Pêcherie minotière au large du port chilien de Talcahuano
(Pérou et Chili produisent près de 40% de la production mondiale de farine de poisson (exportée principalement en Chine) et d'huile de poisson (exportée principalement au Danemark)
(Pérou et Chili produisent près de 40% de la production mondiale de farine de poisson (exportée principalement en Chine) et d'huile de poisson (exportée principalement au Danemark)
L'observatoire européen des marchés
des produits de la pêche et de l'aquaculture (EUMOFA) a publié fin
2017 une analyse très détaillée sur la pêche minotière dans
l'Union Européenne. Ce dossier met la lumière sur cette pêcherie
peu médiatisée mais qui pèse certaines années plus du quart des
captures de l'Union Européenne sur sa façade Atlantique. (1)
Contrairement à une idée reçue, le
poids de la pêche minotière ne diminue pas dans l'Union Européenne.
Depuis la fin des années 1990, la pêche minotière se maintient autour de 20% des captures de l'UE en Atlantique
Nord-Est (ANE). Les espèces les plus importantes pour la production
de farine de poisson et d’huile de poisson sont le sprat, le hareng, le merlan bleu et le lançon. Le principal État membre concerné par cette
pêcherie est le Danemark qui représente près de 80% du total des
débarquements minotiers de l’UE. Au fil des années, ce pays est devenu le chef de file de la pêche minotière en Europe devant
la Norvège et l'Islande, plaçant l'Atlantique Nord-Est à la
troisième place des régions de pêche minotière dans le monde après
le Pacifique SE (Pérou et Chili) et le Pacifique NO (Chine et
Japon) (2). Par ailleurs, le Danemark est un acteur majeur du commerce mondial de l'huile de poisson, ingrédient primordial de l'aliment des saumons...
Entre 20 et 26% des captures de l'UE à
la farine
Les quotas de captures fixés pour les
espèces destinées à la pêche minotière varient fortement d’une
année sur l’autre. En 2016, le total des débarquements de la
pêche minotière dans l'UE a atteint 786.000 tonnes, soit une baisse
de 24 % par rapport à 2015 (1,04 million de tonnes pour des captures
totales de 3,93 millions de tonnes en Atlantique NE) (3). Ces volumes
correspondent respectivement à 20% et 26% des captures totales de
l'UE en Atlantique Nord-Est.
De 2016 à 2017, les quotas de lançon
et de merlan bleu ont connu une forte progression, respectivement +
459 % et + 85 % ! Avec de tels écarts annuels, aucune industrie
classique de transformation, conserverie ou congélation de poisson
pour l'alimentation humaine, ne survivrait... Par contre, l'industrie
minotière danoise a appris à « surfer » sur des quotas
de pêche tantôt à la hausse tantôt à la baisse, dans un panel
d'espèces de petits pélagiques destinées à la fois à
l'alimentation humaine et à la fabrication de farine et d'huile de
poisson... En 2016, la flotte minotière danoise a débarqué 615.000
tonnes, soit environ 78% du total des débarquements de l’UE. Outre
la flotte danoise, les flottes suédoise et finlandaise complètent
à hauteur de 80.000 tonnes et 79.000 tonnes chacune les captures minotières dans l'UE.
Diminution de la pêche minotière dans
l'UE ? Les captures pour la pêche minotière se
situaient à 1,5 million de tonnes sur la période 1998-2002. Une baisse globale des captures depuis... expliquant que la part de la pêche minotière est restée stable dans
l'Union Européenne depuis la fin des années 1990, dans des
proportions qui la positionnent dans la moyenne mondiale estimée à 20% ! (4)
Sprat, hareng, merlan bleu et lançon à la
farine !
Les espèces les plus importantes pour
la production de farine de poisson et d’huile de poisson dans
l'Union européenne sont le sprat, le hareng, le merlan bleu, le
lançon, le tacaud norvégien, le capelan et le poisson-sanglier.
