Thon rouge : Greenpeace dénonce une manipulation de Leclerc !

Greenpeace dénonce la manipulation publicitaire de Leclerc ! « Les supermarchés Leclerc prennent le thon rouge comme alibi pour verdir leur image », dénonce François Chartier, chargé de campagne Océans à Greenpeace. « Leclerc ne s’est jamais engagé pour une pêche durable : ces supermarchés affichent en gros caractères un soutien à la pêche artisanale, alors qu’ils prennent le parti des thoniers industriels en note de bas de page, en catimini. »

Que lit-on sur la Pub de Leclerc ?

En Gros : Retirer de la vente certains poissons menacés ne doit pas faire du pêcheur une espèce en voie de disparition.

En Petit : Après l’échec de Copenhague, la préservation des ressources naturelles est plus que jamais l’affaire de tous. Aujourd’hui, 75% des stocks de poissons commercialement exploités dans le monde sont surpêchés. Il faut agir. Mais, notre responsabilité est double économique et sociale. Les Centres E.Leclerc ont décidé de retirer de la vente le siki, le flétan blanc, la lingue bleue et de ne proposer que du thon rouge provenant exclusivement de la pêche artisanale* qui respecte les quotas et les périodes de pêche imposées….

En miniscule : * Excepté les 28 senneurs listés en annexe 1 de l’arrêté du 28 janvier 2010

Remarque : Leclerc qui prétend défendre la pêche artisanale, devrait plutôt s’engager à acheter en priorité les produits de la pêche locale pour que les pêcheurs qui vivent à côté de ses supermarchés ne soient pas une espèce en voie de disparition.

Autres articles :

Informations complémentaires :

  • Communiqué de presse d’E. Leclerc : Protection des ressources halieutiques
  • Communiqué de presse de Greenpeace : Thon rouge : Leclerc en flagrant délit de manipulation publicitaire !
  • Leclerc stoppe la vente de poissons menacés (LSA)
    Plus de siki, ni de flétan blanc, de lingue bleue, ou de thon rouge sur les étals des poissonneries des Centres E.Leclerc. Après Auchan, c'est au tour de Leclerc de prendre cette décision dont l'objectif est de « préserver les ressources halieutiques. » L’occasion, aussi, pour Leclerc, de souligner que l’enseigne est particulièrement à la pointe en matière de ventes de poissons en GMS : « la part de marché de E.Leclerc se situe à hauteur de 19 % en volume et de 18% en valeur » sur ce rayon, indique le groupement. Les ventes à l’étal représentent encore 75% du chiffre d’affaires et 78% des volumes, mais le libre-service progresse fortement : +7,8 % en volume comme en valeur.

Réactions

Patrice Lucine : Une pêche raisonnée (Sud-Ouest)
Le président du Syndicat des poissonniers de la région s'inquiète de pratiques contraires à la survie de la profession. C'est une publicité pleine page qui fait grand bruit : « Retirer de la vente certains poissons menacés ne doit pas faire du pêcheur une espèce en voie de disparition. » Il y est signalé que le siki, le flétan blanc, la lingue bleue et le thon rouge non artisanal sont retirés des étals. Parmi les espèces en danger, Patrice Lucine, président du Syndicat des poissonniers de la région, ajoute le grenadier, le bar, la sole et le turbot, et réagit à la publicité.
Pourquoi réagir à cette publicité ?
Je fais partie du comité local des pêches d'Arcachon et du comité régional aussi. En réunion, je leur ai dit : « Attention ! Il y a aujourd'hui une prise de conscience de la part du grand public, des consommateurs et des grandes surfaces, qui ne sont pas novices en termes d'écologie dans leurs publicités…..

Lorient : De Kergroise à Keroman (Ouest France)
Leclerc, la pub
Le groupe E. Leclerc s'est fendu d'une publicité dans la presse quotidienne régionale vendredi dernier, jour du poisson.
Le grand distributeur faisait état des espèces jugées en voie de disparition : il place le marin-pêcheur au même rang que le thon rouge. La pub a été plutôt bien perçue par certains responsables portuaires. À ceci près, que la lingue bleue, également citée, sera retirée de la vente des magasins. Or, l'espèce, essentielle pour les navires d'Intermarché, ne serait pas en danger selon la mission sur les grands fonds.

Thon rouge : réaction de pêcheurs-artisans et d’armements industriels (Michel-Edouard Leclerc)
La prise de parole des Centres E. Leclerc sur la commercialisation d’espèces de poissons menacées a fait mouche. Pour son parti-pris clairement revendiqué : refuser la stigmatisation des pêcheurs.
Comité National des Pêches :
Ce n’est pas facile pour Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité National des pêches, de gérer à la fois les intérêts économiques de la profession et les enjeux écologiques. On parle du thon, c’est le produit star, mais derrière, il y a toutes les autres espèces dont la gestion va impacter la filière. Tous les pêcheurs appréhendent l’effet « jurisprudence » du dossier « thon rouge ». N’empêche, Dachicourt a été le premier à se manifester et à se féliciter que dans notre campagne, « l’aspect socio-économique prime autant que la préservation de la biodiversité »…..

Commentaires

Bonjour,

Je travaille au Service Communication E.Leclerc et je voulais vous confirmer que nous comprenons les inquiétudes de Greenpeace et les vôtres concernant la disparition d’espèces de poisson menacées puisqu’elles sont aussi les nôtres.

Notre propos a été mal interprété, nous n’acheterons pas de thon rouge aux 28 senneurs listés en annexe 1 de l’arrêté du 28 janvier 2010.

Pour plus d’éclaircissements, voici la réponse officielle que nous avons publiée suite à la réaction de Greenpeace :

http://www.mouvement-leclerc.com/content/xml/mouvement_fr_developpement_durable_commerce_equitable.xml

J’espère que celle-ci vous apportera satisfaction.

Service Communication E.Leclerc