Sea ranching : Plus de 1 million de pétoncles noirs semés en Rade de Brest



Mois de Mai 2015

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Suite de la revue de presse : Mois de juin 2015


Le 30 Mai 2015

Plus de 1 million de pétoncles noirs semés en Rade de Brest



Dans la volonté de diversifier les pêcheries de coquillage en Rade de Brest, le projet DIRAPEN associant l'écloserie du Tinduff et le Comité Départemental des Pêches Maritimes du Finistère a vu le jour en 2015.

Source : Cdpm 29

Financé en partie par France Filière Pêche et EDF, ce programme vise à rechercher les zones et conditions favorables au développement de naissains de pétoncle noir.

Cette semaine, au banc du Roz, en baie de Roscanvel et dans l'anse de Kerdrein, plus de 900 000 pétoncles ont été semés sur ces 3 sites de 100 m2 qui sont dorénavant fermé à la pratique de la drague. Le suivi de la croissance de ces pétoncles est assuré sur l'année par l'Ifremer.

Coopérative maritime de production de naissains de coquilles St Jacques et Pétoncles

L’écloserie du Tinduff a été créée à l’initiative des pêcheurs de la rade de Brest en 1983. Alors qu’il se pêchait jusqu’à 2000 Tonnes de coquilles Saint Jacques par an dans les années 50-60 (début de la mécanisation de la pêche), la production est tombée à 30 Tonnes à la fin des années 70. Cette chute s’explique par les effets combinés de la surpêche et de conditions climatiques défavorables (hivers rigoureux notamment 62-63).

Les pêcheurs représentés par leur structure professionnelle, aidés des scientifiques (IFREMER) et des collectivités locales, ont créé l’écloserie du Tinduff afin de reconstituer le stock de coquilles Saint Jacques. Il a fallu près de 15 ans de recherches avant de maitriser les différentes phases (production de juvéniles et semis dans le milieu naturel).

Cette démarche avant-gardiste est aujourd’hui citée en exemple au niveau français mais aussi au niveau mondial comme exemple de gestion de la ressource.

Nous travaillons, aujourd’hui, pour les gisements coquillers allant de Granville jusqu’à la Rochelle.

Pour en savoir plus : Ecloserie du Tinduff

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Le 29 Mai 2015

Langouste rouge : population en hausse en mer d'Iroise

850 tonnes pêchées après guerre. Seulement 15 tonnes aujourd'hui, dont la moitié en mer d'Iroise, la langouste rouge s'est raréfiée de manière spectaculaire. Depuis 2007, les pêcheurs, Ifremer et le Parc marin d'Iroise ont pris des mesures pour tenter à terme de relancer l'espèce.



Intervenants : Claire Laspougeas, chargée de mission pêche professionnelle Parc marin d'Iroise - Images Agence des aires marines protégées - Martial Laurans, chercheur Ifremer Brest - Erwan Quemeneur, technicien comité des pêches du Finistère / Reportage : J. Le Bot - C. Aubaile - P. Pasco

Source : France 3 Bretagne    Publié le 29/05/2015

Au seul nom de langouste, on s'imagine des pays lointains exotiques. Et pourtant, la langouste rouge est un crustacé présent naturellement en Bretagne. Depuis longtemps, les langoustes sont recherchées pour la délicatesse de leur chair.

Bien trop pêchées en Finistère

Extrêmement abondante mais beaucoup trop pêchée en Finistère depuis la fin du XIXe siècle, l’espèce s'est fait très rare. Conscients de la surpêche des années 50, les marins pêcheurs ont alors décidé d'un cantonnement dans la chaussée de Sein début 2007, une zone interdite à la pêche à la langouste rouge. Un suivi scientifique a également été instauré grâce au Parc marin d'Iroise et Ifremer.

Suivi scientifique

Les langoustes capturées pour ce suivi sont mesurées, pesées et marquées avant d’être rejetées à la mer. Les pêcheurs professionnels et plaisanciers, associés à ce programme préviennent Ifremer et le Parc naturel marin d’Iroise s’ils attrapent une langouste marquée. L'objectif est de compter ces crustacés, de connaître leurs déplacements, et de savoir si elles se reproduisent.

Des résultats encourageants

Les premiers résultats ont permis de noter une abondance en hausse. Il y a davantage de langoustes aujourd"hui qu'en 2007. A plusieurs reprises, l’abondance, en quelques points (c'est-à-dire les zones de pêche expérimentale définies au sein du cantonnement), dépasse les 20 kg, ce qui est rare lors d’une pêche professionnelle. A trois reprises, au cours des deux dernières années (2013 et 2014), elle est égale ou supérieure à 30 kg, atteignant en 2014, la valeur record de 55 kg. L'avenir des stocks de langouste, encore marginaux en France est pris très au sérieux par la profession. Dès 2009, le comité des pêches national avait décidé d'augmenter la taille minimale de capture (11 cm), au delà de la norme européenne (9,5 cm).

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Le 28 Mai 2015

TTIP : Recommandations du Parlement européen sur l’accord commercial avec les USA


Ce jeudi 28 mai 2015, les eurodéputés de la commission du commerce international (INTA) ont voté le projet de rapport contenant les recommandations du Parlement européen sur les négociations commerciales avec les USA : Recommandations à la Commission européenne sur les négociations relatives au partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP)

Le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (Transatlantic Trade and Investissements Partnership), c'est le nom de l'accord de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne en discussion depuis 2013.... Il vise à constituer un marché commun de plus de 820 millions de consommateurs de part et d'autre de l'Atlantique. Les négociations, juridiquement complexes et politiquement sensibles, prennent du temps et risquent de s'éterniser. Malgré tout, Barack Obama qui a reçu les pleins pouvoirs du Sénat pour aboutir rapidement sur l'accord transatlantique ainsi que sur l'accord transpacifique, espère conclure d'ici la fin de son mandat (fin 2016)... 

« Les terminer avant la fin du mandat Obama est de moins en moins réaliste », indique l'Allemand Bernd Lange (social-démocrate) président de la commission du commerce extérieur et rapporteur pour le Parlement depuis novembre 2014...

Ces derniers mois, toutes les commissions parlementaires (Agriculture et développement rural, Transports et tourisme, Emploi et affaires sociales, Marché intérieur et protection des consommateurs, Environnement, santé publique et sécurité alimentaire, + 9 autres commissions) ont donné leur avis sur cet accord commercial de libre échange entre les deux plus importants blocs économiques au monde...

Toutes les commissions parlementaires à l’exception de la commission PECH ? Alors que le secteur de la pêche sera considérablement impacté par la levée des barrières douanières sur les produits de la pêche et de l’aquaculture, notamment les pétoncles, le homard, le colin d’Alaska, le cabillaud, le saumon d’Alaska,... Non seulement puisqu'avec l'accord transpacifique, l'Amérique du Nord deviendra un grand hub au centre du marché mondial des produits de la mer...

Cliquez Ici pour accéder à la fiche de procédure législative (avec le projet de rapport, les avis des commissions, les amendements,...)



TTIP et Secteur de la pêche : Question des eurodéputés italiens sans réponse ?

Parliamentary questions
31 March 2015

Question for written answer to the Commission

Remo Sernagiotto (PPE) , Salvatore Cicu (PPE) , Salvatore Domenico Pogliese (PPE)

Subject:  TTIP-fishing sector           

The European Commission has recently been in negotiations with the United States to agree a trade and investment partnership (TTIP), one of whose main aims is to eliminate, or at least to reduce, trade barriers in order to create a joint free trade area. In Italy, fishing and the processing and distribution of fish and mussel farming products constitute an important economic supply chain that employs thousands of workers. Fish canning and freezing processes, in particular, attain very high standards of excellence that are appreciated worldwide.

Within the framework of these negotiations, can the Commission specify:
  1. The extent to which the European fishing sector might benefit from the trade and investment partnership (TTIP)? 
  2. Which fish products in particular might be most positively impacted by this agreement?

Source : Parlement européen


Tout sur les accords commerciaux



03'10" 08/04/2015

L'UE est habituée à négocier des accords commerciaux, mais qui s'occupe précisément de la négociation, qui décide et à quoi servent les accords ?


TTIP: élargir l'accès au marché américain, réformer la protection des investisseurs et maintenir les normes européennes

Source : Communiqué du Parlement européen (28 mai 2015)

Les députés de la commission du commerce international appellent à plus d'ouverture du marché américain, une reforme de la protection de l'investissement et le maintien des normes de l'UE dans les négociations en cours sur le TTIP

Un accord commercial entre l'UE et les États-Unis devrait élargir l'accès au marché américain mais sans saper les normes de l'UE ou le droit de réglementer dans l'intérêt du public, ont affirmé les députés de la commission du commerce international dans leur projet de recommandations voté ce jeudi. Les outils visant à résoudre les litiges entre investisseurs et États devraient être réformés et améliorés, ont-ils ajouté.

Les recommandations aux négociateurs de la Commission européenne sur le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), approuvées en commission du commerce international par 28 voix pour, 13 voix contre et aucune abstention, doivent encore être adoptées par le Parlement dans son ensemble.

Un accord ambitieux mais équilibré

Le PIB de l’UE "dépend fortement du commerce et des exportations". Par conséquent, un accord "bien conçu" avec les États-Unis pourrait accroître la contribution du secteur au PIB de l’UE de 15-20% d’ici 2020. Les entreprises européennes, en particulier les PME et les micro-entreprises, bénéficieraient donc d’un marché de 850 millions de consommateurs, affirme le texte.

Parallèlement, en raison d’études contradictoires, il est difficile d’évaluer les bienfaits réels du TTIP pour l’économie de l’UE, font remarquer les députés. Par conséquent, ils soulignent que les négociations doivent être transparentes, afin de parvenir à un accord "ambitieux" mais "équilibré", avec des bénéficies partagés entre États membres, pour arriver à un "environnement économique efficace et propice à la concurrence" et pour empêcher les barrières commerciales non tarifaires. Un niveau de protection élevé des consommateurs européens, de leurs données, de la santé et de la sécurité doit être garanti. De même, il faut empêcher le dumping social, fiscal et environnemental, précisent les députés.

Accord commercial UE-USA : une bénédiction pour la croissance ou une aubaine pour les multinationales ?



05'42" 17/07/2014

Débat au sein de la Commission du Commerce international entre l'écologiste français Yannick Jadot et le rapporteur, l'allemand Bernd Lange.... Si Yannick Jadot (verts/ALE) et Bernd Lange (S&D) veulent tous deux protéger les normes européennes, ils ne sont pas d'accord sur les priorités et les lignes rouges concernant un accord commercial UE-USA.

Réforme sur la protection des investisseurs

Selon les parlementaires, le TTIP doit mettre fin au traitement inégal des investisseurs européens aux États-Unis, en établissant un nouveau système équitable pour les investisseurs afin de "chercher et obtenir réparation".

Ce nouveau système devrait être basé sur le récent "document de réflexion" concernant le système réformé de protection des investisseurs, présenté le 6 mai par la commissaire au commerce, Cecilia Malmström, devant la commission du commerce international. Il devrait aussi se baser sur les négociations en cours entre les ministres européens du commerce. Le système devrait inclure une "solution permanente" avec des juges indépendants et désignés publiquement, des auditions publiques et un "mécanisme de recours", tout en respectant la juridiction des tribunaux de l'UE et de ses États membres. A moyen terme, un tribunal d’investissement public pourrait être utilisé pour régler les litiges des investisseurs, ajoutent les députés.

Ils précisent aussi que le droit de réglementer dans l’intérêt public doit être protégé et les plaintes non fondées empêchées.


Agriculture: "liste exhaustive" de produits sensibles

Tout en essayant d’éliminer l’ensemble des droits de douane, les deux partenaires devraient cependant négocier une "liste exhaustive" des "produits agricoles et industriels sensibles" qui pourraient soit être exemptés de la libéralisation des échanges, soit être soumis à des périodes de transition plus longues, affirment les députés.

Ils demandent aux négociateurs de l’UE de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour insérer une "clause de sauvegarde" réservant le droit de fermer des marchés pour des produits spécifiques dans le cas où une augmentation des importations viendrait à menacer ou à causer de sérieux dommages à la production alimentaire nationale.

Par ailleurs, ils appellent la Commission européenne à encourager les États-Unis à lever l’interdiction sur les importations de bœuf de l’UE soit levée et à inclure un niveau de protection élevé pour le système d’indication géographique de l’UE.

Normes sur la santé publique

Les négociateurs doivent essayer d’éliminer les procédures excessives de contrôle des importations pour des motifs de santé alimentaire et phytosanitaire, et il devrait y avoir une "reconnaissance mutuelle des normes équivalentes", affirment les députés. Parallèlement, les normes de l’UE devraient être garanties dans des domaines où celles des États-Unis sont "très différentes", par exemple concernant l’autorisation des produits chimiques, le clonage ou les perturbateurs endocriniens. Le "principe de précaution" de l’UE doit être respecté, ajoutent les parlementaires.


Un accès élargi aux ressources énergétiques des États-Unis

Le TTIP devrait abolir "toute restriction ou contrainte existante sur les exportations de combustibles, notamment de GNL et de pétrole brut" entre l’UE et les États-Unis. L’objectif est que l’accord renforce la sécurité énergétique de l’UE et réduise le prix de l’énergie, expliquent les députés. L’accord sur le TTIP devrait inclure un chapitre spécifique sur l’énergie, qui devrait également aider à maintenir les normes environnementales et les objectifs de lutte contre le changement climatique de l’UE, ajoutent-ils.

Pas de négociation sur la protection des données

Les dispositions européennes sur le droit à la vie privée ne doivent pas être menacées par l’intégration dans l’UE du commerce électronique et des marchés de services financiers des États-Unis, disent les députés. Un accord sur le TTIP devrait exempter explicitement de toute concession l’ensemble des dispositions européennes existantes et futures sur la protection des données à caractère personnel. Les dispositions relatives à la circulation des données personnelles pourraient être négociées avec les États-Unis seulement si les mêmes règles de protection des données sont appliquées "des deux côtés de l'Atlantique", ajoutent-ils.


Ouverture des marchés américains des transports et des contrats publics

Les négociations sur le TTIP devraient supprimer les restrictions actuelles des États-Unis sur la propriété étrangère de services de transport maritime et aérien et de compagnies aériennes, comme le "Jones Act" ou le "Air Cabotage law", qui "entravent considérablement l’accès pour les entreprises européennes“. Les députés appellent aussi à élargir l’accès de l’UE aux marchés américains des télécommunications.

Selon les parlementaires, la grande disparité dans l'ouverture des marchés publics des deux parties devait être corrigée et le TTIP devrait atteindre une "ouverture importante" du secteur des marchés publics des États-Unis à tous les niveaux de gouvernement, de sorte que les entreprises de l'UE, et en particulier les PME, puissent obtenir des marchés publics américains dans les domaines des services de construction, du génie civil, des transports et de l'énergie.

Les députés demandent aussi aux négociateurs européens de garder à l'esprit les intérêts de l'UE à pénétrer le marché des "services hautement spécialisés", tels que l'ingénierie et d'autres services professionnels, financiers ou de transport.

Exclure les services publics

Les députés réaffirment également leur volonté d'exclure les services publics du champ d'application du TTIP (y compris, mais sans s'y limiter, l'eau, la santé, les services sociaux, les systèmes de sécurité sociale et l'éducation).