« En 2016, le total des débarquements de
l’UE de sprat a atteint 491.000 tonnes. Environ 358.000 tonnes
(soit 73 %) ont été débarquées pour l'industrie minotière, le
reste étant destiné à la consommation humaine. Au total, 183.000
tonnes de hareng de l'Atlantique ont été débarquées pour les
filières de la farine de poisson et de l’huile de poisson, soit
environ 25 % du total des débarquements de hareng de l'Atlantique
dans l’UE. En 2016, le total des débarquements de l’UE de merlan
bleu ont atteint 310.00 tonnes, dont environ 50 % étaient utilisés
pour la réduction en farine et huile de poisson. Chaque année,
entre 1.000 et 5.000 tonnes de lançon sont utilisées pour la
consommation humaine, tandis que 100 % des captures de poisson-sanglier
partent à la farine de poisson et à l’huile de poisson. Pendant
les années bénéficiant d’un quota élevé, le capelan est
également un « poisson-fourrage » (5) important pour les
producteurs de farine de poisson et d’huile de poisson, mais
surtout pour d’autres pays européens, notamment l’Islande et la
Norvège. »(1)
Les salmonidés (saumon et truite) absorbent 58% de l'huile de poisson utilisée en aquaculture alors qu'ils ne représentent que 6% de la production aquacole de poissons et de crevettes.
Les salmonidés consomment 42% de la production mondiale d'huile de poisson
Les salmonidés consomment 42% de la production mondiale d'huile de poisson
Le Danemark, plaque tournante mondiale
de l'huile de poisson
L’UE produit environ 500.000 tonnes
de farine de poisson et 120.000 tonnes d’huile de poisson chaque
année. Pour atteindre ces chiffres, la pêche minotière ne suffit
pas (6). L'UE doit compter sur les rejets de l'industrie de transformation
halio-alimentaire... (aucune allusion aux débarquements des rejets dans le dossier de l'Eumofa ?) (7).
« Outre la pêche, les filières
filetage / transformation pour la consommation humaine sont d’autres
ressources importantes pour la fabrication de la farine et de l'huile
de poisson. La tendance globale est d’utiliser moins de matière
première provenant des captures. Cette situation est le fruit d’une
demande accrue des marchés de consommation et de règlements plus
stricts entraînant une plus grande utilisation de la matière
première provenant de la filière filetage, notamment les chutes de
parage recyclées. Pour la majeure partie des espèces de poisson, le
rendement du filet varie entre 30% et 65% du poids du poisson et les
découpes représentent une ressource appréciée des producteurs de
farine et d’huile de poisson. »(1)
Le Danemark est le plus grand pays
producteur mais aussi le plus grand exportateur de farine de poisson
et d’huile de poisson dans l'UE. Ces deux produits bénéficient
d’une forte demande car ils sont utilisés comme ingrédient dans
les aliments destinés aux élevages de poissons dans l'Union
européenne et en Norvège.
Avec une production de saumon et de
truite qui atteint 1,3 million de tonnes par an, la Norvège est le
plus gros marché de farine de poisson en Europe (environ 353.000 tonnes par an) et le plus gros consommateur d'huile de poisson dans le monde (environ 220.000 tonnes par an). En 2016,
les exportations communautaires de farine de poisson et d’huile de
poisson vers la Norvège ont totalisé respectivement, 119.000 et
114.000 tonnes. Bien que la Norvège soit aussi un grand pays de la
pêche minotière, ce pays absorbe 65% de la farine de poisson et 90%
de l’huile de poisson exportées par l'UE. La farine de poisson et
surtout l’huile de poisson sont des ingrédients fondamentaux dans
l’alimentation du saumon pour l’industrie aquacole norvégienne.
Etant donné la forte progression de
l'aquaculture dans le monde, la question de l'approvisionnement en
farine et en huile de poisson s'est posée dès le début des années
2000, avec l'annonce d'une pénurie en huile de poisson au tournant
des années 2010. « Pour les fabricants d’aliments pour
poissons, la question ne se pose même pas, il faut trouver une
solution », expliquait dans les années 2000 Jørgen Holm,
nutritionniste chez BioMar, l'un des principaux producteurs
d’aliments pour poissons installé à Brande, au Danemark (8). Les
entreprises d’aliments pour poissons cherchent donc d’autres
sources de protéines (9) et surtout d’autres matières premières pour
la fabrication d'huile de poisson. Si la substitution des farines de
poisson par des protéines végétales comme les
protéines de soja est en bonne voie comme l'annonçait en 2013, le
centre de recherche norvégien Nofima (10). Par contre, la
substitution de l'huile de poisson par des huiles végétales se
révèle beaucoup plus problématique.
