Ancien titre. Produits alimentaires : Plus on est riche, plus on gaspille….
« Plus on est riche, plus on gaspille » ou encore « Quand les riches gaspillent, les pauvres cumulent les pertes ».
Conclusion d’une étude sur les pertes et les déchets alimentaires dans le monde « Global food losses and food waste ». Une étude réalisée par l’Institut suédois pour l'alimentation et la biotechnologie (SIK) dans le cadre du Congrès International « Save Food ! », les 16 et 17 mai 2011, à l’international packaging industry fair Interpack2011 à Düsseldorf, en Allemagne.
Cliquer Ici pour télécharger l'étude traduite en français "Pertes et Gaspillages alimentaires dans le monde - Ampleur, causes et prévention"
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Une étude commandée par la FAO afin de sensibiliser le public sur les pertes et le gaspillage alimentaires dans le monde, et sur l'impact de ces facteurs sur la pauvreté et la faim dans le monde, ainsi que sur le changement climatique et sur l'utilisation des ressources naturelles.
Le cas britannique
Au Royaume-Uni, les vrais gaspilleurs d’aliments sont les clients plutôt que les commerçants - 8,3 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année par les ménages britanniques, contre 6,5 millions de tonnes perdu dans la chaîne d'approvisionnement, selon le plan d’action pour la réduction des déchets (Waste Reduction Action Plan research).
Plus de 75% des produits alimentaires britanniques sont vendus par quatre grandes chaînes de supermarchés, qui peuvent dicter leur prix et le "format" des produits. Certains déchets sont liés à des raisons esthétiques : des fruits et légumes sont jetés pour des raisons de taille, de couleur ou de forme… Source : Irin : Food : Waste not, want not
Pour le poisson et autres produits aquatiques, les chercheurs suédois ont retenu :
- Rejets en mer au moment de la capture,
- Pertes post-capture,
- Déchets au moment de la transformation,
- Pertes lors de la distribution,
- Gaspillage à la consommation…
Rejets de poisson en mer potentiellement consommables
Les rejets en mer au moment de la capture représentent une part importante des captures marines de la planète et sont généralement considérés comme un détournement inutile des ressources marines. La première évaluation mondiale a été publiée en 1994 et elle a identifié un total de rejet de 27 millions de tonnes (Alverson et al., 1994). La dernière étude mondiale menée par la FAO en 2005 estime que les rejets ont chuté à 7,3 millions de tonnes, mais les chiffres ne sont pas totalement comparables selon les chercheurs. Même si la première évaluation a été surestimée et la seconde sous-estimée, les réductions semblent avoir été significatives. La dernière estimation correspond à un ratio pondéré de rejet global de 8%. Toutefois, de grandes variations entre les méthodes de pêche et les régions existent (Kelleher, 2005).
Pour les trois régions industrialisées, les pertes au moment de la capture sont importantes en raison d’un taux de rejet compris entre 9 et 15% des captures marines. Une grande proportion des poissons et produits de la mer achetés est également gaspillée par les consommateurs.
Dans les pays pauvres, les pertes à la production sont moindres, les taux de rejet en mer sont compris entre 6 et 8% des captures marines. Dans ces pays, les pertes sont plus élevées au niveau de la distribution souvent par manque d’équipement de conservation…
Autres articles :
- Le poisson surfe sur la consommation des ménages français !
- Rejet Zéro. Pêcheurs français roulés dans la farine.... de poisson !
Pour aller plus loin....
Télécharger le document, cliquer Global food losses and food waste
Communiqué de la Fao :
Plus d’un milliard de tonnes gaspillées chaque année
Le tiers des aliments produits chaque année dans le monde pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, est perdu ou gaspillé, selon un rapport préparé par la FAO à la demande de l'Institut suédois pour l'alimentation et la biotechnologie.
Le rapport Global food losses and food waste sera présenté lors de la tenue, les 16 et 17 mai 2011 à Düsseldorf, de Save Food!, un congrès thématique organisé dans le cadre du Salon international de l'industrie de l'emballage, Interpack2011.
Axée sur les pertes mondiales d'aliments, l'étude de la FAO révèle des faits et chiffres dont nous reproduisons ci-après les plus marquants :
- Aussi bien les pays industriels que les pays en développement gaspillent grosso modo les mêmes quantités de nourriture, soit 670 millions et 630 millions de tonnes respectivement.
- Chaque année, les consommateurs des pays riches gaspillent presque autant de nourriture (222 millions de tonnes) que l'entière production alimentaire nette de l'Afrique subsaharienne (230 millions de tonnes).