En janvier 2015, l'industrie du poisson a remis son rapport au Commissaire européen

Lors d'une réunion avec M. Vella, commissaire à l'Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche, les représentants de l’industrie européenne du poisson AIPCE-CEP ont révélé leur dernière étude sur le poisson « Finfish Study 2014 »... Une occasion de rappeler au commissaire que les acteurs de l'industrie halio-alimentaire et du commerce international des produits de pêche et de l'aquaculture sont favorables à ces accords de libre-échange...

Garder un œil sur les droits du travail

Les députés demandent aux négociateurs de l'UE d'insister pour que les États-Unis ratifient, appliquent et fassent respecter les huit conventions fondamentales de l'Organisation internationale du Travail (ils n'en ont jusqu'ici ratifié que deux) et demandent un suivi attentif de la mise en œuvre des dispositions relatives au travail par les entreprises américaines, en impliquant les partenaires sociaux et les représentants de la société civile.

Plus de transparence pour les députés et le public

Les députés demandent une transparence accrue des pourparlers du TTIP, en rendant plus de textes disponibles au public et en obtenant la permission des États-Unis pour diffuser davantage de documents. "Tout refus de communiquer une proposition de négociation" devrait être justifié, avertissent les députés qui demandent également d'être tous autorisés à accéder aux "textes consolidés" (les chapitres qui consolident les positions de l'UE et des États-Unis).

Un rôle de modèle

Un accord entre les deux plus grands blocs économiques mondiaux, qui "partagent et défendent" déjà des principes et valeurs similaires, a le potentiel d’établir des normes mondiales et d’éviter que des pays "ayant d'autres normes et d'autres valeurs" ne doivent assumer ce rôle, affirment les députés.

Prochaines étapes

Le texte adopté aujourd'hui en commission du commerce international doit désormais être approuvé par le Parlement dans son ensemble, lors d'un vote en séance plénière le 10 juin (à confirmer).

Un accord sur le TTIP, une fois établi par les négociateurs de l'UE et des États-Unis, aura besoin du soutien du Parlement européen et du Conseil de l'UE pour entrer en vigueur.
REF. : 20150528IPR60432

Pour en savoir plus
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Le 27 mai 2015

Coquille Saint-Jacques : Bilan de la campagne 2014-2015


FranceAgriMer - Conseil spécialisé Pêche et aquaculture du 27 mai 2015

La saison de pêche 2014-2015 de la coquille Saint-Jacques s’est achevée le 15 mai. Les volumes débarqués déclarés en halles à marée ont reculé de 21 % en moyenne au niveau national. La relative pénurie a permis une meilleure valorisation des produits que lors de la dernière campagne, particulièrement dans les halles à marée de Manche Est, où le prix moyen a progressé de 39 % (3,78 €/kg).

Sur la campagne, la valeur des ventes déclarées en halles à marée s’est néanmoins dégradée de 14 % en Manche Est, la hausse du cours n’ayant pas permis de compenser la baisse des volumes vendus (les ventes hors halles à marée ne sont pas prises en compte). En revanche, en Manche Ouest, la hausse du prix moyen (+ 10 %, 2,47 €/kg) a rattrapé la baisse des volumes vendus (- 2 %) et le chiffre d’affaires de la première vente en halles à marée a progressé de 8 %.

Sources : 
Présentation du marché des produits aquatiques - 27 mai 2015
Diaporama de conjoncture présenté au Conseil Spécialisé Mer du 27 mai 2015. Conjoncture internationale. France : données des halles à marée, commerce extérieur, consommation.

Situation du marché des produits aquatiques - 27 mai 2015
Note de conjoncture remise au Conseil Spécialisé Pêche et Aquaculture du 27 mai 2015. Conjoncture internationale - Pêche française - Commerce extérieur - Consommation

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Le 26 mai 2015

26 mai 2015 : Ouverture de la campagne thon rouge des senneurs en Méditerranée


Pour l'ouverture de la saison, les thoniers-senneurs français sont regroupés au Sud des Baléares. La saison dernière (2014), les thoniers avaient atteint leur quota de pêche en 24h dans cette zone..., Suivre la campagne de thon rouge sur Marine Traffic

Lire Aquablog : Thon rouge : Le retour !

Les stocks de thon rouge sont quatre fois plus importants qu'il y a quinze ans

Source : Le Figaro Par Eric de La Chesnais Publié le 26/05/2015 à 06:00

Les thoniers senneurs peaufinent leurs derniers préparatifs avant d'être dans les zones de pêche de Méditerranée, Baléares et Malte, pour l'ouverture de la saison.

Après plusieurs années en forte baisse, les stocks se sont reconstitués. De bon augure pour la saison qui démarre ce mardi, pour un mois.

La campagne du thon rouge qui débute ce mardi en Méditerranée, pour une période d'un mois, s'annonce sous de meilleurs auspices. Le plan de reconstitution de cette espèce mis en place par l'Union européenne en 2006 pour limiter une pêche intensive, porte ses fruits. En effet le comité scientifique de la CICTA (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) est optimiste. Après plusieurs années de stocks historiquement bas, il a constaté une hausse spectaculaire de la biomasse du stock des poissons reproducteurs, qu'il estime à 585.000 tonnes, soit quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000.

Une donnée importante qui lui permet de fixer annuellement depuis 2006 un quota de capture autorisée (TAC) avant le début de chaque saison. Il a donc logiquement relevé le TAC 2015 à 15.821 tonnes pour les pays de l'Union européenne autorisés à pêcher cette espèce, contre 13.500 tonnes l'an dernier et même 32.400 tonnes en 2006, avant le plan de redressement européen du thon rouge. «Cette capacité totale a ensuite été partagée entre les pays ayant une activité de pêche sur cette espèce dans la région, commente Bertrand Wendling, directeur de l'organisation des producteurs Sathoan à Sète. Pour 2015, la France s'est vue attribuer un quota de 2971,71 tonnes soit 500 tonnes de plus en un an».


Suivre la campagne de thon rouge sur Marine Traffic

Entre 10 à 12 euros le kilo payé aux pêcheurs

De quoi redonner un peu de baume au cœur des capitaines des 17 navires tricolores autorisés à pêcher le thon rouge, dont 9 appartiennent à la compagnie de pêche sétoise, Sathoan. «C'est une campagne délicate qui ne dure qu'un mois. Les risques météos sont plus importants que pour un autre type de pêche. Dès qu'il y a un peu de vent il faut arrêter. La pêche à la senne, du nom du filet accroché par une grue arrimée sur le pont, a nettement plus de prise au vent», prévient Bertrand Wendling. Un risque qui est toutefois très rémunérateur. A l'arrivée au port, le prix du thon rouge se négocie autour de 10 à 12 euros le kilo. «Nous arrivons avec les 17 navires à prendre jusqu'à 150 tonnes de poissons par saison, faites le calcul», ajoute le responsable. Cela représente en effet un chiffre d'affaires moyen de plus 100.000 euros par bateau.

On est certes loin du record de 2013, où un thon entier de 222 kg (les thons pêchés en Méditerranée pèsent entre 100 et 200 kilos) avait été vendu pour un prix record de 1,31 million d'euros, soit près de 6000 euros le kilo! Ce thon avait été capturé au large des côtes nord du Japon. «Ce niveau de prix déconnecté de la réalité ne peut se produire que lors de l'ouverture de la saison des enchères, sur un ou deux poissons seulement, prévient Bertrand Wendling. Attention à ne pas tomber dans les clichés».

Une fois pêché, le thon rouge est conservé vivant par les mareyeurs pour être transféré dans une cage où il sera engraissé quelques mois. «Cette étape permet de les vendre un peu plus cher tout en assurant une meilleure gestion des stocks avec un prix stable pendant l'année, explique Bertrand Wendling. La totalité du thon rouge pêché en Méditerranée va au Japon pour se retrouver dans les sushis ou sashimis». Les Français eux doivent se contenter du thon tropical albacore, pêché dans l'océan Indien, pour leurs sushis. C'est nettement meilleur marché !

En Ariège, Sushi Môbile certifié sans thon rouge !!!

Copie d'écran : Sushi Môbile

Sushis de haute qualité certifiés issus de poissons importés : saumon, thon albacore, crevette de Madagascar... A l'exception de la truite bio locale


Ne pas mélanger différentes espèces de thon dans la même salade !!!

Les thons victimes d’un engin de pêche redoutable

Source : LE MONDE | 26.05.2015 à 08h34 | Par Martine Valo

Mardi 26 mai s’ouvre la saison du thon rouge. Les gros navires senneurs français sont prêts à s’élancer du côté de Malte et des Baléares : ils ont un mois pile pour pêcher leur quota de 2 302 tonnes. C’est beaucoup moins qu’en 2006. Il avait alors été décidé de diviser presque par trois les captures maximum autorisées dans l’Atlantique et en Méditerranée, tant les populations de thon rouge s’étaient effondrées. Chaque année, on y pêche désormais 13 400 tonnes du roi des sushis, qui semble se rétablir.

C’est peu comparé à la totalité de la pêche thonière mondiale, soit 4,8 à 5 millions de tonnes de listao (ou bonite), patudo (dit aussi thon obèse), albacore (thon jaune) qui finissent bien souvent en boîte de conserve. Aucune réglementation contraignante ne régule le sort de ces espèces qui sont actuellement victimes d’un engin de pêche redoutable appelé dispositif de concentration de poissons (DCP). Cet outil d’allure modeste ne serait pas particulièrement dévastateur s’il ne se multipliait à une vitesse vertigineuse dans tous les océans du monde, au point de faire réagir… les pêcheurs eux-mêmes.

Procédé bon marché

« Nous sommes inquiets pour la durabilité des stocks de thons et donc pour la durabilité de notre activité », annonce Yvon Riva, président d’Orthongel qui regroupe les producteurs français de thon tropical congelé et surgelé. En 2012, l’organisation professionnelle avait interrogé ses patrons pêcheurs sur le trop-plein de DCP. A 70 %, ces derniers avaient approuvé l’idée de limiter volontairement le nombre de ces engins...

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La pêche aux anchois fait le bonheur des Italiens



Sur la côte amalfitaine, près de Naples, on pêche les anchois la nuit selon une tradition du XIVe siècle. Et les poissons ne servent pas qu'a agrémenter les pizzas.

Source : France 2

C'est une tradition de plusieurs siècles qui perdure aux environs de Cetara en Italie. Sur la côte amalfitaine, décor magnifique classé au patrimoine mondial de l'humanité, on attend que le soleil se couche pour commencer... la pêche aux anchois. France 2 y a rencontré Angelo qui pratique ainsi la pêche au lamparo : un phare puissant qui sert d'appât pour des milliers de poissons.

Un produit qui s'exporte très bien

Quand le bateau arrive au port à cinq heures du matin, les pêcheurs nocturnes savent qu'ils vont pouvoir facilement écouler la demi-tonne d'anchois collectée. Car ce poisson fait vivre 40% de la population locale. Il est vendu frais, salé, et même en huile, à 24 euros le litre.

Ce produit reconnu pour la force de son parfum est très prisé par les grands chefs du monde entier, pour les légumes comme les poissons.

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25 Mai 2015

Toulouse : Centre de surveillance européen des Océans

L’entreprise Mercator océan, basée près de Toulouse, vient de mettre en ligne le portail web du Copernicus Marine Service. La société lance ainsi officiellement le service de surveillance européen des océans dont Bruxelles lui a confié la mise en œuvre et l’exploitation en novembre.

Le 11 novembre 2014, la Commission européenne a signé avec Mercator Océan un accord qui lui confie la mise en place du futur Copernicus Marine Service à compter d’Avril 2015. Ce service a pour mission de fournir un accès libre et gratuit à une information scientifiquement qualifiée et régulière sur l’état physique et biogéochimique de tous les océans du globe, en surface comme en profondeur : température, courants, salinité, hauteur de mer, glace de mer, couleur de l’eau, chlorophylle….

Le catalogue de produits océaniques du service englobe des produits dérivés d’observation spatiale et in situ, des prévisions et analyses en temps réel, et des séries temporelles sur plusieurs dizaines d’années dans le passé (réanalyses).

 Température de l'Océan Atlantique Nord (Copernicus Marine Service)

Ce service est destiné à de nombreux usages, qu’ils soient de nature commerciale, scientifique, pour des missions de service public ou tout simplement pour les citoyens curieux de l’état de leurs océans. On citera par exemple : les politiques et règlements de l’Union européenne comme la directive cadre « stratégie pour le milieu marin », la lutte contre la pollution marine, la protection de la biodiversité, la sécurité et le routage maritimes, l’exploitation durable de l’environnement côtier et des ressources marines, les énergies marines, la surveillance du climat, la prévision des cyclones…

Le Contrat de délégation de la Commission Européenne porte sur un montant de 144 Millions d’Euros entre 2014 et 2021.

La pompe à carbone biologique selon la plateforme Océan et Climat


Source : Mercator Ocean

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Le 23 Mai 2015

Le monde de la pêche et de l'aquaculture dans un pentagone

La mondialisation de la pêche selon Clearwater : Société nord-américaine, intégrée de l’océan à l’assiette, qui contrôle entre autres 40% du quota de pétoncle argentin...

La France, 5e marché des produits halieutiques dans le monde, ne contrôlerait aucune filière d'approvisionnement (malgré la présence centrale de Labeyrie, transformateur de saumon produit ailleurs) !!!

Pour en savoir plus sur les tendances du marché des produits halieutiques : Rapport de Clearwater (à l'intention des actionnaires)

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Le 22 Mai 2015

Croissance Bleue Atlantique



Evénement national français pour la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique

Le 8 juin 2015 à La Rochelle

Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique et Communauté d’Agglomération de La Rochelle, en liaison avec le Secrétariat Général de la Mer et la DG MARE de la Commission Européenne.

Audience : Toute organisation, publique ou privée, ayant des idées de projets s’inscrivant dans le cadre du Plan d’Action Atlantique.

Il s’agit d’un événement à caractère national dédié à la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique.

La mission de l’Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique consiste essentiellement à :
  • informer les porteurs de projets des services fournis par l’Equipe de soutien au Plan d’Action Atlantique et de ses fonctions (fournir aux porteurs de projets tout l’aide requise pour trouver des financements, des opportunités de projets dans la zone atlantique.)
  • favoriser l’émergence et recueillir des idées de projets ciblés sur les priorité du Plan d’Action Atlantique et aider à leur mise en œuvre.



Cet événement s’inscrit dans cette mission, la journée du 8 juin se décomposant en :

Une matinée destinée à une information des participants, sur :
  • la mise en œuvre du  Plan d’Action Atlantique avec la DG MARE de la Commission Européenne, le Secrétariat Général de la Mer qui y est étroitement associé, et l’Équipe de Soutien au Plan d’Action Atlantique (cabinet   Kantor Qwentes de Bruxelles, coordonnateur de l’Équipe de Soutien, et le Technopole Brest Iroise, Focal point pour la France).
  • les sources de financements mobilisables au niveau européen, national et local (Fonds Structurels et Investissements Européens, Interreg, LIFE, Horizon2020, etc)
Une après midi à la présentation et recueil d'idées de projets s'inscrivant dans le Plan d'Action Atlantique en matière de thématiques (relevant des quatre grandes priorités du Plan) et de dimension géographique (la façade Atlantique de l'UE,  du nord de l’Écosse au détroit de Gibraltar).

