News de la pêche dans le monde : Asie, Afrique, Océanie, Amérique,... (Février 2015)


News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

Mois de Février 2015

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Suite de la revue de presse : Mois de Mars 2015

Le 28 février 2015

La plupart des philippins doivent faire face à la précarité, à la corruption et aux inégalités sociales plus qu’au changement climatique... Précarité et inégalité sociale favorisées par la libéralisation économique au niveau mondial...



Besoin d'actions ambitieuses face à la crise climatique ! Remplissez vos obligations !

Déclaration de mouvements sociaux et de la société civile à l'occasion du déplacement de François Hollande aux Philippines : Besoin d'actions ambitieuses face à la crise climatique ! Remplissez vos obligations !

Réchauffement. La société civile philippine rappelle à Hollande ses engagements sur le climat

Source : Bastamag par Maxime Combes 26 février 2015

Des stars et des paillettes au pays dévasté par les typhons. La visite de François Hollande aux Philippines, en présence de Marion Cotillard, Mélanie Laurent et Jeremy Irons, est la première visite officielle d’un chef de l’État français dans l’archipel de plus de 7 000 îles, dont une bonne partie est extrêmement vulnérable aux conséquences des dérèglements climatiques. De dévastateurs typhons, dont la fréquence et l’intensité augmentent au fil des ans, balaient chaque année le pays. En novembre 2013, le typhon Haiyan a causé plus de 7 000 morts, rasé des villes et des villages entiers et occasionné des dégâts toujours visibles.

François Hollande, dont la conversion à l’urgence climatique est récente, proclame sa volonté de « laisser une trace » dans l’histoire en obtenant un « accord historique sur le climat » lors de la prochaine conférence internationale de l’Onu sur le changement climatique qui se tiendra à Paris (Le Bourget) en décembre 2015. Avec le président philippin Benigno Aquino, il prévoit de rendre public un « Appel de Manille pour le climat » visant à solliciter « la mobilisation de tous en vue d’un accord à Paris ». Une opportunité saisie par les organisations philippines œuvrant à la justice climatique pour rappeler quelques-unes de leurs exigences, tant envers François Hollande et les pays développés, qu’envers leur propre gouvernement.

« Simple coup de publicité »

(...)

Philippines : Hollande en visite sur l'île de Guiuan, dévastée par un typhon en 2013



En marge de la conférence sur le climat en décembre prochain, François Hollande alerte sur les conséquences du réchauffement climatique.

Source : France 3

François Hollande est aux Philippines, ce vendredi 27 février, afin d'évoquer la question du réchauffement climatique. Dans ce pays fortement menacé par le dérèglement du climat, le chef d'État a appelé la communauté internationale à trouver un accord sur la question, en décembre prochain.

Au deuxième jour de sa visite, le Président a choisi de se rendre sur l'île de Guiuan. Le choix du lieu n'est pas anodin. "En novembre 2013 elle a été frappée de plein fouet par le typhon Haiyan qui a fait plus de 7 000 morts", explique l'envoyée spéciale de France 3 sur place, Béatrice Gelot.

Les stigmates du typhon sont encore présents

Une manière pour François Hollande d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les conséquences du réchauffement de la planète. "Le Président a passé deux heures sur Guiuan. Il a été très chaleureusement accueilli par le chant de jeunes écoliers. Il a pu voir encore les stigmates du passage du typhon", rapporte la journaliste.

François Hollande a notamment promis aux habitants de réussir la conférence sur le climat à Paris, en décembre.

Climat : Hollande fait son service après-vente auprès des Philippins

Source : Le Monde.fr | 27.02.2015 | Par Nicolas Chapuis (Manille, envoyé spécial) 

Avec François Hollande, même quand il s'agit de climat, le prisme économique n'est jamais loin. Au second jour de son déplacement aux Philippines, le chef de l'Etat avait choisi d'illustrer, en faisant arrêt à Guiuan, port de pêche ravagé par le typhon Haiyan en 2013, la capacité de « résilience » du pays hôte.

Un mot bric-à-brac, répété à l'envi lors de ces quarante-huit heures, qui permet d'évoquer les drames liés aux réchauffement climatique, mais aussi d'envisager l'étape d'après, celle de la reconstruction, génératrice de croissance et d'investissements.

Lors de sa déambulation dans cette ville côtière de 47 000 habitants, François Hollande a pu constater par lui-même les stigmates encore visibles de la tempête qui a détruit la quasi-totalité des habitations. Les ruines de l'église du village, superbe ouvrage du XVIe siècle, témoignent de la violence des éléments. Sur le port, les cases des pêcheurs sont quasiment toutes bâchées avec des toiles marquées du sceau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Au cœur de la foule rassemblée dans la cour de la principale école de la ville, beaucoup de Philippins arborent les tee-shirts colorés des grandes ONG venues participer à la reconstruction de la ville. Le président s'est adressé aux habitants :

« Je voulais montrer au monde entier ce qu'était votre courage, ce qu'était votre force, votre capacité de résilience : ici vous avez subi, mais ici vous avez agi. »

Et d'ajouter : « Il faut reconstruire en évitant de nouveaux drames. Notre responsabilité, ce n'est pas seulement de vous aider, c'est d'éviter que cela se reproduise. » En conclusion, le chef de l'Etat tente même quelques mots dans un anglais poussif, qui rappelle celui de ses prédécesseurs. Mais le discours est bien accueilli par une foule ravie de l'intérêt porté à la ville. François Hollande s'affiche qui plus est à la tribune avec le maire de la ville, Christopher Sheen Gonzales, célébré en héros par le pays pour son attitude lors du passage du typhon. Peu avant, il a annoncé une contribution de 1,5 million d'euros à l'ONG française Acted, impliquée dans la reconstruction de la ville.

Lire aussi : Climat : Hollande veut « entraîner, mobiliser et engager »

Hollande à Guiuan, ville dévastée par le typhon Haiyan en 2013



6Medias

Un témoignage de solidarité pour les pays du Sud

Dans le cortège qui suit François Hollande dans les rues de Guiuan, on retrouve plusieurs responsables d'entreprises françaises dans le domaine de l'énergie, des transports et de la santé. Une centaine de compagnies sont installées dans le pays et emploient près de 40 000 Philippins. Pour décrocher un succès lors de la COP21, la France a décidé de mettre au cœur de sa stratégie les partenariats avec les entreprises qui voient dans la lutte contre le réchauffement climatique un potentiel de développement. « Si les entreprises basculent vers la croissance verte, c'est gagné, explique Ségolène Royal, la ministre de l'environnement. Et pour elles, ça devient positif, on ne parle plus de nouvelles taxes. »

Une première capitalisation financée par les Etats à hauteur de 10 milliards d'euros a été actée pour le Fonds vert pour le climat, qui doit participer à la transition énergétique des pays émergents. Mais pour parvenir à l'objectif des 100 milliards d'euros par an à l'horizon 2020, une implication du secteur privé est nécessaire. « Il est absolument crucial pour nous de travailler dès le début avec tous les acteurs, les gouvernements, les ONG mais aussi les entreprises privées, les établissements bancaires et la société civile, pour faire jouer tous les leviers de croissance », estime Hela Cheikhrouhou, la directrice exécutive du Fonds vert, qui était du voyage.

Pour Nicolas Hulot, qui a en partie organisé le voyage présidentiel aux Philippines, l'étape à Guiuan est un signe envoyé au reste du monde de l'importance des investissements à effectuer : « Ce voyage est un vrai témoignage de solidarité pour les pays du Sud, et on a besoin d'eux pour réussir la conférence climat. » Et de saluer lui aussi la « résilience » des Philippins, mais cette fois-ci psychologique : « Ce qui est frappant ici, c'est la dignité, la chaleur humaine. On ne soupçonnerait pas, au vu des visages, qu'il y a eu un drame ici. »

Hollande aux Philippines : dans les coulisses d'un voyage «vert»

Le chef de l'Etat est rentré dans la nuit de vendredi à samedi après 48 heures passées aux Philippines, pour tenter de mobiliser sur les enjeux climatiques, avant la conférence sur le climat. Revue de détail d'une tournée menée tambour battant, sous un soleil écrasant.

Source : Le Figaro Par Solenn de Royer, le 28/02/2015 à 12:15

Le président prêcheur

C'est Saint Paul, de retour du chemin de Damas. François Hollande, fraichement converti à l'écologie, à laquelle il ne s'intéressait guère avant son arrivée à l'Elysée, a pris son bâton de pèlerin pour tenter de «convaincre le monde entier» de l'urgence à sauver la planète des dégâts causés par le réchauffement climatique. C'était le but de son déplacement de 48 heures aux Philippines, au cours duquel il a lancé un «appel de Manille», censé réveiller les consciences avant la COP21, la future conférence sur le climat.

