Logicoop persiste et signe dans la vente directe de poisson !

Début 2009, la coopérative maritime Logicoop inaugurait la vente à la table sur le port de pêche de Saint-Jean-de-Luz. Depuis le jeudi 18 mars 2010, la coopérative de pêcheurs renforce son activité de vente directe en proposant le « Panier des produits de la mer » livré à domicile.

Les paniers sont la suite d'une action engagée par la coopérative Logicoop en février 2009, et qui a beaucoup fait parler d'elle : la vente à la table, en direct de la pêche, tous les matins, sous un chapiteau, à Saint-Jean-de-Luz. « Nous ne sommes pas installés définitivement, car un peu hors règlement portuaire », reconnaissent les coopérateurs, avant d'avancer leurs arguments. Une vente complémentaire des poissonneries, car le poisson est vendu non préparé, 30 tonnes de poisson commercialisées en un an (pour un chiffre d'affaires de 255 000 euros), et « une dizaine de bateaux qui en vivent ».

« Le but est de valoriser des espèces de poissons moins demandées à la criée ou en poissonnerie, mais ayant des qualités gustatives comparables aux poissons dits nobles : maquereau, sardine, chinchard, mais aussi dorade », expose la directrice de la coopérative. Dans les paniers, les clients ont notamment trouvé hier du merlu de ligne. Mais le principe, directement inspiré de ce qui se pratique dans l'agriculture avec les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap), a d'abord une visée économique. D'après un article de Sud-Ouest : Ciboure - Le poisson frais est livré à domicile

Pour commander un panier, s'adresser à la Coopérative maritime Logicoop, BP 315 - 12, quai Pascal-Elissat 64 500 Ciboure. Tél. 05 59 47 08 73. Mail : logicoop@wanadoo.fr

Autres articles :

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La pêche au merlu à la ligne dans le pays Basque à St Jean-de-Luz

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Le 13 septembre 2012

Au Pays Basque, les pêcheurs d'algues repartent en mer sans Logicoop...


La saison du ramassage des algues rouges ouvre lundi (17 septembre 2012 ndlr). Après la dissolution de Logicoop, qui assurait la logistique pour les pêcheurs, aucune solution n'est encore actée.

Qui va assurer le service aux pêcheurs d'algue rouge après la dissolution, début août, de la coopérative Logicoop ? La saison ouvre lundi. S'il y a des pistes, des solutions envisagées pour assurer la présence de la main-d'œuvre indispensable à quai, les pêcheurs, inquiets, n'ont pour l'heure que des hypothèses à se mettre sous la dent. Les acteurs du dossier se réunissent jeudi pour tenter de résoudre le problème.

Jusqu'à présent, moyennant une taxe de 4 %, Logicoop assurait la comptabilité, mais surtout les opérations chargement, la pesée et le marquage des ballots de gélidium royal - c'est le nom scientifique de l'algue rouge - au fur et à mesure des rotations des bateaux.

Il faut trois personnes pour assurer ces fonctions avec une répartition du travail d'une grande souplesse. « Il y a des jours où il y a énormément de travail et d'autres pas du tout. On ne peut pas toujours le prévoir à l'avance. Il faut quelqu'un capable d'être là presque dans l'heure quand on prévient qu'on va ramener quelque chose », explique le pêcheur Jean-Baptiste Lahetjuzan.

« 40 % du chiffre d'affaires »

Difficile dans ces conditions d'embaucher des intérimaires. Le fonctionnement que permettait la coopérative était idéal. Les employés, lorsqu'ils n'étaient pas pris par la logistique inhérente à la collecte du gélidium, pouvaient être affectés à d'autres tâches.

« Nous ne pouvons pas à la fois aller chercher les algues et assurer le chargement nous-mêmes », précise encore Jean-Baptiste Lahetjuzan, au nom des six équipages qui ont prévu d'aller à l'algue cette année, cette précieuse matière dont est extrait l'agar-agar. Ce gélifiant naturel est utilisé par les laboratoires pour les analyses bactériologiques, par l'industrie cosmétique pour la fabrication de certains produits alimentaires.

