Avec ses 3 444 km de côtes et ses dizaines de milliers de kilomètres de fleuves et rivières, le Vietnam dispose d'un potentiel halieutique de premier ordre. Exploité depuis fort longtemps, le secteur aquacole fait partie des richesses naturelles traditionnelles du pays. C’est avec le panga que le pays exprime actuellement le mieux ses potentialités aquacoles. L’activité "panga" avec une production prévisionnelle de 1,5 millions de tonnes en 2009 représente près du tiers de la production halieutique totale pour 2% du PIB national. En 2008, la pêche et l'aquaculture ont atteint 4, 58 millions de tonnes (en comparaison, France : environ 0,8 million de tonnes).
Le panga est maintenant le fer de lance des exportations vietnamiennes, l'ambassadeur du pays. En 2008, malgré les impacts de la crise financière mondiale, le montant total des produits aquatiques exportés s’élevait à 4,27 milliards de dollars (dont plus de 1,5 milliards pour les filets de pangasius). Jusqu’à peu inexistant sur le marché international, le Vietnam se situe actuellement au 8e rang des exportateurs mondiaux de produits halieutiques.
Une production intégrée dans l’économie mondiale
Les piscicultures sont localisées essentiellement dans le delta du Mékong qui représente l’un des réseaux aquatiques d’eau douce les plus importants dans le monde. L’eau du fleuve est le support des élevages qui ont fleuri dans les multiples branches deltaïques. A partir des importations de farine d’anchois du Pérou et de sous-produits du soja américains complétées de son de riz et de farine de manioc vietnamiens, les pangas sont élevés en moins d’une année pour finir entre les mains des fileteuses en vue de leur exportation dans le monde entier sous la forme de filets frais et surtout congelés.
Poisson rustique et omnivore à croissance rapide, le panga est synomyme de rentabilité immédiate depuis l’éleveur jusqu’au transformateur/exportateur. Mais, l’augmentation du cours de la farine de poisson associée à une production pléthorique en 2008 a montré les limites de cette production industrielle. Beaucoup d’acteurs ont été stoppés net au début de la crise mondiale. Manque d’organisation entre les acteurs, défaut de qualité des produits, détérioration de l’environnement sont autant de challenges que doit surmonter la filière « panga » pour un développement durable.
En attendant, les autorités ont dégagé des financements pour aider les producteurs, mais surtout les exportateurs à surmonter les difficultés liées aux exportations suite à la crise mondiale. Un effort particulier est mené actuellement pour élargir le marché du panga, c’est dans le cadre de cette stratégie que 60 exportateurs vietnamiens viennent d’être agréés pour distribuer directement les produits aux supermarchés, restaurants et hôtels du Brésil.
Philippe FAVRELIERE
Autres articles :
- Panga. La guerre du poisson blanc sur le marché européen
- Espagne : Invasion de Panga au pays du Merlu
- Du panga à l'huître : L'écolabel ASC cible l'aquaculture vietnamienne
- Situation du marché du panga en 2010 d'après Tradex : Pangasius Market Update (2010)
Informations complémentaires :
- Vidéo : Qu'est-ce-qu'un Panga ?
- Observations de Jérôme Lazard et Lionel Dabbadie sur la vidéo ci-dessus : Pangasius : Mythes et Réalités (Aquatrop - Cirad)
- Wikipedia : Pangasius
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Signe des temps : l’aquaculture d’eau douce impose sa suprématie sur la pêche maritime…
Panga du Mékong et Tambaqui d’Amazone, deux illustres inconnus dans le monde halieutique, il y a à peine quinze ans, ont devancé tous leurs cousins océaniques dans le plus grand salon des produits de la mer au monde…
Un produit à base de pangasius vietnamien récompensé en Europe
La compagnie par actions Vinh Hoan de la province de Dong Thap (Sud) a remporté le prix "Best retail product" pour son "Provocake", un produit à base de pangasius du Vietnam.
Ce dernier lui a été décerné dans le cadre du concours ''Seafood Prix d'Elite" organisé par l'exposition européenne des fruits de mer de Bruxelles (European Seafood Exposition de Bruxelles) qui a eu lieu du 3 au 5 mai à Bruxelles (Belgique).
