiendront du 26 septembre au 5 octobre 2011 en Corée du Sud. Des pré-conférences auront lieu du 26 au 28 septembre sur les thèmes de l'aquaculture, le thé, le ginseng, l'agriculture urbaine, les cosmétiques, les textiles et le vin bio.

Le congrès mondial d'IFOAM se tiendra, en partenariat avec ISOFAR (International Society of Organic Agriculture Research), du 29 septembre au 1er octobre 2011 et s'intéressera en particulier aux thèmes suivants : La bio est la vie, les principes de l'agriculture biologique (santé, équité, précaution, écologie), petits producteurs, sécurité alimentaire, changement climatique, biodiversité, préservation de l'eau et des sols, circuits courts, production de riz, l'assurance qualité, méthodologie de la recherche, recherche au niveau des fermes, transfert des connaissances innovantes, etc….

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Le 13 janvier 2012

Equateur. Emeutes des "petits" producteurs de crevettes….


Depuis le 1 janvier 2012, des crevetticulteurs ne peuvent plus pratiquer leur activité. L'Etat doit les expulser faute de permis d'exploitation.

Ces producteurs souhaitent poursuivre leur activité crevetticole (dans des zones dorénavant interdites) et ils le font savoir. Des émeutes pour la crevette ont eu lieu avant les fêtes de fin d’année à Pedernales, une ville de la province de Manabi à l'ouest du pays. Au nombre de 482, ces producteurs revendiquent les quelques 12.886 hectares exploités jusqu'à maintenant.

« Nous souhaitons que les permis d’exploitation soient renouvelés comme avant sur présentation des documents », exige Christian Fontaine, président de la coopérative de crevettes à Pedernales…

La direction nationale du secteur de la crevette s’est réunie le 6 janvier 2012 à Guayaquil, avec Priscilla Duarte, secrétaire à l'aquaculture. L'objectif est de parvenir à un accord, pour éviter l'expulsion d'au moins 442 producteurs qui n'ont pas été en mesure de renouveler leur permis d'exploitation sur une zone couvrant 12.886 hectares. Toutefois, l’avenir de ces petits producteurs est maintenant entre les mains du président équatorien Correa, le seul à pouvoir revenir sur le décret d’expulsion….

Avec une surface moyenne de 30 ha, ces producteurs de la province de Manabi représentent la catégorie de "petits" éleveurs de crevettes en Equateur... En comparaison avec les fermes crevetticoles de plusieurs milliers d'hectares de la région de Guayaquil...

A Guayaquil, des élevages de crevettes de plusieurs milliers d'hectares....
(Cliquer pour agrandir)

Remarque : Tous ces petits producteurs (442) exploitent une surface totale à peine plus grande qu'une seule ferme de crevetticulture de la région de Guayaquil au sud de l'Equateur.... Ils ont en moyenne 30 hectares de terrain, ce qui représente 3 bassins de ces immenses fermes !

L'Equateur est le 1e fournisseur de la France avec plus de 20.000 tonnes de crevettes chaque année.

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Le 10 mai 2012

Aquaculture : L’industrie de la crevette en plein greenwashing ? (basta)

Les crevettes peuvent-elle être écolos ? Après le soja et l’huile de palme « responsables », c’est la crevette qui attire les critiques contre le WWF, qui travaille à une certification « écologique » de la filière. Une centaine d’ONG ont remis à l’association environnementale une lettre ouverte [1] pour dénoncer le Dialogue autour de l’aquaculture de la crevette [2], qui vise à créer une nouvelle certification afin de réduire l’impact environnemental de l’industrie de la crevette.

D’après le WWF, cinq millions de tonnes de crevettes sont consommées chaque année. Une consommation qui ne cesse de progresser. Un tiers des crevettes provient des fermes aquacoles, principalement de Chine, mais aussi de Thaïlande, d’Indonésie, d’Inde, du Vietnam, du Brésil, d’Équateur et du Bangladesh. Le développement de cette aquaculture s’exerce au détriment des mangroves, détruites pour faire place à de nouveaux bassins. À cela s’ajoute une pollution de l’eau et des terres côtières due aux déchets organiques rejetés par les crevettes, à l’eau salée, aux produits chimiques et aux antibiotiques utilisés par cette industrie. Les populations locales sont parfois privées de leur accès aux zones côtières.


Les standards de certification impulsés par le WWF permettront-ils une production plus respectueuse de l’environnement ? La certification provoquera plus de dommages locaux, estiment les associations dans leur lettre ouverte. En cause, notamment : la méconnaissance des conséquences de l’industrie sur les populations locales, la surreprésentation de l’industrie dans les négociations et des standards trop faibles. Ces derniers auraient été nettement affaiblis, au fil de leur élaboration, afin de s’assurer « qu’au moins 20 % de la production industrielle de crevettes puissent être immédiatement certifiés une fois les standards publiés ». En plaçant « un timbre vert » sur la crevette tropicale, le label du WWF pourrait aussi accentuer la demande de ce produit, critiquent les signataires de la lettre ouverte. Et donc finalement promouvoir et accélérer l’expansion de cette industrie.

