Le monde entier se mobilise pour Haïti après le séisme qui a frappé la région la plus peuplée du pays. Une mobilisation à la hauteur des liens internationaux qu’entretient ce petit bout d’Antilles avec le reste de la planète. Y-a-t-il un autre pays dans le monde avec autant d’Ong et de missions religieuses installées sur son territoire ? Peut-être le Burkina Faso en Afrique. Sans compter la diaspora haïtienne en Amérique du Nord et en Europe.
Malgré la bonne volonté de toutes ces organisations internationales, Haïti ne sort pas de la pauvreté matérielle. Dans ce laboratoire du développement où chaque institution venue de l’étranger prêche pour sa paroisse et expérimente ses propres convictions, les forces vives du pays sont maintenues dans un état de dépendance qui annihile toute forme d’organisations endogènes depuis les communautés villageoises, jusqu’aux quartiers des centres urbains.
De plus, « Haïti se meurt sous le poids d’une classe politique égocentrique polycéphale qui ne trébuche, voire qui ne recule devant rien pour combler ses propres besoins même au détriment du peuple ou de la souveraineté nationale. Le pays stagne dans la médiocrité. Le mode de fonctionnement des différentes instances étatiques, la qualité honteuse de la gestion administrative et la présence récurrente des forces occupantes étrangères sur notre sol en témoignent. ». Tiré du très bon dossier de Ritimo : Haïti
Pour un grand séisme du développement
Dans ce pays sans "Pilote", les populations rurales vivent dans le plus grand anonymat, en marge comme toutes ces communautés de pêcheurs qui jalonnent les côtes haïtiennes. L’économie informelle règne en maitre sur ces territoires isolés permettant à des millions de ruraux de survivre et surmonter tous les chaos environnementaux, cyclones, tempêtes tropicales, sècheresses, inondations,…
Mais, il est nécessaire d’aller au-delà, de sortir de cet état de dépendance vis-à-vis de l’étranger ou de précarité vis-à-vis des éléments naturels. « Il faut trouver de nouveaux moyens d’informer, de présenter Haïti et de sortir de cette succession de clichés qui présentent des paysans sans espoir, des enfants affamés, que des ONG, bien intentionnées, aident grâce à des collectes de fonds. »
Dans la région de Jacmel au Sud du pays, la Coordination Régionale des Organisations du Sud-Est (Crose) mobilise les forces-vives des zones rurales et côtières depuis 1996. CROSE regroupe des organisations paysannes et de pêcheurs ainsi que des associations de jeunes, et de femmes. Solidement implantée et disposant de compétences professionnelles confirmées, CROSE avec l’appui d’une équipe d'Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) mène des actions de développement sur le long terme dans le respect des communautés rurales et de pêcheurs qui elles-mêmes font partie intégrante de l’organisation de développement.
Malgré la bonne volonté de toutes ces organisations internationales, Haïti ne sort pas de la pauvreté matérielle. Dans ce laboratoire du développement où chaque institution venue de l’étranger prêche pour sa paroisse et expérimente ses propres convictions, les forces vives du pays sont maintenues dans un état de dépendance qui annihile toute forme d’organisations endogènes depuis les communautés villageoises, jusqu’aux quartiers des centres urbains.
De plus, « Haïti se meurt sous le poids d’une classe politique égocentrique polycéphale qui ne trébuche, voire qui ne recule devant rien pour combler ses propres besoins même au détriment du peuple ou de la souveraineté nationale. Le pays stagne dans la médiocrité. Le mode de fonctionnement des différentes instances étatiques, la qualité honteuse de la gestion administrative et la présence récurrente des forces occupantes étrangères sur notre sol en témoignent. ». Tiré du très bon dossier de Ritimo : Haïti
Pour un grand séisme du développement
Dans ce pays sans "Pilote", les populations rurales vivent dans le plus grand anonymat, en marge comme toutes ces communautés de pêcheurs qui jalonnent les côtes haïtiennes. L’économie informelle règne en maitre sur ces territoires isolés permettant à des millions de ruraux de survivre et surmonter tous les chaos environnementaux, cyclones, tempêtes tropicales, sècheresses, inondations,…
Mais, il est nécessaire d’aller au-delà, de sortir de cet état de dépendance vis-à-vis de l’étranger ou de précarité vis-à-vis des éléments naturels. « Il faut trouver de nouveaux moyens d’informer, de présenter Haïti et de sortir de cette succession de clichés qui présentent des paysans sans espoir, des enfants affamés, que des ONG, bien intentionnées, aident grâce à des collectes de fonds. »
Dans la région de Jacmel au Sud du pays, la Coordination Régionale des Organisations du Sud-Est (Crose) mobilise les forces-vives des zones rurales et côtières depuis 1996. CROSE regroupe des organisations paysannes et de pêcheurs ainsi que des associations de jeunes, et de femmes. Solidement implantée et disposant de compétences professionnelles confirmées, CROSE avec l’appui d’une équipe d'Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) mène des actions de développement sur le long terme dans le respect des communautés rurales et de pêcheurs qui elles-mêmes font partie intégrante de l’organisation de développement.
A Jacmel, la pêche artisanale souffre d'un manque de reconnaissance
Les études et autres rapports donnent une image peu reluisante de la pêche à Haïti. "Des pêcheurs peu équipés… une filière mal organisée… Le secteur pêche en Haïti se caractérise tout d’abord par de faibles investissements impliquant des équipements et matériels de pêche rudimentaires. Les bateaux sont de petite taille, fragiles, sans moteur fiable et ne peuvent par conséquent pas s’aventurer très loin de la côte…."
Les études et autres rapports donnent une image peu reluisante de la pêche à Haïti. "Des pêcheurs peu équipés… une filière mal organisée… Le secteur pêche en Haïti se caractérise tout d’abord par de faibles investissements impliquant des équipements et matériels de pêche rudimentaires. Les bateaux sont de petite taille, fragiles, sans moteur fiable et ne peuvent par conséquent pas s’aventurer très loin de la côte…."
La pêche haïtienne qui repose exclusivement sur le secteur artisanal, est reléguée à tort à une activité d’autosubsistance, et les pêcheurs artisans à des acteurs économiques de « second rang ».
A la demande de CROSE, une étude-diagnostic a été réalisée dans la région de Jacmel en 2007. Elle montre une autre réalité de la pêche. La pêche artisanale est une activité dont les contributions sociales et économiques ont été mésestimées dans le département du Sud-Est. Près de 3300 familles sont impliquées dans cette activité. Elle fait vivre directement 20.000 personnes et indirectement au moins 10.000 personnes, soit au total près de 7% de la population départementale. Du point de vue économique, sa contribution est tout aussi importante. La pêche artisanale génère un chiffre d’affaires annuel supérieur à 5 millions d’euros et les investissements dans les activités de pêche se chiffrent à près de 2,7 millions d’euros pour une production annuelle de près de 2.000 tonnes (Vivaneau, sardine, langouste, lambi,…).