Nom de la personne de contact et coordonnées :
Gildas BOREL
Tél : 00 33 (0)2 98 05 63 16
Email : focalpoint@atlanticstrategu.eu

More info:
http://www.atlanticstrategy.eu/fr/news-and-events/events/save-the-date-la-rochelle-france


Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique

 Copie d'écran de la page Croissance bleue de la Commission européenne


Nous devons collaborer avec des partenaires de recherche internationaux afin de comprendre, de protéger et de développer durablement nos océans pour l'avenir; tel a été le message principal du commissaire Moedas lors d'une récente conférence sur l'Atlantique.

Source : Cordis 

Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique

S'exprimant lors de la conférence The Atlantic – Our Shared Resource: Making the Vision Reality à Bruxelles, Carlos Moedas, commissaire en charge de la recherche, de la science et de l'innovation, a souligné l'importance de l'océan Atlantique et autres océans comme ressources indispensables à la vie et a réitéré notre responsabilité de les protéger et d'exploiter leurs richesses. Il a également mis l'accent sur l'élan international quant à la recherche atlantique transfrontalière qui a été formalisée il y a deux ans avec la signature de la déclaration de Galway sur la coopération de l'océan Atlantique.

Illustration extraite de l'infographie de la Commission européenne : Blue Growth

Afin de garantir des océans propres et prospères aux générations présentes et à venir, nous devons faire d'importants efforts en termes de recherche; par exemple améliorer les procédures d'observation des océans et la capacité de prévision, les connaissances de dynamique des océans et la capacité à diffuser les connaissances sur les océans au public. D'après le commissaire, la déclaration de Galway, qui a lancé une alliance de recherche sur l'Atlantique entre l'UE, les États-Unis et la Canada, sera un outil puissant pour compléter ce processus.

Néanmoins, comme l'a fait remarquer le commissaire, la déclaration peut évoluer davantage et inclure nos voisins atlantiques au Sud dont le Brésil, l'Afrique du Sud et le Cap Vert. «Comme l'océan lui-même, la communauté de recherche océanique ne connaît pas de limites … Une réelle coopération transatlantique sur l'océan atlantique ne peut être confinée à ses rivages au Nord. La réussite de cette initiative est intrinsèquement liée à son expansion depuis l'Arctique à l'Antarctique; ce n'est qu'après que nous pouvons comprendre les risques, les défis et les opportunités qui se profilent devant nous. Pour ces raisons, j'estime que l'extension de l'accord de recherche atlantique à l'Atlantique Sud devrait être une priorité pour les cinq années à venir.»

En s'appuyant sur le succès de l'accord existant, le commissaire a avancé que nous pourrions atteindre des objectifs de recherche spécifiques tels que le développement d'une nouvelle capacité de prévision pour les risques et changements majeurs de l'océan nord-atlantique et du système de circulation et des zones critiques de cartographies des fonds océaniques atlantiques afin d'améliorer la précision de nos modèles prédictifs. Ce progrès de la recherche et plus seront essentiels non seulement pour protéger notre peuple et notre planète mais pour garantir également une «économie bleue» prospère à l'avenir. Actuellement, l'économie bleue représente environ 5,4 millions d'emplois et possède une valeur ajoutée brute de presque 500 milliards d'euros par an. D'ici 2020, selon les prévisions du commissaire, cela pourrait augmenter pour atteindre 1,6 million de postes avec une valeur ajoutée d'environ 600 milliards d'euros. Les secteurs principaux iront de la biotechnologie et l'énergie renouvelable à l'aquaculture et aux ressources minérales.

Le programme d'Horizon 2020 soutient la recherche bleue pour une croissance bleue en consacrant 145 millions d'euros pour ce domaine pour 2014 et 2015. Le programme de travail de la Commission pour 2016 et 2017 effectuera encore plus de recherches, notamment pour rapprocher la recherche marine du marché. En effet, une myriade de projets Horizon 2020 récemment lancés ont été présentés lors d'une conférence sur deux jours.

Comme a conclu le commissaire Moedas, la question n'est plus de savoir ce qui se trouve au-delà de l'horizon ou qui peut arriver en premier. La question désormais est la suivante: comment pouvons-nous au mieux travailler ensemble pour protéger notre plus grande ressource naturelle, tout en savourant les merveilles qu'elle peut nous offrir?

Pour plus d'informations, veuillez consulter:

Horizon 2020 : Sécurité alimentaire, agriculture durable et sylviculture, recherche marine, maritime et dans le domaine des eaux intérieures et la bio-économie
Source: D'après une couverture de l'évènement intitulé «The Atlantic - Our Shared Resource: Making the Vision Reality.»


"Exploiter le potentiel de création d'emplois et de croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"

Exposé des motifs

La mer est connue comme pourvoyeuse de ressources depuis l'Antiquité classique.

Le transport maritime est resté le principal moyen de transport des personnes et des marchandises, sur de courtes, moyennes et longues distances, jusqu'à la fin du XIXe siècle. La pêche a été et demeure une importante source d'alimentation pour les populations côtières. Il faut y ajouter les activités liées (en amont ou en aval) qui se déroulent à terre: la construction et la réparation navales, la construction et l'entretien des ports, la fabrication des engins de pêche, l'assurance et l'activité bancaire, parmi beaucoup d'autres.

Le dernier demi-siècle a été témoin de grands changements qualitatifs dans la relation entre l'homme et la mer, et notamment: la baisse du transport des passagers (au profit du transport aérien); l'importance croissante des activités de loisir; l'exploration et l'exploitation des ressources énergétiques fossiles (pétrole et gaz naturel en eaux toujours plus profondes) en raison de leur raréfaction dans les terres; la prospection (encore naissante ) et les perspectives d'exploitation des minéraux existants dans les fonds marins; les perspectives de mise en valeur du potentiel énergétique contenu dans les vagues, les marées, les courants ou la biomasse (algues) pour la production d'électricité; la production éolienne offshore; le développement des biotechnologies liées à la mer.

Bon nombre des grands défis sociétaux auxquels l'humanité est confrontée aujourd'hui pourraient trouver une réponse dans une meilleure connaissance du milieu marin et une meilleure capacité à utiliser, gérer et conserver les ressources de nos mers, océans et zones côtières.

Le concept d'économie bleue englobe un vaste éventail de secteurs d'activités économiques liées aux mers et aux océans, touchant des secteurs traditionnels ou émergents, tels que ceux qui suivent: pêche, aquaculture, transports maritimes et fluviaux, ports et logistique, tourisme et navigation de plaisance et de croisière, construction et réparation navales, ouvrages maritimes et de défense du littoral, exploration et exploitation de ressources minérales (offshore), exploration et exploitation de ressources énergétiques (offshore), biotechnologie, entre autres.

Même si certains secteurs émergents recèlent un potentiel énorme, les secteurs traditionnels conservent leur importance dans différents États membres et ne doivent pas être oubliés. Il ne faut pas croire que l'innovation se destine exclusivement aux secteurs émergents. Il importe tout autant et de manière essentielle d'associer innovation et secteurs traditionnels. Par exemple, face aux grandes difficultés qu'a rencontrées l'industrie navale européenne au cours des trente dernières années, certains États membres ont réussi à contrer et à renverser la tendance générale au déclin en pariant sur des processus hautement spécialisés qui se sont clairement traduits par des gains de valeur ajoutée et ont, par conséquent, placé cette industrie dans un contexte de concurrence moindre où elle a pu rivaliser avec les puissantes industries navales d'Extrême-Orient. La pêche est un secteur qui doit, lui aussi, relever d'immenses défis: la durabilité de ses activités, l'amélioration de la sélectivité des engins de pêche, la lutte contre la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, n'en sont que quelques exemples.

S'il est vrai que les secteurs émergents, notamment l'exploration et l'exploitation de ressources minérales (offshore), l'exploration et l'exploitation de sources d'énergie (offshore) et la biotechnologie, entre autres, possèdent un très grand potentiel, il convient également de tenir compte de la vulnérabilité des écosystèmes marins, des fonctions environnementales, écologiques et sociales des mers et des océans, qui requièrent que les États jouent un rôle fort dans la gestion durable et la préservation des ressources, comme manière de garantir la prééminence de l'intérêt commun, du bien public, sur les intérêts partiels, sectoriels ou individuels. Il faut éviter de reproduire dans nos mers et océans les erreurs commises dans nos terres; il ne faut pas appliquer des schémas d'utilisation des ressources conduisant rapidement à leur épuisement et à leur manque de durabilité (ainsi qu'à la concentration des gains de leur exploitation dans quelques mains).

Il convient de lutter contre l'opacité en ce qui concerne les informations au sujet des campagnes et des projets de recherche développés dans les mers et les océans, notamment ceux financés par des fonds publics.

L'enseignement et la formation, la recherche et le développement, sont des éléments fondamentaux pour le développement durable de l'économie bleue. Il est important d'évaluer l'adéquation entre les programmes et mesures en vigueur (y compris sur le plan du financement) et les objectifs de développement de l'économie bleue, l'interaction entre les différentes structures et les programmes existants, ainsi que leurs résultats.

Références : 
http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/documents/itre/pr/1048/1048120/1048120fr.pdf
16.3.2015
PROJET DE RAPPORT sur "Exploiter le potentiel de création d'emplois et de croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"
(2014/2240(INI))
Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie
Rapporteur: João Ferreira

2014 – 2019
Committee on Fisheries
2014/2240(INI)
11.5.2015
OPINION of the Committee on Fisheries for the Committee on Industry, Research and Energy on untapping the potential of Research and Innovation in the Blue Economy to  create Jobs and Growth (2014/2240(INI))
Rapporteur : Isabelle Thomas

Lire dans Aquablog RPA : Croissance bleue : Démantèlement de la pêche dans une Europe bleue de plus en plus opaque

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Le 21 Mai 2015

Lorient. La langoustine de printemps est de retour à Keroman !



Après une saison printanière très peu marquée en 2014, la langoustine est cette fois bien à l’heure à Keroman. Entre 5 et 8 tonnes de crustacées sont débarquées chaque jour sur les quais du port de pêche. Prix moyen sous criée : autour de 9€. Autrement dit : c’est le moment d’en profiter !

Source : Keroman

« On est en plein dedans ! ». Cette fois, la langoustine ne s’est pas fait attendre au port de pêche de Lorient. Une ponctualité qui semble réjouir Yves Guirriec, directeur adjoint de Keroman : « En 2014 nous n’avons pas vraiment eu de saison, explique-t-il. Il y a eu de la langoustine de façon régulière tout au long de l’année, mais aucun pic au printemps. Là, on a vraiment l’impression que la saison a commencé ». Un sentiment rapidement confirmé par les volumes de capture enregistrés à la criée de Lorient. Entre le 1er janvier et le 15 mai 2014, 210 tonnes de langoustines ont été mises en marché. En 2015, et pour la même période, le port de Keroman en a déjà commercialisé 300 tonnes, soit pratiquement un tiers de plus. Une trentaine de bateaux traquent actuellement le crustacé, essentiellement des chalutiers. Leurs zones de pêche se situent au large de Groix et de Belle-Ile, sur des fonds vaseux dans lesquels les langoustines creusent leur terrier. C’est à l’arrivée du printemps, avec le réchauffement de l’eau, que la « demoiselle », comme on la surnomme en Bretagne, commence à sortir ses pinces de la vase. Mais on peut en trouver en plus faible quantité tout au long de l’année. C’est ce qui s’est passé l’an dernier, sans que l’on puisse vraiment comprendre pourquoi.

9 euros le kilo

Au final, 2014 a tout de même été une bonne année pour le port de pêche de Lorient qui en a commercialisé plus de 700 tonnes. « Cela représente en valeur 8,6 millions d’euros, ce qui en fait le premier produit de Keroman », constate Yves Guirriec. Ainsi valorisée, la langoustine demeure sans conteste le produit phare de Lorient. Certains pêcheurs d’ailleurs ne s’y trompent pas. Depuis le début de l’année, plusieurs bateaux basés à Concarneau viennent débarquer leurs captures sur les quais de Keroman, profitant ainsi de prix de vente intéressants. Premier port français pour la langoustine vivante, Lorient se distingue des autres places commerciales bretonnes par une position géographique et des horaires particulièrement bien adaptés aux acheteurs locaux. « Les ventes commencent très tôt, à partir de 3h30-4h00, indique le directeur adjoint. Cela permet à un poissonnier nantais, par exemple, d’avoir des produits frais et vivants sur son étal à l’ouverture de son magasin ». La langoustine de Keroman s’enfonce même un peu plus loin dans les terres, parfois jusqu’à Angers. Depuis le début du mois de mai, entre 5 et 8 tonnes de crustacés sont débarquées chaque matin à Lorient. Vendredi dernier, la langoustine se vendait en criée autour de 9€ prix moyen, ce qui signifie pour le consommateur un tarif de 12 à 13€ le kilo sur l’étal du poissonnier. « C’est le moment d’en profiter ! », conseille Yves Guirriec. Si les conditions météorologiques le permettent, la pleine saison devrait se poursuivre jusqu’à début juillet.

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Le 20 Mai 2015

Hérault : les thoniers de Sète se préparent à la campagne de pêche au thon rouge

La campagne de pêche au thon rouge démarre le 26 mai prochain pour les thoniers sétois. Après des années de restrictions, les quotas autorisés sont à la hausse cette année.



Reportage à Sète, dans l'Hérault de N. Mutel et A. Grellier

Source : France 3 Languedoc Roussillon Par Zakaria Soullami

Les grands thoniers sétois vont s'élancer dans quelques jours pour démarrer la campagne 2015 le 26 mai prochain.

Les quotas mis en place en 2007 portent leurs fruits et le stock de thon mis à mal par une pêche intensive en Méditerranée s'est bien reconstitué. Les quotas ont donc été revus à la hausse.

A 32 ans, Martial Lubrano, est le plus jeune patron de pêche a Sète. Et il commande le plus vieux thonier sétois : le Juanico, construit en 1969. Cette année, il pourra pêcher 136 tonnes de thon au large des îles Baléares.

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Dans le marin du 15 mai 2015, Etiquetage du poisson, la filière s'adapte



Grosso modo, la filière pêche joue le jeu pour indiquer l’engin et la sous-zone de capture au consommateur. Restent des soucis de transfert des informations, pas toujours en temps réel ou dans le format voulu. Les investissements sont en cours, patience. D'après le marin en ligne : Étiquetage des engins et sous-zones : la filière pêche s’est adaptée

Les autres sujets du marin:

Thon rouge. Les senneurs en partance
Crédit maritime. Besoin de visibilité à la pêche
Juvéniles. L'environnement est primordial pour le recrutement en poissons
Circuit court. Charles Guirriec, fondateur de Poiscaille : "Notre garantie, c'est notre transparence"
Océan Indien. Le WWF s'oppose au MSC au sujet du thon albacore
Parlement européen. La commission PECH adopte le rapport sur l'économie bleue
Guyane. La pêche illégale toujours sous pression
Antilles. Sargasses. Un plan d'action annoncé lors de la visite présidentielle
Pêche. Révision prochaine du régime des permis de mise en exploitation
Antibes. Plus de 2000 pneus ressortis de l'eau
Conchyliculture. Les répulsifs acoustiques anti-dorades bientôt généralisés ?
Coquillages. Un "effet Lilliput" sur les escargots de mer
Migrants. L'Europe cible les passeurs et recherche le soutien de l'Onu
La face cachée de "L'Hermione"
Les baleines manquent d'instinct pour éviter les navires

Cliquer Ici pour lire le marin dans le Kiosk

Etiquetage du poisson : deux poids deux mesures !

