En échange de « pacotilles », s’ouvrent les fonds marins recélant de fabuleuses richesses !

En échange de « pacotilles », les peuples de l'Océanie ouvrent leurs fonds marins ?

Illustration : Atoll de Tubuai dans l'archipel des Australes en Polynésie française (Google earth)

A. Daudet (1890) : Dans nos pacotilles d'objets pour échanges avec les sauvages, il y en avait une grande quantité [de parapluies], presque autant que des colliers de chiens...

Pew charitable trusts (2014) : Les mairies des Australes ont organisé en collaboration avec Pew une « journée de la protection de l’océan aux Australes » qui aura lieu le 2 octobre à Rimatara, le 4 octobre à Rurutu, le 7 octobre à Raivavae et le 9 octobre à Tubuai. Ces évènements, à travers des stands, des jeux avec les scolaires, des concours de dessin, des courses de vaa et des projections de vidéos, permettront de célébrer avec la population, l’engagement fort des mairies des Australes, et de commencer à travailler avec la population sur l’élaboration du projet de grande AMP. Par ailleurs, les maires des Australes ou leurs représentants présenteront officiellement les délibérations des Australes à la presse le mardi 30 septembre à 12h, lors de l’inauguration du bureau de Pew à la gare maritime de Papeete. (1)

L’archipel des Australes, un territoire de la Polynésie française, abandonné par la métropole avec ses quelques 6600 habitants, mais couvrant un espace maritime de près d’un million de km2...

Après le parc marin de la mer de Corail en Nouvelle-Calédonie (1,3 million de km2), la France peut remercier la richissime fondation étatsunienne Pew pour toute l’attention qu’elle porte à la protection de la biodiversité de l’espace maritime français. Quand les eaux de l'archipel des Australes seront sanctuarisées fin 2015-début 2016, la France pourra se glorifier d’avoir atteint l’objectif de 20% de la ZEE en aires marines protégées : plus de 2,2 millions de km2 sur un total de 11 millions de km2.

(1) Communiqué de Pew dans Polynésie la 1e : Les populations des Australes veulent la création d’une grande réserve marine / dans Tahiti infos : Aux Australes, le vœu d'une aire marine protégée

Que cachent les pacotilles de Pew et cet empressement à sanctuariser tous ces immenses territoires marins ?

Les terres rares d'un immense océan

La nouvelle bataille du Pacifique

Les états insulaires du Pacifique (source : Wikipedia)

Les États-Unis sont à l’offensive pour renforcer leur contrôle sur l’océan Pacifique et les ressources de ses fonds marins, en particulier les terres rares, indispensables aux industries de haute technologie.

Article d'Alain Le Sann dans Ritimo

Le contrôle du Pacifique et de ses ressources fait aujourd’hui l’objet d’une bataille où les États-Unis s’efforcent de mener le jeu, soit par leur puissance étatique, soit par le soft power des grandes ONG environnementalistes et des fondations regroupées dans la Global Ocean Commission. Cette coalition d’intérêts a été clairement manifestée en juin 2014 à Washington par l’intervention de Barack Obama sur la protection des océans, suivie de celle de John Kerry en Australie.

Illustration extraite de l'article de Down to Earth : Mining at deep sea (septembre 2014)

Yan Giron a décrypté cette stratégie des États-Unis dans un article sur ce qu’il appelle le pivot maritime opposant la Chine et les États-Unis. La Chine se montre en effet très agressive pour élargir sa ZEE [1] et contrôler l’accès aux ressources halieutiques et surtout énergétiques et minières de ses marges maritimes. Dans le Pacifique, la Chine est très présente par sa flotte de pêche qui cible les requins et les thons. De nombreux bateaux chinois (ils ne sont pas les seuls) pêchent illégalement dans les ZEE des micro États insulaires [2], incapables de contrôler leurs immenses espaces marins. L’état des stocks de requins et de thons soulève de vives inquiétudes. Les stocks de thon rouge seraient réduits à moins de 5 % de leur stock initial et les pays pêcheurs ont enfin décidé de réduire leur effort de pêche, y compris le Japon, inquiet des risques pour la survie du stock Pacifique. Une telle décision est difficile à prendre pour tous ces États insulaires du Pacifique qui doivent parfois la moitié de leurs ressources financières à la vente de droits de pêche [3]. Pour les signataires de l’accord de Nauru, ces revenus ont été multipliés par 4 de 2010 à 2014, ils proviennent de l’augmentation du coût des jours de pêche et de celle du nombre de jours, car bien des États, comme le Kiribati, ont été tentés par ces recettes faciles. Mais une gestion rigoureuse est d’autant plus difficile que 60% des captures proviennent de la Haute mer, en dehors des ZEE. Les États-Unis, pour leur part, font pression sur les États insulaires pour créer d’immenses réserves sans pêche, parfois sur l’intégralité de leur ZEE, comme Palau, un archipel de 20000 habitants, totalement dépendant des États-Unis.

Obama a lui aussi créé son immense réserve intégrale, suivant en cela George Bush. Il a créé la réserve intégrale de Pacific Remote Islands. Cette politique, impulsée par de grandes ONG environnementalistes et des fondations comme Pew, Conservation International et The Nature Conservancy qui se disputent les contrôles et les financements de ces réserves, soulève cependant beaucoup de questions.


Des scientifiques et des pêcheurs s’étonnent qu’on crée des réserves pour protéger des espèces migratrices et s’inquiètent des effets pervers de ces mesures qui risquent de reporter l’effort sur d’autres zones.

Par ailleurs, il faut trouver des revenus alternatifs pour des États sans ressources. Si à Palau, les recettes du tourisme peuvent sans doute compenser les pertes, qu’en est-il des autres États et des conséquences sociales, culturelles et environnementales d’un développement du tourisme ? Il faut aussi pouvoir contrôler le respect des interdictions dans ces réserves, ce qui coûte très cher. Il y a donc des interrogations sur les objectifs réels de ces immenses réserves, rarement respectées.

L’exemple de Kiribati est particulièrement éclairant.

Son Président, Anote Tong, est devenu une célébrité dans les grands forums internationaux pour avoir créé une immense réserve interdite à la pêche dans sa ZEE. Mais avant de signer la création de cette aire marine protégée, il a âprement négocié de généreuses compensations des États et des fondations. La fondation Waitt a sorti un chèque de 5 millions $ pour aider ce choix, qu’il fallait mettre en avant lors de la Conférence de Washington, devant Barack Obama. Dans les faits, suivant une étude de Earth Island, la réserve est largement inefficace, la pêche illégale continue de s’y pratiquer largement. Mieux que cela, l’État de Kiribati vient d’obtenir une autorisation de recherche pour l’exploitation des ressources minières de ses fonds marins. La véritable compensation est donc là.

Les interdictions de pêche servent-elles à masquer l’offensive en vue de développer l’exploitation des fonds ? La création des réserves ne fait-elle pas partie d’un grand marchandage pour se partager les espaces marins ? Pour les ONG environnementalistes, des espaces à protéger, financés par les grandes compagnies en échange de leur blanc-seing pour exploiter le reste ? Ce partage est déjà en cours.

