News de la pêche dans le monde : Afrique, Asie, Amérique et Océanie
Décembre 2014 
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Cliquer Ici pour découvrir le travail des pêcheurs côtiers en Chine
Illustration extraite de l'article d'Andina : Fishing, agriculture and livestock most threatened by climate change in Peru
Acidification des océans
            
Cette carte n'est pas extraite de l'étude de Jean Tournadre, mais d'un dossier cartographique de Vox
Le trafic maritime a connu une croissance sans précédent depuis le début des années 1990. C'est la principale conclusion d'une étude publiée par l’Ifremer dans le journal Geophysical Research Letters, reposant sur l’analyse de 20 ans de données satellite. L'océan Indien connaît l’augmentation la plus marquée, avec une hausse du trafic de l'ordre de 300% en 20 ans.
Source : Ifremer
12 Décembre 2014
Publiée dans le journal PLoS ONE le 10 décembre, une étude coordonnée par l'institut 5 Gyres à laquelle l'Ifremer est associée, révèle que l'ensemble de la pollution de la surface des océans est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 269 000 tonnes de plastique. Cette étude, la plus complète à ce jour, compile les résultats de 6 ans de travaux et prélèvements effectués sur une distance parcourue de 50 000 milles nautiques. Grâce à cette première estimation globale de la pollution par les plastiques flottants, l'équipe internationale impliquée dans le projet a pu conclure que les plastiques et microplastiques sont présents sur l'ensemble de l'océan mondial.
Source : Ifremer
Appréhendé comme une des composantes constitutives de la mouvance altermondialiste, ce mouvement transnational contestataire de pêcheurs artisans et de travailleurs du poisson (fishworkers) est étudié sous plusieurs aspects :
Suite de la revue de presse : Janvier 2015
Le 29 Décembre 2014
Pour plus d'explications dans Geo : Chasse à la baleine : état des lieux
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Le 22 Décembre 2014 
Très large mobilisation des marins pêcheurs dans la ville de Laâyoune (Sud du Maroc)  
Dans  le port de Laâyoune se sont rassemblés à 19h30 du samedi 20 décembre  2014 des centaines de marins pêcheurs à l’appel du syndicat national des  Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH)  pour réclamer leurs revendications pour lesquelles ils se battent depuis  2 ans et restées sans suite à ce jour :
1- la liberté syndicale ;
2- leurs cahiers de revendications au niveau régional et national déposés au niveau du gouvernement et au niveau local mais restées sans réponse à ce jour.
Source : Cadtm - 22 décembre par Le Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH)
1- la liberté syndicale ;
2- leurs cahiers de revendications au niveau régional et national déposés au niveau du gouvernement et au niveau local mais restées sans réponse à ce jour.
Source : Cadtm - 22 décembre par Le Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH)
Les revendications au niveau local sont :
1- le respect des horaires de travail
2-  arrêt des sorties en cas de mauvais temps et intempéries, à l’origine  des nombreux accidents et décès des marins pêcheurs en cas de mauvais  temps
3- revendication d’un tableau dans le port indiquant la météo, les intempéries, etc. pour prévenir les marins en cas de tempête
4-  contrôle de la pesée et déclaration dans la transparence de la quantité  de poisson mis sur le marché pour limiter le marché noir
5- réglementation et solution au problème des quais à l’origine des accidents de bateaux qui ne trouvent pas où décharger.
Mais  dès le début du rassemblement, deux membres du bureau du Syndicat  National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc  Aberghaz Mohamed et Azafad Rachid, ainsi que deux autres marins, Imihi  et Ali Bou Baker, ont été violement arrêtés par les forces de police.
Aussitôt  une manifestation de milliers de marins s’est organisée dans le port de  Laâyoune pour exiger leurs libérations et appuyer les revendications.
Sous  la pression des marins pêcheurs et face à leur détermination, à 21h30  Aberghaz Mohamed et ses camarades ont été relâches, acclamés par de  milliers de marins dans le port de Laâyoune.