[1] Lettre diffusée le 24 avril 2012. Une première version de la lettre avait déjà été publiée en mai 2011, cliquer Coalition contre ASC Crevette

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Le salon Européen des Produits de la Mer 2012, s'est tenu à Bruxelles les 24, 25 et 26 avril.

C'est le plus grand salon professionnel des produits de la mer. Des exposants venus de tous les continents rivalisaient pour attirer l'attention des milliers de professionnels de la filière qui circulent près de leurs stands. Chacun mettait en avant des étals de poissons ou de crustacés, des brochures luxueuses à foison, des dégustations ou des innovations. Il y avait même un fabricant coréen qui présentait du poisson prédécoupé, en emballage individuel, pour chaque futur sushi.

43 % de l'humanité vit de la mer

Il en ressort une impression ambivalente à la fois d'admiration pour le dynamisme du secteur et d'inquiétude pour la ressource halieutique. Dans ce type d'événement, il est papable que les produits de la mer sont un enjeu économique majeur pour la planète et l'humanité. Selon la FAO, pour 43 % de la population mondiale, soit 2,6 milliards d'humains, la pêche représente la principale, voire l'unique source de nourriture et d'emploi.
Parmi la multitude d'exposants, tout semble sous le signe du "business as usual" et la préservation de la ressource halieutique totalement hors sujet. A l'opposé du Greenwashing, le pavillon Français sous l'égide de FranceAgriMer avec une quarantaine d'exposants, communique très peu sur une approche Pêche Durable. Au total seulement 3 exposants affichent discrètement le label MSC (Marine Stewardship Council) et les Huîtres Marennes Oléron leur label Rouge. Mieux, la responsable d'Algues de Bretagne m'explique à mon grand désappointement que sa préoccupation ce n'est pas le Développement Durable mais le goût et la qualité de ses produits. Son approche est totalement louable, mais avec ses excellents produits à base d'algues, il me semble que d'autres perspectives se dessinent dans un futur durable.

Une attitude responsable vis-à-vis d'une ressource vitale

Heureusement quelques entreprises adoptent une attitude responsable et proposent une alternative séduisante à l'exploitation inconsidérée d'une ressource vitale. Ainsi dans le pavillon Norvégien, le Centre de Produits de la Mer Norge, explique comment une action conjointe de tous les acteurs de la filière poisson a permis de reconstituer les stocks de Cabillaud. Ils sont fiers que leurs produits de la mer aient été pour la cinquième année consécutive choisis comme produits officiels des Bocuse d'Or sous l'impulsion de leur chef emblématique Eyvind Hellstom du restaurant Bagatelle d'Oslo (Relais & Châteaux). Enfin, à côté du Cabillaud, du Saumon, des Crevettes, du Crabe Royal et des Saint-Jacques, ils font actuellement la promotion d'un nouveau produit de qualité : la Truite des Fjords.

Dans un autre hall, UNIMA met en avant la qualité gustative de ses crevettes haut de gamme de Madagascar et son partenariat avec le WWF qui lui a permis depuis 2007 de construire un éco modèle d'aquaculture douce. Cette crevette Label rouge est élevée dans la mangrove et pêchée de façon responsable. Une stratégie de filière intégrée permet ensuite à son usine basée à Isques près de Boulogne-sur-Mer, de proposer à ses clients, dans les meilleures conditions de fraîcheur, un produit sain et goûteux. Un partenariat avec l'ONG Blue Ventures dans la baie de Mahajamba permet non seulement de lutter contre la déforestation, de préserver la mangrove mais aussi d'améliorer les conditions de vie des populations locales par la création communautaire de dispensaires, d'écoles et du 1er lycée de brousse.

Bars et Dorades Royales Bios du Golfe de Corinthe.