Le Provocake est préparé à base de chair de pangasius et de crevette, avec champignons, légumes dont de l'asperge, et de la cive. Il est parvenu en finale devant 37 produits concurrents de 14 pays.
Les produits récompensés sont exposés sur un stand spécial de cette exposition.
Le Vietnam a exporté au premier trimestre plus de 153.000 tonnes de pangasius pour plus de 376 millions de dollars, soit une croissance en glissement annuel de 5,2% en volume et de 21,6% en montant, la compagnie par actions Vinh Hoan demeurant la première entreprise vietnamienne dans l'exportation de pangasius. Source : Vietnam plus
Le tambaqui du lorientais Halieutis primé
Le tambaqui du Brésil, proche cousin du piranha, peut peser jusqu’à 40 kg.
Les ribs (côtes) de tambaqui concoctés par la société lorientaise Halieutis ont reçu le Prix Élite, mardi soir, à Bruxelles, à l’occasion du salon international des produits de la mer Seafood. L’entreprise concourait dans la catégorie des « meilleurs produits pour la restauration ». Ce premier prix ravit l’équipe qui était présente à Bruxelles. « Une superbe nouvelle », se réjouit Béatrice Dary, directrice du marketing et de l’innovation à Halieutis. C’est Javier Henriques, acheteur pour le Brésil, qui a reçu le trophée.
Le tambaqui est un poisson élevé en eau douce, à la chair généreuse. Halieutis en retire des portions de 180 g cuites à cœur, marinées et surgelées. Le plat est réchauffé au micro-ondes en deux minutes. Avec ce produit, Halieutis s’adresse aux restaurants à thème, style Tex Mex, mais aussi à la grande distribution et aux restaurants d’entreprises. Source : Ouest France
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Autres informations :
En 2007, le Vietnam a exporté directement vers la France plus de 3000 tonnes de filets de pangas pour une valeur de près de 10 millions de dollars. Il faudrait ajouter les produits qui transitent par la Hollande, plaque tournante pour les produits halieutiques en Europe de l'Ouest.
WWF : Standards de la pisciculture de panga durable
31 août 2010 : Sortie des critères du WWF pour une pisciculture de panga durable (ainsi que pour une conchyliculture durable)
Deux standards mondiaux pour une aquaculture durable des coquillages bivalves et des espèces de poisson panga ont été finalisés, se félicite le WWF international dans un communiqué du 31 août. Ces standards ont été obtenus à l’issue d’une concertation initiée en 2007 par le WWF avec plusieurs centaines d’acteurs (aquaculteurs, scientifiques, ONG, etc.), dans la volonté de réduire les impacts négatifs de l’élevage de ces espèces sur l’environnement, les travailleurs et les communautés voisines. La majorité des bivalves (huîtres, palourdes, moules et coquilles Saint-Jacques) et des pangas (Pangasianodon hypophthalmus and Pangasius bocourt) consommés dans le monde sont produits dans des fermes aquacoles. Environ 80 % des bivalves d’élevage sont produits en Chine. Ce type d’industries est en pleine croissance. Le panga, l’un des poissons à chair blanche le plus vendu en Europe, est produit à 90 % au Vietnam à raison de plus d’un million de tonnes par an, selon le WWF….. Voir la suite Aquaculture: nouveaux standards pour le panga et les huîtres (Jdle)
Les standards du WWF pour une conchyliculture durable : Bivalve aquaculture dialogue standards et une pisciculture de panga durable : Pangasius aquaculture dialogue standards. Ces standards volontaires regroupent plusieurs dizaines de critères sociaux, juridiques, sanitaires et environnementaux… Une partie est consacrée aux écloseries…. WWF précise que les standards ciblent les impacts-clés de l’aquaculture, car une liste exhaustive de critères aurait défavorisé leur adoption par les petits exploitants en raison d’un coût de certification trop élevé.
C’est l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) qui sera chargée de vulgariser et de mettre en place ce nouveau concept de « Conchyliculture durable » sous la forme d’un label ASC. Voir le site ASC
Photographie Wikipedia : Pangasius sutchi, un cousin du panga élevé dans le delta du Mékong
Revue de Presse
Le 24 avril 2009 :
La Russie importe de nouveau des poissons-chats vietnamiens (VNA)
"Les premiers lots de poissons-chats vietnamiens (tra et basa) devraient arriver aujourd'hui en Russie", a annoncé Duong Ngoc Minh, chef du Comité de pilotage des exportations de poissons-chats vers la Russie, lors d'une réunion tenue le 22 avril à Hô Chi Minh-Ville.