« On a vu ces acheteurs et ils sont très intéressés. Les pêcheurs qui participent sont aussi très en demande. S'il n'y avait pas eu les algues, des tas de bateaux auraient disparu du port. Ça peut représenter près de 40 % du chiffre d'affaires de certains », soupire Jean-Baptiste Lahetjuzan.... Source : Algues : les pêcheurs inquiets pour la collecte (Sud Ouest)

Retour sur la campagne précédente 2011/2012

Le gélifiant naturel provient de l'algue impériale, pêchée ou ramassée au large de Saint-Jean-de-Luz....

Le gélifiant naturel le plus puissant se trouve juste là, dans l'océan, à quelques kilomètres au large de la pointe Sainte-Anne ou de la colline de Sainte-Barbe. L'agar-agar, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se trouve au cœur du gélidium impérial, plus connu sous le nom d'algue rouge, qui pousse sur les fonds rocheux de la Côte basque. Pêché ou ramassé du côté de Saint-Jean-de-Luz, il est ensuite transformé dans l'usine Sobigel à Hendaye avant d'être utilisé dans les laboratoires ou nos cuisines.

Il y a cinq pêcheurs d'algues rouges

Cette année, « Moutton », « Aurrera », « Itsas Belharra », « Guazen Bethi » et « Maiatzeko Lorea » sont partis pêcher l'algue rouge de mi-septembre à mi-janvier. Pas besoin de naviguer pendant des heures en quittant le port de Saint-Jean-Ciboure, les professionnels jettent les filets très près de la côte. Cette année, les professionnels ont récolté 1 116 tonnes d'algue rouge (vendue 23 centimes le kilo), c'est 380 tonnes de plus que l'an dernier selon la coopérative Logicoop, qui centralise cette activité.

Contrairement à ce qui se pratique au Maroc, où les pêcheurs vont directement arracher le gélidium impérial sur les rochers, les pêcheurs français se contentent de récupérer les algues déracinées par la houle. Il n'y a donc aucun impact sur l'environnement. La « pêche » est ensuite déchargée sur le quai de Saint-Jean-de-Luz et portée directement à l'usine de transformation, à Hendaye.

Les tracteurs ramassent le reste

Les algues pêchées dans l'océan ne représentent que 30 % du volume traité par l'usine de transformation Sobigel, située sur la zone des Joncaux à Hendaye (créée en 1964). Le reste est récupéré sur les plages ou au pied des falaises rocheuses. De septembre à janvier, les tracteurs ramassent le gélidium impérial pendant la période faste et le font sécher avant de le conditionner en « bottes de foin ».

L'usine Sobigel traite à flux tendu les algues humides avant de s'attaquer au stock séché le reste de l'année. « Nous entreposons l'équivalent d'une année de production dans nos hangars », confirme Bruno Fernandez, responsable de production à Sobigel. En cas de pollution des algues, comme c'est arrivé pour le « Prestige » par exemple, le ramassage du gélidium est interdit. L'usine peut alors compter sur ce matelas de matière première pour produire l'agar-agar naturel.

Quand l'algue rouge devient verte

Les algues, bouillies et filtrées, perdent alors leur coloration. Elles sont vertes en sortant « de la cocotte-minute géante ». Les ouvriers de Sobigel (sept employés au total) extraient alors le nectar de l'algue : l'agar-agar. Le filtrat est refroidi pour lui permettre de gélifier, le gel est ensuite partiellement déshydraté et réduit en poudre pour être commercialisé. Les déchets d'algues sont vendus à une coopérative d'Itxassou et valorisés en compost.

Concurrencée par des entreprises espagnoles et marocaines, Sobigel est la seule usine en France à produire de l'agar-agar naturel. Elle exporte en Europe, en Amérique du Sud et « ailleurs », selon Maribel Sotelo, responsable administrative qui ne veut pas en dire plus, « car la concurrence est rude ». Sud Ouest : Le voyage de l'algue rouge

Pour plus d'informations sur la filière française des macroalgues :

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Revue de presse :

Le 22 mars 2010 : Saint-Jean-de-Luz, Capbreton, Arcachon,.....