Enfin le "must" est atteint avec le stand d'OSO®, la marque durable et responsable du groupe R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Ce groupe, comme l'explique Mathias Ismaïl, son directeur général, souhaite avec ses 1 300 collaborateurs, dont 450 en France, être "une référence pour un prix accessible de produits de la mer durables, au goût et à la fraîcheur inégalés, en toute sécurité alimentaire". R&O SEAFOOD GASTRONOMY est la parfaite intégration de deux univers à cheval sur deux hémisphères, le nord et le sud : Reynaud® qui est "la" marque de la haute gastronomie de la mer et OSO® qui est totalement dédiée à l'aquaculture Bio et la pêche durable. Reynaud® avec son savoir-faire reconnu depuis 1924, peut répondre à toutes les demandes les plus exigeantes de la gastronomie. La marque OSO® de façon subtile, peut prendre plusieurs significations et en particulier OrganicSustainableOnly (exclusivement bio et durable), c'est la marque du premier producteur mondial de Gambas en aquaculture Bio-AB (1 600 tonnes annuelles) qui pratique également une pêche durable certifiée MSC pour ses espèces sauvages. Au catalogue de R&O SEAFOOD GASTRONOMY, environ 500 références mais surtout 7 d'entre elles qui représentent les deux tiers du chiffre d'affaires, des marques OSO® et Reynaud® : le Saumon et le Cabillaud sauvage du Cercle Polaire, les Gambas déjà citées en aquaculture bio AB ou sauvage de Madagascar, le Bar et la Daurade en aquaculture durable dans le Golfe de Corinthe, le Thon de ligne de l'océan indien et une succulente huître française : La Perle Blanche®, autre marque de R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Pour sa contribution à l'aquaculture durable et responsable certifiée BIO-AB, OSO® a obtenu en 2009 la distinction de "Seafood Champion" de l'ONG international SeafoodChoices Alliance. C'est le fruit d'une intégration totale de la filière à tous les stades : l'écloserie, le grossissement, le conditionnement, la cuisson, la distribution et la maîtrise du dernier kilomètre pour la livraison. En parallèle, l'entreprise vient d'installer à Rungis un laboratoire de préparation culinaire dirigé par Bruno Gauvain (MOF). Cet atelier lui permet de répondre sur mesure aux besoins des chefs dans un rayon de 200 kilomètres autour de Paris avec une garantie fraîcheur, de qualité et de livraison. Une assistance Qualité opérationnelle 24 h sur 24 permet également de garantir une totale sécurité alimentaire.

Le 25 avril en soirée, le stand d'OSO® accueillait lors la réception annuelle de SeaWeb/Alliance Produits de la Mer. A cette occasion quelques jeunes chefs lauréats du 1er Concours "Produits de la mer durables" cofondé par SeaWeb/Alliance Produits de la Mer et l'Ecole Ferrandi : Romain Tertrais de L'Agapa à Perros-Guirec, Nicolas Mont de Saint Clair Le Traiteur à Saint-Ouen L'Aumône et Damien Régnier du Coq Gadby à Rennes ont témoigné de leur expérience. Selon Michel Mouisel de l'école Ferrandi "ce concours est la plus belle voie pour responsabiliser les jeunes, les enseignants, les parents et donc les consommateurs, c'est une approche pertinente pour développer le niveau de connaissance via une cause noble concernant les générations actuelles et futures". Le concours est parrainé par Olivier Roellinger, distingué "Seafood Champion" l'an dernier, à l'occasion de ce même salon de Bruxelles.

Fort du succès de la première édition, le concours aura de nouveau lieu l'an prochain et les prix seront remis lors du salon Seafood 2013 de Bruxelles.

Et pour conclure, Emily Howgate de Seaweb invitera les participants au 10e International SeafoodSummit qui se tiendra à Hong Kong du 6 au 8 septembre 2012.

www.allianceproduitsdelamer.org

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Le 22 mai 2012

Le virus se manifeste par l’apparition de points blancs sous la cuticule des crevettes. Le white spot syndrome virus est apparu pour la première dans la zone au Mozambique en milieu d’année dernière. Il vient d’être détecté cette fois à Madagascar. La maladie tue les crustacés, notamment les crevettes d’élevage. Les fermes aquacoles touchées chiffrent les pertes en millions d’euros.

White spot syndrome virus (WSSV) ou maladie des points blancs. Jusqu’en 2011, l’océan Indien était l’une des dernières régions au monde épargnée par cette épizootie qui touche plus de quarante espèces de crustacés sur la planète. Une étiquette « free white spot » qui aurait pu inciter davantage d’investisseurs à développer l’aquaculture, notamment dans le canal du Mozambique. Il s’agissait d’un argument de poids face aux élevages concurrents d’Asie ou d’Amérique du sud. Argument aujourd’hui caduc car l’océan Indien est bel et bien contaminé à son tour. Les premiers cas ont été signalés fin août, l’an dernier, dans une ferme réunionnaise installée dans la région de Quélimane, au Mozambique. La structure implantée par Aquapesca (groupe Océinde) et dirigée par Azmina Goulamaly s’est vue contrainte de stopper net sa production de crevettes bio. Cette information communiquée à l’Organisation mondiale de la santé animale avait à l’époque fortement inquiété les autorités de Madagascar, à juste titre puisque la filière crevettes s’y est développée dans les mangroves de la côte ouest, à moins de 700 km des côtes mozambicaines. Le gouvernement avait immédiatement interdit toute importation de crustacés du Mozambique ainsi que toute introduction de produits transformés ou de matériels ayant servi à leur manipulation.