Le plaidoyer présidentiel en faveur de la planète a souvent pris des accents de prêche. Appelant à «l'alliance universelle» pour un succès de la conférence, François Hollande a opposé l'ombre des «forces obscures» qui font «le choix du fatalisme, de la désillusion, de la division» et la «lumière» de Guiuan, île dévastée par un violent typhon en 2013, en pleine reconstruction.

Comme les récents convertis, Hollande ne recule pas devant l'emphase, quitte à surjouer parfois. «Je suis venu ici pour montrer au monde entier ce qu'avait été le désastre du typhon», a-t-il lancé, vibrant, sous un dais de toile planté dans le jardin d'une école primaire, devant les habitants de Guiuan, qui l'écoutent religieusement. «Je voulais montrer au monde entier la catastrophe climatique. Montrer au monde entier ce qu'était votre courage, vote force, votre capacité de résilience»

Le président poursuit, plus lyrique encore: «Quand j'ouvrirai la conférence sur le climat, je verrai vos visages, vos regards.» Avant de conclure, comme un pasteur qui harangue ses ouailles: «Be courageous, be you!» (Soyez courageux, soyez vous-mêmes»). Resté silencieux deux jours durant, le patriarche Bartholomée 1er , n'aurait pas fait mieux. Le primat de l'église orthodoxe de Constantinople surnommé le «patriarche vert», longue barbe blanche, a vaillamment suivi le président deux jours durant, supportant le poids d'une longue et épaisse tunique noire et d'une toque de même couleur, en dépit d'un soleil écrasant.

Marion Cotillard, guest star de la caravane présidentielle

Laurent Fabius rabroué par le protocole

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Le 27 février 2015

Les Philippines sont menacées par la montée des eaux



L'archipel souffre d'ores et déjà du réchauffement de la planète. Certains Philippins ont même dû quitter leur maison.

Source : France 2

Alors que le chef de l'État est actuellement aux Philippines pour évoquer la question du réchauffement climatique, l'archipel est sérieusement menacé par la montée des eaux. Certains habitants ont d'ores et déjà dû quitter leur maison à cause du dérèglement climatique. Inondations, tempêtes, cyclones..., les Philippins sont victimes de la hausse des températures.

Les poissons désertent les côtes

"C'est clairement un dérèglement climatique. Nous vivons une météo anormale. Il y a du soleil et puis soudainement, il pleut", constate une femme au micro de France 2.

Dans de nombreux villages, la vie quotidienne est bouleversée. Les poissons ont déserté les côtes, au grand dam des pêcheurs. "Ça me coûte 12 euros par jour pour l'essence et les appâts, et parfois, nous ne ramenons rien du tout", déplore l'un d'entre eux. En cause ? L'eau de mer est de plus en plus chaude. Les températures ont progressé de 2 degrés au niveau du rivage en quelques années.

Le cyclone Haiyan a touché terre à Guiuan, village de pêcheurs au sud-est de l'île de Samar 



Pour plus d'explications lire : Philippines. Vie de pêcheurs pauvres anéantie par le typhon Haiyan

Philippines: Hollande et Cotillard sur l'île de Guiuan, touchée par le typhon Haiyan

Le chef de l'Etat est a fait escale vendredi dans cette île très durement touchée par le typhon Haiyan. A l'occasion, il a annoncé une aide d'1,5 million d'euros de la France.

Sur l'Île de Samar, le village de pêcheurs de Guiuan : avant et après le passage du cyclone Haiyan

Pour son deuxième jour aux Philippines, François Hollande est a fait escale vendredi dans l'île de Guiuan, touchée en 2013 par le super typhon Haiyan. La visite du chef de l'Etat français doit permettre d'attirer l'attention sur "ce que peut être le dérèglement climatique".

Source : Bfmtv / Afp

"Nous étions comme à Ground Zero"

"Ma visite n'est pas seulement celle d'un président de la République française mais celle de la communauté internationale qui se mobilise pour faire réussir la conférence de Paris", a expliqué François Hollande. Il s'agit de "donner une visibilité à ce que peut être le dérèglement climatique", a souligné le président, qui devait, le temps d'une escale de deux heures, aller à la rencontre des pêcheurs et de la population de cette île de 47.000 habitants.

D'une violence inouïe, sans précédent dans les annales, Haiyan et ses vents soufflant à 230 km/h avaient fait plus de 7.350 morts le 8 novembre 2013, touchant terre précisément sur l'île de Guiuan où l'ampleur des destructions fut considérable.

"Les vents les plus violents ont frappé nos côtes si bien que nous étions comme à Ground Zero" où s'élevaient à New York les tours jumelles détruites par les attentats du 11-Septembre, s'est souvenu le maire de Guiuan, Christopher Sheen Gonzales, considéré comme un héros national aux Philippines pour son exceptionnelle mobilisation lors du désastre.

Hollande et Aquino lancent "l'appel de Manille"

François Hollande a annoncé une aide d'1,5 million d'euros à l'occasion de cette visite, alors que la France avait dégagé 1,5 million d'euros en nature pour venir en aide aux Philippines après le passage d'Haiyan. Cette nouvelle aide doit aller à l'ONG française Acted pour la reconstruction de logements, le soutien aux revenus des cultivateurs ou la mise en place d'un système sanitaire pour faire face à de nouveaux "événements climatiques extrêmes".

François Hollande était accompagné de Marion Cotillard, Oscar 2008 de la meilleure actrice pour son rôle dans La Môme et de trois membres du gouvernement, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Ségolène Royal (Ecologie) et Annick Girardin (Francophonie et Développement).

Ségolène Royal a proposé à Marion Cotillard de lui porter son sac. L'actrice est en effet embarrassée par des béquilles.

Jeudi, le président français et son homologue philippin Benigno Aquino ont lancé l'"Appel de Manille" pour encourager la communauté internationale "à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat" lors de la conférence mondiale que la France réunira fin décembre à Paris sous l'égide de l'ONU.

Le serment de Hollande à Guiuan : réussir la conférence sur le climat de Paris


JT TF1

Après avoir lancé "l'Appel de Manille" pour exhorter le monde à trouver un accord sur le climat en décembre à Paris, François Hollande a fait vendredi le serment d'y parvenir sur l'île philippine de Guiuan, symbole des ravages du réchauffement climatique.

"Je suis venu ici, chez vous, à Guiuan, pour montrer au monde entier ce qu'avait été le désastre, le typhon que vous avez subi, vos maisons détruites, votre port de pêche abîmé, votre église effondrée, votre marché dévasté", a lancé le chef de l'Etat français devant la population de l'île.

"Mais je voulais aussi montrer au monde entier ce qu'étaient votre courage, votre force, votre résilience", a-t-il enchaîné.

Le temps d'une escale de près de trois heures, François Hollande, accompagné de nombreuses personnalités parmi lesquelles les actrices Marion Cotillard et Mélanie Laurent ainsi que de son "envoyé spécial pour la protection de la planète" Nicolas Hulot, a pris la mesure de la violence inouïe du super typhon qui avait frappé cette île de 47.000 habitants le 8 novembre 2013...

L'île porte encore, bien visibles, les stigmates du typhon avec ses forêts de cocotiers dévastées et ses innombrables constructions de fortune en tôle ondulées. Signe de sa reconstruction inachevée, le président français qui devait faire le vol depuis Manille à bord d'un Airbus militaire A400M de l'armée de l'air française a finalement emprunté un petit appareil des forces philippines. La piste semblait trop fragile pour accueillir l'avion français.

François Hollande a parcouru les routes et les rues de Guiuan en compagnie aussi du patriarche orthodoxe Bartholomée Ier. "La foi en Dieu donne du courage et de l'espoir aux gens même dans les conditions les plus mauvaises", a observé celui que l'on surnomme "le patriarche vert" en raison de son engagement écologique, très ému devant les décombres de l'église romane.

- 'Je verrai vos visages' -

"Nous avons encore besoin de maisons solides et pérennes", a souligné pour sa part le maire de l'île.

La France avait dégagé 1,5 million d'euros d'aide en nature pour venir en aide aux Philippines après le passage d'Haiyan. Et François Hollande a promis cette fois la même somme pour Guiuan. Elle ira à l'ONG française Acted qui entend reconstruire 300 logements, soutenir les maigres revenus des cultivateurs et préparer l'île à de nouveaux "événements climatiques extrêmes".

