Mortalités des moules : Nouvelles pathologies « inconnues »?

Les mortalités mytilicoles sont-elles de nouvelles pathologies « inconnues »?

Pas vraiment mais elles représentent un risque différent !

Jean-François Le Bitoux, Vétérinaire en aquaculture

Billet n°11

Manifestation des éleveurs de moules de la baie de l'Aiguillon en avril 2014 (photo Ouest France)

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Ce 3 juin 2014, on dispose encore de peu d’éléments « officiels » pour analyser les mortalités mytilicoles récentes. Le journaliste Philippe Baroux a rencontré récemment les partis concernés et ce qu’il nous apporte « C’est du lourd » : tout y est ou presque ! (Journal le Sud-Ouest du 05/04/2014 et 13/04/2014). Ces informations – relayées par l’auteur de ce blog, sinon je passais à côté - sont suffisantes pour faire une hypothèse de travail en accord avec mon expérience du terrain. Cette hypothèse de travail ne nait pas de cette unique source d'informations mais prend forme parce que j’ai vécu des mortalités similaires et que j’ai pu les étudier de manière approfondie à différentes échelles. De ces conclusions, des techniques d’intervention peuvent découler en temps utile selon la demande, mais ce sera une autre histoire.

Face à ce nouveau coup du sort qui affecte la Profession, j’ai été stupéfié de la position de la Recherche. Sa réponse à ces nouvelles catastrophes écologique, économique et sociale est un appel désespéré à l’Administration (Cultures Marines n°276) ! « La crise nécessite un outil administratif d’urgence ». Après plus d’un siècle de mortalités conchylicoles le long des côtes françaises, on peut penser que si l’Administration avait une solution, elle l’aurait déjà mise en œuvre ! C’est sans doute une illustration d’une note de l’anthropologue économiste Paul Jorion : dans les domaines des petits métiers de la mer « l’Etat a laissé s’installer une situation dont, en fait, il tire profit » (Les pêcheurs d’Houat p. 156).

Au cours du mois de mars 2014, les mytiliculteurs de la Baie de l'Aiguillon / Pertuis breton ont perdu près de 10 000 tonnes de moules en élevage sur filières ou bouchots des côtes vendéennes et charentaises... 10.000 tonnes de moules, soit 20 millions d'euros de pertes, 70 entreprises impactées et 300 emplois directs... 10.000 tonnes de moules, c'est 1/6 de la production mytilicole de la France...

Quelques mots pour souligner l’inutilité d’aller chercher des excuses du côté du réchauffement de la planète ou de l’acidification des océans. Ces paramètres auront un impact océanique à terme mais ce ne sont pas des paramètres locaux majeurs. Il existe déjà des impacts qu’on ne peut nier : l’huître s’est installée dans des pays nordiques en quelques années où elle est considérée comme une espèce invasive. En France, elle progresse aussi hors des sites de cultures. C’est un paradoxe intéressant ; si les pathogènes se promenaient en mer de manière agressive, ne devraient- ils pas aussi affecter ces populations ? Peut-être faut-il creuser cette hypothèse et chercher des liens avec des mortalités conchylicoles sauvages ? Pour autant au niveau local ce réchauffement peut devenir un avantage à gérer.

Les dernières nouvelles d’AquaBlog et du journal Sud-Ouest annoncent : Après l'herpès de l'huître, le Vibrio de la moule... (29 Mai 2014 ). L’apparition d’une « nouvelle bactérie tueuse » risque de détourner l’attention. La vie des aquaculteurs de crevettes de Nouvelle-Calédonie fut perturbée pendant plus de 20 ans par une vibriose d’été, puis une vibriose d’hiver. Tout le monde a perdu son temps à chercher à contrer cette bactérie alors qu’il fallait apprendre à vivre avec elle. Ils avaient tout pour créer une industrie moderne et performante et j’ignore s’ils ont su adapter leur zootechnie. Des collègues américains viennent de « repartir en guerre » contre un autre Vibrio dans les élevages de crevettes asiatiques. Encore une perte de temps pour les éleveurs. Ce Vibrio et tous les autres font partie de symptômes créés par les conditions changeantes. Ils contribuent forcément aux mortalités induites mais ils n’en sont pas la cause originelle. Transporté avec des animaux malades, un tel Vibrio opportuniste peut devenir le paramètre déclenchant de mortalités dans un écosystème affaibli mais il ne fait que révéler des faiblesses locales encore inconnues. Certains ostréiculteurs qui circulent d’un bassin à un autre le constatent à leurs dépens et parfois aux dépens de tous ! En mytiliculture, en ostréiculture comme en crevetticulture, en écosystème aquatique, le risque pathologique nait d’abord et avant tout de conditions environnementales dégradées et des stress subis par les animaux. Tout progrès zootechnique implique de compenser cette usure naturelle !

Les principaux éléments rapportés par les médias et Aquablog sont les suivants :
  • Des informations récentes (avril/mai 2014) sur les mortalités mytilicoles brutales sur les côtes charentaises et vendéennes.
  • Une information sur une mortalité brutale en juillet 2013 sur la plage d’Oye sur la Manche. Le rapport d’études n’est pas encore finalisé mais sera disponible sous peu.
  • Des dossiers très discutés de modifications de périmètres d’installations de différents groupes de mytiliculteurs. Une demande de délocalisation signe l’épuisement de « services rendus pas la Nature ». J’adore cette expression et je souhaite que chacun prenne conscience que c’est la Nature qui fait le maximum. Mais il est complexe d’en expliciter les mécanismes quand tout va bien, pire encore quand ça va mal.
  • Une intervention d’avril 2014 du responsable CRC Normandie Mytiliculture qui reconnait : « Si l'on parle souvent des huîtres, les moules ne sont pas épargnées. Malgré un taux d'ensemencement à 70 %, nous n'avons pas le retour espéré ».
  • Puis deux articles de Philippe Baroux dans le journal Sud-Ouest du 5/4/2014 et du 13/4/2014, (cf. extraits ci-dessous).

Mortalité des moules en Baie de l'Aiguillon, d'autres coquillages pourraient être touchés


Source : Sud Vendée Info TV - 27 avril 2014.... Longue intervention d'Emmanuel Bertaud, vice président du syndicat des mytiliculteurs sud Vendée... Il décrit avec précision la chronologie des mortalités dans le Pertuis Breton

Philippe Baroux a écouté et rapporté la parole de professionnels et de scientifiques et il est possible de construire des liens cohérents entre les déclarations des uns et des autres sur des bases solides intégrant des observations et des études de tous les phénomènes.

Extraits de l’article du 5/04/2014 :
  • « Seule la base des bouchots jusqu'à une hauteur de 50 centimètres sur 2 à 2,50 m est touchée », relève le producteur de Marsilly….
  • François Durivaud pointe le relevé d'une sonde de l'institut qui, aux abords des filières du Pertuis breton, relève en continu les données environnementales. Il se trouve que début mars, au moment où les mytiliculteurs ont relevé les mortalités, la sonde pointait à la fois une baisse de salinité « bien en deçà de la normale », et une hausse de la turbidité « hors de la normale ». L'appréciation de ces niveaux vient du chercheur trembladais Tristan Renault,…

La baisse de salinité et la hausse de turbidité jointes à une mortalité limitée à la base des bouchots et localisée à certains sites, sont indicatrices d’une agression d’origine physicochimique et non pas infectieuse. Et la « toxicité » n’est pas également répartie dans la profondeur de l’eau, ni dans l’espace : elle est limitée par la courantologie locale. Voici donc un compte rendu journalistique qui peut changer le cours de l’histoire ostréicole ! Il rapporte les paroles et les positions du Professionnel et du Scientifique : tout y est ! Il lui manque forcément une interprétation scientifique difficile qui ne demande qu’à devenir « évidente » : elle est délicate à déchiffrer en langage strictement scientifique et elle n’est pas adaptée aux langages des équations.

C’est la qualité des eaux de drainage agricole qui est en cause mais pas à cause d’une éventuelle présence de pesticides mais simplement parce qu’elles sont naturellement « anoxiques ». Les eaux de forage sont souvent « réduites » selon la terminologie du chimiste, même si le taux d’oxygène dissous peut y être « correct » ! Ce sont des concepts qui sont bien connus des physiciens et des chimistes mais qui heurtent le « bon sens populaire » ! Pour une eau récemment issue de nappes souterraines, le taux d’oxygène n’est pas un garant de la qualité biologique de l’eau : c‘est l’équilibre ionique qui est en cause ! Une eau issue de drains et forcée par pompage est réduite et anoxique tandis que l’eau qui s’écoule lentement, de manière naturelle, a retrouvé un équilibre redox normal. Des eaux douces de qualité produisent des algues nutritives (diatomées) mais des eaux réduites sont « naturellement toxiques » pour la biodiversité. Bien des aquariologistes marins l’ont appris à leurs dépens quand ils préparent une eau de mer artificielle à partir de sels dissous : il faut plusieurs jours pour que les équilibres ioniques ne soient plus toxiques. J’ai subi cette toxicité dans des bassins aquacoles à travers le monde dans différentes circonstances. Elle peut être aigüe quand les doses sont élevées ou à faible dose, être chronique puis relayée par un processus infectieux. Sur la base des éléments cités, les mortalités conchylicoles chroniques ou aigües proviennent de processus pathologiques similaires mais un processus infectieux – virus, bactérie, champignon ou parasite,…) peut masquer les fluctuations physicochimiques quand l’intoxication est plus lente, pernicieuse.

Le simple fait que les professionnels concèdent qu’il y a des alertes pathologiques depuis quelques années est en soi un symptôme intéressant qui aurait pu provoquer l’ouverture d’une enquête épidémiologique, en temps utile. En fait, ce refus de prendre au sérieux des mortalités parce qu’elles sont commercialement tolérables est une attitude partagée à travers le monde ; nous avons vécu cette situation en aquaculture de crevettes. Alors que nous avions appris à produire des élevages larvaires avec une survie de plus de 90 %, les élevages en bassin de grossissement produisaient environ 50 % de survie. Tant que les entreprises gagnaient de l’argent, elles n’ont pas essayé de limiter cette mortalité ; à moins de 35% de survie, elles ont commencé à être concernées mais trop tard. Le processus toxique puis infectieux s’est développé en sourdine, sur plusieurs années. Ceux qui ont su le gérer puis les prévenir sont les éleveurs qui fournissent les marchés occidentaux de grosses crevettes d’élevage : la taille signifie qu’ils savent gérer leurs écosystèmes de manière écologique et économique pendant plusieurs mois !

La détresse des mytiliculteurs charentais


Source : France 3 Poitou-Charentes - 16 avril 2014. Entretien avec Benoit Durivaud, président des mytiliculteurs charentais

Cette mortalité chronique est de même nature que celles qui affectent les huîtres. J’ai vécu des séquences similaires dans des bassins de crevettes. Le potentiel d’oxydoréduction (redox) est un paramètre strictement physicochimique : des fluctuations de potentiel redox vers l’anoxie favorisent l’ensemble des phénomènes décrits, de manière non spécifique car une baisse de potentiel modifie l’expression et les vitesses de réaction de nombreux enzymes simultanément. Des baisses longues ou répétées induisent des pathologies immédiates ou chroniques. Le billet sur la mémoire de l’eau de mer en Equateur dit que là-bas, « tout le monde » connait ce phénomène sur le terrain. Sans toutefois l’avoir identifié de manière scientifique ! Avec Bruno Latour, on conclura qu’un paramètre ne devient un « fait scientifique » que quand il a été observé, théorisé, mesuré et encadré pour devenir une réalité. Il le deviendra donc dorénavant comme il l’est devenu en physiologie cellulaire il y a seulement une quinzaine d’années.

En laboratoire, ce paramètre est difficile à cerner pour de nombreuses questions théoriques (il appartient au côté quantique de la matière), techniques (il n’est pas stable ni échantillonnable et sa mesure est riche de pièges en tout genre pour la raison qui précède) et administratives (les sondes s’usent même quand on ne s’en sert pas et il est donc difficile de faire passer cela dans le matériel renouvelable). Ceci peut expliquer bien des difficultés administratives pour étudier ce paramètre pendant un siècle. Il est possible et vraisemblable que du matériel plus stable dans le temps soit disponible en 2014 et dans ce cas, je suis preneur ! J’ai lu que ce paramètre a parfois été utilisé dans certains programmes mais les résultats n’y sont pas interprétés : ce n’est pas étonnant car ce paramètre est particulièrement piégeur et « contre intuitif ! », puisqu’il fluctue avec l’environnement immédiat. Comme il s’agit de fluctuations physicochimiques, toutes les populations planctoniques et la biodiversité en sont affectés.


Nous avons enfin une réponse « scientifique » à proposer aux représentants de l’IFREMER qui déclaraient hier : « Nous savons que cette bactérie constitue l’arme du crime mais qui est l’assassin ? » (In : « Une bactérie tueuse rallume la guerre de l'huître »- Le Monde | 09.08.2013) et répète aujourd’hui : « Nous ne comprenons pas pourquoi le Vibrio splendidus est réactivé. » La réponse biochimique, bactériologique et immunologique est donc : « Des conditions anoxiques environnementales modifient les réactions enzymatiques à tous les niveaux de régulation, structurelle et cinétique. Ces modifications environnementales naturelles induisent chez les bactéries une plus grande efficacité toxinogène et elles inhibent simultanément la résistance des coquillages aux agressions. » Il est possible de compléter par des interprétations biochimiques plus approfondies et franchement quantiques, mais sont-elles nécessaires ici ?

Peut-on risquer quelques explications « journalistiques » ? Il se trouve qu’il est plus facile de démontrer l’importance du redox en milieu aquatique salé naturel qu’en milieu dulçaquicole et en laboratoire. C’est un paramètre omniprésent mais masqué qui permet de faire rentrer la fonction « vie » dans la matière inerte ! Mais c’est une autre histoire.
Ces explications pourraient-elles suffire à rendre compte de pathologies aquatiques depuis la nuit des temps ? J’en suis pour ma part convaincu. Je souligne depuis le premier billet que les bactéries opportunistes peuvent devenir pathogènes quand le milieu se modifie et que ce sont surtout les baisses des défenses des organismes qui entrainent la mort.
Aucune approche scientifique n’oserait se baser sur la seule expérience décrite ici mais cette interprétation nait de 40 ans de travail vétérinaire de terrain. Ces faits suivent donc des lois physicochimiques et énergétiques « naturelles » : la dérive vers la pathogénicité est induite d’un environnement « naturellement » réduit. Cette conclusion permet de définir des techniques thérapeutiques et préventives des différentes pathologies aquatiques évoquées, notamment les proliférations d’algues de toutes les couleurs. Si Pasteur avait vu la continuelle adaptation des germes à leur environnement, le rôle du potentiel redox sur les fonctions biologiques de tout organisme vivant – nous n’y échappons pas - est un mécanisme dont on n’a que récemment perçu l’importance. Tout est dit ou presque !

Il est temps de conclure même provisoirement.

La réponse correcte à cette enquête est apportée par le Président du CNC, Gérard Viaud : « Cela fait 40 ans que nos écosystèmes qui fournissaient une biodiversité incroyable n'en peuvent plus. Les coquillages sont des sentinelles environnementales. Leurs mortalités sont en temps réel le reflet de ce qui nous arrive. » Les mortalités atteignent aussi dans les pertuis charentais des pétoncles et des coquilles Saint-Jacques (Sud-Ouest du 13/04/2104). Il m’avait expliqué peu de temps auparavant que « Les terres fonctionnent comme des éponges, elles absorbent les pluies d’hiver et les relarguent progressivement au printemps. » J’avais alors compris les mécanismes redox en cours mais il manquait les mesures récentes pour les confirmer. Mais peut-on transformer ces observations en « thérapeutique appliquée préventive » ? Ça ne pose de problèmes une fois assimilées les concepts énoncés : Alors Chiche ?

Il a été rappelé dans le billet précédent qu’une corporation n’entend que lui disent ses propres références et qu’elle reste professionnellement sourde à celles des autres. Les éléments rapportés ici permettent de faire le lien entre les témoignages locaux et personnels du Professionnel et les lois scientifiques qui seules font sens pour la « Science ». Soyons honnête, tous les éléments du diagnostic vétérinaire existaient déjà depuis longtemps dans les montagnes de données accumulées par l’Ifremer mais personne n’y parle cette langue. Je cherche donc, depuis une vingtaine d’années, à dire et répéter la même chose dans une autre langue, la leur. Si elle est entendue, il sera possible de guérir puis de prévenir rapidement d’autres pathologies aquatiques. Cette expérience intéressante est dorénavant en cours !

Il faudra pourtant éviter de tirer des conclusions trop rapides ou d’inutiles théories du complot. Les ostréiculteurs sont aussi des éleveurs et des agriculteurs et la gestion de l’eau est aussi précieuse aux uns qu’aux autres. Evitons comme dans le cas des marées vertes, la facilité et la paresse d’accuser le monde agricole de tous les maux : en écologie, nous aimons tous user et abuser des services rendus par la nature et de proche en proche, les torts sont partagés : c’est devenu (à tort) une pratique culturelle dont il faut prendre conscience. En cas de pathologie aquatiques, il serait temps d’appeler une médecine vétérinaire préventive avant la gendarmerie !

Le monde agricole du côté Terre abuse de pesticides : ces techniques qui lui ont facilité la vie hier et l’empoisonnent aujourd’hui sont remises en cause par la profession elle-même qui en est la première victime. Côté Mer, les mortalités brutales du printemps 2014 sont dues à un excès d’eau douce lié au drainage actif des terres du bassin versant. Mais les mortalités conchylicoles chroniques qui affectent les productions depuis des dizaines d’années sont provoquées par une « auto-pollution » des parcs dont on a peu parlé mais qui sont observables sur le terrain : ce serait une erreur de le nier ! Il est possible et nécessaire de travailler en respectant les impératifs des uns et des autres mais là aussi comme souvent dans un monde qui change plus vite qu’on ne le souhaiterait, il va falloir faire preuve d’imagination.

Je n’ai rien dit ici du programme de sélection génétique. On comprend qu’on ne fait de la sélection génétique que lorsqu’on dispose d’une zootechnie plus performante : mettre au point une souche résistante à la pollution ne parait pas garant de la santé des consommateurs ! On comprend aussi qu’une souche triploïde consommant deux fois plus d’aliments qu’une souche traditionnelle, soit plus sensible à toute trace de pollution même si elle peut disposer d’une meilleure défense immunologique.

En conclusion, on ne peut donc que saluer le travail d’enquête du journaliste qui apporte tous les éléments en un seul article et ce blog qui les fait circuler! Il reste à en tirer des conclusions techniques mais le gros du travail n’est-il pas fait ?

Le potentiel redox n’est pas un paramètre « classique ». C’est celui qui permet la vie ! Merci à Marc Henry et à Pascale Mentré de me l’avoir enseigné. Ignace Semmelweis, Ernest Duchesnes, Jacques Benveniste, Henri Pézerat et bien d’autres ont eu tort d’avoir raison trop tôt. « Nous n’avons jamais été modernes » (Bruno Latour) signifie aussi nous ne sommes pas suffisamment rigoureux dans le partage des connaissances mais que celles-ci ne sont pas toujours « cartésiennes ». C’est ce qui explique une grande partie les blocages du Chercheur trop respectueux des codes et des rites des administrations. Les lanceurs d’alerte ne sont guère appréciés !

J’entends déjà les professionnels : « Trêve de baratin, nous n’avons rien à faire d’explications théoriques ; ce qui compte c’est une action si possible rapide et gratuite pour que tout redevienne « comme avant ! ». Désolé mais ce ne sera possible que selon votre propre implication sur le terrain : on verra cela sur place ! Je ne peux que souscrire au mot d’ordre de M. L. Maine (CRC Normandie) qui rappelle qu’il faut « aussi balayer devant sa porte. Ou plutôt sur les plages. Soyons très vigilants à nos déchets et à l'image que l'on peut donner. » Ce n’est pas simplement une question d’images mais de survie de votre profession et de notre bien-être commun !

PS - J’avais l’intention de souligner combien les « méta-programmes scientifiques » - expression à la mode pour désigner un programme de recherche transversale et pluridisciplinaire, sensé calmer les angoisses des chercheurs solitaires - étaient inutiles (ECASA, Gigassat,..) mais on ne tire pas sur une ambulance. Ce n’est peut-être plus nécessaire puisqu’un journaliste vient de nous résumer un métaprogramme en une page ? Je ne sais pas si ce même article pourra contribuer à rassurer des scientifiques inquiets sur les liens Science et Démocratie ? Les médias font leur boulot mais tout le monde a une part des responsabilités en se refermant dans une Tour d’ivoire et en abandonnant la rigueur née de son affiliation aux Lumières. Il semble que l’Administration, théoriquement garante de l’intérêt général, ne se sente pas mieux concernée malgré les mises en garde du Vice Président si Conseil d’Etat. (http://www.conseil-etat.fr/fr/discours-et-interventions/les-nouveaux-modes-dedecision-publique.html).

Jean-François Le Bitoux, Vétérinaire en aquaculture

Autres articles :

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Revue de presse 2014

Le 30 Novembre 2014

La Charente-Maritime est le premier département producteur de coquillages



Agreste Poitou-Charentes - Recensement de la conchyliculture 2012

L'élevage des coquillages - ou conchyliculture - est un élément essentiel du littoral de Charente-Maritime. Que ce soit pour les moules dans la baie de l'Aiguillon avec les alignements de bouchots ou pour les huîtres dans la zone de Marennes-Oléron avec les parcs d'élevage en mer et les claires, le travail des hommes a façonné le paysage et engendré une activité économique majeure qui fait la renommée de la région.

Ce 2e recensement conchylicole après celui de 2001 porte sur l'année 2012. Malgré d'importants problèmes sanitaires ces dernières années, la Charente-Maritime reste le premier département français producteur de coquillages, avec le tiers de la production française d'huîtres. En 2012, 789 entreprises ayant leur siège dans le département ont commercialisé pour la consommation 37 000 tonnes d'huîtres creuses et 13 000 tonnes de moules.

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Le 29 Novembre 2014

Mortalités conchylicoles

Question écrite n° 12937 de M. Daniel Laurent (Charente-Maritime - UMP)
publiée dans le JO Sénat du 21/08/2014 - page 1919

Source : Sénat

M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les préoccupations fort légitimes des ostréiculteurs et mytiliculteurs fortement mobilisés de la Charente-Maritime. De juillet à octobre 2013 ce sont plus de 50 millions d'euros de pertes qui ont été enregistrées par les ostréiculteurs du fait des mortalités des huîtres adultes. En mars et juin 2014, les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon et d'Yves ont subi 20 millions d'euros de pertes alors que d'importantes mortalités d'huîtres marchandes sont d'ores et déjà à déplorer. Le comité régional de la conchyliculture a élaboré un plan en dix actions pour restaurer les fonctions écologiques des milieux. Dans l'attente, la profession souhaite que la solidarité nationale joue pleinement son rôle, et que des mesures de soutien à la hauteur de l'ampleur des défis à relever pour sauver les entreprises et les emplois soient mises en œuvre. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui apporter les réponses idoines sur les mesures d'accompagnement proposées par le Gouvernement.

Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche

Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche

publiée dans le JO Sénat du 27/11/2014 - page 2655

Afin de venir en aide aux professionnels de Charente-Maritime et de Vendée touchés par un phénomène de fortes surmortalités mytilicoles survenu au printemps, le Gouvernement a mis en œuvre un important dispositif de soutien. Suite à l'avis de la Commission nationale de gestion des risques agricoles (CNGRA), l'État a activé la procédure de reconnaissance de calamités agricoles. Une indemnisation partielle des pertes au bénéfice des entreprises répondant aux critères d'éligibilité sera mise en place. Dans le but de permettre aux entreprises de conforter leur trésorerie et de préparer le prochain cycle de production, une aide exceptionnelle de 1,5 million d'euros a été notifiée à la Commission européenne sous la forme d'une prise en charge d'intérêts bancaires grâce à la constitution d'un fonds d'allégement des charges (FAC) et sous la forme d'une aide directe aux entreprises impactées. Une aide complémentaire de 1 million d'euros sera également débloquée et notifiée. Par ailleurs, cette notification inclut la possibilité pour les professionnels concernés de solliciter l'étalement ou le report du paiement de leurs cotisations sociales, et pour les situations les plus difficiles, de requérir auprès de l'Établissement national des invalides de la marine (ENIM) une remise gracieuse du paiement de ces cotisations. De plus, une exonération des redevances domaniales a été décidée par le Gouvernement le 21 août 2014.


Illustration extraite de la présentation de Jean-Pierre Baud (Ifremer) à l'audition publique au Parlement européen (6 novembre 2014) : Santé de l'huître creuse Crassostrea gigas : Etat des lieux et perspectives

En ce qui concerne les surmortalités affectant le secteur ostréicole, différents types d'aides ont été mis en place chaque année depuis 2008, pour accompagner et soutenir le secteur : exonération des redevances domaniales, fonds d'allègement des charges et indemnisations directes des pertes. Pour 2014, l'État a renforcé et élargi le périmètre d'intervention du fonds d'allègement des charges mis à disposition du secteur en le portant à 4,5 millions d'euros tandis que l'exonération de la redevance domaniale a été reconduite. Ces mesures ont été approuvées par la Commission européenne et sont actuellement mises en œuvre. Le relais de ces six années d'aides spécifiques doit maintenant être pris par les mesures relevant du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) selon ses modalités propres. Par ailleurs, ces aides ont été accompagnées par un important soutien à la recherche. Pour faire face aux mortalités, la sélection génétique a été identifiée par la profession comme une solution opérationnelle à approfondir. Ainsi, le projet collectif de sélection visant à identifier des souches résistantes, appelé SCORE (Sélection collective de l'huître creuse à des fins de captage orienté), est actuellement porté par la profession avec le soutien financier de l'État, des régions et du Fonds européen pour la pêche.

De plus, afin de favoriser des conditions plus propices à la production conchylicole, le Comité régional de la conchyliculture de Poitou-Charentes a formulé une série de dix propositions visant à rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux et salés de la Charente-Maritime. La préfète de la Charente-Maritime a installé un groupe de travail réunissant services de l'État, élus et professionnels afin d'étudier les suites qui peuvent y être données. Une réunion de travail sur la qualité de l'eau s'est en outre récemment tenue à la direction de l'eau et de la biodiversité du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie avec les représentants professionnels.

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Le 30 Octobre 2014

Après le blocus du pont du Braud, les mytiliculteurs entrevoient enfin les aides financières


Début octobre 2014 : 4 jours de blocage au pont du Braud

Après les mortalités massives des moules en élevage dans le pertuis breton au mois de mars 2014 - l’équivalent de 10 000 tonnes de moules marchandes pour une valeur estimée à 20 millions d’euros - Frédéric Cuvillier, ministre de la mer, s’était engagé en juin dernier sur des aides financières conséquentes, un montant de 10 millions d’euros à répartir entre les 70 entreprises mytilicoles touchées par la catastrophe de part en d’autre de la baie de l’Aiguillon, en Vendée et en Charente-Maritime...

Manif Mytiliculteurs en Charente-Maritime




Réponse des collectivités côté Vendée et Pays de la Loire

L’Aiguillon-sur-mer, le 26 avril 2014

À l'Aiguillon-sur-Mer, les moules meurent sur leurs bouchots, pour éviter la ruine des 12 mytiliculteurs, le conseil régional des Pays de la Loire va débloquer un prêt à taux 0 de 1,5 millions d'euros...



Reportage d'Olivier Quentin et Daniel Le Floch

Les mytiliculteurs indiquent que le stock marchand, les moules destinées à la vente cette année, est détruit à quasiment 100%. Les 12 entreprises vendéennes qui vivent de la production des moules de bouchot sont en danger de mort si aucune aide ne vient compenser ce manque à gagner. Sans ventes, elles ne pourront pas continuer d'entretenir les parcs, ensemencer pour préparer les saisons à venir.

Une réunion a eu lieu ce matin entre les représentants de la profession et Christophe Clergeau le vice-président du conseil régional. La région devrait aider les mytiliculteurs à hauteur de 1,5 millions d'euros, sous forme d'un prêt à taux 0 remboursable sur 5 ans. Avec un maximum de 125 000 euros par exploitant. Le vote de l'assemblée régionale interviendra le 2 juin. La région et la profession vont également solliciter les banques pour quelles accordent des facilités à leurs clients, mais aussi à l'État, pour qu'il considère cette mortalité inexpliquée comme une calamité agricole.


Les Sables d’Olonne, le 2 octobre 2014

200 000 euros pour les mytiliculteurs vendéens

Bruno Retailleau a annoncé que le Conseil Général de la Vendée qu’il préside avait voté un dispositif de soutien aux mytiliculteurs vendéens de l’ordre de 200 000 euros.

En mars 2014, la filière mytilicole était frappée par une crise d’une ampleur exceptionnelle occasionnant la destruction de 80 à 100% des élevages. Plus de 70 exploitations de la baie de l’Aiguillon ont été touchées de plein fouet menaçant prèss de 300 emplois. On estime la perte de chiffre d’affaires entre 15 et 20 millions d’euros. “Sept mois après le début de cette crise, a expliqué Bruno Retailleau, les mytiliculteurs n’ont pas encore de certitude sur le montant, ni sur les modalités de versement de l’aide exceptionnelle destinée à compenser en partie leurs pertes sur laquelle l’État s’est engagé.