Orientations à partir de l’étude : Les pêcheurs artisanaux qui démontrent de réelle faculté d’adaptation technologique, souffrent plus d’un défaut d’organisation et de formation que d’un manque de moyens techniques. Plutôt que de redéployer la pêche au-delà du plateau continental dans le cadre de l’installation des dispositifs de concentration du poisson (DCP), il serait nécessaire dans un premier temps de renforcer l’organisation de la pêche artisanale et de reconsidérer le rôle déterminant des marchandes de poisson dans la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres. Il faudrait accorder davantage d’attention aux considérations d’ordre social concernant le secteur de la pêche artisanale. La pauvreté, la vulnérabilité et le faible degré de développement social compromettent l’aptitude des pêcheurs artisanaux à adopter des pratiques responsables et à participer à la cogestion et aux systèmes communautaires de gestion des pêcheries. La stratégie de développement de la pêche artisanale doit s’appuyer sur un programme de sauvegarde des espèces stratégiques (langouste, lambi et poisson coloré) afin de retrouver le potentiel de production dans les eaux côtières, potentiellement les plus riches, notamment les zones coralliennes.
A la demande de CROSE, une étude-diagnostic a été réalisée dans la région de Jacmel en 2007. Elle montre une autre réalité de la pêche. La pêche artisanale est une activité dont les contributions sociales et économiques ont été mésestimées dans le département du Sud-Est. Près de 3300 familles sont impliquées dans cette activité. Elle fait vivre directement 20.000 personnes et indirectement au moins 10.000 personnes, soit au total près de 7% de la population départementale. Du point de vue économique, sa contribution est tout aussi importante. La pêche artisanale génère un chiffre d’affaires annuel supérieur à 5 millions d’euros et les investissements dans les activités de pêche se chiffrent à près de 2,7 millions d’euros pour une production annuelle de près de 2.000 tonnes (Vivaneau, sardine, langouste, lambi,…).
Orientations à partir de l’étude : Les pêcheurs artisanaux qui démontrent de réelle faculté d’adaptation technologique, souffrent plus d’un défaut d’organisation et de formation que d’un manque de moyens techniques. Plutôt que de redéployer la pêche au-delà du plateau continental dans le cadre de l’installation des dispositifs de concentration du poisson (DCP), il serait nécessaire dans un premier temps de renforcer l’organisation de la pêche artisanale et de reconsidérer le rôle déterminant des marchandes de poisson dans la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres. Il faudrait accorder davantage d’attention aux considérations d’ordre social concernant le secteur de la pêche artisanale. La pauvreté, la vulnérabilité et le faible degré de développement social compromettent l’aptitude des pêcheurs artisanaux à adopter des pratiques responsables et à participer à la cogestion et aux systèmes communautaires de gestion des pêcheries. La stratégie de développement de la pêche artisanale doit s’appuyer sur un programme de sauvegarde des espèces stratégiques (langouste, lambi et poisson coloré) afin de retrouver le potentiel de production dans les eaux côtières, potentiellement les plus riches, notamment les zones coralliennes.
Lire l'étude complète (2008) : Diagnostic du secteur de la pêche – Département du Sud-Est (Haïti) : à Télécharger
Pour des nouvelles de la région de Jacmel qui a été durement touchée par le séisme et apporter votre soutien au programme pêche et marchandes de poisson : AVSF
Autre articles :
Pour aller plus loin....
Le 6 Août 2014
Le secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, et la responsable de la Coopération espagnole en Haïti, Carmen Rodriguez, ont présenté, mercredi, à la Primature, le bilan du projet de coopération relative à la pêche dans le département du Sud-Est, 7 ans après.
Source : Directinfo par guillaume33
Douze
Dispositifs de concentration de poissons (DCP) sont déjà installés, 88
bateaux remis et 5 centres de pêches ont été construits dans ce
département du pays. Avec plus de 1700 km de côtes, Haïti est le deuxième pays de la zone côtière des Caraïbe, après Cuba, avec un potentiel considérable en ressources maritimes.
Le
département du Sud-Est avec ces potentiels maritimes significatifs, a
su capter ces quinze dernières années, l’attention du gouvernement
haïtien qui, à travers le ministère de l’Agriculture, des Ressources
naturelles et du développement rural (MARNDR), y a exécuté, avec l’appui
technique de la Coopération espagnole, un projet de renforcement de la
pêche maritime.
Sept
ans après ce projet qui couvre 8 communes du département du sud-Est, le
secrétaire d’Etat à la production animale et la représentante de la
coopération espagnole en Haïti ont expliqué qu’il a contribué au
renforcement organisationnel des associations des pêcheurs et des
marchands de poisson, à l’amélioration des conditions de conservations
et commercialisations des produits de la pêche avec surtout la
distribution de 12 DCP et à l’amélioration de la gestion des ressources
maritimes.
Plus
de 300 familles pêcheurs dans les 8 communes de ce département ont
bénéficié de ce programme. Diverses formations techniques aux pêcheurs
sur les techniques de pêche au DCP, sur le traitement des moteurs et sur
l’utilisation des GPS en vue de mieux organiser l’activité des
pêcheurs.»
Deux
nouveaux centres de pêches ont ainsi été inaugurés la semaine dernière
dans le département du Sud-Est par le ministre de l’Agriculture, selon
Michel Chancy. « L’ensemble de
ces interventions visent, à autonomiser cette filière avec comme
objectif premier la rentabilité cette activité considérée pour Haïti.
Nouveaux Centres de pêches à Grand Gosier et Belle-Anse
Deux nouveaux centres de pêches ont été inaugurés ce jeudi 24 juillet 2014, dans les communes de Grand-Gosier et de Belle-Anse dans le département du Sud-Est.
Ce Projet de renforcement de la Pêche Maritime du Ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural est financé par la Coopération Espagnole.
Trois autres centres similaires ont déjà été construits dans les communes de Marigot, Cayes-Jacmel et Bainet.
Source : Haïti Hebdo News
Deux nouveaux centres de pêcheurs dans le Sud-Est !
Le
ministre haïtien de l’Agriculture, Thomas Jacques, et l’ambassadeur
espagnol accrédité à Port-au-Prince, Manuel Hernandez Ruigomez ont
procédé jeudi à l’inauguration de deux centres communaux de pêcheurs
maritimes dans les communes de Grand-Gosier et de Belle-Anse. Financés
par la Coopération espagnole, ces instruments ont pour objectifs de
renforcer la pêche maritime et de favoriser le développement de
l’aquaculture dans le pays...