Carte extraite du magazine Down to Earth (septembre 2014) : Mining at deep sea

De grandes compagnies ont déjà les capacités techniques d’exploiter les grands fonds, en particulier pour les terres rares. La Chine contrôle actuellement 95% de ces terres rares [4] indispensables aux industries de haute technologie (numérique, armement, etc.). Il est donc vital pour les autres pays, développés ou émergents, d’accéder aux ressources abondantes des fonds marins, quel qu’en soit le prix financier et environnemental. L’Inde aussi est vivement intéressée.

Cette stratégie de partage des océans apparaît assez clairement dans le Rapport de la Global Ocean Commission, dont les propositions ont été reprises par Barack Obama, pour être soumises à l’ONU.

Sur huit propositions, la majorité concerne le contrôle de la pêche, jusqu’à envisager une interdiction généralisée en haute mer. La pêche est systématiquement diabolisée car il est vrai que des ressources sont menacées. Mais curieusement, une seule proposition concerne le contrôle des activités d’exploitation des fonds marins. Toutes les occasions sont bonnes pour accabler les activités de pêche, puisque la réduction des stocks de poissons est responsable de l’affaiblissement des capacités d’absorption du CO2 et le débat sur la pêche sera donc porté au cœur de la conférence sur le climat. Il est étonnant de constater que ce sont les États-Unis qui poussent à l’exploitation des ressources fossiles terrestres et marines. Leur croisade pour les grandes réserves marines peut-elle les absoudre ? On peut s’interroger.

Notes
[1] Zone économique exclusive, d’après le droit de la mer, c’est un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources.
[2] Ces micro États insulaires correspondent aux pays signataires de l’Accord de Nauru - les États Fédérés de Micronésie, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Palau, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon et Tuvalu qui fournissent 50 % des réserves mondiales de thon. Les Accords de Nauru visent à limiter et contrôler la pêche dans leurs eaux par des flottilles étrangères. Selon cet accord, des jours de pêche sont attribués par les pays signataires à des flottes de pêche étrangères. Au bout de la durée déterminée, les bateaux de pêche doivent s’en aller.
[3] Les pays de l’accord de Nauru vendent leurs droits de pêche par jours de pêche autorisé
[4] Les "terres rares" sont un groupe de 17 métaux dont les propriétés sont indispensables aux technologies de pointe (lasers, radars, etc.). Très présentes sur la surface du globe, leur extraction est difficile, car elles sont peu concentrées et parfois mélangées avec des minerais radioactifs.

Pour aller plus loin :

Autres articles :

Les Australes, l'archipel au Sud de la Polynésie française



Très étalé en longueur, il représente les dernières terres habités au sud du Pacifique. Il est composé de 5  îles et quelques îlots dont la surface totale atteint environ 140 Km2, perdus dans l’immensité de l’océan.  L'île la plus proche se trouve à une distance de 600 kms environ au sud de Tahiti. Plus proches des zones tempérées du globe, ces îles ont un climat plus tempéré, donc plus frais; et des reliefs plus arrondis.

Ses quelques 6600 habitants environ écoulent leur vie au rythme des traditions et des activités traditionnelles : pêche, exploitations agricoles sur terres fertiles (cultures de légumes, de manioc, d'orangers, de caféiers, ainsi que les classiques  avocatiers, cocotiers, ananas et vanillés). Les îles de l’archipel des Australes, moins fréquentées que les autres îles plus près de l'équateur, possèdent peu d’hôtels et de commodités touristiques. On y trouve, cependant, de ravissantes pensions et des logements chez l’habitant pour des séjours plus "authentiques". Les îles sont : Rurutu, Tubuai, Raivavae, Rapa et Rimatara.

Cliquer Ici pour plus d'informations sur l'archipel des Australes

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Le 22 Août 2015 : Un an plus tard tout s'éclaircit !

Mines offshore : les États insulaires dans la course


Le Secrétariat de la communauté du Pacifique (CPS) a signé un accord de coopération, fin juillet, avec l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Les États insulaires d’Océanie souhaitent en effet peser sur le marché naissant des mines offshore qui pourraient bien être un levier de développement.

Source : Le Marin

L’accord concerne la coopération en matière d’exploitation minière mais aussi la mise en place d’éventuels cadres juridiques et environnementaux.

Si le marché des ressources minérales marines en est encore à ses balbutiements, l’océan Pacifique est d’ores et déjà le terrain de jeux principal des industriels.

L'exploitation minière des fonds marins peut rendre les Îles Cook « très, très riches »



L'archipel polynésien en est persuadé : l'industrie minière sous-marine va assurer son avenir. Les Îles Cook viennent de lancer un appel d'offres pour dix licences d'exploration.

Source : la1ere.fr par Élodie Largenton (ABC-Radio Australia) Publié le 15/08/2015


Chaque licence permettra l'étude d'une zone de 11 000 mètres carrés. Des entreprises européennes (Allemagne, Royaume-Uni), asiatiques (Japon, Corée du Sud, Chine) et canadiennes se seraient déjà manifestées.

À long terme, les Îles Cook veulent pouvoir « exploiter la richesse qui se trouve dans leur zone économique exclusive », explique le ministre des Finances, Mark Brown, au micro de la radio nationale néo-zélandaise :

"Les évaluations réalisées par les scientifiques indiquent qu'il y a des tonnes de minerai dans nos fonds marins. Et dans certaines zones, la concentration est très forte. Ces ressources minérales sont évaluées à des milliards et des milliards de dollars. Donc ça a le potentiel de transformer les Îles Cook en un pays très, très riche. Et à cet égard, on doit faire très attention à faire en sorte que, si cela arrive, la richesse minière soit utilisée correctement pour pouvoir protéger les futures générations."

C'est pour assurer la protection de l'environnement que la Nouvelle-Zélande avait décidé, l'année dernière de renoncer à l'exploitation sous-marine du minerai de fer. Et il y a quelques jours, deux organisations de la société civile du Pacifique - l'ONG papoue Bismarck Ramu Group et le Réseau du Pacifique sur la mondialisation, PANG, basé à Suva - ont appelé à un moratoire sur la délivrance de licences d'exploration. L'océan est trop précieux pour être mis en danger, estime Joey Tau, de PANG :

"On appelle à un moratoire, parce qu'il n'y a pas suffisamment d'informations sur les impacts que cela pourrait avoir. Mais on est en fait pour une interdiction totale de l'exploitation minière des fonds marins, parce que la vie de nos peuples dépend de l'océan. Ça a permis à des générations de gens du Pacifique de vivre pendant longtemps."

Joey Tau souligne aussi que l'exploitation minière dans le Pacifique a causé d'énormes dommages à l'environnement, et qu'il ne voit pas pourquoi ce serait différent si cette exploitation était sous-marine.
Mais le ministre des Finances des Îles Cook assure que toutes les précautions ont été prises :

"Nous avons de très bonnes lois sur l'environnement, qui vont de pair avec notre législation concernant les minéraux des fonds marins. Ces minéraux se trouvent à 5 000, voire 6 000 mètres de profondeur. La plupart des systèmes vivants de l'océan sont à des niveaux beaucoup plus élevés que ça. Mais évidemment, l'exploration nous donne l'occasion d'en apprendre davantage sur les problèmes environnementaux qui pourraient survenir si l'exploitation minière devait être lancée."