Le président de la Vendée s’est rappelé au bon souvenir d’Alain Vidalies, le ministre de la pêche, en lui demandant de rassurer les mytiliculteurs sur les mesures que l’État entend mettre en œuvre pour les aider. Sera-t-il entendu ?


Réponse des collectivités côté Charente-Maritime et Poitou-Charentes

La Rochelle, le 30 octobre 2014

135 000 euros devraient être attribués à la filière mytilicole

Le Conseil général de Charente-Maritime a voté jeudi un soutien financier d'un montant de 135 000 euros à la filière mytilicole, en réponse à la demande des professionnels durement touchés par l'exceptionnelle mortalité des moules cette année. Le taux de mortalité a, par endroits atteint 100% de la production, notamment dans le pertuis Breton, entre l'île de Ré et la Vendée, où se concentre la majeure partie de l'activité dans le département.

Le Conseil général financera à hauteur de 25% toute entreprise mytilicole ayant connu une perte d'au moins 30% de sa production et souhaitant investir dans de nouveaux pieux et cordes pour relancer son activité. Cette aide sera plafonnée à 40 000 euros. "Ce dispositif est calqué sur celui de la Vendée, qui a déjà mis une aide en place", a souligné le président du Conseil général, Dominique Bussereau (UMP).

La Région aussi

Le 17 octobre dernier, le Conseil régional de Poitou-Charentes avait pris la même décision en affectant lui aussi 135 000 euros pour prendre en charge, à hauteur de 25 %, l'acquisition de matériel d'élevage.

Le département de Charente-Maritime et la Région Poitou-Charentes se sont également engagés à couvrir les besoins de trésorerie des mytiliculteurs (2,5 millions d'euros affectés) en partenariat avec la Société interprofessionnelle artisanale de garantie d'investissements (Siagi), dans l'attente du versement des indemnités de calamité agricole.

Cette surmortalité touche non seulement les moules mais aussi les huîtres, les coques, les coquilles Saint-Jacques ou les pétoncles. En Poitou-Charentes, la conchyliculture emploie quelque 6 000 permanents et 6 000 saisonniers.


Réponse de l’Etat

Paris, le 17 octobre 2014

De nouvelles aides pour les mytiliculteurs

De retour de Paris, les mytiliculteurs de la baie de L'Aiguillon apprécient le geste de l'État qui versera un million de plus.

Ils réclamaient des aides depuis plusieurs semaines. Les mytiliculteurs de la Baie de l'Aiguillon, reçus jeudi soir dernier par le secrétaire d'État aux Transports et à la Pêche, sont finalement rentrés de Paris relativement satisfaits. Alain Vidalies leur a confirmé « 1,3 million d'euros en calamité agricole et les aides à l'emprunt ». À celles-ci s'ajoute, de la direction des Pêches maritimes et de l'aquaculture, une aide directe d'« un million d'euro ». Benoît Durivaud, président du syndicat des mytiliculteurs, attendait ce coup de pouce financier après la surmortalité des moules récoltées dernièrement.

L'enveloppe, maigre au vue des « 10 millions d'euros » réclamés lors du blocage du pont du Brault, dans le Sud-Vendée, sera étoffée de mesures complémentaires.

« Du côté charentais, pour uniformiser avec ce qui se fait en Vendée, nous pourrons être aidés pour nos investissements en pieux et supports d'élevage », explique Benoît Durivaud. 50 % des investissements, d'un montant maximal de 40 000 €, seront pris en charge par les départements. « Cela représente une enveloppe de 500 000 € .... C'est un poids en moins pour se lancer dans la prochaine récolte », poursuit-il.

Le mytiliculteur reconnaît que cela « ne recouvre pas le montant des pertes mais qu'un geste supplémentaire de l'État aurait été un peu utopique ».

Source : Ouest France

Un million d’euros en vue pour les mytiliculteurs du pertuis Breton

Au moins un million d’euros d’aides, en compensation des mortalités intervenues à la fin de l’hiver dernier en Vendée et Charente-Maritime : c’est ce qui a été proposé aux mytiliculteurs du pertuis Breton lors d’une entrevue, le vendredi 17 octobre à Paris avec la direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture et le conseiller pêche du secrétaire d’État Alain Vidalies.

Les mytiliculteurs sont éligibles au dispositif des calamités agricoles sur la base des déclarations de mortalités contrôlées par l’État. L’aide, encore non chiffrée, pourrait se monter entre 1 million et 1,2 million d’euros. S’ajoutent un allégement des charges, des garanties d’emprunt et la possibilité de remise gracieuse des cotisations Énim au cas par cas, en fonction des difficultés des entreprises.

Les deux régions et les deux départements concernés vont contribuer : garantie d’emprunt pour le Poitou-Charentes, avances remboursables pour les Pays de la Loire, une subvention de 50 % pour l’achat des supports d’élevage pour les deux départements, plafonnée à 40 000 euros par entreprise.

Benoît Durivaud, président du syndicat des mytiliculteurs de Charente-Maritime, est plutôt satisfait. « L’État et les collectivités locales ont pris en compte nos difficultés avec les différents dispositifs mis en place. Nous allons pouvoir envisager l’avenir avec plus de sérénité. »

Source : Le Marin

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Le 22 Octobre 2014

Charente-Maritime : les pêcheurs privés de coquilles saint-jacques

Interdiction totale de la pêche à la coquille saint-jacques sur tout le littoral de la Charente-Maritime. L'annonce faite lundi soir par le conseil du comité régional des pêches a pris les professionnels de court. Certains parlent de "scénario-catastrophe".

Interdiction pêche coquille saint-jacques



Reportage de Frédéric Cartaud et Cédric Cottaz.

Source : France 3 Poitou-Charentes par Bernard Dussol

Les coquilles saint-jacques que nous trouverons sur les étals de nos poissonneries ne proviendront plus du littoral de la Charente-Maritime pendant toute une année. Ce sont des coquilles ramassées au nord-est de l'Atlantique que nous mangerons.

2014 marque l'interdiction totale en Charente-Maritime de la pêche de ce mollusque bivalve de la famille des Pectinidés. Un produit de la mer très recherché et très raffiné mais dont le renouvellement laisse à désirer, ce qui explique la décision radicale de l'autorité de régulation de la pêche qui veut laisser du temps à cette espèce pour se reproduire alors qu'elle est frappée par une grande mortalité.

En Charente-Maritime, ce "scénario-catastrophe" n'avait pas été anticipé par les pêcheurs de la Cotinière pour qui le manque à gagner sera important, d'autant qu'une centaine de bateaux est directement concernée.

Charente-Maritime : la campagne de pêche des saint-jacques n'ouvrira pas

Le conseil du comité régional des pêches Poitou-Charentes a pris cette décision en accord avec les professionnels du fait du manque de ressource exploitable

Source : Sud Ouest par Eric Chauveau

Pas de campagne 2014-2015 de pêche à la coquille Saint-Jacques et au pétoncle en Charente-Maritime. Cette décision a été prise, ce lundi, en fin d'après-midi, par le conseil du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Poitou-Charentes. Les prélèvements effectués en septembre dans le pertuis Breton et le Pertuis d'Antioche attestaient de l'insuffisance de ressource exploitable.

C'est à dire, en particulier pour la saint-jacques, le produit le plus prisé et source importante de revenu pour les professionnels, de coquilles d'une taille commercialisable. Cette dernières est d'un minimum de 10,5 centimètres. Seule satisfaction, lors des prélèvements, du naissain a été mis en évidence.

La non ouverture de la campagne 2014-2015, décision prise en accord avec les professionnels (107 licences dont 30 de pêcheurs dépendant du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de Loire ), vise à permettre une campagne 2015-2016 de qualité.

Charente-Maritime : quelque chose de pourri dans le pertuis breton




Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes... Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon.

Source : Sud Ouest par Luc Bourrianne et Frédéric Zabalza

On est encore loin des dix plaies d'Égypte mais, depuis le printemps, les phénomènes inquiétants se succèdent dans le pertuis breton. Après les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon, les pêcheurs de saint-jacques (lire ci-dessous) déplorent à leur tour l'hécatombe du coquillage qui les fait vivre, sans qu'aucune explication scientifique ne permette d'en connaître l'origine.

À ces mortalités, il convient d'ajouter l'apport d'algues vertes, particulièrement massif cette année sur la côte nord de l'île de Ré. Hier, Léon Gendre, maire de La Flotte-en-Ré, est encore monté au créneau lors de la séance d'ouverture de la session d'automne du Conseil général (lire par ailleurs). Abordant ces diverses calamités qui frappent la baie de l'Aiguillon, le conseiller général a ciblé une nouvelle fois « la pratique céréalière intensive aux abords de la Sèvre niortaise et du Lay ».

La profession avait mal pris des accusations identiques du même élu, le 25 avril dernier. « Le président de la Chambre d'agriculture m'a rappelé dans un courrier du 16 mai qu'aucune analyse n'apportait la certitude quant aux origines des problèmes », a souligné hier le maire de La Flotte-en-Ré, avant de revenir à la charge : « Ce qui est certain, c'est que des analyses des eaux du pertuis Breton font état de la présence de sels nitriques issus des engrais azotés, ces sels provoquant la croissance rapide d'algues vertes. Ces dernières se sont échouées en masse sur les plages nord de l'île de Ré tout l'été et encore ce week-end. Sur la seule commune de La Flotte, nous avons dû faire retirer 850 tonnes d'algues vertes. Les eaux du pertuis breton sont-elles de bonne qualité ? J'en doute, Madame le préfet… »

Pesticides, bactérie…

Répondant aux déclarations de Léon Gendre, la préfète Béatrice Abollivier a évoqué une étude d'Ifremer imputant la mortalité des moules pour 80 % aux conditions météorologiques et pour 20 % à des facteurs bactériologiques.

« Certes, les conditions climatiques ont une part de responsabilité mais le premier problème réside dans la présence de ces bactéries », tranche le maire de La Flotte. Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l'île de Ré, se montrait plus réservé quant à la recherche des responsabilités. « On a tous besoin de comprendre le phénomène, qui a très certainement des origines diverses. Ce n'est pas forcément la faute de l'agriculteur d'en face. C'est plus compliqué que ça. » « Je ne comprends pas bien pourquoi les mytiliculteurs cassent des bateaux de plaisance, occupent le port des Minimes et ne se rendent jamais à la Chambre d'agriculture… », ironisait Léon Gendre.

Pour Pierre Le Gall, ancien océanographe et secrétaire général de Ré Nature Environnement, l'abondance inhabituelle des algues vertes ne fait aucun doute. « C'est lié aux effluents d'origine agricole, notamment les nitrates et les phosphates. C'est avéré partout, en Bretagne comme ailleurs. Le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA, basé à Pleubian dans les Côtes-d'Armor) l'a démontré », remarque Pierre Le Gall, qui développe une autre hypothèse pour expliquer la mortalité des moules et des coquilles Saint-Jacques.

… ou particules fines

Pour lui, des charges de particules fines ont modifié le milieu de la baie de l'Aiguillon, et par conséquent diminué la nourriture des coquillages. « Au printemps 2013, après l'opération de déroctage au port de plaisance des Minimes, à La Rochelle, 500 000 mètres cubes de calcaire et de marne ont été rejetés dans la mer à la Repentie (non loin du pont de Ré), avant de remonter le long des côtes pour se déposer dans la baie. Un blanchiment du fond du pertuis a été constaté. Il faut aussi savoir que, dans le pertuis breton, l'eau se renouvelle lentement, du fait des courants qui tournent en boucle. En mai 2013, j'avais alerté les élus sur un risque de pollution particulaire et j'envisageais une mortalité des huîtres, des moules et des saint-jacques, qui sont les premiers indicateurs de la qualité des eaux. Ce qui arrive était parfaitement prévisible. »

En revanche, l'océanographe ne croit pas à la thèse des substances chimiques pour expliquer la mortalité des moules, encore moins à la bactérie évoquée par l'Ifremer au début de l'été. « Le vibrio splendidus, qui a été désigné, n'est pas un agent pathogène. C'est un opportuniste qui se développe sur les matières organiques, mortes ou vivantes. »

Aucun lien, donc, entre les phénomènes ? « Si, ils sont liés à la dégradation de la qualité des eaux. L'arrivée des pollutions ne fait qu'augmenter. Je crains que ces problèmes ne durent plus longtemps qu'on le croit… »

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Le Lundi 6 octobre 2014

Le pont du Brault sera rouvert avant lundi

Les mytiliculteurs bloquaient l’ouvrage depuis mercredi. Ils lèvent le blocus aujourd’hui.

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux Publié le 05/10/2014 

La grande tente et les pieux de bouchots qui barrent depuis mercredi le franchissement du pont du Brault, au nord de la Charente-Maritime, seront démontés et retirés avant ce soir. Les mytiliculteurs qui manifestent pour obtenir des garanties de l'État dans le dossier des mortalités de moules qui les étrangle depuis cet été, en ont fait la promesse hier aux autorités.

La condition posée comme préalable au retrait, à savoir l'engagement par écrit de la direction des pêches sur la tenue d'une réunion où seront examinées les mesures complémentaires d'aide, a été remplie. Aussi, lors de l'assemblée générale des manifestants hier, « une large majorité se dégageait pour libérer le pont, dimanche soir au plus tard », exprimait Benoît Durivaud, le président du syndicat des mytiliculteurs du pertuis breton.

Une mise en garde

« Nous partons, mais nous nous réservons le droit de mettre en place de nouvelles actions en des endroits stratégiques, si le plan d'aide n'est pas à la hauteur. » Une mise en garde assortie d'une action symbolique de pose de pieux de bouchots au pied du pont, hier matin, en présence d'une cinquantaine de manifestants.

Au printemps dernier, Frédéric Cuvillier, alors ministre en charge du dossier, avait promis un concours de l'État à hauteur de 10 millions d'euros. Or, au lendemain de cette annonce, les producteurs obtenaient l'étalement des charges sociales de l'Établissement national des invalides de la marine (ENIM), et le remboursement des intérêts des emprunts contractés l'année dernière. Insuffisant, selon eux. « Les 10 millions, eux, ne sont toujours pas versés sur les comptes », souligne Benoît Durivaud.

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Le Lobby de l’eau à nouveau en librairie

Le lobby de l'eau , Enquête sur une réforme impossible

Marc Laimé (Auteur) - Essai (broché). Paru en 06/2014

24€

Source : Eaux Glacées par Marc Laimé

De nombreux lecteurs et lectrices n’ont pu se procurer Le Lobby de l’eau, dont le premier tirage a été très vite épuisé. Il est à nouveau disponible et nous nous excusons de cet incident, totalement indépendant de notre volonté, comme on l’imaginera aisément… Le diagnostic que nous y formulions s’est hélas cruellement vérifié depuis lors !

Depuis la création des Agences de l’eau, dont le 50ème anniversaire sera célébré par un colloque aux allures de cérémonie funèbre le mercredi 22 octobre prochain à la Maison de la chimie à Paris, les personnels des Agences ont coutume de se retrouver chaque année pour une journée festive « inter-agences », où l’on peut apercevoir, par exemple, Martin « The Voice » Guespéreau mouiller le maillot… Cette année, le désarroi est tel que l’on n’en parle même plus. Comme sur le Titanic l’orchestre joue, en attendant le prochain rapport d’étape de Kurt Salmon.

Outre le hold-up de 175 millions d’euros sur les redevances, entériné pour les PLF à venir, en dépit des protestations des Comités de bassin, et qui augure de bastons sanglants entre tenants du petit cycle et du grand cycle, la lourde mécanique institutionnelle qui doit continuer à se déployer jusqu’en 2015 a du plomb dans l’aile.

Un, la déclaration de guerre de la FNSEA qui a décidé de tout refuser et de tout combattre et s’en donne les moyens. Deux un arrêt de la CJUE, passé sous silence, qui met à mal le sacro-saint concept de « récupération des coûts » de la DCE. Trois les rodomontades de Manuel Valls sur les nitrates. Quatre l’ajournement de la réforme du droit de l’environnement. Cinq le rapport commandé par le Minagri qui prévoit la dévolution de la protection des captages aux communes. Six l’article du volet 2 de l’Acte 3, qui prévoit la mise en œuvre de mesures récursoires à l’encontre des collectivités locales en cas d’amendes communautaires. Sept l’ensablement d’une GEMAPI dont personne ne veut, etc, etc.

Or, dans les mois qui viennent il va falloir : faire adopter les nouveaux SDAGE et les PDM, établir (étendre) la nouvelle cartographie des zones vulnérables aux nitrates, réviser (étendre) les zones sensibles DERU…

Versant petit cycle, l’explosion. Le SISPEA coulé, faillite totale, désengagement de la DEB qui le refile aux collectivités !

Versant public-privé, régies versus les Trois Sœurs, l’apocalypse.

En moins d’un an.

A Marseille le préfet défère à la CRC la délibération de MPM confiant pour 15 ans la DSP de l’eau… à la SEM. Inédit ? Quatre mois plus tard les quatre rapports de la CRC contiennent au bas mot les dix moyens devant conduire à l’annulation de la délib. Au terme de cinquante ans de rente colossale, MPM, reconquise par la droite après l’intermède Caselli, découvrirait un trou de 350 millions d’euros…

A Montpellier le candidat officiel (PS) Mourre fait adopter par l’Agglo avant les municipales le principe d’une nouvelle DSP de 7 ans, dont on n’imagine pas qu’elle puisse échapper à Veolia. Le vainqueur des municipales, autre bébé Frèche, M. Saurel et sa majorité UMP-Parti de gauche, arrêtent tout en pleine procédure Loi Sapin , juste après avoir ouvert les plis ! M. Grossmann, des plus colère, annonce immédiatement que Veolia allait faire 50% moins cher ! Alors que la majorité de M. Saurel, s’engageant à créer une régie de l’eau commence à passer une petite annonce pour recruter en CDD un futur directeur de régie à 2400 euros par mois ( !), improvisation depuis lors revue à 6000, on respire, et tandis que Veolia brandit Maera pour faire pression (justifiée !) sur notre nouvelle majorité, un élu de l’opposition saisit la justice administrative aux fins de dénoncer la violation du CGCT et de la loi Sapin par l’équipe Saurel. On s’inquiète dès lors pour la future régie censée émerger à Veolialand…

A Lille, l’apothéose. Il y a très longtemps une filiale commune Veolia-Suez, la Société des eaux du Nord, qui fait mystérieusement diaparaître plus de 160 millions d’euros de provisions pour renouvellement. Au terme d’une épuisante partie de poker (12 ex-filiales communes à déboucler), Suez-LDE hérite du bébé en 2009.

Un recours devant les tribunaux. Suez-LDE propose une commission d’arbitrage, présidée par l’ineffable Camdessus, qui plante avec morgue tout arrangement raisonnable.

La présidente de la Communauté urbaine réclame, à juste titre, les provisions envolées par devant la justice, qui ne fait pas droit à la demande. Les parties conviennent de transiger à 60 millions d’euros. Un tour de passe-passe puisque Suez-LDE, revendiquant la propriété de plusieurs usines de production d’eau (on croit rêver !), accepte de les rétrocéder à la Communauté urbaine, pour un coût de 50 millions d’euros.

Celle-ci, reprenant du coup la production en régie, lance une consultation pour la distribution. Vendredi dernier, l’explosion, Lille débarque Suez-LDE qui aurait rendu une offre qui ne respecterait pas, sur 17 points ( !) le cahier des charges. Veolia entre en négociation exclusive. Mais une mise concurrence avec un concurrent, çà le fait pas. Donc, ça promet pour la suite.

En résumé, Marseille, Montpellier, Lille : « l’intuitae personae » est mort…

Dans deux ans et demi 2017. Panique partout. La question de l’eau figée, encalminée, dans… les eaux glacées du calcul égoïste.

A surveiller, l’agenda de l’UDI, celui de la FNSEA.

Pour le reste ? Prier ?

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Le 2 octobre 2014

Les Cultures marines en Poitou-Charentes ?

Manifestation des mytiliculteurs : pas d'aide financière directe de la Région


Le président de Région a rencontré les mytiliculteurs qui manifestent depuis mercredi sur le pont du Brault, bloquant son accès

Source : Sud Ouest

Profitant de son déplacement sur la commune de Charron, pour une réunion de travail avec les élus, le président de la Région Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, est allé à la rencontre des mytiliculteurs qui bloquent le Pont du Brault depuis mercredi.

A l'issue d'un entretien de quarante-cinq minutes, aucune aide financière directe n'a été accordée, comme le demandaient les mytiliculteurs, à travers la voix de Benoit Durivaud et Yannick Marionneau.

Le président de Région a proposé l'étude au cas par cas des dossiers d'emprunts des professionnels, posant problème au niveau des garanties. Un soutien pourrait également être apporté par la Région concernant le financement en partie de leur matériel, afin de lancer la campagne 2015.

Le président de la Région s'engage à la mise en place de moyens dans l'avenir pour surveiller la qualité de l'eau. Les mytiliculteurs continuent, eux, le blocage du pont du Brault, parlant même de durcir le mouvement en perturbant le fonctionnement des ouvrages hydrauliques (écluses, ponts) à l'aide de pieux. Ils ralentiraient ainsi le mouvement de l'eau venant du bassin versant (le marais) et qui se jette dans la baie de l'Aiguillon.

Les Cultures marines en Poitou-Charentes ?

L'aquaculture connait une très forte progression dans de nombreuses régions littorales. C'est la filière de production alimentaire la plus porteuse dans le monde. En Région Poitou-Charentes, les cultures marines (ostréiculture, mytiliculture, pisciculture,...) ne font pas partie des filières d’excellence ! Pourtant, les cultures marines représentent plus de 1000 entreprises, 5000 emplois (sur toute l'année) et près de 300 millions d'euros de chiffres d'affaires, des élevages répartis tout le long du littoral de Charente-Maritime, premier département aquacole de l'hexagone...

La région Poitou-Charentes mise plutôt sur le tourisme, l’agro-alimentaire, le nautisme, l’aéronautique et spatiale, l’énergie, l’image-numérique, le transport-mécanique, le bâtiment, le textile-chaussant, l’éco-industrie, le bois, la chimie et certains pôles d’excellence rurale...

Les filières d’excellence en Poitou-Charentes




« Nous n’avons plus rien à perdre »


Les mytiliculteurs bloquent le pont du Brault « le temps qu’il faudra » pour réclamer les indemnités promises par l’État.

Source : Sud Ouest par Thomas Brosset

Les fonctionnaires ont la grève, les agriculteurs leur fumier qu'ils déposent à l'envi devant les préfectures, les mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon ont le pont du Brault. Frontière entre deux départements, deux régions, itinéraire de délestage pour l'infernale traversée de Marans. Et c'est cette arme qu'ils ont décidé depuis hier 6 heures d'utiliser pour faire entendre leur voix après la mortalité estivale des moules. 

« C'est simple, nous voulons le versement des indemnités promises par le ministre de la Mer Frédéric Cuvillier », explique dans l'obscurité du petit matin Yann Aujard, mytiliculteur à l'Aiguillon-sur-Mer, alors que des centaines de pieux et des corps morts sont déposés sur la route. 

D'abord côté vendéen...
puis charentais-maritime. Les deux côtés du bassin sont soudés dans le combat.

Réunion le 8 octobre

« Pour ma part, j'ai eu 90 % de mortalité. J'ai dû hypothéquer ma maison. Je n'ai plus rien à perdre. Nous n'avons plus rien à perdre », ajoutait le mytiliculteur vendéen.

Les causes réelles de la crise estivale ? Haussement d'épaules : « L'Ifremer (NDLR : Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) parle de la pluviométrie. Qui peut croire ça ? À Morlaix, il a plu au moins autant que chez nous et les moules ont été belles et en quantité. Non, le problème est ailleurs et il semble suffisamment grave pour qu'on ne veuille pas nous en parler. “Secret d'État”, m'a confié un technicien de l'Ifremer que je connais à titre privé. Qu'est-ce que tout cela cache ? La Sèvre niortaise est aujourd'hui l'un des fleuves les plus pollués de France. Il n'y a plus un poisson dans la baie de l'Aiguillon, les coquilles Saint-Jacques ne se trouvent plus qu'à 25 mètres de fond. Il faut arrêter de se voiler la face. Il semble aujourd'hui que ça aille mieux au niveau des naissains, ce qui veut dire qu'on pourrait retrouver une production normale l'été prochain. Mais si on enregistre une nouvelle mortalité au printemps, on nous parlera encore de la pluviométrie ? »

Mercredi 8 octobre, une réunion sur les aides pour calamités agricoles se tiendra au ministère. Il devrait y être décidé de la somme à verser aux mytiliculteurs de la baie de l'Aiguillon.

« Mais on sait déjà que l'enveloppe sera insuffisante. Et ce n'est pas de garanties d'emprunt alors que nous n'avons pas la capacité de rembourser dont nous avons besoin, mais d'une aide exceptionnelle directe », ajoute le Charronnais Benoît Durivaud, président du syndicat mytilicole du pertuis breton.

(...)

Cette mortalité de 2014 peut revenir à tout moment. Il faut que tous les acteurs du bassin de la Sèvre niortaise se sentent concernés par le problème, riverains, agriculteurs, industriels. »

Les mytiliculteurs qui ont dressé un QG de campagne sous une tente avec un groupe électrogène et de quoi tenir le siège pendant plusieurs jours sont bien décidés à rester « le temps qu'il faudra » sur le pont du Brault. Et sous le pont, ils ont fait venir leurs bateaux à fond plat pour la symbolique de leur métier de mer.

« Pour ma part, j'ai mis tout mon argent personnel dans l'entreprise. Moi non plus, je n'ai vraiment plus rien à perdre », poursuit le responsable du syndicat.

La gendarmerie encadre cette manifestation au long cours qui a démarré hier avec une froide mais calme détermination. Des élus locaux de Charron et L'Aiguillon se sont relayés toute la journée pour afficher leur soutien aux manifestants cependant que Jean-François Macaire, le président de la Région Poitou-Charentes, annonçait sa venue pour ce matin.

Charente-Maritime : le pont du Brault toujours bloqué par les mytiliculteurs

Les mytiliculteurs bloquent le pont du Brault, depuis 6 heures mercredi matin. La circulation est perturbée entre la Charente-Maritime et  la Vendée

Source : Sud Ouest par Yannick Picard

Depuis mercredi 6 heures, un barrage constitué de bouchots, de corps morts et de camions bloque le pont du Brault qui sépare la Vendée de la Charente-Maritime au niveau de Bourg-Chapon à Charron. Ce jeudi, le pont est toujours bloqué.

Ce sont les mytiliculteurs des deux départements qui ont mis en place ce barrage "pour une durée indéterminée" pour réclamer les aides promises par le ministre de la Pêche, Frédéric Cuvillier, après la mortalité dramatique des moules de cet été.

Certains professionnels qui ont vu leur production chuter de 80% se retrouvent en grandes difficultés financières. La gendarmerie encadre la manifestation, qui se déroule jusqu'alors dans le calme, en déviant la circulation vers Marans au niveau du rond-point de Bourg-Chapon.

Les itinéraires conseillés

La préfecture conseille d'emprunter l'autoroute qui contourne Niort (A 10 et A 83). Pour se rendre en Charente-Maritime, depuis Nantes, emprunter l'A 83 jusqu'à la jonction avec l'A 10. Puis direction Bordeaux, et enfin, sortie 33 La Rochelle-Rochefort.

Pour se rendre en Vendée et Loire-Atlantique, depuis Saintes, prendre l'A 10, puis après avoir passé la sortie 33, prendre l'A 83 en direction de Nantes.

Depuis Rochefort, prendre la direction de Surgères, puis raccrocher l'A 10.

Depuis La Rochelle, prendre la Nationale 11 vers Niort, puis la nationale 248 vers l'A 10. Emprunter l'A10 vers Poitiers, puis l'A 83 vers Nantes.

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Aires marines protégées : un risque de contentieux européen ?

Un rapport d'information du Sénat, rendu public le 24 juillet, pointe un manque de moyens, au vu des objectifs à atteindre, de l'Agence des aires marines protégées. Il propose pour y pallier sept recommandations.

Source : Actu-Environnement par Dorothée Laperche

"On constate une inadéquation entre des moyens contraints et des objectifs toujours plus nombreux au regard des exigences européennes, pointe le sénateur socialiste Gérard Miquel, rapporteur spécial d'une analyse sur l'Agence des aires marines protégées. L'agence ne peut plus satisfaire aux objectifs de son contrat, tout en ayant bénéficié d'un traitement privilégié au regard des autres opérateurs".

Créée en 2006, l'Agence des aires marines protégés devait pallier l'absence d'opérateur dédié à la politique de protection du milieu marin. La stratégie de création d'aires marines protégées, actualisée en 2012, prévoit l'établissement d'un réseau cohérent et représentatif d'aires marines protégées visant 10% des eaux sous juridiction française d'ici 2020. Autre mission de l'agence : accompagner la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Elle assure ainsi avec l'Ifremer, un rôle de coordinateur scientifique et technique national auprès du ministère de l'Ecologie et des autorités compétentes des sous-régions marines. Depuis 2013, l'agence épaule également le ministère dans la préparation des programmes de surveillance et de mesures.

La Commission européenne a pointé le "manque global d'ambitions" de la France sur la question de l'application de la directive Stratégie pour le milieu marin. Outre les impacts sur la biodiversité, ce constat fait peser des risques de précontentieux et d'éventuelles sanctions financières pour la France.

Avec une zone économique exclusive (ZEE) représentant onze millions de kilomètres carrés (soit 3% de la surface totale des océans), l'enjeu n'est pas négligeable.