Source : Le Nouvelliste | Publié le : 25 juillet 2014
Source : Le Nouvelliste | Publié le : 25 juillet 2014
Dans
une ambiance de fête, les bénéficiaires ont remercié les responsables
des gouvernements d’Haïti et d’Espagne pour un tel accomplissement. Ils
en ont profité pour solliciter l’aide du gouvernement central dans le
domaine de la sécurité maritime.
Ces deux centres de pêche sont les 4e et 5e
œuvres financées dans le cadre de cette coopération. Environ 200
millions de gourdes sont déjà investies dans le Département au cours des
huit dernières années dans cette filière. Ce projet vise, entre autres,
le renforcement organisationnel des associations de pêche à plusieurs
niveaux. Des agents ont été mandatés en vue de la tenue de séance de
formation technique à l’endroit des membres des associations de Bainet,
Cayes-Jacmel, Marigot, Belle-Anse et Grand Gosier. Aussi du matériel
important a-t-il octroyé à ces associations. Ce qui permet aux pêcheurs
de cette contrée d’œuvrer en haute mer, ce qui n’était pas possible
avant.
(...)
40
bateaux sont ajoutés aux 48 bateaux autres déjà distribués dans le
département. De ces derniers, 26 seront à disposition des deux derniers
centres inaugurés. Celui de Belle-Anse se taille la part du lion en
recevant 18 pour ses 10 associations. L’Union communale des associations
de pêcheurs de Grand-Gosier s’en sort avec 8 pour ses 4
associations....
Les
activités de pêche et de cabotage sont les principales activités de ces
deux communes... A Grand Gosier rien n’indique que la population ait
une pratique de l’agriculture. Cette population s’adonne à la pêche
depuis 175 ans. Cette pratique se faisait, si l’on en croit Watson
Nicolas, sans grands moyens. Avec ces nouveaux matériels, le président
du centre affirme que le métier de pêcheur va être valorisé dans le
pays. « Maintenat, nous sommes des pêcheurs à part entière », a-t-il
déclaré....
Jose Flecher
Pêche : le gouvernement présente le bilan d'un programme de 7 ans dans le Sud-est
Le
secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, et la
responsable de la Coopération espagnole en Haïti, Carmen Rodriguez, ont
fait le bilan, mercredi, du projet de coopération relative à la pêche,
élaboré depuis 7 ans pour le département du Sud-Est.
Source : HPM
Source : HPM
Douze
dispositifs de concentration de poissons (DCP) ont été installés, 88
bateaux remis et 5 centres de pêches construits dans le cadre de ce
programme qui couvre 8 communes de ce département.
Michel Chancy a expliqué que ce programme supporté par la coopération espagnole a
contribué au renforcement des organisations, des associations de
pêcheur et des marchands de poisson de la région. Il a entre autres
permis l’amélioration des conditions de conservation, de la gestion des
ressources maritimes et de leurs commercialisations.
Environ
300 familles de pêcheur, dans les 8 communes du Sud-est, ont bénéficié
directement de ce programme. Diverses séances de formation technique ont
été tenues en faveur des pêcheurs, et portaient notamment sur les
techniques de pêche au DCP, sur le traitement des moteurs et
l’utilisation des GPS en vue de mieux organiser l’activité des pêcheurs,
a rapporté le secrétaire d’État.
Ce
programme a été financé à hauteur de 3 millions 215 mille euros par la
coopération espagnole et doit servir de modèle à être développé sur les
1700 km de côtes d’Haïti, qui est le deuxième pays de la zone, après
Cuba, a disposé d’un tel potentiel.
La pêche en Haïti : un secteur en pleine expansion
Source et reportage photos : RFI par Stefanie Schüler
Selon
les dernières statistiques, les Haïtiens consomment 17 000 tonnes de
poissons par an. Ils n’en produisent que 5 000, les 12 000 tonnes
restantes sont importées. Mais ce chiffre pourrait bientôt évoluer en
faveur de la production nationale. Il y a sept ans, le ministre haïtien
de l’Agriculture a mis en place avec la coopération espagnole un projet
pour relancer la pêche maritime en Haïti. Dans cinq localités du
département du sud-est, les pêcheurs ont été formés à une nouvelle
méthode de pêche en haute mer et ont été fournis en bateaux, moteurs et
matériels qui leur permettent de conserver et de commercialiser leur
production. Les résultats sont là.
Le 22 août 2014
Martinique : Les DCP veulent se refaire une santé
Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.
Source : France Antilles par Christian Tinaugus
Le comité des pêches cherche à renouveler le parc de Dispositifs de concentration de poissons. 45 DCP attendent d'être financés.
Pas de pêche sans Dispositifs de concentration de poissons (DCP) à la Martinique. 80% de la production locale est réalisée grâce à ce matériel flottant construit en plusieurs points de l'île pour attirer la faune pélagique (thons, daurades, marlins, thazard...), ce qui prouve bien que ce système est de plus en plus utilisé par une majorité de professionnels. Devenus un peu vieillots avec le temps et incapables désormais de résister aux assauts des océans, beaucoup méritent d'être remplacés. Les responsables de la pêche locale ont, dans cette optique, monté un dossier auprès de la Région pour obtenir une subvention pour le renouvellement du parc. Si le Comité des pêches et élevages marins (CRPMEM) reçoit l'aide de la collectivité, il pourrait mettre en place un programme de réalisation de 45 ouvrages sur les deux ans à venir. Une procédure qui restait « compliquée » à mettre en oeuvre via le Fonds européen pour la pêche (FEP), il n'existait pas de d'aide publique pour ce matériel, ce que permet aujourd'hui le Fond européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). Le comité profite ainsi du fait que les collectivités peuvent aujourd'hui financer les projets de ceux qui en font la demande. Sur la douzaine de DCP dénombrés autour de la Martinique (il y en a eu entre douze et quinze dans les années les plus fastes), beaucoup ont souffert après les derniers courants qui soufflent plus que d'habitude sur l'île.
« Oui de principe »
L'existant est constitué d'outils réalisés à l'initiative d'associations de marins pêcheurs, exploités par l'ensemble de la profession en dépit de leur caractère privé, contrairement à ce qui se fait à la Guadeloupe, où des équipements ne seraient utilisés que par ceux qui les ont mis en place.
