En mai 2013, le poisson a atteint des cours records selon l'indice des prix de la FAO. Pourtant, le poisson fait partie des denrées alimentaires qui voyagent de plus en plus dans le monde...
Les importations de poisson (et autres produits de la pêche et de l'aquaculture) devraient augmenter de près de 8% en 2013 pour atteindre 121,8 milliards US$. Pour un volume d'échanges de 57,8 millions de tonnes (+ 0,7% par rapport à 2012).
Selon les "Perspectives agricoles de l'Ocde 2013", la production halieutique mondiale devrait atteindre quelque 181 millions de tonnes en 2022, en progression de 18 % par rapport à la période de référence 2010-12.
Les importations de poisson (et autres produits de la pêche et de l'aquaculture) devraient augmenter de près de 8% en 2013 pour atteindre 121,8 milliards US$. Pour un volume d'échanges de 57,8 millions de tonnes (+ 0,7% par rapport à 2012).
Selon les "Perspectives agricoles de l'Ocde 2013", la production halieutique mondiale devrait atteindre quelque 181 millions de tonnes en 2022, en progression de 18 % par rapport à la période de référence 2010-12.
Production soutenue et commerce porteur, le poisson ne manque pas d'attiser l'intérêt des investisseurs, en cette période de tassement des échanges internationaux des produits agroalimentaires et de ralentissement de la croissance de la production agricole dans le monde.
Du poisson dans les colonnes des médias économiques
Le 9 août 2013, le site "Finance et investissement" reprend un article de "The Economist"
Quand les prix font des vagues
L'indice global des prix des poissons a atteint un record en mai dernier. Un phénomène qui reflète un changement dans les habitudes des consommateurs et pourrait profiter aux investisseurs.
Il semble que ce soit le bon moment pour changer de carrière et devenir pêcheur, selon The Economist.
En effet, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que l'indice global des prix des poissons a atteint un record.
Elle explique que cette hausse soutenue des prix est due à l'évolution des régimes alimentaires des consommateurs, notamment en Chine, mais pas seulement. Les prix élevés du pétrole, qui augmentent le coût de la pêche et des transports, conduisent également à la hausse des prix.
Toutefois, tous les poissons ne sont pas égaux face à ce cette hausse, s'amuse le journal.
Il existe deux types de production de poisson : la capture (où le poisson est à l'état sauvage) et l'aquaculture (où le poisson est d'élevage).
Ces deux types de production semblent être sur des trajectoires différentes. Par exemple, les poissons comme le thon, dont la majorité sont pêchés à l'état sauvage, donc « capturés », connaissant une hausse des prix beaucoup plus importante que le saumon, qui est plus facile à élever.
Dans l'ensemble, l'indice des prix de la FAO pour les poissons sauvages a presque doublé entre 1990 et 2012, tandis que celle des poissons d'élevage a augmenté de seulement un cinquième. Comment expliquer cette différence ?
La quantité de poisson sauvage capturé dans le monde a à peine changé au cours des deux dernières décennies. La limite, d'environ 90 millions de tonnes par an, semble avoir été atteinte à la fin des années 1980. La surpêche est l'une des raisons, et il reste peu de place pour la croissance de la productivité, en particulier si les consommateurs veulent de la haute qualité.
D'autant que les anciennes méthodes de capture du poisson sont encore meilleures si les pêcheurs veulent attraper du poisson en bon état sans l'endommager et donc le vendre avec un meilleur profit, explique Patrice Guillotreau, de l'Université de Nantes, en France.
Il semble que ce soit le bon moment pour changer de carrière et devenir pêcheur, selon The Economist.
En effet, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que l'indice global des prix des poissons a atteint un record.
Elle explique que cette hausse soutenue des prix est due à l'évolution des régimes alimentaires des consommateurs, notamment en Chine, mais pas seulement. Les prix élevés du pétrole, qui augmentent le coût de la pêche et des transports, conduisent également à la hausse des prix.
Toutefois, tous les poissons ne sont pas égaux face à ce cette hausse, s'amuse le journal.
Il existe deux types de production de poisson : la capture (où le poisson est à l'état sauvage) et l'aquaculture (où le poisson est d'élevage).
Ces deux types de production semblent être sur des trajectoires différentes. Par exemple, les poissons comme le thon, dont la majorité sont pêchés à l'état sauvage, donc « capturés », connaissant une hausse des prix beaucoup plus importante que le saumon, qui est plus facile à élever.
Dans l'ensemble, l'indice des prix de la FAO pour les poissons sauvages a presque doublé entre 1990 et 2012, tandis que celle des poissons d'élevage a augmenté de seulement un cinquième. Comment expliquer cette différence ?
La quantité de poisson sauvage capturé dans le monde a à peine changé au cours des deux dernières décennies. La limite, d'environ 90 millions de tonnes par an, semble avoir été atteinte à la fin des années 1980. La surpêche est l'une des raisons, et il reste peu de place pour la croissance de la productivité, en particulier si les consommateurs veulent de la haute qualité.
D'autant que les anciennes méthodes de capture du poisson sont encore meilleures si les pêcheurs veulent attraper du poisson en bon état sans l'endommager et donc le vendre avec un meilleur profit, explique Patrice Guillotreau, de l'Université de Nantes, en France.
Tandis que l'industrie d'élevage des poissons continue d'apporter des améliorations en terme de productivité. Les fermes piscicoles ont trouvé des moyens astucieux d'utiliser de plus faibles quantités de farines de poisson dans l'alimentation.
Les fermes piscicoles sont également devenues plus économes en énergie, ce qui signifie qu'elles sont moins touchées par les prix élevés de l'énergie.
En raison de toutes ces améliorations, la production mondiale de poisson d'élevage, mesurée en tonnes, dépasse désormais la production de boeuf. La production devrait continuer de croître : la FAO estime qu'en 2020 elle atteindra six fois son niveau de 1990.
Cette croissance va encore secouer les marchés du poisson. On prévoit que le type d'élevage dominera le marché des produits de valeur moyenne.
Les fournisseurs de poissons sauvages, pour leur part, doivent se glisser dans des marchés de niche.
Avec The Economist : The price of fish. Different scales / Fish are getting more expensive, but they do not all move at the same speed
Global food import bills expected to stabilize in 2013
At USD 1.09 trillion, world expenditures on imported foodstuffs in 2013 are tentatively forecast to remain close to last year’s level, but 13 percent below the record of 2011.
The stability of the global import expenditure masks considerable movements across individual product bills. Freight costs, which are not expected to vary significantly from 2012 levels, also contribute to stability. Of the commodities foreseen to undergo the largest changes, products in the animal protein category, including meat, dairy and fish, could rise together by as much as 8 percent to around USD 354 billion. The expected increase in these bills is based on much larger volumes of imports as well as higher world quotations, especially for dairy products and fish. By contrast, lower international prices anticipated for sugar and vegetable oils could result in import bills falling by 18 percent and 6 percent, respectively, for these products. Similarly, falling prices of beverages are expected to result in a decline of 9 percent in total expenditures on coffee, tea and cocoa. As for cereals, reduced import volumes of rice and wheat could bring cereal bills down by 2 percent, notwithstanding firm international quotations.
The stability of the global import expenditure masks considerable movements across individual product bills. Freight costs, which are not expected to vary significantly from 2012 levels, also contribute to stability. Of the commodities foreseen to undergo the largest changes, products in the animal protein category, including meat, dairy and fish, could rise together by as much as 8 percent to around USD 354 billion. The expected increase in these bills is based on much larger volumes of imports as well as higher world quotations, especially for dairy products and fish. By contrast, lower international prices anticipated for sugar and vegetable oils could result in import bills falling by 18 percent and 6 percent, respectively, for these products. Similarly, falling prices of beverages are expected to result in a decline of 9 percent in total expenditures on coffee, tea and cocoa. As for cereals, reduced import volumes of rice and wheat could bring cereal bills down by 2 percent, notwithstanding firm international quotations.
The tendency for global import bills to be steady in 2013 extends to many of the most economically vulnerable nations, such as those in the groups of Least Developed Countries (LDCs), Low Income Food Deficit Countries (LIFDCs) and those geographically situated in sub-Saharan Africa. Prospects for abundant domestic crops in these countries in 2013, particularly for staples, are expected to limit their need to rely on foreign supplies. However, with much lower international prices for key export primary commodities, such as sugar and tropical beverages, the terms-of-trade in food and agriculture for commodity-dependent countries may also deteriorate.
Poissons et fruits de mer. Quelque 181 millions de tonnes en 2022
Situation du marché
Le marché du poisson s’adapte aux récents déséquilibres de l’offre et de la demande qui ont provoqué des fluctuations des prix. L'incertitude de la demande dans de nombreux pays développés, qui sont les principaux importateurs de poissons destinés à la consommation humaine, a incité les exportateurs à développer de nouveaux marchés dans plusieurs pays émergents où la demande demeure vigoureuse. Après une période de croissance dynamique en 2011 et au début de 2012, le secteur de la pêche a accusé une décélération. D’après les données préliminaires, la production totale de poisson a continué de progresser en 2012 pour atteindre un nouveau record de 157 millions de tonnes sous l'effet d'une hausse de 6 % de la production aquacole au cours de l'année 2011.
Après l’augmentation de 5 % enregistrée en 2011, la pêche de capture a fléchi de plus de 3 % en 2012 en raison de la diminution des prises d’anchois en Amérique du Sud. Ce recul des prises a également déclenché un repli de la production de farine et d’huile de poisson, laquelle a entraîné un fort renchérissement des prix qui a pénalisé les producteurs de volailles, de porcs et de poissons qui recourent à ces produits pour alimenter leurs élevages.
En 2012, la valeur des échanges a établi un nouveau record, de plus de 129.3 milliards USD, mais ce chiffre ne marque qu'une faible progression par rapport à 2011 (+1.5 %) compte tenu des pressions à la baisse exercées sur les prix internationaux des produits halieutiques et aquacoles destinés à la consommation humaine en 2012. Cela a notamment été le cas des espèces de poissons d'élevage, les prix des poissons de capture ayant en revanche augmenté. La chute des prix résulte du fléchissement de la demande sur de nombreux marchés de première importance. Ces évolutions apparaissent dans l'indice FAO des prix du poisson qui montre qu’en 2012, les prix internationaux ont reculé de près de 6 % par rapport à 2011 pour l'ensemble de la production, mais de plus de 17 % si l'on ne tient compte que du poisson d'élevage.
Cliquer Ici ou sur l'image pour accéder au chapitre consacré à la pêche et l'aquaculture
Principaux éléments des projections
Les pays en développement en position favorable
Philippe Favrelière (à partir des analyses de l'Ocde)
Autres articles :
Poissons et fruits de mer. Quelque 181 millions de tonnes en 2022
Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2013-2022
La dix-neuvième édition de l'OCDE des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la neuvième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente des projections à l’horizon 2022 pour les principaux produits agricoles, les biocarburants et les poissons. Il est à noter que le rapport 2013 comprend pour la première fois le coton et un chapitre spécial sur la Chine.
Il ressort des projections que la production du secteur halieutique (pêche ndlr) va augmenter d’uniquement 5 % d’ici 2022, alors que celle de l’aquaculture va progresser de 35 %, malgré une perte de vitesse due à la hausse du coût des aliments et une disponibilité plus limitée des sites de production.
La dix-neuvième édition de l'OCDE des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la neuvième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente des projections à l’horizon 2022 pour les principaux produits agricoles, les biocarburants et les poissons. Il est à noter que le rapport 2013 comprend pour la première fois le coton et un chapitre spécial sur la Chine.
Des coûts plus élevés et une forte demande laissent présager que les prix resteront bien supérieurs aux moyennes historiques avec un risque élevé de volatilité des prix, étant donné le niveau tendu des stocks, un environnement politique variable et l’accroissement des risques de production liés aux conditions climatiques. La Chine devrait demeurer autosuffisante en ce qui concerne les principaux produits alimentaires tout en développant ses échanges et son intégration dans les marchés agricoles mondiaux.
Poissons et fruits de mer
Il ressort des projections que la production du secteur halieutique (pêche ndlr) va augmenter d’uniquement 5 % d’ici 2022, alors que celle de l’aquaculture va progresser de 35 %, malgré une perte de vitesse due à la hausse du coût des aliments et une disponibilité plus limitée des sites de production.