Selon Tim Cashion, de l'Université de
Colombie-Britannique (UBC), le secteur aquacole a réduit considérablement
la quantité de farine et d'huile de poisson utilisée dans la
fabrication de l'aliment « saumon », passant de 100% dans les
années 60 et 70 à 30% aujourd'hui d'après une étude norvégienne publiée en
2013 (9). Cependant, les ressources alternatives ne remplacent pas
nécessairement tous les acides aminés dont le saumon a besoin, et
elles ne remplacent pas les huiles de poisson qui rendent le saumon
si sain à manger. « L'huile pourrait être la partie la
plus difficile à remplacer », dit Cashion. « Il s'agit d'obtenir
les acides gras omega-3 que les gens veulent dans leur saumon. C'est
pourquoi vous ne pouvez pas remplacer intégralement l'huile de
poisson par d'autres types d'huiles. »(11)
Face à la pénurie d'huile de poisson annoncée, plusieurs pays européens et tout particulièrement le Danemark, pays très impliqué dans la fabrication d'aliments aquacoles, ont fait main basse sur le commerce d'huile de poisson. Le Danemark est devenu un acteur majeur dans le commerce mondial de l'huile de poisson, s'approvisionnant principalement au Pérou où le Danemark est le premier client pour l'huile de poisson (La Chine pour la farine de poisson), pour ensuite réexporter en grande partie cet ingrédient essentiel à l'aliment piscicole dans les pays aquacoles de l'UE et en Norvège... (1)(12)
Philippe Favrelière (modifié le 9 février 2018)
(8) Aquaculture. Un régime végétarien pour les saumons d'élevage
(10) Plus de 70% de matière végétale dans l'aliment saumon
Autres articles :
- La pêche minotière, une activité halieutique hors normes
- Pêche Atlantique nord-est : Europe bleue recule !... France capitule ?
- Pisciculture, la future vache à lait de l'agro-business !
- Au Danemark, ils sont devenus les "Barons" de la pêche
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- Blue lobby. L'avenir de la pisciculture marine en question ?
- Rejet Zéro. Pêcheurs roulés dans la farine... de poisson !
- Aliment aquacole, le "carburant" du pisciculteur !
- Surimi. Merlan bleu. Joseph Roty II, un chalutier-usine chargé de douceurs...
- Tac et Quotas de pêche 2012 : Le grand gaspillage de poisson !
(1) Pêche dans l'UE destinée aux
produits à usage non alimentaire
Faits saillants du mois N°10/2017 -
Eumofa
(2) La façade atlantique de l'Europe
(Atlantique Nord Est) est la troisième zone de pêche minotière
dans le monde après le Pacifique SE (Pérou et Chili) et le
Pacifique NO (Chine et Japon)
Fishmeal and fish oil : facts and
figures – Seafish December 2016
(3) En 2015, les débarquements de la
pêche minotière se sont élevées à 1,04 million de tonnes dans
l'Union Européenne pour des captures totales de 3,93 millions de
tonnes en Atlantique Nord Est ou de 5,11 millions de tonnes toutes
zones confondues... soit une part de la pêche minotière à hauteur
de 26% ou 20% !
Statistiques sur la pêche dans l'UE
(Eurostat)
(4) Une étude publiée par le
parlement européen en 2004 portant sur les années 1998-2002, « The
fishmeal and Fish oil industry – Its role in the common fisheries
policy », montre que 21% des débarquements de l’Union
Européenne sont transformés directement en farine et en huile de
poisson, soit près de 1,5 millions de tonnes sur un total de
captures de 7,29 millions de tonnes annuelles. Avec plus d’un
million de tonnes, le Danemark représente 69% des activités
minotières de l’Union Européenne, suivi de loin par la Suède
(19%), la Finlande (5%), le Royaume-Uni (3%), l’Irlande (3%) et la
Pologne (2%).
http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/join/2003/341942/IPOL-PECH_ET(2003)341942_EN.pdf
(5) « Poisson-fourrage » :
La pêche dite minotière, par opposition à la pêche alimentaire,
est spécialisée dans la capture d’espèces transformées en
farines, en huiles par les usines de réduction. On l’appelle aussi
« pêche à finalité industrielle » (Carré, 2006). La pêche
minotière se pratique avec des filets à petites mailles qui
capturent de grandes quantités de poissons, principalement de petits
pélagiques... Les produits transformés sont ensuite utilisés par
l’aquaculture (salmonidés, crustacés) et les élevages hors-sol.
C’est pourquoi les prises de la pêche minotière sont appelées «
poissons-fourrages ».
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/peche-minotiere
(6) Industrie de réduction : Cent
kilos de poisson peuvent produire entre 20 et 22 kilos de farine de
poisson et entre 2 et 6 kilos d’huile de poisson pendant le
processus de production. Le rendement de l’huile dépend de la
teneur en matière grasse du poisson, qui varie d’une espèce à
l’autre. Le sprat et le lançon sont plus gras que le merlan bleu
et donc produisent plus d’huile pendant le processus de production.