Une autre partie du matériel a été aussi installée par la Région il y a deux ans. Les conditions climatiques contraignent à les remplacer constamment, ce qui a incité les élus de la pêche à se tourner vers l'Hôtel de Région de Cluny. « La Région nous avait donné un oui de principe. Mais budgétairement, les choses sont difficiles. Il nous faut des financements pour pouvoir boucler ce dossier et mettre à l'eau les DCP. À cause des courants, nous avons une très mauvaise année de Miquelon et de DCP. Il faut tout faire pour renouveler le parc avant la fin de l'année » , envisage le président du Comité des pêches Olivier Marie-Reine. Sachant que la durée de vie d'un DCP n'est pas éternelle, les quarante-cinq DCP ne seront pas opérationnels simultanément. L'idée est d'en programmer une bonne quantité afin de ne pas reconstituer à chaque fois un dossier de demande financement.
Pose d'un DCP. Il y a deux ans, la mise à l'eau d'un système au large des Trois-Ilets avait créé un petit événement pour les pêcheurs. Depuis, Le manque de matériel est toujours d'actualité.
Les DCP, ça fonctionne!
Vous lâchez un objet dans l'eau et vous observerez aussitôt que les poissons se regroupent autour. Ce phénomène, les hommes l'ont mis à profit il y a plusieurs siècles en le mettant au service de la pêche et ça marche!
Des Dispositifs de concentration de poissons ont été ainsi développés pour des pêcheries artisanales, soit sous forme naturelle (algues, débris végétaux...), soit construits par l'homme. Les premiers auraient été implantés à Hawaï en 1981. À la Martinique, on trouve en grande majorité des DCP ancrés. Ils nécessitent un équipement adapté pour leur mise en place. Aujourd'hui, nos marins pêcheurs ramènent plus des trois-quarts de leur produit de pêche, thons, maquereaux..., grâce à ce procédé.
Les Martiniquais en sont de gros consommateurs. Les DCP ont aussi l'avantage d'une pratique de l'activité toute l'année alors que la pêche à Miquelon ne dure que de décembre à juin.
Une quinzaine d'années de développement ont permis de démontrer l'efficience des DCP ancrés, d'améliorer progressivement leur technologie et d'approfondir les connaissances sur les mécanismes d'agrégation des poissons pélagiques.
Si les modèles de DCP légers ont progressivement évolué vers une longévité accrue, et une meilleure résistance aux courants, ils ont démontré leurs limites en matière de résistance aux forts courants autour de la Martinique. Des inconvénients qui s'ajoutent à une maintenance rapprochée, difficile à organiser, d'où la perte prématurée d'un matériel important.
Davantage de thons dans nos assiettes
Les DCP constituent l'avenir de la pêche. Et pour cause, 33% du territoire marin sont interdits de pêche à cause du chlordécone. Dans le même temps, les professionnels doivent faire face à l'invasion du poisson lion dont on incite de plus en plus à consommer. Un contexte expliquant que l'on est aux petits soins pour ce matériel. Une réalité qui explique aussi que le pélagique prend le dessus sur le poisson benthique (les poissons évoluant par bancs). On aura de plus en plus de thons et de thazard dans nos assiettes.
Pêcheurs acteurs
La politique du CRPREM vise à impliquer davantage les professionnels dans la fabrication et la pose des DCP. Des marins pêcheurs maîtrisent l'action de déposer et sont capables de répondre à des appels d'offre dans ce domaine, dit-on au siège du comité.
Les dirigeants font tout pour que ce soit une compétence locale reconnue tant sur la pose, la fabrication, que l'entretien. « Les pêcheurs pourraient être candidats en se regroupant, imagine déjà Olivier Marie. On est en train de voir comment faire juridiquement » . L'implication ne s'arrête pas là. Ils ont leur mot à dire sur les distances et leurs positions dès lors qu'il s'agira de les mettre à l'eau.
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Le 3 avril 2013
Haïti. Nouveau Centre communal de pêche à Marigot
Michel Chancy, le Secrétaire d’État à la Production Animale du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement, Jesús Gracia Aldaz, le Secrétaire d’État à la Coopération Espagnole et le Directeur général adjoint à la Pêche, Santé et Production animale au ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, l'Agronome Pierre-Guy Lafontant, ont inauguré, au début du mois, à Marigot, un « Centre Communal de Pêche et Marine » (CCPM), le deuxième d’un ensemble de 5 Centres dont va bénéficier le Sud-Est.
Source : Haïti Libre (24/02/2013)
Financé à hauteur de 90.000 dollars par la coopération espagnole, le ministère de l’agriculture a assuré la supervision des travaux de construction de ce centre, qui ambitionne de jouer un rôle de moteur économique dans ce secteur, avec sa boutique de produits ou intrants de pêche, ses salles de traitement, de conservation et de transformation, ce Centre également doté d'une salle de conférence destiné à la formation des pêcheurs, sera d'un grand appui aux pêcheurs.
Selon l’Ingénieur-Agronome Wilner Romain, Directeur de projet, avec l’utilisation des DCP (Dispositifs de Concentration de Poisson), qui sont des technologies destinés à attirer les poissons, les pêcheurs pourront augmenter leur production de près de 300%.
La gestion du CCPM sera assurée par les associations de pêcheurs de Marigot regroupées dans une nouvelle structure « l'Union des Associations des Pêcheurs de Marigot » (UNAPMA), a fait savoir Claude Moustafa, Président de l'UNAPMA.
Nouveau Centre de pêche à Bainet
Samedi 17 mars, a été inauguré à Bainet un nouveau Centre de pêche, grâce à un appui du Gouvernement haïtien et de la Coopération espagnole. Après Marigot, Bainet est la troisième commune du département du Sud-Est, à bénéficier d'un nouveau Centre de pêche qui permettra l’augmentation des captures, la conservation et la commercialisation des produits de la mer. Le Centre est géré par l'Union des Organisations des Pêcheurs de Bainet.
Source : Haïti Libre
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Le 16 août 2010
Suite
à la livraison du matériel pour la construction de seize Dispositifs de
Concentration de Poissons (DCP), la société PLK Marine devait
fournir une assistance technique sur place pour le montage et la pose
de ces DCPs. Elle s’est rendue à Haïti, du 20 au 28 juin 2010.
Cette
action a été menée dans le cadre du ‘Projet de Renforcement de la pêche
maritime dans le département du Sud-Est’ (directeur du projet : Mr
Wilner ROMAIN), mis en place par le Ministère de l’Agriculture, des
Ressources Naturelles et du Développement Rural d’Haïti et financé par
l’Agence Espagnole de Coopération internationale et de développement
(AECID).
Deux formateurs de PLK Marine ont assuré la formation d’un groupe de dix pêcheurs selon le programme suivant :
- Atelier de montage de DCPs comprenant l’apprentissage des techniques de matelotage nécessaires (épissures, épissures sur câble, amarrages) et le montage effectif de trois DCPs complets.
- Formation à la navigation à l’aide d’un GPS : acquisition des notions de navigation nécessaires à l’utilisation du GPS portable. Configuration et utilisation du GPS.