Le processus d'appel d'offres va durer trois mois.

Selon plusieurs études, les Îles Cook disposent d'importantes ressources minérales, notamment des nodules polymétalliques contenant du cobalt, du cuivre, du nickel et du manganèse.


Gestion responsable des ressources minérales des fonds marins : Tuvalu et Kiribati rejoignent le mouvement



Bien que l’exploitation minière des fonds marins n’ait pas encore démarré dans la région, les pays insulaires océaniens prennent les devants en mettant au point un arsenal juridique encadrant la gestion des ressources minérales marines profondes et, en particulier, la protection du milieu marin.

Source : spc.int/fr par Suva (17 février 2015)

Tuvalu est le quatrième pays du Pacifique à promulguer une loi portant spécifiquement sur l’exploitation minière des fonds marins. Il rejoint ainsi les Îles Cook, les Fidji et les Tonga.

Avec l’appui technique du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), Tuvalu a arrêté de nouvelles normes, inscrites dans la loi de 2014 sur les ressources minérales des fonds marins. Il est désormais obligatoire de consulter les populations du littoral avant l’approbation de tout projet minier ciblant les eaux de Tuvalu, mais aussi pour tout projet minier « patronné » par Tuvalu dans les eaux internationales.

Selon le ministre de la Justice de Tuvalu, M. Ese Apinelu, le Parlement se félicite d’avoir contribué à poser cet important jalon sur la voie d’une gestion plus durable des ressources minérales marines du pays.

« Nous assistons, je l’espère, aux prémices d’un nouvel élan politique et stratégique. Je tiens à remercier l’équipe du Projet Ressources minérales des grands fonds marins de l’assistance qui nous a été fournie. Tuvalu possède désormais les outils nécessaires pour servir au mieux les intérêts de nos concitoyens dans l’exploitation des minerais des fonds marins », a ajouté le ministre.

Né d’un partenariat entre la CPS et l’Union européenne (UE), le Projet Ressources minérales des grands fonds marins est pionnier dans son domaine. Il permet aux États insulaires du Pacifique de bénéficier de conseils et d’appuis techniques afin de prendre des décisions éclairées sur l’exploitation minière des fonds marins.

Les ressources minérales « grands fonds », telles que les sulfures massifs, les encroûtements ferromanganésifères enrichis en cobalt et les nodules de manganèse, se trouvant dans les eaux internationales ne peuvent faire l’objet d’une demande d’autorisation qu’à la condition qu’un État ait accordé son soutien (ou patronage).

Patronnée par Kiribati, l’entreprise publique Marawa Research Exploration Limited a conclu le mois dernier un contrat d’exploration avec l’Autorité internationale des fonds marins. Ce faisant, Kiribati rejoint Nauru et les Tonga au rang des pays parties à un contrat d’exploration dans les eaux internationales.

Ce dernier contrat en date donne à l’entité contractante le droit d’explorer les nodules polymétalliques situés dans la zone de fracture de Clarion-Clipperton (Pacifique oriental).

Tebete England, Chargée du développement minier pour le gouvernement de Kiribati, a remercié la CPS et l’UE de leur assistance.

« Nous franchissons aujourd’hui une grande étape. En parallèle, Kiribati lance une consultation publique sur un projet de politique relative à l’exploitation minière des fonds marins et prépare un projet de loi sur les ressources minérales profondes avec l’assistance de l’équipe du Projet Ressources minérales des grands fonds marins », a précisé Mme England.

L’ambassadeur Andrew Jacobs, Chef de la Délégation de l’UE pour le Pacifique, a félicité les gouvernements de Tuvalu et de Kiribati pour les avancées récemment obtenues dans le secteur de l’exploitation minière en mer profonde.

« La mise en place d’une nouvelle législation à Tuvalu et la délivrance d’un permis d’exploration à Kiribati laissent entrevoir de belles perspectives pour le secteur dans la région. »

« Ces réussites témoignent à nouveau du rôle pionnier que joue le Projet CPS-UE Ressources minérales des grands fonds marins dans la gestion durable des minerais marins cachés dans le plancher océanique du Pacifique ; nous ne pouvons qu’en être fiers », a précisé l’ambassadeur.

Avec l’exploitation minière en mer profonde, les États insulaires en développement pourraient obtenir les ressources financières dont elles ont tant besoin pour promouvoir leur développement, mais il faudra veiller à ne pas perdre de vue les considérations sociales et environnementales entourant cette activité, estime le professeur Mike Petterson, Directeur de la Division géosciences de la CPS.

« La CPS poursuivra son travail aux côtés des pays afin de mettre en place les instruments juridiques requis et de favoriser le développement des compétences et l’information du grand public dans ce secteur d’activité encore méconnu, mais fascinant », ajoute le professeur Petterson.

Les pays océaniens progressent vers un renforcement de la gouvernance et de la gestion des ressources minérales « grands fonds » dans le respect du droit international, tout en mettant l’accent sur la protection du milieu marin et la garantie d’une répartition équitable des bénéfices financiers de l’activité minière pour les pays océaniens et leurs populations. Ces avancées concrètes qui profitent aux communautés océaniennes seront mises en avant à l’occasion de l’Année européenne pour le développement (2015).

Une mission dans l’Océan pacifique mesure l’impact de l’exploitation minière des fonds marins

Henri Robert, un de nos biologistes, se trouve dans l’Océan pacifique, à bord du nouveau navire océanographique allemand RV Sonne. Avec quarante collègues, il y étudie les impacts éventuels de l’exploitation minière des fonds marins. Suivez l’expédition – et la contribution d’Henri à cette étude – dans ses témoignages publiés sur notre blog Tumblr.

Source : Institut royal des Sciences naturelles de Belgique par Reinout Verbeke (07/04/2015)

Le but principal de cette mission océanographique est de déterminer les possibles impacts écologiques de l’exploitation minière des fonds marins le long de la zone de fracture Clarion-Clipperton.  Cette zone entre deux longues failles dans l’Océan pacifique est considérée, à ce jour, comme le plus riche réservoir de nodules de manganèse du monde. Or, ces nodules noirs, se trouvant sous et sur le fonds marin, contiennent des métaux commercialement très intéressants (tels le nickel, le cobalt et le cuivre) et des « terres rares » (un groupe de métaux particuliers).

Lors de cette expédition de deux mois, les chercheurs du JPI Oceans Initiative prélèveront toutes sortes d’échantillons, afin de mesurer l’impact écologique d’une future exploitation minière. Henri Robert, biologiste de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, recueille ainsi des crustacés à environ 4 000 mètres de profondeur. Il étudiera la biodiversité, les écosystèmes et l’adaptabilité de cette faune méconnue et gravement menacée. Son projet est financé par BELSPO.

