Rentrée scolaire. Des cantines se mettent à l'heure de la "Pêche durable" ?

Rentrée scolaire. Des cantines se mettent à la "Pêche durable"  ?

Sète et Saint-Malo sont les deux premiers ports de pêche où les cantines scolaires (maternelles et élémentaires) servent depuis la rentrée du poisson issu de la pêche durable. Les petits moussaillons sétois et malouins vont dorénavant manger du poisson issu de pêcheries labellisées MSC et participer ainsi à la préservation des ressources halieutiques.

Ces deux villes littorales ont la particularité d’avoir confié la gestion de la restauration scolaire à la société Sodexo qui s’est engagée par ailleurs aux côtés de l’organisation britannique « Marine Stewardship Council » dans un programme d’approvisionnement en produits de la mer estampillés MSC.

Conséquence sur les pêcheries locales ?

De la « Pêche durable » dans les cantines scolaires de Sète et Saint-Malo

Ouest France. La cuisine centrale de Saint-Malo, est, derrière Sète, la seconde en France à être labellisée Pêche durable. Elle a reçu, en juin, la certification du MSC (Marine Stewardship Council). Cette organisation mène un programme de la labellisation des produits de la mer, garantissant une pêche respectueuse de la ressource. (1)

Sodexo. Après un 1e restaurant d’entreprise en 2012, Sodexo vient d’obtenir la certification MSC pour les cuisines centrales de Sète et de Saint-Malo, et devient ainsi la première société en France à remplir les critères du référentiel MSC pour la restauration scolaire : un audit traçabilité minutieux garantissant une traçabilité totale, du bateau à l’assiette, des produits servis aux enfants. La présence du label bleu MSC garantit aux familles des produits issus d’une pêcherie responsable ayant fait la preuve de stocks durables, d’un impact environnemental réduit et d’une gestion adaptée. (2)


Quels poissons dans les cantines sétoises et malouines ?

La société Sodexo s’engage à servir des poissons issus de pêcheries labellisées MSC... Ce qui simplifie le travail des deux cuisines centrales ! Pas besoin d’aller à la criée et de se lever tôt acheter le poisson ! A Sète et à Saint-Malo, les pêcheurs ne débarquent pas de poisson MSC... Merlu, maquereau, crabe, coquille saint-jacques ainsi que toutes les espèces débarquées en criée sont interdits de cuisine centrale dans les villes de Sète et de Saint-Malo.

A Sète, les enfants ne connaitront plus la saveur du poisson capturé localement par les pêcheurs du port. Ainsi qu’à Saint-Malo ! Cependant, dans la Cité corsaire, la restauration scolaire pourra toujours passer commande auprès de la "Compagnie des Pêches Saint-Malo", un armement industriel malouin labellisé MSC pour ses pêcheries dans le Grand Nord : cabillaud, lieu noir et églefin.

Se cantonner à la pêche française labellisée MSC, limite considérablement le choix en produits de la mer "made in France" (3) dans les cantines gérées par la société Sodexo. En effet, la France ne compte que 6 pêcheries certifiées MSC (4) sur un total de 186 dans le monde (+ une centaine en cours d’évaluation). Dernière en date, la pêcherie de légine dans la zone des Kerguelen (au Sud de l'océan Indien)... Une production que se réserve le marché asiatique...

Ne reste que 5 pêcheries françaises certifiées MSC :
  • La pêcherie de lieu noir de Mer du Nord (EURONOR) :
Le 15 mars 2010, la pêcherie de lieu noir de l'armement EURONOR, basée à Boulogne-sur-Mer, a obtenu la certification MSC pour une pêche durable et bien gérée au terme de 13 mois d'évaluation. Il s’agit de la première pêcherie française à recevoir le certificat MSC.
  • La pêcherie de sardine de bolinche de Bretagne Sud :
Le 5 août 2010, la pêcherie de sardine de bolinche de Bretagne a reçu le certificat MSC. Il s’agit de la seconde pêcherie française à obtenir la certification MSC. 
  • La pêcherie de lieu noir (Scapêche et Compagnie des Pêches Saint-Malo) :
En février 2011, Scapêche et la Compagnie des Pêches Saint-Malo, respectivement basées à Lorient et à Saint-Malo, ont obtenu la certification MSC pour leur pêcherie de lieu noir, au terme de 14 mois d'évaluation. 
  • La pêcherie d'églefin et de cabillaud :
Le 19 avril 2012, la pêcherie d'églefin et de cabillaud a obtenu la certification MSC à la suite d'une évaluation de 20 mois. Euronor et Compagnie des pêches de Saint Malo...
  • La pêcherie franco-britannique de homard :
La pêcherie de homard du Cotentin et de Jersey a obtenu la certification MSC le 14 juin 2011 pour une pêche durable et bien gérée, suite à une évaluation de 20 mois.

Du Homard à la cantine ! Le "maillage" du cahier des charges à quelques 8 euros le repas élimine le roi des crustacés. Reste alors Lieu noir, Sardine, Eglefin et Cabillaud...


Goûter aux saveurs du monde via le poisson labellisé MSC

Avec 13 579 produits certifiés MSC inscrit à son catalogue, le Marine Stewardship Council offre un tour du monde des saveurs en produits de la mer issus des 5 océans...

Pas de Saint-Jacques de Saint-Malo... Mais des pétoncles du Japon, des USA ou d'Argentine...

Pas plus que du merlu de l’Atlantique Nord ou du golfe du Lion...  Mais du merlu du Cap ou d’Argentine...

Aux tourteaux de la Manche, le MSC préfère le crabe des neiges du golfe du Saint-Laurent... Aux moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel ou de l'étang de Thau, MSC penche plutôt pour les moules du Danemark et de Zélande...Aux huîtres de Bouzigue ou de Cancale, les huîtres des Pays-Bas...

Un pied de nez aux détracteurs des espèces de grands fonds : le Hoki de Nouvelle-Zélande, poisson des grandes profondeurs, à la faveur des cantines scolaires MSC pour la qualité sans arrête...