Notre  devoir est d’élargir la solidarité pour appuyer la détermination et  l’unité des marins pêcheurs qui luttent pour leurs revendications et  contre la répression de leur mobilisation.
Pour Rappel : mobilisation des marins pêcheurs d’une grande ampleur le 11 novembre 2014 dans le port de Tan-Tan (Sud du Maroc)
Le  mardi 11 novembre 2014, des centaines de marins se sont rassemblés dès  16 h dans le port de Tan-Tan suite aux tentatives de la délégation  maritime de faire appliquer et d’imposer les nouveaux règlements du plan  HALIEUTIS (Plan lancé par l’Etat marocain en 2009 pour dynamiser  l’investissement du grand capital local et étranger dans le secteur  halieutique au détriment des dizaines de milliers de marins pêcheurs).
C’est  alors que les forces de répression sont intervenus et ont arrêté  Aberghaz Mohamed et Mustafa Agouram membres du bureau du syndicat  national des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc  (SNMPPH). Une large manifestation de solidarité s’est organisée dans le  port de Tan-Tan :
Après  une heure trente de protestation et face à la combativité et de la  détermination de leurs camarades marins pêcheurs, les deux militants ont  été relâches.
Solidarité large avec les luttes des marins pêcheurs.
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A voir : Reportage photographique sur la pêche côtière en Chine
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Le 15 décembre 2014
Anchois du Pérou. La plus grande pêcherie au monde aux abois !
Illustration extraite de l'article d'Andina : Fishing, agriculture and livestock most threatened by climate change in Peru
Au Pérou, la disparition des anchois déroute les scientifiques
Un vent d’inquiétude souffle sur les milliers de bateaux de pêche qui peuplent le littoral péruvien.
Source : Le Monde
Premier producteur de farine de poisson au monde, le Pérou n’a pas encore autorisé de seconde saison de pêche d’anchois, matière première pour cette farine destinée à l’aquaculture et à l’aviculture. « Il n’y a pas assez d’anchois dans les eaux péruviennes en ce moment », a reconnu le ministre de la production, Piero Ghezzi, en novembre. La biomasse des anchois, généralement évaluée à 10 millions de tonnes, a chuté à 1,45 million, selon l’Institut de la mer du Pérou (Imarpe), qui recommande, dans son dernier rapport publié vendredi 5 décembre, que le gouvernement interdise la pêche à l’anchois « jusqu’à ce que la reconstitution des stocks soit prouvée ». Un coup dur pour le secteur, qui emploie 121 000 personnes et constitue la principale activité d’une bonne partie du littoral.
Source : Le Monde
Premier producteur de farine de poisson au monde, le Pérou n’a pas encore autorisé de seconde saison de pêche d’anchois, matière première pour cette farine destinée à l’aquaculture et à l’aviculture. « Il n’y a pas assez d’anchois dans les eaux péruviennes en ce moment », a reconnu le ministre de la production, Piero Ghezzi, en novembre. La biomasse des anchois, généralement évaluée à 10 millions de tonnes, a chuté à 1,45 million, selon l’Institut de la mer du Pérou (Imarpe), qui recommande, dans son dernier rapport publié vendredi 5 décembre, que le gouvernement interdise la pêche à l’anchois « jusqu’à ce que la reconstitution des stocks soit prouvée ». Un coup dur pour le secteur, qui emploie 121 000 personnes et constitue la principale activité d’une bonne partie du littoral.
Au-delà  de la surpêche et de la pêche illégale, la disparition de ces poissons  est surtout due, selon l’Imarpe, à « la hausse de l’activité des ondes  de Kelvin qui propagent de la chaleur depuis le Pacifique équatorial  jusqu’aux côtes sud-américaines ». « Ces ondes altèrent la disponibilité  des nutriments pour le phytoplancton qui a une plus faible productivité  et ne nourrit plus les poissons », explique le biologiste Dimitri  Gutierrez de l’Imarpe.