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Autres informations

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En Polynésie, sous le dernier fuseau horaire du monde


Extrait - 8min 50s

L’archipel des Australes et son l’atoll de Rapa se situent sous le dernier fuseau horaire du monde. On ne peut guère être plus loin de la France ! Dans ce lieu où la nature est sacrée, les baleines sont aussi au rendez-vous et émerveillent ceux qui ont la chance de les observer. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site www.theexplorersnetwork.com

Source vidéo (12 avril 2015) : En Polynésie, sous le dernier fuseau horaire du monde 

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À la une du marin du 3 octobre 2014 : les risques liés à l’exploitation des ressources minérales marines



Le marin consacre son sujet d’ouverture à un rapport du CNRS et de l’Ifremer qui pointe les nombreux risques liés à l’éventuelle exploitation des ressources minérales des grands fonds.
 Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

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Productivité des pêcheries dans le monde


World fisheries yield

Commercial fishing is an interesting modern link back to certain key aspects of the pre-agricultural economic paradigm. Nobody owns the ocean and nobody owns the fish it contains. Unfortunately, when you combine this traditional approach to property rights with state-of-the-art technology, you get a tragedy of the commons — everyone grabs as much fish as they can, and the long-term productivity of the fishery declines. This UN Environmental Program map of global fishing yields shows that we are pulling an awful lot of fish out of most coastal waters. At the same time, the average depth is falling as the most promising fisheries fall prey to overfishing. The good news is that policy solutions are available and, where implemented — as in many US fisheries — they are working.

Carte extraite du document de Vox : 38 maps that explain the global economy by Matthew Yglesias on August 26, 2014

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9 Octobre 2014

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche par les thoniers US !

Pacifique: le traité de pêche le plus cher du monde


Au moment où Obama proclamait au monde entier la création du plus grand sanctuaire marin au centre du Pacifique, son gouvernement négociait un "gros" accord de pêche avec les Etats insulaires de l'Océanie.... Par ailleurs, qu'en est-il vraiment de ce sanctuaire marin après avoir lu cette article d'IPS : Championing Ocean Conservation Or Paying Lip Service to the Seas? (Le gouvernement étatsunien aurait créé cette vaste réserve marine pour protéger sa flottille de pêche basée à Hawaï et Samoa ?)

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche. C'est ce que va payer la flotte des bateaux américains pour pouvoir pêcher le thon dans le Pacifique en 2015.

Source : Radio Australia par Caroline Lafargue

Un coût supporté par l'industrie de la pêche et le gouvernement américains.

L'accord a été conclu hier à Hawaï après des mois de négociations ardues, entre les 17 pays membres de l'Agence des Pêches du Forum des Îles du Pacifique et les États-Unis.

C'est un accord historique, le traité de pêche le plus cher du monde. 90 millions de dollars pour un an de pêche dans le Pacifique, cela représente une augmentation de 328% par rapport à 2009, et de 42% par rapport à l'année dernière.

James Movick, le directeur-général de l'Agence des Pêches du Forum : « Tous ces pays se partagent les 90 millions, mais évidemment les pays où va pêcher la flotte américaine reçoivent plus que les autres, il s'agit des pays de l'Accord de Nauru, plus Tokelau. Le reste de la somme est distribué équitablement et servira à financer des projets de développement dans les autres pays de l'Agence des Pêches. »

Les pays de l'Accord de Nauru sont Nauru bien sûr, les Îles Salomon, Tuvalu, Kiribati, les Îles Marshall, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les États Fédérés de Micronésie et Palau.

Toute la difficulté pour eux est de se mettre d'accord sur un tarif collectif, qui ne désavantage personne, alors qu'un pays peut se retrouver avec plus de thons dans ses eaux pendant une certaine période, qu'un pays voisin, vu que le thon tropical est un grand migrateur. Plus de 60% du thon pêché dans le monde provient du Pacifique, et les droits de pêche représentent le principal revenu des pays de l'Accord de Nauru.

Le système des jours de pêche, est également, selon James Movick, une mesure de conservation du thon, car le quota est réduit régulièrement. Organiser la rareté permet aussi de maximiser les profits pour les pays du Pacifique : « En réduisant l'accès des flottes étrangères aux zones de pêche, on fait monter les prix, c'est ce qui s'est passé avec les Américains. Les autres flottes étrangères vont, elles aussi, payer plus. »

Les autres flottes étrangères viennent principalement de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, d'Espagne, et d'Amérique du Nord et du Sud.

https://secure.avaaz.org/fr/ocean_of_hope_loc/



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Le 11 Octobre 2014

La Pew Charitable Trusts s’installe à Tahiti pour protéger nos océans

PAPEETE, le 30 septembre 2014 - En même temps que le début de création d’une grande aire marine protégée aux Australes, l’ONG Pew installe ses bureaux à Papeete pour financer et coordonner les efforts pour protéger notre océan contre la surpêche et la pollution.

Source : Tahiti-infos 

Une nouvelle association internationale s’installe officiellement à Tahiti. C’est la Pew Charitable Trusts qui a inauguré ce mardi 30 septembre ses bureaux à la gare maritime de Papeete. L’ONG dispose d’un budget annuel de 300 millions de dollars dans le monde pour faire avancer ses causes, de l’éducation à la réforme du système pénitentiaire… mais surtout la protection des océans mondiaux. C’est dans ce dernier cadre que s’inscrit sa présence dans nos îles.

Jérôme Petit est le directeur du bureau de Pew en Polynésie Française : « Pew est une agence internationale qui travaille dans une vingtaine de pays dans le monde. Elle a ouvert un petit bureau de trois personnes en Polynésie il y a un an, et maintenant nous avons ces nouveaux locaux. Nous travaillons avec une vingtaine d’associations et de centres de recherche, en apportant nos investissements pour essayer de faire en sorte de créer tous ensemble de grandes aires marines protégées (AMP) en Polynésie. C’est notre seule mission ici. »

À travers le monde, ce programme « Héritage Mondial des Océans » commence à obtenir des succès : « la première AMP a été la création d’une grande aire marine protégée à Hawaii en 2006, le Papahānaumokuākea Parc de 360 000 km². Il y en aussi aux Chagos, aux Mariannes, en Australie avec le parc de la Mer de Corail en 2012.... »

En Polynésie, ce n’est pas loin de 1 million de km² qui pourrait être protégés. Les populations et élus des Australes sont enthousiastes, et les municipalités ont toutes voté une délibération demandant la création d’une AMP : « L’idéal serait la création de l’Aire mi-2016, car il y a plusieurs étapes, de définition des zones, de recherche scientifique, de consultation avec les populations et de travail législatif. »

20% de notre ZEE pourrait être protégée dans les 5 ans

Andi Pearl, une des directrices internationales de Pew Charitable Trusts, était présente. Elle a rappelé que moins de 1% de la surface océanique mondiale est protégée actuellement, contre 12% des surfaces terrestres. Pourtant les stocks de poisson sont largement surexploités dans le monde, avec quelques exceptions… Dont la Polynésie, où la pêche est encore considérée comme durable. Une chance à préserver le plus longtemps possible, et qui a conduit l’organisation internationale à s’investir dans notre territoire.

Lors des discours, les associations écologiques dont les amis de Hokulea et les représentants des pêcheurs se sont tous dits favorables à l’objectif de protéger 20% de nos eaux avant 2020. Certains veulent protéger la biodiversité, d’autre comptent empêcher l’arrivée des gros pêcheurs étrangers qui amasseraient des milliers de « DCP dérivants » qui attirent les poissons, aux bords ou même à l’intérieur de notre ZEE, pour ensuite y jeter leurs filets et rafler ces dernière « pêches miraculeuses » du Pacifique.