Le volume de farine de poisson ne varie pas de la même façon.
(d'après FAO) http://www.fao.org/docrep/003/x6899e/x6899e04.htm
(7) Le dossier de l'Observatoire
Européen des Marchés des Produits de la Pêche et de l'Aquaculture
(EUMOFA) ne fait aucune allusion sur l'incidence du nouveau règlement
communautaire « rejet zéro » dans la production de
farine et d'huile de poisson !
(8) Aquaculture. Un régime végétarien pour les saumons d'élevage
https://www.courrierinternational.com/article/2003/12/18/un-regime-vegetarien-pour-les-saumons-d-elevage
(9) Mais quelle mouche a bien pu piquer
tous ces investisseurs qui se lancent dans l'élevage des poissons !
Quand Veolia élève des mouches pour
nourrir les poissons d'élevage
20 % de la pêche sert à
l'alimentation animale, mais l'Europe a autorisé en juillet les
insectes élevés aux biodéchets comme aliment de substitution.
Veolia, allié à deux start-up, se lance dans l'élevage des larves
de mouches.
(10) Plus de 70% de matière végétale dans l'aliment saumon
En 2013, les matières premières
marines représentaient pour la première fois moins de 30% de
l'alimentation du saumon d'élevage norvégien, indique un rapport.
En 1990, environ 90%
de l'alimentation du saumon d'élevage norvégien provenait de
matières premières marines. Le chiffre correspondant en 2013 était
de 29,2%. Cela a entraîné une réduction de 15% de la teneur en
ingrédients marins entre 2010 et 2013. Les matières premières
marines peuvent être résumées comme étant l'huile de poisson, la
farine de poisson et la farine de krill. 72% de ces matières
premières proviennent directement de la pêche, le reste provenant
des déchets et des sous-produits de l'industrie
halio-alimentaire.
Parmi les matières premières végétales, le concentré de protéines de soja et l'huile de colza sont les ingrédients dominants. Une plus grande proportion de protéines dans les aliments provient désormais du concentré de protéines de soja que de la farine de poisson. Parmi les huiles pures contenues dans les aliments pour poissons, 19,2% proviennent d'huiles végétales et 10,9% d'huile de poisson.
Parmi les matières premières végétales, le concentré de protéines de soja et l'huile de colza sont les ingrédients dominants. Une plus grande proportion de protéines dans les aliments provient désormais du concentré de protéines de soja que de la farine de poisson. Parmi les huiles pures contenues dans les aliments pour poissons, 19,2% proviennent d'huiles végétales et 10,9% d'huile de poisson.
Have exceeded 70 per
cent plant material in salmon feed
(11) Farine d'insectes, alternative ?
Si dans la ration alimentaire du
saumon, les farines d'insecte peuvent se substituer à la farine de
poisson, elles ne peuvent pas remplacer l'huile de poisson !
Selon Tim Cashion, de l'Université de
Colombie-Britannique (UBC), l'industrie a réduit considérablement
la quantité de farine et d'huile de poisson utilisée dans la
fabrication de l'aliment « saumon », passant de 100% dans les
années 60 et 70 à 30% d'après une étude norvégienne publiée en
2012. Cependant, les ressources alternatives ne remplacent pas
nécessairement tous les acides aminés dont le saumon a besoin, et
elles ne remplacent pas les huiles de poisson qui rendent le saumon
si sain à manger. « L'huile pourrait être la partie la
plus difficile à remplacer », dit Cashion. « Il s'agit d'obtenir
les acides gras omega3 que les gens veulent dans leur saumon. C'est
pourquoi vous ne pouvez pas remplacer intégralement l'huile de
poisson par d'autres types d'huiles. »
Alors que les aliments à base
d'insectes ne remplacent que les protéines que mange le saumon, Kees
Aarts, directeur général de Protix (société néerlandaise ayant
mis au point un aliment aquacole à base d'insectes) affirme que
des alternatives pour les huiles de poisson, en provenance encore
aujourd'hui du milieu marin, sont également développées par des
sociétés comme DSM et Evonik.
L'une des préoccupations majeures
auxquelles les entreprises comme Protix sont confrontées est
l'échelle nécessaire pour que les aliments à base d'insectes
réussissent dans l'industrie de l'aquaculture.
L'une des préoccupations majeures
auxquelles les entreprises comme Protix sont confrontées est
l'échelle nécessaire pour que les aliments à base d'insectes
réussissent dans l'industrie de l'aquaculture.