» Voir la base de données pour les poissons
Situation du marché
Le marché du poisson s’adapte aux récents déséquilibres de l’offre et de la demande qui ont provoqué des fluctuations des prix. L'incertitude de la demande dans de nombreux pays développés, qui sont les principaux importateurs de poissons destinés à la consommation humaine, a incité les exportateurs à développer de nouveaux marchés dans plusieurs pays émergents où la demande demeure vigoureuse. Après une période de croissance dynamique en 2011 et au début de 2012, le secteur de la pêche a accusé une décélération. D’après les données préliminaires, la production totale de poisson a continué de progresser en 2012 pour atteindre un nouveau record de 157 millions de tonnes sous l'effet d'une hausse de 6 % de la production aquacole au cours de l'année 2011.
Graphiques : Les prix des produits de la pêche et de l’aquaculture et des biocarburants augmenteront plus sensiblement que ceux des produits agricoles de base.
Après l’augmentation de 5 % enregistrée en 2011, la pêche de capture a fléchi de plus de 3 % en 2012 en raison de la diminution des prises d’anchois en Amérique du Sud. Ce recul des prises a également déclenché un repli de la production de farine et d’huile de poisson, laquelle a entraîné un fort renchérissement des prix qui a pénalisé les producteurs de volailles, de porcs et de poissons qui recourent à ces produits pour alimenter leurs élevages.
En 2012, la valeur des échanges a établi un nouveau record, de plus de 129.3 milliards USD, mais ce chiffre ne marque qu'une faible progression par rapport à 2011 (+1.5 %) compte tenu des pressions à la baisse exercées sur les prix internationaux des produits halieutiques et aquacoles destinés à la consommation humaine en 2012. Cela a notamment été le cas des espèces de poissons d'élevage, les prix des poissons de capture ayant en revanche augmenté. La chute des prix résulte du fléchissement de la demande sur de nombreux marchés de première importance. Ces évolutions apparaissent dans l'indice FAO des prix du poisson qui montre qu’en 2012, les prix internationaux ont reculé de près de 6 % par rapport à 2011 pour l'ensemble de la production, mais de plus de 17 % si l'on ne tient compte que du poisson d'élevage.
Principaux éléments des projections
- L’évolution probable du marché du poisson durant la prochaine décennie sera fonction de la réaction à l’augmentation des prix de production dans le contexte d’une demande stable, surtout dans les pays en développement. On prévoit une hausse des prix dans les domaines de la production et des échanges.
- La production halieutique et aquacole mondiale devrait atteindre quelque 181 Mt en 2022, en progression de 18 % par rapport à la période de référence 2010-12. Les gains de production dériveront pour l’essentiel de l'aquaculture, dont la production augmentera de 35 % durant la période considérée dans ces Perspectives. Cette croissance devrait néanmoins marquer le pas, son taux annuel tombant à 2.4 % contre 5.9 % au cours de la décennie précédente.
- Durant la période de projection, le taux de croissance annuel de la consommation de poisson décélèrera légèrement (de 1.8 % à 0.6 %) sous l'effet du renchérissement des prix du poisson et du ralentissement de la croissance démographique. La hausse de la consommation sera principalement le fait des pays en développement, qui continueront par ailleurs d’occuper une place prépondérante dans les secteurs de la production et de l'exportation.
Les pays en développement en position favorable
Stimulée par la croissance démographique, la hausse des revenus, l’urbanisation et l’évolution des habitudes alimentaires, la consommation des principaux produits agricoles de base devrait augmenter le plus rapidement en Europe orientale et en Asie centrale, suivies de l’Amérique latine et d’autres économies asiatiques.
La proportion de la production mondiale assurée par les pays en développement va continuer de s’accroître, et ce à mesure que les investissements dans leurs secteurs agricoles réduisent l’écart de productivité qui prévaut actuellement avec les économies développées. On s’attend par exemple à ce que les pays en développement représentent 80 % de la progression de la production mondiale de viande dans les dix ans à venir et à ce que l’accroissement des échanges leur soit en grande partie imputable. D’ici 2022, ils assureront ainsi la majeure partie des exportations mondiales de céréales secondaires, de riz, de graines oléagineuses, d’huiles végétales, de sucre, de viande bovine, de volaille et de produits halieutiques et aquacoles.
D’après l’OCDE et la FAO, afin de prendre part à ce dynamisme économique, les autorités publiques devront investir dans l’agriculture pour encourager l’innovation, accroître la productivité et renforcer l’intégration aux chaînes de valeur mondiales.
La politique agricole doit remédier à la volatilité inhérente aux marchés de produits en améliorant les outils de gestion des risques, et assurer une utilisation durable des ressources en sol et en eau, ainsi que réduire les pertes et les déchets alimentaires.
Le rapport révèle que le secteur agricole obéit désormais davantage au marché, alors qu’il était auparavant soumis aux politiques gouvernementales des pays industrialisés conduisant les prix à des niveaux très faibles. Cette nouvelle configuration offre aux pays en développement des possibilités d’investissement et des avantages économiques importants, compte tenu de la hausse de leur demande de produits alimentaires, du potentiel de croissance de leur production et de leurs avantages comparatifs sur de nombreux marchés mondiaux.
Néanmoins, les déficits de production, la volatilité des prix et les perturbations des échanges continuent de menacer la sécurité alimentaire mondiale. Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO avertissent : « tant que les stocks alimentaires demeurent à un faible niveau dans les grandes pays producteurs et consommateurs, le risque de volatilité des prix est amplifié. Une sécheresse de grande ampleur comme celle de 2012, conjuguée à des stocks réduits,, pourrait faire augmenter les prix mondiaux de 15 % à 40 % ».
Représentant un cinquième de la population mondiale et caractérisée par des revenus en forte augmentation et un secteur agroalimentaire qui se développe rapidement, la Chine exercera une influence majeure sur les marchés mondiaux et fait, ainsi, l’objet d’un chapitre spécial dans le rapport. D’après les projections, la Chine devrait demeurer auto-suffisante en matière de cultures vivrières, en dépit du ralentissement que devrait enregistrer la production dans les dix ans à venir, faute de ressources suffisantes en sols, en eau et en main-d’œuvre rurale.
Philippe Favrelière (à partir des analyses de l'Ocde)
Autres articles :
- Pas de crise économique dans le marché mondial du poisson
- Aquaculture. Enfin de bonnes nouvelles de la Banque Mondiale sur la pêche !..
- G20 Agriculture : La faim de poisson
- Poisson. Tendance à la hausse des prix mondiaux
- Pêche petits pélagiques. Le poisson du riche dévore la sardine du pauvre
- FAO. Comité des pêches : Le cours du poisson flambe aussi
- Pour l'OMC, le poisson est une marchandise comme une autre
- Le commerce mondial du poisson reprend ses droits
- Crise du poisson ou l'effet boomerang de la mondialisation
- Le poisson made in France qui plombe la balance commerciale de la France
Pour plus d'informations :
Accéder aux documents de la FAO :
Accéder aux différents documents de l'OCDE :
- Page d'accueil : Perspectives agricoles de l'Ocde et de la Fao 2013
- Perspectives agricoles le l'Ocde et de le Fao : Résumé
- Document à télécharger : Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO
- Perspectives agricoles : Chapitre 8 : Poissons et fruits de mer
Avec Globefish, en savoir plus sur les marchés du poisson :
Groundfish - June 2013 / Poisson de fond - Juin 2013
Increased supplies of cod provide a good opportunity to promote fish consumption
L'accroissement des disponibilités de cabillaud fournit une bonne occasion de promouvoir la consommation de poisson. Cliquer Ici
Salmon - June 2013 / Saumon - Juin 2013
Minimal production growth and strong demand in 2013 should see a tighter market balance and a lasting improvement in prices.
Croissance faible de la production et forte demande en 2013 devraient voir l'équilibre du marché serré et une amélioration durable des prix. Cliquer Ici
Tuna - May 2013 / Thon - Mai 2013
Moderate demand, low supplies and rising prices are features of the global tuna market this year.
Demande modérée, faible approvisionnement et hausse des prix sont des caractéristiques du marché du thon mondiale cette année. Cliquer Ici
Cephalopods - June 2013 / Céphalopodes - Juin 2013
The economic crisis is affecting sales in Europe, where imports are down. The picture is mixed with regard to octopus supplies. The EU claims stocks off north west Africa are over-exploited, but at the same time octopus shipments from Morocco and Mauritania are up. The Japanese market picked up in 2012.
La crise économique affecte les ventes en Europe, où les importations sont en baisse. Le bilan est mitigé en ce qui concerne les fournitures de poulpe. L'UE soutient que les stocks au large du nord Afrique de l'ouest sont surexploités, mais dans le même temps les expéditions de poulpe en provenance du Maroc et de Mauritanie sont en hausse. Le marché japonais a repris en 2012. Cliquer Ici
Small Pelagics - June 2013 / Petits pélagiques - Juin 2013
Could mackerel stocks also be in danger, just as herring stocks are said to be? Scientists warn against overfishing of the North Sea mackerel resource.
Les stocks de maquereaux pourraient être également en danger, tout comme les stocks de hareng sont censés l'être? Les scientifiques mettent en garde contre la surpêche de la ressource de maquereau en mer du Nord. Cliquer Ici
Tilapia - June 2013 / Tilapia - Juin 2013
Production is expected to increase against steady demand in the global market.
La production devrait augmenter par rapport à une demande soutenue sur le marché mondial. Cliquer Ici
La production devrait augmenter par rapport à une demande soutenue sur le marché mondial. Cliquer Ici
Pangasius - June 2013 / Pangasius - Juin 2013
Prices will most likely strengthen amidst strong demand and controlled production in Viet Nam.
Les prix vont probablement renforcer avec la forte demande et la production encadrée au Viet Nam. Cliquer Ici
FAO Fisheries and Aquaculture e-Bulletin - May 2013. Cliquer 30 May 2013
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Mais les partisans de la nouvelle ère estiment que l’offre a aussi beaucoup changé, de manière plus discrète et encore plus irréversible. Les hommes sont donc partis chercher leurs ressources toujours plus loin, en prenant toujours plus de risques. Au siècle dernier, ils ont découvert d’immenses gisements, comme le site chilien de cuivre à Chuquicamata en 1915 (plus grosse production cumulée mondiale) ou l’océan de pétrole de Ghawar en 1948 (près des deux tiers des exportations saoudiennes pendant un demi-siècle). Aujourd’hui, ils trouvent des poches moins pleines, ils vont chercher les fruits plus haut sur l’arbre. Les découvertes minières stagnent malgré un quadruplement des dépenses d’exploration. Près de la moitié de la hausse des cours de l’or entre 2001 et 2011 serait due à des causes géologiques. La moitié des nouvelles ressources en cuivre viennent de régions à haut risque politique. Les compagnies pétrolières recourent à des moyens non conventionnels, qui reviennent plus cher quand il s’agit par exemple d’aller chercher l’or noir en mer à plus de six kilomètres sous le niveau de l’eau. Le coût moyen d’un puits de pétrole a doublé en une décennie. Quant aux activités agricoles, elles manquent d’espace (sauf en Afrique) alors que l’urbanisation fait disparaître près de 2 millions d’hectares par an sous une chape de béton et de goudron.
La montée des prix a provoqué un autre phénomène, moins connu : les cours des ressources sont de plus en plus corrélés. D’abord parce qu’il faut de plus en plus de matières premières pour fabriquer d’autres matières premières. L’énergie fait 15 à 30 % du prix des produits agricoles (gazole pour les tracteurs, production d’engrais, etc.). L’acier représente le tiers des investissements d’un projet pétrolier (et un forage horizontal réclame quatre fois plus d’acier qu’un forage vertical). Ensuite, le renchérissement pousse à la substitution. Quand le baril de pétrole valait 5 dollars, il pouvait paraître inutile de chercher d’autres sources d’énergie. Quand il dépasse 100 dollars, il devient rentable de transformer de la pomme de terre en sachet d’emballage, ou du maïs en biocarburant. La flambée du Nylon a entraîné la hausse des prix du coton. Les hausses des prix de matières premières seront de plus en plus des hausses générales.
Le gaz de schiste est donc un arbre qui cache la forêt. Les ressources naturelles nous coûteront de plus en plus cher. Le problème n’est pas l’épuisement des ressources naturelles, mais leur renchérissement. Cette année, près de 700 milliards de dollars auront été dépensés pour chercher et exploiter du pétrole et du gaz. Pas loin de 1 % du PIB mondial ! Quand il faudra dépenser tout l’or du monde pour trouver un baril de pétrole, ou une tonne de cuivre, ou cent kilos de poisson, nous renoncerons. Nos renoncerons même avant. Il faudra alors s’organiser autrement. Mais comment ?