La particularité de la France : 97% de la surface du domaine public maritime français correspond à l'outre-mer (3% pour la métropole). A elles seules, les eaux de Polynésie française représentent près de 47% du total.

Les sept recommandations du rapporteur spécial n° 1 : anticiper la montée en charge du coût financier lié à la politique de protection du milieu marin à l'horizon 2020 pour la bonne application de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin et faire aboutir, dans ce cadre, d'ici l'adoption du projet de loi de finances pour 2015, les réflexions en cours sur la valorisation du domaine public maritime et la mise en place d'un juste retour des usages commerciaux et d'exploitation préjudiciables à la biodiversité des milieux marins dans la zone économique exclusive, en adéquation avec le principe du pollueur-payeur ;

n° 2 : introduire dans le dispositif de performance du programme 113 « Paysages, eau et biodiversité » de la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » un indicateur relatif à la mise en œuvre de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), au regard des enjeux financiers qui y sont associés en cas de contentieux communautaire ;

n° 3 : saisir l'opportunité de la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB) pour renforcer les mutualisations et les synergies entre les différents opérateurs dédiés à la protection de la biodiversité, qu'elle soit marine ou terrestre, par exemple en matière de rationalisation des implantations immobilières ;

n° 4 : élaborer d'ici la fin de l'année 2014 le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 5 : développer les ressources propres et les cofinancements de l'Agence des aires marines protégées, en fixant notamment des objectifs chiffrés dans ce domaine dans le prochain contrat d'objectifs et de performance 2015-2017 ;

n° 6 : assouplir la gestion des différents corps œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité marine, de façon à favoriser le recrutement de profils adaptés aux missions de l'Agence des aires marines protégées ;

n° 7 : conserver dans le cadre de l'Agence française de la biodiversité la spécificité de la gouvernance des parcs naturels marins fondée sur les conseils de gestion.

"L'Agence des aires marines protégées doit aujourd'hui faire face à la montée en puissance de ses missions autour de trois chantiers principaux : le déploiement du réseau Natura 2000 en mer, la création et la gestion des parcs naturels marins, et la mise en œuvre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin» (DCSMM) ", pointe Gérard Miquel.

Des coûts supplémentaires à anticiper

Selon l'Agence des aires marines protégées, le coût pour l'Etat d'un réseau complet d'aires marines protégées, qui couvre 20% des eaux sous juridiction en 2020, s'élèverait à 100 millions d'euros. La facture des politiques pour l'environnement marin, et notamment la mise en œuvre de la directive-cadreStratégie pour le milieu marin, atteindrait quant à elle une fourchette entre 250 et 500 millions d'euros selon le périmètre retenu au même horizon.

La politique de protection du milieu marin est actuellement essentiellement financée par le budget de l'Etat, pour un montant de l'ordre de 30 millions d'euros par an (dont 22 millions d'euros à l'AAMP), ainsi que par le droit de francisation des navires affecté au Conservatoire du littoral, à hauteur de 37 millions d'euros.

Selon le rapport, le décalage entre les objectifs et les moyens attribués a conduit l'AAMP à privilégier le fonctionnement et les parcs naturels marins au détriment de son activité de collecte de données. Le manque de moyens a retardé la création de certains parcs naturels marins mais également constitué un obstacle pour doter les parcs existants (à l'exception de celui d'Iroise) de moyens humains adéquats.

"Cette situation pourrait aussi aboutir à affaiblir la crédibilité de l'agence auprès des différents acteurs impliqués et à lui faire perdre leur confiance, note le rapport. En outre, elle fait courir le risque d'une péremption des études préparatoires réalisées".

Vers une évolution des ressources de l'AAMP ?

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Cliquer Ici pour télécharger le Rapport d'information sur  l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) et la politique de protection du milieu marin

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Le 23 Août 2014

Huitres et moules : l’hécatombe

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En France, le désarroi des ostréïculteurs en Charente-Maritime. Ils font face à une hécatombe inexpliquée : huîtres, moules. Certains ont perdu la quasi-totalité de leur production. Ils se disent en colère face à l'inaction du gouvernement. Des manifestations ont déjà eu lieu. Les pertes se comptent en dizaines de millions d'euros. Les produits arrivent encore sur vos étals mais dans les parcs à huîtres et à moules, c'est l'hécatombe.

Cliquer Ici pour visionner le reportage du JT de France 2 (21 août 2014)

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Pêcheur à pied de tellines, peu de professionnels et de moins en moins de coquillage

A l'instar des huîtres ou des moules en Charente-Maritime, la telline connaît, elle aussi, une forte mortalité...

Le point sur cette pêche bien particulière et peu connue avec le reportage d'Olivier Riou et Bintou Sidibé. Ils ont rencontré Christian Fontaine, l'un des dix derniers pêcheurs de tellines de Charente-Maritime :

Christian Fontaine, pêcheur à pied de tellines à Oléron



Reportage d'Olivier Riou et Bintou Sidibe

Christian Fontaine est l'un des derniers pêcheurs à pied professionnels de tellines à exercer sur le littoral charentais. Un métier rare pour un coquillage peu connu en France mais très apprécié dans les pays du sud comme l'Espagne.


Cette pêche qui se pratique près de la côte est menacée de disparition tout comme le coquillage. A l'instar des huîtres ou des moules en Charente-Maritime, la telline connaît, elle aussi, une forte mortalité. Les pêcheurs constatent qu'il n'y a plus de juvéniles ce qui met l'espèce en danger et mettent en accusation la mauvaise qualité des eaux de mer, de plus en plus polluées.

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Lancement du groupe de travail sur les 10 propositions du CRC


Béatrice Abollivier, préfète de la Charente-Maritime, a installé, ce lundi 18 août 2014, un groupe de travail, réunissant services de l’État, élus et professionnels, afin d'étudier les dix propositions d'actions du comité régional de la conchyliculture pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux de la Charente-Maritime.

Source : Préfecture de la Charente-Maritime

Dix propositions d'actions pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux de la Charente-Maritime ont été faites par les professionnels le 8 juillet dernier :
  • l'identification de tous les exutoires d'eau douce à la mer ;
  • l'aménagement des marais doux ;
  • l'arrêt immédiat de tous les rejets en mer des boues de dragage des ports de plaisance ;
  • le contrôle des rejets de stations d'épuration ;
  • la mise en œuvre des mesures visant à atteindre les objectifs de la directive cadre sur l'eau (DCE) ;
  • lancement d'une étude pour déterminer l'influence des différents facteurs environnementaux sur les mortalités de coquillages ;
  • la mise en place d'un programme de réhabilitation et de gestion des gisements naturels coquilliers classés en Charente-Maritime ;
  • la réalisation de dispositifs locaux de traitement des eaux pluviales avant leur rejet dans le milieu ;
  • le réaménagement du marais salé ;
  • l'application stricte par l’État du périmètre de protection autour des établissements conchylicoles et des gisements coquilliers (décret du 23 janvier 1945).

Plusieurs réponses ont d’ores et déjà pu être apportées, comme par exemple, et pour chaque proposition :
  • la réalisation d’une cartographie des stations d'épuration (STEP), à partir de données et relevés établis par les services de police de l’eau, sera disponible fin septembre ;
  • des actions d'acquisitions foncières ou d'échanges de parcelles agricoles les plus contraignantes vis à vis de la gestion de l'eau sont engagées en vue de modifier l'occupation du sol des zones les plus basses, pour redonner au marais sa vocation de zone tampon ;
  • le renforcement des seuils de pollution sur les sédiments en 2013 (HAP) et en 2014 (PCB), ou encore la mise en place prochaine d’un site de traitement à terre des sédiments pollués prévu au grand port maritime de La Rochelle ;
  • lors du renouvellement d'autorisation ou de la création de nouvelles STEP, les services de l’État demandent aux maîtres d'ouvrage de trouver des solutions alternatives au rejet en mer ou en estuaire comme à Charron ou Fouras ;
  • afin que les masses d'eau estuariennes et littorales atteignent un bon état en 2015, des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux ont été développés pour déterminer des actions qui peuvent être menées pour préserver la qualité de l'eau, comme par exemple la création d'aires techniques dans les ports ;
  • le principe de mise à disposition, aux côtés du CRC, d’un expert épidémiologiste a été acté ;
  • en 2013, l'ensemble des gisements huîtriers du littoral charentais ont été visités et répertoriés. En accord avec les organisations professionnelles, l'exercice de la pêcherie a été redéfini. Chaque année une prospection permettra d'évaluer l'état de la ressource et d’adapter les éventuelles mesures pour la conserver ;
  • tout nouveau projet se traduisant par des rejets fait l'objet d'un examen préalable par la police de l'eau qui vérifie que le traitement des eaux est adapté aux capacités du milieu. Les rejets existants antérieurs à la loi sur l'eau (1992), s'ils ne sont pas compatibles avec le milieu aquatique, font l'objet d'une planification de travaux encadrés au titre de la loi sur l'eau ;
  • les travaux d'entretien et de réfections du marais salé ne sont soumis à aucune procédure administrative compte tenu de la nécessité et de l'intérêt d'un entretien régulier. En cas de restructuration ou de nouveaux aménagements, ces travaux sont encadrés par les dispositions de la loi sur l'eau, avec un accompagnement des professionnels ;
  • le décret de 1945 est pris en compte au travers des études d'incidence qui accompagnent réglementairement toutes les demandes d'autorisation d'épandage et qui proposent des périmètres limitant les impacts sur les milieux.

A l'issue des échanges fructueux intervenus ce jour, de nouvelles pistes de travail ont pu être identifiées.

Sur les sujets de préoccupation relevant du niveau national, les ministres concernés vont être saisis par la préfète, notamment pour demander la prise en compte de l'impact des produits phytosanitaires sur le milieu marin et généraliser les analyses eco-toxicologiques.

Au plan départemental, une action spécifique sera menée en lien avec les collectivités locales et les acteurs concernés (syndicat des eaux, ARS, etc.) pour améliorer les réseaux d'eaux pluviales et d'assainissement. Un travail sur la gestion hydraulique des marais sera également mené en lien avec les agences de l'eau pour mettre en œuvre les contrats territoriaux des milieux aquatiques (CTMA), outils financiers partenariaux qui permettent de réduire les différentes sources de pollution ou de dégradation des milieux aquatiques.

Enfin, l’État sensibilisera les maires à l'intérêt d'élaborer des schémas directeurs d'eaux pluviales (outils de gestion qui permettent de diagnostiquer les rejets d'eaux pluviales et de planifier les travaux d'amélioration nécessaires) ainsi qu'à l'intérêt de maintenir les fossés régulateurs des milieux et d'en limiter le busage.

Cliquer Ici pour télécharger le communiqué de presse de la Pref 17

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« Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »

26èmes Rencontres Interrégionales de l'Aglia

Source : Aglia (Association grand littoral atlantique)

Les prochaines Rencontres Interrégionales de l’Aglia se tiendront cette année le 17 septembre au Palais des
Congrès de Rochefort sur le thème :

« Gestion de l’environnement : quelle place pour les conchyliculteurs et les pêcheurs ? »

Inscrivez-vous et retrouver le programme de cette journée ICI.










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Conchyliculture : la Charente-Maritime prend en main la qualité de l’eau

Rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais de Charente-Maritime : c’est l’objectif des dix actions proposées pour répondre à la crise conchylicole.

Source : Le Marin

Un groupe de travail réunissant les services de l’État et des conchyliculteurs y travaille, avec des réponses concrètes : cartographie des stations d’épuration pour fin septembre ; protection des zones les plus basses du marais pour lui redonner sa vocation de zone tampon ; site de traitement des sédiments pollués en projet sur le port de La Rochelle ; alternatives aux rejets en mer ou en estuaire demandées dorénavant aux stations d’épuration ; renforcement des Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) ; mise à disposition d’un expert épidémiologiste au comité régional conchylicole ; prospection annuelle des gisements huîtriers (pour d’éventuelles mesures conservatoires) ; mise en conformité avec la loi sur l’eau de certains rejets ; suivi par les professionnels des restructurations et aménagements des marais salés ; vigilance sur les épandages.

La préfète Béatrice Abollivier veut aussi saisir les ministres sur les sujets relevant du national, en particulier la présence des produits phyto-sanitaires dans le milieu marin.

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Des sédiments pollués

Parce qu’ils sont impropres à l’immersion, le Grand Port envisage de traiter les sédiments du bassin à flot à terre.



Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

L'arrêt immédiat de tous les rejets en mer des boues de dragage des ports de plaisance. C'est l'une des dix propositions qu'a formulées cet été le Comité régional de la conchyliculture Poitou-Charentes, pour « rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux ».
Le sujet a été évoqué en début de semaine à La Rochelle, lorsque des responsables professionnels ont rencontré la préfète de la Charente-Maritime. Béatrice Abollivier leur a proposé la constitution d'un groupe de travail réunissant les services de l'État, les élus et les professionnels.

Mais aussi, le représentant de l'État a pu opportunément s'appuyer sur des études lancées par le Grand Port maritime de La Rochelle. Indépendamment de la discussion entre la préfecture et les conchyliculteurs, et avant la formulation par ces derniers des « dix actions urgentes », l'autorité portuaire s'était penché sur le sujet. En raison de la nature des sédiments du bassin à flot, dont les niveaux de cuivre, hydrocarbures et tributylétain provenant des coques des navires, sont trop élevés pour autoriser leur clapage en mer. Un bassin qui n'est donc pas dragué.

Tenu par la sensibilité de l'opinion aux questions environnementales, mais aussi par les exigences de l'exploitation commerciale de ce terminal qui commandent de ne pas laisser indéfiniment la sédimentation s'opérer, le Grand Port avait donc engagé une démarche volontaire. L'objectif, clairement affiché, est de valoriser à terre ces sédiments non immergeables. Une première étude de faisabilité de la valorisation a déjà été menée, avec les partenaires locaux, Conseil général, Communauté d'agglomération et Ville de La Rochelle. La Ville, de son côté, est confrontée à la pollution sédimentaire aux abords du slipway, dans le bassin des Chalutiers.

Dossier réglementaire

« Les résultats de l'étude sont concluants », indique l'autorité portuaire. Dès lors, tout pourrait aller très vite dans la mise en œuvre du projet, et l'échéance de la fin 2015 est évoquée comme possible concrétisation. Au préalable, il faut en passer par l'élaboration du dossier réglementaire. Lequel intègre une étude d'impact, et une demande d'autorisation d'exploiter une installation de valorisation des boues.

Dans le principe, il s'agit de collecter les sédiments non immergeables, de les accueillir sur une plateforme dédiée sur le site portuaire de La Repentie, de les déshydrater, traiter (afin d'en améliorer les qualités chimique et mécanique). Le produit tiré de ce process serait valorisé in situ, comme matériau de terrassement.

Sur le papier, pour l'heure, ce projet compléterait l'activité de dragage existante et, exprime-t-on en substance à la direction du Grand Port, il améliorera la qualité du milieu en retirant du fond des stocks de sédiments. Selon des éléments qui nous avaient été communiqués il y a trois ans, alors que s'amorçait au Grand Port l'ébauche d'une réflexion sur le sujet, le volume estimé de ces sédiments est de 45 000 mètres cubes, l'équivalent d'un chargement de 2 700 poids lourds.

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Charente-Maritime : les conchyliculteurs à bout de nerfs


Cet été, le désespoir lié à la surmortalité a fait descendre les producteurs d’huîtres et de moules dans la rue pour la première fois. Ils réclament aide financière et qualité de l’eau

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

Une musique qui sonne creux, sombre cacophonie de crise. C'est le son que produisent des tonnes de coquilles d'huîtres et de moules mortes jetées sur le pavé par des producteurs en colère. Les trottoirs de la préfecture de La Rochelle ont servi de caisse de résonance le 5 août, lorsque 300 à 400 conchyliculteurs ont manifesté. Hier, la préfète ouvrait sa porte aux chefs de file de l'ostréiculture et de la mytiliculture charentaises, associant une délégation du Conseil général aux échanges.

L'exaspération est forte, étayée d'un appel à l'aide lancé à l'État. Elle s'alimentait d'une série d'autres temps forts de la mobilisation estivale, parce que c'est l'été que les parcs d'élevage déversent leur misère. Qu'il s'agisse, en juillet, de la réunion publique à Marennes, où les producteurs ont demandé des mesures urgentes pour redresser la qualité de l'eau, ou de la distribution de tracts au péage de Ré pour sensibiliser les consommateurs, ou encore du blocage du port de plaisance de La Rochelle, toutes ces manifestations, coordonnées par le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, disent qu'une filière professionnelle est acculée à l'échec par la mortalité importante qui fait s'effondrer ses productions. Bactérie et virus tuent.

Sept années de crise

Jusqu'alors, les conchyliculteurs comptaient les victimes puis recevaient le concours de l'État, tentant d'adapter leurs pratiques d'élevage pour limiter la casse. Mais les caisses sont vides, et les arbitrages sont de plus en plus délicats. Aussi les cortèges de camions chargés de coquilles défilent-ils cet été. L'odeur est insoutenable, et le ton monte. À ces mouvements encadrés par les dirigeants professionnels s'ajoutent des actions isolées et, par définition, non maîtrisables : déversement de coquilles sur le rond-point de Marennes il y a un mois, violences sur un plaisancier fin juillet et, le week-end dernier, des déchargements d'huîtres, moules, palettes et poches d'élevage aux portes de la station de recherche Ifremer de La Tremblade.

La base, sous pression, monte au rapport de force, laissant dire aux dirigeants du comité « que le bout du bout est atteint, ces manifestations risquent de se multiplier ».

Pour l'huître creuse, cela a débuté il y a sept ans, et les premières victimes étaient alors les produits d'un an, en début de cycle de croissance. Cela a empiré l'année dernière, avec des ravages considérables sur les huîtres de 3 ans, prêtes à vendre. Au cours de l'été 2013, 10 000 des 45 000 tonnes produites dans le premier centre ostréicole européen sonnaient creux. La semaine dernière, les grandes marées ont renvoyé le même bruit de fond.

Accédant à tous leurs parcs, les ostréiculteurs ont vu le pire. Là où des poches d'élevage devraient contenir entre 15 et 20 kilos de belles numéros deux ou trois, il n'en reste parfois pas plus de 3 kilos, déplorait hier le président du Comité régional conchylicole Poitou-Charentes (et du Comité national), Gérald Viaud.

Du côté des mytiliculteurs, les crus de 2010 à 2013 avaient signé des croissances médiocres, aussi les espoirs se reportaient-ils sur cette saison. Au final, 2014 débordera tous les… désespoirs. Tout le nord du département, là où se concentre 20 % de la production nationale, a vu déferler une vague de mortalité sans précédent au printemps. La perte globale de chiffre d'affaires avoisine les 20 millions.

De nouvelles surmortalités

« C'est la première fois que je me retrouve en vacances à la mi-août », ironise, amer, le président d'un syndicat de mytiliculteurs charentais, Benoît Durivaud. Pas ou peu de moules charentaises pour les éclades. La moule du Mont-Saint-Michel, la Bretonne, la moule d'importation s'y substituent. Les cours ont augmenté de 25 à 30 centimes le kilo à la production, hausse qui, dans l'assiette, en bout de processus de commercialisation, titille l'euro.

Benoît Durivaud dit s'en sortir bien mieux que certains de ses collègues du nord de La Rochelle ou de Vendée (ses productions au sud du département sont moins touchées). Mais le producteur ne récoltera pas plus de 150 tonnes avant l'automne, contre les 600 d'une campagne ordinaire.

Hier, ces professionnels ont énoncé leurs dix actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires.

Parce qu'il ne fait pour eux aucun doute que la dégradation des eaux dans les bassins-versants dont ils sont les exutoires forge leur malheur. Ils ont reçu des services de l'État le bilan des études en cours ou à venir, et la promesse de constitution de groupes de travail. Point positif, disait en substance Benoît Durivaud.

Par exemple, les maires seront vite sensibilisés à la mise en conformité des réseaux d'eau pluviale. Sur le volet de leur indemnisation financière, les producteurs continuent de pointer l'insuffisance du soutien de l'État. Lequel ne trouvait hier d'autre solution que d'évoquer le fonds européen aux Affaires maritimes et à la Pêche, comme possible planche de salut

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La conchyliculture en danger !

Les conchyliculteurs de la côte charentaise expriment depuis un certain temps et manifestent, comme le 5 août à La Rochelle, leur détresse et leur colère face à la mortalité récurrente des huîtres et maintenant celle des moules.

Source : Nature Environnement 17 - 7 août 2014

Les conchyliculteurs constatent la « mort lente des écosystèmes marins ». Pour eux,cette mortalité révèle une « crise environnementale profonde » et ils exigent le « règlement du problème environnemental ».

L’association Nature Environnement 17 comprend cette colère

Depuis de nombreuses années, les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE) constatent également la dégradation de tous les milieux aquatiques, intérieurs et littoraux.

Le milieu marin côtier, en particulier, est l’objet d’une dégradation persistante à cause essentiellement de la mauvaise qualité des eaux douces qui lui parviennent par les fleuves et les estuaires (Seudre, Charente et Sèvre-niortaise).

Aujourd’hui, toute la biodiversité côtière est victime de cette dégradation et les algues vertes envahissent peu à peu la côte charentaise.

Il s’agit bien d’un problème environnemental.

Alors pourquoi les eaux côtières sont-elles devenues polluées au point de menacer l’existence même de la conchyliculture ? quelles sont les causes et quelles sont les responsabilités de cette situation critique ?

On peut et on doit se demander si l’accumulation de produits polluants comme les pesticides, abondamment répandus par l’agriculture intensive, est en cause.

Les APNE demandent que Madame la Préfète donne suite à leur demande récurrente de réunion du « Comité qualitatif de l’eau », que des recherches scientifiques approfondies sur la qualité des eaux côtières soient très rapidement lancées et que des mesures environnementales sérieuses soient prises.

Même si elles sont nécessaires dans l’urgence, ce ne sont pas des subventions qui régleront définitivement le problème.

Dans l’immédiat, l’État et les collectivités territoriales (Conseil général, etc.) doivent cesser de soutenir l’agriculture intensive pour aider seulement les types d’agriculture respectant l’environnement.

Nature Environnement 17 et SOS Rivières

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Le 20 Août 2014

Au fond, la baie se meurt

“Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

Copie d'écran du Facebook de l'association Estuaires Loire et Vilaine

Plusieurs signes inquiétants de dégradation de la baie sont venus troubler la quiétude de juillet. L'association Estuaires Loire Vilaine dénonce des fonds marins qui se meurent. Jean-Claude Ménard et Eric Lauvray qui plongent depuis trente ans en presqu’île, n’ont jamais vu des fonds aussi dégradés...

Source : L'écho de la presqu'île par Christophe Lusseau

Des eaux vertes en juillet un peu partout ; certaines plages interdites momentanément à la baignade ; des secteurs de pêche à pied victimes d’une pollution indéterminée (le Traict du Croisic par exemple) ; une mortalité inquiétante de crevettes et autres plies… Les signes d’une dégradation du milieu maritime en presqu’île guérandaise ne manquent pas. Et les alertes récurrentes des membres de l’association Estuaires Loire Vilaine n’y font rien. “Plonger dans la baie de La Baule, c’est à pleurer, s’emporte Eric Lauvray, président de l’association. Mais personne ne s’en préoccupe.”

Les bars désertent

Créée il y a quelques années par deux plongeurs apnéistes, qui voyait les fonds marins du littoral se dégrader, Estuaires Loire Vilaine a, depuis, multiplié les études concrètes et scientifiques sur la disparition progressive des laminaires dans la baie. “Cette algue est l’indicateur numéro 1 de la santé des fonds, assure Jean-Claude Ménard, l’autre fondateur. Elles abritent et nourrissent les espèces. Lorsqu’elles disparaissent, elles sont remplacées par des moules qui colonisent les lieux.”

Et si crevettes et plies meurent, “c’est que l’oxygène produit dans la colonne d’eau autour des laminaires disparaît”. Sans crevettes et micro organismes, plus de chaîne alimentaire pour les poissons. “Les bars ont, par exemple, déserté les lieux”, note Eric Lauvray, qui les pêche en apnée depuis 30 ans.

Phyto ou algue

La couleur verte de l’océan, c’est le phytoplancton, qui se nourrit des nitrates (engrais) émanant des terres agricoles des bassins versants de la Loire et de la Vilaine. “Et quand ce n’est pas le phytoplancton, ce sont les algues vertes qui débarquent sur les plages.” Ces ulves, qui ont fait passer quelques nuits blanches aux élus ces dernières années, ne sont pas très loin. “Un peu au large et qui ne demandent qu’à être ramenées par la houle”, prévient Jean-Claude Ménard.

Mais si les algues vertes, c’est du concret, la dégradation des fonds l’est beaucoup moins. “Il faut venir plonger avec nous pour constater, alerte le président Lauvray. Il va falloir que chacun prenne ses responsabilités.” A commencer peut-être par les pêcheurs professionnels, “qui sont les premiers à voir que le poisson disparaît”.

Pollution silencieuse

L’association ne fait pas que constater. Elle prône aussi quelques solutions, connues mais longues à se mettre en place : la baisse de l’utilisation d’engrais chimiques par les agriculteurs sur les bassins versants et l’arrêt du déversement des vases des ports (dragage) en mer. “Inévitablement, ça revient sur la côte et la turbidité empêche la photosynthèse,” rappelle Jean-Claude Ménard. Et par là-même détruit les fonds. “Si on n’a pas de qualité d’eau suffisante, c’est l’économie de la presqu’île qui va en pâtir.”

Cette pollution “silencieuse et presque invisible”, les membres de l’association aimeraient qu’elle soit prise davantage au sérieux. “Faudra-t-il une catastrophe dans la baie pour qu’il se passe quelque chose ? Est-ce que ces phénomènes n’influent pas sur la santé ?” questionnent-ils. Des interrogations aujourd’hui sans véritables réponses.

Christophe Lusseau

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La région rencontre les conchyliculteurs de Bretagne Sud

Hier jeudi, Pierre Karleskind, vice président de la Région en charge de l'Europe, de la mer et du littoral s'est rendu dans les parcs ostréicoles avec Philippe Le Gal, président du comité régional de conchyliculture de Bretagne Sud.

Source : Ouest France par

« Je voulais rencontrer les professionnels sur leurs lieux de production pour échanger avec eux sur les différents problèmes et surtout envisager l'avenir. »
Diversifier les sources de revenus

Sur ce sujet, les visiteurs ont échangé avec Gwenael Lelabourier qui produit des moules à Penvins, en plus de ses huîtres, dans un endroit qui était réservé à l'ostréiculture.

En rencontrant Frédéric Nicolazo ils ont découvert que l'ostréiculteur se lançait dans une expérience, avec l'aide de l'écloserie de Banastère, de production d'huîtres plates dans des Perle-net sorte de paniers souples suspendus. « L'huître plate n'est pas touchée par la mortalité que nous connaissons avec la creuse, explique Frédéric. Enfin pour le moment. »

D'autres ostréiculteurs se sont ouverts vers le tourisme en se lançant dans la dégustation au chantier, avec succès comme pour Ollivier Legangneux à Pencadénic.

Mutualiser les moyens

Au programme de la visite également un entretien avec deux ostréiculteurs de Pentes, Ollivier Julien et Marc Hery qui pratiquent la vente en gros et mutualisent leurs matériels ostréicoles de façon à réduire considérablement les coûts de production.
Épauler les jeunes chefs d'exploitation

Aujourd'hui, l'âge moyen des chefs d'exploitation est de 48 ans et le nombre d'entreprises a chuté de 10 % depuis 2006.

« La Région va gérer le Fond européen des affaires maritimes et de la pêche (FEAMP), 588 millions d'euros, pour la période 2014-2020, explique Pierre Karleskind. Maintenant il n'y aura plus qu'un seul dossier à remplir et nous pourrons réduire les délais pour aider les jeunes à reprendre des exploitations. »
Mortalité des huîtres

Pas de changement. Les taux sont toujours pareils, entre 50 % et 80 % pour les naissains et depuis 2 ans, 20 à 30 % pour les 18 mois. « L difficulté est que nous sommes dans un milieu qu'on ne maîtrise pas », explique Philippe Le Gal.

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Perle gruissanaise : fruits de mer sur un plateau

Au bout de la plage des chalets à Gruissan, la base conchylicole permet d'acheter et de savourer des huîtres, moules, fruits de mer… La perle Gruissanaise en est l'écrin.

Source : La Dépêche

Hervé Rozek est le dernier conchylicole qui travaille en famille sur la presqu'île tout au bout de la plage des chalets à Gruissan. Il y a quelques années en arrière, ils étaient encore six mais l'avant crise, la réglementation drastique ont fragilisé ces entreprises avant de les faire disparaître. «La dorade royale au début des années 2000 a été un prédateur redoutable pour les moules», confie Hervé Rozek, des moules de pleine mer sont élevées à près de 2,5 km des côtes sur des cordes. Il travaille également les huîtres, en grossissement et en affinage qui proviennent de l'étang de Thau, et les moules de pleine mer. «Nous travaillons également avec des petits pêcheurs qui nous fournissent en palourdes, oursins, télines (petits coquillages)», poursuit-il. Le conchyliculteur a su diversifier sa production et propose aussi des plateaux de fruits de mer avec crevettes, bulots, homards, encornets… «On vend même du caviar», s'exclame Hervé Rozek qui a ouvert sur le site une épicerie fine de la mer.