- Les fruits et légumes ainsi que les racines et tubercules ont le taux de gaspillage le plus élevé.
- Le volume total de nourriture perdue ou gaspillée chaque année est équivalent à plus de la moitié de la production céréalière mondiale (2,3 milliards de tonnes en 2009-2010).
Pertes et gaspillage
Le rapport distingue entre pertes alimentaires et gaspillage de nourriture. Les pertes alimentaires - aux stades de la production, de la récolte, de l'après-récolte et de la transformation - sont plus importantes dans les pays en développement. Cela est dû à la fois à des infrastructures défaillantes, à des technologies dépassées et à la faiblesse des investissements dans les systèmes de production alimentaire.
Le gaspillage de nourriture, lui, est plus problématique dans les pays industriels. Il est trop souvent le fait des détaillants et consommateurs qui jettent à la poubelle des aliments parfaitement comestibles. En Europe et en Amérique du Nord, chaque consommateur gaspille entre 95 et 115 kg par an, contre 6 à 11 kg seulement pour le consommateur d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud et du Sud-Est.
La production alimentaire totale par habitant pour la consommation humaine est de quelque 900 kg par an dans les pays riches, soit près du double des 460 kg produits annuellement dans les régions les plus pauvres. Dans les pays en développement, 40 pour cent des pertes se produisent aux stades de l'après-récolte et de la transformation alors que dans les pays industriels plus de 40 pour cent des pertes sont le fait des détaillants et des consommateurs.
Les pertes alimentaires durant les récoltes et l'entreposage se traduisent par des pertes de revenus pour les petits paysans et par des prix trop élevés pour les consommateurs pauvres, note le rapport. Aussi la réduction des pertes aurait-elle un impact «immédiat et significatif» sur leurs moyens d'existence et leur sécurité alimentaire.
Dilapidation des ressources....
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Le 31 janvier 2012
Il est urgent de réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans l'UE
Près 50 % d'aliments sains sont gaspillés chaque année dans l'UE, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire, alors que 79 millions de citoyens vivent au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l'aide alimentaire d'œuvres de charité. Dans une résolution adoptée jeudi, le Parlement demande des mesures urgentes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici 2025 et d'améliorer l'accès aux aliments pour les personnes démunies.
Face au gaspillage alimentaire à tous les stades –- producteurs, transformateurs, détaillants, services de restauration et consommateurs – les députés demandent de mettre en place une stratégie coordonnée, associant des mesures européennes et nationales, afin d'améliorer l'efficacité de la chaîne alimentaire et des circuits de consommation, secteur par secteur, et de s'attaquer d'urgence à ce problème. Si rien n'est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d'ici 2020, indique une étude publiée par la Commission.
"La question la plus importante à l'avenir sera de répondre à la demande croissante de produits alimentaires, étant donné qu'elle sera supérieure à l'offre. Nous ne pouvons nous permettre plus longtemps de rester dans l'inaction, alors que des aliments sains et comestibles sont jetés à la poubelle. Il s'agit d'un problème éthique, mais également économique et social, avec d'énormes implications sur l'environnement", a déclaré le rapporteur Salvatore Caronna (S&D, IT) avant le vote. "La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Nous attendons une stratégie européenne convaincante qui proposera une ligne de conduite permettant aux 27 États membres de s'attaquer au problème de manière systématique" a-t-il ajouté.
Mieux éduquer pour moins gaspiller
Pour parvenir à une réduction drastique des gaspillages alimentaires d'ici 2025, de nouvelles campagnes de sensibilisation doivent être encouragées aux niveaux européen et national, indique la résolution. Les députés proposent que des cours d'éducation alimentaire soient créés, en particulier dans les écoles, afin de donner des conseils pratiques sur la conservation des denrées alimentaires, leur préparation et leur élimination. Ils proposent également d'échanger les meilleures pratiques. Pour encourager la durabilité dans le secteur alimentaire, les députés demandent de déclarer l'année 2014 "Année européenne contre le gaspillage alimentaire".
Étiquetage et emballage adéquat
Pour éviter que les denrées alimentaires ne soient proposées à la vente dans un délai trop proche de la date de péremption, ce qui augmente le risque de gaspillage, une double date de péremption pourrait être introduite pour indiquer la date limite de vente (date de commercialisation) et la date limite de consommation (date de consommation), précise la résolution.