(1) il s’agit du prix réel, déduction faite de la hausse générale des prix
(2) Cliquer Ici pour télécharger le rapport « Resource Revolution : Tracking global commodity markets », McKinsey Global Institute-McKinsey Sustainability & Ressource Productivity Practice, septembre 2013.
Source : Journal de l'Environnement par Stéphanie Senet
Les années 2000 ont changé la donne. Alors qu’au cours du XXe siècle, le prix des matières premières (1) avait tendance à baisser chaque année, il a plus que doublé ces 13 dernières années. Une tendance qui devrait s’amplifier, alerte une nouvelle étude du cabinet McKinsey.
Les voyants sont au rouge. Telle est la conclusion du rapport sur l’évolution du coût des ressources, qu’elles soient énergétiques, minérales ou alimentaires. A l’envolée des prix, il faut d’ailleurs ajouter leur extrême volatilité, aussi bien à court terme -en raison des sécheresses, des inondations, des restrictions sur les exportations- qu’à long terme, puisque l’approvisionnement devient chaque jour plus difficile et plus coûteux.
L’étude de McKinsey, qui ne s’est pas intéressée à la rareté des ressources mais aux seules fluctuations de leur coût, s’est focalisée sur trois ressources majeures: l’énergie, les métaux et l’agriculture.
En matière énergétique, les années 1970 ont mis fin à un approvisionnement à tout va et à bas prix. Le premier choc pétrolier a multiplié par 7 le prix du baril. Mais le rapport montre que les prix ont à nouveau eu tendance à baisser en raison de la diversification des sources d’approvisionnement des pays de l’OCDE, de la découverte de nouveaux gisements, de l’apport de subventions… En réalité, la véritable rupture s’est donc produite dans les années 2000 avec une hausse de 260% des prix de l’énergie (en valeurs nominales). Pourquoi un tel choc? Parce que le coût de l’approvisionnement s’est envolé et que la demande a explosé dans les pays hors OCDE. Or cette tendance devrait encore s’amplifier dans un avenir proche, alerte le cabinet McKinsey. Les conséquences de l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis resteront marginales face à la hausse soutenue de la demande énergétique des pays émergents, face aux difficultés croissantes d’approvisionnement et face à l’intégration des coûts environnementaux dans la production d’énergie.
Les métaux révèlent une évolution quelque peu différente. Leur prix a augmenté de 2,2% (en valeurs nominales) en moyenne au cours du XXe siècle avec des différences selon les ressources minérales. Si le prix de l’acier a été relativement stable, celui de l’aluminium a augmenté de 0,8% (en valeurs nominales). Mais ce qui se produit depuis les années 2000 est similaire aux ressources énergétiques. En seulement 13 ans, ces prix ont fait un bond de 176% (en valeurs nominales, soit 8% par an). Le coût du cuivre a augmenté de 344%. Celui de l’acier de 167%. Le cabinet McKinsey explique cette explosion par une combinaison de problèmes géologiques liés à l’extraction et aux coûts croissants de l’énergie. Par ailleurs, l’avenir devrait confirmer cette tendance, avec un accès toujours plus difficile aux ressources, et la prise en compte des coûts environnementaux dans leur production.
En moyenne, le prix des denrées alimentaires a quant à lui augmenté de 1,7% (en valeurs nominales) au cours du siècle dernier, malgré une demande alimentaire en forte progression. Or le passage des années 2000 a provoqué, là encore, un choc. Leur prix s’est accru de 6,1% par an (120% en 13 ans) en raison des catastrophes naturelles (sécheresses, inondations), de la hausse de la demande d’agrocarburants, de l’interdiction d’exporter prononcée par certains gouvernements. Sans oublier une hausse continue de la demande alimentaire mondiale. Les produits agricoles non alimentaires (incluant le bois, le tabac et le coton) ont progressé de 30 à 70%, le caoutchouc de 350%. Autant de facteurs qui ne vont pas s’atténuer dans les décennies à venir. L’étude prévoit notamment une demande en forte hausse des pays émergents, et bien sûr des risques climatiques accrus. Ce qui nous oblige à repenser, très vite, notre utilisation des ressources tout comme notre approvisionnement. Ce qu’a d’ailleurs rappelé la Conférence environnementale en introduction de la table ronde dédiée à l’économie circulaire. Une stratégie à long terme s’impose. Qui la mettra en place?
(1) il s’agit du prix réel, déduction faite de la hausse générale des prix
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Le 8 septembre 2013
Commentaire éditorial
Le 9 octobre 2013
Les pêcheurs sont des râleurs perpétuels....
A les écouter, ils doivent aller toujours plus loin pour ramener des poissons toujours plus petits...
Les années 2000 ont changé la donne. Alors qu’au cours du XXe siècle, le prix des matières premières (1) avait tendance à baisser chaque année, il a plus que doublé ces 13 dernières années. Une tendance qui devrait s’amplifier, alerte une nouvelle étude du cabinet McKinsey.
Les années 2000 ont changé la donne. Alors qu’au cours du XXe siècle, le prix des matières premières (1) avait tendance à baisser chaque année, il a plus que doublé ces 13 dernières années. Une tendance qui devrait s’amplifier, alerte une nouvelle étude du cabinet McKinsey.
Tout l’or du monde pour un baril de pétrole
Le
gaz de schiste est un arbre qui cache la forêt : il devient de plus en
plus coûteux de produire des matières premières, montre un rapport du
McKinsey Global Institute. La facture ne pourra pas monter jusqu’au
ciel.
Les
pêcheurs sont des râleurs perpétuels. A les écouter, ils doivent aller
toujours plus loin pour ramener des poissons toujours plus petits. Et
comme on ne calibrait pas ce qui remontait des filets il y a un siècle,
leurs plaintes paraissent difficiles à étayer. Sauf qu’il y a un siècle,
on prenait déjà des photos sur les étals des pêcheurs sur les ports. La
comparaison permet de trancher : les pêcheurs ont raison. Ils doivent
faire davantage d’efforts pour ramener moins. Et ce n’est qu’un tout
petit bout de l’histoire. Car cette loi d’airain des rendements
décroissants s’applique à tous ceux qui exploitent des ressources
naturelles, comme l’eau, le pétrole, l’or, le cuivre, le bois ou le
soja. Jusqu’où serons-nous prêts à aller pour trouver de l’eau potable,
un baril de pétrole, un thon ? Cette question économique majeure a été
évacuée du XXe siècle. Elle sera au cœur du XXIe. Un récent rapport du
McKinsey Global Institute (2) le montre clairement.
Au
siècle dernier, les prix des matières premières avaient été divisés par
deux. Dans la première décennie de ce siècle, ils ont au contraire été
multipliés par plus de deux (il s’agit ici des « prix réels », après
déduction de la hausse générale des prix). Les experts s’empaillent
depuis des années pour savoir s’il s’agit d’un « supercycle », avec une
hausse particulièrement forte qui sera suivie d’une baisse sensible, ou
d’une « nouvelle ère », avec des cours durablement plus élevés sur fond
de rareté croissante des ressources. Les tenants de la première thèse
ont repris de la vigueur ces derniers temps, avec les chutes observées
par exemple sur les marchés du nickel et du maïs, et aussi l’essor du
gaz de schiste qui pèse sur les prix de l’énergie. Ils ont aussi des
arguments solides à faire valoir. Ce tout début du XXIe siècle a été
exceptionnel, non pas tant par les excès financiers que par l’émergence
accélérée de la moitié de l’humanité sur la scène économique mondiale.
« Les revenus moyens en Chine progressent dix fois plus vite que dans
le Royaume-Uni lors de la révolution industrielle, et dans un pays cent
fois plus peuplé », relèvent les experts du McKinsey Global Institute.
De quoi aspirer les ressources de la terre entière, et c’est bien ce qui
s’est produit. La demande de nombreux produits a bondi de manière
spectaculaire. Le blé et la viande pour mieux se nourrir, l’acier dont
on fait les villes, le cuivre avec lequel on tisse les réseaux
électriques…
Mais les partisans de la nouvelle ère estiment que l’offre a aussi beaucoup changé, de manière plus discrète et encore plus irréversible. Les hommes sont donc partis chercher leurs ressources toujours plus loin, en prenant toujours plus de risques. Au siècle dernier, ils ont découvert d’immenses gisements, comme le site chilien de cuivre à Chuquicamata en 1915 (plus grosse production cumulée mondiale) ou l’océan de pétrole de Ghawar en 1948 (près des deux tiers des exportations saoudiennes pendant un demi-siècle). Aujourd’hui, ils trouvent des poches moins pleines, ils vont chercher les fruits plus haut sur l’arbre. Les découvertes minières stagnent malgré un quadruplement des dépenses d’exploration. Près de la moitié de la hausse des cours de l’or entre 2001 et 2011 serait due à des causes géologiques. La moitié des nouvelles ressources en cuivre viennent de régions à haut risque politique. Les compagnies pétrolières recourent à des moyens non conventionnels, qui reviennent plus cher quand il s’agit par exemple d’aller chercher l’or noir en mer à plus de six kilomètres sous le niveau de l’eau. Le coût moyen d’un puits de pétrole a doublé en une décennie. Quant aux activités agricoles, elles manquent d’espace (sauf en Afrique) alors que l’urbanisation fait disparaître près de 2 millions d’hectares par an sous une chape de béton et de goudron.
La montée des prix a provoqué un autre phénomène, moins connu : les cours des ressources sont de plus en plus corrélés. D’abord parce qu’il faut de plus en plus de matières premières pour fabriquer d’autres matières premières. L’énergie fait 15 à 30 % du prix des produits agricoles (gazole pour les tracteurs, production d’engrais, etc.). L’acier représente le tiers des investissements d’un projet pétrolier (et un forage horizontal réclame quatre fois plus d’acier qu’un forage vertical). Ensuite, le renchérissement pousse à la substitution. Quand le baril de pétrole valait 5 dollars, il pouvait paraître inutile de chercher d’autres sources d’énergie. Quand il dépasse 100 dollars, il devient rentable de transformer de la pomme de terre en sachet d’emballage, ou du maïs en biocarburant. La flambée du Nylon a entraîné la hausse des prix du coton. Les hausses des prix de matières premières seront de plus en plus des hausses générales.
Le gaz de schiste est donc un arbre qui cache la forêt. Les ressources naturelles nous coûteront de plus en plus cher. Le problème n’est pas l’épuisement des ressources naturelles, mais leur renchérissement. Cette année, près de 700 milliards de dollars auront été dépensés pour chercher et exploiter du pétrole et du gaz. Pas loin de 1 % du PIB mondial ! Quand il faudra dépenser tout l’or du monde pour trouver un baril de pétrole, ou une tonne de cuivre, ou cent kilos de poisson, nous renoncerons. Nos renoncerons même avant. Il faudra alors s’organiser autrement. Mais comment ?
(1) il s’agit du prix réel, déduction faite de la hausse générale des prix
(2) Cliquer Ici pour télécharger le rapport « Resource Revolution : Tracking global commodity markets », McKinsey Global Institute-McKinsey Sustainability & Ressource Productivity Practice, septembre 2013.
Pour une nouvelle stratégie sur les ressources
Source : Journal de l'Environnement par Stéphanie Senet
Quel avenir après l'extraction?
Les années 2000 ont changé la donne. Alors qu’au cours du XXe siècle, le prix des matières premières (1) avait tendance à baisser chaque année, il a plus que doublé ces 13 dernières années. Une tendance qui devrait s’amplifier, alerte une nouvelle étude du cabinet McKinsey.
Les voyants sont au rouge. Telle est la conclusion du rapport sur l’évolution du coût des ressources, qu’elles soient énergétiques, minérales ou alimentaires. A l’envolée des prix, il faut d’ailleurs ajouter leur extrême volatilité, aussi bien à court terme -en raison des sécheresses, des inondations, des restrictions sur les exportations- qu’à long terme, puisque l’approvisionnement devient chaque jour plus difficile et plus coûteux.
Les
exemples sont légions, comme les techniques de plus en plus
sophistiquées d’extraction de pétrole offshore ou encore la hausse des
coûts de l’énergie qui pèse sur la facture, croissante, de la production
agricole. S’ils sont de plus en plus volatils, les prix des ressources
impliquent aussi un effet domino sur d’autres ressources. Et aggrave le
risque
L’étude de McKinsey, qui ne s’est pas intéressée à la rareté des ressources mais aux seules fluctuations de leur coût, s’est focalisée sur trois ressources majeures: l’énergie, les métaux et l’agriculture.