Jeudi, le président français et son homologue philippin Benigno Aquino avaient appelé la communauté internationale "à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat" lors de la Conférence mondiale sur le climat que la France réunira fin décembre à Paris sous l'égide de l'ONU.

"Quand je l'ouvrirai, cette conférence, je verrai vos visage", a lancé le chef de l'Etat français sur l'île pavoisée aux couleurs françaises. Et si c'était "un succès, je reverrais vos visages et je vous dirais que nous avons agi au nom du monde et de votre commune pour ne plus jamais revoir ce que vous avez vécu", a-t-il enchaîné avant de conclure dans un anglais hésitant: "I promise you that we will succeed in Paris" (je vous promets que nous réussirons à Paris).

Au terme de cette visite de deux jours aux Philippines, la première d'un président français depuis l'indépendance de l'archipel acquise en 1947, François Hollande devait encore rencontrer la communauté française avant de regagner Paris.

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Le 26 Février 2015

Des ONG proches du secteur privé disent que la maximalisation du profit sauve les pêches



Un rapport récent dresse un état des lieux global sur "la transition vers une pêche durable". Il s'agit d'une publication importante, résultat d'une collaboration entre plusieurs organisations environnementales, parmi les plus influents de la planète ; le Fond de Défense de l’Environnement (Environmental Defense Fund - EDF), le WWF, Conservation International, The Nature Conservancy et la Wildlife Conservation Society. Les autres contributeurs à ce rapport sont la Banque mondiale et l’Unité ‘durabilité internationale’ du Prince de Galles. 

Source : cape-cffa

Toutes ces organisations font maintenant partie d'une nouvelle initiative appelée 50in10 (qui figure également en tant que co-éditeur du rapport), organisation basée à Washington qui se décrit comme :

"Une initiative de collaboration entre les ONG, les entreprises, les investisseurs publics et privés, les organisations caritatives et les gouvernements. Poussés par leurs mandats et leurs capacités respectives, ces organisations coordonnent leurs activités et pour partager des outils et l'expertise pour accélérer la restauration de la pêche afin que les communautés puissent prospérer". (souligné par nous)

50in10 est un nom choisi parce que le président de la Banque mondiale a exigé en 2012 que dans 10 ans, 50% des pêcheries du monde soient rétablies, ce qui augmente la contribution globale faite par la pêche entre 20 et 30 $ milliards de dollars. Sur son nouveau site internet, rempli de photos de pêcheurs artisans dans les pays en développement, 50in10 décrivent ce nouveau rapport comme étant avant-gardiste - pour la première fois l'ensemble de ces organisations ont mis leurs cerveaux ensemble pour arriver à un nouveau cadre pour accroître les investissements pour une pêche durable.

Mais ce qu'ils disent dans ce rapport n'est ni nouveau ni révolutionnaire. Il représente le dernier né d'une lignée de publications d’un groupe de personnes déterminées à résoudre une série de problèmes liés à la pêche grâce à la privatisation et la maximisation du profit, - ce que la Banque mondiale célèbre comme une approche basée sur les richesses (wealth based approach). Ces ONG proches du secteur privé croient que le capitalisme a le pouvoir de réaliser un scénario à victoire triple – favorable à l’environnement, favorable aux communautés et favorable aux entreprises.

Le nouveau rapport décrit qu’à travers des recherches minutieuses à travers de par la, ils ont découvert trois ingrédients essentiels pour assurer que la pêche produise le maximum de richesse, un concept utilisé de manière confuse, prêtant à penser que cela mène de facto à une pêche durable.

L'un de ces ingrédients est que la pêche ne doit pas entraîner la surpêche. Ceci est décrit comme étant très important pour tout investisseur désireux de s'impliquer dans le secteur - ils doivent comprendre que capturer trop de poissons de la mer ne permet pas de générer des bénéfices.

Le deuxième ingrédient pour maximiser la richesse de la pêche est de s'assurer que les entreprises de pêche ont des droits fonciers garantis, ce qui signifie de donner aux entreprises des droits négociables à long terme pour la possession de poissons et de certaines parties de la mer. Il s'agit d'une recommandation de longue date faite par certains économistes de la pêche et comprend la mise en œuvre des "actions sur les capture" ou des "quotas individuels transférables", élément que le EDF a défendu pendant des années. La logique ici est liée à la fameuse "tragédie des communs" de l'essai par Garrett Hardin (mentionné comme il se doit dans le rapport), utilisé pour expliquer la raison de la surpêche ; en accès libre tous se battent pour leur part sans aucune sécurité à long terme. Une fois que les entreprises ont la propriété à long terme sur leurs ressources, ils deviennent des intendants de la nature et ne veulent pas perdre leur vache à lait ("la sécurité d'occupation lie le comportement actuel de résultats futurs et incite les pêcheurs à investir dans le développement durable à long terme ... l'impact économique immédiat de l’établissement des occupations sûres peut être dramatique"). C'est le mantra de l'auto régulation des marchés libres au sens large.

Suite : cape-cffa

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Le 25 Février 2015

Pew Charitable Trusts et Catapult lancent le centre de surveillance virtuel



Le contrôle et la surveillance des réserves marines situées loin des côtes, dans les dernières régions relativement intactes de la planète, peut s’avérer difficile.

Source : Oceania21

Pour tenter de relever ce défi, The Pew Charitable Trusts s’est associé à Catapult Satellite Applications, une initiative du gouvernement britannique visant à favoriser la croissance économique à travers l’exploitation de l’espace. 

Ensemble, ils viennent de lancer un nouveau système permettant aux gouvernements et autres analystes d’identifier et de surveiller les activités illicites dans leurs eaux, particulièrement la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, que l’on nomme parfois pêche pirate. Cette technologie de pointe combine le suivi et l’imagerie par satellite à d’autres sources d’information, comme les bases de données des bateaux de pêche et les données océanographiques, afin de surveiller les mers du monde entier.

Pour plus d'informations

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Le 23 Février 2015

Au Cambodge, le réchauffement climatique met les pêcheurs au chômage



Le Figaro

L'augmentation de la température de l'eau menace les coraux, les poissons, et donc les modestes pêcheurs, qui ne peuvent plus nourrir leur famille.

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Le 20 Février 2015

La Thaïlande ne parvient pas à éliminer l’esclavage dans l’industrie de la pêche



The Hidden Cost
EnvironmentalJusticeFoundation

Plusieurs associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé le problème : la Thaïlande ne parvient toujours pas à lutter efficacement contre l’esclavage sur les bateaux de pêche.

Source : thailande-fr

Cette industrie multimillionnaire est également minée par la corruption, qui empêche fréquemment les inspections des navires de pêche de déboucher sur des poursuites.

Le gouvernement militaire issu du coup d'Etat du 22 mai 2014 a pourtant affirmé avoir fait de gros progrès dans sa sa lutte contre le trafic d’êtres humains.

Mais selon Steve Trent, président de l'association "Environmental Justice Foundation (EJF)" qui vient de publier un rapport intitulé "Broken Promises" sur le sujet : « Rien de ce que nous avons vu ou entendu l'année dernière indique que la Thaïlande a pris des mesures significatives pour s'attaquer aux causes profondes du trafic de main d'oeuvre et des abus. Le gouvernement thaïlandais ne parvient toujours pas à prendre les mesures nécessaires pour prévenir les atteintes aux droits de l'homme dans l'industrie de la pêche. »

Le mois dernier, le ministre adjoint aux affaires étrangères Don Pramudwinai a détaillé les nombreuses mesures de surveillance mises en place, en précisant leurs coûts de plusieurs millions de dollars. Mesures qui, selon lui, sont la preuve que le gouvernement se bat contre l’esclavagisme.

Les États Unis qui ont établi un classement du traitement des travailleurs selon les pays (Trafficking in Persons (TiP) report) ont récemment rétrogradé la Thaïlande au niveau trois, le plus bas niveau qui comprend des pays comme l’Iran et de la Corée du Nord.

Ce déclassement est survenu après un reportage du Guardian sur l’industrie de la pêche en Thaïlande. Celui-ci montrait que des esclaves étaient obligés de travailler sur des bateaux de pêche, sans salaire, et après avoir été brutalisés par leurs employeurs.

Un activiste basé en Thaïlande du Sud a affirmé au Guardian que l’esclavage n’avait même pas diminué.