Balade gastronomique

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Pollution : l’état déplorable des eaux de certains bassins français



Une équipe française (EDF, CNRS-Université de Lorraine), suisse (Institut fédéral de science et technologique aquatique, Dübendorf) et allemande (Universités de Leipzig et de Coblence-Landau) vient de publier dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) une analyse des pollutions organiques sur 4000 sites européens disposant de mesures.

Source : Oce2015

Parmi les principales conclusions de ce travail :
  • 223 composés chimiques sont identifiés en rivière ;
  • aux doses mesurées, ils présentent un risque toxique aigu (14% des cas) et chronique (42%) pour les invertébrés, les algues et les poissons ;
  • les substances les plus dommageables sont les pesticides, les tributylétain (TBT), les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les ignifuges bromés ;
  • l’effet cocktail (interaction et potentialisation des substances) n’a pas été modélisé, de sorte que l’évaluation de toxicité est éventuellement sous-estimée ;
  • toutes les substances artificielles chimiques ne sont pas analysées (notamment pas les molécules médicamenteuses à effet perturbateur endocrinien) et tous les sites n’ont pas la même qualité de mesure.

Le constat est donc celui d’un échec de la politique de qualité de l’eau, notamment en France comme le démontrent les cartes en illustration. On constate notamment que les bassins Seine-Normandie et Loire-Bretagne figurent parmi les plus pollués d’Europe occidentale.

Combien de temps va-t-on prétendre que la continuité écologique longitudinale est une mesure prioritaire pour l’atteinte du bon état écologique au sens de la Directive-cadre 2000 sur l’eau ?

Quand les Agences de l’eau et la Direction de l’eau et de la biodiversité au Ministère de l’Ecologie vont-elles reconnaître la responsabilité de leur échec ?

Il devient urgent de sortir de l’idéologie (ou du jeu des lobbies en Comités de bassin), de regarder ce que nous disent les mesures et d’agir en conséquence pour dresser les besoins prioritaires de nos rivières, et non l’absurde cosmétique  effacement d’ouvrages hydrauliques.
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Référence : E. Malaj et al., Organic chemicals jeopardize the health of freshwater ecosystems on the continental scale, PNAS, en ligne, 16 juin 2014.

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Le 17 Août 2014

Saint-George-d'Oléron : 300 manifestants contre l’implantation d'un champ de filière conchylicole



Ils se sont rassemblés pour un "sitting" entre 17 heures et 18 heures sur la plage de Foulerot à Saint-Georges d'Oleron.

Source : Sud Ouest par David Briand

Après qu'un premier projet de champ de filières d'huitres et de moules dans l'anse de la Malconche a été annulé par le tribunal administratif de Poitiers, ils s'opposent à un second ‎projet dont l'enquête publique va débuter dans les prochaines semaines.

« Un conflit d’usage »

Source : Sud Ouest par David Briand

Deux blocs qui se font face depuis plusieurs années : le Comité régional de la conchyliculture (CRC) de Poitou-Charentes et l'Aplimap (Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des pertuis). Professionnels de la mer contre usagers du littoral. Le projet de création d'un champ de filières d'huîtres et de moules en eau profonde au nord-est de l'île d'Oléron, tout près de Fort Boyard, cristallise les passions sur Oléron la Lumineuse. Hier, en fin de journée, à l'appel de l'Aplimap, environ 300 personnes se sont rassemblées lors d'un sit-in organisé sur la plage de Foulerot, en bordure d'un rivage de sable de 7 kilomètres.

Le soutien des élus

Le motif ? L'imminence de l'ouverture de l'enquête publique relative à un second projet d'implantation en même temps que la demande à la préfète du département de « démanteler 42 filières installées et illégales depuis une décision du tribunal administratif de Poitiers de janvier », explique Noëlle Demyk, présidente de l'association. L'absence de réalisation d'une étude d'impact avait scellé le destin d'une première mouture : le CRC avait prévu d'implanter 313 filières sur un triangle de 4 kilomètres sur 2 au cœur de l'anse, à 500 mètres du rivage, faisant craindre aux usagers opposants « l'impossibilité de naviguer » en même temps qu'un envasement des plages consécutif « aux déjections de millions de coquillages ». Au-delà de l'impact touristique négatif attendu, l'association considère que la survie de la filière n'est pas en cause et parle de « seule légitimité pour un petit groupe d'exploitants, les plus gros, soit une quinzaine ».

Venu exprimer son désaccord au dessein actuel, le président de la Communauté de communes de l'île, Pascal Massicot, a pris soin de rappeler que « son objectif n'était pas d'opposer ostréiculture et tourisme. Il y a de la place pour les deux ». Reste que, selon l'élu, « le site exceptionnel » de l'anse doit être « conservé ».

« C'est un problème de conflit d'usage. La mer est à tout le monde », a renchéri Jean-Michel Massé, maire de Saint-Denis, qui a appelé à adopter la culture du compromis. C'est-à-dire « se mettre autour de la table pour discuter et trouver un autre site favorable ».

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300 personnes contre un projet de parc à moules au large de Saint-Coulomb (35)

Environ 300 personnes se sont rassemblées ce samedi sur la plage de l'anse Duguesclin à Saint-Coulomb, en Ille-et-Vilaine, pour demander l'annulation d'un projet de parc à moules sur filières. Le Préfet avait au mois de juin, donné son feu vert pour ce projet expérimental.

Source : France 3 Bretagne    Par Krystell Veillard
   


Environ 300 opposants à un projet de parc à moules sur filière se sont donnés rendez-vous sur la plage de l'anse Duguesclin ce samedi afin d'en demander l'annulation. Ils dénoncent les impacts sur le paysage et l'environnement.

Le Préfet de Bretagne avait en effet donné son aval au mois de juin dernier à une demande de concession de moules sur filières, présentée en février 2013 par le comité régional de la conchyliculture (CRC Bretagne Nord) pour une expérimentation au large de la baie de Saint-Malo. "A l'issue d'une procédure d'instruction et de concertation" de 14 mois, cette concession expérimentale de moules sur filières au large de Saint-Coulomb, était autorisée pour une durée de 3 ans.

Les opposants avancent qu'après le 24 septembre, il n'y aura plus de recours judiciaire possible contre l'arrêté préfectoral et le parc. Un projet de trois mytiliculteurs du Vivier sur mer, qui pourrait voir le jour dès 2015, derrière l'île Duguesclin, avec dans un premier temps un parc expérimental de 20 hectares mais 300, à terme.

Le reportage à Saint-Coulomb (35) d'Isabelle Rettig, Thierry Bréhier et Pascal Nau



Saint-Coulomb (35) : opposition parc à moules

​Interviews​ :
- Marcelin Daniel, président Association Côte d'Emeraude pour l'Environnement et la qualité de vie (ACEQV)
- Servane Cadiou et Monique Catherine, conseillères municipales à St Coulomb

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Mireille André : « S'appuyer sur les atouts de la lagune »

 Lagune de Thau

La directrice du village de vacances, lequel bénéficie d'une situation exceptionnelle.

Source : Midi Libre

L a directrice du village de vacances Club Thalassa dresse l'inventaire de la saison touristique en cours.

Midi Libre : Quel est le bilan de la fréquentation estivale à mi-saison ?

Où votre activité se situe-t-elle en dehors de la saison ?

Avez-vous développer une stratégie pour faire face aux effets de la crise ?

Quelles activités proposez-vous aux vacanciers ?

Depuis plusieurs années, nous nous attachons à développer l'offre sportive et culturelle avec plusieurs randonnées et visites proposées aux familles. Nous nous appuyons aussi sur les activités traditionnelles locales que constituent la petite pêche, les joutes sur chariots, les sorties sur l'étang en barques catalanes à la rame, le tambourin, sans oublier la gastronomie locale. Aujourd'hui, la piscine et la plage ne suffisent plus. La demande est forte pour ses activités.

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Une « menace pour l’avenir touristique »

Anse de la Malconche - Plage des saumonards (Ile d'Oléron) avec vue sur fort Boyard : Des bouchots de captage de naissains de moule sont présents depuis plusieurs décennies sur cette plage (photo prise le 18 mai 2014)

C'est devant une assemblée fournie que s'est déroulée l'assemblée de l'Aplimap (Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des Pertuis charentais), vendredi (fin juillet 2014 ndlr), vers 18 h 30, salle du trait d'union.

Source : Sud Ouest par Corinne Pelletier

C'est par un tableau de la situation de la Malconche que la présidente Noëlle Demyck a entamé la séance devant de nombreuses personnalités, dont les représentants d'autres associations oléronnaises, plaisanciers et particuliers soucieux de l'Environnement, ainsi que de nombreux élus et non des moindres tel le président de la CdC (Communautés des communes), Pascal Massicot, et des maires Chantal Blanchard, maire de La Brée, et Éric Proust, maire de Saint-Georges.

La préfète alertée

« Avec l'intensification des opérations liées aux filières et la venue de nombreux tracteurs, ce ne sont plus seulement des problèmes de dépôts sur les plages qui sont dénoncées. On parle aujourd'hui de planches cloutées, susceptibles de causer des blessures, d'amas d'algues et de coquilles de moules, mais également d'importants dégâts causés sur le cordon dunaire par les roues des tracteurs.» Deux nouvelles plaintes auraient ainsi été déposées, l'une concernant les planches cloutées, l'autre les atteintes à l'environnement sur la zone pourtant protégée du cordon dunaire. « Par ces nouvelles actions, l'Aplimap demande simplement que les services de l'État prennent des mesures pour assurer la sécurité publique, c'est-à-dire fassent les constats nécessaires et remédient aux nuisances », résument Noëlle Demyck.

Remarque personnelle : Les petits amas de cordes de captage et la planche cloutée présents au mois de mai 2014 suite aux tempêtes concernent non pas les filières mais les bouchots (de captage de moules) présents depuis plusieurs décennies sur cette plage des Saumonards (photo prise le 18 mai 2014)

Invité à s'exprimer sur le sujet Pascal Massicot, qui a été salué par le bureau pour sa présence et son engagement, a fait part de sa rencontre avec la préfète (en même temps que le conseiller général, Jean-Paul Peyry, et le maire de Saint-Pierre- d'Oléron, Christophe Sueur), le 23 juillet. À cette occasion, il a non seulement abordé le problème des déconstructions de Boyardville et Perrotine, mais aussi la question de la Malconche.

« Ce n'est pas le principe même des filières que je dénonce ici mais le choix de leur implantation et, maintenant de leur prochaine extension. » Avant que les maires de La Brée et de Saint-Georges n'interviennent à leur tour, tous pour dénoncer le manque d'étude d'impact et de véritable examen des données du problème, c'est une représentante de la profession ostréicole qui a souhaité exposer « la position de nombreux confrères qui ont le sentiment d'avoir été dupés dans un projet qui ne profiterait qu'aux seuls très gros exploitants, et nuirait à la beauté et à la qualité d'un territoire auxquels ils sont eux aussi très attachés. »

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On ne pourra pas dire que ce sont les filières de moule...

Saint-Coulomb : Des algues vertes tapissent la plage du Port


Les rochers et le sable de la plage du Port sont tapissés d'algues vertes depuis la fin de la semaine.

Source : Ouest France

Un comble ! Saint-Michel-en-Grève se réjouissait dernièrement de ne pas avoir de marée d'algues vertes cet été : voilà que c'est le tour de Saint-Coulomb (des plages de Jersey connaîtraient le même phénomène). En fin de semaine, les rochers et le sable de la plage du Port ont été littéralement tapissés d'algues vertes.

Les associations Pays d'Émeraude mer environnement, la Société pour la protection des paysages et l'esthétique de la France, et Pêcheurs plaisanciers de Rothéneuf réagissent : « Pourquoi cette prolifération subite ? Cette plage est entièrement incluse en Zone d'action renforcée (Zar), comme le précise l'arrêté préfectoral établissant le programme régional d'actions en vue de la protection des eaux contre la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole, signé le 14 mars dernier. »

Les associations demandent à la préfecture une recherche sur l'origine et les causes de cette marée verte, une information de la population, ainsi que les mesures à mettre en oeuvre. Silence radio, lundi, des services publics sur le sujet...

Une délégation en mairie

À noter qu'une autre association, l'ACEQV (Association de la Côte d'Émeraude et de la qualité de la vie) veut se rendre en délégation, sous la conduite de Marcelin Daniel, ce mardi, à 11 h, à la mairie de Saint-Coulomb pour parler de l'autre sujet brûlant : celui du test des moules sur filières.

Algues vertes. Des algues "vertes" mais inoffensives à Saint-Coulomb

Source : Ouest France

Les algues vertes dont la présence avait été signalée à gauche de la plage du Port de Saint-Coulomb (à l’est de la Pointe du Meinga) sont sans danger.

La mairie et la sous-Préfecture ont fait le point en concertation, en passant en revue les plages de la commune. L’analyse par les services compétents de l’État se veut tout à fait rassurante:

« il ne s’agit pas des algues vertes foliacées qui s’échouent sur les baies sableuses et qui posent problème lors de leur décomposition. »

Ici, il est seulement question d’algues enteromorphes limamenteuses qui se fixent naturellement sur le substrat rocheux.

Si elles s’avèrent inoffensives, il se dit toutefois qu’elles peuvent prolifèrer quand il y a trop d’azote dans l’eau marine.

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Fonds structurels : Adoption de l’accord de partenariat par la Commission européenne

Cet accord de partenariat détermine de quelle manière seront investis dans l’économie réelle de la France pour la période 2014-2020 des montants de 15,9 milliards d'euros au total pour la politique de cohésion (FEDER + FSE) et de 11,4 milliards d’euros pour le développement rural "Agriculture" (FEADER). La France bénéficiera d’une enveloppe de 0,588 milliard d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

L'adoption de l'accord de partenariat français par la Commission européenne lui permet désormais de travailler sur les programmes opérationnels régionaux et nationaux qui définissent les stratégies des régions et de l'Etat.

Source : Le Courrier des Maires par Martine Kis

L’accord de partenariat avec la France, qui régit la mobilisation des fonds structurels pour la nouvelle période 2014-2020, a été adopté par la Commission européenne le 8 août 2014.

Cet accord est le résultat d’un an de concertation du partenariat national, composé de 350 organismes de la société civile, des acteurs économiques, des partenaires sociaux, des collectivités et de l’Etat. Le document soumis pour approbation à la Commission a été rédigé par l’Etat et les régions.

Il valide le champ d’intervention de la programmation 2014-2020 des Fonds européens structurels et d’investissement (FESI)(1)

Priorités d’intervention

L’accord de partenariat acte les axes prioritaires d’intervention que sont notamment :
  • les transferts de connaissance en R&D,
  • l’amélioration de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans les entreprises,
  • l’amélioration de la compétitivité,
  • la réduction de la pauvreté par un meilleur accès aux services et un soutien à l’économie sociale,
  • ou encore l’amélioration de la qualité de vie des zones urbaines et rurales grâce à des projets intégrés avec forte implication des villes et un soutien de la transition vers une économie pauvre en carbone et en ressources.

Les accords de partenariat sont une nouveauté de la nouvelle période de programmation. L’objet de cette obligation réglementaire est de s’assurer que, comme leur nom l’indique, tous les partenaires ont été consultés et que les programmes font l’objet d’un consensus, qui devrait garantir une meilleure mise en œuvre.

Pour la première fois, ce sont les autorités locales, en particulier les conseils régionaux, qui seront chargées de la majeure partie de la mise en œuvre des FESI. Ce qui explique que l’accord concerne 75 programmes au total, d’une portée nationale ou régionale.

 Carte extraite du document : Politique de Cohésion en France

Budget

Pour 2014-2020, le montant total alloué à la France (FEDER et FSE) pour financer la politique de cohésion avoisine les 15,9 milliards d’euros (prix actuels), y compris 310 millions d’euros au titre de l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ). L’allocation spéciale aux régions ultrapériphériques représente 443,3 millions d’euros.

La part du budget des Fonds structurels et d’investissement allouée au FSE s’élève à 41,7%. Environ 31,7% de ce budget FSE sont affectés à l’inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté, soit au-dessus des 20% minimum requis.

L’allocation du FEADER a augmenté en France jusqu’à 11,4 milliards d’euros et sera essentiellement dédiée à l’augmentation de la compétitivité du secteur agricole et aux aspects environnementaux et climatiques propres aux zones rurales.

Enfin, la France disposera d’un budget de 588 millions d’euros au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).


Concentration thématique

La France répond particulièrement bien aux objectifs de concentration thématique sur la recherche et l’innovation, les TIC, la compétitivité et l’innovation dans les entreprises ainsi que l’économie sobre en carbone puisque le minimum requis est dépassé.

Il en va de même pour la prévention et l’atténuation des changements climatiques, avec 37,1% d’allocation des fonds contre 20% requis. En ce qui concerne les actions intégrées pour le développement durable en milieu urbain elles dépasseront les 5% de part requise par le règlement Feder.

Avec cette adoption, les programmes opérationnels pourront à leur tour être adoptés par la Commission européenne dans les mois à venir.

Selon Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique régionale : Le plan d’investissement adopté par la France aujourd’hui lui permettra de continuer à avancer sur la voie de la reprise économique et de la relance de la croissance dans les dix prochaines années.”

Selon Dacian Cioloș, commissaire chargé de l'agriculture et du développement rural : «Cet accord de partenariat avec la France constitue une avancée importante pour concevoir et mettre en œuvre une politique de développement rural réussie en France, pour favoriser la coordination et les synergies avec les autres Fonds de l’UE et ainsi améliorer l’efficacité des investissements. Disposant d’un grand potentiel et de nombreux atouts, l’agriculture française et ses zones rurales sont toutefois confrontées à des défis considérables. L’accord de partenariat reconnaît le rôle important que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire peuvent jouer dans la relance économique, tout en créant les conditions pour protéger les ressources naturelles du pays et remédier aux problèmes sociaux dans les zones rurales. Il appartient maintenant à la France de proposer des plans de développement rural ambitieux, équilibrés et bien ciblés qui puissent offrir la possibilité aux agriculteurs et aux zones rurales de relever ces défis.»

Selon Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche : «Grâce au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), nous voulons créer les conditions qui permettront aux entreprises, communautés locales et pêcheurs français de rendre leurs activités plus durable sur le plan social, économique et environnemental. Nous voulons aider les secteurs français de la pêche et de l'aquaculture à renforcer leur compétitivité, stimuler l'emploi et la mobilité des travailleurs, et promouvoir l'efficacité des ressources. La France pourra ainsi contribuer à la croissance économique et créer les nouveaux emplois dont l'Europe a besoin.»

(1) Les FESI se composent du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE), du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER) et du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

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Dans le Pertuis breton, où les moules se meurent

Collecte des nouvelains sur les filières au large afin de remplir les boudins qui seront installés sur les bouchots. Une marée à bord de l'"Argo", le bateau de pêche de Benoît et François Durivaud, mytiliculteurs à Charron (Charente-Maritime).

Source : Le Monde.fr par Sandrine Berthaud (Charron, Charente-Maritime, envoyée spéciale)

A la fin de la matinée de travail, le résultat fait peine. Seulement 300 kg perdus au fond d'un vaste bac au lieu des 6 tonnes journalières habituelles. Dans les eaux du Pertuis breton, en cette fin juillet, c'est la période de mise en place des jeunes moules, les nouvelains, sur les bouchots, à quelques brasses des plages de La Faute-sur-Mer (Vendée).

Sur le bateau qui file, l'ambiance est chaleureuse, malgré un moral affecté par la situation calamiteuse. Les marins plaisantent en buvant le café et enfilent leurs cuissardes de pêche, mordant dans un croissant ou cigarette au coin de la bouche. « En mars, l'odeur était insoutenable, c'était l'hécatombe. Jusqu'à 95 % de nos moules pendaient des coquilles. Mortes. On en aurait pleuré », se souvient Benoît Durivaud, mytiliculteur de 43 ans à Charron (Charente-Maritime).

Parti du port de La Pallice, à La Rochelle, peu après l'aube, l'Argo remonte le détroit en passant sous le pont de l'île de Ré pour rejoindre les filières immergées au beau milieu du Pertuis. Benoît et son frère François, 38 ans, secondés par six marins, partent prélever les nouvelains nés et élevés en pleine mer.

Après une vie d’ingénieur chimiste loin du pays pour Benoît et de technicien dans l’industrie pour François, les deux frères reprennent l'entreprise familiale en 1997. En dix-sept ans, ils étendent leur domaine d’élevage. « Pas n’importe comment », précise fièrement Benoît. Après des années serrées, ils ...

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Les éleveurs d'huîtres et de moules crient leur désarroi

Source : Le Monde par Martine Valo

Les conchyliculteurs ont à nouveau manifesté leur colère, le 5 août à La Rochelle, en déversant des camions de coquilles vides devant la préfecture de Charente-Maritime. Après avoir bloqué en juillet le port de plaisance et le pont de l'île de Ré, 200 à 300 exploitants ont exprimé une fois de plus leur désarroi face à la mortalité massive qui frappe leurs parcs de coquillages, dénonçant « le laxisme de l'Etat » et promettant de revenir troubler l'université d'été du PS à La Rochelle.

Pour les ostréiculteurs, c'est la réédition des calamiteux étés précédents. Depuis 2008, certains ont perdu jusqu'à 100 % de leurs juvéniles, puis de leurs huîtres adultes, soit un manque à gagner de 50 millions d'euros en 2013. Cette saison, avec une hécatombe de 12 000 tonnes de moules et une perte de 20 millions d'euros, les mytiliculteurs rejoignent le mouvement.

Les professionnels dénoncent l'arrivée croissante de pesticides dans les estuaires, la hausse de la température de l'eau et la multiplication des pathogènes, les rejets massifs de boues de dragage. L'environnement est un mot d'ordre consensuel au sein d'une filière divisée. Entre les membres de l'association Ostréiculteur traditionnel et les partisans de l'élevage intensif, la situation est tendue.

Patrimoine génétique appauvri

Les premiers soupçonnent les seconds d'avoir joué contre leur camp en introduisant dans le milieu marin des triploïdes (dotées de trois lots de chromosomes et non de deux comme les huîtres naturelles), nées en écloserie et non en mer. La généralisation de ces mollusques stériles – qui ne présentent jamais de laitance pour plaire aux consommateurs – aurait, selon eux, appauvri le patrimoine génétique des huîtres et leur résistance aux bactéries et aux virus.

Or qui a permis à ces techniques venues des Etats-Unis de s'implanter ? L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Une partie de la profession, qu'il a pour mission d'aider, l'a pris en grippe. L'Ifremer a-t-il « favorisé indirectement le développement » d'un virus qui décime les parcs à 60%, voire 90% ? A-t-il « mis en place tous les moyens de recherche pour comprendre l'origine de cette mortalité » et en suivre l'évolution ? Forte de ces questions, l'association Ostréiculteur traditionnel a obtenu auprès du tribunal administratif de Rennes en 2010 que soit menée une expertise judiciaire. Dans son rapport rendu à l'issue de quatre ans de travail et dont Le Monde a eu connaissance, l'expert Jean-Dominique Puyt, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire de Nantes, met sévèrement en cause le rôle de l'Ifremer face à l'infection herpétique.

Il reproche à l'organisme de s'être intéressé trop tard à l'herpèsvirus OsHV-1, repéré en 1991, puis à sa souche variante apparue en 2008. Il dénonce une « surveillance essentiellement passive » ; des résultats d'analyses confidentiels qui n'ont pas permis à la profession de prendre la mesure de l'épizootie ; une communication brouillonne, « emprisonnée dans les doutes respectables du chercheur ».

« C'est le rôle des services de l'état »

L'Ifremer n'est pas qu'un organisme de recherche, il a aussi pour mission le « contrôle et la qualité des produits de la mer », insiste M. Puyt. Le coup de grâce arrive en fin de rapport avec une première évaluation du préjudice. « Il devrait y en avoir pour au moins 3 millions d'euros rien que pour une douzaine d'exploitations bretonnes », confie l'avocat, Pierre-Yves Matel, au nom d'Ostréiculteur traditionnel, qui envisage une procédure judiciaire sous peu.

« Nous sommes parmi les premiers chercheurs dans le monde à avoir publié sur ce virus », se défend Jean-Pierre Baud, coordinateur transversal conchylicole à l'Ifremer. « Nous avons mis en place des observatoires de la mortalité depuis 1993 mais nous ne sommes pas chargés de la gestion des maladies dans les parcs, renchérit Tristan Renault, responsable de l'unité santé, génétique et microbiologie des mollusques. C'est le rôle des services de l'Etat que nous avons régulièrement informés de nos travaux. » Pour l'Ifremer, l'affaire est embarrassante. L'herpèsvirus est en train de décimer l'huître creuse Crassostrea gigas qui représente 90 % de la production mondiale. Si l'animal finit par s'adapter, les ostréiculteurs risquent d'avoir du mal à survivre.

En dépit de l'indemnisation possible, Benoît Le Joubioux, président d'Ostréiculteur traditionnel, laisse poindre sa déception, car l'expertise ne fait qu'effleurer la question de l'huître triploïde. « L'Ifremer consacre beaucoup de temps aux questions de rentabilité. Résultat : les ostréiculteurs sont devenus dépendants des écloseries qui les fournissent en triploïdes, comme les agriculteurs vis-à-vis de Monsanto. » Son association serait prête à ne pas réclamer d'argent, à condition d'obtenir un étiquetage distinguant leurs coquillages et que les deux zones où ils naissent soient protégées de la promiscuité des huîtres transgéniques.

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Perturbateurs endocriniens: un documentaire sur la face cachée du droit européen ce samedi sur France 5


Endoc(t)rinement - Bande annonce



Le lobbying de la chimie et des pesticides, ennemi de la santé publique en Europe ? C'est notamment à cette question que tâchera de répondre le documentaire "Endoc(t)rinement" de Stéphane Horel, consacré aux perturbateurs endocriniens. Il sera diffusé demain à 19h, sur France 5.

Avec "Endoc(t)rinement", Stéphane Horel questionne la démocratie européenne. Alors que les dangers des perturbateurs endocriniens sont avérés, l'Union européenne peine à mettre en place une législation protectrice. Le film présente ainsi les travers d'une Europe qui ne semble pas vouloir dire "non" à l'industrie. Attaque de chercheurs indépendants, instrumentalisation de la science et conflit d'intérêt : Stéphane Horel nous présente la face cachée du droit européen.

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Le 8 Août 2014

La Rochelle : nouvel accès de colère des conchyliculteurs

Coquilles d’huîtres et de moules et vieilles poches déversées devant la préfecture, la direction de la mer et l’association des plaisanciers de La Rochelle (1) : le mardi 5 août, la colère des conchyliculteurs s’est exprimée une fois de plus, à La Rochelle, après la manifestation du 19 juillet.

Source : Le Marin

Le comité conchylicole Poitou-Charentes a mobilisé 200 à 300 professionnels. Gérald Viaud, leur président, dénonce la dégradation continue du milieu marin, perçue comme la cause principale des mortalités. « Nous allons mobiliser les sept régions conchylicoles dans ce combat pour la qualité des eaux. Nous avons l’impression de mourir dans l’indifférence générale. » La profession a ciblé dix actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais. Une réunion sur le sujet est programmée à la préfecture le 18 août. 

(1)   Qui s’oppose aux filières en mer

NE17 soutient les conchyliculteurs touchés par la mortalité des huîtres et des moules

Source : Helene FM

Nature Environnement 17 apporte son soutien aux conchyliculteurs de Charente-Maritime. L’association dit comprendre la colère de la profession qui multiplie les actions coup de poing ces dernières semaines. Ostréiculteurs et mytiliculteurs réclament des mesures de préservation des milieux marins afin d’enrayer la surmortalité des huîtres et des moules. Un combat pour la qualité des eaux qui ne peut, évidemment, que susciter l’appui de Nature Environnement 17. Ecoutez son coordonnateur, Patrick Picaud

Nature Environnement 17 souhaite par ailleurs que la préfecture relance les réunions du Comité qualitatif de l’eau comme demandé par l’association depuis plusieurs années.

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La Rochelle. Opération coup de poing des mytiliculteurs vendéens

Mardi, 300 mytiliculteurs et ostréiculteurs étaient mobilisés devant la Direction départementale des territoires et de la mer et la préfecture de La Rochelle. Parmi eux, une quinzaine de professionnels vendéens.

Source : Ouest France par Alain Dufresne

Le 19 juillet dernier, ils organisaient un barrage filtrant sur le pont de l'île de Ré (Charente-Maritime).Mardi, près de 300 mytiliculteurs et ostréiculteurs ont manifesté devant la Direction départementale des territoires et de la mer et la préfecture de La Rochelle. Les conchyliculteurs restent mobilisés. Et notamment les douze entreprises de L'Aiguillon-sur-Mer.

« Nous sommes solidaires de nos copains charentais », gronde Yann Aujard, mytiliculteur à L'Aiguillon-sur-Mer. Au coeur de leurs revendications : la surmortalité des huîtres et des moules et, par conséquence, la baisse de leurs productions. « Les coquillages meurent massivement, dans l'indifférence quasi générale des pouvoirs publics », indiquent les manifestants.

Depuis mars, les mytiliculteurs de Charente-Maritime ont perdu au moins 12 000 tonnes de moules pour un préjudice de vingt millions d'euros. En baie de L'Aiguillon, zone la plus touchée, la surmortalité atteint entre 90 % et 100 % de la production. Une situation inédite.

Un dialogue entre terre et mer

Dernièrement, le conseil général de Vendée a alloué 18 000 € aux douze entreprises de la baie de L'Aiguillon, tandis que le conseil régional des Pays de la Loire a voté, en juin, 1,35 million d'euros d'aide sous forme de prêts à taux zéro.