Les cantines à l'heure de la mondialisation



Dans le cadre de l’accord mondial signé en juin 2011 avec le MSC, Sodexo affiche les premiers résultats dans la promotion des produits de la mer issus de filières durables (2) :
  • Interdiction des espèces menacées (15 espèces actuellement concernées) et mise en œuvre de mesures de contrôle pour les autres espèces, sur la base d’un « Guide achats des produits de la mer » (édité au niveau européen par Sodexo, il fixe les règles d’approvisionnement de 60 poissons selon les techniques de pêche et les diverses recommandations scientifiques) ;
  • La sélection de poissons certifiés MSC : en 2012, ce sont 310 tonnes de Hoki de Nouvelle-Zélande, 115 tonnes de Cabillaud du Pacifique, et 115 tonnes de Colin d’Alaska qui ont été servies sur l’ensemble des restaurants de Sodexo en France.
En mangeant Hoki de Nouvelle-Zélande, Cabillaud du Pacifique et Colin d'Alaska, les élèves des cantines scolaires de Sète et Saint-Malo contribuent ainsi à la préservation des ressources en poisson des côtes françaises : Merlu à la farine, Hoki à la cantine, pêcheur à la ruine... !

Philippe Favrelière


Illustrations : Copies d'écran des sites Sodexo et Msc

Autres articles :

Pour aller plus loin...

22 Janvier 2013

L’Anses lance sa troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires INCA 3

A partir du 6 février 2014 débutera la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 3) menée par l’Anses. Cette étude permettra d’actualiser les connaissances des habitudes nutritionnelles en France, indispensables à la définition des priorités de santé publique dans le domaine de la nutrition, ainsi qu’en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Source : Anses

L’étude INCA 3, pourquoi ?
Aujourd’hui, il est scientifiquement établi que l’alimentation et l’activité physique peuvent jouer un rôle dans l’augmentation ou la prévention d’un grand nombre de maladies comme les cancers, l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, etc. Afin de mieux prévenir ces maladies, il est indispensable de bien connaître l’état nutritionnel de la population vivant en France. C’est dans ce cadre que l’Anses lance sa troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires, INCA 3, qui se déroulera durant un an, sous l’égide des ministères en charge de l’alimentation et de la santé et, cette année, en collaboration avec l’Inpes(1) et en coordination avec le programme de biosurveillance (Esteban) de l’InVS(2).

Qui participe à l’étude INCA 3 et comment ?
472 communes participeront à cette étude qui débutera le 6 février 2014. Des courriers seront adressés aux habitants, sélectionnés à partir du recensement INSEE afin de refléter la diversité de l’ensemble de la population.
Dès le 27 janvier 2014, vous pourrez recevoir un courrier vous invitant à faire partie du groupe de 4000 individus qui prendront part à cette étude scientifique de grande ampleur. Dans ce cas, vous serez, à partir du 6 février, contacté par un chargé d’enquête de la société GfK ISL, mandatée par l’Anses.
Dans un premier temps, vous recevrez sa visite ou un appel téléphonique, afin de tirer au sort le membre de votre foyer qui participera à l’étude.
Dans un second temps, la personne choisie devra décrire ses consommations alimentaires sur 3 jours et répondre à des questions sur ses habitudes de vie (activité physique, consommation de compléments alimentaires, préparation et conservation des aliments, etc.). Toutes les données collectées seront évidemment strictement confidentielles, et l’étude INCA 3 sera pour vous l’occasion d’obtenir un bilan alimentaire gratuit.
Votre participation à cette étude sera très précieuse. Elle permettra de fournir les arguments scientifiques nécessaires à la poursuite et au renforcement, voire à la modification de la politique nutritionnelle en France.

L’Anses compte sur votre collaboration. Participer à INCA 3, c’est être utile à tous !

(1)Institut national de prévention et d’éducation pour la santé
(2)Institut national de veille sanitaire

En savoir plus

Les études INCA

Cliquer Ici

L’étude INCA 3

En 2014, l’Anses lance en collaboration avec l’Inpes la troisième étude INCA.

L’étude INCA 3 intègrera de nombreuses nouveautés et améliorations, comme par exemple l’inclusion des enfants de moins de 3 ans, l’étude des consommations d’aliments issus de l’agriculture biologique ou de productions personnelles, ainsi qu’un système de description des aliments plus pointu qui permettra d’affiner les estimations d’apports nutritionnels et les évaluations de risques sur des thématiques variées (emballages, consommations d’aliments crus…). Grâce à cette étude, l’Anses disposera des éléments les plus récents pour mesurer l’exposition à un risque sanitaire et sera en mesure d’évaluer l’impact du troisième Programme National Nutrition Santé, lancé en France en 2011, ainsi que du Programme National de l’Alimentation lancé en 2010. L’étude doit permettre de savoir si les recommandations de ces programmes ont été suivies et s’il faut poursuivre, renforcer ou modifier les priorités de la politique alimentaire et nutritionnelle en France.

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Disparités socioéconomiques et alimentation des enfants et adolescents

Etat des lieux et recommandations de l’Anses

Etude réalisée en 2012

Source : Anses

La question des relations entre alimentation et niveau socioéconomique reste peu étudiée pour les enfants et adolescents en France. L’expertise menée par l’Anses sur ce sujet montre une moins bonne qualité nutritionnelle de l’alimentation chez les enfants et adolescents issus de milieux défavorisés. Cependant, plus que des critères de revenu, le niveau d’études des parents apparaît comme un facteur déterminant de la qualité de l’alimentation.

D’après les connaissances disponibles en France et en Europe, les adultes en situation socioéconomique difficile présentent une situation nutritionnelle moins satisfaisante que celle des populations plus favorisées. Cette question est peu étudiée chez les enfants et adolescents en France. Dans ce contexte, l’Anses a souhaité dresser un état des lieux des données bibliographiques disponibles et caractériser l’alimentation de ces enfants et adolescents à partir des données de son étude nationale des consommations alimentaires, INCA 2. Les résultats de ce travail ont été publiés en février 2013.

Une photographie des consommations

L’étude réalisée par l’Anses confirme, pour les enfants et adolescents des milieux les plus défavorisés, une qualité nutritionnelle de l’alimentation légèrement plus faible (25% d’entre eux ont une alimentation satisfaisante sur le plan nutritionnel, contre 40% dans les milieux les plus favorisés) et une moindre diversité alimentaire, même si les différences observées demeurent d’amplitude limitée.

