Au Québec, le marché international mange le poisson du Golfe du Saint-Laurent !
En reportage sur les îles-de-la-Madeleine dans le Golfe du Saint-Laurent, Marie-Claude Lortie fait un constat, « À l'usine de transformation Fruits de mer Madeleine, les boîtes de crabe sont couvertes d'écriture en japonais. Pas étonnant. Actuellement, 95% de la production de crabe surgelé vendue par l'usine part au Japon. Pas étonnant non plus, donc, que pendant l'été les touristes aient parfois de la difficulté à trouver du crabe des Îles aux Îles. »
Pendant des décennies, le Golfe du Saint Laurent a fait les beaux jours des pêcheurs européens avec la fameuse morue des bancs de Terre Neuve. Depuis, la morue a quasiment disparu… Et maintenant, les eaux riches du Canada Atlantique continuent d’alimenter le marché de ses produits de la mer avec une grande variété d’espèces : homard, crabe des neiges, crevette, pétoncle, huître, moule, saumon,…
Toujours plus pour le marché international au grand dam de Marie-Claude Lortie, journaliste québécoise, qui se pose la question : Mais où est donc le poisson québécois ?
Autrefois, le cabillaud du Golfe du Saint-Laurent a nourri des générations de français avec la traditionnelle morue salée du vendredi…
Aujourd’hui, le marché international absorbe goulûment homard, crabe des neiges, crevette, pétoncle, huître issus du Golfe du Saint-Laurent. Tous ces produits de la mer suivent un circuit de commercialisation bien huilé depuis le pêcheur jusqu’à la table des étatsuniens, des européens et des asiatiques… Et que reste-t-il sur les tables québécoises ?
Mais où est donc le poisson québécois ?
En région, dans les grands centres et même dans les zones côtières, il est difficile d'acheter et de manger du poisson québécois. Pourtant, l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont remplis de poissons et de fruits de mer savoureux, dont les stocks sont en santé, et qui pourraient être pêchés et commercialisés de façon propre et juste. Pourquoi n'y a-t-on pas accès ?
Réponse de Marie-Claude Lortie, cliquer Mais où est donc le poisson québécois ?
La libéralisation du marché portée aux nues par le gouvernement fédéral canadien, ne profite ni aux pêcheurs, ni aux consommateurs…
Proposition de Marie-Laure Lortie, cliquer Un Équiterre pour les poissons ?
S'intéresser aux produits régionaux est devenu pour les consommateurs l'une des principales raisons d'acheter éthique…. Mais, il manque encore des structures de commercialisation efficaces en ce qui concerne les produits locaux. Lorsqu'il s'agit de les commercialiser, chacun est livré à lui-même que ce soit pour les acteurs de terrain ou les producteurs….
La commercialisation de produits régionaux offre de nombreux avantages :
- Renforcer la position de l'entreprise par rapport à la concurrence (donner une meilleure image de marque, occuper le créneau des consommateurs sensibles à la provenance régionale des produits) ;
- Capter la clientèle prête à payer plus cher ;
- Faire des économies, la distance parcourue par les produits étant plus courte ;
- Avantager la qualité (ex. produits frais), la distance parcourue par les produits étant plus courte ;
- Assurer une sécurité accrue des produits en raison du lien direct avec le fournisseur. Source : Bio-marché.info
- Vancouver : Des fruits de la mer au menu des jeux olympiques d'hiver
- Au Québec, la crise frappe le homard, spécialité des pêcheurs madelinots
Pour aller plus loin....
Reportage : Comme une huître…
À Négouac, dans le golfe du Saint-Laurent, l'eau est fraîche, claire, propre et idéale pour élever l'huitre américaine (Crassostrea virginica). Les huîtres Beausoleil sont cultivées dans des poches flottantes tout près de la surface. C'est la nature qui fait le travail. Il suffit de pouvoir attendre de trois à cinq ans !
Des huîtres élevées sur des filières (1 million d’huîtres dans 6000 casiers flottants)
Des huîtres calibrées automatiquement
Des huitres expédiées à San Francisco en Californie
Pour voir la vidéo, cliquer Radio Canada
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Le 17 août 2011
Le ministre du Commerce international et ministre de la porte d’entrée de l’Asie-Pacifique, l’honorable Ed Fast, a participé aujourd’hui à une table ronde avec des membres du Conseil commercial Canada-Chine (CCCC) à Toronto. Lors de la séance, le ministre Fast a souligné la détermination du gouvernement Harper à stimuler le commerce et l'investissement avec la Chine dans l'intérêt des Canadiens.
« Notre gouvernement cherche avant tout à créer des emplois et à accroître la prospérité pour tous les Canadiens qui travaillent dur. Un emploi sur cinq au Canada est lié aux échanges commerciaux, a déclaré le ministre Fast. La Chine est maintenant la deuxième économie du monde, derrière les États-Unis. Par conséquent, il est primordial de resserrer davantage nos liens commerciaux avec ce puissant marché en vue de créer des débouchés pour les entreprises canadiennes, les travailleurs canadiens et leur famille. »
Le Canada et la Chine négocient actuellement un Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE), une entente qui ouvrira la voie à une hausse considérable des investissements bilatéraux.