Ce que dit la Commission européenne

Plus de transparence pour les consommateurs avec l’entrée en vigueur des nouvelles règles sur l’étiquetage des produits de la mer

Savez-vous où votre poisson a été pêché ? Où il a été élevé ? Quand il a été emballé ou congelé ? Si, comme la majorité des consommateurs européens, vous souhaitez être mieux informés à ce sujet, les nouvelles règles sur l’étiquetage des denrées alimentaires vendues  dans l’Union européenne vous aideront à faire vos choix.

Ces nouvelles règles visent à améliorer les informations fournies aux consommateurs pour leur permettre de comprendre l’origine des produits de la mer qu’ils achètent et de connaître l’endroit où ceux-ci ont été capturés ou élevés. Comme 80 % du poisson commercialisé dans l’Union européenne provient de la pêche et que nous importons plus de 65 % du poisson que nous consommons, il est logique que les consommateurs souhaitent un étiquetage plus informatif.

Alors, quelles informations trouverez-vous désormais sur les étiquettes de votre supermarché local ou sur le panneau d’affichage de votre poissonnerie ?
  • L’étiquette précisera si le produit a été décongelé, ainsi que sa date de consommation recommandée.
  • La mention «à consommer de préférence avant le …» ou la date limite de consommation doit être indiquée sur les produits préemballés mais l’étiquetage des produits non préemballés variera toujours en fonction des pays.
  • La dénomination commerciale et le nom scientifique du poisson aideront ceux qui achètent du poisson dans une langue étrangère.
  • La méthode de production (pêche ou élevage) sera indiquée.
  • Le lieu de provenance du poisson sera indiqué. Pour les produits pêchés en mer, le nom de l’océan sera donné aux consommateurs. Pour les produits pêchés dans les mers situées autour de l’Union, les zones de capture plus précises seront indiquées aux consommateurs.
  • Les engins de pêche utilisés pour la capture du poisson seront indiqués: sennes, chaluts, hameçons ou pièges, par exemple.
  • Les détaillants et les collectivités sont invités à afficher des informations volontaires, comme la date de capture, le port de débarquement, l’engin de pêche utilisé, ainsi que des informations environnementales, éthiques ou sociales. De nombreuses entreprises de l’Union ont déjà préparé leurs nouvelles étiquettes et envisagent ces changements comme une occasion de mieux différencier leurs produits, tout en aidant les consommateurs à faire des choix plus informés.

Deux poids deux mesures

Pour mieux comprendre les changements et voir ce que vous pouvez vous attendre à trouver sur les étiquettes des produits de la mer, la Commission européenne a édité un guide à l’intention des consommateurs : Guide de poche des nouvelles étiquettes de l’Union européenne apposées sur les produits de la pêche et de l’aquaculture à l’intention des consommateurs

Il en ressort que la réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP) à travers son volet Organisation Commune des Marchés (OCM) ne traite pas les acteurs de la filière pêche avec la même attention dans la transparence et la traçabilité du poisson...

D'un côté, le circuit du poisson frais avec toutes les contraintes de transparence imposées aux pêcheurs et aux mareyeurs (voir plus haut l'article du Marin)

De l'autre, le circuit du poisson transformé où l'étiquetage du poisson est réduit au strict minimum (à savoir le nom commun du poisson dans le cas des conserves) : pas de zone de pêche, encore moins d'engin de pêche !!!

Démonstration en images

Maquereau à l'étal du poissonnier





Conserve de maquereau dans le rayon de la GMS


Cette étiquette apposée sur une boite de maquereau, de thon ou de sardine manque cruellement de lisibilité. L'étiquetage de ce produit transformé  ne donne aucune information sur l'origine du poisson mis en conserve. Or le lieu de pêche (ou d'élevage) est un critère fondamental de choix pour les consommateurs de plus en plus attirés par des productions locales (ou hexagonales), et pour certains consommateurs très sensibles aux droits humains (par exemple : thon et crevette made in Thaïlande).

Pourquoi viser la traçabilité et la transparence de la filière de poisson frais qui concerne tout particulièrement les acteurs de l'hexagone, pêcheurs et mareyeurs de nos côtes ?


Au moment où la Commission Européenne dit vouloir lutter contre la pêche illégale partout dans le monde, on ne peut être qu'étonné du manque de lisibilité sur l'origine du poisson transformé, ce poisson qui parcourt des milliers de kilomètres et qui traverse océans et frontières des plus grands pays halieutiques, pour être débarqué incognito dans les rayons des supermarchés européens, et qui concerne dans ce cas les acteurs de l'import-export (*) et l'industrie halio-alimentaire...

(*) En 2014, les échanges commerciaux concernant le marché européen se sont élevés à 45,83 milliards d’euros pour 13,80 millions de tonnes de produits de la pêche et de l'aquaculture (plus d'information à la suite)

En résumé, le consommateur européen doit connaitre exactement l'origine du poisson capturé par les pêcheurs européens, et ne rien savoir sur l'origine du poisson importé issu des 5 océans !!!

Et d'enfoncer le clou

Pour Stefaan Depypere, chef de la direction «affaires internationales et marchés» de la direction générales des affaires maritimes et de la pêche : «Un étiquetage plus clair permettra aux consommateurs de jouer leur rôle dans le développement d’une industrie durable de la pêche et de l’aquaculture».

Ces changements ont également pour but de jouer leur rôle dans la promotion d’une pêche et d’une aquaculture durables. Les produits de la pêche constituent des ressources biologiques renouvelables prélevées dans un environnement naturel, et la pêche est régie par des mesures de conservation obligatoires dont le but est la création d’une pêche durable. Si les consommateurs doivent devenir partie prenante à l’exploitation durable des océans, les étiquettes doivent leur fournir des informations compréhensibles, vérifiables et précises. Les consommateurs ont également exprimé le besoin d’être mieux informés sur l’impact environnemental des produits qu’ils achètent et la Commission étudie actuellement la faisabilité d’un label écologique pour l’ensemble de l’Union européenne. Elle remettra son rapport plus tard dans l’année. 

Pas d'étiquetage qui mettrait un frein à un commerce extérieur très prospère

Le commerce du poisson n’a cessé de se développer ces cinq dernières années

Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture

Faits saillants du mois – Avril 2015

Un commerce prospère pour une balance commerciale de plus en plus déficitaire !


Le commerce extérieur de l’UE (importations-exportations extra-UE et exportations intra-UE) n’a cessé de se développer ces cinq dernières années. En 2014, les échanges commerciaux se sont élevés à 45,83 milliards d’euros pour 13,80 millions de tonnes. En comparaison avec 2013, la hausse est d’environ 5% en valeur comme en volume.

L’UE a importé pour 1,16 milliard d’euros en plus. Ce sont les crustacés qui ont le plus contribué à cette hausse, avec 0,72 milliard d’euros supplémentaires pour atteindre 4,4 milliards. Les exportations de saumon ont augmenté de 10% en valeur. L’embargo russe a affecté négativement les prix du saumon à court terme mais les prix se sont redressés à la fin de 2014.

En 2014, les exportations au sein des Etats membres (intra-UE) et les importations de l’UE en provenance des pays tiers (extra-UE) ont été les principaux responsables de la hausse globale de la valeur des échanges. Par rapport à 2013, les exportations intra-UE et les importations extra-UE ont augmenté en valeur nette, de 0,87 et 1,16 milliards d’euros respectivement.
 
L’augmentation du quota de merlan bleu de la Norvège pour 2015 s’est traduite en février par une hausse des premières ventes (+24% en volume par rapport à février 2014). Dans le même temps d’autres espèces commerciales importantes – cabillaud, hareng et maquereau – ont connu une baisse de leurs ventes. La pêche au cabillaud a souffert de conditions météorologiques difficiles.

La France et l’Espagne ont conclu un accord pour l’échange de quotas de pêche. L’Espagne aura des quotas de merlu et de lotte plus élevés en 2015, tandis que la France bénéficiera de 1.250 t supplémentaires d’anchois.


La Commission Européenne a adressé une mise en demeure à la Thaïlande en raison de l’insuffisance des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite (INN) et lui a accordé un délai de 6 mois pour mettre en œuvre des mesures correctives adaptées. Dans le même temps la Corée du Sud et les Philippines ont été mises hors de cause.

Le Maroc est un partenaire important de l’UE. Il est son 5ème fournisseur en produits de la pêche et de l’aquaculture, principalement céphalopodes, petits pélagiques et crevettes. Et, dans le cadre de l’Accord de Partenariat dans le secteur de la pêche entre l’UE et le Maroc, les navires de 11 Etats membres sont autorisés à pêcher dans les eaux marocaines.

Pour plus d'informations : 

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Le 17 Mai 2015

Depuis la dorsale Atlantique : Appel de l'équipage du Lycée Maritime de La Rochelle !

Non ! Ne rentrez pas ! Nous allons vous aider !


Alors que le budget du Grand Voyage vers les Etats-Unis n'est pas encore bouclé : Manque 1185 euros (sur 8000 €) et 8 jours pour apporter son soutien à l'équipage du Lycée Maritime de La Rochelle....

François Fulpin, routeur (accessoirement prof de Maths), explique par des calculs très savants que le KVIII se trouve très exactement à mi-parcours. En effet, comme nous le remarquons sur la carte ci-dessus, le voilier est positionné très précisément sur la dorsale medio Atlantique. Les explications de François : Ils ont franchi la barre des 2000 miles.

Le KVIII se trouve à mi-parcours... Mais pas dans la bonne direction ! Rebrousserait-il chemin ?

Avec un Dollar fort, la vie est chère aux USA. Sans argent, Thierry le Pilote risque de devoir mendier avec le reste de l'équipage. Des lycéens rochelais à faire la manche dans les ports de Yorktown, Baltimore, New-York, Boston... Pendant que l'équipage de l'Hermione sera accueilli en grande pompe !

Quelle misère depuis que cet euro ne vaut plus rien !

N'y aurait-il pas des âmes charitables sur cette planète pour aider le KVIII à boucler son grand voyage sur les traces de l'Hermione? Et surtout pour encourager les lycéens à remplir leur mission scientifique (en collaboration avec l'Ifremer) dans la collecte du plancton de l'Atlantique Nord... Ce plancton si précieux pour les conchyliculteurs et à la base de la chaine alimentaire marine, ressource des pêcheurs...

Soutenez l'équipage du Lycée Maritime de La Rochelle en participant au financement du Grand Voyage LEMA et Hermione avec : Ulule


Le KVIII ne rentre pas... Le voilier doit contourner une dépression avant de rejoindre les States


Pour connaitre l'humeur de l'équipage du Lycée Maritime de La Rochelle à bord du KVIII : LEMA et l'Hermione

Et suivre la mission scientifique du KVIII à la pêche de Plancton : Aquablog RPA

On en oublierait la vedette !!!

Dorénavant, sur les traces du voilier KVIII, la frégate l'Hermione carbure à plein gaz pour atteindre les Etats-Unis dans les temps ! En effet, comme le relate Le Télégramme, L'Hermione a mangé son pain blanc et doit affronter des vents contraires... Bien qu'équipée de moyens modernes, notamment de moteurs, la frégate de la liberté n'est pas sereine par gros temps ! France 3 enfonce le clou : Dernières nouvelles de l'Hermione : la situation se complique


Pour tout savoir sur l'Hermione

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Le 16 Mai 2015

Fin de la Coquille Saint-Jacques, place au Maquereau commun...



Illustration : Maquereau commun Scomber scombrus © Hans Hillewaert (Wikipedia)

Le maquereau, espèce soumise aux quotas bruxellois, contrairement à la coquille gérée localement

Au Port de pêche de Trouville

Les pêcheurs obtiennent le maintien des quotas pour le maquereau

Chaque année, son quota de pêche du maquereau est remis en question. Pour cette saison, les pêcheurs ont obtenu une petite victoire, avec le maintien des quotas.

Source : Le Pays d'Auge par Richard Duval

Sur les étals du port de pêche de Trouville, le maquereau est bel et bien le poisson star de la ville. « Un produit de petits bateaux de pêche fraîche. On s’en est fait une spécialité » martèle Daniel Harache, président du syndicat des pêcheurs trouvillais. Chaque jour, les professionnels ramènent leur récolte, pour le plus grand plaisir des consommateurs. Une pêche qui s’opère en bord de côte, dans une bande de 8 kilomètres, et parfois même 6 kilomètres selon les autorisations. Mais depuis avril, début de la saison, les maquereaux se font un peu désirer, au grand dam de la quinzaine de pêcheurs trouvillais, dont c’est leur produit phare. « En effet, la pêche n’est pas régulière » en convient Mathieu Vimard, directeur adjoint de l’organisation des producteurs de Basse-Normandie basée à Port-en-Bessin. Une situation que tous espèrent voir changer, car il y a quelques jours, les professionnels de la mer ont obtenu une victoire, avec le maintien des quotas à 2 500 tonnes par an, pour la zone Granville-Honfleur.

70 % de la pêche du maquereau

De quoi satisfaire les pêcheurs de Trouville, dont le maquereau, à lui seul, représente 50 % de leurs chiffres d’affaire. Avec leurs collègues de Honfleur, ils détiennent même 70 % de la pêche de cette espèce sur l’ensemble de la zone de l’organisation des producteurs Granville-Honfleur. C’est dire combien ce maintien de quotas est important pour leur activité. Et pourtant, ce n’était pas gagner. L’organisation a dû batailler, tout en bénéficiant du soutien politique de la députée Nicole Ameline, « que je remercie » glisse Daniel Harache.

Pour comprendre cette satisfaction, il faut remonter à 2007. Cette année-là, les pêcheurs trouvillais adhèrent à l’organisation des producteurs, chargée de gérer les quotas français imposés par L’Europe. Pour le maquereau, ces derniers ne sont alors que de 5 à 600 tonnes par an pour la zone Granville-Honfleur. Une quantité jugée insuffisante avec l’arrivée dans la flotte des professionnels de Trouville. Moult négociations permettent d’augmenter les quotas du maquereau à 1 300 tonnes, au détriment d’une autre zone de pêche française, avec un engagement de l’État pour la pérennité de ce système de calcul.

Jusqu’à la coquille Saint-Jacques…

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Le 15 Mai 2015 : Fin de la campagne de Coquille Saint-Jacques

Un an avec Glen. Sa saison « correcte » à la coquille


Source : Le Télégramme par Armelle Menguy /

Glen Le Merdy est le jeune patron-pêcheur de l'Auglya, navire de 1986 basé à Pors-Even en Ploubazlanec. Il évoque avec nous la saison de la coquille Saint-Jacques qui vient de se terminer. Le Télégramme le suit depuis le début de la saison de la coquille Saint-Jacques, à l'automne dernier.

Jamais sans son père !