Elle confirme également :
  • une consommation plus faible de fruits et légumes (jusqu’à une portion en moins par jour) ;
  • une consommation plus élevée de boissons sucrées (jusqu’à 2,5 verres supplémentaires par semaine).

Ainsi, en ce qui concerne les consommations de fruits et légumes et les boissons sucrées, l’écart vis-à-vis des repères nutritionnels du Programme national nutrition santé  PNNS (5 fruits et légumes et un demi-verre de boissons sucrées par jour), déjà constaté pour l’ensemble des enfants et adolescents, est accentué chez ceux de milieux défavorisés.

Cette étude permet également de mettre en évidence des résultats inattendus :
  • Pas de différences de consommation de poisson chez les enfants et adolescents quel que soit leur niveau socio-économique ;
  • Une moindre consommation de sucreries (bonbons, barres chocolatées, gâteaux, etc.) chez les enfants et adolescents de milieux défavorisés ;
  • Pas de différences de consommation totale de produits laitiers (plus de lait mais moins de yaourts sont consommés par les enfants de milieux défavorisés).

Conclusions

Sur la base de ces constatations en termes de consommations, l’Anses a cherché à déterminer les composantes du niveau socioéconomique (revenu du foyer, catégorie socioprofessionnelle, niveau d’étude, etc.) les plus associées aux disparités alimentaires. Le niveau d’études des parents apparaît comme un facteur déterminant de la qualité de l’alimentation. Ainsi, à revenu équivalent, la qualité nutritionnelle augmente avec le niveau d’études des parents.

Par ailleurs, concernant le surpoids et l’obésité (l’excès de poids concerne 14% des 3-17 ans, et l’obésité 3% des enfants environ), l’étude INCA 2 ne montre aucune différence d’apport calorique selon le niveau socioéconomique. Pourtant, les enfants et adolescents de milieux défavorisés sont davantage touchés par les problèmes de surcharge pondérale. Ce constat conduit à mettre en avant le rôle majeur du faible niveau d’activité physique et de la sédentarité dans le surpoids et l’obésité de ces enfants et adolescents, particulièrement chez les jeunes filles.

Recommandations de l’Anses

Plus d’un tiers des jeunes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, dépassent les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) en termes d’apports en sucres simples. L’Agence souligne l’intérêt de poursuivre et d’amplifier les politiques visant à réduire les apports en glucides simples ajoutés dans l’alimentation, notamment liés aux boissons sucrées.

Plus généralement, l’Agence rappelle l’importance d’une alimentation variée et équilibrée, ainsi que de la pratique d’une activité physique quotidienne (30 minutes de marche soutenue au minimum), afin de prolonger son espérance de vie en bonne santé.

En savoir plus

Cliquer Ici pour télécharger "Avis et rapport relatifs aux disparités socioéconomiques et aux apports nutritionnels et alimentaires des enfants et des adolescents"

Le programme national nutrition santé 2011-2015 (Ministère chargé de la Santé)

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Le 12 octobre 2013

Aux USA, les jours du MSC sont désormais comptés....

Aux USA, la nouvelle « Loi sur la certification et l’étiquetage responsables des produits de la mer » pourrait limiter l'utilisation des labels privés comme MSC... 

Pour la première fois, une loi pourrait limiter l’utilisation de la certification MSC

Source : Agritrade / Cta

Une nouvelle loi vient juste d’être proposée par un législateur américain pour limiter l’influence de la certification externe sur l’industrie des produits de la mer durables. La « Loi sur la certification et l’étiquetage responsables des produits de la mer » proposée interdirait les agences gouvernementales d’utiliser les systèmes de certification privés pour considérer ou étiqueter un produit de la mer national comme « durable » ; ou de faire référence à une norme de durabilité des produits de la mer développée par une organisation non-gouvernementale (ONG) tierce dans un règlement, une politique ou directive.

La promotrice de ce projet de loi a souligné qu’il s’agissait d’une « mauvaise politique » de laisser les certificateurs tiers, y compris les ONG, de décider quel produit de la mer peut être considéré comme durable. Elle a ajouté que le Marine Stewardship Council (MSC) et d’autres ONG « poursuivent des desseins politiques particuliers, manquent de transparence et utilisent leurs systèmes de certification pour influencer de manière inappropriée la gestion publique des pêcheries ».

L’introduction de cette loi intervient dans la foulée de la décision prise par l’un des plus grands distributeurs, Wal-Mart, d’acheter uniquement des produits de la mer portant la certification MSC ; et de l’engagement de la multinationale française Sodexo de ne plus acheter du saumon d’Alaska parce qu’il n’est plus certifié MSC – les pêcheurs de saumon d’Alaska ont donc en effet décidé que le système était trop coûteux, débouchant sur le non-renouvellement de leur collaboration avec MSC. Les organisations d’Alaska demandent maintenant au sénat américain de tenir Wal-Mart responsable de ce qu’ils qualifient de « politiques des produits de la mer anti-américaines ».

Cela est survenu car il y a quelques mois, l’UE – l’autre marché pour les produits de la mer certifiés MSC – a adopté la réforme de son Organisation commune de marché, qui encourage les institutions européennes à développer un « écolabel européen pour les produits de la mer ».

Pour plus d'explications : Agritrade / Cta

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Bon App’ Filière Locale

Coopérer en filière locale pour mieux se nourrir, aujourd’hui et demain

Un collectif porteur

Bon App’ Filière Locale est une association , loi 1901, qui a pour but l’ingénierie des coopérations possibles sur un bassin local sur les filières agroalimentaires, des métiers de bouche et de la restauration pour servir les attentes de la restauration scolaire. L’association doit conduire à la création d’entité économique d’utilité sociale, tournée vers l’alimentation responsable.


Vendée. Le plat préparé de la cantine est garanti 100 % d'ici

La viande et les légumes n'ont pas fait des kilomètres et on a employé des gens du secteur pour les cuisiner. En Vendée, Bon App', filière 100 % locale, effectue sa mise en bouche avec 9 500 portions.