Madagascar touchée à son tour

Mais la barrière douanière n’aura pas eu l’effet escompté. Le laboratoire de pathologie aquacole de l’Université d’Arizona (Etats-Unis) vient en effet de confirmer le premier cas malgache. Le virus a été détecté le 5 mai dans une ferme du Menabe, proche de Morondava, propriété selon nos informations du groupe Aquamen EF, l’un des deux poids lourds du secteur sur la Grande île aux côtés du groupe Unima. Un désastre potentiel pour la filière. Car le précédent mozambicain en dit long sur l’impact du virus, mortel pour les crevettes à plus de 75%. « Nous avons dû isoler la ferme et pêcher 100% des crevettes pour les brûler » explique Azmina Goulamaly. « C’était un début de cycle, il n’y avait donc pas beaucoup de biomasse dans le bassin mais nous avons perdu un cycle complet, soit environ 300 tonnes. C’est comme une catastrophe climatique. À cette époque-là, il y avait 600 à 700 employés à qui on explique depuis 10 ans tout le soin qu’il faut apporter aux crevettes. Et ce jour-là, on leur a demandé de tout brûler. Sur la ferme, les gens avaient les larmes aux yeux. » . Estimation des pertes selon le magazine économique Marchés Tropicaux et Méditerranéens qui avait révélé l’information : plus de 3.5 millions d’euros. La directrice d’Aquapesca explique avoir du réaliser depuis de nombreux travaux d’aménagement et réadapté son élevage pour maintenir l’activité. Un nouveau cycle sain devrait d’ailleurs être lancé à la fin de l’hiver austral. En parallèle, autorités mozambicaines et associations de producteurs ont étendu les tests à toutes les zones d’élevage du pays et d’autres cas positifs auraient été enregistrés dans des fermes de taille plus modeste....

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7 septembre 2012. Crevette tropicale d'élevage en question !

D'un point de vue écologique, un simple cocktail de crevettes devrait être le plat le plus cher d'un restaurant, selon des scientifiques réunis samedi à la réunion annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS), à Vancouver.

Un sachet de 450 grammes de crevettes surgelées produit une tonne de dioxyde de carbone: c'est l'une des comparaisons établies par le biologiste J. Boone Kauffman, qui mène des recherches en Indonésie pour l'Université de l'Etat d'Oregon.

Le biologiste explique que 50 à 60% des élevages de crevettes sont implantés en bord de mer dans les pays asiatiques, souvent dans des secteurs où les mangroves (forêts côtières) ont été rasées.

"L'empreinte carbone de crevettes produites sur ce type de terrain est environ dix fois plus importante que la quantité équivalente de boeuf produite en zone de forêt tropicale", sans compter les émissions de gaz à effet de serre de l'élevage, la nourriture, le conditionnement, le stockage et l'expédition des marchandises, martèle J. Boone Kauffman dans un article.

Ces élevages sont peu efficaces: ils ne produisent qu'un kilo de crevettes sur 13,4 m2 de mangrove. Et les propriétaires de ces exploitations abandonnent les bassins d'élevage après 3 à 9 ans de production, souvent à cause des maladies qui s'y développent, de l'acidité et de la contamination du sol, écrit le biologiste. Il faut ensuite entre 35 et 40 ans au terrain pour se régénérer. (belga)

Référence : Kauffman, B. (2012). Presentación. Jumbo-sized carbon footprint of farmed shrimp tracked by scientist. American Association for the Advancement of Science, 2012.

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Les 13 principales raisons pour lesquelles nous nous opposons à l'aquaculture intensive de crevettes

L'aquaculture intensive de crevettes a les conséquences suivantes :

1. Menace sur l'intégrité des écosystèmes côtiers. La croissance rapide de l'aquaculture de crevettes, dont la production se concentre pour 99% dans les pays tropicaux en voie de développement, a été accompagnée d'une exploitation croissante des ressources naturelles côtières, causant la destruction généralisée d’écosystèmes côtiers comme les deltas, estuaires, marais, terres humides ou mangroves, ce dernier étant un des écosystèmes les plus affectés au monde. Les études réalisées ont constaté une grand perte des forêts de mangroves dans les zones tropicales et subtropicales, dans certain cas plus de 30% de ces espaces ont été détruits pour la production de crevettes destinées à l'exportation. Cette activité d’aquaculture de crevettes est reconnue comme étant la plus grande menace pour l'écosystème de la mangrove à l’échelle globale.