Tout en ajoutant que la Commission et les États membres doivent néanmoins s'assurer au préalable que les clients comprennent la différence entre les étiquettes utilisées actuellement dans l'UE telles que "à consommer de préférence avant le …" (lié à la qualité) et "à consommer jusqu’au…" (lié à la sécurité).
Pour permettre aux consommateurs d'acheter la quantité qu'ils souhaitent, les producteurs doivent proposer plusieurs dimensions d'emballages alimentaires et prévoir une meilleure conservation. Les produits proches de la date de péremption ou endommagés doivent être vendus au rabais, de manière à les rendre plus accessibles aux personnes démunies, affirment les députés.
Les institutions publiques doivent privilégier les services de restauration responsables
Les règles de passation des marchés publics pour les services de restauration et d'hôtellerie doivent être revues pour assurer dans la mesure du possible, que les contrats soient passés avec des services de restauration qui utilisent les produits locaux et qui redistribuent gratuitement les invendus aux personnes démunies ou aux banques alimentaires.
Les députés demandent un meilleur ciblage des programmes de soutien européens, notamment en faveur de la distribution de denrées alimentaires aux personnes les plus défavorisées ou de la consommation de fruits et de lait à l'école, afin d'éviter le gaspillage alimentaire.
Les députés se sont également félicités des initiatives de certains États membres pour récupérer les aliments invendus et distribuer ceux-ci aux personnes démunies et ont demandé aux distributeurs de participer à ces programmes.
Le gaspillage alimentaire en chiffres
Gaspillage alimentaire dans l'UE27 : 89 millions de tonnes par an (soit 179 kg par habitant)
Prévisions pour 2020 (à défaut de mesures): 126 millions de tonnes (soit une hausse de 40 %)
Origine du gaspillage :
- ménages: 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
- industrie agroalimentaire: 39 %
- détaillants: 5 %
- secteur de la restauration: 14 %
Source : Parlement Européen
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Lutte contre le gaspillage alimentaire
Semaine spéciale Lutte contre le gaspillage alimentaire
3 au 7 juin 2012
France 5
Du 3 au 7 juin 2012, France 5 dédie une semaine spéciale à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pourquoi jetons-nous tant ? Pour quelles raisons ne consommons-nous pas des produits cultivés tout près de chez nous ? Quelles solutions peuvent être envisagées pour éviter tout ce gâchis ? Autant de questions à l’occasion de cette semaine spéciale. Des documentaires inédits, une série documentaire et un magazine proposent états des lieux, enquêtes, analyses et alternatives face au paradoxe de la surconsommation chez les uns et du sous-développement chez les autres.
En effet, 21 % de notre consommation finit en déchets alimentaires, ce qui représente 5,6 millions de tonnes par an. Soit 20 kg par an et par habitant. Dans le même temps, huit millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté... Forte de ce constat et de son engagement en faveur des problématiques liées à l’environnement, France 5 marque une nouvelle étape dans sa volonté d’éclairer, d’alerter et de sensibiliser les téléspectateurs sur ces sujets.
Télécharger le programme, cliquer France 5
Dimanche 3 juin à 20h35 : Le scandale du gaspillage alimentaire
En France, nous jetons en moyenne, par an et par habitant, 20 kg des aliments que nous achetons, dont 7 kg de produits emballés et 13 kg de fruits et légumes abîmés, de restes de table et de produits non consommés. Un scandale à l’heure où huit millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté. Qui est responsable d’une telle aberration ? Les consommateurs, qui consomment trop et mal ? Les clients, qui exigent des produits calibrés ? Les distributeurs, qui, au nom de la concurrence, jettent trop ? Comment est-on passé d’une culture du respect de la nourriture à ces comportements d’hyperconsommation ? Marie-Pierre Raimbault a enquêté sur ce gâchis à grande échelle...
Dimanche 3 juin à 21h30 : c’est notre affaire
Guide éclairée des consommateurs, Claire Fournier décrypte chaque semaine les bons plans et les pièges d’un secteur économique particulier. A l’occasion de cette semaine dédiée à la lutte contre le gaspillage, la journaliste s’intéresse à la durée de vie des appareils électroniques et électroménagers. Les nouveautés qui arrivent perpétuellement sur le marché poussent les consommateurs à acheter toujours plus. Certaines pièces, prévues pour ne pas fonctionner plus de cinq ans, contraignent aussi les utilisateurs à renouveler régulièrement leurs équipements. Claire Fournier mène l’enquête dans une déchetterie et chez un recycleur d’électroménager, puis s’interroge sur la nécessité de souscrire aux garanties proposées par les enseignes.