Le bateau sur lequel il travaille aujourd'hui, il le connaît bien puisqu'il a repris après son père Jean-Michel, tout en gardant ce dernier comme matelot l'hiver. « Sans lui je n'aurais pas fait ce métier, et sans ses conseils et ses coins de pêche, je ne serais pas devenu patron. » Rencontré sur le port de Paimpol, au ponton des professionnels, le 5 mai, le jeune homme nous parle de la saison de la saint-jacques, qui vient de se terminer. « C'était assez correct, on va dire, avec des prises de 800 kg à 900 kg de coquilles, en moyenne à chaque fois. » Il précise que si certaines sorties n'étaient qu'à 600 kg, elles ont parfois atteint 1,2 t.

Le système du temps de pêche
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Une tout autre pêche l'été
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Coquilles Saint-Jacques. Les dragues seront débarquées vendredi

Vendredi, les derniers coups de dragues sont donnés au large de la baie de Seine pour la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques.

Source : Ouest France

Pour Alain Rigault, responsable du comité local des pêches de l’Est Cotentin et patron du Cap à l’Amont, la saison a été correcte en baie de Seine avec quelques variantes par rapport à la dernière saison. « Si la qualité du produit a été au rendez-vous, on ne peut en dire autant de la quantité. Nous n’avons réalisé que 50 % des quotas. Quand nous avons vu cela, nous avons craint. »Mais Alain Rigault a vite été rassuré. « Ce manque de coquille a été compensé par de bons prix de vente qui, selon les jours, ont plus que doublé par rapport à l’an dernier. En période de fête, nous avons négocié la coquille entre 4 et 5 € le kg avec certains jours à 7,50 € le kg. »


Normandie : plus que quelques jours pour acheter les dernières coquilles Saint-Jacques de la saison

Idée gourmande pour le weekend : des noix de Saint-Jacques fraîchement pêchées au large des côtes de Seine-Maritime ou du Calvados



Reportage France 3 Haute-Normandie d'Emmanuelle Partouche et Bruno Belamri avec le témoignage d'acheteurs de coquilles et les  interviews de :
  • Véronique Gaillard, patronne du Crin-Blanc
  • Eric Maret, président de  la commission interrégionale de la coquille St Jacques

Source : France3 Normandie  Par Richard Plumet Publié le 09/05/2015

Un produit d'exception

Débutée en octobre dernier, la saison de  pêche à la coquille Saint-Jacques, l'une des pêches les plus réglementées au monde, va s'arrêter le 15 mai 2015. Il s'agit de préserver la ressource et de permettre la reproduction et la croissance pendant les mois d'été.

C'est donc maintenant qu'il faut se dépêcher d'en acheter chez votre poissonnier ou directement sur le port, sur les étals des pêcheurs situés dans les marchés au poisson, comme au Havre (quartier Saint-François) à Saint-Valéry en Caux, à Dieppe ou au Tréport.

Rare et chère

A Dieppe, quelques jours avant l'arrêt de la pêche, c'est l'heure d'un premier bilan. Oui la coquille était de qualité, mais elle était rare. Et donc chère ! Raisons avancées : les mauvaises conditions météo mais surtout la concurrence des (très) gros bateaux étrangers qui, sans quotas, viennent ratisser les gisements.

Demander conseil à son artisan poissonnier
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La coquille Saint-Jacques, un modèle de gestion pour le bar ?


Trois unités fonctionnelles majeures, objet d’échanges larvaires importants et réguliers, ont été mis en évidence : (i) la Manche orientale avec le stock clef de la baie de Seine, (ii) le golfe normano-breton et la côte nord-bretonne, et (iii) les côtes sud-ouest de l’Angleterre (2).

Pourquoi s’intéresser à la coquille Saint-Jacques ? Ce n’est pas vraiment une espèce recherchée par les pêcheurs sportifs… mis à part les chasseurs sous-marins qui ressortent la combinaison pour la débusquer dans une eau froide et trouble le plus souvent, où la contrainte de la marée est souvent bien plus forte que la contrainte de la réglementation. Et bien parce qu’elle présente quelques similitudes avec une espèce chère à Marins Chercheurs, le bar.

Comme le bar, la coquille Saint-Jacques est une ressource essentielle pour de nombreux pêcheurs professionnels. Les chiffres de FranceAgriMer de 2014 font état d’un tonnage total de 28 400 Tonnes pour 71 M€ de chiffres d’affaires, ce qui place la coquille dans les premières places en valeur des produits issus de la pêche française.

La coquille est l’objet d’une pêche professionnelle ciblée depuis le début du XXème siècle. Comme le bar, elle a été victime d’une surexploitation. En rade Brest, en baie de Saint-Brieuc, les gisements ont été fortement surexploités, et ce dès les années 50. Comme le bar, (et bien d’autres) son abondance dépend beaucoup des conditions environnementales (climat, courants etc.).

Comme le bar, c’est une ressource que nous partageons avec le Royaume-Uni, la Belgique, l’Irlande, les Pays-bas. Encore une fois, le partage est difficile et ça ne manque d’occasionner des heurts… entre français et anglais. En 2012, la flottille anglaise provoque la colère des coquillards français en venant draguer sur des fonds et à une période où la réglementation française l’interdit, afin de gérer au mieux la ressource.

Comme le bar, c’est une espèce qui n’est pas soumise à un système de TAC (Total Admissible de Capture) au niveau européen (des limitations de captures existent localement par contre).

Mais la comparaison s’arrête là, car la coquille Saint-Jacques bénéficie, elle, de mesures de gestion rigoureuses au sein des pêcheries françaises depuis plusieurs décennies. On y retrouve, devinez quoi ? Une fermeture intégrale de la pêche du 15 mai au 1er octobre, durant la période de reproduction et une gestion très fine des autorisations de pêche par zone, en limitant les jours et les heures de pêche et en fixant des quotas journaliers par navire.

Des moyens importants de contrôle sont alloués à cette pêcherie, de la part des services de l’Etat bien sûr, mais également de la part des pêcheurs eux-mêmes qui contribuent financièrement aux mesures de contrôle. De même, cette espèce bénéficie d’importants moyens scientifiques avec deux campagnes réalisées chaque année par l’Ifremer, en baie de Saint-Brieuc (COSB) et en manche-est (COMOR).

Alors comment ces pêcheries ont réussi à mettre en place de telles mesures de gestion ?

La coquille saint-jacques en 10 points clés :.

Bref historique des mesures de gestion de la coquille Saint-jacques

Une pêche ancienne
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Pectiniculture

Méditerranée : vers une filière d’élevage de coquille Saint-Jacques

Les conchyliculteurs de Méditerranée, le Cepralmar et l’université de Montpellier mènent des tests depuis trois ans pour créer une nouvelle filière d’élevage : la coquille Saint-Jacques. L’objectif est de diversifier leurs activités. Plus d'informations dans le marin



Thau : Saint-Jacques et pétoncles au secours d’une économie

L’'herpès virus tue les huîtres, les daurades mangent les moules. Collectivités, professionnels et université ont peut-être trouvé une parade : la diversification des cultures marines.

Source : Midi Libre par Patrice Castan

Évoqué à demi-mot depuis des années, le sujet n'a pas fait l'objet de grandes campagnes de com'. Peut-être parce que justement, c'est du sérieux. Du très lourd, même. Et que si le projet arrive à son terme, il ouvrira de telles perspectives qu'il n'aura pas besoin de publicité pour avoir un large écho dans le monde conchylicole, et au-delà. Imaginez plutôt : après l'huître de Bouzigues, la moule de Thau ou de pleine mer, les mareyeurs, les étals, les restaurants (les grandes surfaces ?) pourraient à terme proposer pétoncles noires (les fameuses et trop rares pachelines) et même coquilles Saint-Jacques de Méditerranée élevées in situ. Des pectinidés qui atteindraient leur taille commercialisable en milieu naturel, dans les filières en mer (au large des Aresquiers ou encore entre Sète et Marseillan), entourés des soins des conchyliculteurs locaux. Le made in (sud de) France rejoindrait ainsi la logique du zéro kilomètre et une sacrée garantie de fraîcheur...


Ranching in Scotland brings hope for scallops future

A new ranching operation in Scotland may be the first sign of hope for the future of King Scallops (Pecten maximus), a valuable commodity in Scotland that has fallen on low volumes from traditional fishing of late.

Scallop ranching in Scotland, A truly sustainable future



Scallops Ranching 4 0001

Grant Campbell

A new ranching operation in Scotland may be the first sign of hope for the future of King Scallops (Pecten maximus), a valuable commodity in Scotland that has fallen on low volumes from traditional fishing of late.

Source : Seafoodsource by Nicki Holmyard Published on Wednesday, April 29 2015

With annual landings of around 8,000 metric tons (MT) worth GBP 16 million (USD 24.5 million), scallops harvested in Scotland make up a quarter of total U.K. landings. However, government figures and anecdotal evidence from fishermen indicate a gradual decline in stocks, while processors report a noticeable reduction in the size of scallops landed, particularly from the northwest coast.

Around 5 percent of the reported catch is fished by commercial divers, who can expect a premium 2 to 2.5 times higher than for dredge-caught scallops....

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Le 14 Mai 2015

Au défi des ports de pêche de Port-en-Bessin

Les enfants découvrent le poisson et sa cuisine



Avant le départ de la première course ce mardi, enfants et adolescents pont pu rencontrer les équipages du défi des ports de pêche et s'initier à la cuisine.

La première course d'entraînement du Défi des ports de pêche s'élancera ce mardi à 16 h 30. En attendant, les 18 équipages présents ont accueilli les élèves des écoles et du collège. Le village s'est transformé en immense classe de mer, pour plusieurs centaines de jeunes.

Au programme, des spectacles pour les plus petits et des ateliers culinaires pour les collégiens. Chaque équipage a présenté son équipe et les bateaux aux enfants. L'occasion de se familiariser avec le langage de la voile, en compagnie des skippers.

À partir de 16 h 30, les voiliers s'élanceront au large, pour une première course d'entraînement. À leur retour, vers 18 h, de nombreuses animations sont prévues sur le village des pêcheurs.


Les collégiens étaient invités à découvrir des recettes à base de produits de la mer.

Mercredi, les choses sérieuses vont commencer, avec un départ en course prévu dès 8 h 30 et un retour des équipages à terre à 18 h.

La compétition se poursuit chaque jour jusqu'à samedi midi.

www.defidesportsdepeche.fr

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Quand l’industrie alimentaire formate les enfants dès le plus jeune âge...

Qu'il est bon ce petit galet de cabillaud islandais MSC ! 

La solution Yooji, du plein filet pour les bambins

Remarqué lors du dernier Sial avec des petits pavés (10 g) de cabillaud islandais MSC, cuits, surgelés et conditionnés par quatre dans des petits moules, Yooji renforce ses référencements aux rayons enfants de la grande distribution. Du plein filet, garanti 100 % sans arêtes, destiné aux bambins de plus de 6 mois, et qui rencontre un beau succès sur un segment à valeur ajoutée. La contrainte réside dans une réglementation très stricte en alimentation infantile, en particulier sur la détection des micros arêtes (rayon X), l’absence d’additifs et la limitation des contaminants. Yooji opère à Agen dans la pépinière d’entreprises Agropole, où elle dispose d’un atelier (220 m2) qui emploie une trentaine de personnes. Source : pdm-seafoodmag

Yooji lance le premier plat pour bébés certifié "pêche durable"

Illustration : montage à partir du portail Yooji

La start-up d'alimentation infantile surgelée Yooji lance le premier haché de cabillaud issu de pêcheries certifiées MSC.

Source : LSA par Véronique Yvernault

Le label MSC (Marine Stewardship Council) ne signait, jusqu'à présent, aucun produit dédié à l'alimentation des tout-petits. C'est désormais chose faite avec la start-up française Yooji qui vient de lancer le premier haché de cabillaud en galets surgelés issu de la pêche durable.

Préserver l'environnement dès le plus jeune âge ! Pour la première fois, le label MSC, qui certifie une pêche durable, signe un produit infantile. Il s'agit du tout nouveau haché 100% cabillaud présenté en galets surgelés et lancé le 22 septembre dernier par la jeune entreprise française Yooji.

Une gamme "100% protéines"


Créée en 2012, cette start-up s'est spécialisée dans les aliments infantiles surgelés respectueux de l'environnement. A ses premières références de purées de légumes, Yooji a ajouté deux nouveaux produits "100% protéines", dont ce haché de cabillaud certifié MSC.

Ce label développé par l'ONG Marine Stewardship Council est présent aujourd'hui sur plus de 23 000 produits de la mer durables, distribués dans une centaine de pays. Mais c'est la première fois que ce label s'invite dans l'assiette des nourrissons.

"Grâce à Yooji, la France montre l'exemple dans le secteur de la nourriture pour bébés. Nous félicitons leur équipe pour leur engagement et leur esprit d'innovation. Nous espérons que cet exemple inspirera les autres entreprises de ce secteur afin que dès leur plus jeune âge, les consommateurs puissent contribuer à la préservation des océans", a commenté Edouard Le Bart, responsable du MSC en France. Le message est passé !

Yooji met le poisson et la viande en galets


Créée en 2012, la marque de babyfood bio et surgelé Yooji, dont la fabrication s'opère au sein de l'Agropole d'Agen, continue de se faire connaître et de se développer, grâce à une dynamique politique d'innovation. Interview avec son fondateur Frédéric Ventre.

Source : Le quotidien des marchés par Caroline Maréchal

Les Marchés Hebdo : Quelle est l'actualité de Yooji pour cette rentrée ? Frédéric Ventre : La grande nouveauté qui sort dès septembre, c'est une gamme complémentaire de viande bio et poisson. Le poisson, du cabillaud, est certifié Pêche sauvage responsable. Je ne dis pas que nous n'irons pas ensuite vers du saumon bio, mais aujourd'hui, les parents sont plutôt réceptifs aux poissons sauvages assortis du label Pêche responsable. Nous avons déposé un brevet sur process, qui constitue une réelle innovation.

LMH : Comment se présentent les produits ?

F. V. : Il s'agit de galets surgelés de 10 grammes, de la forme d'une biscotte, qui seront vendus par 12, soit 120 grammes. Le produit possède une texture totalement innovante, parfaitement adaptée aux petits de 6 à 12 mois. Il est proposé déjà cuit, haché, prêt à réchauffer au micro-ondes en quelques secondes. Il suffit ensuite de l'émietter et de l'incorporer aux légumes. Il n'y a aucun risque de présence d'arêtes ou d'os. Ce produit répond aux attentes des parents un peu désemparés pour préparer 10 grammes. Chez le boucher, si vous demandez une petite escalope de poulet, vous aurez tout de suite 80 grammes. Là, ce sont des grammages adaptés, prêts à l'emploi.

LMH : Et quel sera le prix de cette innovation ?

Les purées de légumes bio surgelées Yooji ont reçu le Premier prix fruits et légumes lors de l'édition 2014 du concours Innovafood. Cette compétition, qui s'est achevée le 4 juillet dernier, récompense les entreprises des filières alimentaires ayant fait le pari de lancer un produit innovant, qui stimule le rayon et génère de la croissance. Créé en 2006 (anciennement Innovafel), Innovafood est porté par Terralia depuis 2011. Les lauréats 2014 bénéficieront d'une campagne d'insertions publicitaires, d'un soutien médiatique, d'une présence sur les salons phare de la filière, de l'adhésion d'un an au pôle Terralia et de l'autorisation d'utiliser la marque Innovafood associée au produit.