Suite : Tahiti-infos 

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Le 15 Novembre 2014

Croissance économique, énergie et environnement

Les États-Unis aideront à lutter contre le braconnage en Afrique en partenariat avec la Chine


Les États-Unis entreprendront un partenariat avec la Chine et les pays d'Afrique pour éradiquer la menace du braconnage, a déclaré lundi un haut responsable des États-Unis, en visite.

Source : Xinhua - Africatime

Catherine A. Novelli, sous-secrétaire d'État à la croissance économique, à l'énergie et à l'environnement, a déclaré à Xinhua lundi que Washington offrirait une assistance matérielle et technique pour apporter une nouvelle impulsion à la lutte contre les crimes contre l'environnement en Afrique.

"La faune est un trésor naturel qui doit être protégé contre le crime organisé. La contribution des États-Unis à la protection de la nature en Afrique restera inflexible", a déclaré Mme Novelli à Nairobi.

Les délégués de huit pays d'Afrique, de la Chine et des États- Unis ont assisté la semaine dernière à une conférence sur le trafic de produits de la faune à Arucha en Tanzanie, pour explorer de nouvelles stratégies afin d'endiguer ces crimes contre l' environnement, a-t-elle indiqué. Elle a déclaré que Washington établirait un partenariat avec la Chine pour renforcer la réponse aux crimes contre la faune en Afrique, soulignant que la Chine avait répondu positivement à une requête des États-Unis de soutenir la guerre contre le braconnage d'éléphants africains et de rhinocéros.

"Il est encourageant de constater qu'une délégation importante de responsables chinois assistent à la conférence sur le trafic d'espèces protégées en Tanzanie. Nos collègues chinois répondent positivement à notre message de lutte contre le braconnage", a déclaré Mme Novelli.

L'Amérique et la Chine ont convenu d'une série d'interventions destinées à mettre fin au trafic de produits de la faune en Afrique, a-t-elle fait savoir, précisant que les deux pays s'étaient unis pour soutenir des campagnes de sensibilisation ciblant les touristes, les entreprises et les particuliers.

"Nous explorons un partenariat avec les compagnies de transport, les compagnies aériennes et les ports pour briser les chaînes d'approvisionnement en ivoire", a déclaré Mme Novelli.

L'administration du président Barack Obama fournira des fonds supplémentaires pour soutenir des interventions qui réduisent le braconnage de mammifères africains, a indiqué Mme Novelli, ajoutant que les États-Unis étaient préoccupés par l'escalade de ces crimes contre l'environnement qui menacent le tissu socioéconomique de l'Afrique.

"Nous avons versé cette année une contribution de 60 millions de dollars pour financer des initiatives de lutte contre le braconnage en Afrique. Le département d'État fournira 15 millions supplémentaires à des fins de formation et de développement de capacités", a révélé Mme Novelli.

"Le président Obama a émis un ordre exécutoire pour impliquer 18 agences d'État américaines dans des activités de lutte contre le braconnage en Afrique sub-saharienne", a déclaré Mme Novelli.

Congrès mondial des Parcs

6ème Congrès mondial des parcs nationaux : et l’Afrique ?



Le 6ème Congrès mondial des parcs nationaux se déroule actuellement à Sydney. Organisé par l’UICN, il réunit tous les 10 ans les spécialistes mondiaux de la conservation, et définit les politiques à adopter dans les aires protégées. Ali Bongo est le parrain de cet événement. Où en sont ces espaces en Afrique ?

Source et dossier de RFI Par Anne-Cécile Bras

Ali Bongo annonce la création des parcs marins

Le Chef de l’État gabonais a fait part de la volonté du Gabon de créer un réseau de parcs marins au sein desquels aucune pêche commerciale ne sera autorisée, selon une information de la présidence de la république, à l’occasion du 6e congrès mondial des parcs, qui se tient actuellement à Sydney.

Source : Africatime

La gestion durable du territoire océanique, ce sanctuaire du Gabon Bleu, mérite tout autant d’attention que les vastes forêts vertes. S’adressant aux centaines de hauts responsables politiques et scientifiques réunis dans la capitale économique australienne, Ali Bongo Ondimba annonce la délimitation de parcs marins qui feront passer de 1% à 23% des eaux territoriales et de la ZEE la surface du territoire océanique protégé. Une décision qui répond aux recommandations des biologistes marins pour le maintien de la biodiversité. « Au sein de ce réseau, souligne l’hôte de marque du congrès, aucune pêche commerciale ne sera autorisée. Cela inclut une extension de 27.000 kilomètres carrés du parc national de Mayumba, l’étendant jusqu'à la limite de notre zone économique exclusive ».

Un équilibre délicat est à trouver. « Le reste de la zone économique exclusive, poursuit le Président de la République, sera divisé en zones de pêche communautaires et commerciales et en zones d'exclusion pétrolières, où la pêche industrielle ne sera pas autorisée près des infrastructures économiques stratégiques. Nous avons déjà pris des mesures pour éliminer la pêche illicite dans nos eaux territoriales. Nous planifions actuellement d'étendre ces actions dans les limites de notre zone économique exclusive».

En présence des principaux acteurs de la conservation et du développement réunis pour l’ouverture de cette conférence internationale, le Président de la République a encore précisé que l’objectif consistait « à gérer des portions représentatives de toutes les unités terrestres distinctes du Gabon, afin de protéger toutes les espèces sauvages dont la conservation est préoccupante ». Ainsi, aux treize parcs existants s’ajoutent six sites RAMSAR (Convention relative aux zones humides d'importance internationale), portant la couverture totale des aires protégées à 21% du territoire gabonais.

Le plan climat, la lutte contre le braconnage, la création d’un département chargé du développement durable dans chaque département ministériel, la mise en place d'un plan national d'affectation des terres, le lancement du Gabon Bleu, l'Initiative de protection de l'éléphant - et très récemment l’« Initiative climat du Sud » prévue en mars 2015 - témoignent d’un engagement au plus haut niveau de l’État.

Ali Bongo Ondimba a enfin rappelé l’urgente nécessité de « soutenir les femmes et les hommes qui consacrent leur vie à la protection de nos parcs » afin d’atteindre les objectifs internationaux de protection de la biodiversité et de « préserver l'intégrité de la planète ».

Gardiens ou braconniers ?

© Survival International

Gardiens

Dans le monde entier, les peuples indigènes se sont toujours défendus contre l’invasion étrangère, se considérant comme les gardiens de leur territoire pour les générations futures.

Bien avant l’apparition du terme ‘conservation’, les peuples indigènes avaient déjà développé des techniques très efficaces pour maintenir l’équilibre écologique de leurs terres. Leurs méthodes de préservation de l’environnement comprennent des ‘tabous’, ou interdits alimentaires, le système de rotation des cultures, la régulation de chasse saisonnière ou bien le respect des sites sacrés. S’ils pillent leurs terres, y prélèvent plus qu’ils ne devraient, pêchent trop abondamment dans leurs rivières ou surexploitent leurs forêts, ils en pâtiront ainsi que les esprits qu’ils vénèrent.

Les tabous sont profondément ancrés dans de nombreuses sociétés indigènes, ils sont à la fois nécessaires au maintien de l’équilibre social et à la protection des ressources dont ils dépendent. Le résultat de ces interdits est une gestion efficace des ressources locales, donnant tout le temps et l’espace nécessaires à l’épanouissement d’une riche biodiversité.