Source : Ouest France   Thierry Ballu

La carte de Bon App', projet vendéen de création d'une filière locale d'approvisionnement en restauration collective, comprend aussi du merlu-brocoli. 9 500 portions ont été cuisinées et congelées cet été chez un industriel du cru. La livraison d'un premier lot se fait aujourd'hui dans trois collèges.

Deux lycées

« Nous allons monter en puissance. Une dizaine d'établissements, dont deux lycées, devraient être fournis d'ici la fin de l'année », décline Rachel Dothée, cheville ouvrière du projet. Les projections à trois ans visent 200 tonnes produites pour une cinquantaine d'établissements, dont bon nombre d'écoles primaires. L'aboutissement d'un long travail engagé par plusieurs opérateurs.

L'impulsion est venue de Rachel Dothée. Cette ingénieure en développement agroalimentaire à l'international a travaillé plusieurs années pour un grand groupe. Elle a navigué un temps entre Saint-Malo et l'Alaska pour établir des cahiers des charges avec des pêcheurs et autres fournisseurs.

Lorsque la quarantaine a sonné, cette mère de famille s'est posé pas mal de questions. Elle a voulu mettre le frein sur ses déplacements et s'est interrogée sur le bien-fondé des filières longues d'approvisionnement. « En tant que parent et usager, cela ne me satisfaisait pas vraiment. Au point de me demander si je devais arrêter de travailler pour donner à manger à mes filles, mais il y avait l'autre solution », confie-t-elle.

L'autre solution a été d'arrêter son boulot pour prendre son bâton de pèlerin. En poche, l'objectif de redonner du sens à la restauration collective. Les ingrédients sont locaux. Ils sont travaillés dans le coin, chez des industriels ou des traiteurs, dans des périodes de moindre charge. « Tout le monde peut y gagner avec une visibilité sur le long terme », raconte la jeune femme, qui joue le rôle de chef d'orchestre.

Trois cuisiniers de collège ont élaboré des recettes. Un prototype a été réalisé. « Il ne s'agit pas de manger le pain des cuisiniers mais au contraire de leur donner une bouffée d'oxygène et de la souplesse, alors qu'ils sont submergés par des contraintes et des textes de plus en plus exigeants. »

Les barquettes Bon App' sont notamment parfaites dans un rôle d'appoint. « Cela permet de venir en complément pour ajuster des flux d'élèves mal définis. Avec ce système, on évite le gâchis. »

Basé à La Roche-sur-Yon, l'atelier agroalimentaire d'Aria 85 (Association pour la réadaptation et l'intégration par l'activité), soutenu par le conseil général de Vendée, apporte sa contribution. Des personnes en situation de handicap épluchent et conditionnent les légumes bio. « De la quatrième gamme prête à cuire », précise Frédéric Mignoty, directeur du pôle emploi adapté chez Aria 85.

« Cette démarche est responsable, avec un intérêt économique, environnemental et social », se réjouit Rachel Dothée. Le projet intéresse la Sarthe. « Il ne s'agit pas de s'étendre mais plutôt de dupliquer le procédé. »

Certification de l'aquaculture durable en question...

 Tout juste sortie, la certification "durable" des élevages aquacoles est déjà remise en question...

Label ASC "Aquaculture Stewardship Council" porté par le WWF (Fonds mondial pour la nature)... D'autres labels sur le marché de la certification de l'aquaculture durable : FOS (Friend of the sea), GAA (The Global Aquaculture Alliance), GlobalGap... Tous des labels privés... A ne pas confondre avec les labels officiels comme Agriculture biologique (AB), Label Rouge,...

Certification de l’aquaculture : une des stratégies pour assurer la viabilité de la production de fruits de mer

Source : Meridian  d'après Science Daily (5 septembre 2013)

Une équipe internationale de chercheurs affirme que la certification des produits de l’aquaculture contribue à la viabilité de la production, mais comporte aussi de sérieuses limites. La certification, ajoutent-ils, doit être considérée comme une approche parmi tant d’autres pour orienter le secteur vers la durabilité.


L’aquaculture représente environ 13% de l’approvisionnement mondial en protéines animales ; avec son expansion rapide sont apparues diverses préoccupations concernant ses impacts environnementaux et sociaux. En réponse, des systèmes de certification menés par les ONG ont élaboré des normes permettant de mesurer les performances environnementale et sociale de l’aquaculture. Les chercheurs soutiennent que la certification est limitée eu égard au volume global qu’elle peut certifier, étant donné que la demande du marché pour des produits de la mer certifiés est actuellement concentrée aux Etats-Unis et en Europe, alors que la majeure partie de la consommation se situe dans d’autres marchés. Une autre limite du processus réside dans sa capacité à inclure les parties prenantes, telles que les petits producteurs du Sud Global qui fournit la grande majorité de la production mondiale. L’article publié par l’équipe dans la revue Science indique que la certification doit être considérée comme faisant partie d’un plus large éventail d’approches de la gouvernance visant à promouvoir la production aquacole durable, et doit aussi mieux compléter les programmes de développement durable au niveau national.

L'article original peut être encore disponible sur Sciencedaily (Certification of Aquaculture: One of the Strategies to Sustainable Seafood Production)



Certification de l'aquaculture : Une des stratégies "durables" pour la mer

Source : Communiqué de presse de l'Université de Wageningen IMARES (Pays-Bas)

Attention traduction google de l'article en néerlandais : Certificering aquacultuur: één van de strategieën voor duurzame zeeproducten

Certification des produits d'élevage - poissons, crustacés - contribue à la production durable, mais elle a aussi de sérieuses limites. La certification devrait donc être considérée comme une des nombreuses approches à envoyer. Aquaculture vers la durabilité Cette une équipe internationale de chercheurs dirigée par l'Université de Wageningen affirme dans une publication scientifique le 6 Septembre apparaît dans Science.

L'aquaculture est l'un des systèmes les plus dynamiques pour la production de nourriture et fournit actuellement environ 13% de l'offre mondiale de protéines animales. Près de la moitié de la production mondiale de poissons et de fruits de mer est produite de cette façon. Avec l'expansion rapide du secteur est également de plus en plus préoccupé par les effets de l'aquaculture sur l'environnement et la société. En réponse, les programmes de certification élaborés par les organisations de la société civile (ONG) telles que les Pays-Bas aquaculture basée Stewardship Council (ASC) a développé des normes pour mesurer la performance environnementale et sociale de l'aquaculture.