Les prix de l’énergie ont fait un bond de 260% depuis 2000
En matière énergétique, les années 1970 ont mis fin à un approvisionnement à tout va et à bas prix. Le premier choc pétrolier a multiplié par 7 le prix du baril. Mais le rapport montre que les prix ont à nouveau eu tendance à baisser en raison de la diversification des sources d’approvisionnement des pays de l’OCDE, de la découverte de nouveaux gisements, de l’apport de subventions… En réalité, la véritable rupture s’est donc produite dans les années 2000 avec une hausse de 260% des prix de l’énergie (en valeurs nominales). Pourquoi un tel choc? Parce que le coût de l’approvisionnement s’est envolé et que la demande a explosé dans les pays hors OCDE. Or cette tendance devrait encore s’amplifier dans un avenir proche, alerte le cabinet McKinsey. Les conséquences de l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis resteront marginales face à la hausse soutenue de la demande énergétique des pays émergents, face aux difficultés croissantes d’approvisionnement et face à l’intégration des coûts environnementaux dans la production d’énergie.
Le prix des métaux s’est envolé de 176%
Les métaux révèlent une évolution quelque peu différente. Leur prix a augmenté de 2,2% (en valeurs nominales) en moyenne au cours du XXe siècle avec des différences selon les ressources minérales. Si le prix de l’acier a été relativement stable, celui de l’aluminium a augmenté de 0,8% (en valeurs nominales). Mais ce qui se produit depuis les années 2000 est similaire aux ressources énergétiques. En seulement 13 ans, ces prix ont fait un bond de 176% (en valeurs nominales, soit 8% par an). Le coût du cuivre a augmenté de 344%. Celui de l’acier de 167%. Le cabinet McKinsey explique cette explosion par une combinaison de problèmes géologiques liés à l’extraction et aux coûts croissants de l’énergie. Par ailleurs, l’avenir devrait confirmer cette tendance, avec un accès toujours plus difficile aux ressources, et la prise en compte des coûts environnementaux dans leur production.
Les prix alimentaires ont progressé de 120%
En moyenne, le prix des denrées alimentaires a quant à lui augmenté de 1,7% (en valeurs nominales) au cours du siècle dernier, malgré une demande alimentaire en forte progression. Or le passage des années 2000 a provoqué, là encore, un choc. Leur prix s’est accru de 6,1% par an (120% en 13 ans) en raison des catastrophes naturelles (sécheresses, inondations), de la hausse de la demande d’agrocarburants, de l’interdiction d’exporter prononcée par certains gouvernements. Sans oublier une hausse continue de la demande alimentaire mondiale. Les produits agricoles non alimentaires (incluant le bois, le tabac et le coton) ont progressé de 30 à 70%, le caoutchouc de 350%. Autant de facteurs qui ne vont pas s’atténuer dans les décennies à venir. L’étude prévoit notamment une demande en forte hausse des pays émergents, et bien sûr des risques climatiques accrus. Ce qui nous oblige à repenser, très vite, notre utilisation des ressources tout comme notre approvisionnement. Ce qu’a d’ailleurs rappelé la Conférence environnementale en introduction de la table ronde dédiée à l’économie circulaire. Une stratégie à long terme s’impose. Qui la mettra en place?
(1) il s’agit du prix réel, déduction faite de la hausse générale des prix
Le 8 septembre 2013
L’offre, la demande et le commerce mondiaux des produits de la pêche
Un
séminaire international sur l’économie de la pêche et de l’aquaculture
s’est tenu en Espagne fin juillet et a été l’occasion de discuter des
changements et des développements affectant les producteurs,
consommateurs et marchés mondiaux des produits de la pêche.
Source : Agritrade
Une présentation de la FAO sur “L’offre, la demande et le commerce mondiaux des produits de la pêche » a montré que l’aquaculture dépassera les prises traditionnelles d’ici à 2018. La Chine, qui est maintenant le 4ème importateur mondial et le 1er exportateur, devrait maintenir sa forte croissance ; sa consommation annuelle par tête a récemment atteint 31 kg et augmente constamment. Une croissance à long terme des marchés des produits de la pêche est aussi prévue dans l’UE à 28, qui est déjà le 1er marché mondial, grâce à sa population croissante et sa consommation par tête stable de 23 kg. La dépendance de l’UE envers les importations va continuer à augmenter. Les Etats-Unis montrent aussi les signes d’une croissance à long terme, prenant la place du Japon en tant que 1er pays importateur, avec sa population croissante et sa consommation par tête stable de 24 kg. A l’opposé, le Japon va voir sa consommation et ses importations décliner sur le long terme, étant donné que la viande remplace de plus en plus le poisson ; bien que le Japon conserve une consommation par tête élevée – 57 kg –, ce montant décroit de manière constante.
Une présentation de la FAO sur “L’offre, la demande et le commerce mondiaux des produits de la pêche » a montré que l’aquaculture dépassera les prises traditionnelles d’ici à 2018. La Chine, qui est maintenant le 4ème importateur mondial et le 1er exportateur, devrait maintenir sa forte croissance ; sa consommation annuelle par tête a récemment atteint 31 kg et augmente constamment. Une croissance à long terme des marchés des produits de la pêche est aussi prévue dans l’UE à 28, qui est déjà le 1er marché mondial, grâce à sa population croissante et sa consommation par tête stable de 23 kg. La dépendance de l’UE envers les importations va continuer à augmenter. Les Etats-Unis montrent aussi les signes d’une croissance à long terme, prenant la place du Japon en tant que 1er pays importateur, avec sa population croissante et sa consommation par tête stable de 24 kg. A l’opposé, le Japon va voir sa consommation et ses importations décliner sur le long terme, étant donné que la viande remplace de plus en plus le poisson ; bien que le Japon conserve une consommation par tête élevée – 57 kg –, ce montant décroit de manière constante.
En
termes de contribution de la pêche et de l’aquaculture à la sécurité
alimentaire mondiale, une autre présentation a montré l’importance
stratégique des petits pélagiques bon marché en tant que source
d’alimentation dans les pays en développement (PED), fournissant les
nutriments essentiels aux populations pauvres.
Une
présentation de la FAO de Lem sur les coûts et les bénéfices de
l’étiquetage environnemental a mis en évidence le fait que les revenus
nets tirés du commerce du poisson des PED (notamment la Chine) –
atteignant environ 24 milliards de $US – représente plus que les revenus
nets tirés du commerce des autres produits agricoles de base comme le
café (environ 11 milliards de $US), le caoutchouc (environ 7 milliards
de $US). Les prix restent le facteur le plus important des marchés
mondiaux des produits de la mer : les producteurs cherchent à couvrir
leurs coûts, alors que les négociants veulent acheter à des prix plus
faibles pour augmenter leurs marges. Ceci reste vrai dans le cas des
systèmes d’étiquetage environnemental, où en général, « les pêcheurs
supportent la majorité des coûts, alors que les distributeurs récoltent
la majorité des gains. »
Les
produits de la mer à plus forte valeur ajoutée peuvent aider à
augmenter les prix reçus par les producteurs et les marges des
distributeurs grâce aux primes de prix payées par les consommateurs, et
l’industrie cherche de plus en plus à produire des produits « pratiques
». Les habitudes sociales, de style de vie, diététiques et de cuisine
peuvent déterminer l’acceptabilité sociale des nouveaux plats préparés,
et ces aspects devraient être évalués avec précaution : tout nouveau
produit de la mer transformé devrait prendre en compte les segments et
les préférences des consommateurs ainsi que les concurrents potentiels.
Le
pays d’origine peut constituer un sérieux avantage concurrentiel pour
les producteurs. Qu’il s’agisse d’un produit destiné aux marchés
intérieurs ou internationaux, la réputation d’un pays concernant sa
pratique de la pêche constitue une « marque de qualité ». La
spécialisation, en particulier les méthodes ou les produits, est un
outil puissant de différenciation sur les marchés des produits de la
mer. La réputation d’un pays permet d’avoir une position concurrentielle
forte sur les marchés intérieurs et d’améliorer l’accès aux canaux
d’approvisionnement internationaux.
Sources
FAO, ‘World supply, demand and trade of fish and fishery products’, presentation du doctorant A. Lem, 22 juillet 2013
http://www.academia.edu/4169786/World_Supply_Demand_and_Trade_of_Fishand...
FAO, ‘Contribution of fisheries and aquaculture to global food security’, presentation,de L. Ababouch, 22 juillet 2013
http://www.academia.edu/4112165/Contribution_of_Fisheries_and_Aquacultur...
FAO, ‘New trends in seafood consumption and marketing’, presentation de J.F. Polanco, 23 juillet 2013
http://www.academia.edu/4111994/New_trends_in_seafood_consumption_and_ma...
Commentaire éditorial
Ces
informations confirment que l’UE, en tant que plus grand marché pour
les produits de la pêche, va continuer d’offrir des opportunités
importantes pour les produits ACP. Un élément important qui pourrait
aider les produits ACP disposant d’un avantage comparatif sur le marché
européen – qui est de plus en plus sensible aux aspects liés à la
durabilité environnementale et sociale – est la promotion des qualités
liées au « pays d’origine ». Ceci nécessitera une promotion et un
soutien de la part des autorités locales ACP, afin d’aider à diffuser et
à améliorer l’image du pays sur ces aspects. L’innovation, en
particulier pour les produits à valeur ajoutée, sera également un
élément clé pour maintenir et augmenter les parts de marché des produits
ACP. Cependant, afin d’éviter les échecs, des études de marché doivent
être entreprises afin d’identifier l’acceptabilité sociale des nouveaux
produits ACP à proposer aux consommateurs européens.
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18 Juin 2013
Poisson. Tendance à la hausse des prix mondiaux !
La Fao publie ses Perspectives de l’alimentation dans le monde (1) : tendance à la hausse des prix mondiaux du poisson et prévisions de récoltes exceptionnelles des céréales avec augmentation des stocks...
La production mondiale des produits de la pêche et de l’aquaculture devrait battre un nouveau record en 2013 et culminer pour la première fois à 160 millions de tonnes. Le poisson destiné à la consommation humaine directe augmentera sensiblement en 2013, une part moindre des captures étant réservée à la production de farine de poisson. Ramenée par habitant, la consommation mondiale de poisson avoisine 20 kg par an, près de la moitié provenant de l'aquaculture.
Hausse de la facture pour les poissons et baisse des céréales pour la fabrication des aliments aquacoles !
Selon les Perspectives de l'alimentation de la FAO, les marchés des denrées alimentaires dans le monde devraient être plus équilibrés en 2013/14, en particulier ceux des céréales. La facture des importations alimentaires mondiales devrait atteindre 1,09 milliard de dollars en 2013, 13% de moins que le record enregistré en 2011, mais un niveau proche de l’estimation pour 2012. En effet, la hausse de la facture pour les poissons et les produits de l’élevage devrait compenser la baisse des dépenses pour la plupart des autres produits de base, en particulier le sucre.
Poisson. Le resserrement de l’offre et la hausse des coûts des aliments destinés à certaines des principales espèces commercialisées, telles que le saumon et la crevette, ont provoqué une hausse des prix internationaux des produits de la mer. L’offre globale continue de croître grâce à l’aquaculture, la forte demande locale et régionale soutenant la croissance de la production dans les pays en développement.
Céréales. Au vu des perspectives de récoltes abondantes, les pays les moins avancés (PMA), les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) et les pays d'Afrique sub-saharienne devraient limiter leurs importations. Au vu des prévisions, la production céréalière mondiale atteindrait en 2013 un nouveau record, de 2 460 millions de tonnes. En conséquence, les prix des céréales pourraient diminuer, et les marchés s'apaiser, expliquent les Perspectives de l'alimentation. Oléagineux. Un rebond marqué de la production mondiale en 2012-2013 et un ralentissement de la consommation ont affaibli les prix mondiaux. Les premières prévisions, positives, de production pour 2013-2014 suggèrent un rapport plus équilibré entre l'offre et la demande mondiales, et donc un fléchissement général des prix.
Poisson et Produits halieutiques : Marchés en bref
La forte demande des pays en développement a entraîné la production aquacole mondiale vers de nouveaux records, même si, parallèlement, la consommation a ralenti dans de nombreux pays développés. Les pêches de capture ont enregistré un léger rebond après un recul en 2012, lié au phénomène El Niño. En conséquence, la production mondiale devrait atteindre un nouveau niveau record en 2013 et dépasser les 160 millions de tonnes pour la première fois. Les poissons destinés à la consommation humaine directe devraient également augmenter de manière significative en 2013, étant donné qu’une part plus faible des captures devrait être destinée à la production de farine de poisson. La consommation globale de poisson devrait avoisiner les 20 kg par personne et par an, dont une moitié en provenance de l’aquaculture.