Pour plus d'informations : Survival France

Braconniers

Un nouveau rapport révèle la face cachée de la conservation

Les peuples indigènes sont les meilleurs gardiens du monde naturel. Le nouveau rapport de Survival révèle que les plus grandes organisations de préservation de la nature sont impliquées dans leur expulsion de 'zones protégées'.

Source : Survival France

Lancement de la campagne ‘Parcs ou peuples ?’ à l’occasion du Congrès mondial des parcs naturels

Un nouveau rapport "Parks need peoples (Parcs ou peuples ?)" lancé par Survival International – le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes – révèle comment la conservation a conduit à l’expulsion de millions d’autochtones de ‘zones protégées’.

Plusieurs organisations de conservation parmi les plus importantes au monde, telles que le WWF et The Nature Conservancy sont impliquées dans ce scandale. Et United for Wildlife, l’organisation fondée par le prince William et le prince Harry, ignore les appels qui lui ont été lancés visant à garantir les droits des peuples indigènes à vivre sur leurs terres ancestrales et à y pratiquer la chasse de subsistance.

Le lancement du rapport ‘Parcs ou peuples?’ coïncide avec la Conférence mondiale des parcs naturels qui a lieu à Sydney, une conférence sur la conservation des aires protégées qui se tient chaque décennie et qui prècède le lancement de United for Wildlife par le Prince William et sa femme Kate aux États-Unis le mois prochain.

Le rapport de Survival montre que la plupart des zones protégées sont, ou ont été, les terres ancestrales de peuples indigènes qui en dépendent et qui les gèrent depuis des millénaires. En dépit de cela, au nom de la ‘conservation’ :
  • Des peuples indigènes sont illégalement expulsés de ces terres.
  • Ils sont accusés de ‘braconnage’ parce qu’ils chassent pour se nourrir.
  • Ils sont confrontés aux arrestations, aux coups, à la torture et à la mort aux mains de brigades anti-braconnage.

Si les autochtones ont été expulsés de leurs terres, on y accueille les touristes, et même dans certains cas, des chasseurs de gros gibier.

Les Bushmen du Botswana sont confrontés aux arrestations, aux coups et à la torture au nom de la conservation.

Le rapport ‘Parcs ou peuples?’ examine les cas d’expulsion en cours, tels que ceux des Pygmées baka du Cameroun, des Bushmen du Botswana et des tribus des réserves de tigres en Inde. Ce modèle de conservation s’apparente à la création, au XIXe siècle, des parcs nationaux de Yellowstone et de Yosemite aux Etats-Unis, qui conduisit à l’éviction brutale de tribus amérindiennes.

Dauqoo Xukuri, un Bushman de la Réserve naturelle du Kalahari central au Botswana a dit : ‘Je m’assois et regarde l’horizon autour de moi. Partout où il y a des Bushmen, il y a du gibier. Pourquoi? Parce que nous savons comment prendre soin de la faune’.

Le rapport de Survival conclut que le modèle actuel de conservation nécessite un changement radical. La conservation doit se conformer au droit international, elle doit protéger les droits territoriaux des peuples indigènes, être à leur écoute quant au type d’aide dont ils ont besoin pour protéger leurs terres et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur survie.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Des millions sont dépensés chaque jour par les écologistes en dépit de la crise environnementale que nous connaissons. Il est temps de se réveiller et de se rendre à l’évidence qu’il existe une autre voie bien meilleure. Tout d’abord, les droits des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés. Ensuite, ils doivent être traités comme les meilleurs défenseurs de leurs propres terres. Les écologistes devraient admettre qu’ils sont leurs partenaires privilégiés dans cette affaire’.

Notes aux rédactions :
- Télécharger le rapport ‘Parcs ou peuples?’ (en anglais)
- Visitez la page de la campagne ‘Parcs ou peuples’ de Survival pour plus d’informations.


Chasseurs ou braconniers ?

Survival, les Baka et le WWF

Vouloir protéger la forêt tropicale semble être une bonne chose, non ?

Le problème est que ce modèle de conservation – la conversion des territoires indigènes en parcs nationaux - réduit en criminels ceux-là mêmes qui ont su protéger la forêt pendant des siècles. Ils sont souvent expulsés de leurs foyers et interdits de chasse et de cueillette. Dans le meilleur des cas, ces activités sont fortement limitées. Ils ne sont donc plus capables de se nourrir et finissent en bas de l’échelle sociale, avec tous les fléaux que cette situation entraîne : misère, graves problèmes sociaux, etc. – un état des choses que nous avons pu constater maintes et maintes fois dans les réserves indiennes nord-américaines ou dans des communautés aborigènes d’Australie.

Comment le WWF est-il impliqué ?

Le WWF qui a été un farouche partisan de la création de ces parcs finance depuis l’an 2000 des brigades qui patrouillent la région et appliquent les lois anti-braconnage. Et il a collaboré comme consultant à une société d'exploitation forestière qui opère aussi dans les forêts des Baka.

Extrait du document : Chasseurs ou braconniers ? Survival, les Baka et le WWF

Cameroun: le WWF accusé par une ONG de fermer les yeux sur de "graves abus" commis sur les Pygmées

Les Pygmées sont régulièrement victimes de "graves abus" de la part de brigades anti-braconnage "soutenues et financées" par le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans le sud-est du Cameroun, a dénoncé lundi une ONG de défense des peuples indigènes.

Source : AFP

Les Pygmées Baka "sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation (de l'environnement, ndlr), la plus grande partie de leur territoire étant transformée en +zones protégées+, dont des zones de chasse au trophée", affirme Survival International dans un communiqué.

"Plutôt que de s'en prendre aux puissants individus qui se cachent derrière ce braconnage organisé, les gardes forestiers et les soldats poursuivent les Baka qui pratiquent une chasse de subsistance", poursuit l'ONG.

"Le ministère camerounais des Forêts et de la Faune, qui emploie les gardes forestiers, est financé par le WWF qui apporte également à ces derniers une assistance technique, logistique et matérielle", poursuit l'ONG, affirmant que "le WWF continue de leur apporter son soutien bien qu'il ait été prouvé que les brigades anti-braconnage ont bel et bien violé les droits des Baka".

Les Baka "accusés de braconnage risquent la détention, les coups et la torture. Ils font état de nombreux morts parmi eux suite à ces expéditions punitives", soutient Survival International.

D'autre part, l'ONG affirme avoir constaté une dégradation de l'état de santé des Baka et l'augmentation de maladies comme le paludisme et le sida dues "à la perte de leur territoire et de leurs ressources".

"La forêt appartenait aux Baka mais ce n'est plus le cas. Nous circulions dans la forêt au gré des saisons mais maintenant nous avons peur de le faire. Pourquoi ont-ils le droit de nous interdire de pénétrer dans la forêt? Nous ne savons pas vivre autrement. Ils nous battent, nous tuent et nous obligent à fuir et à nous réfugier au Congo", a affirmé un Baka, cité dans le communiqué de Survival International.

Contacté par l'AFP, le WWF Cameroun a indiqué qu'une "enquête indépendante" était en cours pour déterminer la véracité de ces accusations.