- Installation du sondeur sur l’embarcation du AECID, montage et paramétrage du transduceur.
Sortie
en mer pour la mise en application de la navigation GPS et de
l’utilisation du sondeur, en préparation des futures sorties de
prospection pour le choix des sites de pose des DCPs.
Les
difficultés de pose des DCPs avec de petites embarcations ont été
analysées. Différentes solutions de pose ont pu être explorées et cette
phase de réflexion devra être prolongée.
L’équipe
de PLK Marine a pu effectuer un travail très efficace, grâce a la bonne
organisation du séjour. Les pêcheurs du groupe ont fait preuve d’excellentes capacités et d’une très grande motivation pour la formation qui leur a été proposée…. Voir le site de PLK Marine
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Avec
ses 1535 km de côtes, Haïti est le deuxième pays de la Caraïbe en
étendue de zones côtières (après Cuba), ce qui reflète un potentiel
considérable en ressources marines. Le secteur de la pêche regroupe 52
000 familles et près de 20 000 commerçants. Il est jusqu’à ce jour l’un
des secteurs ruraux les plus marginaux et délaissés d’Haïti. Les
importations représentent près de 75% de la consommation nationale de
poisson. De nouvelles techniques, comme les Dispositifs de Concentration
de Poissons DCP, permettent d’augmenter très significativement les
prises et donc les revenus des pêcheurs, ce qui permet d’espérer un
développement important du secteur. Les produits de la mer sont
rapidement périssables, de ce fait elles doivent être très vite vendues
et consommées, réfrigérées ou séchées pour pouvoir être vendus
ultérieurement. Il n’y a pas assez d’infrastructures de conservation et
les techniques de séchage pourraient être améliorées. Face à ces défis,
les acteurs du secteur, en particulier les pêcheurs, ont commencé à
s’organiser.
Direksyon
Depatmantal Agrikol Sidès, 11 Ri Dèrakèt, Jakmèl - No 1 Peryòd me –
jwen 2009
Ki objektif bilten sa a? Objektif bilten sa a se rive enfòme tout moun
kap travay nan zafè pèch andan depatman sidès la sou tout sijè ki gen
awè ak devlopman pèch la nan depatman sila a. Sitou, bilten an ap gen
pou li enfòme nou sou divès objektif ak aktivite « Pwojè ranfòsman Pèch
Maritim nan Depatman sidès la », Ministè Agrikilti (MARNDR) ap ekzekite
gras ak yon finansman Koperasyon Espanyòl. Bilten sa a ap gen pou li
sòti chak twa (3) mwa; konsa tou kapab gen lòt nimewo anvan lè pou
enfòme nou sou evènman ak aktivite espesyal.....
==================
JOHANNESBURG,
6 septembre 2011 (IRIN) - Un nouvel indice de risque de catastrophe
lancé par l’Institut pour l'environnement et la sécurité humaine de
l’Université des Nations Unies pourrait aider les donateurs et les
organisations humanitaires à mieux comprendre pourquoi certains pays
sont plus menacés que d’autres par une catastrophe naturelle, ainsi qu’à
mieux structurer leurs réponses lorsqu’une catastrophe survient.
Jörn
Birkmann, directeur scientifique du projet WRI de l’Institut des
Nations Unies, a expliqué que l’indice mondial de risque (World Risk
Index, WRI) est le seul à définir le risque comme l’interaction entre un
risque naturel et la vulnérabilité d’une communauté donnée. Cela permet
non seulement de planifier des réponses à court terme, mais également
des interventions à long terme.
Le
WRI tient compte de facteurs sociaux, politiques, économiques et
environnementaux afin de déterminer la capacité d’une communauté touchée
par une catastrophe à y faire face. Il s’intéresse à quatre éléments
principaux, qui tiennent à leur tour compte de pas moins de 28
variables.
- L’exposition à un risque naturel (aussi bien les risques naturels soudains que les risques progressifs comme la sécheresse).
- La prédisposition, c’est-à-dire la probabilité qu’une société ou qu’un écosystème donné soit endommagé en cas de catastrophe naturelle. Les conditions économiques, nutritionnelles et de logement, ainsi que les infrastructures préexistantes sont prises en compte.
- La capacité à faire face en fonction du type de gouvernance, du niveau de préparation, du degré d’anticipation des systèmes d’alerte, des services médicaux et du niveau de sécurité sociale et matérielle. « La gouvernance est un sujet clé et politiquement sensible, c’est pourquoi il est négligé par de nombreux indices du même genre, mais un gouvernement stable capable d’aider son peuple à devenir résistant est une nécessité », a indiqué M. Birkmann. Il a illustré ses propos en comparant l’impact des récents tremblements de terre à Haïti et au Japon. « En raison de capacités à faire face et d’adaptation plus élevées, comme une réglementation encadrant la construction, les victimes ont été bien moins nombreuses au Japon »....
))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))
Revue de presse :
Le 27 janvier 2010 :
Malheureusement, ce projet ne va pas à la source des problèmes
haïtiens. Envoyer nos épaves à Haïti ne résoudra rien. Il y a de très
bon charpentier haïtien pour des embarcations adaptées aux zones
coralliennes et cycloniques...
Régis
Michel et Philippe Fontenoy, réalisent un film sur l'envoi du « Breizh
da Viken » pour Haïti, qui doit être diffusé dans l'émission « Thalassa
».
Une équipe sur le Breizh da Viken pour Thalassa : deux reporters suivent
toute la semaine la restauration du bateau récupéré pour Haïti.
Grosse animation hier sur le chantier du Breizh da Viken. Ce vieux
fileyeur lorientais a été récupéré par l'association Solidarité pêche,
qui le remet en état pour l'envoyer, en mars, à Haïti. Le projet, qui a
vu le jour bien avant le tremblement de terre, est d'autant plus urgent
aujourd'hui. Avec le Mercenaire, livré à Haïti en 2008, le Breizh da
Viken aidera les communautés de pêcheurs à se rendre sur les lieux de
pêche, et leur permettra de ramener le poisson dans de bonnes
conditions, en chambre froide.
Le moteur en réfection….
Le 10 février 2010
Le
Breizh Da Viken est géré par l'association haïtienne Fondation verte.
Solidarité pêche qui le restaure milite pour une pêche durable avec des
bateaux respectueux de la ressource. Contact :
http://solidarite-peche.over-blog.com/ Louis Le Pensec (en médaillon),
ancien ministre de François Mitterrand, n'a pas laissé dériver le
message : « À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle... »
Le Breizh Da Viken doit appareiller en mars. Affrété par des Concarnois
pour les marins haïtiens, ce « sorti de pêche » reçoit le précieux
soutien de l'ancien ministre, Louis Le Pensec.