Ce sont les premiers lots depuis l'annonce par la partie russe de la reprise des importations de ce poisson. En outre, la Russie importera du Vietnam d'autres produits aquatiques séchés, des crevettes et du surimi. Selon les prévisions, la valeur des exportations de produits aquatiques vers la Russie au 2e trimestre de l'année devrait atteindre 50 millions de dollars. Le montant est estimé à 200 millions de dollars sur toute l'année. Le Vietnam vendrait cette année 100.000 tonnes de poissons-chats à la Russie.
Les poissons-chats satisfont les critères internationaux (VNA)
Lors d'un colloque sur les poissons-chats vietnamiens (tra et basa), organisé dans le cadre de la foire de 4 jours Slow Fish, qui s'est terminée lundi à Genova (Italie), le conseiller commercial auprès de l'ambassade du Vietnam en Italie, Trân Thanh Hai, a insisté que "les poissons-chats vietnamiens sont élevés dans les eaux propres. Ils sont exportés vers plus de 130 pays dont les États-Unis. Les basa vietnamiens répondent aux normes internationales". Selon le diplomate vietnamien, les informations erronées sur ces produits vietnamiens sont à l'origine des inquiétudes d'une partie des parents d'élèves italiens qui se sont opposés à la présence des basa dans les repas scolaires.M. Hai a appelé l'opinion publique italienne à avoir une vision plus juste sur les basa vietnamiens. Son avis est partagé par de nombreux experts italiens. Massimo Bernacchini, de la compagnie Orbetello, a jugé nécessaire de traiter soigneusement l'affaire. Pour lui, la réponse réside dans la demande croissante en basa vietnamien sur le marché italien. Selon Gianfranco Corgiat Loi, représentant du Service de l'agriculture de la région Piemonte, les consommateurs devront prendre conscience de la sécurité alimentaire mais "il ne faut pas boycotter les basa". Pour Trân Thanh Hai, le traitement de l'affaire demande une approche à différents niveaux : gouvernement, scientifiques, hommes d'affaires, presse et consommateurs. Dans le temps à venir, le Service commercial auprès de l'ambassade du Vietnam en Italie continuera de travailler avec l'organisation Slow Food afin d'éclaircir l'affaire. Selon les prévisions, ledit service vietnamien inviterait Carlo Petrini, fondateur de cette organisation, à effectuer une visite de travail au Vietnam. Cette visite lui permettra de mieux comprendre le processus d'élevage de ces poissons.
Le 9 août 2009 : labellisation ASC
Élaborer les normes ASC pour les pangasius vietnamiens (VNA)
Le colloque "Élaboration des normes dans l'élevage des poissons tra et basa" s'est terminé hier à Hô Chi Minh-Ville après 2 jours de travail.
Depuis plusieurs années, les exportations aquatiques ont contribué pour une grande part au développement économique du pays. Selon les statistiques de l'Association vietnamienne des producteurs et exportateurs des produits aquatiques (VASEP), la valeur des exportations des poissons tra et basa est portée d'environ 20 millions de dollars en 2007 à 1,4 milliard en 2008.
Le 19 septembre 2009
Aucune raison pour un combat commercial contre les poissons tra et basa vietnamiens (Le Courrier)
Le quotidien américain The Wall Street Journal de mardi a constaté que le sénateur américain Max Baucus a eu raison d'affirmer qu'il n'y avait aucune raison pour les États-Unis de lancer un combat commercial contre le Vietnam autour de ses poissons tra et basa.
Dans son éditorial qui a présenté les points de vue de Max Baucus sur la question des importations de tra et basa vietnamiens, le quotidien américain a précisé qu'actuellement, à Washington, l'on discute de la possibilité d'une interdiction par le département américain à l'Agriculture des importations de ces tra et basa, sous prétexte de sécurité alimentaire. Pour le moment, ledit département est en train d'étudier les possibilités de faire subir ou non à ces poissons vietnamiens des contrôles plus rigoureux.