Des scientifiques prévoient un effondrement des captures d'anchois du Pérou au cours du XXIe siècle 
Graphique extrait de l'étude présentée lors du Cop 20 Lima : "The Economics of Climate Change in Peru,"  
Acidification des océans
En  général, le réchauffement des eaux, qui fait fuir les anchois amateurs  d’eau froide, est associé au phénomène climatique El Niño, qui touche  régulièrement le Pérou. Mais c... Suite : Le Monde  
Les chiffres de la pêche péruvienne
Graphique extrait de l'étude présentée lors du Cop 20 Lima : "The Economics of Climate Change in Peru,"
Quelques chiffres selon Le Monde
* Le Pérou était le quatrième plus gros pays pêcheur en 2012.
* 30 % de production mondiale de farine de poisson
* Ce secteur a rapporté au Pérou 1,4 milliard d’euros en 2012 à l’exportation. La tonne de farine de poisson a atteint 1 900 euros en novembre, conséquence du manque d’anchois dans l’océan.
* 121 000 emplois directs issus de la pêche
Graphique extrait de l'étude présentée lors du Cop 20 Lima : "The Economics of Climate Change in Peru,"
Quelques chiffres selon Le Monde
* 6 % de la part mondiale de captures de poissons 
* Le Pérou était le quatrième plus gros pays pêcheur en 2012.
* 30 % de production mondiale de farine de poisson
* Ce secteur a rapporté au Pérou 1,4 milliard d’euros en 2012 à l’exportation. La tonne de farine de poisson a atteint 1 900 euros en novembre, conséquence du manque d’anchois dans l’océan.
* 121 000 emplois directs issus de la pêche
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Huguette Bello prend la défense de la pêche réunionnaise
Source : LINFO.RE – créé le 15.12.2014 
Les pêcheurs réunionnais demandent de l’aide. Des subventions pour faire face à une concurrence toujours plus forte des bateaux Thaïlandais ou Sri Lankais. La députée Huguette Bello est allée à leur rencontre ce matin.
Face à la détresse des pêcheurs réunionnais qui doivent faire face à une forte concurrence des bateaux de pêche Thaïlandais ou Sri Lankais, Huguette Bello est allée sur le terrain ce lundi matin. La députée a donc rencontré les professionnels de la pêche qui ont pu faire part de leurs difficultés au quotidien.
Face aux géants de la pêche et aux bateaux-usines venus d’Europe ou des "navires poubelles venus de l’étranger", les pêcheurs réunionnais ne parviennent pas à faire face. "On a du mal à lutter contre des concurrents qui ont des bateaux poubelles qui ne respectent pas les normes européennes (...) et qui coûtent trois fois moins cher à l’achat" explique un professionnel de la pêche.
Deuxième territoire maritime mondial grâce aux territoires d’Outre-mer, la France ne profite pas pleinement de ses ressources. Les pêcheurs sont soumis aux restrictions européennes. "L’hémisphère Nord a sans doute besoin de ces règles mais pour nous, ces règles contraignantes ne valent pas car nous avons un océan poissonneux" explique la députée Huguette Bello. 
L’Union Européenne néglige depuis un an les pêcheurs car les subventions qui permettent d’assurer le financement du renouvellement de la flotte peinent toujours à être versées. "La pêche réunionnaise dans son ensemble reste sans instruments financiers depuis quinze mois" affirme un professionnel.
Sur l’île, le secteur de la pêche représente 920 emplois et il affiche un important potentiel de croissance. Et c’est pour cela que la députée Huguette Bello souhaite qu’un "lycée des métiers de la mer" soit mis en place sur l’île afin de former les futurs pêcheurs. 
La deputée compte faire passer le message des pêcheurs réunionnais à l’Assemblée Nationale. Elle insistera donc sur l’importance de la création d’une école des Métiers de la mer sur le département.
Le défi de la filière de la pêche réunionnaise pour les prochaines années est clair : limiter l’importation de poissons congelés et favoriser la pêche locale.