Basé sur le travail d'un réseau international de chercheurs affirme l'équipe de recherche que la certification de l'aquaculture a ses limites en tant qu'outil de gouvernance (instrument de politique) pour une production durable. Les limites incluent plusieurs aspects. Première certification de l'aquaculture est limitée en termes de volume global pouvant être certifiées comme la demande de poissons et fruits de mer certifiés est actuellement limitée aux États-Unis et en Europe, tandis que la majorité des poissons et fruits de mer dans d'autres marchés est consommé. L'impact de la certification a aussi ses limites en termes de réalisation des objectifs de durabilité plus larges et se concentre sur les fermes individuelles plutôt que sur l'impact cumulatif des communautés agricoles ou plusieurs fermes dans un endroit avoir sur l'environnement. En outre, d'impliquer les parties prenantes dans la certification difficile surtout les petits producteurs des pays en développement où la grande majorité de la production mondiale a lieu.

L'implication de ces restrictions est que la certification doit être considérée comme une option possible dans une gamme de stratégies de régulation de la production durable. Considéré L'hypothèse selon laquelle les pays du Tiers-Monde ne sont pas disposés ou en mesure de réguler sa aquaculture n'est généralement pas applicable. Beaucoup de ces pays ont de l'expérience avec les réglementations internationales dans le domaine de la sécurité alimentaire. Certains de leurs marchés intérieurs sont si grandes qu'elles touchent le monde des produits de l'aquaculture. La certification devrait être dans le cadre d'un plus large éventail d'instruments politiques visant à stimuler. Durable production donc considéré l'aquaculture En outre, la certification mondiale de mieux refléter les programmes de développement durable au niveau national. Des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer quelles formes hybrides de la politique environnementale peut être au-delà de la simple certification mis au point et utiliser à la place les compétences spécifiques des pays, le secteur privé et les organismes comme le CSA.

Certification du volume

Seulement 4,6% de la production aquacole mondiale est actuellement certifié. Les principaux types treize qui sont actuellement couverts par l'ASC constitue 41,6% de la production mondiale, ce qui signifie que 58,4% de la production de l'aquaculture de ces espèces peut être l'aquaculture. Non certifié L'introduction récente de deux marques supplémentaires pour les normes certifiables multi-espèces est le volume potentiel élargi à 73,5%. Dans la pratique, les nouvelles normes, toutefois, entraîner une augmentation de plus de 0,1% du volume certifié, parce que beaucoup de production potentiellement certifiable proviennent de pays comme la Chine, où il y a peu de demande pour la certification de la durabilité.

Certify sustainable aquaculture ?

Certifier l'aquaculture durable? L'étude a été publiée dans Science (6 septembre 2013)

SR Bush 1 , * , B. Belton 2 , D. Hall 3 , P. Vandergeest 4 , FJ Murray 5 , S. Ponte 6 , P. Oosterveer 1 , MS Islam 7 , APJ Mol 1 , M. Hatanaka 8 , F. Kruijssen 9 , TTT Ha 10 , DC Petit 5 , R. Kusumawati 1
+ Affiliations de l'auteur

1 Université de Wageningen, Wageningen 6708 LX, Pays-Bas.
2 WorldFish, Dhaka 1213, Bangladesh.
3 Université Wilfrid Laurier, Waterloo, Ontario N2L 3C5, Canada.
4 Université York, Toronto, Ontario M3J 1P3, Canada.
5 University of Stirling, Stirling FK9 4LA, Royaume-Uni.
6 Copenhagen Business School, Frederiksberg, DK-2000 Danemark.
7 Nanyang Technological University, Singapour 639798.
8 Sam Houston State University, Huntsville, TX 77340, USA.
9 WorldFish, General Post Office 10670, Penang, Malaisie.
10 Vietnam Forestry University, Ha Noi, Vietnam.
* Auteur correspondant. E-mail: simon.bush @ wur.nl

L'aquaculture, l'élevage d'organismes aquatiques, fournit près de 50% de la production mondiale des produits de la mer, d'une valeur de 125 milliards de dollars américains. Il représente 13% des protéines animales dans le monde (à l'exception des œufs et produits laitiers) et emploie environ 24 millions de personnes. Face aux captures de la pêche en stagnation, l'aquaculture peut aider à combler le déficit global en protéines de poisson prévu en 2020. Cette soi-disant «révolution bleue» exige de surmonter une série de problèmes environnementaux et sociaux, y compris la pollution de l'eau, la dégradation des écosystèmes et la violation des normes du travail.

Lire ici le texte intégral dans Science (payant)

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Le 12 Mars 2014

Merlu, Sole et Lieu jaune en rade dans les criées bretonnes... 

Et du Cabillaud MSC* dans les cantines scolaires de Saint-Malo !

Après la tempête, le poisson au plus bas

Les cours sous criée sont au plancher, mais le consommateur boude. Pas chère, la sole reste étale sur les étals.

Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

« Il est beau, avantageux et très frais, c'est le moment d'acheter du poisson », invite Pierre Labbé, président de l'Union nationale des poissonniers français. Ainsi, la sole se vend entre 14 et 18 € le kilo sur les étals, alors qu'« elle tournait autour de 30 € à Noël ». Après deux mois d'abstinence pour cause de tempêtes à répétition, la flottille de pêche a repris la mer comme un seul homme. Conséquence, les apports sont abondants. Trop !

« À 6 € le kilo sous la criée de Lorient, la sole est au plus bas », souligne Yves Guiriec, directeur de la halle à marée morbihannaise. Repli des cours itou pour le merlu et le lieu jaune débarqués, eux aussi, en quantité. Problème, le consommateur n'est pas au rendez-vous. « D'une manière générale, le marché n'est pas actif », commente-t-on chez Pêcheurs de Bretagne, organisation des producteurs bretons. « L'abondance des importations de cabillaud à des prix très bas pénalise également nos ventes de poisson frais », analyse Yves Guiriec.