2. Réduction des services environnementaux des écosystèmes côtiers aux populations. Le développement et l'appropriation de vastes zones côtières par l’aquaculture crevettière provoque de graves conséquences socio-économiques et environnementales. Un exemple évident est la mangrove, dont l’écosystème offre de nombreuses fonctions écologiques, de production et de régulation, entre autres la protection contre les inondations, l'érosion, les phénomènes climatiques la production d’aliments, et est également une source de biodiversité qui abrite des espèces de grande valeur commerciale. Il a été estimé que l'écosystème de mangrove contribue aux services environnementaux de la société pour une valeur de 1,2 milliards d'euros par an, cependant la destruction de la mangrove en faveur du développement de l’aquaculture crevettière modifie et diminue le flux des bénéfices générés par cet écosystème pour la société.

3. Menace sur la souveraineté alimentaire des populations côtières. L'introduction de cette industrie crevettière dans des zones hautement productives comme les lagunes, les marais, les zones de mangroves amoindrit la capacité de production alimentaire générée par ces écosystèmes, et de plus gêne ou empêcher l'exercice des activités traditionnelles de pêche. La mangrove, par exemple, est un des cinq écosystèmes les plus productifs au monde et fournit alimentation, abri et zone de reproduction à 75 % des espèces tropicalesii, espèces qui sont à la base des moyens de subsistance et de nourriture de millions de personnes et de familles dans le monde. Le développement de cette industrie entraîne des difficultés pour accéder aux zones traditionnelles de pêche, de collecte de coquillages, de collecte de plantes médicinales, etc., affectant gravement la souveraineté alimentaire et les droits des peuples vivant traditionnellement des mangroves.

4. Utilisation de méthodes de pêche destructrices. Les entreprises d’aquaculture de crevettes ne disposent pas de la technologie suffisante pour faire reproduire les crevettes en captivité, et se fournissent donc de larves sauvages extraites de l’environnement naturel. Ce type de capture est très nocif aux écosystèmes, car les filets aux mailles très petites utilisés ne font pas de distinction entre espèces et tuent, un grand nombre de larves d'autres espèces. Au Bangladesh, il est estimé que plus de 98 milliards de juvéniles et de zooplancton sont ainsi capturés et rejetés chaque annéeiii. La viabilité et la survie de nombreuses espèces et ainsi sérieusement mise à mal, ainsi que les moyens de subsistance des communautés locales qui pêchent ces espèces.

5. Contribution à l'insécurité alimentaire mondiale et à la surpêche. Nourrir les crevettes d’élevage avec de la farine provenant des poissons sauvages est également un modèle industriel qui aggrave la surpêche. Pour obtenir 1 kg de crevettes, il faut 2 à 3 kg de poissons d’autres espèces. Aujourd'hui, près de 20 %iv des captures mondiales sont destinés à la production de farines et d’huiles destinées en grande partie à l’aquaculture industrielle, y compris de crevettes. Ces volumes non négligeables de captures sauvages sont composés essentiellement de petits poissons “fourrage”, spécialement les petits pélagiques, qui sont précisément les aliments de base de l'ensemble de la chaîne trophique marine: leur exploitation affecte l’équilibre des écosystèmes marins. En outre, cette pêche a lieu principalement dans les eaux de pays présentant des taux élevés de malnutrition au sein de leur population, comme c'est le cas au Pérou ou dans de nombreux pays africains, et cette pêche met en danger la sécurité alimentaire de ces populations.
En Afrique de l’Ouest, cette pêche est en compétition avec la pêche artisanale locale qui, elle, pêche pour la consommation humaine.

6. Contribution au réchauffement global et à la crise climatique. Les mangroves retirent le carbone de l’atmosphère et le stockent sur la terre, où il peut rester pendent des millénaires. Les mangroves peuvent stocker jusqu'à six fois plus de carbone que la forêt amazonienne dans son état naturel. Quand les forêts de mangrove sont dégradées par le développement de l'aquaculture, cela libère de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ainsi, l'empreinte carbone associée à ce modèle d’aquaculture industrielle est 10 fois plus grande que l’empreinte carbone associée à l’élevage de vaches dans les zones déboisées de la forêt tropicale amazonienne. D’autre part, la flotte industrielle qui capture le poisson fourrage destiné à nourrir les crevettes d’aquaculture utilise de grandes quantités de carburant, auxquelles s’ajoutent le carburant utilisé -et des émissions associées- pour la conservation, le transport et la commercialisation des crevettes d’aquaculture.