« C'est vrai que la Région et le Département nous soutiennent, reconnaît Yann Aujard. Nous demandons à l'État qu'il en fasse de même, et qu'il aille plus vite dans les démarches administratives. » Les professionnels vendéens ne tiennent pas à manifester, aujourd'hui, en Vendée. « Parce que pour l'instant, les choses avancent bien chez nous. »

Alors, lmardi, devant le peu d'écho donné aux revendications de leurs homologues charentais, ils ont déversé, à leur côté, des coquilles d'huîtres et de moules mortes, des poches d'élevage et des filets devant la préfecture de La Rochelle. Ils ont aussi recouvert les trottoirs des Affaires maritimes et de la Direction départementale des territoires et de la mer. Un cortège d'une centaine de camions.

Dix commandements

Les professionnels réclament « la restauration de leurs milieux de production » avec, notamment, « la protection sanitaire autour des gisements de coquillages ». Pour ce faire, ils publient un manifeste « Leurs 10 commandements ». Où, pêle-mêle, ils avancent dix actions urgentes pour rétablir les fonctions écologiques des estuaires et des marais doux et salés.

A ce jour, les analyses n'ont pas permis d'établir l'origine de cette mortalité. On sait juste que la baie de L'Aiguillon a enregistré une présence anormale d'eau douce. Jacques Sourbier, président du Comité régional de conchyliculture, appelle lui aussi à un dialogue entre gens de terre et gens de mer. « Il y a urgence à ce que tous les acteurs du marais et du littoral travaillent ensemble, afin d'avoir un regard objectif. Sans clivage ».

Pour l'heure, ils tiennent à maintenir et stabiliser la filière et ses emplois. De fait, les mytiliculteurs de L'Aiguillon-sur-Mer précisent que « le peu de moules de la baie est consommable. Il n'y a pas de d'interdiction sanitaire. ».

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Pression foncière sur le littoral breton : Projet de Zones de Stockage ostréicole



Eaux Vivantes Armor

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« Le Boucholeur » lève la voile

L’association Le Vieux Tape-Cul propose des sorties en mer pour découvrir les bouchots.

Source : Sud Ouest par Yannick Picard

Des quatre voiles formant le gréement du « Boucholeur », celle d'artimon, plus connue des spécialistes sous le nom de tape-cul et ne servant qu'à stabiliser l'embarcation lorsqu'elle est levée, interpelle toujours, malgré tout. Plus que son usage, c'est réellement son nom qui pose question. À tel point d'ailleurs, qu'une quinzaine d'années en arrière, « Le Canard enchaîné » notamment en avait fait des gorges chaudes. Sujet de la polémique, comment une association portant le nom de Vieux Tape-Cul pouvait-elle prétendre à percevoir des subventions ? Tempête dans un verre d'eau, vite maîtrisée, à tel point d'ailleurs que le journaliste, le temps d'une année, est devenu membre de l'association. Au fil des carénages successifs, d'année en année, le boucholeur et son tape-cul, prennent inexorablement le chemin du pertuis Breton depuis 21 ans maintenant. À l'origine de la mise en chantier de cette réplique d'une plate mytilicole des années 50, André Bouyer et une bande tout autant boucholeurs que copains.

Une trentaine de sorties

Aujourd'hui, l'association compte une bonne centaine de membres, tous passionnés, et pour certain régulièrement à la barre ou au matelotage de l'embarcation.

Durant la période estivale, à l'occasion d'une trentaine de sorties programmées, « Le Boucholeur » permet de découvrir les 400 ha de bouchots et de filière implantés dans la baie de l'Aiguillon ainsi que le travail d'une profession faisant partie intégrante du terroir local. Preuve en est, en prenant place à bord au ponton du port du Corps-de-Garde à Charron, ne parlez pas de cabane mytilicole, mais de grottes. Encore moins de système pour nettoyer les moules sur le chemin du retour de la marée, mais bel et bien de cercueil ou les caisses en bois posées sur les plats-bords des embarcations à l'époque.

Quant aux casse-croûte, mieux vaut encore prononcer les mots de Ponetère, tout comme d'ailleurs le nom porté par la paillote sise aux pieds du ponton du « Boucholeur », que ceux de jambon beurre.

Renseignements : Thierry Bobinet au 05 46 68 05 51 ou au 06 76 04 46 25. Programme sur www.leboucholeur.com. Sortie en mer d'environ six heures, au gré de la marée du jour. Maximum huit personnes.

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Le 6 Août 2014

Les conchyliculteurs avaient annoncé un été très très chaud en Charente-Maritime !

(Copie d'écran de la page Facebook du Littoral)


La Rochelle : les conchyliculteurs crient leur colère aux pouvoirs publics

http://www.sudouest.fr/2014/08/05/la-rochelle-ostreiculteurs-et-conchyliculteurs-crient-leur-colere-aux-pouvoirs-publics-1634039-4628.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20140806-[zone_info]Mardi, entre 200 et 300 ostréiculteurs et producteurs de moules ont déversé des coquilles devant la préfecture, la Direction des territoires et de la mer, les Affaires maritimes, etc.

Vidéo : Déversement des premiers mètres cubes de coquilles devant la préfecture, à La Rochelle

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

Lire les commentaires (51 commentaires à 13h41)

"Les coquillages meurent massivement, dans une indifférence quasi générale des pouvoir publics et de nos élus politiques. Nous assistons impuissants à la mort lente des écosystèmes estuariens et littoraux sur lesquels repose, depuis des siècles, la vitalité de la conchyliculture et de la pêche en Charente-Maritime." Ainsi débute le tract qu'ont distribué mardi, à la mi-journée, les producteurs d'huîtres et de moules charentais-maritimes, qui manifestent à La Rochelle.

- Entre 200 et 300 conchyliculteurs à bord d'une centaine de fourgons et camions se sont regroupés au port de Chef-de-Baie, bennes chargées de coquilles d'huîtres et de moules mortes, de palettes, de poches d'élevage et de filets. Ils ont ensuite fait route vers la préfecture pour un premier arrêt dans le calme. Déversement des premiers mètres cubes de coquilles et allumage de feux fumigènes.

Les conchyliculteurs ont déversé des coquilles d'huîtres et de moules mortes, des palettes, des poches d'élevage et des filets devant la préfecture

Voir le reportage photographique de Pascal Couillaud : En images, la manifestation des conchyliculteurs à La Rochelle

- 13 h 30. Le long convoi qui s'étire loin sur l'avenue Jean Guiton prend la direction de la Direction des territoires et de la mer, l'administration de tutelle des professions maritimes. Un nouveau déversement de produits morts y a été effectué.

- Troisième déversement en suivant, devant les Affaires maritimes, rue du Bastion-Saint-Nicolas.

- 14 h 50. Alors qu'ils quittent les Affaires maritimes, les professionnels envisagent aussi de se rendre au port de plaisance des Minimes et de manifester devant les locaux de l'association des plaisanciers rochelais, lesquels sont hostiles au projet d'installation de filières d'élévages dans la baie de la Maleconche, une technique de production dans laquelle veulent croire certains ostréiculteurs pour assurer la survie de leur métier.

- 15 h 30. Nouveaux déversements devant la porte de l'Association des plaisanciers de la Rochelle au port des Minimes :...

L'objet de ce mouvement  qui intervient après une manifestation bloquant le port de plaisance rochelais le mois dernier, une réunion publique à Marennes lors de laquelle ils ont mis en avant leurs doléances, un barrage filtrant au pont de Ré pour sensibiliser les vacanciers, dénoncer la dégradation du milieu marin, et pointer l'inertie des pouvoirs publics qui, derrière les effets d'annonces, n'agissent pas, selon les professionnels, pour endiguer ce problème de fond qui met leurs élevages en péril.

Gérald Viaud, président du comité régional conchylicole Poitou-Charentes :

http://www.sudouest.fr/2014/08/05/la-rochelle-ostreiculteurs-et-conchyliculteurs-crient-leur-colere-aux-pouvoirs-publics-1634039-4628.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20140806-[zone_info]


Enfin, après une introduction en chanson, Gérald Viaud et Benoit Durivaud, mytiliculteur à Marsilly et président des producteurs de moules de Charente-Maritime, assurent qu'ils feront à nouveau entendre la voix de leur profession, notamment lors du Grand-Pavois et de l'université d'été du Parti socialiste :

- 16 h 15. Fin de la manifestation

La Rochelle : la colère conchylicole déferle

Près d’une centaine de camions chargés de coquilles et déchets conchylicoles ont formé le long cortège des producteurs d’huîtres et de moules en colère.

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux 

La route de l'huître et de la moule passait par La Rochelle hier. Mais dans une version sans poésie bucolique. Entre 200 et 300 producteurs de Charente-Maritime, formant un convoi de 80 à 100 fourgons et camions, l'ensemble chargé de coquilles nauséabondes, livraient leur exaspération en même temps qu'ils déversaient - sans débordement aucun - leur détresse en divers points de la ville. Près de quatre heures de manifestation qui évoquaient le temps lointain du dernier mouvement de pareille ampleur, il y a plus de quinze ans.

Cette manifestation tirée par le Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, à laquelle s'adjoignait la dizaine de syndicats de producteurs du département, pointait la « mort lente » des écosystèmes marins. Il traçait aussi le fossé séparant les engagements des pouvoirs publics de soutenir les éleveurs, et le sentiment de ces derniers de ne ressentir que le vent des promesses.

« T'es où Ségo ? »

Réponse dans Sud Ouest

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La Rochelle : "Les conchyliculteurs se trompent de cible", selon Alain Garcia

Le président des plaisanciers rochelais réagit au lendemain du déversement d'algues et de coquilles vides devant les locaux de l'association, au port des Minimes... Les conchyliculteurs ont déversé des algues, entre autres, devant la porte de l'Association des plaisanciers de la Rochelle au port des Minimes...

Source : Sud Ouest

Pourquoi les conchyliculteurs en colère ont-ils pris pour cible ce mardi, lors de leur manifestation, les locaux de l'association des plaisanciers de La Rochelle, déversant devant sa porte aux Minimes plusieurs centaines de kilos de coquilles d'huîtres et de moules mortes et des déchets conchylicoles divers ?

La réponse tient dans la posture qu'adopte depuis des années l'association face aux projets d'implantations de filières d'élevage en eau profonde. Les champs de la baie d'Yves au début des années 2000, et aujourd'hui celui de la Maleconche, au large d'Oléron, ont été et sont encore chahutés par cette opposition qui, dans chaque cas, débouche sur un contentieux devant la juridiction administrative.

Or, certains conchyliculteurs voient dans cette technique d'élevage un planche de salut face aux problèmes des surmortalités de leurs produits qu'ils rencontrent. S'opposer à ces élevages, est pour ces professionnels un acte hostile auquel ils ont réagi par le déversement que l'on sait.

(Copie d'écran de la page Facebook du Littoral)

Une manifestation à laquelle réagit ce mercredi matin le président de l'association des plaisanciers de La Rochelle. Alain Garcia se dit "surpris" par cette action, "d'autant plus que nous sommes solidaires des difficultés des conchyliculteurs et que nous partageons avec eux le même espace."

S'en prendre aux plaisanciers comme exutoires des difficultés de la conchyliculture, c'est "se tromper de cible".  "Je ne comprends pas bien cette agressivité". Alors oui, l'APLR était opposée à la première mouture du champ de filière de la Maleconche, "à 500 mètres de la plage", mais "nous avons aussi dit aux conchyliculteurs que nous étions toujours prêts à le rediscuter avec eux. Et puis, il faut se souvenir aussi qu' il y avait eu un engagement moral de leur part, après la réalisation du champ de la baie d'Yves, que ce serait le dernier, puis la Maleconche est arrivée...Encore une fois, nous comprenons leur détresse et le risque de voir tout leur métier partir, et nous sommes prêts à les soutenir en achetant leurs produits. Mais encore faut-il laisser place au dialogue."

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Le 22 Juillet 2014

Blocage du port des Minimes de La Rochelle par les conchyliculteurs



Reportage d'Eric vallet et Pierre Lahaye. Intervenants: Benoit Durivaud, mytiliculteur vice-pdt comité régional de la conchyliculture, Daniel Coirier, ostréiculteur vice pdt comité régional de la conchyliculture.

Source : France 3 Poitou-Charentes  Par Nicole Bremaud

Une trentaine de professionnels manifestent contre la mortalité accrue de leurs coquillages. Dès midi et demi ils ont surpris en bloquant avec leurs bâteaux et en disposant des filins à l’entrée du port de plaisance des Minimes.

L'opération a duré une bonne partie de la journée. Vers 15 heures les marins ont laissé passer les 130 jeunes qui participent au championnat du monde de voile classe Europe. Après l'opération escargot menée samedi au péage du pont de l'île de Ré, les ostréiculteurs et mytiliculteurs de Charente-Maritime se mobilisent une nouvelle fois. Frappés par une forte mortalité des coquillages, ils espèrent se faire entendre des pouvoirs publics et veulent sensibiliser le public à la dégradation de l'environnement du milieu marin. Les causes sont multiples mais ils pointent notamment les rejets dûs aux travaux dans les ports.

La conchyliculture représente 1200 entreprises en Charente-Maritime qui font travailler directement 6000 permanents. La Charente-Maritime est le plus grand site de production et de reproduction naturel d'Europe avec 3.000 hectares de parcs en mer et 2.000 hectares de claire, bassin creusé dans les terres argileuses du littoral, produisant notamment les huîtres Marennes Oléron.

Les ports rochelais investis par les conchyliculteurs

Source : Sud Ouest Publié le 23/07/2014 à 06h00 par Oscar Barthe

Hier, le port de plaisance et le Vieux Port ont été bloqués.

Après avoir paralysé le pont de l'île de Ré samedi (nos précédentes éditions), les conchyliculteurs se sont attaqués hier à deux ports rochelais. Arrivés à pied vers 12 heures, une trentaine de professionnels ont d'abord manifesté sur le port des Minimes et distribué des tracts. Ils ont ensuite bloqué l'entrée du port avec le concours d'une vingtaine de bateaux venus en renfort de Chef-de-Baie. Levant le blocus aux alentours de 16 heures, les conchyliculteurs ont ensuite investi le Vieux Port à grand renfort de fumigènes et de cornes de brume. Ils ont finalement évacué les lieux une heure plus tard.

70 millions d'euros de pertes

Les conchyliculteurs manifestent notamment pour attirer l'attention sur la mortalité accrue de leurs coquillages. Mettant en cause une dégradation du milieu marin d'origine encore inconnue, il estime que leurs pertes se sont élevées entre 2012 et 2014 à 70 millions d'euros. Selon les évaluations, près de 10 000 tonnes d'huître et 12 000 tonnes de moules seraient mortes prématurément sur cette période. En tout, c'est quasiment 6 000 emplois qui sont menacés en Charente-Maritime. Conscient de la situation, le député Olivier Falorni a fait savoir hier qu'il avait sollicité le gouvernement pour leur venir en aide.

La grogne bloque deux des ports de la ville

Le député en appelle au gouvernement

Source : Sud Ouest Publié le 23/07/2014 à 06h00 par Oscar Barthe

Confrontés à la forte mortalité de leurs coquillages, ces professionnels ont bloqué le port de plaisance, hier, puis investi le Vieux Port.

Après le pont de l'île de Ré samedi (lire nos éditions précédentes), c'était au tour des ports rochelais de faire les frais de la grogne des conchyliculteurs, hier. À midi, une trentaine d'éleveurs sont venus manifester - à terre - et distribuer des tracts sur le port des Minimes pour dénoncer la mortalité accrue de leur production. Ils ont été rejoints une heure plus tard par une quinzaine de bateaux récolteurs venus de Chef-de-Baie. Soutenus par plusieurs membres du collectif Sauvons nos entreprises fraîchement sortis du tribunal de grande instance de La Rochelle (lire page 17), du vice-président de l'association Poitou-Charentes nature et d'un représentant de la mairie de Bourcefranc, ils ont alors décidé de bloquer l'entrée du port des Minimes. Une décision surprise puisque le matin même encore, le président du Comité régional de la conchyliculture Gérald Viaud parlait de « filtrer seulement » voire d'un défilé. Mais en son absence, les professionnels disposaient finalement leurs bateaux entre la digue du Lazaret et la digue Nord. Bloquant tout passage.

Échanges d'amabilités

« C'est dommage pour les plaisanciers et les régatiers du championnat de Moth Europe, mais nous avons vraiment besoin d'attirer l'attention sur notre situation », expliquait Jean-François Raymond, un mytiliculteur d'Oléron.

Chez les compétiteurs venus participer cette semaine à ce championnat du monde organisé par la SRR (Société des régates rochelaises), l'ambiance est restée plutôt détendue et bon enfant. « C'est dommage pour les courses qui doivent être courues aujourd'hui, mais ça leur donne un petit peu de répit », confiait un parent venu de Suède pour encourager son fils.

Du côté des plaisanciers, en revanche, l'ambiance s'est quelque peu électrisée, certains tentant même de forcer le barrage en passant sous les amarres tendues par les conchyliculteurs. Rares sont ceux qui ont réussi à passer. Les autres continuaient de râler. De quoi donner lieu à quelques échanges d'amabilités plutôt imagés.

Suite à des négociations avec la SRR, les manifestants ont finalement décidé de lever le blocus vers 15 heures, du moins pour laisser passer les compétiteurs et le comité de course. Ils se sont définitivement retirés vers 16 heures, mais n'en sont pas restés là.

Cornes de brume

Laissant libre l'accès au port des Minimes, les bateaux se sont rués sous un tonnerre de cornes de brume entre les deux tours, accompagnés d'un chalutier et de marins-pécheurs venus se joindre aux festivités. La vision d'une quinzaine de bâtiments investissant le Vieux Port à travers les fumigènes orange n'a pas manqué de surprendre les touristes présents en grand nombre hier. « On se croirait au Chaudron pour un Saint-Étienne-Lyon », a lâché l'un de ces derniers, plutôt impressionné.

Un autre plus loin se demandait si on avait déjà vu ça depuis le siège de La Rochelle par le cardinal de Richelieu… en 1627. Hier, le « siège » a duré moins longtemps. Les conchyliculteurs s'en sont finalement allés une heure plus tard. Jusqu'à la prochaine manifestation.

La Rochelle: des conchyliculteurs bloquent le port de plaisance pour se faire entendre

Des conchyliculteurs protestent contre la dégradation du milieu marin

Source : Charente Libre / AFP

Les conchyliculteurs veulent attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production. Les conchyliculteurs veulent attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production.

Une vingtaine de bateaux et quelque 200 conchyliculteurs ont bloqué ce mardi pendant plusieurs heures l'accès au port de plaisance de La Rochelle, pour attirer l'attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences sur la production.

"Nous sommes 25 bateaux et quelque 200 ostréïculteurs et mytiliculteurs. On va bloquer jusqu'à 16h et ensuite nous distribuerons des tracts sur la dégradation du milieu marin", a déclaré par téléphone l'un de leurs porte-paroles, Benoît Duriveaud.

Le port de plaisance des Minimes à La Rochelle est le premier de la façade atlantique, avec 4.500 emplacements. La capitainerie a indiqué avoir prévenu par radio les plaisanciers, plus nombreux en cette période de vacances, du blocage du port jusqu'à 16h.

La conchyliculture occupe quelque 3.000 entreprises en France, soit près de 9.200 emplois, selon des chiffres du ministère de l'Ecologie et du développement durable datant de 2011.

"Personne ne fait rien"

En Poitou-Charentes, elle emploie quelque 6.000 permanents et 6.000 saisonniers, selon Gérald Viaud, président du Comité régional de la conchyliculture. Le secteur subit cependant de plus en plus de préjudices liés à la dégradation de l'environnement.

"On a une dégradation du milieu qui s'accélère, personne ne fait rien et on tente d'enterrer ce qui se passe", a-t-il déclaré, évoquant les conséquences néfastes des rejets d'eau douce non décontaminée dans les marais, ou encore des rejets des stations d'épuration.

"Tout le monde se cache les yeux en augmentant la réglementation sanitaire sur les produits, mais rien n'est fait sur les rejets d'ordre multiple", a-t-il ajouté.

Les professionnels, qui exigent la réparation de leurs préjudices, déplorent notamment des taux de mortalité inhabituels et pas toujours expliqués d'huîtres, de coques, de coquilles Saint-Jacques, de pétoncles ou encore de moules. Ils évaluent leurs pertes à 50 millions d'euros pour la perte de 10.000 tonnes d'huîtres à la fin de l'été 2013, auxquels s'ajoutent 20 millions d'euros en raison d'une hécatombe ayant touché 12.000 tonnes de moules cette année.

Après une action de blocage sur le pont de l'île de Ré le 19 juillet, ils ont prévu de manifester aussi fin juillet à l'île d'Oléron.

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Le 19 Juillet 2014

Pont de l’île de Ré : la mobilisation des conchyliculteurs perturbe la circulation


Les conchyliculteurs ont décidé de bloquer l'accès au pont de l'île ce samedi. Une action qui perturbe fortement la circulation aux abords du pont et au nord de La Rochelle.

Source : Sud Ouest

Depuis 7h30 ce samedi matin et jusqu'en début d'après midi, environ 200 ostréiculteurs et mytiliculteurs bloquent l'accès au pont de l'île de Ré. Le barrage filtrant mis en place provoque des bouchons dans le secteur, il est donc préférable d'éviter la zone.

Cette opération organisée par le comité régional des conchyliculteurs vise à alerter les automobilistes et les pouvoirs publics sur les problèmes de surmortalité des huîtres et des moules et la baisse croissante de leurs productions depuis plusieurs années.

"Les pouvoirs publics et les élus assistent à la mort lente des écosystèmes dans l'indifférence générale" explique Gérald Viaud, prédident du Comité Régional de la Conchyliculture. "Nous souhaitons sensibiliser les citoyens à l'écologie, à l'écosystème et à la biodiversité. Aujourd'hui nos coquillages sont les sentinelles du milieu marin, demain les plages seront menacées et les baignades deviendront impossibles si nous ne faisons rien".

En 2013, selon les chiffres de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer), les producteurs ont perdu 10 000 tonnes d'huîtres, soit un manque à gagner de plus de 50 millions d'euros.

Les conchyliculteurs distribuent des tracts aux abords du pont pour sensibiliser les automobilistes sur les difficultés qu'ils rencontrent.

La Rochelle : Manifestation de conchyliculteurs
    
Source : Ouest France

Ils subissent des problèmes de surmortalité des huitres et des moules. Ils ont provoqué samedi un ralentissement de deux kilomètres sur le pont menant à l'île de Ré.

Le rassemblement, organisé par le comité régional de conchyliculture (CRC) a débuté à 7h30 avec quelque 200 camions et autant de manifestants ralentissant l'accès au péage du pont de l'île de Ré.

A 13H00, le bulletin du centre régional d'information et de coordination routières faisait état de 2,5 kilomètres de ralentissement au péage rendu gratuit par les manifestants qui ont mis un terme à leur action avant 14H00.

Le sentiment de ne pas être écoutés

« Ca fait 30 à 40 ans qu'on répète la même chose, on a le sentiment de ne pas être écoutés », s'est lamenté  le président du comité national conchylicole, Gérald Viaud.

« Pour les huîtres, on est dans la continuité des mortalités observées depuis 2008. Aujourd'hui, ça s'agrandit aux moules, aux pétoncles, aux coquilles-saint-jacques. Si ça continue, on s'apercevra que l'eau est contaminée, il n'y aura plus de baignade ».
Protection sanitaire réclamée

Les manifestants réclament « la restauration de leurs milieux de production » avec notamment « la protection sanitaire autour des gisements de coquillages ».

En 2014, les mytiliculteurs de la Baie de l'Aiguillon ont vu mourir la quasi-totalité des moules. Deux agents pathogènes ont été identifiés, présents depuis longtemps dans le milieu, mais il n'est pas encore expliqué pourquoi ils sont soudain devenus mortels.

1200 entreprises en Charente-Maritime

La conchyliculture représente 1.200 entreprises en Charente-Maritime qui font travailler directement 6.000 permanents. La Charente-Maritime est le plus grand site de production et de reproduction naturel d'Europe avec 3.000 hectares de parcs en mer et 2.000 hectares de claire, bassin creusé dans les terres argileuses du littoral, produisant notamment les huitres marennes Oléron.

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Conchyliculteurs et pêcheurs de Thau très inquiets des mortalités 



Depuis la fin juin, les mortalités touchent les moules, les huîtres matures et même les palourdes de l’étang de Thau. Les professionnels voudraient comprendre pourquoi.

Source : Le Marin

Jean-Claude Archimbeau, ancien président du comité régional conchylicole (CRC) de Méditerranée, est le témoin de mortalités violentes qui touchent les huîtres de Thau, à commencer par l’exploitation familiale exploitée par son gendre, Marc Chastel. Au point qu'un matin, il a fallu trier plus de 900 huîtres de calibre n° 2 pour faire un casier de 50 coquillages, les autres étant mortes ou très faibles.

Pourtant, les mortalités sont arrivées tardivement dans le sud cette année, après le 20 juin. Mais en trois jours, tout s’est déclenché. Les moules meurent elles aussi, quand elles ne sont pas croquées par les dorades. Et les pêcheurs sont très alarmés des mortalités de palourdes.

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Le 15 Juillet 2014

Moules de bouchot : une bactérie inquiète

Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. |

Source : Ouest France par

Alors que le taux de mortalité des huîtres perdure, la conchyliculture manchoise s'inquiète pour les moules de bouchot avec une mortalité en hausse en Charente. Une nouvelle bactérie est en cause.

Inquiets pour les moules

Vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, Joseph Costard s'inquiète d'une mortalité inhabituelle des moules dans les parcs de Charente. « L'inquiétude est grande en ce qui concerne la mortalité des moules de bouchot d'élevage et sauvage. Le taux de mortalité est en forte hausse en Charente et ce phénomène est dû à une nouvelle bactérie, et Joseph Costard de poursuivre sur l'analyse d'Ifremer. Cet organisme pense que le réchauffement climatique agit sur la qualité de l'eau. Ce qui provoque un déséquilibre de l'écosystème avec pour incidence le développement de bactéries. »

Pour la Normandie, le monde conchylicole est sur le qui-vive. « Nous craignons de voir arriver cette bactérie en Normandie. Nous avons mis en place un système de surveillance avec de fréquents prélèvements pour analyses. » La Normandie produit chaque année 18 000 tonnes de moules de bouchot.

Mortalité des huîtres

Pour Joseph Costard, la situation est grave car la mortalité perdure. « Les naissains continuent de mourir l'été mais, phénomène dramatique dû à un hiver doux, la mortalité est plus précoce cette année. Un premier épisode de mortalité a eu lieu début juin, et d'insister sur l'avenir. Nous craignons une seconde vague de mortalité cet été. L'an dernier, la mortalité a atteint 60 % du cheptel. Une mortalité des huîtres adultes triploïdes risque aussi de se renouveler cet été vu la fragilité des mollusques en juin. »

Une production qui affiche 15 000 tonnes chaque année. « Nous enregistrons une baisse de 30 % de cette production en 5 ans. »

Situation critique

L'état de santé des entreprises ostréicoles est étudié. « Avec cette mortalité, c'est double dépense, il faut acheter 10 000 naissains pour en garder 5 000. Il faut de la trésorerie. Des petites entreprises ont déjà été absorbées par de grosses structures. »

Joseph Costard rappelle que depuis 2008, la Normandie a perdu 2 000 emplois saisonniers dans l'ostréiculture. « Bien que l'ostréiculture soit un travail individuel, il faut une prise en compte de l'intérêt général. Je compte pour cela sur la responsabilité du futur président du comité national de conchyliculture, élu prochainement. »

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Pays de Retz : les mytiliculteurs épargnés par la mortalité

La Plaine-sur-Mer réunit le plus important regroupement de mytiliculteurs de Loire-Atlantique.

Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau

À La Plaine-sur-Mer, la situation des mytiliculteurs contraste avec celle des entreprises du littoral du sud Vendée.

La Plaine-sur-Mer est le plus gros site de débarquement de moules de Loire-Atlantique. Pour l'instant, la saison des mytiliculteurs, dans ce secteur du pays de Retz, se déroule normalement « même s'il est encore trop tôt pour savoir si les tonnages seront identiques à l'année dernière », indique Hugo Baudet, président du syndicat de La Bouchot de l'Atlantique.

Une situation qui contraste avec la saison des mytiliculteurs du littoral sud Vendée et de Charente. Depuis avril, les entreprises de ce secteur font face à des taux de mortalité importants chez les moules, entre 80 % et 100 % (voir Ouest-France du 21 avril).

Les raisons de ce phénomène ont fait l'objet d'études et Dominique Souchet, le vice-président du conseil général de Vendée, a annoncé que l'État devrait lancer un véritable plan de soutien. Pour l'instant, ces difficultés ne touchent pas le secteur de La Plaine-sur-Mer. « Il n'y a pas de souci ou de perturbation à noter pour le moment », confie Hugo Baudet.

Des taux de chair de plus de 30 %

Pour l'entreprise d'Hugo Baudet, à La Plaine-sur-Mer, c'est donc encore près de 60 tonnes de moules qui devraient pouvoir être pêchées, chaque semaine, pendant les mois de juillet et août. « En pleine période, on devrait pouvoir arriver à des taux de chair à plus de 30 % », précise le président du syndicat de La Bouchot de l'Atlantique.

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Au coeur des moules Baudet à La Plaine-sur-Mer



Cela fait quarante-huit ans que l'entreprise Baudet est dans la mytiliculture. Davantage prisée en été,la moule requiert pourtant un travail sur toute l'année.

Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau. 

Il est tout juste 9 h lorsque le chaland de l'entreprise Baudet effectue son retour dans le port de la Gravette, à La Plaine-sur-Mer. À son bord, Hugo Baudet et plusieurs autres employés reviennent de la pêche. « On passe environ cinq à six heures en mer », explique le mytiliculteur. Et parfois, le départ est matinal, dès 4 h.

Sur le chaland, des milliers de moules attendent. Tout justes enlevées de leurs pieux, elles sont entreposées dans des grands bacs de plastique. Elles seront ensuite transportées à terre avant d'être amenées à l'entreprise, située à quelques kilomètres de là. « Les moules passent alors une journée en bassin de purification avant d'être triées. »

Dans 24 heures, elles seront livrées par camion à des enseignes de supermarché, des poissonniers ou à des restaurateurs pour être consommées.

Et c'est comme ça depuis 1966, date où l'entreprise Baudet s'est créée. « Nous sommes une entreprise familiale, commence Hugo Baudet, mon grand-père a créé l'entreprise avant que mon père ne la reprenne et c'est maintenant mon tour depuis 2011. »

Pêche l'été, entretien l'hiver

La moule possède ses saisons et la mytiliculture répond à des cycles. « La pêche a lieu de juin jusqu'à octobre environ, l'hiver nous nous occupons de l'entretien des parcs par exemple », indique Hugo Baudet. Autant dire que si vous trouvez de la moule dans vos assiettes en février, « c'est qu'elle ne vient pas de France ».

Sur les 25 000 pieux que possède l'établissement, Hugo Baudet et ses employés en renouvellent 1/10e chaque hiver. Une tâche finalement aussi importante que la pêche. Tout comme le captage, cette technique qui consiste à poser du cordage en mer pour que des bébés moules viennent se poser dessus. « Les cordes sont relevées en mars et les naissains sont ensuite revendus à des exploitations de Bretagne et de Normandie », confie Hugo Baudet.

Les mois de juillet et août demandent davantage de main-d'oeuvre. L'entreprise Baudet passe de treize salariés à l'année, à vingt-six durant l'été. Toutes les équipes d'été exécutent à la fois les tâches terrestres (le tri) et en mer (la pêche). « Avec les fêtes de la moule et l'afflux de touristes sur la côte, la demande se fait plus forte l'été et cela nécessite donc davantage de personnels. » Pendant cette période, c'est près de 65 tonnes de moules qui sont alors ramassées chaque semaine.

Pendant l'été, l'entreprise ouvre ses portes au public pour des visites de l'entreprise une fois par semaine. Réservations au 02 40 21 51 02. Tarif : 2 €.

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Le 12 Juillet 2014

Cocktail mortel pour les moules de Charente et Vendée

Depuis la mi-mars, date des premiers constats, une mortalité anormale et massive, non expliquée à ce jour, décime les moules de Vendée et de Charente-Maritime...

Jean-François Périgné dans Campagnes Solidaires - Juin 2014


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Le 24 Juillet 2014

Mont Saint-Michel. La saison des moules de bouchot démarre



Les moules AOP de la baie du Mont Saint-Michel sont sur les étals. Elles doivent respecter un cahier des charges strict.

Source : Ouest France par Stéphanie Bazylak

Chaque année, c'est la même chose. Après 16 à 18 mois passés à grandir dans les eaux riches de la baie du Mont Saint-Michel, les moules de bouchots ont atteint leur maturité et attendent d'être dégustées. Mais pour être labélisées Appellation d'origine protégée (AOP), elles doivent respecter un cahier des charges strict.


Le label AOP assure en effet au consommateur la provenance de la moule, une chair « généreuse, ample et appétissante », l'identité du mytiliculteur et, enfin, des contrôles rigoureux et fréquents pour vérifier le goût, la texture et la présentation de la moule. Le label assure également le respect de la saison, de juillet à février.
Plusieurs mois

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5 conseils pour préparer les moules de bouchot du Mont Saint-Michel

La star des mollusques démarre sa saison. La récolte a commencé et les consommateurs peuvent déjà la déguster. Pour ce cru 2014, les mytiliculteurs évoquent une moule de bouchot charnue et très colorée. Reste à connaître les astuces pour les préparer. Voici tous les conseils avec le Comité AOP "Moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel".

Source : La Montagne

1/ Attention à la coquille

Il est conseillé d'acheter les moules fraîches dont les coquilles ne sont pas abîmées ou ne baillent. Celles-ci doivent être humides et fermées.

2/ 500g par personne

Les recommandations portent à 500g la portion par personne. Cela équivaut à 175g de chair.

3/ A conserver au frais

Après achat, les moules de bouchot se conservent dans le bac à légumes du réfrigérateur. Il est impératif de les manger dans les deux jours, pour profiter de toute leur saveur.

4/ Gratter les coquilles

Avant de les mettre dans une marmite, ou une gamelle, il convient de gratter les coquilles pour enlever les coquillages. Mais, sachez que compte tenu de l'élevage sur bouchots, les mollusques ne contiennent que très rarement du sable ou des petits crabes dans leurs coquilles.

5/ Laissez-vous aller à l'inspiration culinaire

Au roquefort, à la crème, marinières... Les moules de bouchot se prêtent à de nombreuses recettes, plus ou moins élaborées. Même les pires cuisiniers peuvent réussir à la préparer. Le Comité AOP leur conseille par exemple de les cuire sanS eau, avec un peu de sel, après les avoir grattées et lavées. Il suffit d'attendre qu'elles soient ouvertes pour les déguster

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La Plaine-sur-Mer / Loire-Atlantique

L'entreprise Baudet : mytiliculteurs depuis trois générations

Hugo Baudet et sa compagne Marion ont repris l'affaire familiale en 2011Hugo Baudet et sa compagne Marion ont repris l'affaire familiale en 2011

Source : Le Courrier du Pays de Retz

L’atout culinaire de La Plaine sur Mer, c’est sa moule de bouchot. Ce petit mollusque qui fait le bonheur des pêcheurs à pied est aussi un vecteur économique majeur pour la commune. Une entreprise tient les rênes en ce domaine. Et cela dure depuis 60 ans. Créée en 1954 à Port-Giraud par le conchyliculteur Jean Donarier, elle est reprise en 1966 par Pierre Baudet. Son fils Patrick lui succède en 1978. La société compte une quinzaine de salariés, auxquels s’ajoute une dizaine de saisonniers.

Devenue à l’étroit dans ses murs, et souhaitant poursuivre son développement, Patrick et Marie Baudet décident de déplacer l’entreprise dans la zone d’activité du Marais, entre la Prée et la Tara où elle trouve place en 2007. Les locaux, plus vastes et fonctionnels, aux normes sanitaires européennes, se dotent d’un système de douchettes alors unique en France, servant à purifier les coquillages avant leur mise en vente. Aujourd’hui des bassins de purification encore plus performants remplacent ce système.

Une entreprise qui se visite !

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Pays-Bas, Zélande : le premier jour de la récolte des moules, un événement à Yerseke

Reportage en Zélande, région du sud des Pays-Bas qui produit la moule de la Braderie de Lille. Début septembre 800 tonnes seront englouties par les quelque 2 millions de visiteurs. Mercredi 16 juillet, événement à Yerseke avec le premier jour de récolte. 

Récolte des moules en vue de la braderie de Lille



Source : France 3 Nord Pas-de-Calais

Ce sont les stars de la braderie - les moules - consommées sans modération... Savez-vous qu'elles proviennent majoritairement des Pays-Bas ? La récolte vient tout juste de débuter là-bas. Direction la petite ville d'Yerseke, sur l'Escaut oriental où se sont rendus Marie-Noëlle Grimaldi et Dominique Dumont. Voici leur reportage ci-dessus.

Si le mosselman trône à l'entrée du port, c'est que depuis 150 ans, à Yerseke, toute l'économie tourne autour de la mytiliculture. Cette petite ville de 6500 habitants est le plus gros producteur de moules du pays, 70 navires récoltent le coquillage.

Alors après trois mois de pause dans la production, le premier jour de récolte est un véritable événement.


La France absorbe un quart de la production des Pays-Bas. Mais les Belges sont loin devant nous. D'où la présence des principaux médias du pays.

Et cette année la moule de Zélande est effectivement plus petite mais pas de quoi décevoir ce chef étoilé. Edwin Vinke a même accepté de nous confier son petit secret : "Cuisez les vraiment rapidement sinon elles deviennent caoutchouteuse et aussi ne mettez pas trop d'ingrédients, la moule doit s'exprimer par elle-même."

Pour le premier jour de récolte, près de 400 tonnes ont été ramassées… Il en faudra deux fois plus pour alimenter la braderie de Lille début septembre.

La nouvelle moule de Zélande arrive et sera bien présente à la braderie de Lille

La moitié des 400 tonnes de moules consommées à la braderie de Lille vient de la Zélande (Pays-Bas). A Yerseke, dans l’Escaut oriental, on commence tout juste les premières récoltes de la saison.

Source : Nord Eclair

La « terre de la mer » a dévoilé son nouveau cru. La moule de Zélande 2014 a une petite coquille, certes, mais une grosse chair. Pêchées depuis mardi dernier à Yerseke, à moins de 2h de Lille, les moules néerlandaises auront une place de choix à la braderie des 6 et 7 septembre prochain  : elles font jeu égal avec les moules de Bouchot. Mais pour Yerseke, où sont récoltées et transformées les moules de Zélande, la manifestation représente 4  % de la production annuelle, soit 200 tonnes de mollusques. Et chaque année, c’est près d’un quart des exportations néerlandaises qui sont à destination de la France. Loin devant, la Belgique, qui importe les deux tiers de la production de moule de Zélande, en particulier pendant la saison touristique.

« Les Français, eux, consomment énormément de moules à la rentrée, avec un second pic au début de l’année. Je ne devrais pas le dire, mais ils préfèrent quand même les moules de Bouchot, qui sont moins iodées » avoue Ineke Nijssen, la porte parole de l’Office des moules de Zélande, qui regroupe les mytiliculteurs néerlandais. Une moule élevée sur pied en France, alors qu’elle est raclée au fond de la mer aux Pays-Bas, une fois à maturité (vers 2 ans).

De l’Escaut à l’assiette

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Pêche en Normandie. Sur l'Enzo, la moule de Barfleur pêchée à la drague

Belle, blonde et sauvage de pleine mer... c'est la saison de la moule de Barfleur ! Embarquement à Saint-Vaast (Manche) sur l'Enzo, avec Mickaël Hubert et ses quatre marins.

Source : Ouest France par Xavier Oriot

20 h 30 sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue. Un soleil encore généreux perce les nuages quand toute la Normandie est sous la pluie. Mickaël Hubert, patron de pêche, et ses quatre hommes embarquent sur l'Enzo, bateau de 12 m qui porte le nom de son fils. Il restera à moins d'un mile de la côte pour pêcher la moule de Barfleur. Cette moule sauvage par 13 m et jusqu'à 60 m de fond dans la Manche, pêchée avec une drague, quand celle de Bouchot est d'élevage sur ses pieux.

Blonde et ivoire

La blonde de Barfleur doit ce deuxième nom à une coquille aux reflets dorés. Sa chair ivoire est plus charnue et elle est reconnaissable avec son petit crabe ; « il y en a moins, seulement deux à trois par kilo » a relevé Mickaël, 43 ans, pêcheur de moules « depuis l'âge de 14 ans. Comme mon père et mon grand-père. Ça fait 16 ans que je suis à mon compte ». Le jeune patron aime son métier « Je ne ferais pas autre chose. Même dans une autre vie. J'aime la liberté ». Un travail pénible ? « Trois heures en mer cinq jours sur sept, du dimanche au jeudi, il ne faut pas se plaindre ».

La pêche de la moule de Barfleur est réglementée. L'ouverture est fixée le 15 juin jusqu'en novembre « après on passe à la coquille Saint-Jacques dans la baie de Seine. Il arrive que l'on passe de la moule à la coquille le même jour. On ne dort pas beaucoup ». La quantité pêchée est limitée à 480 kg par homme embarqué rémunéré à la part plus rémunatrice, ce qui fait 2,4 tonnes à cinq sur l'Enzo. On ne pêche que de 21 h à 18 h 30 le lendemain. Selon les marées, Mickaël pêche le soir ou la nuit « pour m'occuper des livraisons, de la paperasse et de la vente directe en journée avec ma femme ».

Lame d'1,60 m de large

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65 pêcheurs

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Le tonnage annuel de 6 500 à 7 500 tonnes (80 par jour) n'est pas comparable aux 65 000 tonnes de moules de bouchot. 900 tonnes majoritairement distribuées en Normandie bénéficient du label Normandie fraîcheur mer et d'une charte qualité depuis 2001. Cet été, l'Ifremer a relevé une ressource importante. C'est heureux : la grosse période de consommation, du 14 juillet au 15 août, commence.

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Pénestin

Au phare de Tréhiguier, à la découverte de l'histoire des moules

Sur le port de Tréhiguier, la maison de la mytiliculture retrace la culture des moules. L'exposition a pris place dans un phare, construit en 1880. « Il a été ouvert jusqu'en 1989. Puis, il a fallu le fermer à cause de l'envasement de l'estuaire. Les bateaux ne distinguaient plus le phare », explique Frédéric Brettier, en charge de la communication et du patrimoine à la mairie de Pénestin. En 1996, la mairie décide alors de racheter la bâtisse pour en faire un musée. Du haut de son toit, elle offre un beau panorama sur l'estuaire de la Vilaine. « Ce phare est un élément important du patrimoine architectural de Pénestin. »

Source : Ouest France par Katell Morin.

Trois salles d'exposition

Dans ce musée, trois salles d'expositions permettent de découvrir les aspects de production et de traçabilité des moules de Bouchot. « La mytiliculture est une activité importante dans notre secteur. Une trentaine de chantiers mytilicoles entoure la commune. Ici, on est dans une région de production et non d'élevage », poursuit Frédéric Brettier. Dans la salle du bas, on découvre la petite coquille bleue dans son milieu naturel. À l'étage, une salle d'exposition est consacrée à la mytiliculture d'autrefois et l'autre, à l'activité des mytiliculteurs aujourd'hui. L'exposition est agrémentée de vidéos qui dévoilent ce métier, l'histoire de la Mine d'or, site emblématique de Pénestin avec ses falaises de couleur ocre, et l'origine du port de Tréhiguier.

Journées de la myticulture

Ce vendredi 18 juillet et le mercredi 20 août, la municipalité organise ses journées de la mytiliculture, sur le port de Tréhiguier. Une visite guidée du phare-expo sera conduite par un professionnel de l'élevage des moules. Elle sera suivie de la découverte d'un chantier mytilicole, puis d'une soirée Mytilus sur le thème des pirates, proposée par la confrérie des Bouchoteurs et la ville. Au programme : concert et premier challenge des mangeurs de moules. Les réservations se font à l'office de tourisme (02 99 90 37 74). Le premier groupe partira à 14 h 15. La deuxième visite est programmée à 15 h 45. Port de Tréhiguier, à Pénestin. Cette manifestation est gratuite.

Visites guidées

La maison de la mytiliculture est ouverte tous les jours durant l'été, de 10 h 30 à 12 h 30 et 15 h à 18 h. Des visites guidées sont également proposées tous les mardis, du 8 juillet au 19 août, de 15 h à 17 h. Tarifs : - de 7 ans : gratuit ; 7-12 ans : 2,70 € ; adultes : 3,70 €.

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Création d'un parc à moules à Damgan. Près de 200 manifestants à Vannes


Source : Ouest France / 22 Juillet 2014

Ce matin, à Vannes, près de 200 personnes ont manifesté leur opposition à la création d'un parc à moules de bouchot au large de Damgan. Elles ont été reçues en préfecture.

"Non aux Bouchots, conservons nos littoraux". Le slogan a résonné dans les rues de Vannes ce matin. Près de 200 personnes ont répondu à l'appel du comité de défense de la baie de Kervoyal et du littoral damganais. Elles manifestaient contre le projet d'implantation d'un parc de moules de bouchots de 14 ha au large de Damgan.

Le projet, actuellement en enquête publique, est porté par le GIE des Mâts, qui regroupe six conchyliculteurs, de Pénestin et du Tour-du-Parc.

Une délégation d'opposants a été reçue en préfecture en fin de matinée. "Nous avons rappelé les conséquences économiques désastreuses qu'entraînerait l'installation de ce parc à moules, souligne Jacques Mathieu, président du comité. Les bouchots dans une station balnéaire font fuir les touristes".

Le comité craint également une augmentation de l'envasement de la Vilaine et dénonce la "pollution visuelle" d'un tel parc face à la grande plage.

Il relance l'idée d'un parc à moules sur filières.

Damgan. Le projet de parc de moules de bouchots à l'étude

Source : Ouest France par Christine Baucherel

13 500 pieux

« C'est un petit parc, entouré de roches, assure Bernard Thobie, mytiliculteur à Pénestin et président du Groupement d'intérêt économique (GIE) des Mâts. Nous aurions pu le faire sur 100 ha, mais nous ne voulions pas nous retrouver en zone de plaisance. Il faut de la place pour tout le monde. » Le GIE porte un projet de parc de moules de bouchot au large de Damgan. Il compterait 13 500 pieux regroupés en 18 plots répartis sur 14 ha.

Enquête publique

Le projet fait l'objet d'une enquête publique jusqu'au 29 juillet (Ouest-France de mardi). L'État peut accorder une concession du domaine public maritime de 35 ans. Une trentaine de concurrents du GIE des Mâts, seraient également intéressés. Après l'enquête, deux commissions départementales émettront un avis. Puis le préfet aura la main. Si la concession est accordée, les travaux pourraient démarrer en 2015 ou 2016.

Opposition

Fermement opposé au projet, le comité de défense de la baie de Kervoyal et du littoral damganais était à la Délégation de la mer et du littoral, à Vannes, pour consulter le dossier. « Il est écrit que « la mytiliculture n'est pas une activité polluante par nature ». Qu'ils viennent voir sur place ! », s'exclame Annick Lozevis, membre de l'association. En réunion à Damgan, samedi, le comité prépare une manifestation le mardi 22 juillet à 10 h, du port de Vannes à la préfecture.

Envasement

Pour le comité de défense de la baie de Kervoyal, le risque majeur d'un nouveau parc à moules de bouchot en baie de Vilaine, c'est l'envasement. Avec, à terme, le recul du tourisme et les pertes d'emplois liés à cette économie. « L'envasement dû aux pieux de bouchots est un épiphénomène par rapport à la responsabilité du barrage d'Arzal. Nous pensons, et les scientifiques le démontrent, que les bouchots n'y contribuent que de manière très limitée spatialement et quantitativement », relativise, de son côté, une autre association environnementale, Défense et sauvegarde de la Baie de Vilaine (DSBV).

Études

Qu'en dit le GIE des Mâts ? « Pour avoir des éléments objectifs, nous avons demandé au bureau d'études DHI, qui a travaillé pour l'Institution de la Vilaine, une modélisation hydrosédimentaire du secteur », explique Bernard Thobie. Ses conclusions ont abouti à un changement d'orientation de la future concession « pour limiter au maximum les effets du parc sur la courantologie et de fait, sur le piégeage des sédiments ». Une autre étude a été commandée à l'Université de Bretagne Sud. La notice d'impact, elle, cite des lieux où les pieux n'ont pas entraîné ou augmenté l'envasement.

Et les moules sur filière ?

C'est le compromis que suggère Jacques Mathieu. Installer des cordes au lieu de pieux. « Il faudrait une surface de 200 ha et cela aurait des conséquences sur la plaisance ! », s'exclame Bernard Thobie.

Moules sur filières. Les opposants sensibilisent les vacanciers

Saint-Coulomb - 21 Juillet

Les opposants sont allés à la rencontre du public sur la plage du Guescin, à Saint-Coulomb. Les opposants sont allés à la rencontre du public sur la plage du Guescin, à Saint-Coulomb. | Stéphanie Bazylak

Source : Ouest France par Stéphanie Bazylak

Les opposants au projet de moules sur filières au large de Saint-Coulomb ont distribué des tracts. Ils veulent alerter l'opinion. Le projet a pourtant déjà été approuvé.

Fin juin, Patrick Strzoda, préfet de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, a validé la demande de concession expérimentale du comité régional de la conchyliculture au large de Saint-Coulomb. Depuis, les opposants ne désarment pas.

Tracts sur la plage du Guesclin

Ce lundi après-midi, ils ont distribué des tracts sur la plage du Guesclin, à Saint-Coulomb. « On veut sensibiliser les estivants, explique Marcelin Daniel, président de l’association de la Côte d’Émeraude pour l’environnement et la qualité de vie (Aceqv). Leur dire que si on ne fait rien, ils n’auront plus de plage bientôt. »

19 ha au large de Saint-Coulomb

Le projet expérimental prévoit quatre filières de 100 mètres de long, dont trois subflottantes et une en surface, sur une superficie de 19 ha au total, située à plus de trois kilomètres de la côte. Durée des tests : trois ans.

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Le 16 juillet 2014

La saison des moules est partie: près de 400 tonnes de moules vendues à la criée de Yerseke

Illustration : copie d'écran du site de Prins & Dingemanse, l’un des principaux producteurs de moule de Zélande établis à Yerseke (Hollande)


Les 12 premiers lots de moules de Zélande vendus aux enchères mercredi à la criée de Yerseke ont trouvé acquéreur en moins de 20 minutes. Au total, 392,3 tonnes nettes de moules ont été acquises par les principaux producteurs néerlandais du marché.

Source : Sudinfos

Les 12 premiers lots, qui correspondent au chargement de 12 bateaux de pêche, ont été acquis à des prix oscillant entre 0,75 et 1,75 euro le kilo. En moyenne, chaque bateau récolte environ 50 tonnes par trajet.

«Il est encore difficile de donner un prix précis pour le consommateur», avance-t-on chez Prins & Dingemans, l’un des principaux producteurs établis à Yerseke. Celui-ci traite en pleine saison entre 80 et 100 tonnes par jour et la moitié de sa production environ est destinée au marché belge, selon un responsable commercial de l’entreprise.

La saison des moules de Zélande s’est ouverte mercredi à Yerseke. Au total, 57 millions de tonnes sont produites chaque année aux Pays-Bas. Les coquilles sont cette année de tailles relativement modestes, mais bien remplies, se réjouissent les mytiliculteurs zélandais.

Les premières moules de Zélande sont arrivées

La saison des moules de Zélande s'est ouverte mercredi à Yerseke (Zélande, Pays-Bas), où les premiers mollusques ont été pêchés. Elles seront disponibles en magasin et dans les restaurants dès jeudi. Les coquilles sont relativement petites, mais bien remplies et la chair est d'excellente qualité, se réjouissent les mytiliculteurs zélandais.

Source : 7sur7

"Un goût saumâtre, salé et iodé qui rend les moules de Zélande uniques", tels ont été les premiers commentaires des mytiliculteurs de Yerseke à l'issue de la récolte inaugurale.

Pour obtenir l'appellation, les moules, qui peuvent notamment provenir de la mer des Wadden, se doivent d'être rincées naturellement dans une parcelle située au fond de l'Escaut oriental. Les premiers lots de moules seront vendus aux enchères, mercredi après-midi à la criée de Yerseke.

La croissance des moules, qui ont besoin de deux ans pour arriver à maturité, dépend des conditions naturelles. La longue période hivernale de 2012 a entraîné un ralentissement du développement des coquilles, ce qui peut expliquer la taille relativement modeste des mollusques de cette année, expliquent les mytiliculteurs.

Quelque 700 millions de tonnes (plutôt en kg NDLR) de moules sont produites chaque année dans le monde, dont 57 millions aux Pays-Bas, où les moules sont pêchées sur une superficie d'environ 6.000 hectares depuis 150 ans. La plupart de la production néerlandaise exportée est destinée aux marchés belge (65%) et français (23%).

La saison des moules s'étend de mi-juillet à mi-avril, contrairement à la croyance généralement répandue selon laquelle il convient d'en consommer uniquement lors des mois en "re".

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Le Syndicat mer et littoral (SMEL) recrute un Technicien pêche et aquaculture (H/F)

Vacance de poste
Catégorie B
Filière technique
Identification du poste
Service:SMEL – Centre expérimental
Résidence administrative : Blainville sur Mer
Lien hiérarchique:Directeur
Cadre d'emploi ou grade:cadre d'emploi des techniciens
Date de prise de fonction : dès que possible
Fonctionnaire ou contractuel (contractuel 1 an renouvelable)
Missions/Activités
  • soutien technique aux actions et expérimentations menées au centre expérimental du SMEL à Blainville sur mer (mise en place et suivi d’expérimentations).
  • Soutien à la gestion et à l’entretien des moyens d’intervention et du bâtiment, aux actions de communication.

Profil et compétences requises
Compétences :
- Connaissance dans les domaines de l’aquaculture, de la biologie marine et de l’expérimentation scientifique
- Permis B et permis bateau
- Compétences en plongée sous-marine souhaitées (formation professionnelle ultérieure programmée)
Profil :
- Technicien pêche et aquaculture (niveau minimum BAC + 2 souhaité)
- Esprit d’équipe
- Autonomie

Spécificités liées au poste
Cycle de travail particulier:
Horaires non fixes
Astreintes : week end et fériés

Renseignements pratiques
Personne à contacter pour les renseignements sur le poste :
Olivier Richard, directeur du centre expérimental, 02 33 76 57 70
Personne à contacter pour les renseignements administratifs:
Christophe Géland, responsable recrutement-mobilité, 02 33 05 95 67
Candidature (curriculum vitae + lettre de motivation) à adresser à :
Monsieur le Président du Conseil Général
Direction des Ressources Humaines
50050 SAINT-LO cedex
Pour les candidatures internes:voie hiérarchique

Date limite de candidature :15/08/2014

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Le 15 Juillet 2014

Moules de bouchot : une bactérie inquiète

Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. Pour Joseph Costard, vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, il faut être vigilant quant à l'arrivée d'une nouvelle bactérie qui décimerait les moules d'élevage. |

Source : Ouest France

Alors que le taux de mortalité des huîtres perdure, la conchyliculture manchoise s'inquiète pour les moules de bouchot avec une mortalité en hausse en Charente. Une nouvelle bactérie est en cause.

Inquiets pour les moules


Vice-président de la section conchylicole de la Manche et de la Mer du Nord, Joseph Costard s'inquiète d'une mortalité inhabituelle des moules dans les parcs de Charente. « L'inquiétude est grande en ce qui concerne la mortalité des moules de bouchot d'élevage et sauvage. Le taux de mortalité est en forte hausse en Charente et ce phénomène est dû à une nouvelle bactérie, et Joseph Costard de poursuivre sur l'analyse d'Ifremer. Cet organisme pense que le réchauffement climatique agit sur la qualité de l'eau. Ce qui provoque un déséquilibre de l'écosystème avec pour incidence le développement de bactéries. »

Pour la Normandie, le monde conchylicole est sur le qui-vive. « Nous craignons de voir arriver cette bactérie en Normandie. Nous avons mis en place un système de surveillance avec de fréquents prélèvements pour analyses. » La Normandie produit chaque année 18 000 tonnes de moules de bouchot.

Mortalité des huîtres

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Situation critique

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Pays de Retz : les mytiliculteurs épargnés par la mortalité

La Plaine-sur-Mer réunit le plus important regroupement de mytiliculteurs de Loire-Atlantique.

Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau

À La Plaine-sur-Mer, la situation des mytiliculteurs contraste avec celle des entreprises du littoral du sud Vendée.

La Plaine-sur-Mer est le plus gros site de débarquement de moules de Loire-Atlantique. Pour l'instant, la saison des mytiliculteurs, dans ce secteur du pays de Retz, se déroule normalement « même s'il est encore trop tôt pour savoir si les tonnages seront identiques à l'année dernière », indique Hugo Baudet, président du syndicat de La Bouchot de l'Atlantique.

Une situation qui contraste avec la saison des mytiliculteurs du littoral sud Vendée et de Charente. Depuis avril, les entreprises de ce secteur font face à des taux de mortalité importants chez les moules, entre 80 % et 100 % (voir Ouest-France du 21 avril).

Les raisons de ce phénomène ont fait l'objet d'études et Dominique Souchet, le vice-président du conseil général de Vendée, a annoncé que l'État devrait lancer un véritable plan de soutien. Pour l'instant, ces difficultés ne touchent pas le secteur de La Plaine-sur-Mer. « Il n'y a pas de souci ou de perturbation à noter pour le moment », confie Hugo Baudet.

Des taux de chair de plus de 30 %

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Au coeur des moules Baudet à La Plaine-sur-Mer



Cela fait quarante-huit ans que l'entreprise Baudet est dans la mytiliculture. Davantage prisée en été,la moule requiert pourtant un travail sur toute l'année.

Source : Ouest France par Guillaume Perrodeau. 

Il est tout juste 9 h lorsque le chaland de l'entreprise Baudet effectue son retour dans le port de la Gravette, à La Plaine-sur-Mer. À son bord, Hugo Baudet et plusieurs autres employés reviennent de la pêche. « On passe environ cinq à six heures en mer », explique le mytiliculteur. Et parfois, le départ est matinal, dès 4 h.

Sur le chaland, des milliers de moules attendent. Tout justes enlevées de leurs pieux, elles sont entreposées dans des grands bacs de plastique. Elles seront ensuite transportées à terre avant d'être amenées à l'entreprise, située à quelques kilomètres de là. « Les moules passent alors une journée en bassin de purification avant d'être triées. »

Dans 24 heures, elles seront livrées par camion à des enseignes de supermarché, des poissonniers ou à des restaurateurs pour être consommées.