“Un esclave birman récemment échappé d’un bateau de pêche a affirmé qu’il y en avait beaucoup d’autres comme lui en mer. Principalement des Birmans et des Cambodgiens. Pour moi, c’est la preuve que les mesures prises par le gouvernement ne marchent pas”.

Les crevettes ainsi pêchées étaient intégralement revendues à des compagnies américaines, anglaises, et dans divers pays européens. Carrefour, Costco, Tesco, ou encore Wallmart étaient concernés.

Trafficking in Persons Report 2014

"We each have a responsibility to make this horrific and all-too-common crime a lot less common. And our work with victims is the key that will open the door to real change—not just on behalf of the more than 44,000 survivors who have been identified in the past year, but also for the more than 20 million victims of trafficking who have not.

Source : US Government

As Secretary of State, I’ve seen with my own two eyes countless individual acts of courage and commitment. I’ve seen how victims of this crime can become survivors and how survivors can become voices of conscience and conviction in the cause.

This year’s Trafficking in Persons Report offers a roadmap for the road ahead as we confront the scourge of trafficking." -- John F. Kerry, Secretary of State

The Report

The 2014 Trafficking in Persons Report is available in PDF and HTML formats. Due to its large size, the PDF has been separated into sections for easier download. To view the PDF file, you will need to download, at no cost, the Adobe Acrobat Reader.

To request a hard copy of the 2014 Trafficking in Persons Report, please send your name, mailing address, and the number of copies you would like to request to TIPOutreach@state.gov.

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Le 19 Février 2015

La gestion des aires marines au-delà des juridictions nationales



Source : FAO

Atelier | 17 - 20 février 2015

Les écosystèmes et la biodiversité des océans sont d'une grande importance pour l'écologie, la culture et les moyens d’existence de millions de personnes à travers le monde. Mais vu qu’environ 64 pour cent de la surface des océans est formée de zones situées au-delà des juridictions nationales, la gestion efficace des pêches et la conservation de la biodiversité dans ces zones constituent un défi de taille.

Les aires marines au-delà des juridictions nationales sont en tête de l'agenda mondial relatif aux océans et font l’objet de discussions au niveau gouvernemental le plus élevé. Mais un effort international concerté est encore nécessaire pour convertir les principes convenus en véritables politiques mondiales et régionales susceptibles de garantir la protection de ces zones si précieuses.

Un atelier sur la gestion de ces aires se tient au siège de la FAO, à Rome, du 17 au 20 février 2015. Il vise à encourager un large dialogue politique en appui aux processus nationaux, régionaux et mondiaux en cours pour améliorer la gestion des zones marines situées au-delà des juridictions nationales. Naturellement, l’accent est mis sur la protection des écosystèmes.

L'événement est ouvert à tous les médias qui souhaiteraient le couvrir.

Pour en savoir plus : les océans, un bien commun

Mercredi, 18 février 2015
Session d’ouverture: l’importance des aires océaniques situées au-delà des juridictions nationales
10h – 12h | Salle Rouge
Une allocution sur l’importance du thème sera prononcée par la Directrice générale adjointe de la FAO Mme Maria Helena Semedo.

Session: Préparatifs et présentation des questions majeures
13h30-15h30 | Salle Rouge

Session: L'impératif du développement des compétences
15h45-17h45 | Salle Rouge

Jeudi, 19 février 2015
Session: Expériences, priorités et possibilités dans l'Atlantique Sud et l'Océan Indien
10h00-12h00 | Salle Rouge

Session: Expériences, priorités et possibilités dans le Pacifique
13h15-15h15 | Salle Rouge

Session: Expériences, priorités et possibilités dans l'Atlantique Nord et la Méditerranée
15h30-17h30 | Salle Rouge

Vendredi, 20 février 2015
Session: Discussions en petits groupes sur la promotion régionale de la gestion des aires marines au-delà des juridictions nationales
10h00-15h00 | Salles de l’Allemagne, du Nigeria et de l’Ethiopie

Session: Tirer les leçons, la direction à suivre
15h30-17h | Salle Rouge

Plus de détails sur l’ordre du jour et les intervenants

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Le 18 Février 2015

Le libre accès, une révolution scientifique pour les pays du Sud ?


En permettant le développement de nouveaux supports de diffusion, la révolution des nouvelles  technologies de l'information et de la communication (NTIC) a favorisé l'émergence du mouvement du libre accès en science. Son ambition est de permettre un partage rapide et équitable des données et des productions de la recherche, et cela indépendamment des moyens de diffusion classiques tenus par les éditeurs scientifiques commerciaux. Les pays du Sud trouvent là des opportunités inédites en termes d'accès à l'information scientifique, d'édition, mais également en termes d'échange et de valorisation de leurs données et de leurs travaux.

Le colloque a pour objectif de faire dialoguer les différents acteurs du Libre Accès scientifique et de mettre en évidence l'impact mais aussi les difficultés rencontrées dans l'usage et l'appropriation de ce nouveau mode de diffusion et d'accès à l'information scientifique pour les pays du Sud.

La journée du 12 mars 2015 permettra de s'interroger sur les synergies et collaborations de recherche Sud -Sud et Sud-Nord qui ont pu surgir à travers les échanges croisés de données et de productions scientifiques en Libre Accès.

Celle du 13 mars proposera des ateliers pour la pratique ou la mise en place de sites scientifiques en libre accès.

Pour plus d'informations (20 février dernier délai pour s'inscrire)

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Le 17 Février 2015

La pêche illégale est un crime... C'est la raison de Crime Stoppers

Pêcheurs reconnus coupables d'avoir enfreint les conditions de permis de pêche au maquereau



Levi Savoury de Belleoram et Adam Hollett de Dildo ont été reconnus coupables et ont reçu des amendes pour avoir enfreint les conditions de permis de pêche au maquereau, une infraction au Règlement de pêche de l’Atlantique de 1985.

Source : Pêches et Océans Canada

Le 25 novembre 2014, M. Savoury a été reconnu coupable par la Cour provinciale de Head of Bay d'Espoir d'avoir pêché le maquereau sans permis. Il a reçu une amende de 1 000 $ à payer dans un délai de 12 mois. M. Savoury s'est aussi fait confisquer un bateau à moteur Mariner de 15 chevaux-puissance, d'une valeur estimée à 700 $.

Le 10 décembre 2014, M. Hollett a été reconnu coupable par la Cour provinciale de Harbour Grace d'avoir omis de remettre à l'eau un saumon de l'Atlantique capturé accessoirement et une truite de l'Atlantique capturée accessoirement durant la saison de pêche au maquereau de 2014. Il a reçu une amende de 1 000 $ à payer dans un délai de six mois. Les accusations découlent d'incidents distincts.

Le gouvernement du Canada s'est engagé à protéger la santé et la productivité à long terme des ressources halieutiques du Canada, de même que les habitats dont elles dépendent, au bénéfice des générations futures. Pêches et Océans Canada a pour mandat de protéger et de conserver les ressources de la mer et de poursuivre les contrevenants à la Loi sur les pêches. Le Ministère assure et encourage l'observation de la Loi et des autres lois et règlements connexes à l'aide de patrouilles terrestres, aériennes et maritimes, de même que par des activités de sensibilisation et d'éducation.

La pêche illégale constitue une menace à la durabilité d'importantes ressources halieutiques. Vous pouvez signaler toute activité de pêche suspecte ou infraction concernant l'habitat du poisson en communiquant avec le bureau de Pêches et Océans Canada le plus près. Vous pouvez aussi communiquer avec Échec au crime au 1-800-222-8477 ou avec Newfoundland and Labrador Crime Stoppers. 

Liens connexes

    Newfoundland and Labrador Crime Stoppers (anglais seulement)

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Le 16 Février 2015

À qui s’adressent réellement les stars engagées ?

https://twitter.com/debcastellana/status/565635160365072384/photo/1

Helena Bonham Carter pose nue avec un thon pour pour lutter contre la pêche intensive...

Depuis quelques années, les ONG ont de plus en plus recours aux célébrités pour faire connaître leurs causes et récolter des fonds. Seulement, il y a un hic :

Cela ne marche pas. Du moins pas autant ni comme on pourrait le penser.

Morceaux choisis de l'article d'Irin 

À en croire une étude de Dan Brockington, professeur à l’université de Manchester, le public reste étonnamment froid devant les activités militantes des stars. Il s’agit de la première étude quantitative sur le sujet.