Entretien
Avec Louis Le Pensec, ancien ministre de la Mer….
Le 17 avril 2010
Louis
Le Pensec s'était adressé au ministre de la Mer et à la commission
européenne pour solliciter une dérogation aux plans de sortie de flotte.
L'idée étant de fournir aux pêcheurs haïtiens des bateaux destinés à
être détruits. «Mon cabinet travaille à la possibilité d'une dérogation
pour autoriser l'exportation de navires qui seraient adaptés aux
pratiques de pêche locales. J'ai sollicité la commission européenne en
ce sens», indique Bruno LeMaire dans sa réponse.
Le Pensec poursuit le combat
De son côté, la commission européenne rappelle qu'une mesure semblable
avait été adoptée en 2005 suite au Tsunami dans l'océan Indien. «Or
cette mesure n'a pas eu les résultats escomptés», écrit le directeur
général des affaires maritimes et de la pêche. Fokion Fotiadis évoque
ensuite la nécessité de modifier le règlement du Fonds européen pour la
pêche, «modification dont l'instruction requiert un long processus de
décision incompatible avec l'urgence des moyens à mettre en place». Une
réponse brièvement commentée par Louis Le Pensec: «Ce non de l'Europe va
me conduire à poursuivre ce combat au parlement européen».
Le 11 mai 2010
Le
Breizh da Viken restauré et décoré aux couleurs d'Haïti, a retrouvé
fière allure et s'apprête à traverser l'Atlantique.
Le groupe Karaïb Boss, de Quimper, a mis une grosse ambiance samedi
après-midi.
La marraine du bateau, Blondine, a eu bien du mal à casser la bouteille.
Solidarité-Pêche a fêté la remise à l'eau du Breizh da Viken dimanche.
Le bateau pourrait appareiller en fin de semaine.
Il est tout beau, frais pimpant, repeint et pavoisé aux couleurs
d'Haïti. Le Breizh da Viken, morne épave arrivée à Concarneau en octobre
2009, renaît tel un phényx.....
Le 30 juillet 2010
Revendications pour une implication institutionnelle dans la filière pêche
Les
femmes d’Anse d’Hainault (commune du département de la Grande Anse,
située à plus de 300 km au sud-ouest de la capitale), sont les piliers
de la pêche dans la région, affirme à AlterPresse Roselaure Aubourg,
coordinatrice du mouvement des femmes pour le développement de la Grande
Anse (Sud-Ouest d’Haïti). « L’une des plus grandes contributions des
femmes à la pêche a rapport avec la conservation des poissons. Nous
n’avons pas de chambre froide par ici, ce sont les femmes qui s’occupent
d’ôter les écailles des poissons, de les saler et de les mettre à
sécher avant leur écoulement sur le marché national », décrit-elle.
Si
Anse d’Hainault a la réputation d’offrir les meilleurs poissons salés
du pays, c’est grâce aux femmes, fait-elle remarquer. Les femmes jouent
un rôle prépondérant dans le commerce du poisson également. Elles sont
chargées de la vente. Ce qu’elles font souvent grâce à des crédits. «
Les marchandes de poissons sont encore plus fiables que les pêcheurs »,
souligne, pour sa part, le président de l’Association des marins
pêcheurs d’Anse d’Hainault (Ampah), Laurent Menès, relevant combien
elles ont contribué à élargir la Caisse populaire de la ville, dont il
est l’un des sociétaires.
L’Ampah
a reçu en don, le jeudi 29 juillet 2010, un navire de pêche, capable de
diminuer les dépenses des pêcheurs tout en augmentant leurs prises et
leurs revenus. Regroupées en associations, affiliées au mouvement des
femmes pour le développement de la Grande Anse, les vendeuses de
poissons souhaitent, elles aussi, voir leurs conditions de vie
s’améliorer. « On ne peut pas dire que la pêche va s’améliorer, si on ne
songe pas aux marchandes de poissons qui transforment les poissons dans
des conditions difficiles, met en garde Roselaure Aubourg….
Le 8 août 2010
Selon
le rapport de la marine locale, des militaire dominicains chargé de la
surveillance côtière, ont procédé cette semaine à l'arrestation de six
haïtiens surpris dans des activités de pêche illégales, à bord de deux
bateaux équipés de moteurs de hors-bord, dans les eaux territoriales
dominicaine près de l'île de Beata dans la province de Pedernales
(Sud-Ouest).
Les
six hommes, qui n'ont pas été identifiés, ont été arrêtés. L'agence
militaire de la marine locale a également indiqué que les deux bateaux
haïtiens ont été remis aux autorités du ministère de l'Environnement et
des Ressources naturelles de Pédernales. Source : BF/ HaïtiLibre
Le 16 août 2010
Suite
à la livraison du matériel pour la construction de seize Dispositifs de
Concentration de Poissons (DCP), la société PLK Marine devait
fournir une assistance technique sur place pour le montage et la pose
de ces DCPs. Elle s’est rendue à Haïti, du 20 au 28 juin 2010.
Cette
action a été menée dans le cadre du ‘Projet de Renforcement de la pêche
maritime dans le département du Sud-Est’ (directeur du projet : Mr
Wilner ROMAIN), mis en place par le Ministère de l’Agriculture, des
Ressources Naturelles et du Développement Rural d’Haïti et financé par
l’Agence Espagnole de Coopération internationale et de développement
(AECID).
Deux formateurs de PLK Marine ont assuré la formation d’un groupe de dix pêcheurs selon le programme suivant :
- Atelier de montage de DCPs comprenant l’apprentissage des techniques de matelotage nécessaires (épissures, épissures sur câble, amarrages) et le montage effectif de trois DCPs complets.
- Formation à la navigation à l’aide d’un GPS : acquisition des notions de navigation nécessaires à l’utilisation du GPS portable. Configuration et utilisation du GPS.
- Installation du sondeur sur l’embarcation du AECID, montage et paramétrage du transduceur.
Sortie
en mer pour la mise en application de la navigation GPS et de
l’utilisation du sondeur, en préparation des futures sorties de
prospection pour le choix des sites de pose des DCPs.
Les
difficultés de pose des DCPs avec de petites embarcations ont été
analysées. Différentes solutions de pose ont pu être explorées et cette
phase de réflexion devra être prolongée.