"Nous sommes préoccupés car nous apportons notre soutien financier à la lutte anti-braconnage, mais cela n'inclut évidemment pas la violation des droits humains", a assuré le directeur de la conservation à WWF Cameroun, Rolf Sprung.

Pour plus d'informations sur Survival France :


Pour aller plus loin :

Sur tous les continents, des millions de personnes ont été chassées de leurs terres au nom de la conservation des espèces. La misère de ces populations déplacées suscite à présent une prise de conscience.
Anne Muller - 22 février 2007

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Le 14 Novembre 2014

Des pêcheurs au coeur de la biodiversité

Liste verte des espaces protégés de l’IUCN : le Parc naturel marin d’Iroise distingué

Adaptation du document des Aires Marines : Parc Naturel Marin d'Iroise

A l’occasion du Congrès mondial des Parcs, qui se tient actuellement à Sydney, l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) a dévoilé la liste des 23 sites inscrits au titre de la « liste verte des aires protégées ». Liste sur laquelle est inscrit le Parc naturel marin d’Iroise, aux côtés de 4 autres sites français.

Source : Agence des Aires Marines Protégées - 14/11/2014

La liste verte des aires protégées est un nouveau système de labellisation de la qualité de la gestion et de la gouvernance des aires protégées, sur la base de critères définis à l’échelle mondiale. Elle vise à reconnaître, encourager et célébrer les aires protégées qui réalisent une conservation efficace de la nature, des écosystèmes et des valeurs culturelles associés.

Ce sont 23 espaces de 8 nationalités différentes qui sont inscrits sur cette liste verte dont 5 sites français que sont :
    Le Parc naturel marin d’Iroise ;
    Le Parc national des Pyrénées ;
    Le Parc national de Guadeloupe ;
    La réserve naturelle nationale de Cerbère Banyuls ;
    L’espace naturel sensible Marais d’Episy.


La biodiversité au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition



Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture : Diversité aquatique

Les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture ont non seulement une réelle importance mais aussi un potentiel formidable pour la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence. Et pourtant, la biodiversité, et en particulier la diversité génétique, disparaît à un rythme alarmant.

La Commission constitue la seule instance permanente où les gouvernements peuvent examiner et négocier des questions spécifiquement liées à la diversité biologique pour l’alimentation et l’agriculture. Ses principaux objectifs sont de garantir la conservation et l’utilisation durable des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation au profit des générations présentes et futures.
 
La diversité génétique est un bien précieux dont nous devons prendre le plus grand soin !



Il nous appartient de la conserver !

Source : FAO - 29 Oct 2014

La biodiversité pour l'alimentation et l'agriculture est l'une des ressources les plus importantes de la planète. Qu'il s'agisse des insectes pollinisateurs, des bactéries microscopiques utilisées pour faire le fromage, des races d'animaux d'élevage qui permettent à des populations de subsister dans des environnements hostiles, des milliers d'espèces de poissons et d’espèces aquatiques présentes dans les lacs, les rivières et les océans ou encore des milliers de variétés végétales qui garantissent la sécurité alimentaire à travers le monde, la biodiversité est indispensable. Les ressources génétiques sont la matière première dont les communautés locales et les chercheurs ont besoin pour améliorer la production alimentaire, en qualité et en quantité.


La biodiversité et les ressources génétiques contribuent de manière essentielle à la diversification nutritionnelle – c'est-à-dire la disponibilité d'un assortiment d'aliments variés – qui est essentielle pour la santé et le développement du corps humain. Cependant, la biodiversité et les ressources génétiques s'appauvrissent à un rythme inquiétant.

Voici quelques faits concrets à cet égard :
  • Selon les chiffres communiqués par les pays à la FAO en 2013-14, 17 pour cent des races d’animaux d’élevage sont considérées en danger d'extinction.
  • La moitié des 8 000 espèces d'arbres sur lesquelles porte l’édition 2014 de l'État des ressources génétiques forestières dans le monde sont menacées ou en proie à l’érosion génétique.
  • L'érosion génétique des ressources phytogénétiques est probablement la plus marquée dans le cas des céréales, suivies des légumes, des fruits et des noix, et des légumineuses alimentaires.
  • Les utilisations non durables, telles que la surexploitation des ressources halieutiques et la déforestation, contribuent à la perte de la diversité génétique. À titre d’exemple, environ 29 pour cent des stocks de poissons marins commercialement importants contrôlés par la FAO sont surexploités.

Il en va de notre responsabilité de conserver la biodiversité


C'est grâce à leur variabilité génétique que les plantes, les animaux, les micro-organismes et les invertébrés sont capables de s'adapter et de survivre à l'évolution de leur environnement. Dans le contexte du changement climatique et de la pression humaine croissante sur les ressources naturelles, la conservation et l’utilisation durable de la diversité génétique prennent une importance sans précédent. La perte de biodiversité réduit la capacité de l'agriculture à répondre aux nouvelles conditions socio-économiques et environnementales.

Le maintien de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, notamment des ressources génétiques, est une responsabilité mondiale.

La FAO a créé en 1983 la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, qui reste à ce jour la seule tribune intergouvernementale qui traite spécifiquement de toutes les composantes de la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture.

Vous souhaitez en savoir plus? Consultez les liens suivants et partagez-les avec vos amis et votre famille !


Télécharger Ici le document de la FAO : La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2014

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Le 21 Novembre 2014

Une ville sous la mer : l'ambitieux projet d'une entreprise japonaise


Coloniser la mer plutôt que l'espace ? C'est le projet futuriste imaginé par la firme japonaise Shimizu

Source : Sud Ouest / Afp

Et si au lieu de songer à coloniser l'espace interstellaire, l'humain s'intéressait davantage à occuper l'aire la plus importante de la planète bleue: la mer ? C'est l'ambition d'une entreprise de construction japonaise avec son projet de "ville-globe flottante".

Quelque 4 000 résidents et 1 000 visiteurs pourraient vivre et travailler dans une sorte d'Atlantis moderne, une sphère de 500 mètres de diamètre qui abriterait des hôtels, des complexes résidentiels, des bureaux, des sites de recherche et des centres commerciaux.

Ce globe de béton et matériau transparent flotterait aux neuf dizièmes plongé dans la mer, mais pourrait être totalement immergé par mauvais temps, en descendant le long de l'axe central, une gigantesque structure hélicoïdale de 600 mètres de diamètre qui s'enfoncerait jusqu'à 4 000 mètres de profondeur.

Une construction à 20 milliards d'euros

Cette construction en spirale constituerait un chemin de 15 kilomètres menant à un bâtiment au fond de l'océan, qui pourrait servir d'usine d'exploitation de métaux rares et autres ressources.

Selon les ingénieurs visionnaires de la firme Shimizu à l'origine de cette création imaginaire, il serait même possible d'utiliser des micro-organismes appelés "méthanogènes" pour convertir en méthane le dioxyde de carbone (CO2) capturé à la surface. De l'énergie serait en outre produite par différentiel thermique entre le fond et la surface de l'océan. Le projet coûterait 3 000 milliards de yens (20 milliards d'euros) et toute la technologie requise pourrait être prête d'ici à 2030.