« Contrairement aux apparences, avoir recours à des célébrités pour avoir un impact plus large, pour toucher les masses et attirer l’attention des médias n’est en aucun cas une technique miracle », a-t-il dit à IRIN en marge d’une conférence qui s’est tenue du 6 au 8 février à l’université du Sussex, à l’occasion de laquelle il a présenté son étude publiée récemment dans l’ouvrage Celebrity Advocacy and International Development.

« Les gens qui suivent [l’actualité des] célébrités le font souvent parce qu’elles ne sont pas politisées », a-t-il dit lors de son interview avec IRIN. « Elles sont sympas, légères. On veut vivre leur vie [...]. [Les gens] ne s’intéressent pas aux [célébrités] pour les raisons les plus louables. » 

Stagnation du succès des stars

D’après une autre étude de M. Brockington, malgré le recours de plus en plus fréquent aux célébrités pour défendre les bonnes causes (stratégie qui, soi dit en passant, date au moins de l’époque victorienne), le nombre de références aux organisations caritatives dans les articles de journaux classiques et de la presse à scandales concernant des célébrités n’a que légèrement augmenté entre 1985 et 2010. « La proportion d’articles de presse mentionnant les ONG humanitaires et de développement en général a également baissé », a révélé cette étude.

 Vernissage de l'exposition "Fishlove Exhibition" dans le Hall de la Commission européenne en 2013

On surestime par ailleurs peut-être l’intérêt du public pour les célébrités.

Après une hausse constante de la place accordée aux célébrités dans la presse britannique pendant vingt ans, le pourcentage d’articles mentionnant le mot celebrity (soit une partie seulement des articles concernant les stars) a cessé d’augmenter vers 2006 et tourne maintenant autour des quatre pour cent de la totalité des articles analysés (dans The Guardian, The Times, The Independent, Daily Mail, The Mirror et The Sun), a révélé l’étude. Cela confirme les résultats d’études précédentes sur ce sujet.

Après une hausse constante, les statistiques internes au secteur de la presse magazine révèlent depuis quelques années un déclin du lectorat.

Influentes mais non redevables

Dans l’ensemble, selon M. Brockington, l’intérêt du public pour les célébrités semble inférieur à ce que pensent la plupart des gens, du moins au Royaume-Uni. Pourtant, aussi inexact que cela puisse-t-être, les Britanniques croient toujours en l’influence des stars : 74 pour cent des personnes interrogées par M. Brockington ont répondu qu’elles pensaient que les autres prêtaient plus d’attention aux célébrités qu’elles-mêmes. C’est statistiquement impossible, mais la notion de prophétie autoréalisatrice nous permet de croire que si les gens pensent que les autres s’intéressent plus qu’eux aux célébrités, cette influence pourrait bien devenir réelle.

M. Brockington a découvert que si les célébrités n’intéressent pas autant le public qu’on le pense, elles attirent néanmoins l’attention des responsables politiques et des décideurs.

Pourquoi donc ?

Parce que les politiciens – comme la plupart des gens – aiment être entourés de célébrités. Mais aussi parce que les politiciens – comme la plupart des gens – pensent que les célébrités se font l’écho des sentiments de l’ensemble de la population, bien que cela soit en réalité rarement le cas. Ils leur accordent donc accès et influence.

Vernissage de l'exposition "Fishlove Exhibition" en présence de Maria Damanaki,Commissaire européenne à la Pêche

Une stratégie machiavélique ?

Peut-être plus intéressant encore, M. Brockington a découvert grâce à ses entretiens avec des employés d’ONG dont les causes sont défendues par des célébrités que les attachés de liaison savent que l’impact des stars sur le public est limité, mais qu’ils y ont quand même recours parce qu’elles peuvent influencer les décideurs.

« Ce n’est peut-être pas très plaisant de faire de la realpolitik, » a-t-il dit à la conférence de l’université du Sussex, « mais cela permet d’atteindre ses objectifs. »

L’annonce de l’UNICEF d’une nouvelle initiative pour les enfants menée par David Beckham, son ambassadeur itinérant, reflète une bonne compréhension de ce point : « David profitera de son aura, de son influence et de son réseau à l’échelle mondiale pour collecter des fonds et inciter les décideurs du monde entier à améliorer durablement la condition des enfants ».

Malene Kamp Jensen, du programme des ambassadeurs itinérants de l’UNICEF – l’un des premiers et des plus développés de ce genre – reconnaît qu’envoyer un message aux décideurs est une mission « très très importante » pour les ambassadeurs : « Ils ont des accès et des moyens [privilégiés] ».

Selon Mme Kamp Jensen, il est cependant important d’attirer l’attention de tous les segments de la société : « On doit communiquer auprès d’autant de monde que possible [...] Je ne pense pas que l’on puisse dire “oublions le public, appuyons-nous sur les décideurs.” C’est un effort collectif. »

Pour Jeffrey Brez, du programme Messager de la paix des Nations Unies, la cible dépend de l’objectif.

« A-t-on besoin de quelques voix supplémentaires en vue de la ratification d’un traité ? Faut-il donner plus de visibilité à une crise humanitaire pour aider le Congrès à faire passer des crédits en faveur de l’aide humanitaire ? Dans de nombreux cas [les célébrités] peuvent intervenir et donner un coup de main. Cela dépend [...] de ce que l’on cherche à faire. »

Un secteur à part entière

M. Brez et Mme Jensen contestent tous deux l’idée selon laquelle les célébrités seraient considérées comme une stratégie miracle pour soulever l’intérêt du public. Ils insistent sur le fait qu’il ne s’agit que d’un outil parmi d’autres.

« Nous cherchons toujours à toucher de plus en plus de monde », a dit M. Brez. Il a cependant déploré le manque d’études pour permettre à ses collègues et lui de mesurer l’impact de leurs actions de sensibilisation.

Lorsque l’émission de télé-réalité Project Runway All Stars a tourné la finale de sa saison au siège des Nations Unies, deux millions de fans de mode – pas le public classique des Nations Unies – ont pu observer le travail de l’organisation sous un jour positif. Mais qu’en ont-ils retenu ? Leur perception des Nations Unies a-t-elle changé ?

M. Brockington préconise d’interpréter ses résultats avec prudence : les célébrités peuvent avoir un réel impact, mais il faut y avoir recours de manière stratégique, pour influencer les élites, par exemple, ou pour récolter des fonds auprès de leurs fans.

Selon lui, les attachés de liaison sont eux-mêmes indignés par les attentes de leurs collègues qui pensent que s’ils font appel à une célébrité, leur organisation va immédiatement frapper les esprits.

Cette bulle risquerait-elle finalement d’éclater si les limites de cette stratégie venaient à se savoir ? M. Brockington estime cela peu probable, car l’emploi d’ambassadeurs de bonne volonté ou assimilés est devenu un secteur à part entière, dans lequel les ONG investissent beaucoup de temps et de ressources. 

« C’est souvent de la poudre aux yeux, [mais] de nombreuses personnes se sont investies là-dedans. Elles veulent que ça marche. [Cette stratégie] repose sur toutes sortes d’intérêts collectifs puissants. »

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Le 13 février 2015

Fermer la pêche en haute mer serait rentable



Fermer la haute mer à la pêche n’entraînerait au minimum aucune baisse sur les captures au niveau mondial, et pourrait même être rentable pour un grand nombre de pays, selon une étude publiée dans Scientific Reports.

Source : Usine Nouvelle

Faut-il restreindre la pêche aux zones économiques exclusives (ZEE), et l’interdire définitivement en haute mer ? D’un point de vue environnemental et économique, la réponse est clairement oui, si l’on en croit l’étude publiée par l’équipe de Daniel Pauly, spécialiste des ressources halieutiques à l’université de Colombie-Britannique (Vancouver).

Pêche en haute mer : Le Top 10 des nations halieutiques


Selon l'étude de Daniel Pauly, la France se classe au 9e rang des pêcheries en haute mer avec une production de 99 000 tonnes par an pour 349 millions d'euros. Il s'agit des captures thonières en zone tropicale au large de l'Afrique (Atlantique et Indien).

Problème : Ces chiffres (notamment pour la France) prennent en compte les captures de thons tropicaux qui ont lieu dans les ZEE des pays africains (qui ont passé des accords de pêche avec l'Union Européenne)... Selon un responsable de la pêche, les captures de thon à l'intérieur des ZEE représentent les 2/3 de la production française...

Faut-il faire de la haute mer un sanctuaire de poissons ?


Interdire complètement la pêche en haute mer : c’est ce que proposent des chercheurs de l’Université de Colombie Britannique, à la lumière d’une analyse sur les conséquences environnementales et économiques possibles d’une telle mesure.