L’équipe
de PLK Marine a pu effectuer un travail très efficace, grâce a la bonne
organisation du séjour. Les pêcheurs du groupe ont fait preuve d’excellentes capacités et d’une très grande motivation pour la formation qui leur a été proposée…. Voir le site de PLK Marine
Le 12 septembre 2010
Après
avoir visité le fort des Oliviers, une redoute stratégique que les
Anglais ont érigée en l'honneur de Cromwell, le maire de Saint-Louis,
deux journalistes de HPN et moi, nous avions voulu traverser la baie de
Saint-Louis du Sud pour voir de près le fort Saint-Louis, pentagone
irrégulier, construit par les Français au XVIIIe siècle. Le temps qu'a
duré notre promenade nautique, deux jeunes pêcheurs, Gaby et Wali, nous
ont raconté leur histoire personnelle tissée autour de la pêche
artisanale.
Haïti:
Il y a à peu près dix ans que Gaby Mézidor, jeune pêcheur de vingt ans
de Saint-Louis du Sud, n'a pas remis les pieds à l'école. Embarqué sur
un canoë, dans la baie de Saint-Louis, il conduit à l'aide de son ami
Wali Emile (21 ans) le maire de la commune, Jean Simon Thony, deux
journalistes de HPN et moi dans un îlet où tiennent encore debout les
ruines du fort Saint-Louis construit au XVIIIe siècle par les Français.
Pendant que les deux pêcheurs rament, le maire ouvre une parenthèse sur
les ressources halieutiques de la côte sud. « La pêche est une grande
activité dans toutes les communes de la côte sud ; jeunes et moins
jeunes s'adonnent à ce secteur d'activité économique. Cependant, tout se
fait de manière artisanale. On doit penser à mettre sur pied une
organisation de pêcheurs pour encadrer ces artisans », estime l'édile
tout en continuant à tanguer sur l'embarcation…..
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Le 26 octobre 2010
«
Evitez les poissons et crustacés crus ou pas assez cuits. » Cette
prévention, parmi tant d'autres pour combattre la propagation de
l'épidémie du choléra, a eu l'effet d'une bombe atomique sur le commerce
de fruits de mer. Par conséquent, la population ne consomme
pratiquement plus les fruits de mer par peur de tomber malade. Depuis
jeudi dernier, les commerçants de ce secteur sont au bord de la
faillite. Ils accusent les responsables de la Santé publique de n'avoir
pas bien informé le pays sur les vraies causes de la maladie. Coup de
projecteur sur les principaux marchés de poisson de la capitale.
Haïti:
Les poissonneries, les restaurants et les hôtels, entre autres, ne
placent pratiquement plus de commande de fruits de mer depuis jeudi
dernier. C'est la panique totale chez les pêcheurs et la faillite pour
les grands distributeurs. Les principaux marchés de poisson du pays
regorgent de ce produit périssable qui n'attire plus la grande foule. La
population a peur de consommer les fruits de mer après la nouvelle
faisant croire que la bactérie du choléra a été retrouvée dans des
poissons du fleuve de l'Artibonite. Résultat : des centaines de milliers
de gourdes retournent à la mer sous forme de poissons en décomposition.
Wilson Altidor est grossiste au principal marché de poisson de
Port-au-Prince, La Rochelle, situé à Fontamara sur la route de
Carrefour. Il est un grand fournisseur de fruits de mer aux restaurants,
hôtels, markets et poissonneries de la place. Depuis la semaine
dernière, ce commerçant perd plus de 150 000 gourdes par jour. Selon
lui, il n'est pas simplement au bord de la faillite. « Mon commerce
n'existe pratiquement plus. Personne ne vient placer des commandes. Les
restaurants, les hôtels, les supermarchés, les poissonneries... rien du
tout. Comment vais-je payer mes crédits à la banque ? » se
désole-t-il.....
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Le 8 août 2011
Ces
marchandes de poisson ont bénéficié du projet de pêcherie mis en place
par la Fondation Verte et l'ACDI. Grâce au microcrédit, elles ont pu
acheter le poisson et le revendre à meilleur prix, ce qui leur a permis
d'envoyer leurs enfants à l'école.
La
coopération semble la clé de voûte de projets d'intégration et de
relance pour les populations haïtiennes vivant à l'extérieur des grands
centres.
C'est
ainsi que l'ACDI a mis en place un projet, par l'entremise de la
Fondation Verte, une organisation non gouvernementale locale, pour venir
en aide à plus de 500 personnes vivant de la pêche afin de les aider à
améliorer leur technique pour attraper le poisson, le conserver, le
transporter et finalement le vendre à meilleur prix.
Les
collectivités de Petite-Rivière-de-Nippes, Petit-Trou-de-Nippes et
Anse-à-Veau dans le département des Nippes, bénéficient maintenant de
cet appui pour revitaliser avec les pêcheurs et marchandes de poissons
un secteur maintenant en plein essor.
La
première étape a consisté à réunir pêcheurs et marchandes pour analyser
les besoins de chacun. Le projet de valorisation du secteur de la pêche
s'est aussitôt mis en branle. Dix petites embarcations à moteur ont été
fournies aux pêcheurs pour remplacer leur barque fabriquée à même des
troncs d'arbres.
Les
spécialistes retenus par l'ACDI et la Fondation Verte ont également
installé dans la mer des dispositifs simples pour forcer la
concentration du poisson dans les lieux près des côtes. Simple et
ingénieux, l'arrangement consiste à mettre en place sous l'eau des
feuilles et du foin. L'ombrage créé attire les poissons de toutes
tailles.
Domère
Laplante (gilet vert) et ses collègues, constatent avec joie les
améliorations : « On prend des poissons plus gros et la pêche est plus
sécuritaire. C'est plus de revenus, je vais pouvoir envoyer mes quatre
enfants à l'école et acheter des choses pour la maison. »
Domère
Laplante constate avec joie les améliorations : « On prend des poissons
plus gros et la pêche est plus sécuritaire. C'est plus de revenus, je
vais pouvoir envoyer mes quatre enfants à l'école et acheter des choses
pour la maison. »
La
matière première en main, les intervenants se sont penchés sur sa
conservation. Des ateliers sur le séchage et le fumage du poisson ont
été organisés au bénéfice des marchandes. Une fois le savoir acquis, on
leur accorde un fonds de garantie pour avoir accès à des prêts d'une
caisse locale d'épargne et de crédit, qu'elles remboursent avec le
produit de leur vente. Elles aussi peuvent envoyer leurs enfants à
l'école et acheter de la nourriture pour leur famille.
L'étape
de la distribution est également en constante amélioration. On vise la
diversification. Il n'y a pas si longtemps, le pêcheur s'occupait de sa
propre vente. Maintenant, une fois le poisson fumé ou séché, c'est une
marchande qui s'occupe de l'étal.
Franciès
Isaac se concentrait uniquement sur la vente du charbon de bois.