Et c'est comme ça depuis 1966, date où l'entreprise Baudet s'est créée. « Nous sommes une entreprise familiale, commence Hugo Baudet, mon grand-père a créé l'entreprise avant que mon père ne la reprenne et c'est maintenant mon tour depuis 2011. »

Pêche l'été, entretien l'hiver

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Aquaculture en France

Question orale sans débat n° 0795S de M. Charles Revet (Seine-Maritime - UMP)

publiée dans le JO Sénat du 22/05/2014 - page 1168

M. Charles Revet attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la place de l'aquaculture sur le littoral français et au sein du secteur agricole.

Source : Sénat

Le secteur de l'aquaculture français est en stagnation depuis 1995. La France a été en pointe dans les années 1970 mais ses productions n'évoluent pas. La conchyliculture représente une production de 163 000 tonnes de coquillages ; la pisciculture (marine NDLR)  seulement 6 000 tonnes de poisson mais 200 millions d'œufs embryonnaires ou de larves, dont 66 % sont exportés. Au total 3 000 entreprises emploient 18 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros. (NDLR il faudrait ajouter la pisciculture continentale : plus de 40 000 tonnes de poissons en eau douce : truite, carpe,...)

La France, qui possède dans le monde la deuxième plus grande zone économique maritime, juste derrière les États-Unis d'Amérique, ne couvre, selon la statistique, qu'à hauteur de 15 % ses besoins en poissons et crustacés. Cette situation est inacceptable mais, a contrario, pourrait offrir des possibilités de développement pour peu que les contraintes, souvent spécifiques à la France, n'aboutissent pas à bloquer les projets et à dissuader les pêcheurs de s'engager.

Un dispositif de la loi de modernisation de la pêche et de l'agriculture a visé à l'établissement de schémas tout au long du littoral français, faisant ressortir les espaces à protéger, les espaces où pourraient s'établir des productions aquacoles ou autres activités économiques et, éventuellement, des espaces à classement ultérieur afin de ne pas hypothéquer l'avenir de ces terrains. Cela s'est traduit par une modification du code de l'environnement et il lui demande, d'abord, de lui préciser quelle application a été faite des dispositifs que créent les articles L. 219-6-1 et L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

L'algoculture, dont les débouchés sont nombreux, tels les cosmétiques ou la biomasse, est un gisement à développer.

L'aquaculture contribue fortement à la sécurité alimentaire. En 2030, selon un rapport de la Banque mondiale (Prospect for fisheries and aquaculture), plus de 60 % du poisson consommé proviendra de l'aquaculture. La Chine en produira 38 % et en consommera 37 %.

Il importe, pour éviter les concentrations au Vietnam, en Chine et au Chili, dommageables pour l'environnement, de diversifier les lieux de production mais également d'augmenter la sécurité alimentaire en termes de production de qualité et de couverture des besoins.

La France représente 10 % des captures de poissons (dans l'Union Européenne NDLR). Elle dispose du second domaine maritime au monde en termes de zone économique. La pêche française génère un milliard d'euros de chiffre d'affaires et 93 000 emplois. La richesse halieutique s'épuisant, il est nécessaire de stimuler une économie de substitution.

L'aquaculture est le produit de demain. Or, de pionnier, le pays a régressé, alors qu'une nouvelle transition écologique se profile sur la période 2010-2014 tendant vers une croissance économique raisonnable, compatible avec la nécessaire protection du cordon littoral.

Il souhaiterait donc connaître les actions conduites en faveur d'un développement significatif de l'aquaculture, et ce, afin de faire de notre façade maritime un vivier halieutique de substitution générateur d'économie et contribuant à l'équilibre alimentaire des populations. La consultation citoyenne relative au « mieux consommer » vient de s'achever

Il lui demande, dès lors, s'il peut lui indiquer quels en sont les enseignements et quelles sont les perspectives pour l'aquaculture, l'algoculture, la conchyliculture, la pisciculture.

Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger

publiée dans le JO Sénat du 09/07/2014

Le texte de cette réponse n'est pas disponible à ce jour.

Dans l'attente de la réponse... Les conchyliculteurs se mobilisent !...


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Le 10 Juillet 2014

« Demain, on va tous crever »


Phrases chocs et prévision de manifestations ont rythmé, hier, la réunion sur la mortalité des moules dans la baie de l’Aiguillon, notamment.

Source : Sud Ouest par Thomas Ghiloni

« La profession est aujourd'hui comme le “Titanic” qui, après avoir heurté un iceberg, sombre peu à peu. » De l'aveu même de Gérald Viaud, président du Comité national conchylicole, sa formule est « un cliché choc mais qui reflète la triste réalité ».

Les prévisions font état d'une perte de 12 000 tonnes de moules pour un préjudice financier de 20 millions d'euros. « Demain, on va tous crever », a lâché Gérald Viaud. Une réalité qui aura réuni plus de 300 personnes à Marennes. Cette réunion de crise s'est déroulée en présence des mytiliculteurs, de la sous-préfète de Rochefort Magali Sellès, du député Didier Quentin, de représentants de parlementaires, de conseillers régionaux et généraux, mais aussi de maires et de professionnels maritimes.

« Conjonction de facteurs »

L'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a été vivement fustigé du fait de son absence. Si les résultats d'analyses évoquent « une conjonction de facteurs », dont une météo hivernale particulière qui aurait favorisé l'action d'une bactérie.

Le monde scientifique a aussi sa part de responsabilité dans cette mortalité selon les professionnels. L'agriculture a également été pointée du doigt, tout comme les stations d'épuration qui ont cristallisé nombre de tensions.

Pesticides et médicaments

Suite : Sud Ouest

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Après la Bretagne, les algues vertes gagnent la Normandie et le sud Loire

En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire Atlantique jusqu'à Oléron. Ici, Grandcamp-Maisy en Normandie.En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire Atlantique jusqu'à Oléron.

Source : TV5 Monde - Caen (AFP) - Par Chloe COUPEAU

Connues pour avoir empesté les plages de Bretagne, les algues vertes nées des surplus d'azote dans l'agriculture, gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie et le sud de la Loire.

"On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, une des deux communes les plus touchées dans le Calvados.

Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'œufs pourris qui vont avec.

Alors il faut ramasser.

Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012).

Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région.


Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. La cour administrative d'appel de Nantes doit dire le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal.

- Dépots dès le mois de mai -

Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France.

Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen.

Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier, Ré et Oléron", alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime Sylvain Ballu du Ceva.

Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée (avec cinq survols au lieu de trois par an).

Un constat de prolifération à "de nouvelles plages" souligné également, en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie.

En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron. Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer un ramassage, faute d'équipement et de budget.

- Danger de putréfaction -

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Morbihan. À Port-Louis, le chef marie les moules à 70 sauces


Philippe Mathieu-Chicouène est un restaurateur passionné. Dans son établissement de Port-Louis, il propose des plats anti-crise de qualité. Au menu, 70 moules-frites surprenantes.

Source : Ouest France par Alexandre Stéphant

Le record n'est pas inscrit au Guinness Book mais le patron l'assure, « c'est unique en France ». Le restaurant-annexe de Philippe Mathieu-Chicouène, le Tan'Pouce, 100 couverts, situé le temps de l'été sur le quai de la pointe à Port-Louis, s'est fait une spécialité : marier les moules de bouchots à toutes les sauces. « La première saison, j'avais cinquante-deux recettes exactement comme à Saint-Malo et Dunkerque. On s'est remués les méninges pour refondre la carte. Aujourd'hui on en propose soixante-dix », décompte le restaurateur.

Plus que le nombre, c'est la recherche de la bonne alchimie pour sublimer le bivalve qui motive Philippe Mathieu-Chicouène. Et le résultat est pour le moins surprenant. Cola, Roquefort, caramel, chorizo, kébab, Orangina...

Sur la carte se côtoient des ingrédients des plus surprenants. Dans la bouche, le goût du soda orangé n'est pas trop marqué, tout juste un rappel vient-il titiller les papilles une fois le plat dégusté. « Forcément, c'est l'indémodable moule marinière qui est la plus prisée. Mais on commence à avoir de la demande pour les moules-frites au gingembre. On sent aussi que les vacanciers sont à la recherche de produits régionaux comme l'andouille. »

La recherche du goût

Cuisine familiale...

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Economie verte :  métiers "Verts", métiers "verdissants" et... métiers "sentinelles"

La Seyne-sur-Mer : Mystérieuse pollution baie du Lazaret à La Seyne


Les éleveurs de moules de Tamaris craignent pour leur activité si le phénomène venait à perdurer. Ils ont l'intention de déposer plainte contre X, dans l'espoir que le pollueur, une fois identifié, paye la note, qui sera forcément salée.

Source : Var Matin  par Dominique Leriche

Une concentration élevée et persistante de bactéries (E. Coli) a poussé les autorités à interdire la vente de coquillages produits dans la baie du Lazaret. Des investigations poussées sont en cours.

Les éleveurs de coquillages de la baie du Lazaret traversent une période difficile. Depuis plus d'une semaine, il leur est interdit de commercialiser les moules et les huîtres qu'ils cultivent au large de Tamaris. La préfecture maritime a pris cette décision après des prélèvements, dans ces eaux, indiquant une concentration très importante d'une souche pathogène de la bactérie Escherichia coli (E.coli), dont la consommation peut entraîner des pathologies plus ou moins sévères.

Gilles Vincent « très préoccupé »

Si les producteurs ont jusque-là pu maintenir leur activité, en se fournissant ailleurs ou en écoulant leur production sortie de l'eau avant l'interdiction, le manque à gagner commence à se faire sentir. D'autant qu'en haute saison, les effectifs sont accrus. Des professionnels de la Petite Mer, appuyés par la municipalité, envisageaient de porter plainte contre X, dans l'espoir que le pollueur paye la note… Encore faut-il identifier d'où vient la pollution. Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et président du contrat de baie de la rade de Toulon au sein de TPM, se dit très préoccupé :« On ne s'explique pas d'où vient cette pollution liée à une concentration inhabituellement élevée d'Escherichia coli. Il y en avait déjà eu une en décembre, moindre, qui avait aussi conduit à une interdiction. Mais la cause avait été rapidement trouvée : il s'agissait d'une station de relevage, mal dimensionnée et en mauvais état, appartenant à la Marine. »

Étudier les courants

L'inquiétude est aujourd'hui d'autant plus grande que le phénomène ne faiblit pas. « Normalement, quand il s'agit d'une pollution ponctuelle, provenant par exemple d'un bateau, et quand il fait chaud comme en ce moment, ces bactéries disparaissent rapidement, poursuit l'élu. Là, la Marine n'a rien constaté et à TPM (qui a compétence sur l'assainissement) nous avons vérifié toutes les installations : rien non plus. »

Du coup, il a été décidé d'intensifier les investigations. De nouvelles analyses (les mêmes que pour la qualité des eaux de baignade) vont être effectuées, des prélèvements en plusieurs points de la rade et des études sur les courants pour voir d'où cela arrive vont être menés.

« Vu la concentration de bactéries, la pollution provient forcément de la rade », assure Gilles Vincent. Peut-être une canalisation cassée qui n'aurait pas encore été identifiée… Les usagers de la rade espèrent remonter rapidement jusqu'à la cause, car il y a urgence : « En plus de l'importance de défendre les intérêts des mytiliculteurs, le risque serait qu'on nous retire le contrat de baie », conclut Gilles Vincent.

À suivre.

Le CGDD décrypte les métiers de l'économie verte

L'économie verte au prisme de ses métiers : plus de métiers "verdissants" que "verts", des emplois occupés par les hommes, des recrutements souvent difficiles mais une majorité d'emplois à durée indéterminée.

Source : Actu-environnement

Le 27 juin, le Commissariat général au développement durable a publié le numéro 188 de sa collection "Le point sur", intitulé "Comprendre l'emploi dans l'économie verte par l'analyse des métiers".

L'étude utilise l'approche dite "métiers", développée par l'Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte (Onemev). Il s'agit de "quantifier le nombre de personnes qui occupent un métier" de l'économie verte.


Les emplois verdissants devancent les emplois verts

Les métiers de l'économie verte sont essentiellement des métiers dits "verdissants". Alors que la finalité d'un métier vert est de "mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l'environnement", un métier dit "verdissant" n'a pas de finalité environnementale. Un emploi verdissant "intègre de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier".

D'un côté, des métiers verts tels que garde forestier, garde du littoral, ouvrier d'entretien des espaces naturels, technicien chargé de la police de l'eau, égoutier, agent de déchetterie ou encore chef d'exploitation de station d'épuration, et tous les emplois qui, par essence, trouvent leur raison d'être dans la protection de l'environnement.

De l'autre, des métiers verdissants tels qu'architecte (éco-conception), agriculteur (agriculture biologique, raisonnée), toxicologue, géologue, ou animateur socioculturel dans l'environnement. "Les professionnels de l'animation socioculturelle sont les plus recherchés (plus d'un quart des besoins en main d'œuvre) des métiers de l'économie verte en 2013", rapporte l'étude, mais "près des trois-quarts des intentions d'embauche sur ce métier sont des emplois saisonniers".

Le verdissement des emplois correspond à la diffusion de la protection de l'environnement dans toutes les branches de l'économie, de manière volontaire ou en application de nouvelles contraintes réglementaires. Le nombre d'emplois verdissants est donc un indicateur utile. Malheureusement, ce nombre est difficile à établir. Il est "surestimé", explique l'étude, à cause de l'impossibilité de mesurer "le verdissement effectif", qui "ne touche qu'une partie des professionnels" d'un secteur répertorié comme verdissant. Alors que l'économie verte (emplois verts + emplois verdissants) emploie environ 4 millions de personnes, les métiers verts ne pèsent que 140.000 travailleurs.

Comprendre l’emploi dans l’économie verte par l’analyse des métiers

L’économie verte concerne directement près de quatre millions de personnes en emploi. Seulement 140 000 d’entre elles occupent un métier dit « vert », à finalité environnementale, alors que les autres exercent un métier « verdissant », dont les compétences sont amenées à évoluer afin de prendre en compte les enjeux environnementaux. Ces professions sont avant tout exercées par des hommes, disposant souvent d’un niveau de formation de type BEP/CAP ; les ouvriers y sont largement représentés. Les taux de rotation des emplois concernés sont faibles. Les métiers de l’économie verte ne sont pas épargnés par la dégradation du marché du travail même si les métiers verts sont un peu moins touchés. Par ailleurs, les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises sont un peu plus importantes dans les métiers de l’économie verte que dans l’ensemble de l’économie.


Métiers de l’économie verte = métiers verts + métiers verdissants

Un métier vert est un métier « dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement  » (agent d’entretien des espaces naturels, garde forestier, technicien chargé de la police de l’eau...).

Un métier verdissant est un métier « dont la finalité n’est pas environnementale mais qui intègre de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier » (architecte, poseur en isolation thermique, responsable logistique, responsable de centre de loisirs, jardinier...). L’exemple du bâtiment est emblématique du verdissement des professions : les professionnels de ce secteur doivent tenir compte de l’évolution des normes et des réglementations (réglementation thermique 2012 par exemple), apprendre de nouveaux gestes pour utiliser des matériaux nouveaux ou pour assimiler des nouvelles techniques de travail (isolation, construction...), etc.

L’Onemev a dressé une liste des métiers verts et verdissants, à dire d’experts, pouvant être repérés à partir des nomenclatures du répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome) de Pôle emploi et des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l’Insee. Les statistiques présentées sont donc soumises à ces nomenclatures qui, malgré leurs évolutions, peuvent ne pas tenir compte de l’ensemble des évolutions récentes des métiers liés à l’environnement.

Par ailleurs, concernant les professions verdissantes, le verdissement effectif ne touche qu’une partie des professionnels. Faute de pouvoir estimer cette part, l’ensemble des effectifs d’une même profession est pris en compte pour les chiffrages. Le nombre d’emplois correspondant aux métiers verdissants est donc surestimé.

Les métiers verts : des professions principalement ouvrières et masculines

En 2010, 140 000 personnes exercent un métier vert, soit 0,5 % de l’emploi, toutes professions confondues.

Les quatre cinquièmes de ces professionnels travaillent dans les domaines de l’assainissement et du traitement des déchets (36%) ou de la production et de la distribution d’énergie et d’eau (45%). Les autres occupent des postes en lien avec la protection de la nature ou des métiers plus transversaux comme les techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions, ou les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement.

Les métiers verdissants : un large panorama de professions

Selon le périmètre considéré, entre 3,7 et 4,1 millions de personnes occupent un métier verdissant, représentant environ 15 % de l’emploi, toutes professions confondues.

Ces professionnels occupent des métiers beaucoup plus variés que les métiers verts, liés à l’agriculture et la sylviculture, l’entretien des espaces verts, l’industrie, le tourisme, l’animation, la recherche, les achats, etc. Pour autant, plus d’un professionnel sur deux exerce un métier du bâtiment ou des transports.

Comme dans les professions vertes, les professions verdissantes sont « masculines » (84 % d’hommes). Les femmes sont, ici encore, proportionnellement plus nombreuses parmi les professions les plus qualifiées.

Les niveaux de qualification sont également variés, compte tenu de l’éventail des professions. Ceci étant, plus d’un tiers des professionnels disposent d’un BEP/CAP (34%) et un sur cinq a un niveau de formation inférieur au brevet des collèges (21 %). Comme les professionnels « verts », ils sont 28 % à détenir un diplôme supérieur (contre 35 % en général). 73 % des professionnels des métiers verdissants occupent un emploi sans limite de durée (contre 76 % pour l’ensemble des professions). Contrairement aux professionnels des métiers verts, ils ne sont pas tous salariés (12 % d’entre eux sont indépendants).

Cliquer Ici pour télécharger le document "Comprendre l'emploi dans l'économie verte par l'analyse des métiers"

Cliquer Ici pour télécharger le document "Les professions de l’économie verte : typologie et caractéristiques"

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Le 1 juillet 2014

Baie de Saint-Malo : les filières expérimentales de moules accordées


C’est un oui : les mytiliculteurs vont pouvoir expérimenter l’élevage sur filière au large de la baie de Saint-Malo, au nord de la pointe du Nid et au sud-est de la basse du Nid.

Source : Le Marin

Ce lundi 30 juin, Patrick Strzoda, préfet de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, a accordé la concession expérimentale de moules sur filières, demandée par le comité régional de la conchyliculture (CRC Bretagne Nord) en février 2013. Cette autorisation ponctue une procédure d’instruction et de concertation qui a duré 14 mois.

La demande présentée a été instruite par les services de l’État « dans le cadre d’une démarche de transparence et de concertation approfondies » assure la préfecture, qui explique dans un communiqué ce qui fonde sa décision. L’expérimentation est limitée dans l’espace : sont autorisées, à plus de 3 km de la côte, quatre filières de 100 mètres de longueur, sur une surface de 19 hectares. Trois filières seront subflottantes et une sera en surface. Elle est aussi limitée dans le temps à trois ans. Et elle « ne préjuge en aucune façon du développement, à cet endroit précis, d’un élevage de moules de plus grande envergure ».

Par ailleurs, ce projet comporte une dimension économique significative. Et un comité de suivi est mis en place.

Cliquer Ici pour télécharger le communiqué intégral

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Le poisson d’élevage remplacera-t-il le boeuf pour nourrir la planète ? 

Filtres à eau naturels, des pétoncles japonais géants prospèrent sur les déchets des poissons, dans une ferme expérimentale, au large de l’île de Vancouver, au Canada. L’exploitation utilise aussi des algues et des holothuries (concombres de mer) pour consommer les déjections des cages à morues charbonnières voisines. © Brian Skerry

L’élevage produit désormais davantage de poisson que de bœuf. Et ce n’est que le début. La « révolution bleue » résoudra-t-elle le défi alimentaire mondial ?

Dans un entrepôt sombre et humide, Bill Martin attrape un seau de boulettes marron qu’il déverse dans une longue cuve en béton. De gros tilapias blancs remontent en surface. Martin sourit devant leur appétit frénétique.

Il est le président de Blue Ridge Aquaculture, l’une des plus vastes fermes piscicoles couvertes du monde, située dans l’État américain de Virginie. « Le tilapia est le poisson de saint Pierre, celui avec lequel Jésus nourrissait la foule », explique-t-il de sa voix rauque.

Mais, à la différence de Jésus, Martin ne donne pas son poisson. Il vend chaque jour 5 t de tilapias vivants à des magasins asiatiques, de Washington à Toronto, et prévoit d’ouvrir une autre ferme sur la côte ouest.

« Mon modèle, c’est l’industrie de la volaille, précise Bill Martin. La différence, c’est que nos poissons sont parfaitement heureux.
— Comment le savez-vous ? dis-je, observant dans la cuve un tapis de tilapias si épais que, semble-t-il, saint Pierre pourrait marcher dessus.
— En général, leur façon de montrer qu’ils sont malheureux est de mourir. Et, jusqu’ici, je n’ai pas perdu une seule cuve de poissons. »

Une zone d’activités des Appalaches peut sembler un endroit étrange pour élever des millions de poissons du Nil. Mais des fermes aquacoles de taille industrielle surgissent partout. L’activité de l’aquaculture a été multipliée par quatorze depuis 1980.

En 2012, la production aquacole mondiale a excédé les 66 millions de tonnes. Pour la première fois, elle a nettement dépassé la production de bœuf, représentant près de la moitié des poissons et crustacés consommés sur la Terre.

On s’attend à ce que la croissance de la population et des revenus augmente encore la demande d’au moins 35 % en seulement vingt ans. Avec la stagnation des prises de poissons sauvages, estiment les experts, c’est de l’élevage que proviendra quasiment toute cette nourriture marine supplémentaire.

« Obtenir toutes les protéines dont nous avons besoin à partir des seuls poissons sauvages est impossible, affirme Rosamond Naylor, spécialiste des politiques alimentaires à l’université Stanford. Mais les gens sont méfiants à l’idée de recréer des élevages intensifs en pleine mer. C’est pourquoi ils veulent que ce soit au point dès le départ. » Or il existe de bonnes raisons de s’inquiéter.

La nouvelle « révolution bleue » a déversé en masse dans le rayon des surgelés du saumon, de la crevette et du tilapia sous vide et pas chers. Mais elle s’est accompagnée de nombreuses tares de l’agriculture terrestre : habitats détruits, eaux polluées, menaces sur la sécurité alimentaire.....

Suite : National Geographic

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Le 18 Juin 2014

Naufrage conchylicole : de la psychose au malaise...

Charron (Charente-Maritime) - 21 avril 2014

Mortalité des moules. Début de psychose en Charente-Maritime

Source : Le Télégramme

Dans la baie de l'Aiguillon, les mytiliculteurs sont extrêmement inquiets : leur production de moules a été décimée, mais ils n'en connaissent pas la cause. Ce week-end, ils ont manifesté leur désarroi, avec une image forte : des cimetières de moules. C'est ce que nous rapporte "Sud Ouest".

"Je pense qu'on a été saboté"

En Charente-Maritime, cela est en train de tourner à la psychose. "Je pense qu'on a été saboté", a ainsi indiqué Stéphane Pairpaix à nos confrères. Ce qui inquiètent, intriguent, les professionnels du secteur, c'est ce que cette hécatombe est cantonnée à la baie de l'Aiguillon. Toutes les hypothèses restent donc valables. Cela pourrait-il être "la conséquence d'un dégazage sauvage en mer, d'un lâcher d'eau douce trop important du côté des bassins-versants expliquant une dessalure importante… ?", s'interroge "Sud Ouest".


Les mytiliculteurs sont en tous cas déterminés, ils veulent avoir le fin mot de l'histoire. Afin d'essayer de faire bouger les lignes, ils ont décidé de solliciter les élus, de les alerter, à l'image de la députée PS Suzanne Tallard, selon laquelle "on doit connaître la cause de cette mortalité".

Crise mytilicole : la réunion parisienne est annulée

Elle devait se pencher ce mercredi sur les mortalités des moules dans le pertuis Breton et statuer sur le régime des calamités agricoles 

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

Les mytiliculteurs du nord de la Charente-Maritime attendaient beaucoup de la réunion programmée ce mercredi à Paris, par le Comité national de gestion des risques en agriculture. En raison de la grève à la SNCF, la réunion est annulée et reportée sine die.

Les producteurs du département, confrontés depuis mars dernier à de très forts taux de mortalités sur leur cheptel dans le pertuis Breton, ont un besoin pressant de trésorerie, leur saison 2014 étant compromise. Les aides au titre du régime des calamités agricoles sont un soutien qu'ils espèrent. Ils attendaient de cette réunion qu'elle tranche sur l'octroi ou non de cette aide.

le 18/06/2014

Les conchyliculteurs au bord du malaise

Le président des conchyliculteurs, Gérald Viaud, relaie la colère qui monte.

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

Gérald Viaud est râleur par nature. Mais cette fois, il est plus que jamais irrité par l'absence de réponse scientifique et par le piétinement de l'État, face aux mortalités de cheptel que rencontrent les producteurs de moules et d'huîtres, avec les difficultés qu'elles induisent dans les entreprises.

Le président du Comité régional conchylicole Poitou-Charentes et du Comité national conchylicole, réunit donc aujourd'hui à Paris les présidents de chaque bassin de production. Il les sondera sur l'envie d'un mouvement de contestation de grande ampleur. Au minimum, il envisage l'organisation d'une réunion publique professionnelle avant mi-juillet dans le bassin de Marennes-Oléron.

Loin du compte

Avis de grand frais sur le métier. L'annulation la semaine dernière - suivie du report le 10 juillet - de la réunion qui devait statuer sur le volet calamités agricoles des mortalités de moules, a fait monter la pression d'un cran. Les professionnels parlent d'urgence de la situation ; l'État ne semble mesurer que l'urgence du report, déplore en substance Gérald Viaud. « Le ministre Cuvillier a annoncé des aides. J'attends de voir… Le besoin en trésorerie des mytiliculteurs est de 14 à 16 millions d'euros. Or, les calamités agricoles, si nous les obtenons, ne s'élèveront pas à plus d'1,5 million, les exonérations des redevances domaniales et portuaires à 24 000 et 70 000 euros, l'exonération des taxes des concessions à 50 000 euros… On est loin du compte. Que nous propose-t-on alors ? D'emprunter avec prise en charge des intérêts d'emprunt. »

Autre grief : les réponses partielles de l'Ifremer. L'institut a identifié le vibrio splendidus comme cause de mortalité des moules, mais « il ne répond pas à la vraie question : pourquoi cette bactérie présente dans nos eaux depuis des lunes devient-elle soudainement agressive pour nos produits ? » Le raisonnement vaut aussi pour la virulence des bactérie et virus qui s'attaquent aux huîtres. Des huîtres dont la mortalité repart de plus belle avec la douceur printanière. Toutes les classes d'âge, huîtres de taille marchande comprises, sont touchées.

Et les sondes de mesure ?

Gérald Viaud attend une solide ambition de sauvetage d'une profession proche du naufrage. « Un plan d'action d'ensemble interministériel, qui compense le préjudice subi à la hauteur de sa réalité. Des analyses plus fines, avec par exemple la nomination d'un expert qui reprendrait, entreprise par entreprise, et parc après parc, l'historique des lots d'huîtres marchandes qui meurent. » Mais il y aurait plus simple à réaliser dès à présent. Commencer par réparer les sondes de mesure d'Ifremer tombées en panne à Marennes-Oléron.

Philippe Baroux

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Le 30 Juin 2014

Mortalité des moules. Un observatoire des eaux marines en projet en Vendée

Le conseil général a voté 18 000 € pour aider la filière mytilicole vendéenne, touchée par une mortalité anormalement élevée des moules. La création d'un observatoire des eaux marines a également été évoquée.

Source : Sud Ouest  par Joël Bigorgne

Le mystère reste entier. Quelle est la cause de la mortalité anormalement élevée des moules sur l'ensemble de la baie de L'Aiguillon ? « L'une des pistes évoquées serait un problème de turbidité de l'eau de mer, avec un apport d'eau douce conséquent, note Dominique Souchet, conseiller général de Luçon. Ce problème serait dû aux fortes tempêtes et pluies des mois de janvier et février dernier... Mais il ne s'agit que d'une hypothèse. La seule certitude que nous ayons concerne l'absence de contamination virale. La mortalité, elle, reste à ce jour inexpliquée... »

La situation agace quelque peu le conseil général. Et certains imaginent le pire : « Voilà dix ans que cela dure, tonne Jacques Oudin, conseiller général de Noirmoutier. Soit on ne sait pas chercher... Soit on nous cache la vérité... »

Pour tenter de trouver des explications à cette mortalité catastrophique, le Département a donc demandé au laboratoire de l'environnement et de l'alimentation de Vendée des analyses complémentaires. Il prendra également en charge leur montant, dont le coût s'élève à 8 000 €.

Exonérations et aides à l'investissement

D'autres dispositions ont été prises par le département pour soutenir financièrement les mytiliculteurs. « 100 % de mortalité, c'est du jamais vu, poursuit Dominique Souchet. La trésorerie des douze entreprises vendéennes de la baie de L'Aiguillon est donc particulièrement tendue cette année. » Un dispositif d'aide à l'investissement, destiné notamment à la remise en état des parcs, va donc être lancé. Les modalités de cette aide seront connues dans les semaines prochaines.