Jeudi 7 juin à 20h35 : 200 km à la ronde
Cinq familles toulousaines ont accepté de vivre une expérience inédite : pendant trente jours, elles ne consom- meront plus que des aliments provenant de 200 kilomètres autour de chez elles. Fini le sel, le sucre, le chocolat, le café... elles vont devenir des locavores, préparant leurs repas quotidiens sans utiliser de produits importés. Les cinq familles vont-elles réussir à changer leurs habitudes alimentaires ? Prendront-elles conscience de la richesse de leur région ? Vont-elles saisir cette opportunité pour changer leur mode de consommation ? Réponse au terme de ce feuilleton documentaire en six épisodes en compagnie d’Eglantine Eméyé.
Jeudi 7 juin à 21h30 : nos poubelles passent à table
Faut-il vraiment jeter un yaourt dès lors que sa date de péremption est dépassée ? Pourquoi les grandes surfaces mettent-elles quotidiennement à la benne des produits qui sont encore bons à consommer ? Quelle raison pousse les boulangers à produire systématiquement 20 % de plus que ce qu’ils vont vendre ? Et est-il tout à fait normal qu’une orange parcoure 2 000 kilomètres pour, finalement, atterrir dans nos poubelles ? Ce documentaire apporte des réponses à toutes ces questions et témoigne de l’absurdité de notre mode de consommation. Il révèle cependant aussi les initiatives et les solutions qui émergent ici et là à travers le monde. Source : Cdurable
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Le 5 juin 2012
Poisson. Le scandale du gaspillage alimentaire
Doc du dimanche France 5 - 03 juin 2012
Du chalutier du Guilvinec au Panier de la Mer de Saint-Malo
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Des poubelles qui regorgent de produits comestibles, des hypermarchés qui jettent des produits frais dont la date limite de vente permet la consommation pendant encore quatre jours, des tonnes de poisson ou de fruits et légumes qui finissent dans les broyeurs...
Les Français jettent en moyenne 21% des aliments qu'ils achètent, ce qui représente presque 6 millions de tonnes de déchets alimentaires, soit 20 kg par an et par habitant. Un scandale, à l'heure où huit millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
Qui est responsable d'une telle aberration ? Comment est-on passé d'une culture du respect de la nourriture, à celle de l'hyperconsommation ? Aujourd'hui, le gaspillage semble une fatalité, voire une norme.
Dans ce documentaire, Marie-Pierre Raimbault a enquêté sur ce gâchis à grande échelle, et plongé sa caméra dans les poubelles.
Si le constat reste effrayant, des solutions se dessinent aujourd'hui : des collectifs oeuvrent de sorte que la lutte anti-gaspillage vienne des industriels et de chaque foyer...
Doc du dimanche France 5 - 03 juin 2012
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Le 7 Mai 2014
Une action commune s'impose pour remédier aux colossales pertes alimentaires
Chaque année, 35% de poisson, 40-50 % de racines, fruits et légumes, 20% de viande et produits laitiers seraient jetés ou gaspillés
7 mai 2014, Rome/Düsseldorf - Il est essentiel d'affronter le problème des pertes alimentaires colossales pour réduire la faim et la pauvreté dans le monde, mais il faut pour cela que les gouvernements et les entreprises renforcent leur collaboration, voici un des messages clés lancés au 2eme congrès international SAVE FOOD organisé à Düsseldorf.
Le Sous-Directeur général de la FAO Ren Wang a insisté sur le fait qu'une coordination efficace tous azimuts pourrait "véritablement faire changer les choses".
Pertes et gaspillages alimentaires dans le monde
Ampleur causes et prévention
Cliquer Ici pour télécharger l'Étude menée pour le Congrès International SAVE FOOD ! à Interpack 2011, Düsseldorf, Allemagne
Alors que 842 millions de personnes souffrent de faim chronique, quelque 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées chaque année. La FAO estime que les aliments produits sans jamais être consommés permettraient de nourrir deux milliards de personnes.
Rien qu'une diminution de moitié du niveau actuel des pertes permettrait d'avoir un profond impact sur l'accroissement de 60 pour cent des disponibilités alimentaires nécessaires pour nourrir une population mondiale de 9 milliards d'habitants d'ici 2050.
"Des progrès considérables et indispensables peuvent - et doivent - être accomplis", a affirmé M. Wang.