« La demande actuelle de farine
de poisson est d'environ 6 millions de tonnes par an », dit
Cashion. « [Si] l'idée est de remplacer ces 100% par des
insectes ou des farines d'insectes de toutes sortes, nous en avons
besoin de beaucoup. La production actuelle telle que je la comprends
n'est pas là, mais il s'agit évidemment d'une industrie
relativement nouvelle. »
Il se demande s'il est possible de
répondre à ce type de demande en temps opportun, et dit que son
succès dépend aussi du prix des aliments à base d'insectes.
« S'ils peuvent acheter des
farines d'insectes pour moins cher que la farine de poisson et qu'ils
peuvent obtenir les mêmes résultats, ils le feront probablement si
cela peut fonctionner à l'échelle qu'ils produisent »,
dit-il.
Comme il s'agit d'un nouveau produit,
M. Aarts indique que les farines d'insectes sont encore un peu plus
chères que les farines de poisson, mais que les prix des farines de
poisson devraient augmenter à mesure que la quantité de poisson
diminue et que la demande augmente. Au fur et à mesure que Protix se
développe pour répondre à la quantité d'aliments nécessaire,
Aarts s'attend à ce que les facteurs d'échelle réduisent également
le coût de l'alimentation.
Why Salmon Eating Insects Instead of
Fish Is Better for Environment
L'IFFO défend bec et ongles sa farine
et son huile de poisson
L'IFFO est la puissante organisation
internationale qui représente les acteurs de la pêche minotière
dans le monde...
L'IFFO réagit aux critiques «
injustifiées et préjudiciables » à l'égard de l'utilisation de
farine et d'huile de poisson dans l'aquaculture suite à un article
de National Geographic qui vante les mérites de la farine d'insecte
: Why Salmon Eating Insects Instead of Fish Is Better for Environment
(« Pourquoi le saumon qui mange des insectes plutôt que du poisson
est meilleur pour l'environnement »)
Réponse de l'IFFO à cet article de
National Geographic qui fustige la farine de poisson : IFFO’s
Andrew Mallison responds to National Geographic article
« La farine de poisson et l'huile de
poisson sont et continueront à être des composants de
l'alimentation aquacole, efficaces et durables si elles sont
utilisées de manière responsable et stratégique, alors que leur
non utilisation pourrait compromettre la santé des poissons et
entraîner des gaspillages inutiles, » a souligné l'IFFO.
Andrew Mallison, directeur général de
l'IFFO, a déclaré que le remplacement total de la farine de poisson
et l'huile de poisson, comme le recommandait l'article, était
injustifiée et nuisible à l'industrie piscicole.
Mallison a déclaré que si l'IFFO
était d'accord avec le besoin d'options d'alimentation
supplémentaires en aquaculture pour assurer la croissance de «
cette industrie vitale », l'article citait des informations à la
fois périmées et incorrectes...
« La farine de poisson et l'huile de
poisson sont riches en plusieurs micronutriments nécessaires à la
santé, dont beaucoup sont considérés comme essentiels. Même en
réduisant la quantité de farine de poisson dans les aliments, les
entreprises d'alimentation animale doivent compléter avec des
matériaux spécifiques qui sont à la fois coûteux et ont leurs
propres impacts sur l'environnement », a-t-il ajouté... La
production d'ingrédients marins comme la farine et l'huile de
poisson ne nécessite pas autant d'eau douce que les cultures avec
l'irrigation ainsi que les traitement avec des produits chimiques
agricoles tels que les engrais et les pesticides, ou l'utilisation de
terre pour les cultiver, » explique-t-il.
« Bien que la farine d'insecte puisse
être une alternative théorique, la production des millions de
tonnes nécessaires pour remplacer la farine de poisson n'est pas
viable », a-t-il déclaré. Dans l'intérêt supérieur de
l'industrie piscicole, les sources de matières premières pour
l'alimentation animale doivent être maximisées, il est donc peu
logique d'exclure ces ingrédients précieux que sont la farine et
l'huile de poisson d'origine responsable et très efficaces. Bien que
ce ne soit pas un message de vente aussi percutant, la réalité est
qu'il existe une opportunité pour des ingrédients alternatifs comme
des farines d'insectes sans avoir à remplacer la farine de poisson.
»
(12) Le Danemark est le premier pays importateur d'huile de poisson produit au Pérou
Peru : Anuario estadistico
pesquero y acuicola 2015
http://www.produce.gob.pe/documentos/estadisticas/anuarios/anuario-estadistico-pesca-2015.pdf
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