Mardi 21 avril 2009, entre 19 h 20 et 20 h
- Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité national des pêches,
- Alain Laurec, ancien directeur à la Direction générale de la Pêche de la Commission Européenne,
- Stephan Baucher consultant pêcherie, qui siège au Grenelle de la mer (de Greenpeace)
Actuellement, la Commission Européenne veut mettre en place les QIT (Quotas Individuels Transférables) que défendent les armements industriels avec le soutien de la plupart des grandes organisations environnementales.
Leur argument, une meilleure gestion de la ressource.
Ces QIT qui sont une « privatisation » des ressources halieutiques, favorisent le développement des armements industriels au dépend de la pêche artisanale, comme le montrent les exemples canadiens et islandais. En Islande après plus de 15 années de gestion par les QIT, les communautés de pêche artisanale demandent maintenant que l’on reconnaisse leurs droits ancestraux pour pouvoir continuer de pratiquer leurs activités !
Voir les articles : Islande et Féroé : QIT ET PAS QIT et En Islande, le poisson et la baleine vont payer !
Pêcheurs artisans, intervenez en direct ! (entre 19 h 20 et 20 h)
ou envoyez tout simplement un courrier dans l'après-midi pour exprimer votre position !
Site de France Inter : Téléphone sonne
Information ajoutée le 22 avril 2009 :
Surpêche. Bruxelles lance l'offensive (Le Télégramme)
La Commission européenne doit adopter aujourd'hui de nouvelles mesures de réduction des capacités de pêche et de libéralisation du système des quotas.
Réduction importante des capacités de pêche et libéralisation du système des quotas avec un grand marché où les droits pourraient se négocier: la Commission européenne envisage des changements profonds et controversés du secteur dans l'Union européenne....
Quotas transférables- Pour y remédier, Bruxelles suggère d'en finir avec les subventions permanentes à la casse des chalutiers, jugées peu efficaces. La Commission suggère plutôt de libéraliser le fonctionnement des quotas de pêche. Actuellement, les pays de l'UE mènent chaque fin d'année des négociations de marchands de tapis pour se répartir des possibilités de capture, qu'ils redistribuent ensuite à leurs pêcheurs. Bruxelles se dit favorable à un autre système déjà en vigueur notamment en Norvège, Islande, Nouvelle-Zélande et Australie: le gouvernement attribue une fois pour toutes des «quotas individuels transférables» aux pêcheurs, qui peuvent ensuite les monnayer et se les échanger sur un marché privé. Ses partisans jugent que cette formule pousse les pêcheurs à adopter des comportements plus vertueux, en ménageant les stocks de poissons pour faire fructifier leur «bas de laine» qu'ils pourront un jour revendre au prix fort, au moment de partir en retraite par exemple. Plusieurs pays comme le Danemark ou les Pays-Bas y sont favorables. Mais d'autres comme la France s'inquiètent des dégâts que cela entraînerait. «Il y a trop de risque, de possibilités de spéculation, d'élimination des petites pêcheries, ce n'est pas adapté», souligne un diplomate français.
Pêche : Bruxelles veut libéraliser les quotas pour réduire la flotte (Les Echos)
« Il y a trop de navires de pêche pour trop peu de poissons et une bonne partie de la flotte de pêche de l'Union n'est pas viable économiquement », constate la Commission européenne dans le Livre vert qu'elle doit adopter aujourd'hui pour lancer les négociations sur la réforme de la politique commune de la pêche. Cette réforme se propose de libéraliser la gestion des quotas fixés chaque année par les ministres européens pour réduire les surcapacités structurelles de captures.
S'inspirant des modèles norvégien ou néo-zélandais, Bruxelles envisage de remplacer les quotas de captures nationaux par des quotas individuels. Chaque pécheur pourrait ensuite les vendre ou les échanger sur un marché privé.
Réduire les surcapacités
Le but : faire adopter un comportement plus responsable. Au lieu d'exiger régulièrement des hausses de quotas avec le risque d'épuiser les stocks, comme le font actuellement les pêcheurs du Nord de la France en menaçant de bloquer les ports, une bonne gestion des droits permettrait de se constituer un capital. La Commission estime en outre que les pêcheurs les moins rentables seraient amenés à céder leurs quotas aux plus rentables, une manière « sûre et efficace », selon elle, de réduire les surcapacités.
Les pays du nord de l'Union, ainsi que le WWF ont bien accueilli ce projet sur lequel toutes les parties intéressées sont appelées à se prononcer avant la fin de l'année. La France est plus réservée car elle redoute que ses petites flottilles artisanales fassent les frais de cette réorganisation.
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