Compte-rendu de l'AFP
Climat: le réchauffement risque de menacer 50% des habitants du globe d'une crise alimentaire
Dans les zones tropicales, les températures plus chaudes devraient réduire le rendement des principales récoltes alimentaires comme le maïs et le riz de 20 à 40%, selon ces chercheurs. L'humidité moindre des sols devrait entraîner une réduction encore plus grande de ces cultures, souligne-t-ils. Actuellement, la moitié des habitants de la Terre, soit trois milliards, vivent dans les régions tropicales et subtropicales et leur nombre devrait doubler d'ici la fin du siècle. Ces régions vont du sud des Etats-Unis au sud du Brésil et recouvrent une partie de la Chine, de l'Australie, le nord de l'Argentine et de l'Inde ainsi que la totalité du continent africain.
Autre article :
- Effect of aquaculture on world fish supplies Nature 2000
- Marine Aquaculture in the United States Pew Oceans Commission 2001
- Salmon Aquaculture in the Pacific Northwest: A Global Industry Environment 2003
- A Global Model Tracking Water, Nitrogen, and Land Inputs and Virtual Transfers fromIndustrialized Meat Production and Trade Environmental Modeling and Assessment 2008
Autre document sur la sécurité alimentaire dans le monde :
The Royal Society a publié en septembre 2010 un dossier très important sur la sécurité alimentaire dans le monde. Une partie est consacrée à l’aquaculture….
Theme issue 'Food security: feeding the world in 2050' compiled and edited by H. Charles J. Godfray, John R. Beddington, Ian R. Crute, Lawrence Haddad, David Lawrence, James F. Muir, Jules Pretty, Sherman Robinson and Camilla Toulmin / September 27, 2010; 365 (1554)
Partie consacrée à l’aquaculture : Aquaculture: global status and trends / John Bostock, Brendan McAndrew, Randolph Richards, Kim Jauncey, Trevor Telfer, Kai Lorenzen, David Little, Lindsay Ross, Neil Handisyde, Iain Gatward, and Richard Corner
---------------
Résumé : L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2009 présente les dernières statistiques sur la sous-alimentation à l’échelle mondiale, parvenant à la conclusion que des problèmes structurels de sous-investissement ont empêché de progresser vers l’accomplissement de l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation et du premier des Objectifs du Millénaire pour le développement relatif à la cible de la réduction de la faim. Cette situation décevante a été aggravée d’abord par la crise alimentaire, et maintenant par la crise économique mondiale, dont les effets conjugués ont porté à plus d’un milliard le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde, et cela pour la première fois depuis 1970. Le rapport illustre les voies de transmission de la crise économique aux pays en développement, présente une série d’études de cas montrant comment les pauvres s’efforcent de faire face à des chocs de grande ampleur dont ils ne sont pas responsables. Cette crise diffère de celles que les pays en développement ont connues dans le passé, parce qu’elle frappe simultanément le monde entier, qu’elle vient s’ajouter à une crise alimentaire qui a déjà mis à rude épreuve les mécanismes de parade des pauvres et parce qu’aujourd’hui les pays en développement sont plus intégrés dans l’économie mondiale que lors des décennies précédentes.
Télécharger le document intégral : L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde - Crises économiques – répercussions et enseignements – FAO 2009
Oxfam - mai 2011
La campagne CULTIVONS. La Terre. La vie. Le monde.
Dans un nouveau rapport publié le 31 mai 2011, Oxfam souligne que les défaillances de l’actuel système alimentaire mondial et les conséquences du changement climatique vont entrainer de nouvelles crises marquées par l’épuisement des ressources naturelles et l’augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde.
Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes se couchent avec la faim au ventre. Et bientôt, nous serons 9 milliards. Pourtant, notre planète a les moyens de tous nous nourrir. Mais pour cela, il faut changer le système alimentaire global, qui creuse les inégalités et détruit les ressources naturelles. Le rapport Oxfam "Cultiver un monde meilleur : la justice alimentaire dans un monde aux ressources limitées" donne le coup d’envoi d’une campagne sur 4 ans pour changer le système alimentaire mondial....
Contre la faim, changer le système alimentaire mondial
Le rapport dénonce les gouvernements dont les politiques inefficaces accentuent la défaillance du système alimentaire ainsi que les grandes entreprises tirant bénéfice de ces politiques et faisant pression pour leur maintien.
Bien que la croissance économique indienne ait plus que doublé entre 1990 et 2005, le nombre de personnes souffrant de la faim dans ce pays a augmenté de 65 millions - soit plus que l’ensemble de la population française. Un développement économique et des systèmes de sécurité sociale excluant les populations pauvres en milieu rural en sont les principales causes. Aujourd’hui, une personne sur quatre souffrant de la faim dans le monde vit en Inde.
Dans le même temps, les politiques menées par les États-Unis font que 15% des quantités mondiales de maïs sont utilisées comme carburant, même en période de forte crise alimentaire, alors que la quantité de céréales nécessaire pour faire le plein d’éthanol d’un 4x4 peut nourrir une personne pendant un an.
Quatre entreprises internationales concentrent entre leurs mains les décisions relatives au système alimentaire mondial. Trois entreprises seulement – Archer Daniels Midland, Bunge et Cargill - contrôlent environ 90% du commerce mondial de céréales. Leurs activités entraînent la volatilité des prix alimentaires dont elles profitent largement : lors du premier trimestre de 2008, en pleine hausse mondiale des prix alimentaires, les profits de Cargill avaient augmenté de 86%. Et l’entreprise connait des profits records cette année grâce à des ruptures d’approvisionnements au niveau mondial.
"Depuis trop longtemps, les gouvernements font passer les intérêts des grandes entreprises et des élites au-dessus de ceux des 7 milliards d’entre nous qui cultivons et consommons la nourriture. Les gouvernements du G20 qui se réunissent en France cette année doivent encourager le changement de notre système alimentaire mondial pour enfin lutter efficacement contre la faim dans le monde", conclut Jean-Cyril Dagorn. Pour plus d’informations sur Cdurable, cliquer : Contre la faim, changer le système alimentaire mondial
Accéder à la campagne "Cultivons. La terre. La vie. Le monde" et signer la pétition, cliquer :Oxfam
Carte : Sciencemag
Crédit photographique : Philipe FAVRELIERE - Vendeuse de poissons à Laguna Bay (Philippines)
Commentaires