F. V. : Nos galets de poulet/cabillaud seront commercialisés au prix équivalent à 30 centimes l'unité de 10 grammes. Chez Yooji, pour 20 g de protéines et 200 g de légumes, on arrive à un prix de 2,20 euros le repas pour un enfant de 12 mois, ce qui est très compétitif par rapport à un plat d'une grande marque type Blédichef. Notre procédé est breveté parce que notre proposition est constituée à 100 % de poulet et de cabillaud, contrairement à d'autres qui incorporent de l'eau et des gélifiants. Pour le poulet, nous utilisons les morceaux nobles, comme dans une cuisine de maman.

Il s'agit de poulet bio 100 % français, nous travaillons exclusivement avec Bodin Volailles en Vendée. Nous sommes d'ores et déjà dans les starting-blocks pour convaincre les enseignes qui nous référencent de proposer ces produits. Avec une livraison possible des magasins dès la fin septembre.

LMH : Comment se passent vos approvisionnements, notamment en légumes ?


Capitaine Houat fait le pari des produits élaborés


Voilà un peu plus de deux ans que Capitaine Houat est implantée à Lanester, dans la zone du Rohu. Le vice-président du conseil régional à la mer visitait l'usine hier, en compagnie du nouveau directeur.

Source : Ouest France

L'incendie criminel qui a détruit le site historique de Capitaine Houat en août 2011, sur le port de pêche à Lorient, a conduit cette filiale du groupe Intermarché à Lanester en 2013. Sur un site plus spacieux (17 000 m2 couverts) au Rohu, mais éloigné de l'ambiance du port de pêche. Ce qui pour les anciens a été quelque peu traumatisant... « On est un peu isolé. Et ça nous pénalise en partie, car on perd du temps sur la route, reconnaît Pascal Rochard, directeur général de Capitaine Houat, qui a succédé à Bruno Glaharic, il y a six mois. Mais on a de la capacité de disponible ».

Il faisait visiter hier, l'usine à Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional à la mer et au littoral, venu découvrir cette usine ultramoderne.

Historiquement, le site lorientais est spécialisé dans le filetage de poisson frais, la cuisson de crevettes et la mise sous vide pour les rayons libre-service des supermarchés Intermarché. En juin 2014, l'usine a démarré une nouvelle activité : la surgélation, avec 1 500 m2 de chambre froide capable de stocker 4 250 palettes. « C'est encore embryonnaire, indique le directeur. Cette année, on va produire 600 à 700 tonnes de produits surgelés. »

Activité en légère croissance

Pour le filetage et les crevettes, les quantités restent stables, selon Pascal Rochard : 9 000 tonnes de poisson frais fileté par an et un peu plus de 6 000 tonnes de crevettes. Le chiffre d'affaires, non communiqué, est quant à lui en légère croissance.

L'entreprise connaît deux difficultés : la disponibilité de la ressource dans certaines catégories de poissons et le recrutement de professionnels pour travailler sur le filetage (action de lever des filets de poisson frais). Ces métiers ne sont pas attractifs même s'ils ont évolué positivement en matière de pénibilité.

Pour le directeur, l'avenir réside dans les produits élaborés, le poisson prêt à cuisiner, mariné, assaisonné. « On s'adresse ainsi aux jeunes adultes qui ne fréquentent pas les rayons traditionnels », dit Pascal Rochard. Pour réussir ce pari, l'usine dispose, depuis son déménagement à Lanester, d'un nouvel atelier de produits élaborés.

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Le 13 mai 2015

Cap sur un avenir meilleur pour les communautés de pêche locales


Farnet : Cap sur 2020: l’Axe 4 en pratique, document à télécharger Ici

Une exposition dynamique présentée à l’occasion de la conférence «Cap sur 2020» a montré toute l’étendue et la variété de quelques-uns des milliers de projets de développement local mis en œuvre ces huit dernières années par plus de 300 groupes d’action locale de la pêche (Fisheries Local Actions Groups/FLAG).

Au Danemark par exemple, L’association de pêcheurs de la plage de Thorup a transformé un bateau de pêche traditionnel en une poissonnerie flottante et obtenu l’autorisation de l’amarrer dans le centre de Copenhague. L’initiative donne aux produits de l’association un accès privilégié à l’important marché de la capitale danoise et permet une meilleure commercialisation des prises de ses membres, qui sont vendues directement aux consommateurs.

Source : DG Mare

Grâce au soutien de Axe 4 et du FLAG local, trois femmes de Galicia ont pu créer leur propre entreprise de conserves artisanales de poissons et fruits de mer locaux, Currican.

Pendant ce temps, en Belgique, un projet a permis d’allonger la durée de vie des crevettes locales sans utiliser de conservateurs, par le recours à une chaîne de valeur des produits frais récemment élaborée. Au Royaume-Uni, en collaboration avec une association de bienfaisance qui cherche à aider les jeunes défavorisés, le FLAG Cornwall & Isles of Scilly a développé une série de cours destinés à attirer de jeunes recrues vers le secteur de la pêche. Deux ans plus tard, 24 jeunes ont trouvé du travail dans ce secteur d’activités.

Fish: a treasure from the sea to be protected




EC's Science Service • JRC Audiovisuals

This video illustrates the key role of science in contributing to the so called 'Blue Growth', the maritime contribution to achieving the goals of the Europe 2020 strategy for smart, sustainable and inclusive growth.

The Joint Research Centre (JRC), the European Commission's in house science service, carries out research and provides scientific advice to policy makers to help protecting fish stocks and ensuring a prosperous and sustainable fishing and aquaculture industry.


Ce ne sont là que trois des 10 000 projets qui ont été développés par des FLAG depuis 2007 au titre de l’Axe 4 du Fonds européen pour la pêche, dans le cadre d’une approche ascendante de développement local des zones côtières et de pêche dans 21 États membres.

Les FLAG, les représentants des organisations regroupant les pêcheries, et les ONG ont tout d’abord eu l’occasion d’examiner 42 de ces projets pendant la visite de l’exposition dynamique, avant de participer à une série de séances de travail pendant la conférence «Cap sur 2020» qui s’est tenue à Bruxelles les 2 et 3 mars. Inaugurée par Karmenu Vella, le commissaire européen à l’environnement, aux affaires maritimes et à la pêche, et organisée par la cellule d’appui FARNET, cette conférence a réuni plus de 450 intervenants.

La conférence «Cap sur 2020» a examiné les nouvelles possibilités offertes aux FLAG de travailler en partenariat avec d’autres acteurs pour relever les défis et saisir les occasions offertes par la réforme de la politique commune de la pêche. Les effets du changement climatique et l’urgence de promouvoir la création d’emplois et l’inclusion sociale dans les zones côtières et de pêche en vue de contribuer à la croissance bleue ont été évoqués.

Les 42 projets sélectionnés pour l’exposition ont été choisis pour illustrer la diversité des initiatives en Europe. Ils ont été regroupés en huit modules thématiques, au nombre desquels le raccourcissement des chaînes d’approvisionnement ou la valeur ajoutée aux produits de la pêche au niveau local, avec le projet sur les crevettes belges par exemple.

Parmi les projets visant à améliorer l’environnement, des pêcheurs locaux ont soumis au FLAG East Finland une proposition commune visant à développer et tester des filets-pièges de ponton sans danger pour les phoques. Ces filets ont été mis au point sur la base d’une expérience réalisée en mer Baltique, mais ont été adaptés aux conditions des eaux intérieures; ils sont désormais au banc d’essai depuis trois ans. Les mesures de conservation visant à protéger le phoque annelé de Saimaa, et notamment l’interdiction des filets-pièges, ont une incidence considérable sur les conditions de la pêche commerciale dans l’Est de la Finlande.

De nombreux projets ont pour objectif d’améliorer l’image de la pêche et de développer de nouvelles activités en investissant dans les gens, comme le projet développé dans les Cornouailles décrit ci-dessus, ou lorsque sept FLAG andalous participent à un projet visant à encourager l’esprit d’entreprise chez les femmes dans cette région d’Espagne qui enregistre le taux de chômage le plus élevé d’Europe.

Les prix réservés au meilleur projet économique sont allés au programme espagnol de mise en conserve artisanale; le prix du meilleur projet social a été décerné au projet polonais de cours de préparation du poisson organisés pour les chefs de cuisine, et le prix de l’environnement a été attribué au programme Aquamar de purification de l’eau, lui aussi polonais.

Des financements du FEAMP sont encore disponibles pour des initiatives de développement local. Et pour d’autres exemples des programmes présentés à la conférence, rendez-vous sur la page: https://webgate.ec.europa.eu/fpfis/cms/farnet/files/documents/Farnet_Brochure2020_FR_WEB.compressed.pdf

En conclusion de la réunion, le Commissaire a rappelé le véritable sens de l’adage «toute politique est locale»: «ce qui compte, c’est l’interaction humaine directe, parce que nous sommes tous enracinés dans nos communautés locales. Les communautés donnent aux gens leur identité. Les décisions quotidiennes sont celles que les gens peuvent voir. Leur impact est évident.»

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Le 12 Mai 2015

Présidence Lettone : Concurrence forte et loyale... Croissance économique... Contrôle...

Une concurrence forte et loyale mènera à la croissance économique

La politique de cohésion : relancer la croissance et l'emploi dans les régions les plus pauvres

Le contrôle des pêches est indispensable à la mise en œuvre de la politique commune de la pêche
    
Source : Présidence lettone - 28 avril 2015

Dans le cadre de la présidence lettone du Conseil de l'UE, une réunion informelle a été organisée les 27 et 28 avril à Jūrmala, lors de laquelle les directeurs généraux de la pêche des États membres de l'UE et leurs attachés ont discuté des modifications de la politique commune de la pêche.

Les participants à ces réunions informelles, organisées une fois tous les six mois par le pays assurant la présidence du Conseil de l'UE, discutent des questions d'actualité de l'industrie de la pêche de l'UE et sont informés des caractéristiques, des traditions et la de culture de cette industrie dans le pays hôte.

Lors de la réunion informelle tenue en Lettonie, les directeurs généraux de la pêche des 27 États membres de l'UE et leurs attachés, ainsi que des représentants de la Commission européenne et de l'Agence européenne de contrôle des pêches ont discuté des changements apportés par la réforme de la politique commune de la pêche (PCP). La nouvelle PCP a modifié l'approche en matière de gestion des ressources, ce qui a eu un impact indéniable sur le contrôle des pêches. À titre d'exemple, l'entrée en vigueur de l'obligation de débarquement et du principe de la régionalisation de la PCP offre la possibilité de rechercher des solutions pour l'utilisation des stocks de poissons adaptées à chaque région. Cependant, ces nouveautés sont difficiles à mettre en œuvre.

Lors de l'ouverture de la réunion, M. Normunds Riekstiņš, chef du département de la pêche du ministère letton de l'agriculture, a souligné que « Le contrôle des pêches est indispensable à la mise en œuvre de la politique commune de la pêche. La réalisation des objectifs de la nouvelle politique commune de la pêche de l'Union européenne dépendra de l'efficacité et de la rentabilité de sa mise en œuvre. »

Au cours de la réunion, les représentants des États membres ont échangé leurs expériences de la mise en œuvre du contrôle des pêches. Les directeurs généraux de la pêche et leurs attachés sont convenus que la politique actuelle en matière de contrôle des pêches doit être révisée, car elle ne correspond plus entièrement aux objectifs fixés dans la nouvelle PCP. Ils ont également souligné l'importance de la rentabilité de la politique de contrôle et de la réduction de la charge administrative, et insisté sur le fait que le financement des contrôles des pêches relève désormais de la responsabilité directe des États membres, qui bénéficient du soutien du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche.

Les participants ont également visité le fabricant de conserves de poissons Gamma A, l'installation aquacole RR Fish, qui utilise un système de recirculation dans l'élevage d'esturgeons, ainsi qu'une exploitation piscicole ethnographique sur les bords de la Daugava et un barrage à saumon restauré au musée de la Daugava.


Une concurrence forte et loyale mènera à la croissance économique

Dans le cadre de la conférence de la Journée européenne de la concurrence, tenue le 7 mai, d'éminents experts mondiaux en droit de la concurrence, des entrepreneurs lettons, des représentants des autorités de la concurrence de l'UE, des ONG, des autorités administratives nationales et des milieux universitaires, ainsi que des juges et avocats spécialistes du droit de la concurrence, ont pu examiner quelles sont les meilleures solutions pour que la politique de la concurrence fasse fonctionner le marché au bénéfice des consommateurs et favorise la croissance économique.

Source : Présidence lettone - 07 mai 2015

Lors du discours d'ouverture de la conférence, la commissaire européenne à la concurrence, Mme Margrethe Vestager, a souligné le rôle primordial de la coopération entre les autorités de la concurrence de l'UE : « Le système que nous avons mis en place au sein de l'UE au cours de la dernière décennie est tout à fait remarquable. Dans les dix années qui ont suivi l'entrée en vigueur du règlement antitrust, en mai 2004, nous avons adopté près de 800 décisions, dont plus de 650 ont été prises par des autorités nationales. Ensemble, nous sommes plus forts, plus efficaces et plus dissuasifs pour les entreprises qui pourraient être tentées d'ignorer le droit de la concurrence dans le marché intérieur. Nos autorités appliquent les mêmes règles, mais ce n'est qu'une des raisons pour lesquelles nous faisons partie d'un réseau soudé. Avant tout, nous avons des valeurs, des principes et des objectifs communs. »

Dans son discours, la ministre lettone des affaires économiques, Mme Dana Reizniece-Ozola, a fait remarquer que la politique de la concurrence joue un rôle important dans la réalisation des principales priorités de la présidence lettone, qui sont une Europe compétitive, une Europe numérique et une Europe engagée. « La politique de la concurrence protège et renforce le marché unique, crée des conditions de concurrence égales pour les entreprises et soutient l'innovation », a déclaré la ministre.

« Nous devons saisir toutes les opportunités de renforcer la croissance économique de l'UE, y compris celles offertes par un environnement hautement concurrentiel » a souligné Mme Reizniece-Ozola. Selon elle, les perspectives, la confiance et la coopération sont les trois principaux concepts essentiels à une concurrence équitable dans tous les secteurs économiques.

S'exprimant sur l'interaction entre l'économie et la culture de la concurrence, Mme Skaidrīte Ābrama, présidente du Conseil de la concurrence de Lettonie, a présenté l'exemple de la Lettonie, où une législation spécifique a permis d'instaurer un équilibre entre les grandes chaînes de supermarchés et les petits producteurs et fournisseurs.

Elle a également évoqué les problèmes de concurrence qui se posent lorsque les gouvernements nationaux et locaux commencent une activité dans des secteurs où des entreprises privées opèrent avec succès.

La première table ronde a été consacrée aux possibilités de garantir des conditions de concurrence égales entre les entreprises publiques et privées. Les participants ont discuté de la capacité théorique de l'État à interférer dans l'activité du marché, soit en créant ses propres entreprises, soit en contrôlant le marché. Les représentants des autorités nationales de la concurrence de Lituanie et des Pays-Bas ont fait part de leur expérience pratique de la mise en œuvre d'un cadre réglementaire spécifique pour les activités commerciales des personnes publiques.