Saint-Jean-de-Luz. Il faut sauver la flottille de pêche (La Dépêche)
Pays Basque. La coopérative des pêcheurs se lance dans la distribution directe au consommateur. « Jusqu'à présent, les pêcheurs vendaient leurs poissons aux enchères à la criée et ensuite ça passait par les circuits de distribution, via les mareyeurs. Mais les prix à la criée se sont effondrés » raconte Dominique Dirassar, le président de Logicoop…..
« Notre objectif est tout simplement de permettre la survie de la flottille de pêche de Saint-Jean-de-Luz, parce que le système traditionnel ne permet plus aux pêcheurs de survivre » explique Dominique Dirassar. « Nous avons donc choisi d'entrer dans la dynamique des circuits courts, de plus en plus en vogue pour aller à la rencontre du consommateur » poursuit-il……
« L'intérêt est aussi de faire découvrir des poissons que les consommateurs ne connaissent pas forcément, en fonction de la pêche. En ce moment, il y a du merlu de ligne. Il pourra aussi y avoir des daurades, ou bien des maigres, des rascasses… Il y a énormément de demandes, c'est très prometteur » se réjouit- Mathilde Ubera, la directrice de Logicoop. Si cette initiative fonctionne bien, elle devrait permettre à une soixantaine de pêcheurs luziens de continuer à vivre correctement de leur travail. Un système comparable doit voir le jour en avril à Capbreton et depuis quelques mois, un pêcheur arcachonnais livre sa pêche aux consommateurs d'une Amap (Association pour le maitien d'une agriculture paysanne) de l'agglomération bordelaise.

Le 20 août 2010

Port de Saint-Jean : les pêcheurs engagés dans la vente à la table sommés de quitter les lieux (Journal du Pays-Basque)

«La semaine dernière, j'ai vendu du rouget à la criée pour seulement 8,60 euros. Normalement, ce poisson est autour de 20 euros, mais depuis quelque temps, son prix ne fait que baisser. On m'a dit que mes rougets étaient trop petits, qu'il en fallait des plus gros. Le problème, c'est que je suis ensuite allé au marché de Saint-Jean et que les mêmes poissons se trouvaient à l'étalage entre 21 et 28 euros le kilo...». L'homme à qui cette mésaventure est arrivée s'appelle Marc Dehez. Ancien matelot sur le thonier Txinistari, il s'est installé à son compte au port de Saint-Jean-de-Luz en avril dernier. Depuis, il expérimente avec dépit, sinon colère, le décalage entre cours à la criée et prix de vente final au consommateur.

«On veut nous éjecter» - Afin de joindre les deux bouts, il tente bien de s'insérer dans le système de «vente à la table», deux fois par semaine. Ce dispositif de commerce direct, mis en place par la coopérative Logicoop en février 2008, doit théoriquement garantir une marge plus décente au pêcheur, du fait de l'absence d'acheteur intermédiaire. Sauf que là encore, tout n'est pas si simple : «On veut nous éjecter du Port de Saint-Jean, s'insurge-t-il. Plusieurs de mes collègues ont reçu des recommandés du Conseil général, poussé par la CCI, visant à nous faire partir. Nous demandons juste à pouvoir vendre notre poisson à un prix correct. Par exemple,….

La vente directe de poisson en justice (Sud-Ouest)

La coopérative de pêcheurs organisant la vente sur table au port de Saint-Jean-de-Luz a reçu l'ordre de cesser cette activité. Elle est convoquée devant le juge le 27 août. Trois pêcheurs adhérents de Logicoop se relaient tous les matins sur les étals de la tente. En équilibre sur le bastingage du « Point-Barre », le bateau qu'il a racheté il y a quatre mois, Marc Dehez, 40 ans dont vingt-deux à naviguer, laisse parler son anxiété. « On est en plein été et c'est le moment de faire des rentrées d'argent, explique-t-il. Je pêche principalement du rouget, un poisson de saison. Je le vends à 16 euros le kilo sur le port, deux fois par semaine, et je suis obligé si je veux maintenir mon entreprise ! »

Pêche à la table : la version de La Basquaise (JPB)

Ouvert depuis maintenant plus de deux ans, le conflit concernant la vente à la table sur le Port de Saint-Jean-de-Luz n'est pas encore près de se refermer (lire notre édition de jeudi). Néanmoins soucieux de trouver une solution négociée, le maire Peyuco Duhart a entamé cette semaine une série de discussions avec les différentes parties, commençant par rencontrer Dominique Dirassar, président de la coopérative Logicoop, à l'origine du lancement du système.

Hier, Robert Sansebastian, directeur de La Basquaise, nous a assuré être favorable à la poursuite de ce tour de table municipal. En revanche, il a tenu à livrer sa version de la situation. Au sujet de la baisse des cours,….