Le commerce mondial continue de croître en 2013, aussi bien en termes de volume que de valeur, grâce à la forte demande des marchés émergents. Les prix de quelques espèces d’élevage, notamment le saumon, les crevettes et certains bivalves, ont fortement augmenté, en raison de problèmes affectant l’offre et du coût des aliments pour animaux. Les cours de certaines espèces de pêche de capture, y compris le thon, ont également enregistré de fortes hausses. En conséquence, l’indice des prix du poisson a augmenté et a atteint les niveaux record observés au cours de l’été 2011. Dans les prochains mois, les contraintes qui pèsent sur l’offre de plusieurs espèces importantes devraient maintenir la tendance à la hausse des prix mondiaux.
Pour plus de détails sur les marchés mondiaux (en anglais) : Food Outlook, June 2013
Pour plus de détails sur les marchés mondiaux (en anglais) : Food Outlook, June 2013
(1) Perspectives de l’alimentation est un rapport publié par la Division du commerce et des marchés dans le cadre du Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR). Cette publication semestrielle se penche sur les faits nouveaux intervenus sur les marchés mondiaux des produits destinés à la consommation humaine et animale. Chaque rapport présente des analyses approfondies et des prévisions à court terme concernant la production, l’utilisation, le commerce, les stocks et les prix de chaque produit de base et contient des articles de fond sur des thèmes spécifiques.
Les cours de certaines espèces sont au plus bas depuis plus d'un mois. Lotte, cardine, raie, se vendent quasiment au prix plancher. L'organisation de producteurs bretons vient d'adresser un courrier à Cécile Bigot, directrice des pêches maritimes au ministère de l'Écologie.
Le président de Pêcheurs de Bretagne, Patrice Donnart, y exprime son inquiétude. « Si la période estivale est une période creuse pour certains produits, la durée de la mévente et le faible niveau des prix sont très alarmants cette année, explique-t-il, surtout face aux charges supportées par les entreprises de pêche ». Les premiers touchés sont les chalutiers hauturiers.
Logique de marché boursier
Pourquoi les prix sont-ils bas ? Leur évolution reste assez imprévisible. Ricep, un réseau d'experts sur l'économie des pêches, fondé en 2005, a décidé de créer « des indices sur les prix de la mer, à l'instar de ce qui existe sur le blé », rappelle Pierrick Ollivier. Chargé de mission à la cellule mer de l'université de Nantes, il délivre quotidiennement des indicateurs sur les prix du poisson et calcule ainsi un prix moyen sur la façade Atlantique.
« Il y a des fourchettes de prix par espèce, mais c'est très volatil », explique-t-il. Les plus grandes fluctuations sont dues aux promotions organisées par les grandes surfaces qui ont désormais le droit d'acheter directement leurs marchandises sous criée. « Cela inquiète les mareyeurs, car quand le groupe Leclerc décide d'acheter de la lotte, il fait flamber les prix, qui s'effondrent par la suite », remarque l'économiste.
Les mareyeurs sont pris dans cette tempête. « On n'aurait jamais dû agréer les enseignes de distribution, c'étaient nos clients, maintenant on se retrouve en concurrence avec eux, déplore Charly Guennec, mareyeur au Guilvinec, s'ils sont plusieurs à organiser des promotions en même temps, ce qu'on a pu gagner un jour, on le perd le lendemain. »
André Guéguen, directeur de l'OPOB, l'organisation des pêcheries de l'Ouest Bretagne, dénonce, lui, les dépassements de quotas et la concurrence entre les flottilles européennes : « Certains navires, pour 100 tonnes autorisées, pêchent en réalité 1 000 tonnes ».
Un système de préventes
Christophe Hamel, directeur des criées de Cornouaille, tempère : « La situation n'est pas pire que les autres années ». La donne évolue avec, notamment, l'ouverture de la vente par Internet, depuis 2007. Cette année, « les internautes représentent 40 % des acheteurs et leur part est en constante augmentation ». Ce qui rend le marché encore plus opaque.
Quant aux grandes enseignes, il rétorque qu'« on ne peut pas refuser un droit d'achat » mais plaide pour une régulation des promotions. Un système de préventes a été mis en place, en début d'année. À titre expérimental, pratiqué sur la lotte, la raie et l'aiglefin, et avec des bateaux volontaires, il permet de sécuriser les approvisionnements des mareyeurs et éviter ainsi qu'ils aient recours aux importations. « C'est un gros avantage qui, à terme, peut permettre d'apporter un équilibre au marché » espère Christophe Hamel. Selon le succès rencontré, le dispositif de préventes pourrait être étendu à de nouvelles espèces et nouvelles criées.
Source : Les Echos par Marie-Josée Cougard | 24/06
En cause l'inadéquation de l'offre à la demande de saumon et de thon, souligne la FAO.
Les cours mondiaux du poisson s'envolent, observe le rapport de la FAO, l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations unies (ONU) dans ses Perspectives alimentaires parues en juin 2013. Au cours du seul mois de mai, l'indice des prix a ainsi progressé de 6,3 % par rapport à avril. Sur douze mois, depuis avril, la hausse a atteint 16 %. Une flambée essentiellement due à deux espèces : le saumon et le thon, dont l'offre est insuffisante pour couvrir l'essor de la demande.
Quota d'importation
Source : RFI Par Claire Fages
La demande de poisson continue d’augmenter, la Chine y prend goût : l’indice des prix du poisson de la FAO (l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et le développement) est à son plus haut niveau historique.
Le prix du poisson en pleine explosion
Les prix des poissons au niveau mondial ont atteint des nouveaux records ce mois-ci. Dans les six derniers mois, le prix de certains poissons a augmenté de 30%. Quotas de pêche, hausse de la demande, prix des carburants... Les causes sont multiples, et à...
Etals de poissons, à Rungis.
« Un poisson à moins de 30 euros le kilo, faut chercher ! »
Cher, très cher poisson… « Un poisson à moins de 30 euros le kilo, faut chercher, regrette cette client d’une poissonnerie parisienne interrogée par RMC. Du coup je viens moins qu'avant. Je prends des sardines une fois par semaine, parce que c'est pas cher, et encore. Avant c'était deux fois par semaine, mais maintenant ce n'est pas la peine ». Son poissonnier assure qu’il ne peut rien faire : « La problématique, elle est surtout dans les produits d'élevage. Le saumon, les crevettes... Parce que l'élevage coûte de plus en plus cher. C'est souvent des hausses qu'on a subies plusieurs fois, sans les répercuter sur nos prix, donc au bout d'un moment on est obligé de rehausser les tarifs ».
« Le coût est répercuté de partout »
Comment expliquer ces hausses ? « Le prix des carburants a augmenté, donc pour ceux qui sortent en mer ça devient difficile, explique Loïc, qui fait ses achats chaque matin à Rungis pour remplir les étals de sa poissonnerie. Les charges qui augmentent au niveau des livreurs, au niveau des gens qui traitent le poisson... le coût est répercuté de partout ». Mais il n’y a pas que le carburant qui pose problème. Il faut ajouter les politiques de quotas qui limitent la pêche alors que la demande internationale explose en parallèle…
La grande distribution « déstabilise le marché »
Et puis, il y a le rôle de la grande distribution, selon Pierre Labbé, le président de l'Union Nationale de la Poissonnerie Française. Il pointe du doigt la pratique des préventes : « Une grande enseigne peut acheter directement à un pêcheur sa cargaison, sans passer par les criées. Résultat, ça déstabilise le marché, il n'y a plus de transparence. Ça veut dire qu'aujourd'hui la grande enseigne peut acheter un produit pas cher au pêcheur, et le prix du peu de poissons qui peut passer en criée va être doublé, même triplé, à la vente. Les poissonniers sont obligés de mettre le prix pour avoir le produit et sont obligés de le vendre plus cher que les grandes enseignes, mais sans pour autant que la qualité soit égale ».
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Le 15 février 2014
Ce record en valeur s’explique avant tout par la forte demande de saumon, qui a fait monter les prix.
D'après la Fiche Secteur produits de la mer 2013 d'Ubifrance (6 pages) : Brève présentation du marché mondial des produits de la mer en 2013
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Le 22 février 2014
Nouveaux records pour le commerce mondial de poisson
Il faut aider les petits pêcheurs et pisciculteurs à accéder aux marchés régionaux et internationaux
Aide à la pêche artisanale
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Le 19 août 2013
Le prix du poisson se joue à la bourse d'Oslo !
Ne tournons plus autour du prix du poisson !
En France, les cours du poisson frais à l'étal se jouent dorénavant à la bourse d'Oslo et à la bourse du Saumon de Bergen...
Bourse d'Oslo : Oslo Børs
Bourse du saumon : Fish Pool à Bergen
Saumon + Cabillaud (de Norvège) représentent plus de 30% du poisson frais acheté au détail par les ménages français...
Les principaux producteurs norvégiens sont cotés à la bourse d'Oslo : Marine Harvest, Lerøy Seafood, Salmar, Cermaq, Greig Seafood, Norway Royal Salmon, Havfisk (ex Aker Seafoods), Austevoll Seafood,... Et ils sont tous en Vert : Zone bourse et ils rêvent en Vert : GIS / ASC
Premières explications sur la chute des prix dans les criées bretonnes...
Norvège : Volonté des actionnaires d'engranger des super profits... Pénurie fictive ou organisée de saumon (1)... Flambée des cours du saumon à la Fish Pool...
France : Hausse modérée des prix du saumon au détail... GMS : report des marges sur le poisson hexagonal... Baisse des cours en criée... Avec l'impact des captures exceptionnelles de cabillaud en mer de Barents....
Pour y voir plus clair, le suivi des marges et des prix du poisson promis par FranceAgriMer serait d'un grand secours... A condition de bien séparer le poisson local du poisson importé... Certains analystes proposent même de mettre le saumon totalement à part...
Il est clair qu'il y a "Entente" sur les prix du saumon entre les 5 plus gros producteurs de saumon d'élevage (qui représentent près de 50% de la production mondiale de saumon atlantique Salmo salar). Une entente des actionnaires pour faire des profits après une année de "vache maigre". En langage boursier : Profit = Hausse des cours du saumon !
Pour en savoir plus sur l'industrie du saumon, Marine Harvest édite tous les ans un manuel à l'usage des actionnaires : Salmon farming industry handbook 2013
(1) Précieuses licences d'exploitation au compte-goutte...
Bretagne. Cet été, les cours du poisson sont à marée basse
Ne tournons plus autour du prix du poisson !
En France, les cours du poisson frais à l'étal se jouent dorénavant à la bourse d'Oslo et à la bourse du Saumon de Bergen...
Bourse d'Oslo : Oslo Børs
Bourse du saumon : Fish Pool à Bergen
Saumon + Cabillaud (de Norvège) représentent plus de 30% du poisson frais acheté au détail par les ménages français...
Les principaux producteurs norvégiens sont cotés à la bourse d'Oslo : Marine Harvest, Lerøy Seafood, Salmar, Cermaq, Greig Seafood, Norway Royal Salmon, Havfisk (ex Aker Seafoods), Austevoll Seafood,... Et ils sont tous en Vert : Zone bourse et ils rêvent en Vert : GIS / ASC
Premières explications sur la chute des prix dans les criées bretonnes...
Norvège : Volonté des actionnaires d'engranger des super profits... Pénurie fictive ou organisée de saumon (1)... Flambée des cours du saumon à la Fish Pool...
France : Hausse modérée des prix du saumon au détail... GMS : report des marges sur le poisson hexagonal... Baisse des cours en criée... Avec l'impact des captures exceptionnelles de cabillaud en mer de Barents....
Pour y voir plus clair, le suivi des marges et des prix du poisson promis par FranceAgriMer serait d'un grand secours... A condition de bien séparer le poisson local du poisson importé... Certains analystes proposent même de mettre le saumon totalement à part...
Il est clair qu'il y a "Entente" sur les prix du saumon entre les 5 plus gros producteurs de saumon d'élevage (qui représentent près de 50% de la production mondiale de saumon atlantique Salmo salar). Une entente des actionnaires pour faire des profits après une année de "vache maigre". En langage boursier : Profit = Hausse des cours du saumon !
Pour en savoir plus sur l'industrie du saumon, Marine Harvest édite tous les ans un manuel à l'usage des actionnaires : Salmon farming industry handbook 2013
(1) Précieuses licences d'exploitation au compte-goutte...