Maintenant qu'elle peut avoir un approvisionnement régulier et de la
marchandise de qualité, elle offre aussi le poisson : « Maintenant que
c'est plus facile de trouver le poisson, je peux en vendre et cela se
fait facilement. »
Pour
l'instant, les ventes se font principalement sur le marché local. Mais
déjà, l'esprit coopératif inculqué par l'ACDI, par l'entremise de la
Fondation Verte, permet aux résidents impliqués de songer à l'avenir.
Ils souhaitent développer les marchés et la commercialisation de leur
poisson tout en raffinant les méthodes de pêche.....
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Le 5 novembre 2011
Ces
marchandes de poisson ont bénéficié du projet de pêcherie mis en place
par la Fondation Verte et l'ACDI. Grâce au microcrédit, elles ont pu
acheter le poisson et le revendre à meilleur prix, ce qui leur a permis
d'envoyer leurs enfants à l'école. La coopération semble la clé de voûte
de projets d'intégration et de relance pour les populations haïtiennes
vivant à l'extérieur des grands centres.
C'est
ainsi que l'ACDI a mis en place un projet, par l'entremise de la
Fondation Verte, une organisation non gouvernementale locale, pour venir
en aide à plus de 500 personnes vivant de la pêche afin de les aider à
améliorer leur technique pour attraper le poisson, le conserver, le
transporter et finalement le vendre à meilleur prix.
Les
collectivités de Petite-Rivière-de-Nippes, Petit-Trou-de-Nippes et
Anse-à-Veau dans le département des Nippes, bénéficient maintenant de
cet appui pour revitaliser avec les pêcheurs et marchandes de poissons
un secteur maintenant en plein essor.
La
première étape a consisté à réunir pêcheurs et marchandes pour analyser
les besoins de chacun. Le projet de valorisation du secteur de la pêche
s'est aussitôt mis en branle. Dix petites embarcations à moteur ont été
fournies aux pêcheurs pour remplacer leur barque fabriquée à même des
troncs d'arbres.
Les
spécialistes retenus par l'ACDI et la Fondation Verte ont également
installé dans la mer des dispositifs simples pour forcer la
concentration du poisson dans les lieux près des côtes. Simple et
ingénieux, l'arrangement consiste à mettre en place sous l'eau des
feuilles et du foin. L'ombrage créé attire les poissons de toutes
tailles.
Domère
Laplante (gilet vert) et ses collègues, constatent avec joie les
améliorations : « On prend des poissons plus gros et la pêche est plus
sécuritaire. C'est plus de revenus, je vais pouvoir envoyer mes quatre
enfants à l'école et acheter des choses pour la maison. » Domère
Laplante constate avec joie les améliorations : « On prend des poissons
plus gros et la pêche est plus sécuritaire. C'est plus de revenus, je
vais pouvoir envoyer mes quatre enfants à l'école et acheter des choses
pour la maison. »
La
matière première en main, les intervenants se sont penchés sur sa
conservation. Des ateliers sur le séchage et le fumage du poisson ont
été organisés au bénéfice des marchandes. Une fois le savoir acquis, on
leur accorde un fonds de garantie pour avoir accès à des prêts d'une
caisse locale d'épargne et de crédit, qu'elles remboursent avec le
produit de leur vente. Elles aussi peuvent envoyer leurs enfants à
l'école et acheter de la nourriture pour leur famille.
L'étape
de la distribution est également en constante amélioration. On vise la
diversification. Il n'y a pas si longtemps, le pêcheur s'occupait de sa
propre vente. Maintenant, une fois le poisson fumé ou séché, c'est une
marchande qui s'occupe de l'étal.
Franciès
Isaac se concentrait uniquement sur la vente du charbon de bois.
Maintenant qu'elle peut avoir un approvisionnement régulier et de la
marchandise de qualité, elle offre aussi le poisson : « Maintenant que
c'est plus facile de trouver le poisson, je peux en vendre et cela se
fait facilement. »
Pour
l'instant, les ventes se font principalement sur le marché local. Mais
déjà, l'esprit coopératif inculqué par l'ACDI, par l'entremise de la
Fondation Verte, permet aux résidents impliqués de songer à l'avenir.
Ils souhaitent développer les marchés et la commercialisation de leur
poisson tout en raffinant les méthodes de pêche.
Leurs
rêves les conduisent vers de meilleures prises, de meilleurs prix et
même éventuellement à la création d'une école de pêche où leurs enfants
pourraient apprendre en toute sécurité l'art d'attraper le poisson et de
le conserver, mais aussi l'esprit coopératif.
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Crises et conflits dans les territoires insulaires de la Caraïbe et de l’Océan Indien (2009-2010)
Michel Desse et Mario Sélise
Les
crises environnementales ont de profondes répercussions sur les
économies et les sociétés insulaires, et ceci de manière exacerbée en
Haïti, après le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010. Les
petites îles de la Caraïbe et de l’Océan Indien sont confrontées à de
nombreuses crises qui ont des origines locales, mais le plus souvent
exogènes. Par delà le marasme mondial actuel, l’insularité et l’exiguïté
sont autant de facteurs qui aggravent la crise économique et
accroissent les tensions dans ces territoires. Dans les DROM
(Département et Région d’Outre-mer), les mouvements sociaux ont été très
importants.
Les
quarante-quatre jours de conflits, de grèves, de manifestations, et de
blocages économiques à l’initiative du collectif guadeloupéen « Liyannaj
Kont Pwofitasyon » (LKP) qui ont marqué les opinions sont le reflet des
crises sociales, économiques, voire politiques et identitaires qui
secouent les Départements et Régions d’Outre-Mer mais aussi de nombreux
territoires insulaires. En Guadeloupe, au cours de cette mobilisation
d’envergure, des dizaines de milliers de manifestants organisés derrière
le collectif LKP regroupant près de cinquante organisations
culturelles, politiques et syndicales, ont revendiqué une hausse du
pouvoir d’achat avec pour leitmotive la lutte contre « la vie chère ».
Ces crises qui impactent les territoires insulaires ont souvent une
cause lointaine, globale, multiforme. D’autres ont participé activement
au déclenchement de cette crise mondiale, notamment certains paradis
fiscaux à l’origine de la faillite des subprimes.
1. Lorsque la crise s’installe dans les îles
2. Regards sur la crise, des Grandes Antilles aux territoires français d’outre-mer
Michel
Desse et Mario Sélise, « Crises et conflits dans les territoires
insulaires de la Caraïbe et de l’Océan Indien (2009-2010) », Études
caribéennes [En ligne], 17 | Décembre 2010, mis en ligne le 13 janvier
2012, consulté le 14 janvier 2012. URL :http://etudescaribeennes.revues.org/5013 ; DOI : 10.4000/etudescaribeennes.5013
Pour télécharger l'étude, cliquer revues.org
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Présentation de la pêche dans le département du Sud-Est par Raymond de Jacmel :
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