7. Privatisation des terres du domaine public: L'installation des bassins pour l’aquaculture de crevettes dans des zones du domaine public, ralentit considérablement le développement des activités traditionnelles liées à l'alimentation et à la subsistance, mais aussi des activités sociales et culturelles des populations locales. La privatisation des routes, l'installation de barrières et de fil électriques autour des installations d'aquaculture, y compris des rivières et des routes, bloque la libre circulation sur le domaine public et l'accès des communautés à leurs domaines traditionnels. L’élevage industriel de crevettes viole les droits d’accès aux biens communs et publics des populations.

8. Création de conflits armés et violation des droits humains: dans de nombreux cas, les communautés locales opposées à l'expansion de l’aquaculture de crevettes sont victimes de violences physiques et psychologiques de la part des gardes employés par les entreprises d’aquaculture. Autour de cette activité ont été documentés des cas de menaces, d’agressions, de disparitions, de viols et même de meurtres, donnant lieu à de nombreuses plaintes judiciaires de la part de la population affectée dans plusieurs pays où l'aquaculture de crevettes s’est développée. La criminalisation de ceux qui essayent de défendre leurs terres ancestrales est une tactique fréquente utilisée par l’industrie d’élevage de crevettes, souvent avec la complicité des autorités gouvernementales.

9. Augmentation de l’injustice socio-environnementale. Le développement intensif de l’aquaculture de crevettes implique l'externalisation, ou le transfert à la société des coûts de la dégradation de l'environnement. Ainsi, alors que seule une minorité tire des profits substantiels de l’aquaculture, le reste de la société en subit les conséquences, comme l'augmentation de la faim, la pollution, la violation des droits humains fondamentaux. Les gains sont privatisés et les impactes sociaux et environnementaux sont socialisés.

10. Violation de la législation environnementale. L’aquaculture industrielle de crevettes s’est développée sans règles ni planification, et aujourd'hui la plupart des entreprises d'aquaculture présentent des situations d'irrégularité en matière de licences et par rapport au respect de la législation environnementale dans chacun des pays où cette industrie se développe. Généralement, la puissance économique des entreprises corrompt les institutions chargées de la protection de l'environnement, de sorte que de nombreux cas de destruction et de dégradation restent impunis.

11. Répartition inadéquate des ressources publiques. Les ressources publiques, qui devraient être investies dans l'amélioration de la qualité de vie des populations, en particulier dans les pays en développement, ont été orientées vers une activité hautement prédatrice et socio-écologiquement insoutenable.
L'expansion rapide et une mauvaise régulation de l'aquaculture industrielle de crevettes est soutenue par les institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, Banque interaméricaine de la Banque de développement, ainsi que par les organisations des Nations Unies.

12. Menace sur la santé des travailleurs et des consommateurs. Le méta-bisulfite de sodium, bien qu'il est considéré comme un produit chimique dangereux dans de nombreux pays, est un agent de conservation largement utilisé par l’aquaculture industrielle de crevettes. Ce composé réagit avec l'eau libère du dioxyde de soufre (SO2), gaz qui provoque une irritation de la peau, des yeux, du larynx et de la trachée, et selon de nombreuses études scientifiques, dont les effets peuvent causer des maladies graves pour les travailleurs exposés. D'autres études ont aussi trouvé des concentrations élevées de PCB (substances toxiques et cancérigènes) dans les crevettes d’élevage, ainsi que d'autres composés polluants. À tout cela, il faut ajouter les grandes quantités d'antibiotiques qui sont administrées aux crevettes d’aquaculture industrielle, pour prévenir la propagation de bactéries et de virus, dont les effets ont des conséquences graves sur l'environnement, mais qui aussi peut avoir des effets néfastes sur les consommateurs.

13. La destruction est maquillée par l’écolabellisation. L'une des stratégies utilisées par l’aquaculture industrielle de crevettes pour se développer est l’utilisation de l’écolabellisation, qui vise à réglementer les “nouvelles pratiques” pour la production industrielle de crevettes. Mais les systèmes d’écolabels actuels ne garantissent pas une activité écologique et socialement responsable, mais s'appuient plutôt sur une stratégie commerciale visant à améliorer l'accès de la crevette d’aquaculture aux marchés internationaux, bénéficiant aux aquaculteurs et aux organismes de certification (pas aux populations locales), et d’une tentative pour "garantir" la santé des consommateurs. Aujourd'hui, cette certification sert à légitimer une activité qui menace gravement les écosystèmes et populations côtières dans les pays où cette industrie se développe.