Les discussions de la deuxième table ronde, consacrée à la lutte contre les accords illicites entre entreprises, ont porté sur les défis que constituent la définition de la notion d'activités collusoires et la preuve de leur existence. Les participants à la conférence ont mis en avant les dernières solutions qui permettent d'imposer des règles claires aux entrepreneurs et d'assurer la protection des intérêts des consommateurs.

La troisième table ronde sur le déséquilibre de pouvoir de marché entre les grandes chaînes de distribution et les petits producteurs et leurs fournisseurs a mis en évidence des différences entre les approches législatives des États membres de l'UE. Les participants ont également conclu que le marché de détail nécessite une approche particulière dans le domaine de la concurrence, et que ces questions resteront au programme des autorités de la concurrence.

La conférence a réuni des participants de haut niveau, parmi lesquels des représentants des autorités de la concurrence, de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ainsi que d'éminents spécialistes du droit de la concurrence (les professeurs Alison Jones, Eleanor M. Fox et William Evan Kovacic).

La politique de cohésion : relancer la croissance et l'emploi dans les régions les plus pauvres

Alors que les gouvernements ont diminué leurs dépenses publiques et que les financements privés se sont faits de plus en plus rares pendant la crise, les fonds de la politique de cohésion de l'Union européenne ont continué à parvenir aux États membres et aux régions. C'est la principale conclusion du sixième rapport de la Commission sur la cohésion économique, sociale et territoriale, soumis au vote aujourd'hui à la commission du développement régional.

Source : Parlement européen − 05-05-2015

Plus d'un tiers du budget de l'Union européenne est investi chaque année dans des projets qui visent à réduire les disparités socio-économiques régionales en stimulant la croissance et la compétitivité et en créant des emplois, notamment dans les régions les moins développées sur le plan économique.

Pour la période 2007-2013, les financements de la politique de cohésion s'élevaient à un montant moyen d'environ 50 milliards d'euros par an. En 2013, ils représentaient environ 20 % des investissements publics dans l'Union européenne, et environ 60 % dans les pays de la cohésion. Ces financements sont dépensés au travers du Fonds européen de développement régional, du Fonds de cohésion et du Fonds social européen.

Environ 350 milliards d'euros sont alloués à la politique de cohésion pour la période 2014-2020. Ils sont consacrés en priorité à la recherche et à l'innovation, à l'économie numérique, au soutien des PME et à la mise en œuvre d'une économie à faibles émissions de carbone.

Dans le rapport adopté le 5 mai, les députés européens ont souligné l'importance d'une coordination de toutes les politiques d'investissement de l'Union européenne. Ils se sont également montrés préoccupés par les retards de paiement de 25 milliards d'euros pour la période 2007-2013.

« Afin de relancer la croissance et stimuler l'emploi, il est impératif de mettre un terme aux problèmes récurrents de liquidités de la politique de cohésion » a déclaré le rapporteur démocrate-chrétien hongrois Tamás Deutsch, en ajoutant que « la politique de cohésion et le Fonds européen pour les investissements stratégiques doivent être complémentaires et se renforcer mutuellement. »
 
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11 mai 2015

28e édition du défi des ports de pêche à Port-en-Bessin

Port-en-Bessin - Calvados - Normandie

du 11 au 17 mai 2015

La 28e édition du défi des ports de pêche se déroulera à Port-en-Bessin du 11 au 17 mai. Dix-huit équipages sont attendus, entre régates et village des pêcheurs.

Cliquer ici pour télécharger le programme

Port-en-Bessin accueillera pour la première fois le Défi des ports de pêche, du lundi 11 au dimanche 17 mai. Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs sont attendues pour cette grande fête de la mer et des marins. "Nous avons repris l’ossature de la fête du Goût du large et de la fête du port, assure Christophe Van Roye, le responsable du comité de pilotage. De très nombreuses animations seront proposées chaque jour."

La compétition commencera le mardi 12 mai, dans l'après-midi avec une petite régate d’entraînement et se terminera le vendredi 15 mai. Chaque jour, si la météo le permet, les voiliers sortiront en mer.

13 ports représentés

En marge de la compétition, tout est fait pour que les treize ports représentés et les cinq lycées maritimes puissent faire connaître leur région, un village sera installé place Gaudin, devant la Tour Vauban. De nombreuses dégustations seront proposées de 10 h à 18 h et en soirée chaque façade maritime proposera des spécialités, Méditerranéenne, Atlantique et Manche.

"Tout est axé sur la mise en valeur des savoir-faire des différentes filières professionnelles qui font le quotidien de notre vie, explique Christophe Van Roye. Notre force est de tout concentrer à l’intérieur même de la ville ainsi les dix-huit voiliers seront visibles dans le port." La fête se terminera dimanche 17 mai avec un spectacle et des concerts. D'après Ouest France : Défi des ports de pêche. Un programme bien rempli du 12 au 17 mai

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10 mai 2015

Rencontre au Tréport : comment ils luttent pour vivre de la pêche

Une équipe de France 3 Picardie  a embarqué sur un chalutier pour suivre le quotidien des marins-pêcheurs et tenter de comprendre comment  ils survivent



VIDEO : le reportage France 3  Picardie  de   Mickaël Guiho, Aurélien Barège, Maxime Milluy et Nicolas Duchet  avec les interviews de :
•          Jean-Joseph Delaby, patron-pêcheur au Tréport  du chalutier "Atlantis"
•          Bruno Hélie, chef de cuisine du restaurant  "Les Comptoirs de l'Océan" au Tréport
•          Liseline Lavoine, propriétaire depuis 24 ans du restaurant "Les Comptoirs de l'Océan"
•          Pascal Moisant, matelot
•          Didier Lamidel, matelot
•          Julie Delaby, poissonnière à Saint-Valéry sur Somme et Cayeux-sur-Mer (Somme)


Source : France 3 Picardie par Richard Plumet (avec Nathalie Tissot)

Un tiers de Picards

Faute de port pour amarrer ou accoster (notamment à cause de l'ensablement des chenaux), une bonne quinzaine de bateaux picards en provenance de la Baie de Somme s'installe  chaque année au Tréport (Seine-Maritime).

C'est le cas de l'Atlantis. A bord le travail est rude et la journée débute tôt. Bien avant le lever du soleil…

Avenir de la profession,  importation massive de poissons, projet d'éoliennes en mer, quotas, directives  : les sujets d'inquiétude ne manquent pas.

Mais la passion du métier est là et ne fait pas changer de cap…

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Le 8 mai 2015

7 pages sur le plancton !

Dans le marin du 8 mai 2015, Plancton : un bond dans la connaissance


Pendant trois ans, marins et scientifiques à bord de la goélette Tara ont récolté des planctons dans tous les océans. Cette précieuse collecte permet aux chercheurs d’Oceanomics de réaliser un inventaire inédit du plancton, d’expliquer son rôle fondamental pour l’écosystème et d’explorer ses richesses fabuleuses, notamment pour la médecine. Résumé dans le marin en ligne : Le plancton dévoile son incroyable potentiel

Les autres sujets du marin :

Océan indien. Les thoniers limités en nombre de DCP, 
Conchyliculture. Un expert pointe l'immobilisme,
Chlordécone. L'Etat débloque 6 millions,

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Le 7 mai 2015

Campagne PELGAS 2015

Pêcheurs et scientifiques unis pour une meilleure expertise de la ressource dans le golfe de Gascogne !


Depuis 2007, les scientifiques de l’Ifremer et les pêcheurs professionnels mènent conjointement la mission PELGAS dont l’objectif est d’estimer la biomasse de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, sprat, maquereau…) dans le golfe de Gascogne.

Source : Ifremer

Ces campagnes, co-financées par l’Ifremer, l’Union Européenne et France Filière Pêche, permettent de récolter des données sur l’écosystème qui sont essentielles pour encadrer une exploitation durable des ressources halieutiques. Le succès des premières campagnes communes a encouragé scientifiques et professionnels de la pêche à poursuivre leur collaboration.

Ainsi, du 4 au 20 mai, La Thalassa, navire océanographique de l’Ifremer sillonnera les eaux, sous juridiction française, du golfe de Gascogne accompagné de 2 navires de pêche professionnelle.

Compter les poissons pour bien gérer l’avenir

Dans les eaux européennes, la définition des quotas de pêche repose sur une évaluation des biomasses de poissons marins, qui s’appuie à la fois sur des campagnes à la mer réalisées par les instituts scientifiques et sur les données de captures des navires de pêche professionnels. L’Ifremer réalise depuis 15 ans une campagne d’évaluation des ressources de poissons pélagiques dans le golfe de Gascogne au moyen de son navire de recherche La Thalassa. Les sondeurs acoustiques du navire permettent de détecter et quantifier les bancs de poissons.  Des pêches sont réalisées en complément pour identifier les différentes espèces présentes et traduire les échos acoustiques en tonnes de poissons. Les pêcheurs, eux, procèdent à des pêches complémentaires pour aider à l’identification des échos et acquérir des paramètres biologiques supplémentaires. Les données acoustiques et les captures sont ensuite combinées afin de produire des indices d'abondance qui reflètent l'évolution des  biomasses de chacune de ces espèces.

 Copie d'écran de Google Images : Ifremer Pelgas

Grâce à cette collaboration, pêcheurs et scientifiques parviennent à fournir des indices précis et essentiels pour la gestion durable des pêcheries des petits poissons pélagiques du golfe de Gascogne.

Les enjeux d’une telle campagne

Les campagnes PELGAS ont été initiées par l’Ifremer en 2000, puis co-financées par l’Union Européenne. En 2010, la pêche à l'anchois a été réouverte dans le golfe de Gascogne. Elle était fermée depuis 2005, compte tenu de l’état du stock jugé préoccupant et faute de bon recrutement depuis 2002.

La mission PELGAS illustre la volonté de l’ensemble des acteurs de la filière de mettre leurs compétences en commun pour une meilleure connaissance de l’écosystème. Le CNPMEM (Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins), responsable de la participation professionnelle dans cette campagne, encourage vivement ce type de collaboration, qui montre que les pêcheurs peuvent endosser le rôle de sentinelles de la mer en participant à la surveillance des ressources marines.

Le soutien de France Filière Pêche, association réunissant les professionnels de la filière, créée en 2011 pour soutenir et valoriser les acteurs et les produits de la mer, est également prépondérant pour le bon fonctionnement de cette opération. C’est grâce à son financement que les frais engagés par les navires professionnels sont couverts : en effet, afin de garantir la probité scientifique du programme, le produit de ces pêches n’est pas commercialisé.

Planning opérationnel
  • Appareillage de la Thalassa le 30 avril à Brest, direction le sud du golfe de Gascogne
  • Du 4 jusqu’au 12 mai, une paire de bateaux pélagiques de La Turballe accompagnera La Thalassa
  • Le 12 mai en fin de journée, les deux bateaux rentreront au port de La Rochelle et seront relayés par deux autres bateaux de Saint-Gilles-Croix de Vie.
  • Ces deux bateaux rejoindront La Thalassa et rentreront le 20 mai
  • La campagne PELGAS s’achèvera le 2 juin à Brest.


Mission Pelgas: «Les stocks d’anchois se sont reconstitués dans le golfe de Gascogne»

Copie d'écran de Google images : ifremer pelgas anchois sardine

Pour s’endormir, les scientifiques de  la mission Pelgas ne comptent pas les moutons, mais les poissons. Plus précisément, les anchois et les sardines, que l’Ifremer recense dans le golfe de Gascogne jusqu’au 20 mai, en collaboration avec les pêcheurs français. Mathieu Doray, chef de la mission Pelgas, est à bord de la Thalassa, le bateau de l’Ifremer, depuis le 29 avril. Il nous explique comment se passe cet inventaire.

Source : 20' Propos recueillis par Audrey Chauvet

Comment peut-on évaluer le stock de poissons présents dans le golfe de Gascogne?

On utilise des appareils acoustiques qui envoient des ultra-sons dans l’eau et détectent les bancs de poissons. On fait ensuite des pêches d’identification sur les zones détectées par les sonars pour déterminer la composition des bancs: les espèces, la longueur des poissons, leurs âges… C’est en combinant tous ces paramètres biologiques avec les données obtenues par acoustique qu’on peut déterminer la biomasse totale. Une autre équipe compte les œufs d’anchois et de sardines et nous étudions aussi le zooplancton dont se nourrissent les poissons, ainsi que leurs prédateurs, oiseaux et mammifères marins, pour avoir une vision de tout l’écosystème pélagique du golfe de Gascogne.

Pourquoi cibler les anchois et les sardines ?

Ce sont nos deux espèces cibles car leur stock est géré au niveau du golfe de Gascogne. Un groupe d’évaluation se base sur les données de notre campagne et sur celles de scientifiques espagnols pour proposer une quantité de poisson que l’on peut raisonnablement pêcher pour assurer la viabilité du stock. Cette quantité est transmise à l’Europe qui statue sur le total admissible de capture. Cela se fait pour le moment uniquement pour les anchois mais les sardines sont aussi suivies pour connaître l’évolution de la population et la pression de pêche qu’elle subit.

Comment vont les anchois et les sardines en ce moment ?

Comment se passe le partenariat entre les scientifiques et les pêcheurs ?

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Le 6 mai 2015

La coquille va fermer... Mais, les sauveteurs seront toujours là !

Illustration à partir du site de financement participatif : My Major Company

Grâce aux 3120 € des 54 donateurs, le moteur des sauveteurs est reparti !

14 avril 2015

SNSM à Erquy. Un clip Panne moteur, pas de sauveteur pour les soutenir

La Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM ) d'Erquy a lancé un projet de financement participatif en ligne avec mymajorcompagny, pour récolter 3 000 € en 90 jours.

Source : Ouest France

« Panne moteur, pas de sauveteur » C'est le nom du clip tourné pour soutenir la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM ) d'Erquy, qui vient de lancer un projet de financement participatif en ligne. La mission est de récolter, par l’intermédiaire de donateurs, au minimum 3 000 € sur une période de 90 jours.

Panne moteur, pas de sauveteurs !


Le remplacement imprévu de la pompe à injection d’un moteur de la vedette, les investissements divers tels de l’accastillage ou les tenues sèches pour les équipiers du canot pneumatique à moteur, nécessitent un budget important.

En 2014, la station d'Erquy a effectué une centaine de sorties vedette et en semi-rigides, dont 21 appels du Cross Corsen, 27 assistances à la personne, 13 sorties pour sécuriser la pêche à la coquille Saint-Jacques, 9 sorties pour sécuriser diverses manifestations nautiques (fête de la coquille, de la mer, route du Rhum), et 21 sorties pour exercices.

« Si l’objectif n’est pas atteint, nous perdons tout »

Le secteur d’intervention de la SNSM d’Erquy se situe depuis le Cap Fréhel jusqu’à la pointe des Guettes, à Hillion.« Panne moteur équivaut à pas de sauveteur, déclare le président Marcel Gaudu. Nous en avons fait un slogan. Notre association regroupe actuellement vingt-trois volontaires, tous bénévoles, qui se rendent disponibles dès que besoin. Notre budget de fonctionnement est de 27 000 € par an. Nos recettes proviennent à 45 % des cotisations des adhérents, puis d’associations caritatives. Il est important que notre projet mymajorcompagny aboutisse. Si l’objectif de 3 000 € n’est pas atteint, nous perdons la totalité. »

Pour soutenir la SNSM d'Erquy, cliquez ici ! Les donateurs bénéficient d’une déduction fiscale de 66 % du don versé.