Le 28 août 2010

Les pêcheurs en eaux agitées (Sud-Ouest)

Le tribunal administratif de Pau rendra mardi sa décision après la requête du Conseil général visant la vente directe par les pêcheurs de Logicoop sur le port de Saint-Jean-de-Luz. Dominique Dirassar, président de Logicoop, Mathilde Ubera, permanente de l'association et Nicolas Petit, avocat hier, avant d'entrer dans le tribunal administratif de Pau.

La vente directe de poissons sur les ports n'est pas un sujet tout frais : la législation en la matière remonte à l'ordonnance de Colbert datée de 1689. La question est toujours d'actualité si l'on en croit l'audience en référé qui se déroulait hier après-midi au tribunal administratif à Pau. Il s'agissait en fait d'une requête du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques visant les membres de la coopérative de Saint-Jean-de-Luz, Logicoop. Depuis plusieurs mois, ces derniers vendent leur poisson directement au sortir du bateau, alors que le règlement intérieur du port luzien stipule que la vente directe ne doit se pratiquer que sur le quai d'en face, à Ciboure. Le Conseil général, en vertu de son pouvoir de police sur le port, demande que soit déclarée illégale l'occupation du domaine public. Et voudrait que les pêcheurs de Logicoop rejoignent leurs collègues à Ciboure.

Réactions et broncas….

« Délicatesse du sujet » - « Nous en arrivons à ce stade car aucune négociation n'a été possible » a souligné l'avocat Mirande en constatant que le boycott du conseil portuaire par les pécheurs de Logicoop bloquaient tout vote et donc mettait au point mort la vie administrative du port. Ce boycott semble avoir précipité la requête en référé du Conseil général. Me Petit comprend mal comment ce type de procédure d'urgence a été choisi : « La situation perdure depuis 2009. Et aujourd'hui, on réclame une astreinte de 1 500 euros parce qu'on voudrait empêcher les travailleurs de travailler sur un quai qui est une zone de travail ! » On a aussi expliqué à la magistrate que des ventes directes existent partout en France et, plus près de chez nous, à Bayonne et à Capbreton, sans que cela ne crée de problème. « L'usage, pas plus que l'ordonnance très ancienne de Colbert, ne peut constituer un texte du point de vue du droit administratif » a conclu la magistrate en annonçant qu'elle allait étudier toutes les pièces et rendrait sa décision mardi « compte tenu de la délicatesse du sujet ».

Le 1 septembre 2010

A Saint-Jean-de-Luz, la vente directe de poissons pourra continuer (Sud-Ouest)

Le tribunal administratif a tranché, hier, en faveur des pêcheurs de Logicoop. Il a rejeté la requête du Conseil général, qui visait à mettre un terme à la vente directe de poissons sur le quai du port de Saint-Jean-de-Luz. Les pêcheurs, installés depuis plusieurs mois sous un chapiteau jouxtant leurs bateaux, pourront donc continuer d'écouler leur pêche sans intermédiaire. Cet épisode est le dernier en date d'un conflit qui oppose les membres de la coopérative Logicoop à ceux de l'Association de la criée, sous la bannière de la Chambre de commerce et d'industrie. Le tribunal administratif a considéré que l'occupation du domaine public dénoncée par le Conseil général « ne perturbe pas le bon fonctionnement du service public portuaire ». Pour le juge, ni les piétons, ni les usagers du port de plaisance, ne sont gênés, il n'y a pas d'atteinte à l'ordre public et pas de caractère d'urgence à expulser le chapiteau. Dominique Dirassar, président de Logicoop, a exprimé hier soir sa satisfaction. « On a tenu compte de nos remarques. C'est une bonne nouvelle pour les pêcheurs et pour les consommateurs. Nous allons pouvoir poursuivre au rythme des pêches. » « Sortir des querelles »....

Le 2 septembre 2010

Les pêcheurs ont gagné une victoire, pas la guerre (Sud-Ouest)

Les adhérents de la coopérative Logicoop peuvent continuer à vendre leur poisson directement au consommateur. Mais le problème de fond persiste. Le chapiteau est fermé. Pas de vente directe de poisson sur les quais de Saint-Jean-de-Luz, hier matin. Pourtant, la veille, le tribunal administratif de Pau avait donné raison aux adhérents de la coopérative Logicoop, accusée par le Conseil général de « vente illégale » côté Saint-Jean-de-Luz, alors qu'un site « officiel » existe déjà à Ciboure.