En particulier, l'article a affirmé qu'"aucun consommateur américain n'a contracté de maladie en raison de ces poissons" et jugé "compliquées" les activités de contrôle.
Relance des exportations de poissons tra et basa (Le courrier)
Des signes positifs sont observés dans l'exportation des poissons tra et basa du Vietnam vers les marchés importants, a estimé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural Cao Duc Phat, chef du Comité national de pilotage pour la production et l'écoulement des poissons tra et basa, lors d'une réunion en ligne le 21 août avec les provinces du delta du Mékong.
Les efforts sont actuellement concentrés sur les marchés principaux de l'Europe, de Russie, des États-Unis et du Moyen-Orient, a précisé le ministre.
Les exportations ont considérablement augmenté vers les États-Unis (60% sur les 7 derniers mois). Le volume d'exportations a connu une croissance de 47% sur les nouveaux marchés du Mexique et du Brésil. La Russie vient de s'engager à importer 10.000 tonnes supplémentaires de poissons tra. L'Union européenne est toujours grande consommatrice de ces poissons (+ 47%). L'Allemagne et l'Espagne ont dépensé chacune plus de 50 millions de dollars à l'importation de poissons tra vietnamiens. Cette année, les exportations de tra et basa pourraient atteindre 1,4 milliard de dollars, valeur équivalente à l'an dernier……
Les tra et bas sont actuellement élevées dans 9 provinces du delta du Mékong, sur une superficie totale de 5.154 ha, dont plus de 70% se concentrent à An Giang, Dông Thap et Cân Tho qui représentent également 70% de la production totale. Le pays recense environ 110 établissements d'aliments pour l'élevage aquacole, d'une capacité totale de 4,3 millions de tonnes. Sur ce total, 88 usines sont spécialisées dans la production d'aliments pour les tra et basa.
Le 10 décembre 2009
Il est pas frais mon panga ! (Blog des Eco-sapiens)
Et hop un de plus !
C’est l’histoire d’un poisson, le panga, qui est la star des réseaux écolos. A l’origine un reportage diffusé à la télévision qui dévoile l’origine de ce sympathique poisson-chat.
On apprend entre autres que ce poisson subit un drôle de régime au Viet-Nam:
Un chercheur s’est en effet aperçu qu’en injectant aux femelles pleines des hormones recueillies dans de l’urine de femme enceinte séchée cela permettait de déclencher la pontes des alvins.
Leur principale nourriture est une farine importée du Pérou, elle est élaborée à partir de cadavre de poissons mélangés à du Manioc, du Soja (OGM ?) et à diverses céréales
Voir l’article sur pour-un-monde-durable
Cela n’est pas sans rappeler la fameuse « perche du Nil» épinglée par le film « Le cauchemar de Darwin« . Un poisson bon marché mais qui est une véritable aberration écologique.
Le plus délectable est la réponse du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) qui montre bien ce qu’on entend par développement de nos jours…
Le 30 décembre 2009
Une compagnie générale de l'aquaculture voit le jour - Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural fera fusionner en janvier 2010 la Compagnie générale de l'aquaculture du Vietnam et celles des produits aquatiques de Ha Long et de Biên Dông, qui deviendront alors la Compagnie générale de l'aquaculture du Vietnam. D'un capital statutaire d'environ 1.008 milliards de dôngs, cette dernière sera spécialisée, entre autres, dans la logistique de la pêche, l'élevage, la transformation des fruits de mer et les exportations de produits aquatiques. Elle sera la plus grande du secteur au Vietnam avec 12 compagnies membres et 13 joint-ventures. (Source : Courrier du Vietnam)
Le 4 janvier 2010
Belles perspectives pour la reproduction in vitro des poissons bông lau (Courrier du Vietnam)
"Après 5 mois, les premiers poissons bông lau nés et élevés grâce aux techniques de reproduction artificielle se développent bien. Nous espérons que le procédé se perfectionne dans un avenir proche", s'est félicité Trinh Quôc Trong, chercheur à l'Institut de la recherche de l'aquaculture N°2.