Le Sous-Directeur général a insisté sur le fait qu'à eux seuls, les gouvernements nationaux et les organisations publiques ne peuvent résoudre le problème. Ils doivent donc s'employer à créer des conditions d'investissement propices pour le secteur privé.
"Ce sont ceux qui produisent la nourriture qui sont en mesure de réduire les pertes et gaspillages alimentaires à à une échelle significative", a-t-il précisé.
Werner M. Dornscheidt, PDG de Messe Düsseldorf GmbH, partenaire de l'Initiative SAVE FOOD, a déclaré: "En tant que tribune des décideurs internationaux de tous les secteurs concernés, le Congrès SAVE FOOD a pour but de mutualiser les expertises, d'encourager le dialogue, d'exploiter les synergies et de donner une nouvelle impulsion. Je suis convaincu que le Congrès aura une incidence décisive sur la promotion de notre objectif commun."
De lourdes conséquences
Outre leur impact sur la sécurité alimentaire et la création de revenus, en particulier pour les petits exploitants agricoles, les pertes et gaspillages alimentaires pèsent lourd sur l'environnement, engloutissent de précieuses ressources en terres et en eau et ont leur part de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre.
"Si les pertes et gaspillages alimentaires mondiaux étaient un pays, ce serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre et le premier utilisateur d'eau pour l'irrigation ", a souligné M. Wang au Congrès.
La surface servant à produire la nourriture que personne ne consomme ferait des pertes et gaspillages alimentaires le deuxième pays au monde en superficie, a-t-il ajouté.
A la recherche de solutions
Les pertes alimentaires ont lieu essentiellement durant les phases de production - récolte, transport et stockage - tandis que les gaspillages alimentaires sont habituellement liés au stade de la commercialisation et de la consommation.
Des organismes des Nations Unies comme le PNUE, le PAM et le FIDA, ainsi que des institutions publiques et des entreprises privées participent au Congrès de deux jours SAVE FOOD pour analyser les causes des pertes alimentaires et trouver les meilleures solutions pour les atténuer.
Le Congrès se penchera en particulier sur les pertes et gaspillages dans les secteurs du poisson, des céréales, du lait, des fruits et légumes et des racines et tubercules.
Lancée en 2011 par la FAO et l'organisation de salons professionnels Messe Düsseldorf, l'initiative mondiale sur la réduction des pertes et gaspillages alimentaires SAVE FOOD rassemble 250 partenaires, dont des organisations et entreprises privées et publiques, dans un effort de modification des pratiques de gestion, des technologies et du comportement des acteurs des chaînes d'approvisionnement.
Parmi ses activités, l'Initiative mondiale soutient les secteurs privé et public en pilotant et en exécutant des projets de réduction des pertes alimentaires, ainsi que de promotion du recyclage écologique de la nourriture gaspillée, par exemple, dans l'alimentation animale et le compostage.
Le congrès se déroule dans le cadre du Salon international Interpack des process et des technologies d'emballage, où exposeront des fournisseurs de produits et services d'une soixantaine de pays.
FAO et Messe Düsseldorf mènent SAVE FOOD: Initiative mondiale de réduction des pertes et gaspillage alimentaires
Source : Save food
Source : Save food
FAO et Messe Düsseldorf collaborent avec des donateurs, des organismes bilatéraux et multilatéraux et des institutions financières et des partenaires du secteur privé (l'industrie de l'emballage alimentaire) pour élaborer et mettre en œuvre un programme sur la réduction des pertes et gaspillages alimentaires.
Le plan de démarrage de cette initiative mondiale repose sur quatre piliers principaux:
* Sensibilisation sur l’impact et sur les solutions concernant les pertes et déchets alimentaires. Cela sera obtenu grâce à une campagne média et communication globale, la diffusion des découvertes et résultats du programme Save Food, et l’organisation de congrès régionaux SAVE FOOD. Les objectifs importants sont une meilleure connaissance du problème et des changements de comportement des acteurs et consommateurs de la chaîne alimentaire, ainsi que la promotion de l’initiative SAVE FOOD afin d’attirer des partenaires.
* Collaboration et coordination des initiatives mondiales sur la réduction des pertes et déchets alimentaires. SAVE FOOD établit actuellement un partenariat mondial entre les organisations et entreprises du secteur public et privé, actives dans la lutte contre les pertes et déchets alimentaires. Afin de développer, planifier et mettre en œuvre des interventions et utiliser les ressources plus efficacement, il est essentiel que ces initiatives soient bien coordonnées, de façon à ce que chacun sache ce qui se passe dans le monde, à ce que les informations, problèmes et solutions soient partagées, et que les méthodologies, stratégies et approches soient harmonisées.