Le chapiteau est fermé, donc, mais pas pour des raisons judiciaires. « On n'a pas pu sortir à cause du vent au large », explique le capitaine du bateau « Point-Barre », Marc Dehez qui donne rendez-vous au consommateur aujourd'hui ou demain. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour la directrice de Logicoop, Mathilde Ubera. « Tout le monde est soulagé, mais il faut rester prudent. » Car le Conseil général a encore 15 jours pour faire appel de cette décision. Philippe Juzan, le président du Conseil portuaire, également élu au Département, n'a pas levé le voile sur les intentions du Conseil général dans cette affaire. Même s'il avoue qu'un nouvel épisode judiciaire pourrait encore mettre de l'huile sur le feu.

« C'est irrationnel » - En attendant, les quelques pêcheurs qui vendent leur marchandise en direct sur les quais de Saint-Jean-de-Luz sont soulagés. Tout comme les consommateurs, qui pourront acheter leur rouget sous le chapiteau dès aujourd'hui…..

Le 5 octobre 2010 : quelques passages de ce très long article sur logicoop

Le conseil général veut noyer le poisson de qualité (Pays Basque infos)

Alors que se calme la tempête judiciaire engagée depuis quelques années contre les paysans basques, le vent est toujours très violent sur le port de St-Jean-de-Luz-Ciboure. Les petits pêcheurs qui travaillent pourtant dans la philosophie devenue victorieuse de Laborantza Ganbara sont la cible permanente des pouvoirs publics. La vente directe sera à nouveau au menu de la justice prochainement.

Au Pays Basque, bien des parallèles peuvent être faits entre le monde de la pêche et celui de l'agriculture, tant sur la conjoncture et la situation fragile de ses acteurs que sur les réactions de ces derniers face à des modèles destructeurs. Ces derniers temps, les pêcheurs luziens et cibouriens défendeurs de modes de pêche respectueux (ligne, petits filets) et la coopérative Logicoop qui les réunit, sont volontiers montrés comme une minorité radicale voire provocatrice, responsable du climat délétère qui règne sur le port…..

"Question de survie" - Ceux qui ont pu résister à ces ravages ne sont pas pour autant dans des situations confortables. Les petits pêcheurs qui vendent leur poisson à la criée de Ciboure - doivent faire face à des prix très bas, marché mondial oblige, qui ne leur permettent pas de vivre décemment.

Depuis plusieurs années, Logicoop tente de convaincre la CCI de mettre en place une vente directe de poisson sur le port. Alors que l'ordonnance de Colbert de 1681 rend cette pratique légale sur tous les ports de l'hexagone, y compris à Capbreton qui dépend comme Ciboure du quartier maritime de Bayonne, un arrêté préfectoral l'interdit sur le quai de St-Jean-de-Luz-Ciboure. Début 2009, les pêcheurs de Logicoop ont décidé de passer outre, une « question de survie »…..

Fin août, c'était au tour du Conseil Général, propriétaire du port, d'attaquer Logicoop et les siens, ledit chapiteau étant considéré comme une entrave à la circulation publique. Le juge des référés n'a pas suivi. Mais le jugement était sur la forme. Le Conseil général a fait savoir qu'il va engager une nouvelle procédure sur le fond dans les prochains jours. Il avance aussi que des actions vont être menées pour aider la pêche locale : audit sur la commercialisation des produits locaux, structuration de la filière transformation, investissements sur les équipements du port. Bref, une réflexion qui pourrait bien aboutir à ce que Logicoop répète depuis des années.

Logicoop dérange bien plus par sa philosophie que par le volume de poisson qu'elle permet de vendre en direct, celui-ci étant bien loin de pouvoir être une dangereuse concurrence pour la criée. Néanmoins la criée va mal, c'est une réalité. Les tonnages débarqués à Ciboure ne vont pas en augmentant et le fonctionnement de la structure est fragilisé. Mais la chasse aux sorcières contre les petits pêcheurs a l'avantage de masquer les vraies responsabilités…..

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Le 4 mai 2011 : Tout s'arrange à Saint-Jean-de-Luz

Saint-Jean-de-Luz / Ciboure L'heure des travaux a bientôt sonné sur le port (Sud Ouest)

Ancienne criée de Saint-Jean-de-Luz, vente à la table à Ciboure, aile des Récollets : les projets annoncés depuis longtemps vont voir le jour.