Le poisson bông lau (nom scientifique: Pangasius krempfi) est une espèce précieuse que l'on retrouve notamment dans le fleuve Mékong et qui est très appréciée des consommateurs, tant sa chair est savoureuse. Outre le Vietnam, d'autres pays riverains du Mékong (Cambodge, Laos et Thaïlande) souhaitent développer l'élevage de ce poisson. Cependant, cette production est loin de répondre à la demande des marchés et se heurte à de nombreuses difficultés, notamment pour la reproduction de l'espèce en captivité. ...
Le 5 mars 2010
Pangasius : dialogue sur l'aquaculture (Vietnamplus)
Un dialogue sur l'aquaculture de pangasius (PAD-Pangasius Aquaculture Dialogue) est organisé jeudi et vendredi dans la ville de Can Tho par le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Il s'agit du dernier dialogue permettant d'achever l'élaboration de normes internationale en matière d'élevage de cette espèce de poisson.
Selon le docteur Flavio Corsin, coordinateur du WWF, l'élevage de pangasius est une des formes d'aquiculture les plus répandues dans le monde, dont 90% est située au Vietnam.
L'explosion de l'élevage de cette espèce de poisson non seulement pose plusieurs défis aux éleveurs, mais menace en outre la santé des consommateurs comme l'environnement. C'est pourquoi, des normes de culture du pangasius sont particulièrement nécessaires pour un développement durable de cette activité. Celles-ci seraient achevées en mai prochain.
Débuté en 2007, le PAD a pour objectif de collecter les avis des éleveurs de pangasius du Vietnam et du Bangladesh afin d'achever ces normes internationales d'élevage. –AVI
Le 6 août 2010
Poisson : La VASEP contre la demande de la CFA (Vietnamplus)
La Vasep (Association de transformation et d'exportations des produits aquatiques des Vietnam) a officiellement protesté contre la demande de l'Association des éleveurs de poissons chats américains (CFA) de classer les poissons pangasius vietnamiens dans la même catégorie des catfishs américains. Lors d'une réunion de presse donnée mardi à Ho Chi Minh-Ville, la Vasep a fait savoir que la CFA avait donné le 24 mai dernier de fausses informations au site web : http://www.sqfecqtfish.com/ dans le dessein de dévaloriser les produits à base de tra et de basa, ou pangasius, en provenance du Vietnam. Ce comportement est un acte de concurrence déloyale des patrons de fermes de catfishs américains afin d'imposer de nouvelles mesures de restriction aux importations de ces produits aux Etats-Unis, a indiqué la Vasep.
Celle-ci a affirmé qu'en réalité, les paysans vietnamiens n'élèvent plus de pangasius en radeau flottant sur le Mékong mais dans un réseau d'étangs répondant à la norme internationale SQF 1.000, et à d'autres normes strictes de sécurité alimentaire américaine comme aux exigences rigoureuses des consommateurs du monde entier. Actuellement, les entreprises de poissons ont créé des chaînes de production garantissant la norme de qualité "de l'étang à la table". De nombreuses régions d'élevage de poissons pangasius ont reçu la norme Global GAP (production agricole suivant les normes internationales). Les résultats obtenus régulièrement depuis 2004 par les centres de l'environnement du programme de surveillance et d'observation de l'environnement de l'aquiculture dans le bassin du Mékong ont montré que les indices de qualité de l'eau sont les seuils autorisés.
Depuis 1999, le département de gestion de la qualité des produits de l'agriculture, de la sylviculture et de l'aquaculture (Nafiqad) du ministère vietnamien de l'Agriculture et du Développement lance un programme de contrôle des résidus chimiques dans l'aquiculture et de prévention de l'abus de produits chimiques et antibiotiques dans l'aquiculture en général, et plus particulièrement dans l'élevage des poissons pangasius. Ce programme a été contrôlé et bien noté par des organismes compétents de l'Union européenne (UE), des Etats-Unis et du Canada. Les produits à base de ces poissons sont vendus dans plus 120 pays et territoires du monde, satisfaisant totalement aux normes strictes de l'UE, de l'Australie, des Etats-Unis, du Japon... La Vasep a officiellement demandé à la CFA d'enlever ces informations mal fondées sur les pangasius et d'en fournir d'autres qui soient objectives et exactes afin d'assurer l'intérêt légitime des consommateurs américains, ainsi que pour ne pas porter atteinte aux relations de commerce entre les deux pays, lesquelles connaissaient un bon développement. - AVI
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