Par ailleurs, les douze entreprises touchées seront exonérées de la taxe d'usage portuaire et de la redevance de ramassage des filets de catinage, qu'elles versaient à la commune de L'Aiguillon-sur-Mer. Le conseil général versera le montant de ces retenues qui s'élève à près de 10 000 €.

Enfin, le conseil général prendra en charge (6 000 €) l'évacuation des 60 tonnes de déchets (coquilles, filières et bouchots) occasionnés par cette mortalité mytilicole exceptionnelle.

Avant de conclure son intervention, Dominique Souchet a évoqué l'avenir. « Comment faire pour qu'une telle catastrophe ne se renouvelle pas ? s'est interrogé le conseiller général de Luçon. On a besoin d'avoir des analyses sur la durée. Les agences de l'eau et Ifremer ont des difficultés financières et ne pourront pas mener à bien ces missions. Je propose donc de créer un observatoire des eaux marines. »

L'idée « intéressante » séduit Bruno Retailleau. Le président du conseil général est donc revenu sur son idée d'une création d'un observatoire de la mer. Qui aurait comme champ d'action l'érosion des côtes, les risques de submersion et la qualité des eaux marines.

Et Bruno Retailleau de conclure : « J'en ai marre que depuis des années on nous balade. Et qu'on ne connaisse toujours pas les causes de la mortalité... »

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Les apiculteurs travaillent sur la mortalité des abeilles

Réunis samedi dernier aux Ruchers de Cybèle à Charron, une cinquantaine d'apiculteurs du Syndicat apicole départemental de la Charente-Maritime (SAD 17), ont tenu leur assemblée annuelle.

Source : Sud Ouest par Yannick Picard

Thème retenu et d'actualité pour cette occasion, les travaux d'été au rucher. Mais hormis la conférence et le débat animé par leur président Christian Giraudet, les membres présents du SAD17 ont également pu échanger sur l'hétérogénéité géographique rencontrée actuellement sur la mortalité des abeilles. Pour peu en effet que l'on se situe au nord ou au sud du département, ce phénomène qui met à mal les 600 apiculteurs de la Charente-Maritime, depuis maintenant plusieurs années, n'a pas la même ampleur.

Dans la partie la plus au nord, pour Christian Giraudet, président du SAD17 « cela tient la route à peu prêt pour le moment, car le maïs et le tournesol ne sont pas encore en fleur ». Inquiétude cependant pour les jours à venir même si le cheptel remonte très légèrement, « mon rucher compte actuellement 4 à 500 ruches, mais il devrait en avoir 2 000 ». La faute à qui ? Au néonicotinoïdes dégagé par les plantes issues de graines enrobées selon ce dernier. Une fois en fleur, la plante devient alors toxique pour les abeilles. Situation inverse rencontrée dans le sud de la Charente-Maritime par Michel Duret secrétaire du SAD17. À Corme Royal, entre sa récolte de miel de printemps fin avril et celle de châtaignes fin juin, il est obligé de nourrir ses abeilles en cette période qu'il qualifie de disette et a constaté une très forte mortalité. « Mes abeilles ont dû aller boire ailleurs et notamment dans les maïs et les vignobles aux alentours. »

Cette thèse de proximité des grandes cultures, néfaste pour les abeilles selon le syndicat, pourrait bien être corroborée par la situation géographique d'un autre rucher appartenant à Michel Duret, « dans la forêt domaniale de Saint-Palais-sur-Mer, il n'y a aucune culture intensive à proximité, et je n'ai jusqu'à aujourd'hui constaté aucune mortalité… »

Sans pour autant vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure et stigmatiser qui que ce soit, Christian Giraudet a poussé le raisonnement plus en amont. Il a évoqué, à demi-mot malgré tout, l'éventualité d'une relation de cause à effet entre la mortalité rencontrée par les moules de la Baie de l'Aiguillon, et des rejets de pesticides à usage du traitement de la vigne, présents dans les fleuves et cours d'eau se jetant dans la Baie.

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Guerre des moules en perspective à Saint-Malo


Très critiqué, un projet expérimental sur 19 hectares est en passe de démarrer au large de la petite cité littorale de Saint-Coulomb entre Saint-Malo et Cancale. La réponse du préfet d’Illle-et-Vilaine est attendue lundi.

Source : Les Echos par Stanislas Du Guerny / Correspondant à Rennes

Les producteurs de moules de Cancale et plus largement de la baie de Saint-Malo veulent augmenter leur production. La France consomme 130.000 tonnes de moules par an, mais n’en produit que 74.000 tonnes. Le Comité régional de conchyliculture de Bretagne Nord porte, à titre expérimental, un projet de création d’un élevage de moules sur filières qui consiste à les faire grandir sur des cordes immergées dans l’eau à environ 2 kilomètres des côtes. Cette technologie est largement utilisée à l’étranger, elle se substitue aux élevages de moules sur bouchots – alignement de pieux – qui découvrent à marée basse-. Seulement 24 élevages sur filières existent en France. Un premier projet a été refusé en 2012 par le préfet d’Ille-et-Vilaine. Une enquête publique a été organisée pour un seconde dossier d’une taille modeste puisqu’il s’agit d’occuper un espace de 19 hectares au large de la petite cité littorale de Saint-Coulomb entre Saint-Malo et Cancale. 600 000 à 700 000 euros y seront investis.

1000 hectares en perspective pour l’élevage

Si l’élevage s’avère profitable, le projet pourrait porter, dans son ensemble, sur une surface globale de 1.000 hectares craignent les défenseurs de l’environnement. Le commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable, la décision finale revient au préfet d’Ille-et-Vilaine, qui doit rendre son verdict dans la journée. Sans attendre sa décision, les élus locaux montent au créneau. « Accepter ce projet c’est s’engager dans un véritable désastre écologique  », tonne Loïc Levillain, le maire de Saint-Coulomb. Il évoque également un risque de  diminution de la fréquentation touristique . « On ne peut pas être opposé à tout, rétorque le député Gilles Lurton, les entreprises de mytiliculture veulent travailler plus longtemps, les élevages sur filières leurs permettent d’allonger leur saison ». Mais ce député est conscient que la zone choisie est « écologiquement fragile ».

Le Comité de conchyliculture fait le « gros dos »

La listes des structures et organisations opposées à ce nouveau mode d’élevage est longue. Le conseil municipal de Saint-Malo a voté contre à la quasi-unanimité de ses membres. Le président de la CCI s’y est également déclaré opposé comme le célèbre restaurateur Olivier Roellinger installé dans la commune de Cancale. Une commune dont les producteurs de moules sur bouchots ont obtenu avec leurs voisins de la baie du Mont-Saint-Michel une AOP -appellation d’origine protégé.- . Le président de l’office de tourisme, le syndicat des cafetiers et hôteliers sont également vent debout contre ce dossier manifestement très sensible. Face à cette fronde, le Comité régional de la Conchyliculture fait le gros dos et refuse de s’exprimer pour éviter toute polémique. Mais il espère obtenir gain de cause. Les 70 producteurs de moules de la région malouin et du Mont-Saint-Michel - 200 emplois directs- cherchent des zones nouvelles d’élevages éloignées du littoral pour ne pas gêner les activités touristiques et profiter d’une eau plus généreuse en planctons. Plusieurs observateurs pensent que le préfet d’Ille-et-Vilaine qui a mis en place un comité de suivi pour accompagner ce projet dans l’un des principaux bassins français de mytiliculture , devrait autoriser l’exploitation... mais seulement à titre expérimental.

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La levée de l’interdiction fait bouillir la marmite de moules

La cueillette des moules est de nouveau autorisée à Mers. Mais sur fond de scandale. Car les locaux pestent contre le pillage de la ressource par les professionnels.

Source : Courrier picard  par Anne-Marie Quéméner

Faute d’autorisation à Mers, c’est au Tréport que les pêcheurs ont ramassé les moules pendant des années.

Râteau contre cuillère. Ou professionnels de la cueillette contre Mersois et estivants. Au centre de cette bataille, des mollusques : les moules. L’interdiction de les pêcher, en vigueur depuis 2001 pour préserver la ressource sur la zone de production Bois de Cise – Mers-les-Bains, a été levée par arrêté préfectoral. Sauf que l’événement, qui se voulait familial et joyeux, a viré au cauchemar.

Hier matin, les Mersois ont vu débarquer sur leurs galets une quinzaine voire une vingtaine de professionnels de la cueillette venus du Pas-de-Calais, râteaux et sacs en toile de jute sous le bras. Car l’arrêté pris le 26 juin autorise le pêcheur professionnel à ramasser jusqu’à 160 kg de moules ! Le particulier n’a le droit qu’à 5 kg. La taille minimale est fixée à 40 mm pour l’ensemble des pêcheurs.

«  Plus de deux tonnes de moules ont été pillées ce matin, peste Jean-Louis Caudron, habitant de la station balnéaire. C’est inadmissible. On nous a interdit à nous, les Mersois, de cueillir pendant 13 ans et là, on autorise à grande échelle. Tout le monde râle. Ces pêcheurs de Boulogne viennent là parce qu’ils ont tout raclé chez eux ; la ressource ne se reproduit plus. Pour faire autant de route, c’est que ça doit rapporter gros la revente au restaurant »

La technique des professionnels est simple, rapide et efficace. Une fois le banc moulier repéré, ils l’arrachent au râteau (4 dents avec un espace minimum de 15 mm entre chaque), le foulent au pied. Grâce à un tamis, seules les grosses moules sont conservées. Les petites sont abandonnées sur place. L’arrêté préfectoral stipule qu’il «  est interdit de mettre à blanc les rochers par grattage  ». Des témoins affirment pourtant en avoir vu ce vendredi matin.

« D’ici un mois ou deux,

les bancs seront lessivés »

Le problème, c’est qu’une fois départi du byssus (petits filaments qui l’entourent), le mollusque ne peut plus se refixer au rocher. Il meurt. «  Si ces professionnels viennent tous les jours ou presque, d’ici un mois ou deux, les bancs seront lessivés et il n’y aura plus rien pour personne, ni pour eux ni pour nous  », craint ce pêcheur anonyme, qui régulièrement bravait l’interdiction.

Joint en pleine session du Conseil général de la Somme, Emmanuel Maquet, maire Mers-les-Bains, est particulièrement en colère : «  Depuis plusieurs années, nous avons régulièrement demandé des expertises pour connaître l’état de la ressource et savoir s’il était possible de lever l’interdiction. Plutôt que de l’apprendre par vous (ndlr : nous avons appris l’information au maire jeudi soir par messagerie vocale), j’aurais apprécié que les services des affaires maritimes nous informent, nous la mairie, à l’origine de la demande. C’est la moindre des courtoisies républicaines.  »

Quand ses concitoyens lui ont rapporté que des professionnels étaient au petit matin au travail sur le gisement mersois, l’édile a carrément vu rouge. Ce qu’il voulait lui, c’est une cueillette familiale pour ses habitants et les estivants. «  Dans nos demandes, il n’a jamais été question d’autoriser la cueillette avec un râteau, martèle-t-il. C’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est scandaleux, il va falloir que les Affaires maritimes m’expliquent les textes. On se fout du monde. Cette pêche intensive détériore le gisement. On va se retrouver confronté à la même situation qu’il y a 15 ans parce qu’on aura régalé des professionnels avec de la ressource naturelle  »

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Etude  sur l'origine des mortalités de moules sur le secteur d'élevage de Oyé-Plage et Marck



Créocéan / CRC Normandie Mer-du-Nord

Cliquer Ici pour télécharger l'étude

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Les moules du bassin d'Arcachon sont de nouveau consommables

La dernière interdiction qui frappait les moules du banc d'Arguin a été levée

Source : Sud Ouest

Après sept semaines d'interdiction, les moules du bassin d'Arcachon sont de nouveau propres à la consommation.

En mai dernier, des résultats d'analyses, effectuées par le réseau de surveillance de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), ont révélé une contamination des moules dans ce secteur.

Le banc d'Arguin restait le dernier secteur sous le coup d'une interdiction sanitaire, laquelle vient d'être levée.

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Le phytoplancton, le stress et le planning familial

Une efflorescence de phytoplancton au large de l'Argentine

Crédits : NASA

Les forêts tropicales sont souvent décrites comme les "poumons" de la planète. Un titre qu'elles devraient partager avec... le phytoplancton. En effet, ces organismes microscopiques, en suspension dans les océans, produisent à eux seuls la moitié de l'oxygène que nous respirons. Leur développement est saisonnier et donne lieu à de larges et magnifiques efflorescences, pouvant s'étendre sur plusieurs milliers de kilomètres. Pour qu'une population d'une telle taille puisse subsister, il est nécessaire que le nombre d'individus soit finement régulé. Sinon, les carences en nutriments, le manque de luminosité et les attaques virales pourraient rapidement mettre fin à la belle efflorescence. Le phytoplancton s'astreint donc à une sorte de "planning familial".

Source : BE Israël 

Une équipe de scientifiques dirigée par le docteur Assaf Vardi de l'Institut des sciences Weizmann s'est intéressée à la manière dont les diatomées, une espèce commune de phytoplancton, détectent et réagissent à la surpopulation. La qualité de leurs résultats leur a permis de publier leurs travaux dans la très prestigieuse revue scientifique PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).

La photosynthèse et les dérivés réactifs de l'oxygène (DRO)

Les dérivés réactifs de l'oxygène, ou DRO (ROS en anglais), sont des espèces chimiques détenant un groupe oxygène capable de réagir facilement en présence d'autres espèces. Ces dérivés sont notamment produits par les cellules des êtres vivants lors du métabolisme de l'oxygène, qu'il s'agisse de la photosynthèse (production d'oxygène grâce à l'énergie lumineuse) ou de la respiration (dégradation d'oxygène pour produire de l'énergie).

Si, en faible quantité, ils favorisent la prolifération et la survie cellulaire, ces sous-produits sont toxiques lorsqu'ils se retrouvent en trop forte concentration dans un milieu. Cette situation critique est en général liée à un trop grand "stress" cellulaire, provoqué par exemple par un manque de nutriments, de luminosité, une surpopulation trop aigue, etc. On parle alors de stress oxydant. Dans ces conditions, la trop grande concentration en DRO peut provoquer des dommages cellulaires létaux et irréversibles, pouvant conduire à la destruction rapide d'une large efflorescence de phytoplancton.

Les DRO, à la fois problème et solution

En menant des recherches sur les diatomées, des micro-algues unicellulaires et l'un des constituants majeurs du phytoplancton, les scientifiques israéliens se sont rendu compte que, de façon assez ironique, les diatomées se servaient des DRO pour lutter contre l'apparition de trop fortes concentrations de DRO. En effet, grâce à une innovante approche protéomique développée en collaboration avec le docteur Yishai Levin du Centre national Nancy et Stephen Grand pour la Médecine personnalisée, les chercheurs ont mis en évidence un large réseau composé de plusieurs centaines de protéines sensibles aux DRO.

Ce réseau protéique répond rapidement aux modifications de la concentration en DRO en activant des voies métaboliques spécifiques. Si le niveau de DRO est élevé mais demeure raisonnable, le réseau enclenche un programme de "survie" : l'activité métabolique de la cellule est réduite afin que moins de DRO soient générés. En complément, des antioxydants sont produits afin d'éliminer l'excès de DRO et de diminuer leurs effets toxiques. Si le niveau de DRO est trop élevé, l'apoptose (ou mort cellulaire) programmée est enclenchée. Une méthode efficace pour réguler le nombre d'individus en cas de surpopulation ou de carence en nutriments.

Quelles perspectives pour cette étude ?

Cette étude permet donc de mieux comprendre l'écologie et les capacités adaptatives des diatomées. Et cette connaissance pourrait bien se révéler cruciale dans le futur. En effet, dans un monde de plus en plus pollué et avec un effet de serre de plus en plus menaçant, il nous serait difficile de nous passer de ce "poumon" qu'est le phytoplancton. Et pourtant... L'équilibre de cet écosystème est dangereusement menacé par les activités humaines (réchauffement climatique, pollution, surpêche, chasse aux baleines qui se nourrissent du plancton, etc.).

Outre leur intérêt écologique, ces travaux pourraient permettre de mieux comprendre l'impact des DRO sur le métabolisme humain, notamment dans le vieillissement et le développement des cancers.

Pour en savoir plus, contacts :

- Laboratoire du docteur Assaf Vardi - http://www.weizmann.ac.il/weizsites/vardi/
- Le phytoplancton - http://fr.wikipedia.org/wiki/Phytoplancton
- Les diatomées - http://fr.wikipedia.org/wiki/Bacillariophyta
- Les DRO - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/zhYKD
           
Sources :

- Shilo Rosenwasser, Shiri Graff van Creveld, Daniella Schatz, Sergey Malitsky, Oren Tzfadia, Asaph Aharoni,Yishai Levin, Alexandra Gabashvili, Ester Feldmesser, and Assaf Vardi, "Mapping the diatom redox-sensitive proteome provides insight into response to nitrogen stress in the marine environment", Proc Natl Acad Sci U S A. Feb 18, 2014; 111(7): 2740-2745.Published online Feb 3, 2014. doi: 10.1073/pnas.1319773111 - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3932894/
- "Drift against the Tide", Weizmann Wonder Wander, 9 avril 2014 - http://wis-wander.weizmann.ac.il/drift-against-the-tide#.U2Jng48wue5

Rédacteurs : Coralie Ebert, Volontaire internationale chercheuse à l'Institut Weizmann

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Le 19 Juin 2014

Saint-Coulomb : "C'est pas bon les moules !..." "Les moules, c'est bon pour la planète..."
           
Ille-et-Vilaine : un projet controversé de parc à moules de 1.000 hectares


Société - 2min 11s - à 13h35

Près de Saint-Malo, un projet de parc à moules de 1.000 hectares devrait voir le jour. Un impact sur le paysage et des risques de pollution pour cette zone très touristique. La décision devrait tomber dans les mois à venir.

Un potentiel de production de 2 à 3 millions de tonnes en Norvège....

La production alimentaire comme solution pour lutter contre le réchauffement climatique

La Norvège, avec ses kilomètres de longues côtes et ses fjords, pourrait justement profiter de ces atouts géographiques pour résoudre en partie le problème du changement climatique. Le CO2 pourrait en effet être stocké dans les forêts de varech et au fond des fjords, et avec l'aide de nouvelles mesures, la production de moules et d'algues serait même susceptible d'augmenter.

Source : BE Norvège

La chercheuse Sissel Andersen [1] de l'Institut pour la Recherche Marine (IMR) explique qu'il faudra dans l'avenir produire plus de nourriture tout en réduisant les émissions carbones. Le projet veut permettre de contrôler la remontée des eaux profondes à forte concentration en nutriments vers la surface. De la sorte, les phytoplanctons se développent mieux et offrent aux autres espèces de la chaine alimentaire comme les moules un environnement propice à la croissance.

Nutrients from the deep



Nettavis Om Forskning
Dans les fjords norvégiens, les fonds sont riches en nutriments. Le phytoplancton qui se trouve en surface, dépend de ces nutriments pour se développer. Cette vidéo explique comment il serait possible d’envoyer ces nutriments en surface...
 
Les fjords dans lesquels la remontée des eaux est contrôlée permettraient donc une croissance des moules de trois à quatre fois supérieure aux zones non contrôlées. Le Lysefjord (région du Rogaland, dans l'ouest), avec ses 4400 kilomètres carrés offre un potentiel de production de deux à trois millions de tonnes de moules, alors que l'ensemble de la Norvège cultive actuellement un peu plus de 1000 tonnes.

Le stockage du CO2

Une zone propice de 2000 km2 permettrait une augmentation du stockage du CO2 de 0,58 million de tonnes au fond des fjords, ce qui représente 6% de l'ensemble des émissions liées au trafic routier en Norvège dit Oivind Strand [2], responsable de la section du rapport traitant du contrôle de la remontée des eaux.

Finalement, le projet souhaite favoriser le développement des forêts de varech dans le nord du pays, où les conditions ne permettent pas une implantation naturelle. Ces forêts de varech offriraient une neutralité carbone à la région tout en permettant un meilleur environnement pour le cabillaud côtier.

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Le 17 Juin 2014

Les moules de l'Est Cotentin arrivent sur les étals

Dimanche soir, ils étaient une soixantaine de bateaux à partir pêcher les moules de l'Est Cotentin sur les cinq gisements en eau profonde ouverts pour la campagne 2014.

Source : Ouest France

Après avoir passé plus de trois semaines à quai pour redonner un coup de neuf aux bateaux, l'ouverture de la campagne de pêche aux moules sur les gisements de l'Est Cotentin était attendue comme un bol d'air pour les armements du Calvados et de la Manche : « Nous avons terminé la saison de pêche à la coquille Saint-Jacques au large vers le 15 mai. Après une saison hivernale où nous avons essayé de sortir en mer tous les jours, les bateaux et le matériel ont souffert. Mettre à l'eau, traîner et remonter les dragues met le bateau à rude épreuve », déclare trois pêcheurs saint-vaastais.

Pendant ces dernières semaines, peinture et mécanique ont été au programme : « Nous en avons profité pour faire quelques vérifications de mécanique et remettre le matériel en état avant d'embarquer les dragues à moules. »

7 000 tonnes de qualité

À la vue des premiers débarquements, la pêche est correcte et les tonnages devraient égaler la saison passée : « Il a été débarqué entre 6 500 et 7 500 tonnes de moules au cours de la saison, dans les ports de pêches de Port-en-Bessin à Cherbourg, soit environ 80 tonnes par jour », explique David Rigault, président de la commission moules au Comité régional des pêches et patron du chalutier Thortevald. « Selon les gisements, il y a de 100 à 113 moules au kilogramme et la taille s'échelonne entre 44 et 51 millimètres. Quant à la qualité du produit, les taux de chair se situent entre 28 et 30 %. De plus, il y a une bonne épaisseur de moules sur les fonds et beaucoup de juvéniles, c'est prometteur pour les prochaines semaines ! » Au niveau du prix, il s'est négocié pour la première journée entre 1 € et 1,20 € le kilogramme.

Pour ce début de saison de pêche, le constat est positif pour les pêcheurs : « Selon les gisements, il faut entre 1 heure 30 et 2 heures pour réaliser un quota égal à 1, 8 tonnes, ce qui est encourageant. Les dernières semaines de soleil ont permis aux moules de filtrer beaucoup de plancton et de grossir. C'est un produit de qualité au tau de chair qui ne va que s'améliorer », insiste Alain Rigault, patron du Cap à l'Amont.
Dessalée avant l'assiette

Afin d'améliorer la qualité des moules avant la vente, de nombreux pêcheurs font transiter les mollusques dans des bassins à terre. « Quand nous les débarquons, nous emmenons les moules dans des bassins afin qu'elle filtre l'eau et se dessable pendant un laps de temps de 2 heures à 4 heures, selon les moules pêchées. C'est un gage de qualité pour les consommateurs qui ne retrouvent ainsi aucun craquant sous la dent. »

Et Alain Rigault d'insister sur le label...

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REVUE DE PRESSE ANNEE 2015

Le 26 Mars 2015

Mytiliculture en Vendée. Les moules meurent, des études sont en cours


La production annuelle de moules dans la baie de Bourgneuf est d’environ 1 000 à 1 500 tonnes...

Les mytiliculteurs de la Baie de Bourgneuf ont alerté les autorités sur une hausse anormale de la mortalité des moules. Depuis l’été dernier, plusieurs pics ont été repérés.

Source : Ouest France

Quelle est la situation dans la baie de Bourgneuf ?

"Depuis la fin de l’été, nous connaissons une hausse anormale de la mortalité des moules régulièrement, avance Jacques Sourbier, du comité régional de la conchyliculture (CRC). Le phénomène se produit par phases successives, de manière non simultanée et à des endroits différents." Actuellement, la hausse de mortalité touche principalement sur les secteurs de Maison Blanche, la Guérinière et de la Frandière, vers l'île de Noirmoutier.

Quels dégâts ?

Le taux de mortalité n’est pas forcément très élevé lors des épisodes. Néanmoins, à force de répétition, les dégâts commencent à inquiéter. D’autant plus que, dans la baie, les moules ont une croissance lente. Ainsi, la culture se fait pendant deux ans. "Sur les moules d’un an, nous sommes entre 50 et 70 % de perte, évalue Alain Gendron, président de la coopérative des producteurs d’huîtres de Noirmoutier et éleveur de moules. Pour celles de deux ans, on est autour de 30 %."

Quelles conséquences ?

Si dans la baie, une soixantaine d’entreprises œuvrent dans la mytiliculture, seule une dizaine n’a pas d’autres sources de revenus. Les autres font également de l’ostréiculture. "Cependant, avec la répétition de ces mortalités, même pour les entreprises diversifiées, cela peut devenir difficile", poursuit le président du CRC. Les moules vivantes resteront-elles consommables.

Pourquoi cette mortalité?

C'est la grande question. Au mois de décembre et de février, le Réseau de pathologie des mollusques (Répamo), dépendant de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) de La Tremblade, a fait des prélèvements. "Nous avions repéré, dans presque tous les échantillons, la présence de Vibrio splendidus (une bactérie N.D.L.R.), relève Sylvie Lapègue, directrice du laboratoire de génétique et pathologie des mollusques marins. Toutefois, ceci ne veut absolument pas dire que c’est la cause de la mortalité. Nous continuons à étudier."

Et maintenant ?

Alerté il y a deux jours, Répamo va revenir faire des prélèvements avant le début de la semaine prochaine. Jacques Sourbier va alerter, le 9 avril, lors d'une rencontre, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. "Je vais l’alerter sur la situation et demander des investigations poussées au niveau national", annonce-t-il.

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Élections départementales. Les moules continuent de faire polémique

Suppléante sur le canton Saint-Malo 1, et conseillère municipale de Saint-Coulomb, Odile Lefort, dénonce le changement d’attitude de certains candidats au gré des vents."

Illustration : Copie d'écran facebook Sauvons la plage du Guesclin

Suppléante de Coudray/Maizière-Bard sur le canton Saint-Malo1, et conseillère municipale de Saint-Coulomb, Odile Lefort, « aimerait voir un peu de constance des candidats qui, s’ils sont élus, devront ne pas changer d’attitude au gré des vents. (…) »

Source : Ouest France par Gérard Lebailly

Elle dénonce « la volte-face de certains: le Maire de Cancale, Pierre-Yves Mahieu, s’était initialement positionné et avait milité pour le projet « Moules sur filières ». Mais dans le cadre des présentes élections, le tandem UMP-UDI, ( Anne Le Gagne – Pierre-Yves Mahieu) courtise les électeurs opposés au projet. C’est à n’y rien comprendre ! Ils tentent aussi de faire croire que Saint-Malo Agglomération a pris une délibération sur ce sujet. Le Président de SMA, Claude Renoult, a dû préciser que cette délibération ne concernait pas le dossier. »

Elle rappelle que que la commune de Saint-Coulomb et les associations ont longtemps fait cavalier seul contre le projet d’élevage entre l’Anse du Guesclin et la Pointe du Grouin. Elles ont porté avec succès l’affaire devant la justice, obtenant le gel de l’expérimentation accordée par le Préfet.

Elle ajoute que le Conseil municipal de Saint-Malo a voté contre le projet. Idem pour le Conseil général sortant, ainsi que les président de l’Office du Tourisme malouin, de la Chambre de commerce et d’industrie, du syndicat départemental de l’Hôtellerie de plein air. D’autres aussi, dont Olivier Roellinger se sont opposés à ce projet, «dévastateur pour nos côtes et pour le tourisme, activité économique primordiale. »

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Le 24 Mars 2015

Mytiliculture. Les moules meurent en baie de Bourgneuf


Le phénomène qui a frappé en 2014 la baie de L'Aiguillon-sur-Mer semble se reproduire dans le nord. Le signal d'alarme est tiré.

Source : Ouest France

« Aujourd'hui, un nouveau phénomène de mortalité anormale est observé par les mytiliculteurs de la Baie de Bourgneuf, dont certaines exploitations subissent des taux de mortalité pouvant atteindre 70 % », indique le conseil général dans un communiqué signé de son président, Bruno Retailleau.

La filière mytilicole vendéenne se remet à peine d'une crise « d'une ampleur exceptionnelle » qui avait occasionné la destruction de 80 à 100 % des élevages, il y a un an tout juste, dans la baie de L'Aiguillon. En cause, une bactérie tueuse de naissains qui avait proliféré, favorisée par une eau de mer anormalement douce. « Plus de 70 exploitations avaient été touchées de plein fouet et près de 300 emplois fragilisés », rappelle Bruno Retailleau. Aujourd'hui, l'eau qui baigne les bouchots de la baie de L'Aiguillon a retrouvé une salinité conforme aux conditions d'élevage. « Les coquillages grandissent normalement et si tout va bien, nous connaîtrons une saison satisfaisante », assure Yan Aujard, mytiliculteur à L'Aiguillon-sur-Mer.

Moules : une surmortalité en baie de Bourgneuf



Source : TV Vendée
 
« Lancer des analyses »

En revanche, le spectre d'une hécatombe se profile chez les professionnels de la baie de Bourgneuf, « qui craignent pour l'avenir de leurs exploitations ». Le président du département tire le signal d'alarme : « Il est indispensable que soient très rapidement lancées, sur l'ensemble des bassins mytilicoles du Nord-Vendée, des analyses les plus complètes possibles afin de mieux appréhender les risques de ce phénomène de mortalité. »

Bruno Retailleau a réclamé aux services d'Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, « de prendre les mesures urgentes pour répondre à la légitime inquiétude des mytiliculteurs vendéens, afin que ne se reproduise une crise identique à celle subie en 2014. »

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