« Les entreprises canadiennes menant des activités en Chine pourront tirer profit de règles qui établiront un environnement prévisible en matière d’investissement et des mesures de règlement des différends efficaces, a indiqué le ministre Fast. Nous espérons pouvoir conclure cet APIE avec la Chine prochainement. »
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Le 18 août 2011
Vers une politique bioalimentaire, pour donner le goût du Québec
Livre vert pour une politique bioalimentaire
Agriculture, pêcheries et alimentation
Juin 2011
Vers une politique bioalimentaire, pour donner le goût du Québec
Le présent document de consultation expose le projet de politique bioalimentaire québécoise. Il définit la vision, les orientations et les objectifs qui, une fois adoptés, guideront les interventions gouvernementales au cours des prochaines années. Un projet de loi viendra poser les assises de cette première politique et permettra des modifications à des lois touchant le secteur afin d’appuyer le virage vers le bioalimentaire de demain.
Pour plus d’information, cliquer Mapaq
Pour télécharger le document, cliquer Livre vert
Une des particularités de la future politique bioalimentaire est qu’elle visera l’ensemble du bioalimentaire québécois, c’est-à-dire l’ensemble des secteurs et tous les maillons de l’industrie, y compris les pêches et l’aquaculture commerciales.
Les pêches, un secteur essentiel du bioalimentaire
Dans les faits, comment le projet de politique bioalimentaire du gouvernement répond-il aux besoins du secteur des pêches et de l’aquaculture? Le livre vert met l’accent sur le consommateur en distinguant les produits, la rentabilisation des entreprises et le respect de l’environnement.
Il s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre du Plan d’action ministériel pour l’industrie des pêches et de l’aquaculture commerciales, qui donnait priorité à la compétitivité, à la commercialisation et à la concertation, et dans le prolongement du Plan de développement sectoriel en aquaculture commerciale, qui ciblait principalement la rentabilité et la compétitivité des entreprises aquacoles ainsi que le développement durable.
Distinguer les produits alimentaires du Québec
L’industrie des pêches et de l’aquaculture commerciales peut et doit faire connaître davantage les produits aquatiques québécois et augmenter sa présence sur le marché intérieur. En misant sur la qualité, la fraîcheur et la proximité de ses produits ainsi que sur les tendances en matière d’aliments santé, elle peut bénéficier de la distinction des produits alimentaires québécois sur les marchés locaux.
Par ailleurs, en répondant aux normes les plus élevées en matière de qualité et de sécurité alimentaire, l’industrie sera en mesure d’accroître sa présence sur les marchés extérieurs, tout en consolidant ses assises dans ses marchés d’exportation traditionnels.
L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture commerciales est en bonne position pour adopter la certification écologique de ses produits, qui démontrera aux consommateurs qu’elle exerce une exploitation durable des ressources halieutiques. Elle pourra ainsi conserver ses marchés actuels et en conquérir de nouveaux. Dans cette optique, plusieurs pêcheries, notamment la pêche à la crevette et au homard, ont déterminé que la traçabilité et la certification écologique sont des éléments qui peuvent améliorer leur accès aux marchés et répondre aux attentes des consommateurs.
Renforcer la capacité concurrentielle
L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture commerciales doit relever des défis importants. D’abord, elle est fortement dépendante des variations de la ressource et des soubresauts économiques sur les marchés internationaux. Ensuite, elle doit affronter une forte concurrence internationale dont l’offre de produits est plus diversifiée qu’auparavant, et à des coûts peu élevés.
Afin d’accroître sa compétitivité dans cet environnement, le secteur s’est donné comme priorités la réduction des coûts d’exploitation, l’augmentation de la rentabilité et l’amélioration de la productivité.
L’amélioration des capacités de gestion, une vision proactive de l’environnement d’affaire et une plus grande adéquation entre la production du secteur et les besoins du marché et ceux des consommateurs, tant en ce qui concerne les entreprises que la filière, devraient permettre d’améliorer les perspectives de viabilité économique de l’industrie.
En matière d’innovation, le secteur veut développer davantage le créneau des produits à valeur ajoutée. Il souhaite aussi la mise au point et l’implantation de nouveaux procédés et de nouvelles technologies qui permettront d’augmenter la productivité des usines de transformation et de diminuer les coûts d’exploitation des entreprises de pêche et d’aquaculture.
Valoriser l’environnement et le territoire du Québec
L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture est directement tributaire d’un environnement aquatique sain et productif. D’ailleurs, l’industrie est soucieuse des impacts de ses activités de capture et d’élevage sur l’environnement et la biodiversité. Elle exerce ses activités dans le respect des principes du développement durable afin de maximiser les retombées économiques à long terme de l’exploitation des ressources halieutiques.
Le secteur de l’aquaculture applique de bonnes pratiques environnementales en poursuivant la réalisation de la Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec. Cette stratégie vise une réduction de 40 % des émissions de phosphore des entreprises dans les milieux aquatiques. Le secteur des pêches commerciales souhaite adopter de nouvelles technologies qui permettront la réduction de sa consommation de carburant, ce qui diminuera en même temps ses frais d’exploitation et l’émission de gaz à effet de serre.
L’industrie des pêches et de l’aquaculture représente une composante essentielle dans la vie socioéconomique du Québec maritime. Elle constitue un interlocuteur à privilégier pour l’établissement de mesures de protection et de conservation du milieu marin. À ce titre, elle peut contribuer au rayonnement des régions maritimes du Québec en intégrant ses activités et sa production à l’offre de produits touristiques.... Source : Mapaq
Le 27 octobre 2012
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