* Développement d’une politique, d’une stratégie et d’un programme pour la réduction des pertes et déchets alimentaires. Cela inclut une série d'études de terrain sur des bases nationales et régionales, combinant une approche de la chaîne alimentaire par l’évaluation des pertes avec des analyses de coûts et profits afin de déterminer quelles interventions sur les réductions des pertes apportent le meilleur retour sur investissement. De plus, l’Initiative entreprend des études sur les impacts socio-économiques des pertes et déchets alimentaires, ainsi que le cadre politique et réglementaire qui influe sur les pertes et déchets alimentaires.
* Soutien aux programmes d’investissement et aux projets, mis en place par les secteurs privés et publics. Cela inclut un soutien technique et de gestion, ainsi que le renforcement des capacités (formation) des acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et des organisations impliquées dans la réduction des pertes et déchets alimentaires, que ce soit au niveau du sous-secteur alimentaire ou au niveau politique.
La FAO sera heureuse d’accueillir les partenaires – privés ou publics – souhaitant s'inscrire à l’Initiative SAVE FOOD et soutenir son programme.
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Emission TV à double tranchant...
Gaspillage alimentaire : les chefs contre-attaquent
Les chefs cuisiniers Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’associent pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Auprès de familles, de producteurs et pêcheurs, de commerçants de quartier comme à Rungis, mais aussi dans un supermarché, ils constatent par eux-mêmes l’ampleur du gâchis et tentent d’en démonter les mécanismes. Enfin, ils organisent à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, finaliste de Top Chef 2013, un immense banquet pour lequel ils ne cuisineront que des victuailles récupérées.
Ces cinq chefs cuisiniers s'engagent aux côtés des Français pour lutter le temps d'une semaine contre le gaspillage alimentaire. Et c'est toute la France qu'ils souhaitent mobiliser, à leurs côtés, dans ce grand combat !
Leur but final : organiser un grand banquet populaire à Lille, sur les terres de Florent Ladeyn, le finaliste de la 4ème édition de Top Chef, lors duquel ils ne cuisineront que des produits issus du gaspillage alimentaire.
Combien de repas nos chefs arriveront-ils à servir ? Parviendront-ils à mobiliser les Français dans leur combat contre le gaspillage alimentaire ? C'est le pari que vont se lancer nos 5 chefs !
Philippe Etchebest à la pêche du jour...
À l'échelle de nos foyers, de nos commerces de quartiers ou de la France toute entière, les chefs vont tenter de comprendre pourquoi nous gâchons autant et à tous les niveaux, et ils comptent bien nous montrer comment changer très simplement certaines de nos mauvaises habitudes.
Leur objectif : convaincre et rallier un maximum de personnes à leur cause !
Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6) : la lettre ouverte des chefs
Mardi 7 octobre, cinq chefs de cuisine, célèbres pour leur passage à télévision, publient une lettre ouverte pour sensibiliser les Français au gaspillage alimentaire. Une façon, également, de leur donner rendez-vous sur M6 à 20h50 pour regarder Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent.
Article de Garance Renac
Cyril Lignac, Philippe Etchebest, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde et Florent Ladeyn s’engagent contre le gâchis de nourriture.
Pour sensibiliser les français à cette cause et faire la publicité de l’émission Gaspillage alimentaire, les chefs contre-attaquent (M6), ces chefs publient une lettre ouverte le mardi 7 octobre dans Le Parisien, Le Figaro, 20 Minutes et l’Equipe.
Le jour de la publication de cette lettre, M6 diffuse ce programme présenté par Stéphane Rotenberg. L’objectif de ce prime time est de convaincre les français que de nombreuses denrées alimentaires pourraient être consommées plutôt que jetées. Pour cela, ils se sont donnés comme mission de cuisiner un banquet populaire à Lille à partir de produits issus du gaspillage.
En attendant de découvrir les solutions que proposent les cinq chefs de cuisine pour réduire le gaspillage en France à 20h50 sur M6, voici la lettre ouverte en intégralité :
Ensemble, mobilisons-nous contre le gaspillage alimentaire !
Dans le monde, 1.3 milliard de tonnes de nourriture est jetée ou perdue chaque année... Un tiers des aliments produits sur la planète, termine à la poubelle...