Ce concept de science-fiction a été pensé avec plusieurs organisations, dont l'Université de Tokyo et l'Agence japonaise pour les Sciences et Technologies maritimes (JAMSTEC). "Nous avons passé deux ans à concevoir le projet avec des technologies que nous imaginons plausibles dans l'avenir", a expliqué un porte-parole de Shimizu.

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Le 27 Janvier 2015

Les profondeurs des océans protégées... en 2018



New York - Une importante réunion sur la gouvernance des océans en haute mer s'est tenue au siège de l'ONU du 20 au 23 janvier 2015 dans le cadre des rencontres du groupe "Ad Hoc Open-ended Informal Working Group to Study Issues Relating to the Conservation and Sustainable Use of Marine Biological Diversity Beyond Areas of National Jurisdiction" - Connu aussi sous le nom de BBNJ (biodiversity beyond national jurisdiction) Working Group.

Cliquer Ici pour accéder à tous les compte-rendu de ce groupe de travail

Les pays membres de l'ONU se sont mis d'accord samedi pour commencer à négocier un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, après quatre jours de discussions à New York.

Source : AFP/La Dépêche

Des organisations écologistes qui suivaient de près ces discussions, regroupées dans la Coalition pour la haute mer (High Seas Alliance), ont salué "une étape importante pour la protection des océans".

Le futur traité, qui serait le premier du genre, permettrait de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques) que chaque État riverain gère à sa guise. Ces zones et les fonds marins qu'elle recouvrent sont menacées par la pollution, la surpêche ou le réchauffement climatique.

Elles représentent 64% des océans et 43% de la surface de la Terre, ce qui en fait la plus grande biosphère de la planète.

Il faudra encore que l'Assemblée générale de l'ONU, à sa prochaine session fin septembre, entérine formellement l'accord obtenu tôt samedi matin à New York. Et un traité ne verra le jour au mieux qu'en 2018.

Selon le texte adopté samedi et dont l'AFP a eu copie, un "comité préparatoire" sera mis sur pied en 2016 pour dessiner les contours d'un futur traité et faire des recommandations à l'Assemblée à sa session de septembre 2017.

Celle-ci décidera alors si et quand il convient de réunir une "conférence intergouvernementale sous l'égide des Nations unies" afin de négocier un "instrument international juridiquement contraignant". Ce traité devra porter sur "la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale".

Il s'agira en particulier de créer des "zones marines protégées" et de "partager les bénéfices" tirés des grands fonds, par exemple en matière de génétique marine.

Pour Karen Sack, de Pew Charitable Trusts, "c'est un grand moment pour la haute mer (...) et une vraie bonne nouvelle pour la vie dans les océans".

"L'accord obtenu aujourd'hui peut faire beaucoup pour garantir la protection de la haute mer, qui en a terriblement besoin", a souligné Sofia Tsenikli de Greenpeace dans un communiqué. "Le temps presse."

"C'est la plus grande biosphère de la planète et il n'existe pas encore d'instrument juridique pour y créer des parcs nationaux de la mer", explique Karen Sack.

Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins.


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Le 25 Février 2015

Pew Charitable Trusts et Catapult lancent le centre de surveillance virtuel



Le contrôle et la surveillance des réserves marines situées loin des côtes, dans les dernières régions relativement intactes de la planète, peut s’avérer difficile.

Source : Oceania21

Pour tenter de relever ce défi, The Pew Charitable Trusts s’est associé à Catapult Satellite Applications, une initiative du gouvernement britannique visant à favoriser la croissance économique à travers l’exploitation de l’espace. 

Ensemble, ils viennent de lancer un nouveau système permettant aux gouvernements et autres analystes d’identifier et de surveiller les activités illicites dans leurs eaux, particulièrement la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, que l’on nomme parfois pêche pirate. Cette technologie de pointe combine le suivi et l’imagerie par satellite à d’autres sources d’information, comme les bases de données des bateaux de pêche et les données océanographiques, afin de surveiller les mers du monde entier.

Pour plus d'informations

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Le 12 Avril 2015

Polynésie : la force des traditions


Monde - 6min 57s - à 13h25

"The Explorers" sont des films de découverte et d’aventure constituant les archives du patrimoine naturel, culturel et humain de la planète. Ils nous emmènent en Polynésie, où les traditions sont prises très au sérieux par les 820 habitants de l’île. Ils vivent de la pêche et du tourisme. Les fonds marins du lagon fascinent : 300 requins gris y vivent. "Ici, c’est toi et la nature", sourit un pêcheur.


Zoom sur l’atoll des Gambiers, trésor de la Polynésie


Extrait - 5min 47s

Sur l’atoll des Gambiers, les habitants vivent encore en dehors du temps. Les perles noires, trésor de la région, y sont produites, dans le respect des traditions polynésiennes. Et quand ils ne récoltent pas des perles, les habitants aiment chanter et danser, ensemble.
           


En Polynésie, sous le dernier fuseau horaire du monde


Extrait - 8min 50s

L’archipel des Australes et son l’atoll de Rapa se situent sous le dernier fuseau horaire du monde. On ne peut guère être plus loin de la France ! Dans ce lieu où la nature est sacrée, les baleines sont aussi au rendez-vous et émerveillent ceux qui ont la chance de les observer. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site www.theexplorersnetwork.com

Source vidéo : En Polynésie, sous le dernier fuseau horaire du monde 

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Commentaires

Anonyme a dit…
On se demande quels sont les intérêts cachés de cette poignée de pseudo-investigateurs qui se gargarise de théories conspirationnistes pour s'opposer systématiquement à toute avancée écologique. Si les ONG environnementales voulaient chercher des terres rares dans l'océan, pourquoi promeuvent-elles justement des parcs où toute extraction minière serait interdite? Si les américains voulaient créer des réserves pour bloquer l'accès aux pêcheurs chinois et favoriser leur pêche, pourquoi ont-ils commencé par créer les 4 plus grandes réserves marines du Pacifique dans leurs eaux? Avant d'avancer des théories obscures sans logique, pour défendre je ne sais quels intérêts politiques, venez plutôt visiter les Australes et parler aux "sauvages" comme vous le dites. Vous verrez que nous avons bien compris qu'une réserve marine pourrait nous permettre de préserver nos ressources halieutiques sur le long terme et préserver notre mode de vie insulaire. Nous sommes très fiers de cet engagement fort et structurant de nos mairies pour le développement durable notre archipel.

Un habitant des Australes
Aquablog a dit…
Bonjour Anonyme !!!

S’opposer à toute avancée écologique...

Lisez ce qui se passe ou s’est passé aux Chagos...

Les Chagossiens crient à l’aide contre une aire marine protégée !!!
http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2010/02/les-chagossiens-crient-laide-contre-une.html

WikiLeaks : Le Parc Marin des Chagos comme arme politique !
http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2010/12/wikileaks-parc-marin-chagos-arme.html

Les américains ont créé les 4 plus grandes réserves marines du Pacifique dans leurs eaux...

En effet....

Championing Ocean Conservation Or Paying Lip Service to the Seas?
http://www.ipsnews.net/2014/09/championing-ocean-conservation-or-paying-lip-service-to-the-seas/

Sinon…

Avec l'économie verte, le paradis est devenu un enfer vert !
http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2012/12/bresil-economie-verte-contre-communaute.html

Bonne lecture

Aquablog