Source : Québec Science

« Il faut faire de la haute mer une sorte de banque de poissons, de réservoir mondial », a expliqué Rashid Sumaila, qui a présenté l’étude, lors du congrès de l’AAAS à San José en février. Une catastrophe pour les pêcheurs ? Pas forcément. Selon ses calculs, si les prises de poissons près des côtes augmentent de 18% grâce à la cessation de toute activité de pêche dans les eaux internationales (ce qui est crédible, selon plusieurs modèles), les répercussions sur les prises globales seraient nulles. Et l’on pourrait réduire, du même coup, les inégalités d’accès aux ressources maritimes, en permettant aux petits pays côtiers d’avoir des stocks de poissons revigorés.

« Les eaux internationales n’appartiennent par définition à personne. Or, 10 pays capturent à eux seuls 70% des poissons pêchés dans ces zones », a expliqué le chercheur. Il a passé au crible 1400 espèces de poissons à valeur commerciale, et a réalisé que seules 1,5% d’entre elles étaient présentes exclusivement en haute mer ; 42% étaient « pêchables » aussi bien en haute mer que près des côtes. Si bien que sur les 10 millions de tonnes de poissons pêchées chaque années au large, seules 3000 tonnes sont constituées de poissons uniquement présents dans ces zones, situées à plus de 200 miles nautiques des côtes. Rien d'insurmontable pour l'industrie de la pêche, donc.

Parue dans Scientific reports, l’étude fait écho à plusieurs analyses d’experts qui suggèrent de protéger en priorité ces eaux profondes, où vivent des espèces avec une longue durée de vie mais une croissance lente, comme le thon, particulièrement vulnérables et sensibles à la surpêche. Reste toutefois à convaincre des pays comme le Japon, l’Espagne ou Taiwan, qui enregistreraient d’importantes pertes économiques si la pêche en haute mer devait cesser (voir la carte).

L'étude complète est accessible Ici

Par ailleurs, cette étude n'est pas un scoop ! Costello avait publié une étude similaire en mars 2014 dans Plosone : Close the high seas to fishing?

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Le 12 Février 2015

La Russie a tendu ses filets contre des pêcheurs étrangers

Des étrangers, contrôlant illégalement la pêche en Russie, seront repérés et privés de quotas. L'Agence fédérale russe pour la pêche (Rosrybolovstvo) a élaboré un mécanisme de dévoilement des propriétaires de compagnies, prétendant au droit de pêche et de développement de projets d’aquaculture, au stade précédent la déposition des demandes. Celles, contrôlées par des étrangers auront affaire au Service fédéral antitrusts de Russie.

Source : La Voix de la Russie  (qui s'est transformée en Sputnik France)

Les compagnies, souhaitant pratiquer la pêche en Russie, devront commencer par prouver qu’elles ne sont pas contrôlées par des investisseurs étrangers. A cet effet, Rosrybolovstvo propose de mettre en devoir les prétendants de dévoiler la structure des propriétaires avant même la tenue des ventes au plus offrant des quotas de pêche et des appels d’offres pour les terrains destinés à développer une aquaculture. Et si plus de 25 % de titres appartiennent à un étranger, y compris à un bénéficiaire offshore, alors pour pêcher du poisson dans les eaux territoriales russes cette compagnie devra d’abord obtenir une autorisation de la commission gouvernementale. C’est ce qu’exige la loi « Sur les investissements stratégiques », rappelle le responsable de l’Agence informationnelle pour la pêche, Alexandre Saveliev.

« Aucune puissance maritime ne permet pas aux étrangers de pêcher dans ses eaux. Etant donné que l’industrie de la pêche figure parmi les branches stratégiques, qui influent directement sur la sécurité alimentaire de l’Etat. Qui plus est, les impôts doivent être payés, naturellement, là où cette pêche est menée. »

En dépit de cela, jusqu’à présent une forte proportion du poisson pêché en Extrême-Orient russe est contrôlée et commercialisée par des patrons étrangers en dehors du pays. Des compagnies chinoises, coréennes, nipponnes, américaines sont souvent présentes sur le marché russe de la pêche de façon illicite. L’un des gros scandales à ce sujet a éclaté il y a deux ans et demi. Il a été établi que le holding Pacific Andes de Hongkong a pris le contrôle d’environ 60 % de la morue du Pacifique occidental, pêchée dans la zone économique exclusive de Russie. On a identifié 11 compagnies russes bénéficiant de quotas durables, jusqu’à 2018, de pêche de deux espèces de morue, ainsi que du hareng, dont le contrôle était acquis par le truchement des accords secrets, des crédits, du nantissement. Au bout du compte, Pacific Andes a été obligé de vendre ses actifs russes et sortir d’une partie de compagnies entièrement et dans certaines – ramener sa participation au niveau autorisé. Autrement dit, les étrangers ont la possibilité de pêcher du poisson dans les eaux russes, mais doivent le faire honnêtement. Des investisseurs qui assurent le traitement et le conditionnement du poisson pêché en Russie peuvent obtenir des préférences spéciales, remarque Alexandre Saveliev, responsable de l’Agence informationnelle pour la pêche.

« L’industrie russe de la pêche n’a pas besoin d’investisseurs étrangers dans la sphère de la pêche. Ils sont nécessaires pour construire des usines de traitement du poisson, des centre logistiques, réaliser le transport des produits. C’est une pratique mondiale. »

Des amendements à la loi « Sur la pêche et la protection des ressources biologiques aquatiques » ont pris effet juridique en Russie le 6 décembre 2014. Les nouvelles règles concernent la pêche des ressources biologiques en zone côtière, la pêche à l’échelle industrielle dans la zone économique exclusive, dans les régions régulées par des traités internationaux et facilitent le mécanisme de l’obtention des quotas par des personnes juridiques et des entrepreneurs individuels, ne se trouvant pas sous contrôle des étrangers.

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Le 11 février 2015

Une chasse nécessaire, très attrayante


La pourvoirie des Îles-de-la-Madeleine organise des excursions au cours desquelles vous pouvez capturer jusqu’à six phoques gris, pouvant peser jusqu’à 400 kilos.

Source : Journal de Montréal par Patrick Campeau

Dans sa quête d’expansion, l’homme repousse continuellement les limites de l’arrière-pays et chamboule l’œuvre de mère Nature. Malgré tout, cette dernière réussit à rétablir un certain équilibre. Si bien, que les populations de chevreuils, d’orignaux, d’oies des neiges, de bernache, etc., se portent très bien. Heureusement, les règlements décrétés par les autorités gouvernementales limitent les prélèvements effectués au sein des différents cheptels.

Réalité du passé

Les pêcheurs commerciaux ont tellement capturé de poissons dans les années 70 et 80, qu’ils ont littéralement épuisé une bonne partie des ressources disponibles. Ils se sont alors vu imposer des interdictions de toutes sortes afin d’aider les diverses espèces touchées, à se repeupler.

En 1976, Brigitte Bardot est venue se pavaner dans le golfe du Saint-Laurent afin de sensibiliser la planète tout entière sur la chasse aux rejetons du phoque du Groenland, le blanchon. Son message et les campagnes orchestrées ont eu un impact tel, que de sévères embargos ont totalement paralysé l’industrie de la chasse aux phocidés et à tous ses produits dérivés.

Il est évident que la capture de ces petits mammifères, vêtus d’un manteau blanc sur un tapis enneigé, projetait une image questionnable, voire négative. Nul ne peut maintenant les chasser.

Migration

Lorsque les phoques du Groenland se déplacent vers les Îles-de-la-Madeleine, ils arrivent par millions. Ils viennent dans l’estuaire afin de mettre bas vers la fin du mois de février et au début de mars. Ils repartent ensuite vers le Grand Nord.

Cette surabondance de prédateurs crée une pression supplémentaire sur les stocks de poissons, déjà fortement amoindris.

Résidents

En 1960, dans l’est du Canada, on ne comptait que 13 000 phoques gris. La chasse n’étant presque plus pratiquée depuis l’ère Bardot, il y a eu une explosion démographique. On en dénombre aujourd’hui plus de 500 000, dont un nombre record d’environ 104 000 seulement dans le sud du golfe.

Ce qui est disproportionné, c’est que ces mammifères pouvant vivre jusqu’à 46 ans, dévorent en moyenne une tonne de poissons par année, et certains chiffres parlent même d’une tonne et demie, alors que les populations peinent à se relever. Comme si ce n’était pas suffisant, sachez que ces habiles nageurs transmettent un parasite à la morue et à l’aiglefin, qui se nomme ver du phoque ou pseudoterranova decipiens.