En cause, aussi, les Grandes surfaces qui ont importé pendant les tempêtes et s'approvisionnent encore au ralenti. Chez les poissonniers, « malgré des prix plus attractifs, la demande reste atone, constate Pierre Labbé. Après plusieurs semaines de prix élevés, le consommateur semble avoir du mal à renouer avec le rayon marée. »

Même souci à l'export. « Les Espagnols sont en attente, pointe Yves Guiriec. Habituellement friands des soles de belles tailles, ils boudent. ». En Italie, autre client majeur de pêcherie française, la demande est aussi très timide. La défaillance de nombreuses sociétés italiennes n'incite pas non plus le mareyage à exporter, avec le risque d'impayés.

Saint-Malo. Qualité et diversité pour les repas de la Sodexo

Responsable de la filiale malouine depuis 2006, après avoir été à la tête de la division Entreprises du groupe, Anthony Bellemans fait de la qualité, de la diversité et de l'équilibre des menus une priorité absolue.

Source : Ouest France

Quelles sont vos priorités ?

J'ai la passion de mon métier et j'ai surtout la chance d'être entouré d'une équipe extrêmement motivée. Nous ne pouvons pas transiger sur l'excellence des repas servis dans les cantines scolaires de la ville. Nous avons donc toujours fait de la qualité, de la diversité et de l'équilibre de nos menus une priorité absolue.

Combien de repas servez-vous par jour dans les écoles ?

2 400 repas sont préparés chaque jour par notre chef de cuisine, sous la supervision d'une diététicienne et avec l'aide d'une douzaine de collaborateurs.

Quels sont les critères de choix des différents produits ?

Nous accordons énormément d'importance à leur valeur nutritive et à leur qualité gustative. Nous essayons aussi d'utiliser, autant que possible, des produits du terroir comme du cabillaud frais ou du lait entier. Notre cuisine est d'ailleurs écolabellisée.

Suite dans Ouest France 

* Cabillaud écolabellisé MSC est probablement issu des pêcheries industrielles de l'Océan Arctique
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Le 24 Juin 2014

Deux initiatives pour contrer le manque de transparence dans le poisson transformé

Produits à base de poissons : "Le flou actuel n'est pas acceptable"

Parmentiers, panés, surimis... L'association nationale de défense des consommateurs a étudié les étiquettes de 70 produits à base de poissons et pointe "des produits de qualité très médiocre".

La CLCV dénonce le flou des étiquettes des produits à base de poissons, qui contiennent souvent moins de 30% de poisson...

Source : SudOuest.fr, avec AFP 

Il n'en va pas de même côté poisson, où les consommateurs ont encore souvent bien du mal à savoir exactement ce qu'ils mangent, dénonce l'association nationale de défense des consommateurs (CLCV).
  • Des étiquettes peu informatives
Une enquête menée par l'association de consommateurs et dévoilée lundi montre que pour une majorité de produits de la mer, les informations contenues sur les étiquettes restent encore très imprécises, avec un flou savamment entretenu sur les espèces utilisées ou le pourcentage exact de poisson contenu dans chaque préparation.
L'association a étudié les étiquettes de 70 produits à base de poissons (parmentiers, brandade, panés, croquettes, nuggets, rillettes, surimis, soupes et plats cuisinés), issus à la fois de grandes marques et de marques distributeurs, sans faire l'analyse du produit lui-même.
  • Des mélanges "peu ragoutants"
A l'issue de cet examen, elle alerte d'abord sur le fait que la plupart de ces produits sont fabriqués non pas à partir de filets de poisson mais plutôt de "chair" ou de "pulpe de poisson". C'est le cas dans 80% des produits examinés.
"Est-on en présence de merlu, de cabillaud, de colin ou de saumon ? Impossible de le savoir" 
Et derrière ces termes un peu vagues, il ne faut pas s'attendre à trouver du filet haché, mais plutôt un "mélange peu ragoutant" de chutes de filetage, desquelles sont enlevés tous les morceaux nobles (filet, darne, baron), et auxquelles s'ajoutent des arêtes, de la peau, le tout mixé dans des broyeurs à très forte pression, selon la CLCV.
Sans être dangereux pour la santé, ces produits restent "de qualité très médiocre", alors même qu'il n'existe aucun "cadre réglementaire ou normatif définissant les procédés d'obtention" de ces ingrédients, explique l'association.
  • Quelle espèce de poisson ? En quelle quantité ?
Par ailleurs, l'analyse des étiquettes montre qu'il est très souvent difficile de savoir exactement quelle quantité de poisson est contenue dans le produit, ni même de quelle espèce il s'agit.
Sur plus de la moitié des produits étudiés, notamment dans les soupes, les surimis et les croquettes, le type de poisson utilisé n'est pas mentionné, "d'où un risque de tromperie des consommateurs", avertit la CLCV. Il est remplacé par des indications floues comme "poisson" ou "poisson blanc". "Est-on en présence de merlu, de cabillaud, de colin ou de saumon ? Impossible de le savoir", explique la CLCV.
Enfin, pour déterminer quelle quantité exacte de poisson l'on ingurgite lorsque l'on mange par exemple des pâtes au saumon achetées tout prêt, il faut souvent prévoir la calculette, prévient l'association. Ainsi certains fabricants se contentent de mentionner d'un côté la quantité de poisson dans la farce qui a servi à la préparation, puis le pourcentage de farce dans le produit final, charge ensuite pour le consommateur de faire lui-même les calculs.
"Dans 4 produits sur dix, on doit faire une règle de trois pour calculer la quantité de poisson !" 
Au final, 30% des produits étudiés ne fournissent donc aucun pourcentage de poisson explicite, et directement exploitable, dénonce la CLCV.
  • La palme revient aux rillettes et croquettes de poisson
Par catégorie de produits, c'est aux rillettes et aux croquettes de poisson que revient la palme de l'imprécision. Pour ces dernières, "dans 80% des cas, l'espèce n'est pas précisée (...) et seul un produit sur dix est fabriqué à partir de filet de poisson", le reste étant constitué de "chair".
"Quant à l'information sur la quantité de poisson mise en oeuvre, elle est certes disponible mais pas de façon explicite : dans quatre produits sur dix, le consommateur doit faire une règle de trois pour la recalculer, ce qui n'est guère pratique quand on fait ses courses !", relève la CLCV.
  • Une teneur en poisson inférieure à 30%
Au final, pour l'ensemble des produits étudiés, la teneur en poisson se révèle bien souvent inférieure à 30% (sauf pour les poissons panés), et ils sont souvent "enrichis" d'agents texturants (amidon, glycérides d'acides gras), de matières grasses ou d'eau (surimis), sans que cela soit forcément clairement indiqué.
L'association demande donc aux pouvoirs publics et aux professionnels de l'agroalimentaire et de la distribution de travailler à une clarification des règles d'étiquetage de l'ensemble des produits transformés à base de poisson. "Les consommateurs ont le droit de savoir ce qu'ils mangent et le flou qui prévaut aujourd'hui n'est pas acceptable", conclut la CLCV. 