Rien qu’en France, ce sont 17 millions de tonnes de nourriture qui sont détruits tous les ans... de quoi fournir un repas par jour à chaque Français pendant plus d’un an...
Le gaspillage est partout : de l’industrie agroalimentaire et des producteurs qui jettent jusqu’à 15% de leur production, des marchés, qui génèrent 400 000 tonnes de gâchis par an, des commerces et de la grande distribution qui imposent des contraintes de calibrages ou de quotas, mais aussi et surtout des ménages, qui par mauvaises habitudes ou mauvais réflexes, sont responsables de près de la moitié des déchets alimentaires en France...
Aujourd’hui, les enjeux éthiques, économiques et environnementaux liés au gaspillage alimentaire prennent une importance que nous ne pouvons pas ignorer. Pour nous, chefs cuisiniers, il est inconcevable de jeter un aliment s’il est encore consommable : c’est contraire à notre mentalité et c’est de notre responsabilité de montrer, par des conseils simples et pratiques, qu’à tous les niveaux de la société des efforts peuvent être faits.
Alors, en cette Année Européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire, et à quelques jours de la Journée Nationale de lutte contre le gaspillage le 16 octobre, nous avons décidé de contre-attaquer, de nous engager, de nous mobiliser pour lutter contre le gâchis. Nous voulons montrer qu’aujourd’hui en France et dans le monde, il est possible de changer de comportement alimentaire, d’apprendre à mieux consommer et à manger de façon plus responsable.
Notre mobilisation est aussi un combat contre l’égoïsme, contre l’individualisme et pour une société plus solidaire. »
Garance RENAC
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Si nous devions payer à la nature la facture du gaspillage alimentaire, quel en serait le coût ?
L’ensemble des coûts économiques, environnementaux et sociaux du gaspillage alimentaire s’élève approximativement à 2 600 milliards d’USD par an.
Source : FAO (17 Sep 2014)
Chaque année, 30 pour cent de la production alimentaire mondiale est perdue après récolte ou gaspillée dans les magasins, par les ménages et les services de restauration. Cela représente 750 milliards d'USD en termes de prix à la production ou à l’exploitation, soit près de mille milliards d’USD en valeur commerciale chaque année – la moitié du PIB de l'Italie!
Chaque année, 30 pour cent de la production alimentaire mondiale est perdue après récolte ou gaspillée dans les magasins, par les ménages et les services de restauration. Cela représente 750 milliards d'USD en termes de prix à la production ou à l’exploitation, soit près de mille milliards d’USD en valeur commerciale chaque année – la moitié du PIB de l'Italie!
Si la nature nous demandait de régler la facture totale du gaspillage alimentaire, cela coûterait à la société au moins 700 milliards d’USD supplémentaires par an. En effet, la production de ces denrées gaspillées a :
- provoqué des émissions de gaz à effet de serre et des dommages résultant du changement climatique
- utilisé de l’eau d’irrigation et aggravé la rareté des ressources en eau
- causé l’érosion des terres et le défrichement des forêts
- entraîné la perte de pollinisateurs, de poissons et d'autres éléments de biodiversité.
Mais ce n’est pas tout.
Les coûts sociaux s’élèveraient à mille milliards d’USD supplémentaires en raison des denrées alimentaires qui n’ont pas été consommées. Cela comprend: l’impact des pesticides sur la santé humaine, la perte de moyens de subsistance due à la raréfaction des ressources naturelles, les conflits induits par la pression sur les ressources naturelles et les subventions dépensées pour produire des denrées qui n’ont servi à rien.
Mais il ne s’agit là que des coûts qui peuvent être calculés. Beaucoup d’autres coûts liés au gaspillage alimentaire ne peuvent être quantifiés. Imaginez si nous avions calculé :
- la perte de zones humides qui contribuent à purifier l'eau,
- ou la perte de la biodiversité des pâturages,
- ou la valeur des poissons rejetés,
- ou la rareté des intrants agricoles essentiels tels que le phosphore,
- ou l'augmentation des prix des denrées alimentaires en raison de la baisse de l’offre...
Il sera toujours difficile d’attribuer une valeur monétaire précise aux impacts environnementaux ou sociaux. Cependant, une chose est sûre: que ce soit du point de vue économique, environnemental ou social, il est nécessaire de réduire les gaspillages alimentaires.
Que peut-on faire ?
Sensibiliser les consommateurs à la réduction du gaspillage alimentaire.