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Le 13 Décembre 2014
L'évolution du trafic maritime mondial révélée par satellite
Cette carte n'est pas extraite de l'étude de Jean Tournadre, mais d'un dossier cartographique de Vox
Le trafic maritime a connu une croissance sans précédent depuis le début des années 1990. C'est la principale conclusion d'une étude publiée par l’Ifremer dans le journal Geophysical Research Letters, reposant sur l’analyse de 20 ans de données satellite. L'océan Indien connaît l’augmentation la plus marquée, avec une hausse du trafic de l'ordre de 300% en 20 ans.
Source : Ifremer
« Le  trafic maritime est la cause principale de pollution atmosphérique en  océan ouvert. Ainsi sur la route Sri Lanka-Sumatra-Chine, une des plus  fréquentée au monde, la concentration atmosphérique en NO2 mesurée par  satellite a augmenté de 50% entre 1997 et 2010. En pleine mer, les  bateaux constituent le vecteur majeur de pression anthropique sur le  milieu, que ce soit en terme de pollution atmosphérique et sonore  (important pour les mammifères marins notamment), ou d'impact sur les  écosystèmes. Il est donc primordial de pouvoir quantifier aussi  précisément que possible l'évolution du trafic. Notre étude est la  première qui présente un état des lieux mondial de la navigation  maritime sur une longue période » explique l’auteur de la publication,  Jean Tournadre, chercheur au Laboratoire d’Océanographie Spatiale du  centre Ifremer Bretagne à Brest.
Ce  niveau d'analyse a été rendu possible grâce à l’altimétrie satellite,  technique radar habituellement utilisée pour mesurer par satellite le  niveau de la mer, les courants océaniques et la topographie du fond de  l’océan. « Pour étudier les icebergs, nous utilisons déjà une méthode  similaire de traitement des données de missions altimètriques passées et  présentes. Nous avons réalisé que nous pouvions aussi utiliser ces  données altimètre pour analyser l'évolution du trafic des navires et  donc de la pression anthropique sur l'océan, » souligne Jean Tournadre.
Une  hausse du trafic qui s’accélère Sur la période 1992-2012, l’analyse des  données de 7 satellites montre une forte augmentation du trafic  maritime: « La densité de bateaux, c'est-à dire leur présence en mer, a  pratiquement quadruplé. La pression s’est particulièrement accrue dans  l’océan Indien, notamment dans le golfe du Bengale et la mer d’Arabie et  dans les mers de Chine » constate le chercheur.
Dans  les autres bassins, en particulier l’Atlantique nord, le Pacifique nord  et la Méditerranée, la hausse est certes moins forte mais reste  comprise entre 100% et 200%. Toutes les routes maritimes (même celle des  bateaux de croisière entre l'Europe et les Caraïbes) connaissent une  croissance significative. Seule exception le large de la Somalie, où la  piraterie a pratiquement stoppé le trafic depuis 2006. « Les données  satellites permettent une analyse fine de l'évolution de la densité de  bateaux. Ces données illustrent également le changement du rythme de  croissance de l'ordre de 6 % entre 1992 et 2002, jusqu'à 8% à 10% par an  entre 2002 et 2012, ainsi que la quasi stagnation durant la crise  économique de 2008-2009 », remarque Jean Tournadre.
Des boyaux de porc français expédiés au bout du monde pour y être découpés, puis qui reviennent chez nos charcutiers. Des coquilles Saint-Jacques qui font le même trajet pour un simple lavage. Fou ? Explications.
Source : Ouest France par Patrice Moyon
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Agroalimentaire. Des allers-retours en Chine pour Saint-Jacques ou boyaux
Des boyaux de porc français expédiés au bout du monde pour y être découpés, puis qui reviennent chez nos charcutiers. Des coquilles Saint-Jacques qui font le même trajet pour un simple lavage. Fou ? Explications.