Le capitaine du bateau R. Luc me confiait qu’en 2014, son équipage et lui avaient eu le droit de pêcher le flétan pendant une période maximale de neuf heures. Vous avez bien lu, neuf heures. À l’époque, ils capturaient des flétans pendant plusieurs mois par année. Cela vous donne une bonne idée de la situation.

Ajoutez à cette problématique que les phoques gris sont de plus en plus menaçants pour les saumons. Ils dévorent ces nobles poissons lors de leur migration annuelle. Ce qui est encore pire, c’est qu’à certains endroits précis, les loups-marins menacent les rivières à saumons. Ils les attaquent avant même qu’ils puissent atteindre ces cours d’eau.

Surabondance

Selon le Comité sénatorial des pêches, il faudrait prélever 70 000 phoques gris par année afin de rétablir un certain équilibre. Ce qui est malheureux, c’est que la réalité est toute autre. En 2011, seulement 195 de ces mammifères marins ont été attrapés et ce chiffre est descendu à zéro, en 2012. On fait donc face à une impasse, car son seul prédateur dans le golfe est l’homme.

Une belle aventure...

Déroulement...

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Le 10 Février 2015 : Audition publique

TTIP: Challenges and opportunities for the Internal Market


IMCO INTA 24-02-2015

IMCO and INTA Committee are organising a Joint Public Hearing on the 24th of February from 10h30 to 12h30. There will be two panels; the first "The impact of TTIP on standardisation and consumer protection standards" will focus on building trust. The second panel, "Creating the common engine for growth" will focus on the EU-US automotive sector and on the cooperation in the field of motor vehicles.

Location : Altiero Spinelli, room 3G3 (3rd floor), European Parliament

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Les homardiers misent sur le marché mondial 

Moncton – L’implantation d’une stratégie de promotion du homard, présentée par le Conseil canadien du homard cette semaine, pourrait prendre du retard en raison d’un modèle de financement.

Geoff Irvine rêve du jour où le homard pêché au Canada est connu à l’international comme étant le «meilleur homard du monde». Cette semaine, le directeur général du Conseil canadien du homard a présenté les détails d’un plan pour redorer la réputation de l’industrie canadienne en Europe et dans plusieurs pays asiatiques, dont la Chine.

L’initiative permettrait notamment aux homardiers canadiens de réduire leur dépendance sur l’économie américaine. Elle permettrait aussi de mousser la demande pour le crustacé, qui est pêché en plus grande quantité chaque année.

Toutefois, avant de passer à l’acte, M. Irvine a besoin d’argent. Le directeur général du Conseil canadien du homard (CCH) estime que la stratégie coûtera 1,5 million $ durant sa première année. Le financement doit provenir d’un programme de prélèvement auprès des pêcheurs, des acheteurs et des transformateurs des Provinces maritimes. Chaque partie paierait environ 0,02 $ la livre sur ses prises afin de parrainer le projet de promotion internationale.

Par contre, comme M. Irvine fait affaire avec l’industrie de trois provinces distinctes, sa tâche pourrait s’avérer difficile. «Nous irons de l’avant quand tout le monde sera prêt. C’est aussi simple que ça», résume M. Irvine.

Selon le directeur, le dossier serait plus avancé à l’Île-du-Prince-Édouard que dans les deux autres provinces. «Ils vont voter bientôt sur la création d’un comité de marketing, qui prélèverait des pêcheurs. De plus, la province va adopter un amendement à sa loi sur la pêche, qui permettra aux acheteurs d’amasser des fonds.»

Au Nouveau-Brunswick, une nouvelle loi sur le prélèvement doit être présentée à l’Assemblée législative au printemps. «Ça serait réaliste de penser que, si tout va bien, le prélèvement sera mis en place (au printemps 2016). Nous, on aimerait bien que ça soit déjà mis en place pour la pêche cette année», a fait savoir Christian Brun, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes.

En Nouvelle-Écosse, les démarches seraient plus compliquées, selon M. Irvine, étant donné que l’industrie est plus grande et plus fragmentée.

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Le 9 Février 2015

Le mythe de la tragédie des communs


La tragédie des communs – au sens où la poursuite des intérêts individuels conduit à l’épuisement des ressources communes – n’a de réalité que pour des individus qui ne communiquent pas entre eux, dans un espace ouvert, libre d’accès et non géré. Parmi les cas de gestion collective des biens communs, les Prud’homies méditerranéennes de pêche (dont celle de Sanary est devenue Sentinelle Slow Food) témoignent d’une longue expérience de gestion collective des ressources et des zones marines par les communautés de pêcheurs.

Source et illustration : L'Encre de Mer A partir d'un article Slow Fish (en anglais)
( Traduction approximative )

« Un des thèmes récurrents des discussions de Slow Fish, au Salon du Goût et à Terra Madre, touche aux « communs » qui sont constitués des ressources naturelles : la terre, l’air et l’eau qui appartiennent à la société dans son ensemble. En théorie, les mers, les océans et les poissons sont des ressources communes mais, dans la pratique, les gouvernements cherchent de plus en plus à privatiser ces actifs, remplaçant les droits de pêche par des quotas de pêche transférables et des mesures néolibérales de gestion des pêches. Les gagnants sont les grandes entreprises industrielles, et les perdants sont les petits pêcheurs qui pêchent pour leur subsistance.

 «Il s’agit d’un véritable assaut sur les communs » explique Seth Macinko, professeur à l’Université de Rhode-Island et expert en gestion des pêches et droits de propriété. « Ils essaient de privatiser les baleines, les océans. » Poussé par le mythe de la «tragédie des biens communs» et la théorie que seule la propriété privée encourage une bonne gouvernance, les gouvernements font cadeau des droits de pêche. « Nous ne faisons pas cadeau du pétrole ou du bois sur les terres publiques, » a-t-il dit. « Cela provoquerait un tollé. Et pourtant, c’est ce que nous faisons à propos de la pêche. »

La véritable tragédie, a déclaré Macinko, c’est l’expression de la « tragédie des biens communs » introduite par l’écologiste Garrett Hardin, dans un article de 1968. Selon la théorie de Hardin, les individus vont se comporter en fonction de leur intérêt individuel et épuiser les ressources communes, même si c’est au détriment des intérêts du groupe à long terme. L’exemple souvent utilisé est celui de bergers en Angleterre dont les troupeaux de moutons vont surpâturer les terres communes. Mais, depuis plusieurs décennies, de très nombreux universitaires ont prouvé qu’Hardin avait tort. Par exemple, Elinor Ostrom, qui a reçu le prix nobel d’économie, a constaté que les populations locales trouvaient souvent des solutions au problème des communs, et ces solutions cessaient de fonctionner uniquement lorsque des non-locaux arrivaient et s’emparaient des communs. Macinko résume la véritable tragédie comme suit: « Hardin confond un bien commun (un bien géré collectivement) avec un accès ouvert (une situation d’absence de propriété et de gestion) ». Hardin lui-même a admis plus tard que le point central portait sur la gestion et non sur la propriété. Mais personne ne semble l’avoir remarqué, et les « experts » de la pêche continuent à parler de «la tragédie des biens communs» pour justifier la privatisation de ce qui appartient à nous tous « .

Selon Ian Kinsey, un pêcheur britannique qui vit maintenant en Norvège, la supposée «tragédie des biens communs» est arrivée après que les communs aient été « réduits ». Les meilleurs morceaux de terre ayant été retirés des communs, « accaparés » morceau par morceau et donnés aux seigneurs. Cette annexion des terres communes par les seigneurs a été effectuée à l’aide de lois faites par les «seigneurs, les princes ». « L’histoire se répète aujourd’hui avec de grandes sociétés qui s’accaparent les meilleurs morceaux. Les ressources naturelles doivent revenir au peuple, c’est la seule réponse possible ! ».

En lien avec la théorie d’Ostrom, Magnus Johnson, un biologiste marin de l’Université de Hull, a donné l’exemple des caseyeurs de homard avec lesquels il a travaillé. «Ils ont tous des territoires non officiels, c’est juste que les règles qui les régissent sont non-écrites » at-il dit. « Mais notre société qui se fonde sur des bouts de papier pour être sûre que nous obéissons aux lois, ne peut composer avec cela. Il y a un nombre croissant de preuves qui montrent que les communs ne sont pas ouverts à tout-va. Mais les gens font des hypothèses simplistes, si simples qu’elles semblent vraies ». Il a convenu avec d’autres intervenants que les militants et les environnementalistes doivent combattre l’idée que la privatisation est la meilleure solution pour la gestion des pêches.