Norvège
(juillet 2008) - La croissance du secteur (aquacole ndlr) semble sans
limite. Il y a en tout cas de la place pour implanter de nouveaux
élevages. « Si on met toutes les fermes marines de Norvège côte à côte,
leur superficie ne dépasse par celle de l'aéroport d'Oslo ! », fait
valoir Johan Kvalheim. Le gouvernement délivre les précieuses licences
d'exploitation au compte-goutte, après étude de l'impact de l'élevage
sur la zone d'implantation. Les licences sont un moyen de gérer le
marché en régulant la production. Le secteur devrait buter un jour sur
la contrainte de l'alimentation, mais cela ne semble pas pour tout de
suite. « Dans les dix ans, la production aquacole peut facilement
doubler », pronostique Bjørn Eirik Olsen, à Nofima. D’après Usine
Nouvelle (17 juillet 2008) : Les Norvégiens, champions du poisson d'élevage
Bretagne. Cet été, les cours du poisson sont à marée basse
Source : Ouest France par Charlotte Bonnet
Beau temps et consommation de poisson ne font jamais bon ménage. Mais au-delà de la faiblesse saisonnière des prix sous criée, ce sont les variations du marché qui déstabilisent la filière pêche bretonne.
Beau temps et consommation de poisson ne font jamais bon ménage. Mais au-delà de la faiblesse saisonnière des prix sous criée, ce sont les variations du marché qui déstabilisent la filière pêche bretonne.
Jusqu'à
100 tonnes de poisson transitent chaque jour dans le port bigouden du
Guilvinec, le second de Bretagne après Lorient. Mais en cette saison,
Pêcheurs de Bretagne, une organisation qui représente un tiers de la
pêche fraîche française est inquiète.
Les cours de certaines espèces sont au plus bas depuis plus d'un mois. Lotte, cardine, raie, se vendent quasiment au prix plancher. L'organisation de producteurs bretons vient d'adresser un courrier à Cécile Bigot, directrice des pêches maritimes au ministère de l'Écologie.
Le président de Pêcheurs de Bretagne, Patrice Donnart, y exprime son inquiétude. « Si la période estivale est une période creuse pour certains produits, la durée de la mévente et le faible niveau des prix sont très alarmants cette année, explique-t-il, surtout face aux charges supportées par les entreprises de pêche ». Les premiers touchés sont les chalutiers hauturiers.
Logique de marché boursier
Pourquoi les prix sont-ils bas ? Leur évolution reste assez imprévisible. Ricep, un réseau d'experts sur l'économie des pêches, fondé en 2005, a décidé de créer « des indices sur les prix de la mer, à l'instar de ce qui existe sur le blé », rappelle Pierrick Ollivier. Chargé de mission à la cellule mer de l'université de Nantes, il délivre quotidiennement des indicateurs sur les prix du poisson et calcule ainsi un prix moyen sur la façade Atlantique.
« Il y a des fourchettes de prix par espèce, mais c'est très volatil », explique-t-il. Les plus grandes fluctuations sont dues aux promotions organisées par les grandes surfaces qui ont désormais le droit d'acheter directement leurs marchandises sous criée. « Cela inquiète les mareyeurs, car quand le groupe Leclerc décide d'acheter de la lotte, il fait flamber les prix, qui s'effondrent par la suite », remarque l'économiste.
Les mareyeurs sont pris dans cette tempête. « On n'aurait jamais dû agréer les enseignes de distribution, c'étaient nos clients, maintenant on se retrouve en concurrence avec eux, déplore Charly Guennec, mareyeur au Guilvinec, s'ils sont plusieurs à organiser des promotions en même temps, ce qu'on a pu gagner un jour, on le perd le lendemain. »
André Guéguen, directeur de l'OPOB, l'organisation des pêcheries de l'Ouest Bretagne, dénonce, lui, les dépassements de quotas et la concurrence entre les flottilles européennes : « Certains navires, pour 100 tonnes autorisées, pêchent en réalité 1 000 tonnes ».
Un système de préventes
Christophe Hamel, directeur des criées de Cornouaille, tempère : « La situation n'est pas pire que les autres années ». La donne évolue avec, notamment, l'ouverture de la vente par Internet, depuis 2007. Cette année, « les internautes représentent 40 % des acheteurs et leur part est en constante augmentation ». Ce qui rend le marché encore plus opaque.
Quant aux grandes enseignes, il rétorque qu'« on ne peut pas refuser un droit d'achat » mais plaide pour une régulation des promotions. Un système de préventes a été mis en place, en début d'année. À titre expérimental, pratiqué sur la lotte, la raie et l'aiglefin, et avec des bateaux volontaires, il permet de sécuriser les approvisionnements des mareyeurs et éviter ainsi qu'ils aient recours aux importations. « C'est un gros avantage qui, à terme, peut permettre d'apporter un équilibre au marché » espère Christophe Hamel. Selon le succès rencontré, le dispositif de préventes pourrait être étendu à de nouvelles espèces et nouvelles criées.
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Revue de presse
Les prix du poisson atteignent des sommets
Source : Les Echos par Marie-Josée Cougard | 24/06
Les cours mondiaux du poisson ont bondi de 16 % en un an.
En cause l'inadéquation de l'offre à la demande de saumon et de thon, souligne la FAO.
Les cours mondiaux du poisson s'envolent, observe le rapport de la FAO, l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations unies (ONU) dans ses Perspectives alimentaires parues en juin 2013. Au cours du seul mois de mai, l'indice des prix a ainsi progressé de 6,3 % par rapport à avril. Sur douze mois, depuis avril, la hausse a atteint 16 %. Une flambée essentiellement due à deux espèces : le saumon et le thon, dont l'offre est insuffisante pour couvrir l'essor de la demande.
Les prix du saumon issu de la pêche sauvage ont grimpé plus vite que ceux du saumon d'élevage provenant des fermes aquacoles. Selon les prévisions, la production de saumon d'élevage devrait, en effet, augmenter de 5,6 % en 2013, tandis que les captures de pêche s'accroîtront de moins de 1 %.
En dépit d'une hausse de 13 %, en 2012, de la production du saumon élevé dans les fermes aquacoles des océans Atlantique et Pacifique, les prix ont continué à monter en raison de la relance de la demande, indique la FAO. En 2011, ils étaient tombés à un niveau historiquement bas. Et, malgré une offre accrue de 2 à 3 % en 2013, les cours devraient rester élevés, ajoute l'organisation. Contrairement aux prévisions, il ne faut pas attendre un surcroît de livraisons en provenance du Chili et de Norvège, ces deux pays rencontrant des problèmes de production.
Le marché du thon est, quant à lui, soutenu par l'importance des achats au Japon, depuis le début de l'année. Aux Etats-Unis, la demande reste forte et stable pour le thon, qui n'est pas en boîte, malgré le prix élevé de 2.000 dollars la tonne.
Quota d'importation
Au cours du premier trimestre 2013, l'Union européenne a accepté d'accroître son quota d'importation, à droits nuls, de filets de thon de 35 % en passant de 15.000 à 22.000 tonnes par an pour les trois prochaines années. Les conserveurs européens, majoritairement espagnols, ont consommé ce quota dès le premier trimestre, en provenance de Thaïlande, du Vietnam, de Chine, d'Indonésie et des Philippines. Il faut se rendre à l'évidence, commente la FAO : « Les prix élevés ne freinent en rien l'importation en provenance des principaux marchés. » La configuration du marché pourrait toutefois évoluer. Les douanes américaines pourraient imposer un droit de 12,5 % sur les steaks de thon surgelé ainsi que sur les filets traités au monoxyde de carbone, à l'occasion d'un changement de nomenclature. Un tel changement de tarif aura une incidence à la baisse sur l'importation américaine, estime la FAO.
Pour l'heure, la diminution des ventes de thon aux conserveurs asiatiques a contribué à tirer les prix vers le haut. Bien qu'ayant réduit leurs commandes depuis quelques années, les Etats-Unis restent le plus gros acheteur de thon en boîte en provenance d'Asie. Et ils ont désormais atteint un plancher. Egalement en recul, les importations européennes de thon en boîte semblent stabilisées. Et l'apposition de l'étiquetage « pêche durable » sur les boîtes de thon pourrait, en cherchant ainsi à séduire les consommateurs, relancer les achats américains et européens, estime la FAO.
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Record historique des prix du poisson et des coquillages
Source : RFI Par Claire Fages
La demande de poisson continue d’augmenter, la Chine y prend goût : l’indice des prix du poisson de la FAO (l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et le développement) est à son plus haut niveau historique.
L'élevage du poisson a beau progresser très fort en tonnage cette année, les captures de poisson sauvage ont beau rester stables, menant la production totale de poisson à son plus haut niveau de l'histoire (161 millions de tonnes), cela ne suffit pas à calmer la faim mondiale pour les produits de la mer, ni à calmer les prix.
L'indice de la FAO est à son niveau record, il a dépassé le pic de 2011. D'une part le prix de l'alimentation des poissons d'élevage ne cesse d'augmenter, ce qui renchérit le poisson lui-même. Et de nombreuses espèces très prisées par les humains ne répondent plus en quantité à la demande.
Malgré la crise, l'Europe, les Etats-Unis et le Japon consomment toujours plus de saumon et toujours plus de thon, congelé pour les sushis, ou en conserves. Or, ces deux espèces ont subi des aléas de production, notamment le saumon, en Norvège et au Chili. Les conserveries asiatiques n'auront pas les quantités de thon espérées. La saison des crevettes a démarré tard en Asie du Sud-Est, les élevages de Thaïlande ont été frappés de maladies comme c'est le cas de manière chronique, au moment même où les captures de crevettes en mer étaient elles aussi décevantes.
Or, il faut compter avec le goût de plus en plus prononcé des pays émergents pour les fruits de la mer. Les Chinois ne se contentent plus du tilapia d'élevage dont ils sont le producteur numéro un pour l'exporter partout dans le monde, y compris chez les voisins asiatiques, qui en ont consommé un volume record pour le Nouvel An ou le Carême. La Chine apprécie désormais de plus en plus les coquillages, elle importe 20 % d'huîtres et de moules supplémentaires tous les ans.
Or les huîtres sont frappées par un mystérieux virus en France. Leur prix devrait donc rester très élevé, après avoir déjà doublé en trois ans. La coquille Saint-Jacques devrait à son tour connaître une forte inflation cette année, parce qu'on anticipe une baisse des captures de 30 % aux Etats-Unis. Le poisson va décidément devenir un mets de luxe.
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Le prix du poisson en pleine explosion
Source : RMC le 24/06/2013 par Philippe Gril avec Justin Morin
Les prix des poissons au niveau mondial ont atteint des nouveaux records ce mois-ci. Dans les six derniers mois, le prix de certains poissons a augmenté de 30%. Quotas de pêche, hausse de la demande, prix des carburants... Les causes sont multiples, et à...
Etals de poissons, à Rungis.
Le poisson est-il en train de devenir un produit de luxe ? Un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture souligne une flambée des prix au niveau mondial : ils sont 15% plus élevés que lors du précédent record datant de mai dernier. Dans les six derniers mois, le prix de certains poissons a augmenté de 30%.
« Un poisson à moins de 30 euros le kilo, faut chercher ! »
Cher, très cher poisson… « Un poisson à moins de 30 euros le kilo, faut chercher, regrette cette client d’une poissonnerie parisienne interrogée par RMC. Du coup je viens moins qu'avant. Je prends des sardines une fois par semaine, parce que c'est pas cher, et encore. Avant c'était deux fois par semaine, mais maintenant ce n'est pas la peine ». Son poissonnier assure qu’il ne peut rien faire : « La problématique, elle est surtout dans les produits d'élevage. Le saumon, les crevettes... Parce que l'élevage coûte de plus en plus cher. C'est souvent des hausses qu'on a subies plusieurs fois, sans les répercuter sur nos prix, donc au bout d'un moment on est obligé de rehausser les tarifs ».
« Le coût est répercuté de partout »
Comment expliquer ces hausses ? « Le prix des carburants a augmenté, donc pour ceux qui sortent en mer ça devient difficile, explique Loïc, qui fait ses achats chaque matin à Rungis pour remplir les étals de sa poissonnerie. Les charges qui augmentent au niveau des livreurs, au niveau des gens qui traitent le poisson... le coût est répercuté de partout ». Mais il n’y a pas que le carburant qui pose problème. Il faut ajouter les politiques de quotas qui limitent la pêche alors que la demande internationale explose en parallèle…
La grande distribution « déstabilise le marché »
Et puis, il y a le rôle de la grande distribution, selon Pierre Labbé, le président de l'Union Nationale de la Poissonnerie Française. Il pointe du doigt la pratique des préventes : « Une grande enseigne peut acheter directement à un pêcheur sa cargaison, sans passer par les criées. Résultat, ça déstabilise le marché, il n'y a plus de transparence. Ça veut dire qu'aujourd'hui la grande enseigne peut acheter un produit pas cher au pêcheur, et le prix du peu de poissons qui peut passer en criée va être doublé, même triplé, à la vente. Les poissonniers sont obligés de mettre le prix pour avoir le produit et sont obligés de le vendre plus cher que les grandes enseignes, mais sans pour autant que la qualité soit égale ».