i Polidoro, B. A. et al. (2010) The loss of species: Mangrove extinction risk and geographic areas of global concern. PLoS ONE 5, e10095.
ii Ellison, A. M. (2008) Managing mangroves with benthic biodiversity in mind: moving beyond roving banditry. J Sea Res 59: 2–15.
iii Shahid, M.A. and Islam, J. 2002. Impact of denudation of mangrove forest due to shrimp farming on the coastal environment in Bangladesh. Paper presented at a ‘National Workshop on the Environmental and Socio-economic impacts of Shrimp Farming in Bangladesh’, 5th March 2002, Dhaka, Bangladesh. Published in NIVA, 2002.
iv FAO, 2010. The State of World Fisheries and Aquaculture (SOFIA) 2010, www.fao.org.
v Nellemann, C., Corcoran, E., Duarte, C. M., Valdés, L., De Young, C., Fonseca, L., Grimsditch, G. (Eds). 2009. Carbono Azul. Evaluación de una respuesta rápida. Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente, GRID-Arendal, www.grida.no.
vi Kauffman, B. (2012). Presentación. Jumbo-sized carbon footprint of farmed shrimp tracked by scientist. American Association for the Advancement of Science, 2012

Pour télécharger le document, cliquer Greenpeace

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Les dessous de la mondialisation : Les crevettes de la discorde


Les crevettes de la discorde, 1e épisode des dessous de la mondialisation

Pour visualiser le documentaire directement sur le Net, cliquer  Public Sénat

Public Sénat

15 novembre 2012 à 18 heures

Réalisé par de Nicolas Grimard

Autrefois aliment de luxe, la crevette s’est démocratisée pour devenir le premier produit de la mer exporté dans le monde.  Mais à quel prix ?

L’équateur  est le premier fournisseur français. Chaque année 25 000 tonnes de ces crustacés terminent dans nos assiettes. Des crevettes issues à 95% de l’élevage. Depuis la fin des années 70, ce petit pays d’Amérique Latine a misé sur l’aquaculture pour se développer. Il est devenu le 5ème exportateur mondial et la crevette est sa 2ème source de revenu après le pétrole.

Cette industrie pourtant très lucrative, profite essentiellement à une poignée de gros éleveurs qui emploient une main d’œuvre en contrat précaire. Elle a surtout  des conséquences environnementales et sociales désastreuses.

Pour creuser les bassins des mégas fermes d’élevages, les industriels ont rasé une grande partie des forêts de mangroves qui bordent l’Océan Pacifique. En s’attaquant à cet écosystème unique, les éleveurs mettent en péril les ressources des communautés de pêcheurs artisanaux et les terres ancestrales qu’ils occupaient. 

Entre les industriels de la crevette et les peuples de la mangrove la tension monte. En signe de protestation ou poussés par le désespoir, certains pêcheurs se lancent dans la piraterie...

Rediffusions : Jeudi 15/11 à 23H, 16/11 à 13h30 et 17h15

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Le 10 décembre 2012

France. L’aquaculture biologique


42% des exploitations aquacoles bio dans 3 départements : Finistère, Morbihan et Charente-Maritime 

• En 2011, 55 exploitations aquacoles étaient engagées en bio, avec différentes spécialités :
- la pisciculture (28 exploitations), d’eau douce ou marine (truites, saumons, bars, daurades, etc.),
- la production de coquillages et crustacés (18 exploitations - crevettes, huîtres, palourdes et moules),
- la production d’algues (9 exploitations - récolte ou culture).

• 110 préparateurs bio avaient en 2011 comme activité principale la transformation et la conservation de produits aquacoles, soit une progression de 28% par rapport à 2010 et un doublement depuis 2007. 1/3 d’entre elles étaient situées en Bretagne.

• Le marché des produits aquacoles biologiques (mer-saurisserie-fumaison) était estimé à 60 millions € en 2011. Il a augmenté de 20% par rapport à 2010 et a été multiplié par 10 depuis 2007. 83% des ventes ont été réalisées dans la grande distribution.

En 2011, on estime à 80% la valeur des produits bio de ce secteur consommés en France et provenant d’un autre pays. Il s’agit en grande majorité de productions européennes pour lesquelles la production française n’est pas très développée, y compris en conventionnel (principalement le saumon). La part des approvisionnements extérieurs est en retrait depuis 2010 : elle était respectivement de 90 et 92% en valeur en 2008 et 2009.

Agence Bio : L’agriculture biologique en France : par filière dont Aquaculture bio

La Bio, un secteur dynamique dans une conjoncture difficile


Dans un contexte de baisse de la consommation alimentaire au premier semestre 2012, le marché des produits bio continue son essor dans tous les circuits de distributions. Le secteur de la production bio est également dynamique : 880 producteurs et 306 transformateurs et distributeurs supplémentaires se sont engagés en Bio depuis le début de l’année. La Bio « made in France » gagne ainsi du terrain amenant les importations de produits bio à passer sous la barre des 30%.