Trois études de cas, au sein du réseau Slow Fish révèlent, dans trois continents différents, comment la «tragédie des biens communs» est évitée grâce à la gestion des ressources par des communautés qui se réunissent, et qui trouvent des solutions locales aux problèmes locaux.

Suite : L'Encre de Mer

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Le 6 février 2015

Pacific Andes : Damanzaihao (alias Lafayette) pris la main dans le sac !


Depuis le 6 février 2015, le plus grand navire-usine au monde, le Damanzaihao (Alias Le Lafayette) du géant chinois Pacific Andes est inscrit sur la liste de la pêche illégale.

C’est la décision de la South Pacific Regional Fisheries Management Organization au cours de sa 3e assemblée générale qui s’est déroulée du 2 au 6 février 2015 à Auckland en Nouvelle-Zélande.

Cette organisation régionale de gestion des pêches gère en particulier la pêcherie de chinchard du Chili, une ressource très mal en point qui est convoitée par les plus grandes compagnies pélagiques dans le monde.

Depuis l’effondrement des stocks, la pêcherie de chinchard du Chili (Jurel) est très encadrée avec des périodes de pêche et des quotas de capture attribués à chaque bateau autorisé...

Une règlementation que n’a pas respecté le Damanzaihao pris en flagrant délit de pêche illégale entre juin et septembre 2014 en compagnie du chalutier Aurora au large des côtes du Pérou et du Chili :


Pour plus d'explications dans Undercurrent News : Pacific Andes factory vessel lands on illegal fishing list

Au crédit de Pacific Andes : Le groupe chinois ne transformerait pas le chinchard du Chili en farine et en huile de poisson, contrairement aux pêcheries industrielles chiliennes et péruviennes spécialisées dans la pêche minotière...

Pour ceux ne connaissant pas le groupe chinois Pacific Andes qui possède une usine de poisson à Boulogne/mer dans le Nord de la France : Avec Pacific Andes, c'est un géant chinois qui se dresse dans l'Europe Bleue !!!


Pêche minotière : Razzia sur le chinchard du Chili pendant les années 1990



Le Chili est devenu un grand pays minotier pendant la période Pinochet. Au moment de la dictature, période des inégalités, la pêche s'est concentrée autour de quelques familles (avec l'empire Angellini qui à la fin des années 1980  "monopolisait" près de 2 millions de tonnes d'anchois, sardine et chinchard pour la farine....). Au cours des années 1990, les sociétés minotières appelées aussi « les 7 familles » ont organisé une véritable razzia sur le chinchard (Trachurus murphyi) à partir des ports de Talcahuano et de Coronel.

Le développement de l'activité minotière a favorisé le décollage de la salmoniculture chilienne dans les années 1980 puis sa croissance exponentielle pour atteindre près de 800.000 tonnes/an de salmonidés (Saumon + Truite) à la fin des années 2000.


400 tonnes de chinchard ou Chilean jack mackerel (Trachurus murphyi) dans un seul coup de senne sur un senneur chilien au large des côtes péruviennes. Photo : Noaa par C. Ortiz Rojas (1997)

Juan Vilches, un patron de pêche, se souvient de cette époque. "Le massacre était énorme, incroyable. Personne ne connaissait la moindre retenue, dit-il. Des centaines de tonnes étaient rejetées par-dessus bord quand les filets attrapaient plus de poisson que ce que les cales pouvaient contenir.

Ainsi, au cours de l'année 1995, les Chiliens ont pêché à eux seuls plus de 4 millions de tonnes de chinchards. Cela représente huit fois la quantité que les scientifiques de la SPRFMO estiment pouvoir être débarquée de façon responsable en 2012. Entre 2000 et 2010, le Chili a débarqué 72 % de tout le chinchard capturé dans le Pacifique sud.

Cales remplies, un autre senneur vient pomper le surplus.... Pêcherie minotière de chinchard du Chili (jurel) au large des côtes chiliennes à partir du port de Talcahuano-Coronel - Il n'y avait pas que du chinchard... Beaucoup de merlu aussi ! Photo : Philippe Favrelière (1990)

Au passage des années 2000, la crise du chinchard frappe de plein fouet le Chili, où les responsables du secteur de la pêche et les autorités reconnaissent qu'il y a eu de graves excès au cours des années dépourvues de toute réglementation qui ont caractérisé ce qu'ils appellent la "compétition olympique". Un classement des senneurs était publié chaque année au niveau national. En haut de l'affiche, plusieurs bateaux débarquaient plus de 50 000 tonnes de poisson !

Pour plus d'informations sur la pêcherie minotière au Chili : Accaparement Terre Air Mer : Ayrault et Longueira, même combat !... 

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Le 5 Février 2015

Lac Tchad : cible de Boko Haram, les piroguiers de Bol arrêtent le travail


Le lac Tchad est un carrefour commercial stratégique pour les quatre pays riverains (Tchad, Cameroun, Niger, Nigeria), mais depuis des mois, Boko Haram multipliant les attaques sur ses rives nigérianes, l'insécurité paralyse les échanges économiques, aujourd'hui au point mort. Le Tchad, le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Bénin ont constitué récemment une force de 8 700 hommes pour combattre Boko Haram.
 
A Bol, principale ville du lac Tchad, les piroguiers refusent de naviguer depuis qu'ils ont été attaqués dans les eaux nigérianes par les combattants de Boko Haram qui ont sauvagement assassiné sous leurs yeux cinq de leurs collègues. Résultat : l'insécurité qui règne met en péril une économie déjà fragile axée essentiellement sur la pêche, l'élevage et l'agriculture.

Source : Geopolis par Dominique Cettour-Rose (avec AFP) | Publié le 28/01/2015 

Adam Hassan, 20 ans, raconte avoir échappé, il y a quelques mois, aux assaillants de Boko Haram, «bien armés» et le visage enturbanné de noir, portant de longs couteaux et des kalachnikovs en bandoulière. Ce jeune Tchadien rescapé revenait alors, à bord de sa pirogue chargée de marchandises, de Baga, autre ville nigériane tombée aux mains du groupe islamiste début janvier 2015.

Malgré un important dispositif de sécurité mis en place par l'armée tchadienne jusqu'à la frontière, la navigation reste «très dangereuse». Un responsable de la police locale, avoue qu’il est impossible de contrôler toutes les allées et venues sur les centaines de petites îles et les innombrables chenaux qui parcourent le quatrième plus grand lac africain. Ce qui rend difficile la lutte contre les trafics en tout genre, comme la pêche illégale ou le trafic de Tramadol en provenance du Nigeria, drogue particulièrement prisée par Boko Haram.

Le lac Tchad, en voie de disparition ?



France 24 Environnement (12’)

Depuis 40 ans, le lac Tchad a rétréci comme peau de chagrin. D'une surface avoisinant les 25 000 km2 dans les années 60, il est passé à près de 3000 km2. Doit-on y voir l'effet du changement climatique ?

L'insécurité est lourde de conséquences pour les échanges commerciaux entre pays riverains: Nigeria, Tchad, Cameroun et Niger. «Depuis qu'ils ont fermé la frontière avec le Nigeria, on est foutus», déplore une vendeuse du marché de Bol, aux allées quasiment désertes. Avant, de longues pirogues en bois partaient chaque semaine en direction du Nigeria, chargées de viande, poisson fumé, patates ou manioc. En sens inverse, sucre, piles, huile d'arachide, vêtements ou savons remplissaient les marchés de Bol.

«Nous n'avons pas d'industrie ici, ces produits sont essentiels», explique Maï Moussa, responsable de l'Association pour le développement économique et social du lac (Adesol), une ONG locale, en montrant les terres arides tout autour, où les Tchadiens pratiquent essentiellement la pêche, l'élevage et l'agriculture.

«Je n'ai plus de travail», explique de son côté un piroguier, Idriss Ali Haroun. «Moi qui n'ai pas été à l'école, qu'est-ce que je peux faire? Le lac est tout pour nous», ajoute-t-il.

Les camions ont pris le relais des pirogues et font un immense détour en contournant le lac par le nord-ouest, à travers la région de Diffa au Niger, avant de redescendre au Tchad. Résultat, beaucoup ont perdu leur emploi et «tout est plus cher», regrette Moussa Maï.

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Suite de la revue de presse : Janvier 2015

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