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Le 5 Mai 2015

À Dieppe, les deux marchés aux poissons cohabitent plutôt bien


Port. Barrières ou quai Trudaine ? Les clients ont leurs habitudes, tandis que les pêcheurs semblent s’entendre.

Source : Paris Normandie

Les conditions météorologiques n’étaient pas très bonnes cette nuit-là, mais une douzaine de bateaux vendent néanmoins leurs produits tout juste pêchés. Ils sont quatre aux barrières, les autres sont de l’autre côté du pont, quai Trudaine. Les deux sites sont familiers pour les clients, Dieppois comme touristes.

« Cela fait 22 ans que nous sommes installés aux barrières, toute l’année du mardi au samedi de 8 h 30 à 13 h », indiquent les vendeuses du bateau Princesse des mers, Sylviane et Michelle. Elles ont une « clientèle fidèle composée de Dieppois, d’habitants des alentours, de Rouennais, de Parisiens et de gens du Nord. On vend aussi aux restaurateurs du coin ». Actuellement, « la sole se vend bien, tout comme les coquilles dont c’est bientôt la fin de saison »...

En face, Nathalie vend les coquilles Saint-Jacques du bateau Rêve de mousse. Elle est ravie de sa situation sur le quai Trudaine, d’octobre à mai, soit la saison de la coquille, et l’assure : « On s’entend très bien avec nos collègues d’en face...

Suite : Paris Normandie

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Le 4 Mai 2015

Terra Madre 2014 : Des solutions à profusion !

 Slow Fish – Terra madre 2014 – Photo Sophie H. Marty

Au cours du Salone del Gusto & Terra Madre, le salon biennal de Slow Food qui s’est déroulé cette année à Turin du 23 au 27 octobre, des délégués du monde entier se sont retrouvés tous les jours à l’espace Slow Fish afin de discuter de la pêche durable. Les pêcheurs ont partagé leur histoire, les universitaires ont fait état de leurs recherches, et les militants ont présenté leurs campagnes. Lors de ces discussions, le pessimisme et le découragement ont parfois pris le dessus, lorsque les problèmes auxquels sont confrontés les petits pêcheurs – malmenés par les autorités publiques, la pêche industrielle et même les ONG environnementales – semblaient insurmontables. Mais, grâce au dynamisme et à l’énergie des délégués, qui ont donné maints exemples de la grande diversité des solutions qui peuvent être apportées aux problèmes communs, l’état d’esprit du groupe est vite redevenu positif.

Source : L'Encre de Mer par Carla Ranicki

Un des problèmes majeurs que doivent gérer les petits pêcheurs est le discours dominant, qui catalogue toute la profession comme les « méchants », responsables de la surpêche, des prises accessoires, et de la dégradation des environnements marins, sans faire aucune distinction entre l’impact de la pêche industrielle et celui de la pêche à petite échelle, et sans reconnaissance aucune des efforts des communautés de pêcheurs et de leurs réussites dans le monde. Il est évident, à les écouter, que pêcheurs et militants doivent se battre continuellement pour donner leur version des faits et faire valoir le rôle positif de la pêche à petite échelle sur la protection des stocks de pêche et de l’environnement.

Terra madre 2014 – Photo Sophie H. Marty

Barbara Rodenburg-Geertsema, adhérente de l’association de pêche néerlandaise Goede Vissers (« les bons pêcheurs »), a présenté le travail de son association qui tente d’obtenir de meilleurs prix pour les poissons, crustacés et coquillages pêchés en utilisant de bonnes pratiques de pêche. Elle est aussi membre duPrésidium Wadden Sea Traditional Fishers de Slow Food. Les projets Presidia et Ark of Taste de Slow Food aident bien souvent les petits pêcheurs à préserver leurs techniques et leurs modes de vie. « L’aspect le plus important du Presidium, c’est la reconnaissance de notre contribution à un héritage mondial de traditions culinaires », a indiqué Mme Rodenburg-Geertsema. « Nous faisons valoir cette reconnaissance essentiellement lors de nos échanges avec les autorités publiques. Elle nous permet de nous présenter non pas comme un simple groupe de pêcheurs, mais bien comme les dépositaires de cet héritage, et de nous appuyer sur cette reconnaissance internationale. Elle nous donne une légitimité ».

Il est essentiel pour les petits pêcheurs de travailler sur leur image de marque et d’adopter cette démarche marketing afin de différencier leurs produits des productions pêchées industriellement et d’élevage également proposées sur le marché. Pour Dave Adler, du centre canadien Ecology Action Centre, il est important de créer une chaîne de valeur pour mettre en prise l’approvisionnement et la demande. « Que veulent les consommateurs ? Des produits de la mer frais, locaux, de saison, délicieux », a-t-il rappelé. « Pour les leur livrer, vous avez besoin d’une chaîne de valeur fondée sur l’honnêteté, la confiance et le relationnel. Aucune pêcherie, aussi respectueuse de l’environnement soit-elle, ne peut se prétendre durable sans une chaîne de valeur régionale capable de la soutenir ». La plupart des fruits de mer pêchés en Nouvelle-Écosse sont destinés à l’exportation, mais M. Adler gère une pêcherie communautaire, Off the Hook, qui vise à fédérer consommateurs et pêcheurs locaux. « Nos membres commandent du poisson chaque semaine », a-t-il expliqué. « Ce n’est qu’un infime exemple de ce qui peut être fait, mais cela permet d’établir une relation directe entre les consommateurs et les pêcheurs ».

Permettre aux consommateurs de mettre un visage sur les pêcheurs est une stratégie marketing essentielle. Spencer Montgomery, étudiant à l’université du New Hampshire et organisateur des événements Slow Fish sur son campus, a rappelé la nécessité de reconnecter sa génération avec son alimentation. « En ce qui me concerne, les pêcheurs ont toujours été largement invisibles », a-t-il confessé. « Toute ma vie durant, ma mère a toujours acheté des filets de poisson prédécoupés au supermarché. Ce « poisson anonyme » est tout ce que ma génération a jamais connu ».


« Nous devons faire connaître le visage des pêcheurs au public », a confirmé le pêcheur Dan Edwards. Pour cela, il s’appuie sur le programme ThisFish d’Ecotrust Canada, qu’il décrit comme un projet de « physionomie », et pas uniquement de traçabilité. Les pêcheurs qui y participent étiquètent chaque poisson pêché, puis il suffit aux consommateurs de saisir le code-barre sur le site de ThisFish pour obtenir une foule d’informations : qui a pêché le poisson et comment, où il a été débarqué, où il a été transformé, sa biologie, et bien d’autres informations. Ce projet compte actuellement 750 bateaux qui débarquent leur production dans 200 ports au Canada, aux États-Unis, en Indonésie, au Mexique, aux Pays-Bas et en Islande, et qui se chargent d’étiqueter 50 espèces différentes de poissons. « Les objectifs sont d’améliorer la confiance et l’authenticité, et de permettre aux consommateurs de choisir en meilleure connaissance de cause », a expliqué M. Edwards. « Les pêcheurs doivent faire connaître leur histoire ».

Créer un lien avec le consommateur n’est qu’une des tactiques d’une stratégie plus large d’alliances que les pêcheurs peuvent mettre à profit pour faire entendre leur voix et raconter leur histoire. Brett Tolley de la Northwest Atlantic Marine Alliance a donné l’exemple de Fish Locally Collaborative, un réseau de 300 personnes – pêcheurs, familles de pêcheurs, universitaires spécialisés dans les sciences marines et sociales, défenseurs de la justice alimentaire, organisateurs d’événements jeunesse, agriculteurs – fédérés autour de valeurs communes et qui agissent sur des problèmes tels que l’accaparement et la privatisation des ressources océaniques en organisant des marchés, des événements éducatifs, et des campagnes au niveau local, régional et national. « Notre réussite passe par les ponts jetés et par les relations établies avec les militants de la souveraineté alimentaire », a-t-il insisté. « Nous devons nous connecter à d’autres mouvements sociaux ».

Toutefois, Antonio García Allut de la Fondation espagnole Lonxanet pour la pêche durable a rappelé, pour sa part, l’importance des alliances au sein des communautés de pêcheurs elles-mêmes...

Suite dans L'Encre de Mer

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Création d'un label "Mer de Lérins"

Valoriser et maintenir la pêche locale et garantir aux consommateurs des poissons frais péchés dans la rade de Cannes. C'est l'objectif gagnant-gagnant du label en cours de création par les pêcheurs et les restaurateurs.

Reportage: E. Felix, JF Fuster et K. Schmid



Intervenants:
  • Guillaume Arragon Maitre restaurateur à Cannes
  • Gilbert Dubbiosi Pêcheur et créateur du label "Mer de Lérins"
Source : France 3 Côte d'Azur Par Olivier Le Creurer

Acheter 200 kg de poissons par an

Guillaume Arragon est l'un des 1er restaurateurs cannois à avoir obtenu le label mer de Lerins. Dans son établissement, la pêche locale est à l'honneur. Ce matin, le pajot et la vive sont au menu. Pour obtenir cette marque de qualité, il à dû signer une charte et ainsi s'engager auprès des pêcheurs locaux à acheter 200 kilos de poissons par an.

ça colle vraiment à l'image de Cannes qui, à l'origine, est un village de pêcheur.

15 restaurateurs pour l'instant

Un label que l'on retrouvera sur les devantures des restaurants et dans les poissonneries de la région. A l'initiative de ce projet, des pêcheurs cannois qui présente cette appellation comme un gage de qualité, représenté par un saint-Pierre…


Pour le moment, une 15ème de restaurateurs ont obtenu le précieux label. Les pêcheurs locaux espèrent attirer de nombreux autres professionnels d'ici le début de l'été…

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La une du marin le 1 mai 2015...

La mer du Nord, poubelle à CO2



Stocker le gaz carbonique émis par les grandes usines dans les immenses réservoirs naturels déjà vidés de leur pétrole et de leur gaz : l’idée fait son chemin. C’est même déjà une réalité en mer du Nord. Une solution pour freiner le réchauffement climatique. Mais un drôle de cadeau aux générations futures.

Les océans absorbent 22 millions de tonnes par jour de CO2 produit par les activités humaines... Cependant, la capacité d’absorption des océans ne suffit pas pour lutter contre le changement climatique. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le captage et le stockage de carbone fait partie des solutions incontournables pour limiter le réchauffement climatique. En Europe la mer du Nord offre un énorme potentiel...

Autres sujets :
Senne de fond. Conflit en mer,
Boulogne. Un chalutier coincé à quai,
Méditerranée. Vers une filière d'élevage de coquille Saint-Jacques,
Produits aquatiques. La France toujours plus gourmande,
La Cotinière. Une cuisine de chefs à bord de bateaux de pêche,
A la recherche des vagues scélérates,
Observatoire des marges. Le prix du merlan triple de la pêche au détail,
Nouvelle-Calédonie. L'élevage de crevette de luxe est en crise,
Eolien flottant. Consensus en Bretagne pour une ferme pilote au Sud de Groix,
Loup et bar sont très proches et en même temps bien différents

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Dossiers

La capture et le stockage du carbone au Royaume-Uni

En Octobre 2014, les états-membres de l'Union Européenne ont réaffirmé leur engagement dans la lutte contre le changement climatique, en s'accordant notamment sur de nouveaux objectifs de réductions des émissions de gaz à effets de serre d'ici 2030. Dans ce domaine, les techniques de capture et de stockage du carbone (CSC) présentent une option intéressante, notamment pour le secteur de l'énergie. En effet, le CSC consiste à capturer, lors de processus industriels (par exemple la création d'énergie à partir de gaz), une partie du CO2 émis, et de le transporter dans une zone de stockage, telle qu'un ancien gisement de gaz naturel en mer du Nord.

Source : BE Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, près de 40% du CO2 émis lors de l'année 2014 provient en majorité du secteur de l'énergie et, en 2013, près de 80% de l'énergie produite dans le pays provenait de gaz naturel, charbon ou pétrole. Le développement des techniques de CSC représente ainsi une opportunité particulièrement intéressante pour la réduction des émissions dans le secteur de l'énergie britannique, qui continue de reposer fortement sur le gaz naturel.

Le Royaume-Uni se positionne depuis quelques années en leader pour le CSC, notamment avec deux projets de centrales pilotes : Peterhead, en Ecosse, et White Rose, dans le Kent. D'autre part, la recherche britannique en CSC est plus présente que jamais, grâce entre autres à la création d'un centre national de recherche en CSC, le UK Carbon Capture and Storage Research Centre (UKCCSRC), et des financements stables et encourageants de la part des conseils de recherche (Research Councils, agences publiques de financement de la recherche) et du gouvernement. Ce rapport vise à dresser un panorama des initiatives britanniques dans le domaine du CSC (principalement dans le secteur de l'électricité), en présentant notamment les principaux centres de recherche ainsi que la politique menée par le gouvernement.



La capture et le stockage du carbone au Royaume-Uni

Auteurs : RIERA Eliette

Ambassade de France au Royaume-Uni - 28 pages - 1/03/2015

Au sommaire de ce document :

Introduction

1. Principes et techniques de CSC
1.1 La capture du carbone
1.2 Transport du carbone
1.3 Capture du CO2

2. La recherche en CSC au Royaume-Uni
2.1 Le UK Carbon Capture and Storage Research Centre
2.2 Infrastructures de recherche
2.3 Autres organisations

3. Politique britannique en CSC et projets majeurs
3.1 Politique scientifique et financements publics
3.2 Projets pilotes

Conclusion

Autres documents :

Climat. Le captage du CO2 serait nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques

Afin de réduire les risques et les coûts engendrés par le changement climatique et pour atteindre les objectifs climatiques fixés par le Groupe Intergouvernemental d'Experts pour le Climat (GIEC), des technologies aujourd'hui controversées peuvent s'avérer nécessaires. La combinaison d'une production d'énergie à partir de combustibles fossiles et de biomasse avec la capture et le stockage du dioxyde de carbone émis (CCS) pourrait être une technologie clé pour respecter la limite d'un réchauffement maximal de deux degrés. C'est ce que montre l'étude la plus complète sur les stratégies technologiques possibles pour lutter contre le changement climatique, qui a été publiée dans un numéro spécial de la revue Climatic Change. Pour cette étude, les simulations de 18 modèles informatiques d'une équipe internationale de chercheurs ont été examinées au Stanford Energy Modeling Forum (projet EMF 27).

Suite dans BE Allemagne

Le stockage de CO2 dans les aquifères ne provoquerait pas de séismes
Stocker du CO2 dans les aquifères salins profonds ne présenterait pas de risque d'induction de tremblements de terre, comme ce fût le cas dans le Delta de l'Ebre (Tarragone, Espagne) avec le stockage géologique de gaz, selon une étude publiée par la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences" (PNAS). Réalisée par Jesus Carrera, scientifique du CSIC à l'Institut de Diagnostic Environnemental et d'Etudes De l'Eau (IDAEA), et Victor Vilarrasa, du Lawrence Berkeley National Laboratory (USA), elle se base sur des considérations de dynamique des pressions dans les aquifères salins pour stocker du CO2 et de calculs de variations de propriétés des roches couvertures argileuses.

Suite dans BE Espagne

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Revue de presse "Actualité de la pêche dans l'Europe Bleue"

Suite de la revue de presse : Mois d'Avril 2015

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