Source : Ouest France par Patrice Moyon
Les  arrière-cuisines de la mondialisation réservent d'étonnantes surprises.  Exemple avec ces porcs élevés et abattus en Europe, mais dont les  intestins sont expédiés à l'autre bout du monde par bateaux. Préparés et  calibrés dans des usines chinoises, ils reprennent la mer, quelques  semaines plus tard, pour « habiller » chipolatas et andouillettes  françaises.
«  Les Chinois font ce que nous ne sommes plus capables de faire pour des  raisons de coût de main-d'oeuvre », explique l'un des rares industriels  qui a accepté de s'exprimer sur le sujet. Mais ce n'est pas la seule  explication. « Sur certains métiers, comme celui-ci qui exige de la  minutie, le travail n'est pas automatisable et cela peut rebuter. Je ne  suis pas sûr qu'on pourrait aujourd'hui recruter. »
Plus récemment, le cas de Celtarmor a fait beaucoup de bruit dans les médias  et sur Internet. Certaines de ses coquilles Saint-Jacques pêchées en  Bretagne sont décortiquées puis envoyées en Chine pour être lavées avant  de revenir pour être garnies dans des plats cuisinés. Le directeur de  l'entreprise a, depuis, nuancé l'information, précisant que cela  relevait de l'exceptionnel.
Assiste-t-on  à un vaste mouvement de sous-traitance, voire de délocalisation de  l'industrie agroalimentaire ? À FranceAgrimer, l'organisme qui collecte  l'ensemble des données françaises, on dit avoir peu d'informations. Dans  le secteur des produits de la mer, c'est en tout cas déjà une réalité.  Des poissons congelés sont débarqués de bateaux européens dans les ports  chinois. Préparés en filets, ils sont ensuite vendus à des centrales  d'achat. Ou livrés à des spécialistes des plats cuisinés européens pour  leurs préparations.
Coût dérisoire du transport
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12 Décembre 2014
Pollution des océans : une première estimation globale des plastiques flottants
Publiée dans le journal PLoS ONE le 10 décembre, une étude coordonnée par l'institut 5 Gyres à laquelle l'Ifremer est associée, révèle que l'ensemble de la pollution de la surface des océans est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 269 000 tonnes de plastique. Cette étude, la plus complète à ce jour, compile les résultats de 6 ans de travaux et prélèvements effectués sur une distance parcourue de 50 000 milles nautiques. Grâce à cette première estimation globale de la pollution par les plastiques flottants, l'équipe internationale impliquée dans le projet a pu conclure que les plastiques et microplastiques sont présents sur l'ensemble de l'océan mondial.
Source : Ifremer
Initiée  par le Docteur M. Erikssen de l'institut 5 Gyres et associant des  équipes de 6 pays, dont la France à travers la participation de  l'Ifremer, cette étude avait pour objectif de disposer de données sur  l'ensemble de l'océan mondial afin d'évaluer l'importance de la  pollution par les plastiques et les risques associés.
Les  chercheurs ont assemblé, modélisé et analysé les données issues de 24  campagnes océanographiques réalisées ces 6 dernières années. Ils ont  utilisé des filets de surface pour l'étude des microplastiques et  l'observation visuelle pour les plastiques de plus grande taille.
D'après  leurs résultats, toutes les zones océaniques, y compris les plus  éloignées, sont touchées. Si les densités de plastiques dans les zones  de convergence ou gyres océaniques1 sont plus faibles qu'attendues ou  décrites précédemment, les zones côtières, notamment la Méditerranée,  sont très affectées.
Les  chercheurs en concluent que les zones de convergence océaniques ne sont  pas des zones d'accumulation permanentes mais des lieux de transfert,  de transformation et de redistribution des plastiques flottants en  raison des phénomènes de dégradation par divers mécanismes et des  mouvements des eaux.
Martine  Thiel, co-auteur des travaux, précise : "on aurait pu s'attendre à des  quantités plus importante de particules de petites tailles mais de  manière surprenante, l'étude montre qu'elles représentent 90 % du nombre  total des plastiques flottants mais seulement 10 % du poids total,  c'est 100 fois moins qu'attendu.".