Investir dans l'amélioration des infrastructures après récolte et réduire les pertes de produits alimentaires pour éviter dès le départ d'utiliser inutilement des ressources naturelles, de façon à ce qu’elles soient disponibles pour la prochaine récolte et pour les générations futures.
La nourriture commercialisée qui est sur le point d'être gaspillée peut être redistribuée en temps opportun à des organisations caritatives; par ailleurs, lorsque la nourriture n'est pas conforme aux normes de consommation humaine, elle peut servir à nourrir le bétail, de façon à réduire les besoins de production d’aliments pour animaux
La nourriture commercialisée qui est sur le point d'être gaspillée peut être redistribuée en temps opportun à des organisations caritatives; par ailleurs, lorsque la nourriture n'est pas conforme aux normes de consommation humaine, elle peut servir à nourrir le bétail, de façon à réduire les besoins de production d’aliments pour animaux
Lorsque vous ne gaspillez pas la nourriture, vous économisez les ressources utilisées pour la produire. Réduire le gaspillage doit être une priorité pour tous. Regardez cette courte vidéo et contribuez à la diffusion de ce message.
Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire
La production alimentaire mondiale doit augmenter de 60% d’ici 2050 afin de pouvoir répondre aux besoins d’une population mondiale croissante. Cependant, plus d’un tiers des aliments produits aujourd’hui sont perdus ou gaspillés. Les pertes alimentaires se réfèrent à une diminution de la masse des denrées initialement destinées à la consommation humaine, à différentes étapes de la chaîne alimentaire (production, post-récolte et transformation), principalement dans les pays en voie de développement. Les déchets alimentaires se réfèrent aux denrées alimentaires propres à la consommation humaine qui sont mises au rebut aux niveaux des détaillants et des consommateurs, principalement dans les pays développés. Ce gaspillage alimentaire est une occasion manquée d’améliorer la sécurité alimentaire. Il comporte en outre un coût environnemental conséquent.
Les coûts financiers du gaspillage alimentaire sont considérables et atteignent environ mille milliards de dollars USD chaque année. Le gaspillage alimentaire a également des impacts environnementaux importants. La phase I du projet a conduit à l’élaboration de la première Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire mondiale (Food Wastage Footprint – FWF – en anglais) permettant de quantifier les impacts sur l’atmosphère, l’eau, les terres et la biodiversité. Le projet a appliqué un modèle d’évaluation des cycles de vie (se reporter à la Note de Synthèse 1 et au Document Technique) pour évaluer l’ampleur des impacts environnementaux du gaspillage alimentaire. Ce modèle a également permis d’identifier les « points clés » sur lesquels privilégier les efforts afin de réduire le gaspillage alimentaire (pour les régions géographiques, les denrées et les étapes de la chaîne alimentaire). Un outil supplémentaire a été créé dans le but d’exposer les bonnes pratiques pour réduire le gaspillage alimentaire. Les résultats ont été présentés conjointement par les Directeurs Généraux de la FAO et du PNUE en Septembre 2013.
La Phase II du projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » a permis de traduire les impacts environnementaux du gaspillage en coûts sociaux, exprimés en termes monétaires. Cette phase a aussi permis de développer une méthodologie de comptabilité intégrale (se reporter à la Note de Synthèse 2) afin d’évaluer les coûts financiers directs, la valeur des biens et services écosystémiques perdus, ainsi que la perte de bien-être liée à la dégradation des ressources naturelles. Les coûts totaux du gaspillage alimentaire représentent environ 2600 milliards de dollars USD chaque année, dont 700 milliards de dollars USD de coûts environnementaux et 900 milliards de dollars USD de coûts sociaux. En utilisant le cadre de la Comptabilité Intégrale, sept études de cas ont analysé les bénéfices sociaux-environnementaux découlant de différentes options de réduction du gaspillage alimentaire. Ces résultats ont été présentés lors de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Europe en Avril 2014.
Le projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » démontre que réduire le gaspillage alimentaire est une priorité logique pour établir des modes de production et de consommation plus durables. Le fait d’investir dans des mesures de réduction du gaspillage alimentaire peut apporter des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux, tout en contribuant à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire les impacts négatifs du changement climatique.
Source : FAO
Télécharger les publications liées à l’Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire:
Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Comptabilité intégrale
Réduction du gaspillage alimentaire: Coûts et avantages pour la société
Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Impacts sur les ressources naturelles – rapport sommaire
Boîte à outils: réduire l’empreinte écologique du gaspillage alimentaire
Fiche d’information sur les empreintes écologiques du gaspillage alimentaire
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