Rentrée parlementaire : L’enfumage du Blue Charity Business

Le Blue Charity Business enfume les allées parlementaires à Strasbourg...

En cette rentrée parlementaire des eurodéputés, Yan Giron nous rappelle que le Blue Charity Business a repris du service... Et qu’il enfume les allées parlementaires au moment où les députés européens s'attaquent aux lobbies du tabac...

A quand les lobbies du pétrole qui irriguent le Blue Charity Business ?

Le Comité National des Pêches a du sortir de ses gonds devant le matraquage médiatique et les rumeurs colportées : Halte aux idées reçues !

Attention, Blue Charity Business au travail

Quand différentes échéances se télescopent, c'est un vrai déchainement de rapports issus du Blue Charity Business. Au niveau des échéances nous avons tout de suite :
  • le rapport 2013 du GIEC sur le réchauffement climatique
  • le vote au Parlement Européen du prochain régime d'aides à la pêche et la désinformation sur les bénéficiaires envisagés des subventions à la construction - seuls les vieux navires de moins de 12 m seront concernés, très encadrés, autant dire une poignée - alors que le Blue Charity Business veut faire croire que cela concerne les navires industriels et les flottes "obèses" selon les mots de Greenpeace.
  • la charge du blue charity Business sur la pêche des grands fonds dans la perspective d'une interdiction du chalut des grands fonds, d'une extension à tous les chaluts de l'interdiction et de libérer le terrain pour le pétrole offshore si cher au député européen Chris Davies.
  • Certainement des échéances sur le pétrole et la négociation du marché des droits à polluer
  • Le début des négociations de l'accord de libre échange UE-USA.

Bref, voici le contexte pendant lequel une série d'études sort de façon fort à propos sur l'état de santé des océans, le rôle des requins, et tout ce beau monde est finalement impacté par la surpêche et ses subventions et ses engins néfastes, comprenez le chalut. 

Cas d'étude, le rapport IPSO sur l'état des Océans.

Cet article montre comment des initiatives "scientifiques" et "politico-économiques" sur la haute mer, qui peuvent sembler déconnectées, sont en fait, sous couvert d'écologie, issues, conçues, financées et pilotées par les fondations "caritatives" américaines et les intérêts pétroliers indirects (PEW) et directs (SHELL étant le plus visible). La communication sur le réchauffement climatique (bien réel) et les menaces sur les océans (soit disant dans une perspective internationale sur la haute mer) viennent en fait préparer l'opinion publique à un lobbying contre les subventions du futur régime d'aide Européen sur la pêche actuellement en négociation. Si les négociations en cours ont rouvert une porte sur des subventions à la construction neuve, celles-ci ne concerneront que les très petits navires, les plus âgés, et avec des conditionnalités telles quelles ne seront de toute manière que très peu utilisées. En aucune manière elles ne concernent les navires de plus de 10/12 m. En matière de surpêche sur les zones ciblées, à savoir principalement la zone Atlantique Nord-Est, les stocks aujourd'hui sont en reconstitution. La plupart des stocks sont en pêche durable, dans des conditions qui ne mettent pas en péril une approche de gestion de précaution, et de plus en plus de stocks atteignent le maximum de cette durabilité. Le résultat de cette amélioration ne peut pas être attribué aux pressions écolo-pétrolières qui sont en cours, mais aux efforts de long terme des politiques précédentes, et des sacrifices des filières pêches européennes, qui ont vu leur taille déjà réduite fortement.


Egalement, cet article n'aborde que la question pétrolière, mais nous savons que cette thématique concerne d'autres intérêts géostratégiques maritimes, qu'ils soient économiques (minéraux rares, tourisme, spatial, communications), militaires, ou éthico-religieux (retour à l'Eden sur terre, idéalisation urbaine de la nature sauvage).          L'objectif de ces pressions écologico-pétrolières dans le cadre de la réforme de la Politique Commune des Pêches, est de tisser un canevas de mesures extrêmement contraignantes par des actions directes (interdictions de pêcheries) ou indirectes (mesures techniquement inapplicables et/ou agissant très fortement sur la rentabilité directe des entreprises). Le résultat attendu est une diminution significative de la taille des flottilles restantes et les voir abandonner des zones de pêche à fort potentiel de développement énergétique, et notamment pétrolier. Ce développement pétrolier est encouragé dans des limites de risques très strictes, qui ne voudront pas prendre le risque d'une cohabitation avec des activités de pêche. Il est accepté de la part d'une écologie capitaliste, ou non, et des ONGE financées par l'argent du pétrole, qui savent que le tout "non pétrole" n'est pas possible et qui préfèrent le développer en Europe. Il est accepté car il est vendu avec la possibilité de jouer un rôle actif dans la réduction de CO2 par la technologie de CCS - Carbone Capture and Storage, c'est à dire la liquéfaction du CO2 atmosphérique pour la ré-injecter dans les couches géologiques. Et tout ceci doit se passer en mer, conjointement avec le développement des énergies renouvelables marines dont les opérateurs sont eux-mêmes pour la plupart des énergéticiens pétroliers (cf. Dong par exemple) ou des opérateurs technologiques de l'offshore pétroliers en diversification. En mer pour limiter les risques pour les populations. En mer pour les réserves d'espaces et pour la présence des ressources. Enfin, nous verrons que cette approche est mondiale, ne serait-ce que par l'ambition de la haute-mer,  et qu'elle rend aussi probablement compte d'une lutte entre les sociétés pétrolières occidentales et celles des pays émergeants (Brésil, Russie, etc.).

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