Markus  Erikssen indique que "malheureusement, avec une répartition mondiale,  les effets de ces particules touchent tous les écosystèmes océaniques, y  compris les organismes marins notamment les filtreurs, le zooplancton  et les organismes vivants dans les sédiments. Ils peuvent également  concentrer les polluants organiques et altérer le fonctionnement des  chaînes alimentaires".
Francois  Galgani de l'Ifremer, co-auteur des travaux, précise que "ces  plastiques flottants peuvent favoriser un transport d'organismes marins  sur des longues distances avec des conséquences très mal connues à  l'heure actuelle".
L'institut  5 Gyres dont les actions sont basées sur des travaux de recherche,  encourage l'industrie à maîtriser l'ensemble du cycle de leurs produits.  En lien avec des agences gouvernementales, des associations et les  compagnies responsables, 5 Gyres veut favoriser les polymères  biodégradables. " Il paraît essentiel de favoriser l'utilisation de  produits innovants pour le remplacement des objets à usage unique. La  bonne nouvelle est que l'arrêt des apports permettrait une dégradation  dans le temps des plastiques présents et la diminution du problème. Il  est temps de traiter ce problème à la source afin d'entrer dans une  démarche de restauration et de responsabilité " précise Marcus Erikssen.
1. Les gyres océaniques sont de gigantesques tourbillons d'eau océanique de surface formés par les courants marins.
Pour en savoir plus sur 5 Gyres Institute
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Productivité des pêcheries dans le monde
World fisheries yield
Commercial  fishing is an interesting modern link back to certain key aspects of  the pre-agricultural economic paradigm. Nobody owns the ocean and nobody  owns the fish it contains. Unfortunately, when you combine this  traditional approach to property rights with state-of-the-art  technology, you get a tragedy of the commons — everyone grabs as much  fish as they can, and the long-term productivity of the fishery  declines. This UN Environmental Program map of global fishing yields  shows that we are pulling an awful lot of fish out of most coastal  waters. At the same time, the average depth is falling as the most  promising fisheries fall prey to overfishing. The good news is that  policy solutions are available and, where implemented — as in many US fisheries — they are working.
Carte extraite du document de Vox : 38 maps that explain the global economy by Matthew Yglesias on August 26, 2014
Carte extraite du document de Vox : 38 maps that explain the global economy by Matthew Yglesias on August 26, 2014
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Quand les pêches artisanales font de la résistance
Maison de la Mer - CCSTI Lorient
Le lundi 24 novembre 2014, conférence organisée dans le cadre des "lundis de la mer".
Cette présentation, qui s’appuie sur une thèse de doctorat en géographie (soutenue à l’Université de Nantes en 2011), propose un regard critique sur un mouvement international de résistance propre au secteur halieutique.
Appréhendé comme une des composantes constitutives de la mouvance altermondialiste, ce mouvement transnational contestataire de pêcheurs artisans et de travailleurs du poisson (fishworkers) est étudié sous plusieurs aspects :
- le système d’acteurs en place : il s’agit ici de présenter succinctement une typologie de la multitude d’acteurs qui compose ce mouvement de résistance ;
 - les stratégies mises en œuvre : cette seconde partie s’intéresse aux discours proférés, aux idéologies mobilisées ainsi qu’aux modes d’actions utilisés par les militants ;
 - les dynamiques historiques traversées : autrement dit, les principales étapes qui jalonnent la (courte) existence de cette contestation artisanale halieutique depuis une trentaine d’années.
 
Nous conclurons cette présentation sur les enjeux actuels, les perspectives et les pistes d’action auxquels est aujourd’hui confrontée cette altermondialisation halieutique…
Par Julien NOEL, géographe, Maitre de Conférences contractuel, Université d'Angers, ESO UMR 6590-CNRS
Par Julien NOEL, géographe, Maitre de Conférences contractuel, Université d'Angers, ESO UMR 6590-CNRS











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