Au sommaire, notamment :

- LA BIO 2011-2012 : quelques repères
- EMPLOI : la Bio créatrice d'emplois en France
- RESTAURATION : la Bio fait son chemin
- VITICULTURE : le vin bio est arrivé
- LES PROCHAINS GRANDS RENDEZ-VOUS DE LA BIO

Bio : le kit éducatif

Source : Echobio

Pour sensibiliser les enfants des classes du CE1 au CM2 à l’importance d’une alimentation reliée aux questions d’environnement, de biodiversité, de bien-être animal, l’Agence Bio lance en 2012-2013 le programme “Manger Bio, c’est dans ma nature”.

En septembre, 2 500 kits ont été proposés via un mailing aux gestionnaires de la restauration collective et ceux qui les accompagnent. Les kits servent à animer les salles de restauration : affiches, guirlandes, signalétiques sur ventouse. 200 dépliants sont à remettre aux enfants. Ludiques, ceux-ci font découvrir l’agriculture bio et ses produits en s’amusant.

Le kit propose également “Le mémo bio en restauration collective” destiné aux professionnels.

À télécharger sur www.agence.bio.org


Les députés ont prolongé vendredi de deux ans, sur proposition du gouvernement, le crédit d’impôt sur l’agriculture biologique, pour favoriser ce mode de production "respectueux de l’environnement", où la France est importatrice nette de produits.

« L’agriculture biologique est un mode de production agricole non polluant et respectueux de l’environnement, créateur d’emplois et qui fait par ailleurs l’objet d’une demande nationale forte, la France étant importatrice nette de produits issus de l’agriculture biologique », relève l’amendement du gouvernement adopté dans le cadre du budget rectificatif 2012.

Selon l’exposé des motifs de cet amendement, « les surfaces cultivées en agriculture biologique représentaient environ 3,5 % de la surface agricole utile, ce qui reste » très faible.

L’agriculture bio poursuit sa percée en France

Si la crise cisaille les budgets, le secteur du bio semble - au moins pour l’instant - échapper à cette ambiance morose. « Malgré une baisse de la consommation alimentaire de 1 %, celle des produits bio a augmenté de 5 % », observe Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. Mieux, « pour la première fois, 100 % de la demande en lait et produits laitiers peut être couverte, même s’il reste quelques importations en zones frontalières ».

Attention, cependant, aux risques de dérapage. « Nous ne voulons pas connaître le problème de surproduction de 2004...
Cette association envisage de créer une organisation de producteurs (OP) transversale à l’échelle du Nord-Ouest (Bretagne, Basse et Haute-Normandie, Pays de la Loire et Picardie) pour fédérer les éleveurs livrant aux laiteries privées de ces régions. Un travail mené en concertation mené avec Biolait.

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L'utilisation industrielle des algues alimentaires se développe et la cueillette ne suffit plus. Leur culture pourrait offrir aux conchyliculteurs un complément appréciable d'activité et de revenus.

D'un côté, les professionnels utilisant des algues alimentaires (agroalimentaire, nutrition, santé et cosmétique), de plus en plus nombreux, ont du mal à trouver de la matière première de qualité. De l'autre, les conchyliculteurs, en crise, notamment, à cause de la mortalité des jeunes huîtres, ont du mal à joindre les deux bouts... «Pour avoir une ressource de qualité régulière, dans les algues comme dans bien d'autres domaines, il faut faire appel à la culture: la cueillette ne suffit pas», indique Marc Danjon, directeur duCentre de valorisation des algues (Ceva) de Pleubian (22). Justement, les conchyliculteurs sont particulièrement bien placés pour se livrer à cette culture nouvelle que pratiquent, pour l'instant, en Bretagne, une demi-douzaine d'opérateurs «historiques».

Deux métiers qui font la paire

Ils ont déjà réalisé les investissements nécessaires (tracteur, bateau et matériel divers) et disposent de l'accès au «foncier marin». «Or, obtenir une concession de foncier marin est très difficile en France et demande deux ans de démarches», précise Marc Danjon. La culture des algues, compatible avec l'élevage des coquillages et même favorisée par la présence des poches à huîtres, pourrait donc apporter aux conchyliculteurs un complément de revenu d'autant plus appréciable que les deux métiers connaissent des pics d'activité différents: en fin d'année pour l'un, au printemps et en été pour l'autre. L'idée de mettre en contact lesdeux groupes professionnels a donc germé.

1.000 hectares de culture d'ici cinq ans...

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Commentaires

Anonyme a dit…
Il existe des crevettes label bio produites en respectant la mangrove : http://www.nausicaa.fr/crevettes-madagascar.html
Bolo a dit…
Ne mangez plus rien, ainsi vous etes sur de ne pas dénaturer la nature.

Respirez le moins possible, ainsi vous rejetterez moins de CO2.
Aquablog a dit…
Je vous comprends...

Quand on a faim, on est même tenté de manger le pain de son voisin pourtant dans la nécessité...

Aquablog