Le 15 février 2014
Niveau record des exportations de produits de la mer de Norvège
Ce record en valeur s’explique avant tout par la forte demande de saumon, qui a fait monter les prix.
Avec
7,3 milliards d’euros, les exportations de produits de la mer de
Norvège ont connu un nouveau record en 2013. La France reste un de ses
plus gros marchés avec la Russie.
Ce
record en valeur s’explique avant tout par la forte demande de saumon,
qui a fait monter les prix. Avec 5 milliards d’euros, le chiffre
d’affaires sur cette espèce a augmenté de 35 %, malgré une baisse de 3,5
% des volumes. L’évolution du prix est inverse pour l’autre produit
vedette, le cabillaud, qui a globalement augmenté de 19 % mais avec un
volume de 56 % supérieur à celui de 2012.
Globalement,
l’Union européenne absorbe 59 % des exportations norvégiennes. La
France, avec 708 millions d’euros (+20 % par rapport à 2012) demeure le
second marché national derrière la Russie (792 millions, +10 %). Elle
est le premier pour le saumon, avec une augmentation de 30 % en valeur,
mais un volume en légère baisse sur l’année. Source : Le Marin
Poisson. Top 5 des pays importateurs et des pays exportateurs dans le monde
D'après la Fiche Secteur produits de la mer 2013 d'Ubifrance (6 pages) : Brève présentation du marché mondial des produits de la mer en 2013
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Le 22 février 2014
Nouveaux records pour le commerce mondial de poisson
Carte du commerce mondial de poisson en 2008
Il faut aider les petits pêcheurs et pisciculteurs à accéder aux marchés régionaux et internationaux
D’après
les projections pour 2013, la production piscicole s’élève à 70
millions de tonnes, soit 44 % de la production halieutique totale
21
février 2014, Bergen/Rome – Le commerce mondial de poisson n'a jamais
été aussi florissant, a déclaré la FAO aujourd'hui, mais les pays
doivent aider les petits pêcheurs et pisciculteurs à en tirer parti.
La
production mondiale des pêches de capture et de l'aquaculture devrait
établir un nouveau record en 2013 avec 160 millions de tonnes, en hausse
de 3 millions de tonnes par rapport à l'année précédente, tandis que
les exportations atteindront 136 milliards de dollars, selon les données
préliminaires publiées en vue de la réunion du Sous-comité FAO du
commerce du poisson à Bergen (Norvège) la semaine prochaine.
"Ces
chiffres record traduisent la forte croissance de la production
aquicole et les prix élevés de plusieurs espèces, telles le saumon et
les crevettes", a indiqué Audun Lem, Chef du Service des produits, des
échanges et de la commercialisation à la FAO. "Ces résultats sont le
fruit d'une demande soutenue de produits de la pêche en provenance des
marchés mondiaux".
La
production aquacole de 2012 devrait s'élever à quelque 67 millions de
tonnes et les projections pour 2013 à 70 millions de tonnes, soit 44
pour cent de la production halieutique totale et 49 pour cent du poisson
destiné à la consommation directe.
"La
part du poisson échangé à l'échelle internationale est importante –
environ 37 pour cent en 2013", a indiqué M. Lem. "Cela fait du secteur
des pêches une des industries les plus mondialisées et les plus
dynamiques de la production vivrière mondiale".
Aide à la pêche artisanale
Les
pays en développement continuent à jouer un rôle essentiel dans
l'approvisionnement des marchés mondiaux en poisson, avec 61 pour cent
des exportations en volume et 54 pour cent en valeur en 2012. Leurs
recettes d'exportations nettes (exportations moins importations) ont
atteint un montant de 35,3 milliards de dollars, supérieur à celles de
l'ensemble des autres produits agricoles réunis, y compris le riz, la
viande, le lait, le sucre et les bananes.
Malgré
tout, les avantages dérivant des échanges internationaux ne servent pas
toujours les intérêts des communautés de pêche artisanale, même si les
petits pêcheurs et pisciculteurs représentent quelque 90 pour cent de la
main-d'œuvre mondiale du secteur.
La
FAO exhorte les pays à aider ces catégories – dont la moitié environ
sont des femmes – à surmonter un certain nombre d'obstacles, tels que
leur manque de pouvoir de négociation et d'accès au crédit, la
difficulté de se conformer aux réglementations d'accès au marché, et la
médiocrité des infrastructures commerciales, pour leur permettre
d'accéder aux marchés locaux et mondiaux, mais plus particulièrement,
régionaux.
"Les
marchés régionaux offrent actuellement des possibilités formidables car
les économies émergentes (notamment Mexique, Brésil, Indonésie et
Malaisie) ont une forte demande de poisson et se tournent vers leurs
voisins pour y répondre", ajoute M. Lem. "Parallèlement, cette demande
croissante stimule de nouveaux investissements dans l'aquaculture
locale, y compris en Afrique".
Les
pays doivent offrir aux petits pêcheurs un accès aux services
financiers, à l'assurance et aux informations sur les marchés, ils
doivent investir dans les infrastructures, renforcer les organisations
de petits producteurs et négociants et veiller à ce qu'ils ne soient pas
laissés-pour-compte ou affaiblis par les politiques nationales, selon
la FAO.
Utilisation des sous-produits
Avec
la transformation de quantités croissantes de poisson pour
l'exportation, les sous-produits (têtes, viscères et arêtes centrales)
peuvent être convertis en produits de valeur destinés à la consommation
humaine, selon la FAO.
"Nous
devons veiller à ne pas gaspiller ces sous-produits, aussi bien d'un
point de vue économique que nutritionnel", souligne M. Lem. "Les
sous-produits ont souvent une plus grande valeur nutritionnelle que les
filets, en particulier pour leur teneur en acides gras essentiels, en
vitamines et minéraux. De ce fait, ils peuvent constituer un excellent
moyen de combattre les carences en micronutriments dans les pays en
développement".
De
nouveaux marchés de sous-produits sont en train de s'ouvrir, a-t-il
ajouté, en soulignant la demande croissante de têtes de poisson sur
certains marchés asiatiques et africains, tandis que les têtes et les os
pourraient également servir à satisfaire la demande mondiale croissante
d'huile de poisson et de suppléments en minéraux.
Les
sous-produits présentent aussi un vaste potentiel d'utilisation dans la
fabrication de farine et d'huile de poisson servant d'aliments pour
l'aquaculture et l'élevage, ce qui pourrait offrir une contribution
indirecte à la sécurité alimentaire, d'après la FAO, en détournant au
profit de la consommation humaine directe certains poissons entiers
utilisés aujourd'hui pour la production de farine et d'huile.
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Bergen (Norvège), 24–28 février 2014
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Fair miles : recharting the food miles map
Oxfam / IIED
Source : CTA
Aujourd'hui, les produits alimentaires voyagent beaucoup. Un sachet de haricots verts dans un supermarché dans le Nord peut aussi bien avoir parcouru 9 000 km que 90.
Mais bien que les kilomètres alimentaires soient une préoccupation majeure à notre époque consciente de son empreinte carbone, il se peut que le transport des produits alimentaires pèse bien moins qu'on ne le pense.
Il faut voir la situation dans son ensemble.
L’alimentation ne se limite pas à une assiette d'émissions.
Il s’agit d’un problème social, politique et économique qui concerne des millions de petits agriculteurs dans les pays pauvres, qui exportent leurs produits dans le Nord. Ils ont construit leur vie et leurs moyens de subsistance sur ce commerce. Si l’on achète ce qu'ils cultivent, les kilomètres au compteur sont des ‘kilomètres équitables’.
Ce livre approfondit les réalités du commerce des produits entre l'Afrique et le Royaume-Uni, en examinant les deux membres de l'équation, à la recherche d'un régime équilibré du point de vue tant éthique que nutritionnel.
Cliquer Ici pour télécharger le document : Fair miles : recharting the food miles map
La demande de produits agricoles devrait rester ferme mais progresser moins rapidement qu'au cours de la décennie écoulée. Les céréales restent centrales dans l'alimentation humaine mais les protéines, les matières grasses et le sucre occuperont de plus en plus de place dans de nombreuses régions du monde alors que les revenus et le taux d'urbanisation augmentent.
Comité des pêches / Sous-Comité du commerce du poisson COFI/FT
Source : FAO
Création:
Établi
par le Comité des pêches (COFI) à sa seizième session (1985)
conformément au paragraphe 10 de l’Article XXX du Règlement général de
l’Organisation, et à l’Article II du Règlement intérieur du COFI.
Composition:
Le
Sous-Comité sera ouvert à tous les pays membres de l'Organisation. Les
pays qui ne sont pas membres de l'Organisation, mais qui sont membres
de l'Organisation des Nations Unies, de l'une quelconque de ses
institutions spécialisées ou de l'Agence internationale de l'énergie
atomique, pourront être admis comme membres du Sous-Comité, par le
Conseil de l'Organisation.
Première session : Octobre 1986
Fonctions principales:
Le
mandat du Sous-Comité, arrêté par le COFI, est le suivant: Le
Sous-Comité fournira un cadre de consultation sur les aspects techniques
et économiques du commerce international du poisson et des produits de
la pêche et sur les aspects pertinents de la production et de la
consommation. Les travaux du Sous-Comité consisteront notamment:
- à examiner périodiquement la situation et les perspectives des principaux marchés des produits de la pêche, en considérant tous les facteurs qui influent sur ces marchés;
- à la lumière d'études spéciales, à examiner les problèmes spécifiques du commerce du poisson et les solutions qui peuvent leur être apportées;
- à examiner les mesures propres à promouvoir le commerce international du poisson et des produits de la pêche et à formuler des recommandations pour améliorer la participation des pays en développement à ce commerce et aux services commerciaux;
- avec le concours de la Commission FAO/OMS du Codex Alimentarius, à formuler des recommandations pour introduire des normes internationales de qualité et harmoniser les procédures et les règles de contrôle et d'inspection de la qualité;
- à donner des avis et à formuler des recommandations pour le développement de produits de la pêche qui soient économiquement viables, notamment en ce qui concerne les méthodes de transformation, l'amélioration des produits et la préparation de produits finis dans les pays en développement.
Fait nouveaux concernant le commerce du poisson
Comité des pêches / Sous-Comité du commerce du poisson COFI/FT
Quatorzième session
Bergen (Norvège), 24–28 février 2014
Résumé
Le
présent document a pour objet d’informer le Sous-comité des
principaux faits et tendances observés depuis sa treizième session
(février 2012) concernant le commerce international du poisson et des
produits de la pêche. Il présente brièvement l’évolution de la
production, de la consommation, du commerce et des prix du poisson sur
le plan mondial. Il contient en outre un résumé de la situation
actuelle du commerce des principaux produits de la pêche et des
questions en rapport avec celui-ci tout au long de la filière. Il
décrit les activités de la FAO et des autres organisations
internationales dans le domaine du commerce mondial du poisson et
aborde quelques questions nouvelles considérées comme importantes pour
les diverses parties prenantes de la filière du poisson et des
produits de la pêche faisant l’objet d’un commerce international, en
particulier celles qui concernent les pays en développement.