Pour en savoir plus sur l'enquête de la CLCV : Produits à base de poisson

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L’Agglo met les petits poissons dans les plats

L’Agglo est entrée au capital de la SCIC Arrainetik, dans le cadre de la création d’un atelier de transformation de produits de la mer pêchés localement. C’est au 131 avenue de Jalday, dans des locaux appartenant à l’entreprise Olano, que sera sis l’atelier de transformation.

Source : Sud Ouest par Éric becquet

C'est à l'unanimité que l'Agglo Sud Pays basque a voté la délibération numéro 13, jeudi soir dernier, lors du conseil communautaire du jour. Elle portait sur : « L'entrée au capital de la SCIC (1) Arrainetik, dans le cadre de la création d'un atelier de transformation des produits de la pêche locale. »

Concrètement, la SCIC Arrainetik, projet lancé par l'Agglo il y a trois ans après une première étude de faisabilité, achètera le poisson aux pêcheurs locaux et le transformera pour qu'il soit vendu aux clients de la restauration collective régionale. Manuel de Lara, récemment élu à la vice-présidence de l'agglomération, en charge du développement économique, explique : « La première année, il est question d'acheter 240 tonnes de poisson aux pêcheurs locaux, pour en faire à peu près 110 tonnes de produit fini, à destination des entreprises de restauration collective. Chinchards, tacauds, maquereaux seront notamment transformés en filets pour arriver directement dans l'assiette. Une alternative culinaire pour ces établissements qui n'avaient pas forcément l'habitude de proposer des produits issus de la pêche artisanale locale. Et elle va permettre aux pêcheurs de garder un niveau de rémunération correct. Nous sommes ici dans une vraie démarche d'économie sociale et solidaire. »

« Madame Bessonart »

Manuel De Lara souhaite souligner : « C'est le résultat de trois années de travail, et quand je suis arrivé il y a un mois, j'ai trouvé un projet parfaitement monté par la précédente équipe. » Michel Hiriart, ancien président, a d'ailleurs souhaité intervenir : « Je voulais évoquer le travail considérable que Madame Bessonart a réalisé sur ce dossier avec sa commission. Le dossier tel qu'il est là était déjà ficelé au dernier mandant. Un dossier qu'elle a parfois dû faire évoluer à marche forcée parce qu'il y avait des membres du bureau du conseil communautaire précédent qui étaient plutôt frileux sur ce dossier, pourtant très favorable à la filière de la pêche. Je me réjouis qu'aujourd'hui ce dossier fasse l'unanimité au sein du conseil communautaire, c'est un dossier très très important et vital pour le territoire ! »

Le nouveau président de l'agglomération Peyuco Duhart a acquiescé, par un « il faut rendre à César ce qui appartient à César ». Il n'avait pas omis non plus de souligner que Christine Bessonart, ancienne maire de Saint-Pée-sur-Nivelle, « y avait mis beaucoup de cœur ».

Au sein de ce projet consensuel, sont réunis les différents acteurs : pécheurs, transformateurs, commerçants. Ainsi, parmi les partenaires, le comité local des pêches, la CCI de Bayonne ou encore les représentants des cantines scolaires ou de nombreuses collectivités locales.

20 % du capital

Côté capital, prévu à 100 000 euros afin de mieux solliciter les banques, l'agglo prend avec ce vote unanime 20 % des parts sociales (20 000 euros donc) et siégera au conseil d'administration de la SCIC et sera « garante de l'intérêt général ». L'OP des Pêcheurs d'Aquitaine (50 %), et le CIPDMEM 64-40 (15 %) sont les deux autres gros partenaires sollicités pour la mise de fond.

Jean-Michel Berra, délégué communautaire (et conseiller municipal d'Hendaye), a également tenu à préciser durant le conseil : « Herrikoa, société de capital-risque, va apporter son concours à hauteur de 75 000 euros, par un prêt sur sept ans ».

Côté structurel, cet atelier de transformation, d'une surface de 350 m², va prendre corps dans les locaux de l'entreprise Olano, au 131 avenue de Jalday. La volonté est de le mettre en action dès septembre, et de commencer avec trois salariés dont un gérant.

Le conseil d'administration de la SCIC Arrainetik aura lieu ce jeudi 26 juin au matin pour constituer la société, lancer les achats de matériels et gérer les appels d'offres auprès des entreprises de restauration collective. Les lettres d'intentions de ces dernières porteraient déjà à un volume de commande de 207 tonnes pour 900 000 euros de chiffre d'affaires. L'aventure est bien lancée.

(1) Société coopérative d'intérêt collectif et non SCOP, puisque l'Agglo est actionnaire.

(2) Herrikoa a pour vocation de soutenir l'emploi en Pays basque en proposant des financements adaptés aux entreprises

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Dans les coulisses du port de pêche

Tout l’été, le port de pêche propose au public de découvrir sa filière à travers une visite de la criée et un atelier. L’an dernier, 350 personnes avaient participé à la visite du port et de la criée ainsi qu’à l’atelier de mareyage.