Depuis le temps, on a fini par croire que certains projets avaient été enfouis au fond du port de pêche. Que nenni ! La Chambre de commerce et de l'industrie (CCI), concessionnaire du port de Saint-Jean-de-Luz pour le compte du Conseil général, a accepté de présenter les chantiers qui vont débuter dans quelques mois sur les quais, des deux côtés de la Nivelle.

Georges Strullu, le nouvel élu chargé des affaires portuaires à la CCI, pilote de l'Adour dans le civil, résume la philosophie du gestionnaire du port de pêche ainsi : « Nous ne sommes pas là pour gérer les conflits mais pour rapprocher tous les acteurs de la filière. Je sais qu'il y a une grosse attente des pêcheurs, mais nous aussi nous avons des ambitions. »

1 De vrais locaux pour la vente à la table

Inutile de rappeler le conflit qui a suivi l'installation de deux points de « vente à la table », un côté Saint-Jean-de-Luz, et un autre côté Ciboure. Car pour la CCI, seul le second est légitime réglementairement. Elle va répondre à la demande des professionnels qui vendent leurs produits directement aux consommateurs, en face de l'actuelle criée, et qui souhaitent bénéficier de locaux en dur pour le faire. Un permis de construire a été déposé à la mairie de Ciboure. Et les esquisses ont été approuvées par l'architecte des Bâtiments de France (ABF).

Le bâtiment, qui fera 18 mètres de long, pourra accueillir 7 tables de vente. « La structure sera démontable en cas de besoin, précise Georges Strullu. Mais les conditions d'accueil du public et des vendeurs seront bien meilleures en cas d'intempéries. » Jusque-là, la « vente à la table » avait lieu sous une tente démontable ouverte aux quatre vents. L'aspect de la nouvelle structure, avec des façades en bois, sera beaucoup plus attractif. Et surtout, c'est le but de l'opération, elle sera bien visible depuis les quais luziens, ce qui devrait attirer un peu plus de clients. « Il faudra trouver un logo et un nom, différent de "vente à la table" », précise la CCI, qui devra débourser 100 000 € pour finaliser le projet. Les locaux seront disponibles au dernier trimestre 2011 normalement. « Tous les pêcheurs du port auront la possibilité de les utiliser », rajoute Georges Strullu. Un appel du pied aux pêcheurs de Logicoop, qui vendent côté Saint-Jean-de-Luz.

2 La Basquaise a ficelé son projet

Les discussions ont été longues et âpres pour le projet d'aménagement de l'ancienne criée, à Saint-Jean-de-Luz. Pêcheurs, coopératives, CCI, Conseil général, mairie ont tous voulu défendre leur position. Au final, c'est le projet de la coopérative La Basquaise qui a été validé et retenu. « Logicoop proposait de vendre des produits frais dans les locaux, mais c'était impossible selon le cahier des charges. » Le projet de vente de vêtements a été abandonné également. La Basquaise va donc concentrer son activité commerciale sur la vente des produits transformés liés à la pêche : terrines, soupe, conserves, etc. Reste à savoir quelle sera la proportion des produits issus de la pêche locale. « Ils seront prioritaires », affirme-t-on. Une partie des locaux (20 % a priori) sera consacrée à la promotion et à la découverte du port. Exposition mobile ? Pescatourisme ? Sur ce volet, le projet reste encore un peu flou.

Le permis de construire a été déposé en mars. La partie extérieure du bâtiment ne sera pas retouchée. Reste à valider l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) avant de lancer les travaux.

3 Déménagement des services en vue

C'est un projet qui aura moins de conséquences sur le grand public. Mais il va faciliter la vie de nombreux acteurs du port, comme la coopérative Logicoop, l'OP Capsud ou le comité local des pêches. L'aile des Récollets occupée actuellement appartient à la municipalité de Ciboure. Il faudra donc déménager dans l'aile Est, côté Nivelle. Les travaux d'aménagement de cette partie des Récollets sont évalués à 800 000 €. Mais à ce jour, le calendrier des travaux et du déménagement n'est pas encore fixé.

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Commentaires

Anonyme a dit…
ne vous inquietez pas messieurs les politicien la roue tourne un jour bateau atxik