Cliquer Ici pour télécharger le document
Cliquer Ici pour télécharger le document
Rapport de la treizième session du Sous-comité du commerce du poison
Hyderabad, Inde, 20-24 février 2012
Cliquer Ici pour télécharger le rapport de la 13e session du sous comité commerce du poisson
Hyderabad, Inde, 20-24 février 2012
Cliquer Ici pour télécharger le rapport de la 13e session du sous comité commerce du poisson
Documents de travail
COFI:FT/XIV/2014/1/Rev.1 Ordre du jour et calendrier provisoires
COFI:FT/XIV/2014/2 Rapport sur les activités de la FAO relatives au commerce du poisson
COFI:FT/XIV/2014/3 Rôle des objectifs stratégiques (OS) dans le processus de réforme de la FAO
COFI:FT/XIV/2014/4 Le commerce du poisson et la nutrition humaine
COFI:FT/XIV/2014/5 Faits nouveaux concernant le commerce du poisson
COFI:FT/XIV/2014/6 Rapport sur les efforts des programmes d'écolabellisation sur la pêche
COFI:FT/XIV/2014/7 Directives sur les pratiques optimales en matière de traçabilité
COFI:FT/XIV/2014/7/Sup.1 Résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la pêche durable: programmes de documentation des prises
COFI:FT/XIV/2014/8 Examen des conditions de l’accès aux marchés
COFI:FT/XIV/2014/9 Le secteur de la pêche artisanale et sa contribution à des moyens d'existence durables
COFI:FT/XIV/2014/10 Le
point sur les activités liées à la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d'extinction (CITES)
COFI:FT/XIV/2014/11 Suivi de l'application de l'article 11 du Code de conduite pour une pêche responsable
Documents d'information
COFI:FT/XIV/2014/Inf.1 Liste provisoire des documents
COFI:FT/XIV/2014/Inf.2
Liste provisoire des délégués et participants
COFI:FT/XIV/2014/Inf.3 Texte de l’allocution d’ouverture
COFI:FT/XIV/2014/Inf.4 Rapport
de la treizième session du Sous-Comité du commerce du poisson du
Comité des pêches (R996), Hyderabad (Inde), 20 24 février 2012
COFI:FT/XIV/2014/Inf.5 Rapport de la septième session du Sous-Comité de l’aquaculture du Comité des pêches, Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie), 7‑11 octobre 2013
COFI:FT/XIV/2014/Inf.6 Examen et analyse des pratiques actuelles en matière de traçabilité (English only)
COFI:FT/XIV/2014/Inf.7 Résumé
du rapport du quatrième Groupe consultatif spécial d’experts chargé de
l’évaluation des propositions d’amendement des Annexes I et II de la
CITES concernant les espèces aquatiques faisant l’objet de commerce,
Rome, 3 9 décembre 2013 (English only)
COFI:FT/XIV/2014/Inf.8 Résumé
des réponses des membres au questionnaire sur l'application de
l'article 11 du Code de conduite pour une pêche responsable (English only)
COFI:FT/XIV/2014/Inf.9
Données
relatives à l'utilisation du projet de cadre d'évaluation de la FAO et
incidences économiques de l'écolabellisation sur le secteur de la
pêche (English only)
COFI:FT/XIV/2014/Inf.10
Déclaration relative aux compétences et aux droits de vote soumise par l’Union européenne et ses États Membres
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Le 25 février 2014
Kilomètres équitables : redessiner la carte des kilomètres alimentaires
Fair miles : recharting the food miles map
Oxfam / IIED
Source : CTA
Aujourd'hui, les produits alimentaires voyagent beaucoup. Un sachet de haricots verts dans un supermarché dans le Nord peut aussi bien avoir parcouru 9 000 km que 90.
Mais bien que les kilomètres alimentaires soient une préoccupation majeure à notre époque consciente de son empreinte carbone, il se peut que le transport des produits alimentaires pèse bien moins qu'on ne le pense.
Il faut voir la situation dans son ensemble.
L’alimentation ne se limite pas à une assiette d'émissions.
Il s’agit d’un problème social, politique et économique qui concerne des millions de petits agriculteurs dans les pays pauvres, qui exportent leurs produits dans le Nord. Ils ont construit leur vie et leurs moyens de subsistance sur ce commerce. Si l’on achète ce qu'ils cultivent, les kilomètres au compteur sont des ‘kilomètres équitables’.
Ce livre approfondit les réalités du commerce des produits entre l'Afrique et le Royaume-Uni, en examinant les deux membres de l'équation, à la recherche d'un régime équilibré du point de vue tant éthique que nutritionnel.
Cliquer Ici pour télécharger le document : Fair miles : recharting the food miles map
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Le 11 juillet 2014
Perspectives agricoles (et halieutiques) de l'OCDE et de la FAO 2014
Projection sur les 10 années qui viennent... Période 2014 - 2023
Cette
vingtième édition de l'OCDE des Perspectives agricoles, élaborée
conjointement pour la neuvième fois avec l’Organisation pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente des projections à
l’horizon 2023 pour les principaux produits agricoles, les biocarburants
et les poissons pour 41 pays et 12 régions. Le rapport 2014 comprend
aussi un chapitre spécial sur l'Inde.
Cliquer Ici pour accéder au rapport et aux différents documents
Cliquer Ici pour accéder au rapport et aux différents documents
Un chapitre consacré aux poissons et fruits de mer
Pour
les produits halieutiques et aquacoles, l'accroissement de la
production aquacole sera concentré en Asie. L'aquaculture restera parmi
les secteurs alimentaires qui se développent le plus vite et sa
production destinée à la consommation humaine dépassera celle de la
pêche en 2014.
Ce
chapitre décrit la situation du marché dans le secteur de la pêche et
présente la dernière série de projections quantitatives à moyen terme
obtenues pour la période 2014-23.
L’analyse
des perspectives du marché de la pêche s’intéresse à l’évolution des
prix, de la production, des utilisations (consommation humaine, farines
et huiles de poisson) et des échanges (importations et exportations).
Ces projections quantitatives sont établies à l’aide du modèle
dynamique d’équilibre partiel de la pêche. Il s’agit à l’heure actuelle
d’un modèle autonome basé sur les hypothèses macroéconomiques et sur
les prix des produits d’alimentation humaine et animale, utilisés ou
générés par le modèle Aglink-Cosimo relatif aux marchés agricoles. Ce
chapitre comprend également un encadré consacré au recyclage des
déchets de poisson sur le marché des farines et huiles de poisson. Il
passe en revue, pour terminer, certaines des principales questions et
incertitudes qui pourraient modifier les perspectives à moyen terme du
secteur de la pêche. L’accent est mis sur les politiques de la pêche et
sur les contraintes particulières qui pèsent sur la production
halieutique et aquacole.
Cliquer Ici pour visualiser la partie consacrée aux poissons
Cliquer Ici pour visualiser la partie consacrée aux poissons
L’OCDE et la FAO anticipent une baisse des prix agricoles – Elevage et biocarburants devanceront les productions végétales
Les
céréales restent centrales dans l'alimentation humaine mais protéines,
matières grasses et sucre occuperont de plus en plus de place dans de
nombreuses régions du monde alors que les revenus et le taux
d'urbanisation augmentent. Chapitre spécial sur l'Inde.
Source : Fao
Les prix des principaux produits végétaux devraient continuer de baisser sur les deux prochaines années, puis se stabiliser au‑dessus
du niveau observé avant 2008, mais très en deçà des sommets atteints
dernièrement, selon la dernière édition des Perspectives agricoles de
l'OCDE et de la FAO.
La demande de produits agricoles devrait rester ferme mais progresser moins rapidement qu'au cours de la décennie écoulée. Les céréales restent centrales dans l'alimentation humaine mais les protéines, les matières grasses et le sucre occuperont de plus en plus de place dans de nombreuses régions du monde alors que les revenus et le taux d'urbanisation augmentent.
Il
ressort des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2014-2023 que
ces changements, conjugués à l'augmentation de la population mondiale,
exigeront d'accroître sensiblement la production pendant la décennie à
venir. Asie et Amérique latine en tête, les régions en développement
assureront plus de 75 % de l'accroissement de la production agricole sur
les dix prochaines années.
Lors
de la présentation de ce nouveau rapport à Rome, Angel Gurría,
Secrétaire général de l'OCDE, a déclaré: «Après une période au cours de
laquelle les prix ont été inhabituellement élevés, les marchés agricoles
reviennent à une situation plus normale. Les pays qui se sont abstenus
de recourir à des mesures commerciales ont contribué à ce mouvement.
Nous ne devons pas pour autant nous en contenter et faire plutôt
davantage pour les échanges commerciaux, la productivité et pour la
lutte contre la pauvreté. Les gouvernements devraient apporter une
protection sociale aux plus vulnérables et créer des instruments qui
aideront les agriculteurs à gérer les risques et à investir dans la
productivité agricole. Réaliser des gains de manière inclusive et
durable reste un véritable défi.»
M.
Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a ajouté: «Le message
de cette édition des Perspectives est plus positif. Les agriculteurs ont
été très réactifs face à l'augmentation des prix et ont renforcé leur
production de sorte que maintenant nous avons aussi davantage de stocks
disponibles. Nous anticipons une baisse des prix des céréales pour au
moins les deux prochaines années. Il n'en sera pas de même pour la
viande et le poisson pour lesquels la demande est grandissante. La bonne
performance du secteur de l'agriculture, notamment dans les pays en
développement, contribuera à l'éradication de la faim et de la
pauvreté.»
Dans
un chapitre spécial sur l'Inde, les Perspectives annoncent une
croissance soutenue de la production et de la consommation alimentaires
dans ce pays, sous l'impulsion des secteurs à valeur ajoutée comme le
secteur de la production laitière et aquacole. L'investissement dans la
technologie et l'infrastructure, ainsi que plusieurs types de
subventions, ont contribué à un fort accroissement de la production au
cours de la dernière décennie, selon le rapport. La pression exercée sur
les ressources devrait ralentir la progression de la production dans
les années à venir. Tout en restant principalement végétarienne,
l'alimentation des Indiens va se diversifier. Sous l'effet d'une
augmentation de la consommation de céréales, de lait, de produits
laitiers, de poisson, de légumineuses, de fruits et de légumes, les
apports de nutriments vont s'accroître. L'Inde compte actuellement le
plus grand nombre de victimes de l'insécurité alimentaire dans le monde.
Selon les Perspectives, la production mondiale de céréales sera en augmentation de 15 % en 2023, par rapport à la période 2011‑13.
C'est la production de graines oléagineuses qui devrait croître le plus
vite pendant la décennie qui vient (+26 %). La hausse de la production
de céréales secondaires et d'oléagineux sera imputable à une forte
demande de biocarburants, en particulier dans les pays développés, et à
des besoins croissants en aliments pour animaux dans les régions en
développement.
Le
rapport indique que la progression des cultures vivrières sera plus
modérée au cours de la prochaine décennie, la production de blé
augmentant de 12 % et celle de riz de 14 %, soit beaucoup moins que ces
dix dernières années. La production de sucre devrait connaître dans le
même temps une hausse de 20 %, concentrée dans les pays en
développement.
Les Perspectives agricoles présentent des projections concernant un large éventail de produits sur les dix ans qui viennent :
- Céréales : les prix mondiaux des principales céréales vont fléchir au début de la période de projection, stimulant de ce fait les échanges mondiaux. Les stocks devraient augmenter, notamment ceux de riz en Asie et atteindre des niveaux record.
- Graines oléagineuses : la part des superficies en oléagineux dans le monde va continuer de croître, mais à un rythme plus lent que ces dernières années, car la demande en augmentation pour les huiles végétales va faire monter les prix.
- Sucre : après avoir diminué fin 2013, les prix vont se redresser sous l'effet d'une forte demande mondiale. Les exportations du Brésil, premier exportateur mondial, dépenderont du marché de l'éthanol.
- Viande : la fermeté de la demande d'importations des pays d'Asie et la reconstitution du cheptel entamée en Amérique du Nord soutiennent les prix qui, corrigés de l'inflation, devraient rester au‑dessus des moyennes de la décennie précédente. Les prix de la viande bovine devraient atteindre des niveaux record. Au cours des dix ans à venir, la volaille devrait devenir la viande la plus consommée, devançant la viande de porc.
- Produits laitiers : les prix fléchiront légèrement par rapport à leurs niveaux actuels élevés, en raison d'un accroissement constant de la productivité dans les principaux pays producteurs et du retour de la croissance en Chine. Dépassant l'Union européenne, l'Inde deviendra le premier producteur mondial de lait et exportera des quantités considérables de lait écrémé en poudre.
- Produits halieutiques et aquacoles : l'accroissement de la production aquacole sera concentré en Asie. L'aquaculture restera parmi les secteurs alimentaires qui se développent le plus vite et sa production destinée à la consommation humaine dépassera celle de la pêche en 2014.
- Biocarburants : la consommation et la production de biocarburants, notamment d'éthanol fabriqué avec du sucre et de biogazole, devraient croître de plus de 50 %. Le prix de l'éthanol montera parallèlement à celui du pétrole brut, tandis que celui du biogazole suivra plus étroitement l'évolution du prix des huiles végétales.
- Coton : l'écoulement prévu des stocks mondiaux accumulés va stimuler la consommation, dopée par des prix plus bas qui devraient néanmoins remonter à l'horizon 2023.
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