Source : Sud Ouest par Jennifer Delrieux

Triage du poisson, calibrage des moules, vente aux enchères des produits de la mer. Cet été encore, l'univers du port de pêche de La Rochelle, à Chef-de-Baie, n'aura plus de secrets pour les habitants et les touristes. Pour la septième année, des visites du port de pêche rochelais et des ateliers de découpe de poisson frais sont proposés au grand public à travers les animations « Un matin à la criée », jusqu'au 12 septembre, en partenariat avec l'office de tourisme de La Rochelle. Tous les jeudis matins, la criée accueille le public qui rencontre les professionnels de la marée et découvre l'envers du décor en assistant au tri du poisson et à la visite des équipements. Les visiteurs assistent ensuite à une vente aux enchères des produits de la mer, réservées aux professionnels.

Un autre aspect du port

L'atelier Écailler, découper, goûter est proposé tous les vendredis matins aux adultes et adolescents. Sur les conseils de Mathieu Duportal, formateur au lycée maritime et aquacole de La Rochelle, les participants apprendront à lever les filets comme les professionnels, découvriront les secrets du métier de mareyeur et découperont eux-mêmes leurs poissons. « Cet atelier, où le public devient acteur, est un complément à la visite de la criée. On apprend à reconnaître la qualité d'un poisson », précise Pascal Bouillaud, directeur du Syndicat mixte du port de pêche de Chef-de-Baie de La Rochelle.

Vive, mulet, maigre… Les apprentis-mareyeurs repartiront ensuite avec leurs filets pour une dégustation à domicile. « C'est important pour nous de montrer un autre aspect du port, qui vit essentiellement la nuit, d'autant plus que celui-ci fête ses 20 ans cette année. Comme le travail est nocturne, les gens ne se rendent pas compte de l'activité qui y règne », ajoute Pascal Bouillaud.


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Le 9 Octobre 2014

Bretagne. Restauration collective, un marché convoité

Produit en Bretagne veut inciter les PME bretonnes à jouer leurs cartes. Grâce à leur souci de l'innovation pour développer de nouveaux produits.

Source : Ouest France

Produit en Bretagne (plus de 300 entreprises) veut aussi pousser les entreprises bretonnes à viser les marchés de la restauration hors domicile. « Le nombre de repas pris hors domicile est de un sur sept en France contre un sur deux aux USA. La marge de progression est forte », insiste Malo Bouëssel du Bourg, le directeur de l'association.

Des rencontres

Au niveau national, ce marché pèse 73 milliards d'euros. Et les PME bretonnes n'ont pas de complexes à avoir. « Face aux grands groupes de la distribution, les PME pensent souvent à tort que la restauration n'est pas trop pour eux. Il y a pourtant bien un créneau », poursuit Anne-Sophie Madec, chef de projet chez Produit en Bretagne, qui coordonnait ce salon annuel de la restauration hors domicile, organisé hier à Guidel (Morbihan).

Et pour cela, l'association multiplie les rencontres entre industriels, distributeurs et commerciaux pour valoriser les produits locaux. Reste aussi que les marchés publics sont souvent un frein pour les petites structures. « Nous venons de signer la charte Breizh small business act. À travers elle, l'objectif est que les acheteurs publics et privés et les PME puissent se parler avec efficacité. »

Un salon, ce sont aussi des récompenses. Les caramels de la Maison d'Armorine et la brunoise bretonne de Gelagri ont été les deux innovations primées hier.

Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013

FranceAgriMer a demandé au CRÉDOC d’évaluer les quantités et les montants de produits aquatiques achetés par la restauration collective et commerciale en France en 2013.

La synthèse reprend les principaux résultats de cette étude.

Les achats de produits aquatiques en RHF sont évalués à 1,135 milliard d’euros : 61 % pour l’achat de poissons « natures » (non fumés, non panés, non transformés), 14 % pour les coquillages crus, 13 % pour les produits traiteurs, 6 % pour les crustacés crus, 4 % pour les conserves de produits aquatiques et 2 % pour les céphalopodes.

Les restaurants traditionnels avec service à table sont les premiers acheteurs de produits aquatiques.
 
Les restaurateurs achètent le poisson surtout frais et entier

Extrait de l'article du Marin

Les cuistots restent authentiques : 38 % de leurs poissons « natures » sont achetés frais entiers. Mais il y a presque autant de surgelés-découpés, le reste étant frais découpé ou surgelé entier. En tête des achats de ces poissons trônent encore et toujours le saumon (18 %) et le cabillaud (13%)… On trouve ensuite (valeurs décroissantes) : lieu-colin d’Alaska, lieu noir- lieu jaune, bar, thon, merlu, lotte, sole, hoki, truite, raie, pangas. Le prix des poissons natures achetés par la RHF a, en moyenne, augmenté de 12 % en 2013.

S’y ajoutent les achats « traiteurs » : surtout du poisson pané/meunière (39 %) et du saumon fumé (34 %). L’étude ne distingue pas import et production nationale, mais on devine que la Norvège est à la table. Côté coquillages, le trio gagnant : coquille Saint-Jacques (40 %), moules 28 %, huîtres 24 %. Pour les crustacés, les crevettes représentent quasi la moitié des dépenses (46 %), suivies des langoustines. En conserves, il s’agit surtout de thon (en boîtes et poches, 67 %) puis de maquereau.

Cliquer Ici pour télécharger "Les achats de produits aquatiques en restauration hors foyer en France en 2013"

La dépense alimentaire des ménages français résiste à la crise

Publication : Les synthèses de FranceAgriMer / Consommation

Septembre 2014

La crise qui sévit depuis 2008 se fait durement ressentir sur la consommation des ménages français. En 2012, on enregistre, malgré la croissance démographique, un recul historique des dépenses de consommation en volume. Sur la période 2008-2013, la dépense de consommation individuelle en volume des français a stagné (- 0,1 % par an) alors qu’elle progressait de 1,5 % par an entre 2000 et 2007.

L’évolution des dépenses de consommation pour les produits alimentaires et pour le logement et les charges est peu affectée par la crise à la différence des dépenses de loisirs, d’habillement, de transports, d’ameublement et de restauration hors foyer.

La part de l’alimentaire dans le budget des ménages français, qui reculait d’année en année, cesse de diminuer depuis 2008 et se raffermit au point qu’elle retrouve plus ou moins en 2013 le niveau qui était le sien en 2000. Au sein de l’alimentaire, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés semblent dopés par la crise alors que la déconsommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008

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